Diego_corellio
Les rôles venaient de sinverser.
Lamante prenait la place de la femme et la femme celle de lamante. Mais même ainsi lamour persistait, du moins pour le moment.
Je navais pas voulu croire ni même fermer les yeux sur lépisode de la disparition de ma femme. Je lavais réellement cru partie, mais au fond je me voilais certainement la face, pour moins me torturer lesprit et culpabiliser du fait que lamante arrivait.
Elle avait tout plaqué pour venir me rejoindre.
Et alors quelle arrivait, Eliance revenait.
Et après ça il avait fallu faire un choix. Un choix que je navais pas réellement fait ; car comment dire à lamante de repartir après les risques quelle venait de prendre ?
Jen étais venu à oublier le départ dEliance, dans ma tête, les deux seraient toujours à mes côtés mais cétait chose impossible et bien trop égoïste. Alors elle avait glissé une de ses lettres dont elle a le secret sous ma porte et qui commençait comme ça :
Lamante prenait la place de la femme et la femme celle de lamante. Mais même ainsi lamour persistait, du moins pour le moment.
Je navais pas voulu croire ni même fermer les yeux sur lépisode de la disparition de ma femme. Je lavais réellement cru partie, mais au fond je me voilais certainement la face, pour moins me torturer lesprit et culpabiliser du fait que lamante arrivait.
Elle avait tout plaqué pour venir me rejoindre.
Et alors quelle arrivait, Eliance revenait.
Et après ça il avait fallu faire un choix. Un choix que je navais pas réellement fait ; car comment dire à lamante de repartir après les risques quelle venait de prendre ?
Jen étais venu à oublier le départ dEliance, dans ma tête, les deux seraient toujours à mes côtés mais cétait chose impossible et bien trop égoïste. Alors elle avait glissé une de ses lettres dont elle a le secret sous ma porte et qui commençait comme ça :
Citation:
« Le Dracou,
Permettez que je vous appelle encore comme ça. C'est ce que vous êtes à mes yeux. Et vous le resterez. L'ange et le démon, comme vous disiez.
Ce sera sans doute la dernière lettre glissée sous votre porte. Les prochaines devront prendre des moyens de locomotion autre, dorénavant, que ma main directe. Il vous faudra être à l'affût d'un éventuel pigeon qui tournera dans le ciel. Si me lire vous intéresse, bien sûr. Sinon, laissez-le tournoyer. Il finira par être attiré par quelque bouffe intéressante et par oublier sa mission.
Nous partons très bientôt. J'ai espéré ces derniers jours que vous prendriez les chemins avant moi. Mais non. Alors j'ai l'impression stupide de vous abandonner. De réaliser ce que vous avez cru et craint que j'ai fait il y a plusieurs semaines. La vie est pâle, sans vous, Diego. La vie n'en est pas une. Je ne l'aurais jamais fait, partir. Et pourtant... je pars...
J'ai vu les jumeaux hier. Ils jouaient dans le couloir devant votre porte. Je leur ai dis. Je ne sais pas si ils ont tout compris. J'aurais voulu leur expliquer, mais j'ai pas su trouver les mots. Et puis expliquer quoi ? Que la vie n'est qu'un poignard qui se plante pour tourner ensuite dans la chaire dans les pires souffrances ? Ils ont droit de rêver. Je veux qu'ils rêvent. Je veux qu'ils s'imaginent des choses. Ils les vivront au moins dans leur tête. Je sais qu'ils auront une belle vie avec vous. Je les ai pris dans mes bras, hier. Comme je le fais dès que je suis seule avec eux. Je sais, je ne vous en ai jamais rien dit. Je ne voulais pas que vous pensiez que je cherche à leur faire oublier leur mère. Ces enfants, Diego, c'est ceux que je vous aurais jamais donné. Ils sont un peu à moi, du moins, dans mon esprit. Et maintenant, la vérité me semble une évidence que je dois partager avec vous. Je les aime. Autant que je vous aime, sans doute.
Nous avons été une famille, l'espace de quelques mois. Je ne regrette rien, Diego. Ni notre mariage, ni votre générosité, ni ces enfants, ni le reste. J'ai vécu, pendant cette année complète. Vous m'avez appris à respirer le jour où on s'est rencontré, le jour où on a commencé à parler et à se comprendre. Les larmes, je les trouve belles aujourd'hui. Elles nous ont toujours rapprochés. Il n'y a que celles de ces derniers jours qui sont inéluctablement stériles, vides, seules.
Chaque enjambée sur le chemin qui m'éloigne de vous sera terrible. Je le sais. Je le sens déjà. C'est stupide, on est déjà si éloignés. Mais vous savoir de l'autre côté de ce mur, même si parfois me fend l'âme, savait parfois m'apporter un réconfort inexplicable. Atro dit que vous ne m'abandonnez pas moi, mais la possibilité d'une vie meilleure. Cette constatation est douloureuse. J'ai échoué à vous rendre heureux, à vous montrer que vous pouvez l'être malgré les noirceurs de votre âme. Si c'était à refaire, Diego, je referais tout, mieux. J'accepterais les « mon ange » sans en avoir peur, je pardonnerais plus vite, je m'accrocherais plus à vous, je me réjouirais d'un remariage au lieu d'en être terrifiée par l'organisation, je saurais plus vivre comme cette nuit où vous avez tué ce brigand.
Cette nuit-là, Diego, est sans doute celle où mon cur a battu le plus fort, où je me suis sentie la plus vivante. Si c'était à refaire, je trouverais le moyen de faire recommencer cette nuit, toujours, inlassablement. Vous m'auriez aimé encore plus, si j'avais été comme ça. Vous devez trouver que je ressasse beaucoup tout ça, toute notre vie à deux. C'est parce qu'elle m'apaise. En m'y plongeant, j'ai la sensation que ce n'est pas vraiment fini.
Cette lettre est bien longue. Si vous parvenez jusqu'ici sans vous endormir, vous pourrez lire que je vous aime. Que je pars, mais que votre souvenir reste précieusement avec moi, tout comme ce nom que je ne saurais plus prononcer mais que vous trouverez plus bas sur cette feuille.
Je serais là, toujours, Diego. Ne l'oubliez pas. Écrivez-moi si le cur vous en dit. Je saurais le supporter. Je saurais y trouver une joie.
Prenez soin de vous, par pitié, et n'oubliez jamais que je vous aime.
Eliance Corellio. »
Permettez que je vous appelle encore comme ça. C'est ce que vous êtes à mes yeux. Et vous le resterez. L'ange et le démon, comme vous disiez.
Ce sera sans doute la dernière lettre glissée sous votre porte. Les prochaines devront prendre des moyens de locomotion autre, dorénavant, que ma main directe. Il vous faudra être à l'affût d'un éventuel pigeon qui tournera dans le ciel. Si me lire vous intéresse, bien sûr. Sinon, laissez-le tournoyer. Il finira par être attiré par quelque bouffe intéressante et par oublier sa mission.
Nous partons très bientôt. J'ai espéré ces derniers jours que vous prendriez les chemins avant moi. Mais non. Alors j'ai l'impression stupide de vous abandonner. De réaliser ce que vous avez cru et craint que j'ai fait il y a plusieurs semaines. La vie est pâle, sans vous, Diego. La vie n'en est pas une. Je ne l'aurais jamais fait, partir. Et pourtant... je pars...
J'ai vu les jumeaux hier. Ils jouaient dans le couloir devant votre porte. Je leur ai dis. Je ne sais pas si ils ont tout compris. J'aurais voulu leur expliquer, mais j'ai pas su trouver les mots. Et puis expliquer quoi ? Que la vie n'est qu'un poignard qui se plante pour tourner ensuite dans la chaire dans les pires souffrances ? Ils ont droit de rêver. Je veux qu'ils rêvent. Je veux qu'ils s'imaginent des choses. Ils les vivront au moins dans leur tête. Je sais qu'ils auront une belle vie avec vous. Je les ai pris dans mes bras, hier. Comme je le fais dès que je suis seule avec eux. Je sais, je ne vous en ai jamais rien dit. Je ne voulais pas que vous pensiez que je cherche à leur faire oublier leur mère. Ces enfants, Diego, c'est ceux que je vous aurais jamais donné. Ils sont un peu à moi, du moins, dans mon esprit. Et maintenant, la vérité me semble une évidence que je dois partager avec vous. Je les aime. Autant que je vous aime, sans doute.
Nous avons été une famille, l'espace de quelques mois. Je ne regrette rien, Diego. Ni notre mariage, ni votre générosité, ni ces enfants, ni le reste. J'ai vécu, pendant cette année complète. Vous m'avez appris à respirer le jour où on s'est rencontré, le jour où on a commencé à parler et à se comprendre. Les larmes, je les trouve belles aujourd'hui. Elles nous ont toujours rapprochés. Il n'y a que celles de ces derniers jours qui sont inéluctablement stériles, vides, seules.
Chaque enjambée sur le chemin qui m'éloigne de vous sera terrible. Je le sais. Je le sens déjà. C'est stupide, on est déjà si éloignés. Mais vous savoir de l'autre côté de ce mur, même si parfois me fend l'âme, savait parfois m'apporter un réconfort inexplicable. Atro dit que vous ne m'abandonnez pas moi, mais la possibilité d'une vie meilleure. Cette constatation est douloureuse. J'ai échoué à vous rendre heureux, à vous montrer que vous pouvez l'être malgré les noirceurs de votre âme. Si c'était à refaire, Diego, je referais tout, mieux. J'accepterais les « mon ange » sans en avoir peur, je pardonnerais plus vite, je m'accrocherais plus à vous, je me réjouirais d'un remariage au lieu d'en être terrifiée par l'organisation, je saurais plus vivre comme cette nuit où vous avez tué ce brigand.
Cette nuit-là, Diego, est sans doute celle où mon cur a battu le plus fort, où je me suis sentie la plus vivante. Si c'était à refaire, je trouverais le moyen de faire recommencer cette nuit, toujours, inlassablement. Vous m'auriez aimé encore plus, si j'avais été comme ça. Vous devez trouver que je ressasse beaucoup tout ça, toute notre vie à deux. C'est parce qu'elle m'apaise. En m'y plongeant, j'ai la sensation que ce n'est pas vraiment fini.
Cette lettre est bien longue. Si vous parvenez jusqu'ici sans vous endormir, vous pourrez lire que je vous aime. Que je pars, mais que votre souvenir reste précieusement avec moi, tout comme ce nom que je ne saurais plus prononcer mais que vous trouverez plus bas sur cette feuille.
Je serais là, toujours, Diego. Ne l'oubliez pas. Écrivez-moi si le cur vous en dit. Je saurais le supporter. Je saurais y trouver une joie.
Prenez soin de vous, par pitié, et n'oubliez jamais que je vous aime.
Eliance Corellio. »
Et, pour la première fois de ma vie, en la lisant, javais senti le doute sinstaller en moi ; avais-je fait le bon choix ?
Le doute mais pas seulement, elle mavait filé des frissons. Pourquoi ? Je nen sais rien mais cétait comme ça, les frissons annonciateurs des larmes qui vont suivre. Mais je navais pas pleuré, pour tout un tas de raisons.
Lidée première avait été de ne pas vouloir lui répondre, histoire de loublier plus vite. Mais la tentation avait été trop forte, en tous cas plus que la raison. Dès la première lettre linspiration sétait faite grande et la plume avait glissé sur le vélin comme elle le faisait lorsque quavec la Nordique nous échangions dans le plus grand secret.
Citation:
Mon ange,
Si vous n'avez pu accepter ce surnom par le passé alors, acceptez le maintenant.
Appelez moi ainsi autant que vous le désirerez, ce surnom nous appartient et il demeurera toujours ainsi , il est à nous et à personne d'autre, jamais.
Alors c'est ici que se séparent nos chemins ?
Écrire ces mots me semble tellement irréel et tellement... peu importe, ces mots font et je les déteste, mais si nous en sommes arrivés à les écrire c'est bien par ma faute.
Je guetterai le moindre volatile, et lorsqu'il volera de nouveau vers vous avec le poids de mes mots il sera fraie comme un gardon.
Si je n'ai pas pris les chemins c'est que je n'en ai pas la force et puis pour aller ou ?
Je sais pas ou j'ai envie d'être, si ce n'est auprès de mes enfants qui m'apaisent.
Il me semble qu'un voile s'est déposé sur ma vie et que désormais je n'y verrai plus jamais clair.
Mais quoiqu'il en soit il fallait que je prenne une décision et même si elle m'attriste dans tous les cas il n'y en avait pas qui m'aurait rendu plus joyeux plus qu'une autre. Ainsi va la vie.
Ils comprennent Eliance, ces petites choses comprennent tellement mieux que nous les choses de la vie, ils ont compris, je le sens quand je les couche le soir, je le vois dans leurs regards et si ils ne se rendent pas bien compte, ils savent que désormais leur vie va changer à eux aussi. Ils devront partager leurs jeux avec un autre enfant, mais également leur père. Et bientôt ils auront un autre frère ou sur, lorsque leur mère mettra au monde l'enfant qu'elle attend de Niallan.
Beaucoup de changements pour des êtres si fragiles mais pourtant si fort déjà.
Ils ont dit "maman" aujourd'hui. C'était beau. C'est fou comme on s'émerveille de mots si anodins.
Ils sont un peu vos enfants.Vous ne m'avez pas donné d'enfants mais au fond est ce réellement important ?
On est toujours une famille, juste un peu séparée mais on en est toujours une, vous êtes toujours ma femme, autant de temps qu'il vous plaira de l'être.
s'il vous plait ne pleurez pas. La vie est si belle Eliance, et vous êtes encore si jeune qu'il faut que vous la viviez comme si il ne vous restait que quelques heures à vivre. Réalisez vos rêves. ceux que vous n'auriez jamais pu réaliser à mes côtés.
Vivez ces choses que l'on vit lorsqu'on est jeune.
Moi j'ai passé ce temps là, aujourd'hui il faut que je me pose je crois. Mais vraiment. Même si c'est dur je ne suis plus jeune, il faut que je bâtisse quelque chose pour eux, mes enfants et qu'ils soient fières de m'avoir comme père.
Nous ne sommes éloignés que charnellement Eliance, mais moralement pas tant que cela, je nous trouverai presque plus proche qu'avant car regarder les mots, voyez à quelle vitesse leur flot englouti le vélin. Vous voyez ?
L'éloignement n'est pas si grand et ce mur qui nous séparait semble si épais qu'il en est presque une muraille.
J'espère ... qu'il n'a pas été trop fin et que le ... bruit ne vous ait pas parvenu sinon vous auriez du me le dire.
Ne pensez pas que vous avez échoué à me rendre heureux, vous m'avez rendu heureux , vous m'avez maintenu à flot, vous m'avez empêché de sombrer, et vous m'avez donné tout l'amour qu'un homme peut espérer d'une femme. Ne pensez pas cela s'il vous plait car c'est faux, il est juste sur certains points que nous n'étions pas pareil. Je vous demande pas de changer Eliance. Vous êtes vous et changer ne résoudrait rien bien au contraire, ce serait un mal pour un bien, mais ce bien finirait par vous bouffer de l'intérieur.
Je l'ai appris à mes dépends mais la meilleure façon pour vivre heureux c'est d'être en paix avec sois même et pour y parvenir il ne faut pas essayer de se changer et de ressembler à une personne que l'on est pas.
Cette nuit-là, quand j'y repense est la plus belle que vous m'ayez offerte. Sincèrement.
Au fond, quand on voit ces lettres interminables que nous nous écrivons, est ce que ça ne dit pas que justement ça n'est pas encore fini ?
La page se tournera progressivement ou alors elle ne se tournera jamais.
Votre lettre, loin de m'endormir m'a ému. Ce que vous écrivez est beau, et dans vos mots flotte un note de tragique, de mélancolie insoutenable.
Ce nom, vous appartient aussi longtemps que vous le voudrez et vous pourrez l'utiliser jusqu'à ce que vous jugiez qu'il ne vous convient plus.
Je ne sais pas bien si j'ai bien fait de vous répondre. Je sais pas si je dois vous regarder partir sans rien dire, vous laisser filer et vivre votre vie ou alors vous écrire. Je ne sais si une réponse vous fait plus de bien que de mal ?
N'oubliez jamais que je vous aime également,
Diego Corellio.
Si vous n'avez pu accepter ce surnom par le passé alors, acceptez le maintenant.
Appelez moi ainsi autant que vous le désirerez, ce surnom nous appartient et il demeurera toujours ainsi , il est à nous et à personne d'autre, jamais.
Alors c'est ici que se séparent nos chemins ?
Écrire ces mots me semble tellement irréel et tellement... peu importe, ces mots font et je les déteste, mais si nous en sommes arrivés à les écrire c'est bien par ma faute.
Je guetterai le moindre volatile, et lorsqu'il volera de nouveau vers vous avec le poids de mes mots il sera fraie comme un gardon.
Si je n'ai pas pris les chemins c'est que je n'en ai pas la force et puis pour aller ou ?
Je sais pas ou j'ai envie d'être, si ce n'est auprès de mes enfants qui m'apaisent.
Il me semble qu'un voile s'est déposé sur ma vie et que désormais je n'y verrai plus jamais clair.
Mais quoiqu'il en soit il fallait que je prenne une décision et même si elle m'attriste dans tous les cas il n'y en avait pas qui m'aurait rendu plus joyeux plus qu'une autre. Ainsi va la vie.
Ils comprennent Eliance, ces petites choses comprennent tellement mieux que nous les choses de la vie, ils ont compris, je le sens quand je les couche le soir, je le vois dans leurs regards et si ils ne se rendent pas bien compte, ils savent que désormais leur vie va changer à eux aussi. Ils devront partager leurs jeux avec un autre enfant, mais également leur père. Et bientôt ils auront un autre frère ou sur, lorsque leur mère mettra au monde l'enfant qu'elle attend de Niallan.
Beaucoup de changements pour des êtres si fragiles mais pourtant si fort déjà.
Ils ont dit "maman" aujourd'hui. C'était beau. C'est fou comme on s'émerveille de mots si anodins.
Ils sont un peu vos enfants.Vous ne m'avez pas donné d'enfants mais au fond est ce réellement important ?
On est toujours une famille, juste un peu séparée mais on en est toujours une, vous êtes toujours ma femme, autant de temps qu'il vous plaira de l'être.
s'il vous plait ne pleurez pas. La vie est si belle Eliance, et vous êtes encore si jeune qu'il faut que vous la viviez comme si il ne vous restait que quelques heures à vivre. Réalisez vos rêves. ceux que vous n'auriez jamais pu réaliser à mes côtés.
Vivez ces choses que l'on vit lorsqu'on est jeune.
Moi j'ai passé ce temps là, aujourd'hui il faut que je me pose je crois. Mais vraiment. Même si c'est dur je ne suis plus jeune, il faut que je bâtisse quelque chose pour eux, mes enfants et qu'ils soient fières de m'avoir comme père.
Nous ne sommes éloignés que charnellement Eliance, mais moralement pas tant que cela, je nous trouverai presque plus proche qu'avant car regarder les mots, voyez à quelle vitesse leur flot englouti le vélin. Vous voyez ?
L'éloignement n'est pas si grand et ce mur qui nous séparait semble si épais qu'il en est presque une muraille.
J'espère ... qu'il n'a pas été trop fin et que le ... bruit ne vous ait pas parvenu sinon vous auriez du me le dire.
Ne pensez pas que vous avez échoué à me rendre heureux, vous m'avez rendu heureux , vous m'avez maintenu à flot, vous m'avez empêché de sombrer, et vous m'avez donné tout l'amour qu'un homme peut espérer d'une femme. Ne pensez pas cela s'il vous plait car c'est faux, il est juste sur certains points que nous n'étions pas pareil. Je vous demande pas de changer Eliance. Vous êtes vous et changer ne résoudrait rien bien au contraire, ce serait un mal pour un bien, mais ce bien finirait par vous bouffer de l'intérieur.
Je l'ai appris à mes dépends mais la meilleure façon pour vivre heureux c'est d'être en paix avec sois même et pour y parvenir il ne faut pas essayer de se changer et de ressembler à une personne que l'on est pas.
Cette nuit-là, quand j'y repense est la plus belle que vous m'ayez offerte. Sincèrement.
Au fond, quand on voit ces lettres interminables que nous nous écrivons, est ce que ça ne dit pas que justement ça n'est pas encore fini ?
La page se tournera progressivement ou alors elle ne se tournera jamais.
Votre lettre, loin de m'endormir m'a ému. Ce que vous écrivez est beau, et dans vos mots flotte un note de tragique, de mélancolie insoutenable.
Ce nom, vous appartient aussi longtemps que vous le voudrez et vous pourrez l'utiliser jusqu'à ce que vous jugiez qu'il ne vous convient plus.
Je ne sais pas bien si j'ai bien fait de vous répondre. Je sais pas si je dois vous regarder partir sans rien dire, vous laisser filer et vivre votre vie ou alors vous écrire. Je ne sais si une réponse vous fait plus de bien que de mal ?
N'oubliez jamais que je vous aime également,
Diego Corellio.