Ayla.
Alors quelle sengouffre dans la sombre venelle, latmosphère autour delle se métamorphose jusquà ce que lair se charge, lui aussi.
Lodeur putride de la chair en décomposition.
Lodeur glauque de la mort qui plane sur les âmes qui vivent dans ce taudis.
La ruelle est calme. La bruine épaisse et étouffante à prit possession des lieux, simple endroit, et désormais le théâtre de la mort, simple rue devenue cimetière ambulant.
Elle a troqué les couleurs criardes quelle porte habituellement, pour un vêtement qui saccorde mieux au lieu et circonstances.
Elle porte les couleurs de la mort.
Non, pas les couleurs, car le noir nen est pas une, elle a juste revêtue lhabit de la mort elle-même.
Longue cape battant au vent, capuche dissimulant ses traits.
Démarche souple à la dangereuse grâce.
Elle se fraie un chemin, hermétique aux agonisants crachant leur sang sur les pavés.
Elle poursuit jusquà son but.
Ceux-là sont perdus de toute façon ne leur restant que quelques heures à vivre.
Ils ne l' intéresse pas.
Elle sarrête devant une porte close. Derrière, des sons étouffés, des pleurs, des bruits de toux, des voix qui ne sont plus que murmure.
Déjà trois jours quelle descend ici.
Trois jours que lhorreur se poursuit, que les cadavres se font plus nombreux.
Pourtant ça avait commencé quelques jours avant.
Maintenant qu'ils savaient, ils avaient peur et cela se sentait.
Trois jours quelle choisit ici des victimes pour essayer de trouver le remède, la solution qui les sauvera.
Que La sauvera. Car elle ne La laissera pas mourir. Pas comme ça.
Chaque jours une nouvelle recrue.
Chaque jours une nouvelle vie quelle place entre ses mains...
Et chaque fois le même résultat, le même échec qui retentit et nargue les efforts quelle déploie pour défier la mort.
Elle se refuse à exercer sur des enfants. Trop douloureux même pour elle.
Coup dépaule sur la porte, grincement sourd et plaintif du bois qui se meurt.
Cette même odeur âcre en entrant dans la masure délabrée et insalubre.
Ils sont trois. Deux agenouillés à côté dun homme, la trentaine passé.
Livide, écumant de sueur, quelques gouttes de carmin saccrochant obstinément au coin de ses lèvres.
Il ne lui reste pas plus de trois jours à vivre.
Elle sapproche, ils lèvent vers elle leurs visages baignés de larmes implorant la main glacé de la mort de patienter encore.
Elle sagenouille emmurée dans son silence.
Dextre venant se poser avec douceur sur la poitrine du condamné, geste contrastant avec linexpressivité de son visage figé.
Un simple contacte, un simple effleurement qui lui apprend lessentiel.
Bras se glissant derrière les épaules de lhomme, elle linvite à se relever.
Ensemble ils sortent.
Derrière eux, des sanglots étouffés. Ils pensent que la mort est venue en personne enlever leurs fils agonisant.
Ils pleurent cette âme qui est monté trop tôt aux cieux.
Elle, ne prête loreille à ces giries trop souvent entendues.
Ils pensent quelle est au service de la mort.
Dun certain côté ils ont raison.
Elle lemmène, lui, pesant de tout son poids contre son épaule.
Loin.
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Lodeur putride de la chair en décomposition.
Lodeur glauque de la mort qui plane sur les âmes qui vivent dans ce taudis.
La ruelle est calme. La bruine épaisse et étouffante à prit possession des lieux, simple endroit, et désormais le théâtre de la mort, simple rue devenue cimetière ambulant.
Elle a troqué les couleurs criardes quelle porte habituellement, pour un vêtement qui saccorde mieux au lieu et circonstances.
Elle porte les couleurs de la mort.
Non, pas les couleurs, car le noir nen est pas une, elle a juste revêtue lhabit de la mort elle-même.
Longue cape battant au vent, capuche dissimulant ses traits.
Démarche souple à la dangereuse grâce.
Elle se fraie un chemin, hermétique aux agonisants crachant leur sang sur les pavés.
Elle poursuit jusquà son but.
Ceux-là sont perdus de toute façon ne leur restant que quelques heures à vivre.
Ils ne l' intéresse pas.
Elle sarrête devant une porte close. Derrière, des sons étouffés, des pleurs, des bruits de toux, des voix qui ne sont plus que murmure.
Déjà trois jours quelle descend ici.
Trois jours que lhorreur se poursuit, que les cadavres se font plus nombreux.
Pourtant ça avait commencé quelques jours avant.
Maintenant qu'ils savaient, ils avaient peur et cela se sentait.
Trois jours quelle choisit ici des victimes pour essayer de trouver le remède, la solution qui les sauvera.
Que La sauvera. Car elle ne La laissera pas mourir. Pas comme ça.
Chaque jours une nouvelle recrue.
Chaque jours une nouvelle vie quelle place entre ses mains...
Et chaque fois le même résultat, le même échec qui retentit et nargue les efforts quelle déploie pour défier la mort.
Elle se refuse à exercer sur des enfants. Trop douloureux même pour elle.
Coup dépaule sur la porte, grincement sourd et plaintif du bois qui se meurt.
Cette même odeur âcre en entrant dans la masure délabrée et insalubre.
Ils sont trois. Deux agenouillés à côté dun homme, la trentaine passé.
Livide, écumant de sueur, quelques gouttes de carmin saccrochant obstinément au coin de ses lèvres.
Il ne lui reste pas plus de trois jours à vivre.
Elle sapproche, ils lèvent vers elle leurs visages baignés de larmes implorant la main glacé de la mort de patienter encore.
Elle sagenouille emmurée dans son silence.
Dextre venant se poser avec douceur sur la poitrine du condamné, geste contrastant avec linexpressivité de son visage figé.
Un simple contacte, un simple effleurement qui lui apprend lessentiel.
Bras se glissant derrière les épaules de lhomme, elle linvite à se relever.
Ensemble ils sortent.
Derrière eux, des sanglots étouffés. Ils pensent que la mort est venue en personne enlever leurs fils agonisant.
Ils pleurent cette âme qui est monté trop tôt aux cieux.
Elle, ne prête loreille à ces giries trop souvent entendues.
Ils pensent quelle est au service de la mort.
Dun certain côté ils ont raison.
Elle lemmène, lui, pesant de tout son poids contre son épaule.
Loin.
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