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[RP] Azzera, forgeron....

Enored
L'Irlandaise regarda la jeune femme compléter son croquis en souriant, elle l'avait fait de mémoire ... avait sans doute oublié certaines choses. Les traits dessinés étaient précis, sans aucune hésitation et elle ne regretta pas d'être venue la chercher.

Elle sourit au murmure et hocha la tête.


Juste deux jours ? C'est .. bien plus rapide que ce que j'osais imaginer. Prenez le temps qu'il vous faudra. Je n'ai pas encore trouvé le lieu qui servira d'écrin à votre futur ouvrage.

Elle se tut un instant et osa lancer sa proposition.

J'ai décidé de laisser les cousins à leurs retrouvailles ... c'est pour cette raison que je suis seule ici. J'aurais besoin d'un guide pour visiter la ville et peut être trouver ce que je cherche. Une ancienne taverne abandonnée ... mais pas totalement en ruine, histoire de pouvoir l'ouvrir rapidement. Ainsi qu'un lieu pour ouvrir mon échoppe. Un instant de réflexion avant de poursuivre
L'idéal serait une échoppe juste à côté de la taverne. Histoire de pouvoir mener les deux activités de front. Je pense m'installer comme tisserande. Bref tout cela pour vous demander d'accepter d'être mon guide dans les rues de votre ville. Juste le temps de pouvoir me repérer, ensuite je vous laisserais à votre ouvrage promis.

Un sourire et la rouquine de se rendre compte qu'au final, elles ne s'étaient pas vraiment présentées l'une à l'autre. Peut être était-il temps de faire cela totalement.

Hum par contre, avant notre escapade ... laissez moi me présenter vraiment. Je me nomme Enored O'Caellaigh, je ne suis pas de la famille de votre cousin ... mais une amie de Samuel, je l'ai connu il y a longtemps alors qu'il était tavernier, et moi ... pirate et mercenaire. L'un sur mer, l'autre sur terre. Vous l'aurez peut être compris, je viens d'Irlande, pays qui m'a vue naitre. J'ai rejoint Samuel en Provence quelques temps avant la guerre, je savais ses projets et lui avais promis de mettre ma lame à son service. C'est ainsi qu'il m'a fait capitaine de son armée.

Un nouveau silence, un sourire avant de rajouter.

Il a une ... très ... grande famille, même si je les connais presque tous je m'y perds souvent, à un moment j'avais décidé de me promener avec une copie de son arbre généalogique ... c'est d'un pratique ... sauf qu'avec des mini portraits dessus ce serait mieux. Bref tout cela pour vous dire que pour le moment, si vous avez une copie, vous ne me trouverez pas dessus. Bref, passons, cela vous dit de me guider ?
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Azzera
Partagée entre l'envie de rire et le désir de rester sérieuse, la dame blanche l'écouta attentivement.
Tout chez cette femme lui rappelait un passé qu'elle souhaitait oublier.
Elle y avait mis toute sa fougue, depuis que le messager sans nom lui avait appris l'inconcevable, elle se targuait, avec l'aide de Gil, d'avoir relégué certains souvenirs dans un coin de sa tête... coin fermé à double tour, et pourtant...
La rousseur de ses cheveux, les traits fins, gracieux et déterminée, la pâleur de sa peau...
Non, non et non!
Revenons à nos moutons!


Oui, juste deux jours... Maintenant, je n'ai pas dit que je commençais aujourd'hui, n'est-ce pas?


Bien, bien, bien, les présentations... hum, oui, c'est vrai...


Et bien, vous le savez bien, je suis l'épouse de Gil, je suis aussi écuyère de l'Ordre Royal de la dame blanche à l'écu vert. C'est la raison de mes départs fréquents. Lorsqu'une mobilisation se dessine, je quitte tout pour rejoindre mes soeurs d'arme.
En connaissez-vous? je veux dire... à part l'épouse de Samuel!

Azz ne savait pas qu'Enored avait fait connaissance avec Baile en dehors de l'église lors de son mariage, alors, elle posait la question, quoi de mieux que la franchise pour savoir ce que l'on veut?


Je ne suis pas certaine d'être le meilleurs guide qu'il soit, je vous l'ai dit, je ne reste que peu ici, à Mimizan... Mais si vous le voulez, je vous montrerai le port ainsi que la pinède et surtout... la plage.

Ce sont des endroits calmes, reposants, paisibles... enfin... le plus souvent!

Quand à votre idée de bâtir une taverne, j'avoue qu'en ce qui me concerne, la sirène mimizannaise me convient parfaitement, mais je sais aussi que les "gens" aiment le renouveau... et que la famille de Sam est grande... un endroit pour se retrouver me parait être une bonne idée.

Je vous conseille d'aller au cadastre, là, vous trouverez un croquis, ma foi très bien réalisé, cela vous aidera à trouver l'endroit de vos rêves.


Elle parlait la Azz, sans s'arrêter... Une vraie pipelette diront certains! Ben, quoi? C'est pas toujours un défaut, hein!

Pour le moment?
Froncement de sourcils! Pourquoi disait-elle que, pour le moment, elle n'était pas sur l'arbre généalogique?
Allait-elle épouser un de Trévière elle aussi?
Hum... bon, elle était curieuse, à n'en point douter, mais il n'était pas le moment pour se montrer trop familière, donc, elle laissa "tomber" l'affaire, pour l'instant.


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Enored
Un léger sourire à l'évocation de son ordre, l'Irlandaise se remémora un bref instant le sursaut qu'elle avait eu lorsque Samuel lui avait dit qu'Azzera était une dame blanche ... Elle se mordit l'intérieur de la joue pour ne pas rire et surtout ne pas paraitre ... idiote ... De là où elle venait, les Dames Blanches étaient des esprits malfaisant qui hantaient les routes ... sauf qu'elles ne portaient pas d'écus vert.

Il me semble connaitre une autre demoiselle de votre ordre ... enfin connaitre c'est un bien grand mot, disons plutôt que je l'ai croisée lors de votre mariage, il s'agit de la marraine de votre fils si je ne me trompe pas.

La plage, le port, elle connaissait par contre la pinède ... non. Alors pourquoi pas, elle nota aussi dans un coin de son esprit d'aller au cadastre dans la journée ... elle se rendit compte qu'elle avait pensé ... et non parlé.

La plage, le port, j'ai eu le plaisir de les découvrir déjà. Par contre la pinède, je vous y suivrais avec plaisir. J'apprécie les endroits calmes pour un peu de solitude ... surtout qu'en ce moment elle avait tendance à être facilement irritable la rouquine ... plus qu'à l'accoutumée Sur que la famille de Samuel est grande et par moment ... un peu de solitude ne fait pas de mal surtout surtout quoi ... dans mon état ? oui bien .... non ... mot qui reste en suspend ... après un long voyage ... j'avoue, il m'a plus épuisée que l'aller-retour pour votre mariage. Enfin .... j'irais voir au cadastre dans la journée comme vous me l'avez conseillé.

Un léger silence et puis un dernier détail ...

Pour le po... l'alambic, prenez votre temps, ce n'est pas pressé, pour le moment je chercher surtout un endroit pour poser le clan Trévière ... en attendant mieux. Donc je ne pense pas ouvrir l'établissement tout de suite.

Phrase qui sonnait sans doute comme un au revoir, l'Irlandaise sentit la fatigue reprendre le dessus ... ce n'était pas vraiment le moment d'une ballade en ville ...

Vous deviez être occupée à mon arrivée, je ne vais pas vous déranger plus longtemps. Le voyage depuis la Provence a eu raison de moi ... ou alors est-ce la tension qui retombe ? je ne saurais le dire. Quoiqu'il en soit, c'est avec plaisir que je ferais un tour en ville avec vous mais une autre fois sans doute j'espère que vous ne m'en voudrez pas.

Et l'Irlandaise de saluer Azzera en tentant de réprimer avec difficulté le malaise qui arrivait suivit de sa nausée habituelle ... qui était censée être matinale ... censée ... un léger sourire pour tenter de faire passer la pâleur passagère ... elle n'avait aucune envie de donner la cause de son état à ... la cousine de l'épouse du père de son enfant ...
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Eamon....


La forge !!! LA forge ! Cet endroit magique !

Sans avoir le moindre soupçon de ce que ses murs avaient vu, je sentais que ce modeste bâtiment abritait bien des secrets, des mystères.
Faut dire que Mère m'en tenait éloigné aussi souvent que possible, comme si cet endroit recelait des secrets qui ne puissent m'être révélés.
Fabulations puériles sans doute... mais je sentais néanmoins que ces lieux étaient moins banals qu'il y paraissait à première vue.
Y être invité par Père lui-même tenait sinon du miracle, du moins d'une grande marque de confiance.
Je sentais confusément qu'il allait se faire admonester par Mère mais... en grandissant, je comprenais que si je voulais évoluer et avoir la chance de m'accomplir, il fallait que je transgresse certains interdits.
Ne sont-ils pas là justement pour attiser notre désir de savoir les choses ?
De plus, j'avais la sensation étrange que les questions que je me posais sur mon passé, mes origines, trouveraient réponses ici-même.
Une petite voix sournoise me susurrait sans cesse : "Tes origines, c'est ton père et ta mère, et basta !"
Mais je n'arrivais pas à la croire... trop de choses s'étaient passées depuis quelques années qui me laissaient à penser que ma vie n'était pas aussi limpide qu'elle y paraissait.
A bien y réfléchir, cette passion pour la lecture, les armes..; ce désir tournant à l'obsession d'entrer dans un Ordre Royal.. cette étrange attirance pour l'Irlande et les irlandais allant jusqu'à fouiner dans toutes les bibliothèques de la ville pour en apprendre des rudiments... et ce savoir inné de ce que j'en savais, comme si j'avais eu un mentor interne... ou onirique qui m'en eut appris ces rudiments...
Cette langue m'était tellement familière qu'il m'arrivait à présent, parfois, de penser en Irlandais.

J'avais précédé Papounet de quelques pas et je trépignais à présent sur le pas de la porte en riant et en battant des mains !

Je savais la forge fermée à clef et, en l'absence de Mère, c'est Père qui détenait jalousement le "sésame" de ce lieu magique.

- Viiite Papounet... ouvres steplé !!

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Gil_de_treviere
La forge... Que de souvenirs trainaient encore en ce lieu. A chaque fois qu'il venait ici, soit pour forger, soit simplement se sentir plus proche d'Azz quand elle était en mission. Il avait toujours les mêmes sensations allant des joies aux peines. Mais quoiqu'il en soit, il n'en retenait que les bons moments... Enfin presque.

Eamon avait vu le jour ici, depuis ce temps, il n'y était revenu. D'où la fierté du père que de faire découvrir à son fils, l'endroit merveilleux qu'était la forge. Des deux on ne savait pas lequel était le plus excité.


- Viiite Papounet... ouvres steplé !!

Gil sourit...

Ben!!! laisse moi arriver, tu galopes plus vite que moi...

L'émotion jouait des tours au forgeron, il lui fallut faire toutes ses poches avant de trouver celle qui contenait la clé. Un certain temps aussi pour l'introduire dans la serrure. Mais finalement la porte s'ouvrit.
Il s'effaça.

Bienvenu chez toi noble chevalier Imon...

Le diacre lui mit une tape sur les fesses... Allez entre petit diable... Mais fièrement mon fils... Tu vas pénétrer dans l'âtre du meilleur forgeron des royaumes... Pas moi hein, ta mère... Quoique depuis le temps, c'est pas sur ça.

Gil ferma la porte derrière eux, s'emplit les narines des odeurs de la forge et sourit... Il regarda Eamon quelques pas devant lui... Il ne bougeait plus non, mais ses yeux détaillaient chaque coins de l'endroit.

Je mets la forge en route Imon et on visite D'accord??

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Eamon....


Amusé et ému tout à la fois, je regardais Papounet fouiller ses poches à la recherche de la clef de la forge.
Lui aussi n'avait plus mis les pieds ici depuis un moment.... Moi, j'allais découvrir cet endroit magique... J' y étais né, certes, mais très vite nous avions emménagé chez mon Diacre de père... Si bien que, Maman en mission, ensuite le mariage, puis en retraite... les années passaient et la forge était un peu à l'abandon.
Pas les locaux, certes. Myza venait y faire le ménage. Non, la forge. Elle ne tournait plus depuis ma naissance ou presque.

C'est dire à quel point mon émotion était grande.

Papounet, trop modeste, était sans aucun doute aussi bon forgeron que Maman... Il avait appris ce métier avec une telle conscience et cette application, cette opiniâtreté qui le caractérisaient que je savais qu'il surpasserait un jour son Maître.

De fait, pour avoir accepté cette commande : l'épée d'un Chevalier, ilfallait être sûr de son coup.
Il me tardait donc de le voir à l'oeuvre.

Enfin, la porte s'ouvre :

- Bienvenue chez toi, Noble Chevalier Imon...

Waouw... j'en avais les larmes aux yeux... Chevalier Eamon !

Tout baignait dans une douce pénombre... çà et là, des épées luisantes, des heaumes, des boucliers, haches, dagues et coutelas... des outils aussi... des socs d'araires... pinces tenailles et marteaux... Une roue attendant d'être cerclée... des mailles de chaîne en voie d'assemblage... et plein d'autres objets dont je ne percevais encore l'usage.
Diverses enclumes étaient disposées en des endroits probablement étudiés avec soin

Le grand soufflet poussiéreux n'attendait que son maître pour reprendre sa respiration... tandis que le foyer, encore plein de cendres, semblait impatient de rougeoyer.

Je savais tout cela pour l'avoir vu illustré dans des ouvrages traitant de la
forge... Mais, évidemment, je n'avais encore vu personne forger.

J'étais là, au milieu de cette officine magique, émerveillé, les yeux emplis d'une myriade d'étoiles, lorsque la voix chaude de Papounet me tira de mes songes :

- Je mets la forge en route, Eamon, et on visite... D'accord ?


D'accord ?... Si j'étais d'accord ??... Par tous les Dieux... je n'attendais que cela, évidemment.

Je tournai un visage rayonnant vers Papounet et lâchai :

- Oh Ouiiii... oui... !!!


Je me précipitai dans ses bras en hoquetant :

- Mer-ci Papounet... c... c'est... c'est le plus beau jour de ma vie...

Et je le serrai bien fort.

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Gil_de_treviere
Une soixantaine de pouces environ, c'était la taille du bonheur de Azz et Gil. Une soixantaine de pouce de gentillesse, de tendresse, d'émerveillement, d'amour, De révolte parfois aussi. Bref, pour rien au monde le diacre ne laisserait sa place.

Tendre les bras à ce petit bonhomme afin de le recevoir et partager ce moment d'intimité, de joie et d'émotion.

Le serrer fortement d'une main, de l'autre lui caresser les cheveux, se retenir pour ne pas lâcher une larme et lui dire...

Pour moi aussi Imon, c'est le plus beau jour de ma vie. Le regarder, lui sourire... Enfin, depuis que tu es né tous les jours sont plus beaux les uns que les autres.

Gil pensa à Azz à ce moment..... Merci belle écuyère pour tout ce que tu me donnes.

Embrasser Eamon sur le front, le reposer à terre.

Allez Imon, nous allons enflammer la forge. Le diacre... Enfin non, c'est plutôt le forgeron là. Donc, le forgeron chargea le creuset de charbon, vérifia le soufflet car sans lui pas de brasier possible.
Ceci fait, ils disposaient d'un peu de temps avant que la température du brasier soit assez haute avant de pouvoir souder le fer et l'acier afin d'avoir un corroyé très résistant.

Gil sourit à Eamon... Voila mon garçon, c'est bientôt prêt.

Prendre son enfant par la main et faire avec lui le tour de l'atelier. Lui montrer les différentes enclumes, lui en expliquer l'utilité. Faire avec lui l'inventaire des outils, en faire une description précise. Faire le tour des étagères, contenant divers travaux effectués, en cours et les essais qui ne verraient jamais le jour. Se retenir juste à temps pour éviter de faire une bourde.
Le forgeron était fier du travail d'affutage qu'il avait réalisé sur les lames d'Aengus et dans la fougue du moment ce fut limite.

Euh nan.. C'est rien ça... Euh... bon, ben maintenant on enlève nos chemises et nous mettons un tablier.

Il y a quelques mois maintenant Gil avait fait confectionner un tablier spécialement pour Eamon et c'est fièrement qu'il le lui donna.

Voila pour toi Imon, c'est une amie qui l'a confectionné à ton intention.

Enfiler le sien... Ben, Imon ??? cette chemise, tu l'enlèves ??


Beaucoup de temps passa pendant le mélange du fer et de l'acier. une couche d'acier entre deux couches de fer. une opération répétée plusieurs fois de suite.

En procédant de cette façon Imon, le chevalier aura une épée d'une telle solidité qu'il pourra fendre un rocher en deux. Faire un clin d'oeil à Eamon... Lui sourire... Euh ... J'exagère ??? Hm... vi un peu.

Le travail de martelage suivit celui de la soudure. Commencer l'ouvrage et appeler son fils à se joindre à lui pour cogner la lame afin de l'étirer au maximum possible.

De temps en temps puiser un peu d'eau dans un seau pour en asperger le petit bonhomme et rire.

Ben !! fait chaud non??

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Eamon....


Il est, dans la vie d'un homme, des moments qui se gravent à jamais dans sa mémoire.

Quelques uns déjà m'avaient fortement marqués : la licorne offerte par Marie Alice, les conflits naissants entre Mère et moi concernant mon avenir... cette rencontre improbable avec mon ami caché et tout ce qui tournait autour de ce mystère... Enored, l'Irlande... et plein de choses que je ne comprenais pas encore mais qui déjà semblaient orienter ma vie vers, je ne savais encore précisément, quelle destinée.

Mais en ce jour d'été Gascon, tous ces événements s'estompaient face à ce qui se passait dans cette forge mythique.

J'avais la très nette sensation que, désormais, ma vie ne serait plus jamais la même... qu'ici et maintenant se décidait ce qu'elle serait.

Espoirs d'enfant ?... Sensations prémonitoires ?... Ou simplement un effet d'une imagination trop fertile ?...
Bien des années plus tard j'apprendrais - je saurais - que c'était un peu tout cela à la fois.

Il est des Destins tracés - en tous cas dans les grandes lignes - et le mien trouvait ici son point de départ réel...

Les absences, tout à fait justifiées et honorables, de mes parents avaient fit de moi un enfant éveillé et débrouillard... plus mature aussi que mes camarades. Livré à moi-même, bien que encadré et surveillé avec bienveillance et discrétion par nos amis et famille, j'avais acquis une grande autonomie.

Je développais mon corps par un entraînement physique que certains eurent jugé spartiate, voire dangereux pour un enfant de six ans. Parallèlement, une inexplicable soif de connaissance insatiable me poussait à lire, apprendre, comprendre le monde qui m'entourait.

Une volonté étrange m'animait qui me poussait à me surpasser... tant par besoin personnel d'être le meilleur en tout ce que j'entreprenais, que le désir permanent de faire la fierté de mes parents.

C'est dire l'intensité de l'émotion qui m'étreignant en ce moment car pour moi, le fait que Père me permette, me demande, de l'aider à forger une épée destinée à un Chevalier signifiait qu'il m'en savait digne et capable.

Dès que les braises rougeoyèrent, je sentis que la forge revivait... respirait de ce souffle ardent et créateur.... Père agissait avec des gestes précis, sûrs... empreints d'une certaine solennité qui conférait à accentuer le caractère quasi-divin de l'oeuvre qui allait voir le jour sous nos mains respectueuses.

Le Diacre devenait Vulcain !

Puis il devint soudain Magicien... me prenant par la main, il me fit faire le tour de l'officine... m'expliquant l'usage de tel ou tel outil... me montrant les objets qui avaient été forgés ou réparés ici... Découvertes de merveilles luisantes, tranchantes... pièces d'armures.. objets usuels... Tous façonnés avec savoir et amour... La vieille forge poussiéreuse se métamorphosait soudain une caverne scintillante de mille trésors.

C'est alors que je LA vis !

- Euh... Nan... c'est rien ça...

Sur une étagère trop élevée pour que je puisse y accéder, Père avait déplacé quelques objets découvrant par mégarde le pommeau ouvragé d'une bâtarde luisante malgré la poussière qui la recouvrait en partie.
Mon seul attrait pour les épées ne suffisait pas à attirer mon attention sur cette lame visiblement "oubliée". Non... ce qui me figea sur place et cristallisa soudain mon attention fut le dessin ornant le pommeau de cette arme : Un Triskell !

Mais déjà, Père détournait maladroitement mon attention :

- Euh... bon, ben maintenant, on enlève nos chemises et nous mettons un tablier. Voilà pour toi Imon... c'est une amie qui l'a confectionné à ton intention.


Papounet m'en tendit un le regard fier et attendri à la fois... je tendis les mains, ému et tout aussi fier : Un tablier de forgeron... pour moi... Je nageais en plein rêve et, malgré la découverte de ce symbole sur le pommeau de l'épée, je fus emporté par un tourbillon d'émotions indescriptibles.

- Ben, Eamon ??? Cette chemise ?... Tu l'enlèves ?

- Euh... oups ... vi Papounet !

Partagé entre rire et larmes de bonheur, j'en avais presque oublié pourquoi nous étions là. Je m'exécutai prestement et bientôt, je pris l'apparence d'un mini-forgeron sous le regard attendri de Père.

Enfin, la magie créatrice de la fonte et du façonnage de la lame commença. Père, le torse et le front en sueur se métamorphosait en une espèce de Demi-Dieu du feu et de l'acier. Le foyer donnait à cette moiteur corporelle un aspect irréel ... Tempéré quelque peu par cette modestie et cet humour qui le caractérisaient et faisaient de lui un être d'une rare humanité.

- En procédant de cette façon Eamon, le Chevalier aura une épée d'une telle solidité qu'il pourra fendre un rocher en deux... Euh... J'exagère ?... Hm... vi un peu...


Enfin, me désignant un marteau, il m'invita à l'aider à frapper de manière à étirer la lame incandescente.

- Bingbing... Bing... bingbing... Bing...
au rythme des coups sur l'enclume, l'objet prenait forme sous mes regards émerveillés. Fier et concentré, je m'appliquais à imiter ses gestes conscient de l'importance de leur précision.

Solennité de ces instants mais aussi bonheur et joie car de temps à autres, Père m'aspergeait d'eau fraîche en riant :

- Ben... Fait chaud, non ?...

Oui, il faisait chaud... frapper le fer en fusion n'était pas une travail pour chétif... la musculature impressionnante de Père en témoignait. Et sans qu'il y paraisse, je ressentais en moi cette puissance et cette ardeur qui deviendrait chez moi un moteur propulsant ma volonté vers des buts aujourd'hui insoupçonnables.

A mesure que la lame s'étirait s'imposait en moi l'image d'une bâtarde au pommeau orné d'un triskell battant mon flanc tandis que je chevauchais, tout de bleu vêtu, au secours de l'opprimé.

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Azzera
Une retraite monacale évidente
Épouse de diacre.
Voila ce que la blanche était devenue en ce jour bénit de mai.

Oui, mais la naissance d'une autre vie ne s'était pas faite sans mal, tout cela à cause... non, grâce à son fils.
Ce petit être auquel elle avait donné la vie désirait ardemment embrasser la vie de chevalier et elle le refusait, tout son être tremblait de voir son enfant risquer son existence pour le Roy!
Et pourtant, elle même faisait partie d'un ordre royal.
Voila tout le paradoxe de la chose.
L'écuyère connaissait trop bien la vie qui attendait son fils, elle entendait qu'il devienne diacre, comme son père!
Oui, mais c'était sans connaitre le caractère obstiné de l'enfant.
Bien qu'émaillée de moultes discutions, son discours fut toujours le même : "moi, ze s'rai chevalier, Damalice m'a même donné une licorne en bois, z'veux une népée et un chwal"

Les moines avaient fini par faire comprendre à la Blanche, qu'on ne fait pas un enfant pour soi, mais qu'aimer l'autre, c'est aussi le voir se réaliser en tant que personne... même si l'on doit en souffrir, cela reste un geste d'amour ultime.
Et depuis ses noces, elle avait vu Eamon s'éloigner d'elle, ô biensur lui montrait-il un respect parfois obséquieu, mais les gestes tendres, entre la belle et l'enfant se faisait de plus en plus rares, alors, souffrir pour souffrir, autant accorder à son fils sa bénédiction.
C'était décidé!

Et puis, il y avait autre chose.
Devenir épouse de diacre lui procurait beaucoup de fierté, mais le travail de Gil l'obligeait souvent à travailler tard sur ses pastorales, préparations de messes diverses, aide aux démunis... tout cela méritait réflexions!

La retraite était sa façon à elle de reprendre sa vie en main, de faire le point sur ses désirs et de se rapprocher du Très Haut afin de comprendre ce qu'il attendait d'elle.

Voila donc de quoi était faite sa vie au monastère.
Mais maintenant, il était temps de rentrer chez elle, chez eux!

En route vers la maison du bonheur


Robe de lin écru légère, cheveux maintenus par un fil noué dans la nuque, besace à la main, sa grossesse se voyait maintenant un peu, mais ses deux hommes ne se doutaient pas qu'un enfant grandissait en elle.
Marcher d'un bon pas en direction de sa maison, leur maison, quand elle vit la forge, sa forge.
Chose impensable, de la fumée s'échappait de la cheminée!
Impensable car impossible, la forge était éteinte depuis... piouuuu, longtemps!
Vous connaissez la curiosité d'Azzera?
Du coup, elle s'approcha la mine un peu inquiète.
Pousser la porte qui n'était pas fermée. Étrange!
Faire quelques pas.
Stupéfaction: son époux et son fils battaient le fer en cadence.
Elle n'avait pas fait de bruit, ils ne l'avaient pas entendue, rester là, à les regarder souriante et heureuse.
Ne pas briser cet instant de complicité entre le père et son fils.
Graver cet instant dans sa mémoire.
Ne plus respirer pour ne pas faire de bruit.
Encore un instant! Profiter simplement!

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Gil_de_treviere
Je ne sais pas si en ce jour il existait un homme plus heureux que le diacre. Pour lui, même le très haut n'avait jamais eu autant de joies.
Les choses simples de la vie suffisaient bien souvent à l'émerveiller. Un sourire au coin d'une rue, une poignée de main chaleureuse ou encore une étincelle dans les yeux d'un mendiant recevant un morceau de pain. Mais là, c'était l'apothéose. Il faisait plus chaud dans le coeur du forgeron que dans la forge elle même.
Six ans déjà qu'Eamon comblait les journées de son père.Les absences répétées d'Azzera bien qu'elles fassent souffrir la petite famille avaient surement aidé à développer la complicité entre le fils et le père.
Une complicité qui était née en même temps que le changement des langes, des premières tétées avec un biberon improvisé et c'était prolongée durant l'apprentissage de la vie d'Eamon.

Tenant la lame rougie avec une pince, quelques larmes d'émotions non dissimulées se mélangeaient aux gouttes de sueurs, Gil ne pouvait quitter des yeux son petit bout de choux donnant toutes ses forces dans le martelage de la lame.
Plus l'ouvrage avancé plus il devenait difficile pour le père de taire à son enfant qu'il était le chevalier pour qui était destinée l'épée.

Les coups un peu moins réguliers dut à la fatigue ramenèrent le diacre à l'instant présent.
Eamon y avait mit tout son cœur et ses petits bras avaient de plus en plus de mal à soulever le marteau.
Il lui tapota l'épaule et lui sourit.

Je crois qu'il faille que je me repose un peu Imon, j'ai un peu de mal à tenir la pince... On va boire un peu d'eau si tu veux bien...

Gil trempa la lame dans le seau prévu à cet effet, posa la pince sur l'enclume et prit son fils dans ses bras. Il l'embrassa tendrement.

Merci à toi Imon, j'aurai eu beaucoup de difficulté sans toi.
D'un revers de main, il essuya le front d'Eamon...

Dis moi mon bonhomme... Tu crois que si l'on gravait le nom du dit chevalier sur la lame, cela lui ferait plaisir???

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Eamon....


Savez-vous que le rythme des coups frappés sur le fer en fusion a une importance non négligeable sur la facture de l'objet fini ?... Sa solidité, sa compacité ?

Tout bon artisan forgeron qui se respecte sait cela... Papounet était sans nul doute le meilleur de la région, si l'on excepte Maman qui, trop occupée trop souvent, n'avait plus guère le temps de forger.

Deux coups sur l'enclume... un coup sur le fer.. et ainsi de suite jusqu'à ce que la lame étirée atteigne la bonne longueur avec, tout au long, l'épaisseur voulue.
Père s'y entendait à merveille... Concentré à l'extrême, à en oublier la fatigue et mes muscles endoloris, je suivais sa cadence avec application.

Si bien qu'au bout d'un moment, la lame avait pris la forme et la longueur souhaitée.

- Je crois qu'il faille que je me repose un peu Imon, j'ai un peu de mal à tenir la pince... On va boire un peu d'eau si tu veux bien...

Adorable Papounet... Je savais qu'il pouvait ainsi forger des heures durant... sa puissante musculature semblait inaltérable à la fatigue... Je sus immédiatement qu'il pensait à moi, à ma propre fatigue. Cependant, j'étais prêt à continuer s'il l'avait fallu !
Mais je fis semblant de le croire et levai vers lui un visage éperdu de bonheur.

- Oh oui Papounet... tu dois avoir très soif après ce terrible effort !... Pis... bin... euh... moi aussi, en vérité...


La lame plongée dans la trempe émit un grand :"FSSCCCHHHH" et nous enveloppa un moment dans un grand nuage de vapeur.

L'étreinte qu'il me prodigua m'emplit de bonheur et je me serrai contre lui... Ruisselants de sueur, nous devions faire un drôle de duo... Vulcain et son fils au beau milieu des rougeoiements des Forges de l'Olympe en une embrassade émue...

Il acheva de m'émouvoir avec ces quelques mots :

- Merci à toi Imon... j'aurais eu beaucoup de difficulté sans toi.

Père avait forgé des dizaines de lames sans aucune difficulté, mais ces quelques mots m'allèrent droit au coeur et je faillis éclater en sanglots tant le bonheur m'étreignait la poitrine.

Tout en buvant, il me lâcha :

- Dis-moi, mon bonhomme... Tu crois que si on gravait le nom du dit Chevalier sur la lame, cela lui ferait plaisir ???


Je le regardai sérieusement... Je me sentais réellement très important puisque Papounet me demandait mon avis sur une chose très sérieuse.
Après n moment de réflexion, je lui dis :

- Ben moi... si j'étais Chevalier et que un si bon forgeron que toi me ferai une népée, bin... non seulement, je lui demanderais de graver mon nom, mai aussi, de mettre le sien... Passke, il faut toujours reconnaître la valeur d'un bon artisan... hin wi ?...

J'attendais sa réponse lorsque mon regard fut attiré par un léger mouvement dans le dos de Papounet :

- MAMANNN !!!!.....

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Azzera
Tendrement émue, fierté objective, favorable tiédeur.
Elle aurait été navrée de rater ce instant d'amour fusionnel entre le père et son fils.
Ils ne l'avaient pas encore vue au moment ou son époux, très finement, amenait exactement son enfant à faire ce qu'il demandait.
Sans un ordre, sans même qu'Eamon se rendre compte qu'il obéissait.
Voila ce qui faisait défaut à l'écuyère.
Lorsqu'elle voulait que son fils fasse quelque chose, elle fonçait tête baissée vers un ordre sec et non tergiversible, rencontrant parfois une approbation soumise (de plus en plus rarement), se heurtant à maintes reprises au refus borné du gamin ou étant aux prises avec une opposition silencieuse.

Elle avait, du reste, travaillé sur elle même pendant sa retraite afin de comprendre son comportement à elle, se remettre en question pour conserver l'équilibre familial.

Verront-ils le changement?
Percevront-ils la douceur de ses traits en l'instant?
Se rendront-ils compte des larmes qui roulent sur sa joue, jusqu'a venir s'écraser au sol?
Distingueront-ils les courbes de son ventre s'arrondissant sous une tenue qui voudrait cacher l'état?

Elle le saurait bientot.
- MAMANNN !!!!.....
Visage illuminé de mille étoiles, coeur qui se serre et commande aux poumons d'arrêter de respirer, mains qui tremblent et muscles qui se figent empêchant tout mouvement du corps.

Et puis...
Lâcher sa besace sans s'en rendre compte, courir les quelques pas qui la séparent d'eux, se mettre à la hauteur d'Eamon en plogeant vers lui sans prendre garde de ne pas le bousculer et le serrer très fort dans ses bras, le couvrant de tendres baisers sous les yeux attendris de Gil, qui ne réalise pas bien encore, enfuir son museau dans les cheveux de son fils, ils sont ruisselants de chaleur, mais cette odeur la rend plus que fière.
Coeur de maman au bord de l'explosion.
Ils restent un moment blottis l'un contre l'autre, instant magique, puis elle soulève son fils dans ses bras, rencontre le regard de son époux.
Rêve-t-elle ou des larmes de bonheur inondent-elles son visage?

Le bon jour Amour seuls mots articulés avant de se perdre dans une étreinte passionnée.
Liesse les emportant dans une béatitude absolue.

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Eamon....


L'arrivée discrète de Maman nous avait, Papounet et moi, transporté de joie.

Moi, parce que j'étais fier comme un jeune coq de combat de montrer à Maman mes connaissances toutes fraîches, et ce d'autant plus que je savais ma Mère forgeron hors pair, et Papounet parce qu'il savait la fierté que son épouse pouvait ressentir en nous voyant ainsi unis dans un effort créatif commun, une osmose parentale et filiale hors du commun.

L'étreinte qu'elle nous prodigua alors en était le meilleur témoin.

Emotion intense, palpable... Nos yeux brillaient de perles de joie non feinte... venant du plus profond de nos êtres.

Enfin, je me libérai de leurs bras et, volubile, excité comme une puce, j'entrepris de conter par le menu les diverses étapes de la fabrication de l'épée d'un Chevalier... oubliant que Mère eut pu nous en remontrer à tous deux !

- M'man... Papounet et moi, on a forgé la népée d'un Chevalier qu'il a dit Papounet... d'abord, il a allumé la forge... pis, il a mis le métal dans le feu... Pis , le métal, il est devenu tout rouge... presque blanc... alors, Papounet, il a pris la grosse pince là... et pis... on a tapé dessus ensemble... et le fer... bin... il s'allongeait, s'allongeait... t'aurais vu... Rhooo...
Pis là... Papounet, bin, il était un peu fatigué... et moi naussi, hin... On a eu soif... Alors, Papounet, il a mi la népée dans l'eau - Une "Trempe" - qu'il a dit... et ça a fait un grand "PSCHIITTT" et y avait plein de fumée... Pis là... ben, on se repose un peu... Mais, tu sais quoi ?... Eh bin, Papounet il a dit qu'on allait graver le nom de le Chevalier dessus la népée...


Je repris mon souffle en fixant Maman avec des yeux pleins d'étoiles... Je souriais devant son air à la fois fier, ému et amusé tandis que Père nous regardait hilare.

- Et pis, tu sais, M'man... Papounet, bin, il m'a montré tout dans la forge... Rhooo... cébeauuu... Les zoutils, les zenvlumes... les zobjets, toussa...pis aussi, z'ai vu un truc bizarre...

J'hésitai un instant car ce que j'allais dévoiler risquait de soulever sans doute des remarques de la part de Maman, mais, depuis un moment - son retour de retraite en vérité - elle semblait moins obtuse, moins sévère... un je-ne-sais-quoi de tendre de doux dans le regard, une mansuétude que je ne lui connaissais pas.
Aussi, je me jetai à l'eau... après tout, j'avais l'habitude des :" Nan... pas de Chwal... pas de népée" péremptoires... Que risquais-je de plus ?

- Bin... z'ai vu, sur la nétagère là bas, le pommeau d'une drôle de népée...

Du doigt, je désignai l'endroit évoqué.

- Eh bin, tu sais quoi ?... sur le pommeau, y a un dessin... ze l'ai reconnu... Passke c'est le même que sur mon médaillon... tu sais... celui-ci...


Et j'exhibai mon triskell.

- Mais, Papounet, il a dit que c'était rien... Mais p'tête que toi, tu sais c'est quoi ?... ze peux le voir , dis... ze peux ?...


Je lançai un énorme sourire à Papa comme pour le rassurer quant à responsabilité dont je le dégageais d'avoir, par mégarde mis cet objet à jour... En effet, seule une curiosité enfantine bien compréhensible m'avait poussé à en parler... Curiosité encore accrue par la décoration du pommeau de ce symbole si familier et si mystérieux à la fois...
Il me semblait que ce mystère, une fois éclairci ferait une lumière bénéfique sur des points obscurs de mes questionnements et de ces événement étranges qui avaient émaillés jusqu'ici ma vie d'enfant.

Je regardais Maman avec des yeux étincelants d'espoir et de tendresse... Mère, même lorsqu'elle était courroucée avait pour moi des regards d'une tendresse infinie qui me faisaient fondre, même lorsque je maudissais ses interdits et ses remontrances... Cette femme m'aimait plus que tout au monde et je le savais... viscéralement.
L'amour de ma Mère était plus qu'une évidence.. c'était un état permanent.

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Gil_de_treviere
Intérieurement le diacre bouillait d'impatience. Si cela ne tenait que de lui, il n'aurait eu de cesse tant que la lame ne serait pas forgée. Il savait qu'il aurait autant de plaisir à réaliser un des rêves d'Eamon, que l'enfant de recevoir cette lame. Mais il ne voulait pas tuer son fils à la tache. Bien sur le petit bout ne se plaignait ni de la chaleur ni de la fatigue, Mais en papa poule qu'il était, Gil voulait préserver son fils.
Les sourcils froncés, Eamon réfléchissait à la question posé par son père. Le nom du chevalier sur la chappe de l'épée ou pas ???

Ben moi... si j'étais Chevalier et que un si bon forgeron que toi me ferai une népée, bin... non seulement, je lui demanderais de graver mon nom, mai aussi, de mettre le sien... Passke, il faut toujours reconnaître la valeur d'un bon artisan... hin wi ?...

Sourire sur la face du forgeron. Tu me flattes mon fils, Mais...

Mamaaan??? Quoi Mamaaan???

Gil tourna la tête...

Nan di diouuuuuuuuu, Maman !!! Euh .. Nan, mon Ange....

Bien sur Azz devait revenir de chez les nonnes, mais il n'y avait point de date précise. Bien qu'il s'était préparé à son retour, il se laissa emporté par l'émotion en apercevant l'écuyère.
Et oui... Il laissa échapper des larmes. Il y a des moments qu'on voudrait éternels, que l'instant des retrouvailles se prolongent indéfiniment.
La joie d'une famille au grand complet. Vi, il ne sont que trois, mais les tâches de chacun faisaient qu'ils n'étaient que peu réunis.
La prendre dans ses bras, retrouver son odeur, sentir la chaleur de son corps contre le sien, sentir les battements de son cœur contre sa poitrine.
Lui lancer un « Bonjour joli cœur » et se taire pour ne rien perdre de cette étreinte.

L'empressement d'Eamon à faire part de son apprentissage à sa maman fit rire Gil. Excité et fier qu'il était d'étaler son savoir devant sa mère, le petit diablotin, prenait à peine le temps de respirer entre chaque phrase. Il n'avait perdu aucune miette de ses découvertes. Le travail de la forge, la découverte du lieu et des outils, la description était parfaite. A croire qu'il avait mémorisé la place de chaque ustensile... Même l'objet que maladroitement Gil avait tenté de dissimuler.

Un regard désolé vers sa princesse, une envie de lui expliquer que dans l'excitation et la joie de faire découvrir à Eamon, tous les trésors de la forge, il avait malencontreusement dévoilé ce qu'il ne fallait pas.
Malgré tout, garder un sourire un peu pâle en essayant de calculer l'impact de sa bévue, Tout en maudissant cette légendaire maladresse bien involontaire qui le caractérisait

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Azzera
Comment un coeur peut-il se partager entre la fonction d'épouse et de mère en un laps de temps si court?
La réponse était là! Juste devant elle.
Couvrir son enfant de baisers, se lover dans les bras de son diacre d'époux tout en écoutant son enfant, d'une oreille étourdie par tant d'informations dispensées en un instant qui lui parait si bref!

Sursaut d'inquiétude lorsque son rejeton indique sa trouvaille.
Regard interdit lancé à Gil, comme pour qu'il la rassure.
Mais ce qu'elle lit dans les yeux du diacre ne la tranquillise guère sur la-dite découverte!

Alarme affolée! Préoccupation embarrassée! Trouble nerveux qu'elle a du mal à dissimuler!

... ze peux le voir , dis... ze peux ?...
Oui, tu peux le voir mon Ange!


Ne rien dire de plus, se diriger vers le haut d'une étagère ou se trouvent rangés un coffret, des lames, un tartan.
Se retourner vers son fils, les yeux humides.
Prendre la main de Gil et l'inviter à s'assoir à coté d'elle.
Pointer du menton le siège en face d'eux à l'attention de son Ange.
Visage souriant un peu plus tot... complètement fermé en l'instant!

Le temps était venu. Elle se résigna à ne point montrer à quel point elle aurait voulu ignorer encore un peu ce qu'elle s'apprêtait à révéler à son fils.
La vie, leurs vies s'en trouveraient bouleversées à jamais. Elle le savait. Gil en était, lui aussi conscient, mais... il était temps!

Il était temps! Il était temps!
Mots qui sonnent comme un ultimatum dans la tête de l'écuyère.
Elle a soif, mais elle n'en dira rien!

Mon Ange, tu reconnais ce triskel, parce que je porte le même!
Il m'a été offert bien avant ta naissance
Main qui glisse dans son décolleté, à la recherche du pendentif catalyseur! Doigts s'enroulant autour du médaillon! Cet homme était un irlandais, un ami, un vrai ami, il aurait donné sa vie pour moi... pour toi... s'il avait eu connaissance de ton existence!

Aengus!
Profond soupire, coeur serré, larme roulant sur sa joue!
Aengus O'Sullivan. C'est ainsi qu'il se nommait.
Cette lame que tu as vue, c'était la sienne.
Lorsqu'il est parti
Fâcheuse manie de ne pas appeler un chat un chat! un messager m'a rapporté ce qu'il avait sur lui.
Regard se posant sur le coffret qu'elle n'a encore jamais ouvert.
Prière silencieuse implorant Gil de venir à son secours.

Silence!
Elle a besoin de la force de son époux, qu'il l'aide, vite!

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