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[RP] A l'aube......Terraube.....

Kaal.
Sam assistait, quelque peu impuissant aux efforts de sa compagne, ne sachant trop comment gérer la situation. Il n'était que son pilier sur lequel elle s'appuyait et il devait la voir souffrir, demander presque grâce tant la douleur et l'effort étaient violents. Il trouvait cela long et espérait qu'aucun des deux n'en souffrirait ensuite.

Séléna gérait d'une main de maître l'accouchement et il capta à peine les mots qu'elle prononça, tant il était concentré sur Sacha. Il ne réalisa même pas lorsqu'elle annonça le sexe, à cent lieues d'ici...

Vas-y mon ange, encore un effort... souffla-t-il à Sacha.
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Selena_d_alaric
Ah ça on pouvait dire qu'il assurait le Sam!
Séléna aurait bien voulu avoir un homme aussi calme et efficace pour tous les accouchements qu'elle avait à superviser!!

Mais c'était pas tout.......Sacha arrivait au bout de ses forces c'était visible et il restait à espérer qu'elle ait la force pour cette dernière poussée qui allait la libérer.

Le petit bout ne semblait pas récalcitrant à découvrir la lumière du jour et c'est presque avec facilité comparé à ce qu'elle avait déjà subit que Sacha mit enfin au monde son fils.

La Dame de Terraube l'accueillit avec émotion,elle n'y pouvait rien,chaque fois c'était la même chose...Autant elle savait garder son calme et son sang froid durant les moments délicats ,autant le moment de la libération et l'arrivée au monde d'un petit être tout neuf l'emplissait d'un émoi incommensurable.

Ce sont donc deux émeraudes embuées de larmes qu'elle leva vers les deux parents en soulevant doucement le nourrisson encore relié à sa mère par le cordon:
"
Et voila!!!"Annonça-t-elle,assez fière d'elle il faut le reconnaître
Sam...tu as un fils.....
J'sais pas si t'avais bien saisi tout à l'heure!!"


Elle eut un petit rire nerveux.

Certes elle avait eu un peu peur passé un moment mais tout semblait aller bien à présent,il ne restait plus qu'à couper le cordon et attendre la délivrance...
Ce serait bientôt terminé et ,apparemment Sacha était une femme saine qui s'en remettrait vite.

Du menton elle désigna à Sam la fine lame qui était déposée sur un linge propre:
"Si tu veux couper le cordon Sam.....C'est à toi.....
A quatre doigts du nombril...Vas y que je puisse lui faire une tite toilette à ce petit ange.."

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Kaal.
Sam vit Sacha pousser comme elle put, sentant sa main dans la sienne, l'aidant comme il pouvait, incapable de n'être autre chose qu'un simple spectateur (et finalement, il préférait sa place, il laissait cette capacité aux femmes... ), quand, enfin :

Et voila!!!"Annonça-t-elle,assez fière d'elle il faut le reconnaître
Sam...tu as un fils.....
J'sais pas si t'avais bien saisi tout à l'heure!!"


Sam regarda la chose minuscule que Sélé portait dans ses mains, réalisant à peine qu'il s'agissait de son propre fils.

Un fils. Il avait un fils.

Un moment d'égarement avant de sourire largement et de se pencher vers Sacha, les yeux embués


On a un fils mon ange... tu es maman...

Il l'embrassa doucement avant de reporter son attention sur le nouveau-né et sur Sélé qui lui faisait signe de la tête.

"Si tu veux couper le cordon Sam.....C'est à toi.....
A quatre doigts du nombril...Vas y que je puisse lui faire une tite toilette à ce petit ange.."

Sam regarda en direction de ladite lame et s'en équipa avant de revenir vers Sélé.

Ca va pas lui faire mal hein ?

Il tenait la lame au-dessus de son fils, inquiet de voir un éventuel jet de sang sortir du cordon. Il se mit comme elle le lui disait, toucha le cordon d'une matière étrange et, le coeur battant, il sectionna le lien entre la mère et le fils. Rassuré de ne pas voir de sang envahir ses mains, il regarda son fils, heureux.
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Sachatouille
Epuisée, Sacha se rendit à peine compte que tout était fini.
C'est en voyant le visage rassuré et radieux de son époux qu'elle comprit vraiment : ils avaient un fils!
Soulagée, elle posa la tête sur les oreillers, laissant faire la nature, son amie et son époux, totalement en confiance.
Il ne lui tardait qu'une chose maintenant : tenir entre ses bras celui qui lui avait donné tant de frayeurs
Cmyrille
Depuis maintenant plusieurs jours dans le sud de l'Armagnac, pour visiter, il se fait grandement suer. Peut-être que les gens n'aiment pas habiter dans les montagnes mais en tout cas, y'a personne dans ce coin, ou presque. Du coup il décide de faire demi-tour et retrouver la civilisation.
Mais entre temps il a eu vent des évènements récents dans le Comté. Alors il écrit à la Comtesse, parce que c'est probablement elle la mieux placée pour l'éclairer sur le passé pas simple et le futur proche. Il se dit qu'elle saura forcément lui indiquer une personne capable à qui parler. Et au lieu de ça il reçoit une invitation à se rendre dans un obscur domaine près de Lectoure. La dernière fois qu'on l'a invité à Lectoure, il a gagné une coupe de Soule. Et la dernière fois qu'on l'a invité dans un domaine, il a gagné une belle-famille. Du coup il émerge comme un sentiment mitigé. Est-ce qu'il se risque à tenter une telle expérience?...

Enfin bon, visiter un coin perdu avec un château, ça peut toujours être sympa. Alors il scelle son âne, met sa captive en travers de la scelle comme il en a pris l'habitude depuis quelques jours, et prend la route. Traversée de forêts, de bois, de ruisseaux, de rivières et j'en passe. Enfin un voyage quoi.

Puis le débouchage sur un genre de plaine surmontée d'un monticule en haut duquel trône un petit château. Bon c'est quand même pas le Louvre hein. Il descend de sa monture, prend la bride, et la mène à pied jusque devant la grande porte, trou béant et marron dans un océan de pierres pâles. Il n'y a même pas une petite fenêtre dans cette façade austère. Ça laisse présager d'un séjour au combien agréable tout ça... Il balance deux trois coups de pieds dans la porte et gueule.



Oh!
Y'a quelqu'un là d'dans!!
C'est l'journaliste de l'AAP! La patronne m'attend!

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Selena_d_alaric
"Oh!
Y'a quelqu'un là d'dans!!
C'est l'journaliste de l'AAP! La patronne m'attend!
"


C'était quoi ce barouf?

Bon d'accord Séléna n'était pas du genre "coincée" mais le journaliste de l'AAP comme il se présentait lui même avec tant de discrétion avait du être éduqué par un garçon de ferme à n'en pas douter

Avant qu'il ne démolisse la porte ,pourtant épaisse et solide qui menait dans la cour du château ,la Dame de Terraube délégua un laquais pour lui ouvrir.
Soit il avait pris un coup de soleil sur le carafon...Soit c'était sa nature d'être aussi bruyant et impoli...

Dans ce cas la comtesse regrettait presque déjà de lui avoir laissé entendre qu'une visite à Terraube pourrait être sympathique....

Elle connaissait des vas nus pieds mieux éduqués que ça......

C'était elle qui lui avait indiqué le chemin...Elle s'installa donc dans son salon pour attendre cet étrange personnage et attendit qu'on l'accueille et le guide jusqu'à elle.

En attendant elle respira un grand coup pour garder son calme et but un grand verre d'eau fraîche......

Voyons voir.......

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Cmyrille
On lui ouvre. Pas trop tôt. Si on s'en tient au fait qu'il est attendu, il aurait dû trouver la porte ouverte et un parcours fléché pour l'amener jusqu'au bureau de la tenancière, ça aurait été un minimum. Au lieu de ça, en réponse à son arrivée il n'entend qu'un loquet qu'on tire et une porte qui grince. La tête d'un laquais bouffi par la cuisine trop riche et l'inaction passe dans l’entrebâillement, le scrute, puis lui fait un signe de tête. Voilà à quoi s'en tenir quand on vient chez les "nobles". Il crache par terre avant de passer la porte et de suivre le servile servant.

Eh l'ami! Y'a moyen que je cale mon âne et mon paquet quelque part dans ce fourbis?
A l'ombre si possible, la bête est fragile.



Un grognement et un geste vague en guise de réponse, Cmyrille se dirige vers un genre de remise à bois. Il y attache l'âne à un poteau et dépose son paquet sur une pile de bois. Puis il rejoint l'envoyé de la maîtresse des lieux pour le suivre à travers la cour puis un enchainement de couloirs. C'était long. Et chiant. Au moins quand on est un traine savate, on se trouve une grange, on défait un ballot de paille et voilà, on est chez soi. Là faut faire des tours et des détours rien que pour arriver à la cuisine. Bon vous me direz, les propriétaires doivent pas y foutre les pieds deux fois dans le mois dans la cuisine, mais quand même... Ils finissent donc par arriver dans un genre de petit salon où la duchesse alanguie les attend sur un fauteuil, un verre à la main.

- Votre invité ma Dame...


Cmyrille regarde le laquais de travers et balance en faisant quelques pas en avant:

- Super mon gars... J'prendrais cinq minutes pour t'apprendre ton boulot avant de partir hein...
Il reporte son attention sur la Comtesse.
Dame Comtesse, enchanté. Cmyrille, rédacteur à l'AAP. C'est moi qui vous ai écrit il y a quelques jours.
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Selena_d_alaric
Le brouhaha qui résonne dans les couloirs de la vieille demeure fait faire la grimace à Séléna qui somnolait un peu .
Elle doit bien l'avouer la chaleur aidant et le manque de sommeil ajoutés font que lorsqu'elle se pose enfin un moment et que la position est confortable ...Elle pique un peu du nez.
On lui a annoncé la venue d'un journaliste pas une émeute et lorsque le petit homme en sueur entre dans le salon comme si tout l'espace lui était dévolu Séléna fronce le nez et se redresse dans son siège

Dame Comtesse, enchanté. Cmyrille, rédacteur à l'AAP. C'est moi qui vous ai écrit il y a quelques jours.
...Hum..Bon déjà l'AAP n'est plus ce qu'elle était et apparemment ils engagent n'importe qui à présent.

Avant les scribouilleurs savaient au moins un minimum se présenter...L'étiquette ne leur était pas totalement inconnue et jamais rédacteur...eut il été "en chef" ce qui n'était même pas le cas, ne se serait présenté comme cet individu

Se croyait où lui?
Dans le premier bouge du coin?
La rouquine leva un sourcil et regarda ,dubitative ? cet énergumène qu'elle commençait déjà à avoir envie de voir loin très loin...Avant même qu'il eut ouvert la bouche .
Elle reposa son verre sans avoir envie de trinquer avec son visiteur,fait rarissime tout le monde vous le dira.

Ses yeux émeraudes étincelèrent un peu,vite masqués par un clignement de paupière :
"Le bon jour Messire "

Petit signe au laquais qui a introduit l'homme afin qu'il les laisse discuter ...Si discussion il y a avec un tel interlocuteur ce dont Séléna a de plus en plus de mal à se convaincre en le détaillant .
Il arbore un air suffisant comme si il avait des prérogatives princières et le pied de la comtesse bat déjà une petite mesure qui en dit long sur son état d'esprit.

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Cmyrille
- Le bon jour Messire.


Bon ben voilà, ça c'est fait. Ensuite ?
Ah oui ! La famille, les enfants, bien ? Pas trop chiante la belle-mère ? Tranquille ?
Ça le démange fortement d'en arriver là en voyant la mine renfrognée de la Comtesse, qui, non contente de le faire crapahuter dans tout le château en l'attendant tranquilement dans un fauteuil, le scrute comme un animal de foire. On dirait son ex-belle-mère, le petit hoquet offusqué en moins. Encore que, il est pas tout à fait chaud, ça viendra peut-être plus tard.

Il regarde à droite et à gauche, cherchant un endroit où se poser. Mais en voyant la qualité du mobilier et l'air revêche de la Comtesse, il se dit qu'il vaut mieux demander avant de crasser le tissu d'un des jolis fauteuils en s'asseyant comme s'il était chez mémé.


- Bien. Je suppose que votre temps est précieux avec vos charges et tout ça, donc autant ne pas vous le faire perdre, et le mien par la même occasion. Si on commençait ? Il y aurait un endroit où je peux m'installer avec mon fourbis ?


Il montre sa sacoche et en profite pour l'ouvrir, mettant à jour un écritoire et quelques parchemins roulés qui dépassent.
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Selena_d_alaric
Oh bon sang mais qu'est ce qui lui a pris d'inviter cet homme au domaine....
Une entrevue sur le coin d'une table à l'auberge d'Esclarmonde aurait été tout à fait suffisante et elle aurait pu trouver prétexte à une urgence pour se débiner sans trop de difficultés.....

Mais faisant contre mauvaise fortune bon coeur,Séléna désigne un siège à son interlocuteur

"Je vous en prie...Installez vous au mieux.......Voulez vous que je fasse chercher un écritoire plus grand que celui ci....?"
Elle zieute le petit écritoire de voyage et les documents mal rangés qui débordent de partout.

Comment s'y retrouve-t-il...ça...

Tout ce que retient la rouquine en fait c'est la remarque sur le temps précieux qu'elle veut bien lui accorder...
Certes plus ça va plus elle le sent précieux ce temps et elle a hâte d'en finir avant d'avoir commencé.
"Vous dites juste Messire...J'ai peu de temps à vous accorder ...Allez donc droit au but et dites moi exactement ce que vous voulez savoir...Quel sujet vous intéresse le plus?
Y'a-t-il des questions qui vous apparaissent inévitables ou bien ne faites vous qu'une sorte de "voyage d'étude" sans but de recherche précis?"


Vrai que le scribouillard n'a pas l'air tellement professionnel et ressemble plus au grand frère du Pouillot de Kara qu'à un homme de lettres comme on se les imagine habituellement.

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Cmyrille
Il se laisse tomber dans le fauteuil indiqué, offrant ainsi un répit non négligeable à ses jambes après un tel trajet. Bien que l'assise ne soit pas forcément confortable, au moins il est assis sur autre chose qu'une selle en cuir.
Il écoute la Comtesse tout en préparant son matériel.


- Et bien inévitable oui.
Une personne nous a contacté pour nous réclamer un article sur les derniers évènements entre le Béarn et l'Armagnac, notamment dus à la Pègre. Du coup ça me semble normal de pouvoir confronter leur version avec celle des armagnacais. Histoire d'avoir un article qui colle le mieux au faits.
Un genre de droit de réponse si vous voulez.



Il cherche alors un parchemin avec quelques questions sur le sujet, mais enchaine.

- Et puis bon, ça a dû pas mal sortir les gens de leur torpeur tout ça. Du coup je me demandais si votre Conseil et vous prévoyez d'entretenir la flamme dans les semaines prochaines. Peut-être des activités estivales ou des évènements patriotiques, enfin l'Après, en gros.
Et comme certains de vos administrés m'ont dit que vous êtes un personnage atypique dans le paysage armagnacais, je me disais que peut-être nous pourrions nous intéresser un peu à vous. Peut-être sous la forme d'un entretien mêlant votre personnalité et vos projets.

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Selena_d_alaric
L'homme ne doit se dérider que lorsqu'il se brûle et Séléna se pose pour la énième fois la question :
"Mais quels sont donc les critères retenus pour que l'AAP garde une candidature????"

Un journaliste n'est il pas supposé mettre les gens à l'aise?
Etre aimable?
Convivial?
Celui là est tout sauf gracieux et c'est d'un air toujours aussi grognon qu'il sort des liasses de papiers avant de les consulter en préparant ses questions.

Séléna l'écoute attentivement.
Apparemment lorsqu'il plonge dans son sujet il semble se réanimer et revivre un peu.
Le sujet qu'il veut aborder est sans surprise ,tous les yeux étant braqués sur les deux comtés voisins depuis la drôle de guerre qui les a opposés.
La rousse comtesse lève juste un sourcil lorsqu'il emploie le terme d'atypique en parlant d'elle..
Atypique??
Il ne lui semblait pas...Pas tant que ça...Bref ..La conversation peut débuter ,Séléna y voit plus clair sur la suite possible:

"Messire je vous laisse mener les débats alors....."
Elle repose son verre vide et croise sagement les mains sur ses genoux ,tête légèrement penchée:
"Vous devez avoir l'habitude....moi non.....Donc...Je vous écoute et tacherai de répondre du mieux possible ."
Séléna ajouta :
"Et ce sera en toute franchise ...C'est un de mes défauts"
Petit sourire en coin et elle se tait.......

Balle dans son camp.

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--Cmyrille.
Désolé pour le temps de réponse, 72h pour envoyer un PS...



Il se racle la gorge. L'habitude, l'habitude... Interviewer une Comtesse en face à face, c'est pas non plus tous les matins qu'il fait ça. C'est même la première fois. Il a plus l'habitude de faire tout son possible pour les emmerder les comtesses. Et les comtes aussi, faut pas être sexiste. Donc il cherche ses notes sur les évènements et les quelques questions auxquelles il a pensé.
Il se racle à nouveau la gorge.


- Bon ben... En gros nous on sait que les pégrois ils voulaient juste taper des gens, comme ça, pour le plaisir. Chacun ses petits plaisirs après tout. Cependant, d'après vous, quel était le véritable but du Béarn pour les avoir soutenu ainsi ? Puisqu'on sait que l'armée était sous pavillon béarnais et qu'ils leurs ont fourni du soutien logistique et une diversion pour s'échapper de vos terres.

Et une question qui me taraude aussi. Autant que je sache, le Comté de Toulouse vous a soutenu dans cette "guerre", en vous fournissant des soldats et une armée pour repousser la Pègre. Ont-ils volé à votre secours par pure bonté d'âme, ou parce qu'ils avaient les foies que la Pègre vienne chez eux, ou vous avez dû leur promettre quelque chose lors de négociations diplomatiques ?
Selena_d_alaric
Citation:
Bon ben... En gros nous on sait que les pégrois ils voulaient juste taper des gens, comme ça, pour le plaisir. Chacun ses petits plaisirs après tout. Cependant, d'après vous, quel était le véritable but du Béarn pour les avoir soutenu ainsi ? Puisqu'on sait que l'armée était sous pavillon béarnais et qu'ils leurs ont fourni du soutien logistique et une diversion pour s'échapper de vos terres.


Séléna ,concentrée ,écoute les premières questions de son visiteur.

Elle sait que tout et n'importe quoi a été dit sur les évènements de ce début d'été et il est grand temps que la vérité soit étalée au grand jour...En espérant que cet homme soit un journaliste objectif qui ne soit pas là pour écouter puis "recracher" une information à la sauce Cmyrillique.
" Vous débutez fort Messire parce que me demander le véritable but du Bearn au début de cette affaire....Si je le savais j'en serais bien aise...ça c'est une question à leur poser ...à eux!!!
Ce que je peux vous dire c'est ce que la dénommée Satyne a fini par nous avouer lorsqu'elle était au fond des geôles d'Armagnac lorsque nous avons réussi à mettre la main sur elle..
Bon ...D'accord on l'a un peu aidée à être coopérative mais elle a juré que c'était la vérité..."


La rouquine laisse errer un sourire amusé sur ses lèvres.
Cruelle elle? Non!!!Juste obligée d'employer les grands moyens lorsqu'il n'y a rien d'autre à faire...C'est tout.

"Donc Satyne nous a bien expliqué que le Béarn leur avait fait une proposition d'agrément contre une attaque ciblée. Elle ne nous a pas donné de raison,je pense que le Bearn ne lui en avait pas donné mais comme elle et ses amis aiment ce genre d'amusements...Elle a accepté et est allée sur Lourdes.
A Lourdes elle a raconté qu'elle y était pour le compte de l'Armagnac ,ce qui était archifaux mais les bearnais étaient bien trop contents de le croire.

Elle et ses amis ont profité des émeutes sur Lourdes pour créer leur armée et Andom leur a filé leur agréement..."

Séléna repris son souffle et attendit que son interlocuteur prenne ses notes.
Elle continua son récit rapidement:

"Tout cela c'est la version Satyne...Moi je n'ai que celle là....
Ensuite..."


Séléna soupira
"Ensuite ça a été l'enchaînement des attaques sur Auch .....Plusieurs de suite mais on avait à faire à des sortes de zombies qui tombaient le soir et se relevaient le lendemain....Infernal.....Dantesque....
Ensuite les mines......Qui ont été annexées.....Deux....Devenues béarnaises par le fait.."

La comtesse soupire aux souvenirs pénibles de cette période.

"Les villes étaient assaillies les unes derrière les autres et comme il faut bien l'avouer pas mal de villageois sont partis se mettre au frais dans les couvents,nous avions du mal à chasser cette vermine qui se gaussait de nous."

Elle fit un signe au laquais qui était toujours le long du mur pour qu'il aille leur chercher de quoi se désaltérer ...C'est que ça donnait soif de parler comme ça.

Séléna ,voyant que Cmyrille semblait avoir terminé sa copie continua:
"Tout ceci nous amène à votre deuxième questionnement au sujet de Toulouse:
Il n'y a rien d'extraordinaire à ce que deux voisins s'entr'aident lorsqu'il y a menace venant d'un troisième...Si?
Andom semblait suffisamment dérangé pour continuer sur sa lancée si besoin était....Besoin pour lui s'entend....

En fait le début de cette triste histoire était simple caprice de sa part puisqu'il avait enlevé la petite fille d'une de mes amies pour convoler avec elle.....
L'importance qu'ont pris ces événements est disproportionnée c'est un fait.....Mais les fols ont tendance à déclencher de graves troubles ...Nous avons eu l'exemple d'un Roy...Là il s'agit d'un petit comte mais les résultats n'en sont pas moins graves.
Bref Toulouse nous a proposé son aide ,nous n'allions pas la refuser...Et par la même occasion un agrément qu'il fallut aller chercher sur place ,ce qui a fait dire aux Pégreux que nous prenions la fuite...

Quelle belle bande d'imbéciles tout de même.....

Quoiqu'il en soit et pour répondre à votre question nous n'avons pas eu besoin de négociations ni de promesse quelconques.....Toulouse est venu nous seconder en ami,en voisin...En voisin ami....Point final .

Vous savez les hommes,tous comtes...Ou ducs qu'ils soient...Savent aussi ce que le mot "amitié" veut dire.......Heureusement.


Le laquais revenait avec un plateau garni de charcutailles et d'une bouteille de Bourgogne qui ne serait pas du luxe pour tenir le coup.....

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--Cmyrille.
Il écoute. Gratte le papier de sa plume. Écoute. Gratte le papier. Écou... Bon vous avez compris le principe. De temps à autre il hoche la tête quand même. Un minimum d'échange avec son interlocutrice ça peut pas faire de mal.
A la fin de la première partie du récit, il relit rapidement les grandes lignes de ce qu'il a écrit, profitant de ce que la comtesse fait une pause. Il en arrive à la conclusion qu'ils ont à peu de choses près les mêmes éléments.

Puis le récit reprend. Les toulousains qui les aident. Par amitié... C'te blague! Il note tout. Enfin le plus intéressant en tout cas.


- De ce que j'en sais, en politique, rien ne se fait par amitié Dame. Il y a toujours une intention cachée.


Sans lever le nez de son parchemin, il remonte les notes jusqu'à la partie qui a le plus retenue son attention.

- Ah ! C'est là.
Vous dites... que la dénommée Satyne vous aurait donné ces informations.
Il relève le nez pour la regarder.
Je vous cache pas qu'en tant que journaliste, j'ai également interrogé cette personne. Et je vous prie de croire qu'elle a chanté comme un merle.
J'en viens à ce qui retient ma curiosité.

L'armagnac pratique la torture sur les prisonniers de guerre ? Depuis quelle période à peu près ? A moins que ce ne soit un apport de votre mandat ?



C'est le moment que choisit le laquais pour faire son entrée avec un plateau rempli.

- Ah ben ça c'est une idée.
Il est ptèt pas complètement à jeter votre... employé.
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