Il est où le sévice ? demanda la tigresse en imaginant une horde de nones frustrées voulant apporter du bonheur à Adso
Sacrilège, il faut sauver sa pureté, cest un curé ! shorrifia la chatte
La tigresse ricana : Adso pur....
Arrivée à la fin de la lecture, Macricri, fatiguée par laffreux mal de tête que chatte et tigresse lui avaient donnée, les envoya paitre.
La chatte boudeuse : de toute façon, tu m'écoutes jamais, encore heureux que tu ais le sens du devoir.
La suivant, la tigresse conclue : elle ne m'écoute pas davantage, mais elle a parfois de ces idées que me surpassent.
Le calme revenu, Macricri réfléchissait de la suite à donner. Qui envoyer....Soudain son visage séclaira : Le ban ! Enfin juste certains... Elle se frotta les mains, ravie de sa trouvaille et entreprit décrire une série de missives.
Ma chère Cousine Capitaine,
Figures toi que je viens de retrouver la copie de la demande de rançon pour Adso. Cela m'était complètement sorti de la tête. Entre nous, je le trouve bien où il est le cureton de Luxeuil, et je crois bien que tu partages mon avis à ce propos. Mais bon... devoir devoir non ?
J'ignore ce que tu as prévu, mais je viens d'avoir une idée que je trouve tout bonnement génial, et en toute modestie.
Vue que notre si incomparable noblesse a le verbe haut, voyons s'ils savent manier l'épée aussi bien que les mots, aussi je vais demander la levé du ban pour aller chercher Adso à Genève.
Je pense qu'une lance suffirait non ? En tout cas, je leur demande de te contacter.
J'avertis le connétable, je vous laisse vous organiser.
Sinon, fait bien attention à toi, je crains le guet apen, le fait qu'il est exigé que cela soit toi qui soit seul l'intermédiaire ne me plait guère. D'ailleurs, je vais le lui dire à ce SieurFerdinand.
Bien à toi,
Dole, le 14 juin 1457
Macricri
Monsieur le Connétable,
Les Républicains demandent une rançon contre Adso qui est retenu prisonnier à Genève. Je vous fais parvenir une copie de leur demande avec cette missive, vous verrez ainsi leurs exigences.
J'ai prévu de lever le ban pour fournir au capitaine les hommes nécessaire à cette expédition. Veuillez organiser cela ensemble, vous avez tout deux toute ma confiance.
Sinon, à toi Derdekan, j'ai une requête un peu particulière, la trêve est terminée et je crains pour la sécurité de Lothilde, voir sa vie. Je sais que tu es coincé du fait de tes fonctions de Gouverneur, mais pourrais-tu prévoir quelqu'un de confiance pour veiller sur elle sans qu'elle le sache. Je connais ma chère cousine, (toi aussi d'ailleurs) elle est aussi raisonnable que moi, et d'une témérité sans limite.
Bien à toi
Dole, le 14 juin 1457
Macricri
Monsieur le Chancelier,
Les Républicains demandent une rançon contre Adso qui est retenu prisonnier à Genève. Je vous fais parvenir une copie de leur demande avec cette missive, vous verrez ainsi leurs exigences.
J'ai prévu de lever le ban pour fournir au capitaine les hommes nécessaire à cette expédition.
Je me doute des implications diplomatiques que cela va engendrer avec la CH, je vous confie la tâche de veiller au maintien de notre bonne entente actuelle et d'éviter une escalade de tensions entre nos deux Provinces.
Bien à vous,
Dole, le 14 juin 1457
Macricri
Monsieur le Porte Parole,
Comme vous le savez certainement, le curé de Luxeuil, Adso est retenu prisonnier par les Républicains, il serait à Genève.
J'ai décidé de la levée du ban pour fournir au capitaine les hommes nécessaires à l'expédition pour aller le récupérer.
Je souhaite que vous fassiez l'annonce de cette levée.
Une telle entreprise ne nécessiterait pas tout le ban, j'attends du Capitaine la confirmation du nombre d'hommes nécessaire. Néanmoins, je tiens à ce que toutes les familles nobles comtoises soient représentées.
La levée est effective immédiatement, que les nobles se fassent connaitre au plus tôt auprès du Capitaine Lothilde.
Par ailleurs, Monseigneur Anteu serait indisponible, pourriez vous informer Rome, une partie de la rançon étant exigée à l'Eglise.
Je vous fais parvenir une copie de la demande de rançon.
Cordialement,
Macricri
La Comtesse reposa sa plume. Qu'il était étrange d'écrire de cette façon impersonnelle a ses amis. Le simple "Macricri" en signature lui parut suffisant, elle serait ridicule de leur sortir titre et sceaux.
Bien, il lui restait le parlement à informer, mais avant cela, elle allait réponde avec plaisir à ce Sieurfernand
SieurFernand
Nous accusons réception de votre requête, comme il se doit, celle-ci a été consciencieusement étudiée.
Avant d'entrer dans les détails, je tiens au préalable à titre personnel à vous remercier du repos que sans le vouloir, vous m'avez accordée : ne plus entendre les railleries et raleries d'Adso a été d'un incomparable bienfait pour mes oreilles.
D'ailleurs, vous nous proposez aimablement sa langue, sachez que si elle m'insupporte déjà dans sa bouche, or dehors, elle m'indiffère.
Personnellement , je n'en ai cure de ce qu'il peut lui arriver, mais vous comprenez que mon comtal devoir....
Bref, cette parenthèse étant faite, je ne peux que m'indigner avec véhémence sur le traitement que vous faites subir à ce "
saint" homme.
(bavure d'encre sur le mot saint, Macricri ayant du se forcer à l'écrire)
Jamais oh grand jamais la Franche Comté ne peut accepter qu'un de ses habitants soit ainsi maltraité.
Jamais oh grand jamais, la si croyante Franche Comté ne peut rester indifférente à l'enlèvement d'un curé, représentant de la Grande et Sainte Eglise Aristotélicienne, tout Adso soit-il.
(un fou rire l'ayant prise, quelques larmes de rire virent tomber sur le parchemin, diluant quelques mots mais les laissant lisibles)
Avant d'aller plus avant, sachez que j'ai horreur qu'on me commande ma conduite, aussi, si je souhaite m'adresser à vous directement, je le fais.
Ma chère cousine sera votre intermédiaire, mais touchez un seul de ses cheveux même sur une [strike]tignasse[/strike] chevelure ébouriffée, et nous aurons très vite le
plaisir de nous rencontrer en personne, enfin le plaisir ne sera que de mon coté, je le crains pour vous, je suis d'une affreuse maladresse à l'épée et risquerais d'atteindre à l'intégrité de votre personne.
Mais j'écris, j'écris, venons en à vos requêtes :
- 20 écus à chaque comtois de la part de l'Eglise
Justement, cela concerne l'Eglise, allez donc les contacter, cela ne concerne pas la Franche Comté. Personnellement, j'aurais plutôt suggéré qu'elle ouvre les caves de l'évêché, croyez moi, ils ont de succulents millésimes, ça apporterait bien plus de gaité aux comtois que d'alourdir leur bourse.
- l'exonération ponctuelle d'une levée d'impôts
Excellente nouvelle ! Elle est prévue, souffrez que cela ne soit pas pour honorer votre demande
- la libération de tous les prisonniers politiques
Nous avons fouillé toutes les prisons comtoises, j'ai la joie de vous annoncer que nous avons aucun trouvé aucun prisonnier de ce type.
- L'hérauderie sera transformée en aimable association de peintres en bâtiment
Mais c'est déjà le cas, sauf qu'ils s'astreignent à des panneaux en bois appelés blason car ils manquent de fond (la peinture ça coute chère). Et entre nous, ils ont des gouts affreux, aucun gout dans l'association des couleurs, dessinant des animaux dans des positions impossibles, si vous voulez le bien être des comtois, ne leur imposer pas cela, les blasons après tout, c'est bien suffisant.
- une paire de bottes beiges
Une seule ? Vous êtes certains ? Parce que si en contrepartie, vous m'assurez prendre vos jambes bottées comtoisement à votre cou pour prendre toutes les directions que vous voulez sauf l'ouest comtois, je me ferais une immense joie de botter tous les républicains que vous voulez.
Nous mettons donc tout en oeuvre pour vous apporter les bottes (j'attends confirmation de la quantité) et récupérer le curé.
(un soudain tic nerveux lui fit avoir un geste brusque, une grande ligne barra le parchemin)
Pour les comtois non républicains,
Dole, le 14 juin 1457
Macricri Adams de Mélincour
Franc Comtesse
Comtesse de Nozeroy
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Macricri Adams de Mélincour - Comtesse de Nozeroy