[RP] Les petits plats dans les grands pour une première.

La demeure d'Acla est pour l'instant toute simple. Une grande pièce avec une cheminée centrale sur le mur nord. L'entrée et les deux ouvertures qui servent de fenêtre sont sur le mur sud. Une fenêtre de chaque côté, la porte au milieu. La lumière basse de décembre peine à entrer dans la maison, un chandelier et des bougies offrent l'éclairage en complétant celui fait par la cheminée.

Côté ouest, sur la gauche, le lit remplit tout l'espace, un drap tendu tente de le cacher sans trop de résultat. La couche est grande, un gros duvet douillet lui donne une forme rebondie. Une commode vers la fenêtre, une armoire entre le lit et la cheminée peuvent recevoir les linges et les habits dont est friande la blonde. Il y a aussi son trésor, le baquet d'eau sur pied. Cela ne lui empêche pas la corvée d'eau, mais elle peut facilement faire ses ablutions et sa toilette.

Côté est, le droit en entrant, une table avec deux bancs. Ce côté est plus large, et il est aisé de faire le tour de la table, sans y toucher les coffres de rangements, l'étagère et les tonneaux. Vers le seconde fenêtre, un bureau pour profiter de la lumière naturelle. Indispensable pour l'écriture, et les travaux de couture.


Acla ajoute une bûche dans le foyer, elle surveille la marmite qui est suspendue au-dessus des flammes. Il faut que ça mijote. Il ne faut surtout pas saisir la sauce, mais lui laisser le temps de chauffer. Elle mélange de temps à autre, goûte souvent. Elle hésite d'ajouter du sel, la viande qu'elle ajoutera après est suffisamment salée. Sur la table un pichet de vin. Les écuelles sont sur un coffre. Une miche de pain fraîche, est posée à côté d'une terrine. Elles ne vont pas mourir de faim ce soir.

Tu ne vas pas prendre cette robe, fais-toi belle.
Elle est très bien cette robe.
Pour accueillir l’abbé, oui. La bleue est bien plus jolie.
Ce n'est pas un rendez-vous galant, c'est juste un repas.
Pour une fois fais-moi confiance, prends la bleue, et fais-toi belle.
Tu es vraiment sûre.
Si tu veux réussir cette soirée, la rendre inoubliable, Oui, j'en suis certaine.

Elle s'habille avec la robe bleue qui met légèrement en valeur sa petite poitrine. Les bras nus la gorge découverte, elle accompagne d'un châle vert autour de son cou, un collier tout simple, un pendentif, une pierre ronde et lisse, percée en son milieu, qui descend au creux de ses seins. Pas de bracelet, les cheveux ne sont pas attachées. Elle a laissé ses bottes pour des poulaines d'intérieurs. Elle se sent un peu surprise de se parer ainsi, pour une jeune femme. Elle se demande comment Dally va réagir à ses efforts.

Elle rehausse la marmite, juste de quoi maintenir sa chaleur. Du regard elle fait le tour de la pièce pour la dixième fois de suite. Tout est prêt, faîtes rentrer l'accusée....

Je suis surprise que tu m'aide.
Nous faisons une équipe ma belle.
N'empêche normalement tu n'aime pas que je parle à d'autre personne.
Ben, si cela permet de te savoir ainsi vêtue, et surtout tant que tu cuisinera de si bons plats, je ferais tout pour t'aider.
C'est un compliment ça ?

_________________

"C'est étrange. Je ne suis pas du genre a aller vers les autres, ni même accepter quoi que ce soit. Ce n'est pas pour rien si j'ai de nombreuse fois entendu que je suis une garce aussi. Ça, s'est dans les gènes.. Après tout, un diner ne peut pas me faire de mal. Il faut juste que je reste polie, courtoise. Mette encore de côté ce moi pirate. Il ne faut pas non plus que je devienne douce, je refuse de ressembler a ma mère. Que pourrait bien me faire la petite blonde de toute façon? A moins qu'elle ne soit elle aussi une brigande, ou une pirate d'un autre clan, je ne risque rien. D'ailleurs, comment m'habiller pour paraitre normale ? Je n'ai pas de robe.. Quel honte! Moi, bourgeoise, je n'ai pas de robe. Tant pis."

Fouillant dans ses malles, Dally grogna. Non, elle n'avait rien de bien pour un dîner. Bien que ce ne soit pas un rendez vous gallant, elle ne pouvait arriver en bouseuse chez elle. Derrière elle, sa chemise a la garçonne avait trouvée celle qui faisait signifier son rang avec quelques froufrous, tout comme celle qui était d'un gris banal. Prenant sa chemise verte, la ginger sourit en coin. S'était sa préférée.. Mais était-elle vraiment descente pour ce soir ? Probablement que non. Mais qu'importe. Dally de sa jeunesse s'était ; la dépravation, la luxure, la gourmandise, et tout ce qui ne devrait pas être. On l'adore ou on la déteste, elle s'en fiche. Elle s'aime.

Regardant son reflet dans l'eau de sa bassine, Dally peigna sa tignasse rousse, puis secoua vivement la tête. Hors de question de paraitre coincée. Quelques ondulations cassèrent cet aspect lisse et soyeux. Elle était prête. Quittant l'auberge ou elle préférait dormir plutôt qu'une maison, elle se demanda comment réagirait la blonde.

Frappant a la porte, Dally vérifia sa chemise. Sa fameuse, sa précieuse. D'un tissu fin, elle épousait les formes du corps juvénile a merveille, comme si elle était trop petite. Mais ce n'est pas le cas. Les boutons du haut on déserté, laissant la fente s'ouvrir jusqu'à a la naissance de la poitrine, laissant découvrir le début des rondelets seins. Aguicheur ? Oui, mais naturel. Quand a ses braies, comme pour chaque vêtement, son derrière était bien marqué, la faute a ses larges hanches. Si elle était un homme, elle n'hésiterait pas a s'aborder. Mais Acla, qu'allait-elle en penser ?..

_________________

N'ouvre pas, C'est surement le valet qui vient réclamer ses étrennes.
Tsss, t'es sotte, le valet a eu sa pièce après avoir entré le bois ce matin.
Alors c'est l'abbé, qui vient te vendre le livre des vertus dédicacé par Christo.
Tssssss....

Entre Dally, c'est ouvert.

Acla fait dos à l'entrée, elle est au niveau de la cheminée, toujours en train de veiller la marmite pour la cuisson de la sauce et la viande. Elle vient de tutoyer Dally, baissant une séparation entre elles. Ce n'est pas qu'elle est du genre familière à tutoyer au bout de 5 minutes puis à claquer la bise au bout de 10. La rencontre à lieue dans un cadre privé, et le tutoiement va permettre, elle l'espère, d'ôter un côté trop solennelle au repas.

Elle entend le bruit de la porte qui s'ouvre, voit les flammes qui s'agitent dans le courant d'air provoqué. Elle ne se retourne toujours pas. Elle l'imagine en train de poser ses yeux partout, découvrant la pièce. La porte se referme, les flammes se calment.

Il y a du vin sur la table dans le pichet, tu trouveras des timbales sur le coffre. Je suis à toi tout de suite.

Elle rehausse de nouveau la marmite. Elle réalimente le feu, pour qu'il réchauffe pleinement la pièce. Elle saisie l'anse de la marmite pour la porter sur la table. Et elle prend enfin le temps de regarder son invitée.

Je rêve, tu es en train de lui mater sa poitrine.
Tu as vu, elle est plus jeune que moi, et ses seins sont aussi gros que les miens.
Tu peux aussi la regarder dans les yeux, là tu dépasses le simple coup d’œil.
Oups....

Soit la bienvenue dans ma demeure Dally, tu es la première à franchir le seuil et par ce simple fait tu sera à jamais... Elle marque une pause, cherchant ses mots, et en profite pour remonter la mèche de cheveux qui est de nouveau en travers de son regard. Je vais dire : exceptionnelle. Je ne sais pas si c'est le bon mot, En tout cas, tu es la première, et c'est important les premières fois. Non?

Elle est maladroite en parole, légèrement tendue. Elle espère que le vin dont elle boit une grande gorgée va la détendre rapidement. Elle vient s’asseoir sur un des bancs, sourit pleinement. Ce n'est que le début de la soirée, elles vont devoir apprendre à s'apprivoiser.

Tu me parlais de suivre ta soeur. Dunkerque, ne va être qu'une étape alors pour toi, Dally?
_________________

Derrière la porte, la ginger commence à douter. Non pas de pas de sa venue, ni d'elle, voilà une drôle d'idée. Elle doutait simplement sur le fait qu'elle n'ai rien apportée. Du vin, ou quelque chose d'autre aurait peut-être été de rigueur! Trop tard pour faire demi tour, Acla se fit entendre. Pas têtue pour un clou, Dally poussa le porte de la maison. L'odeur de la nourriture bouillonnant dans la marmite lui chatouilla les narines, ouvrant son appétit. Fermant derrière elle, elle bougea ses épaules, secouée par un frisson. La différence de chaleur se faisait bien sentir. Regardant la blonde s'occuper du repas, elle jeta un coup d'oeil autour d'elle. S'était simple, mais beau. Reportant son regard sur l'hôte, elle laissa un rictus étirée ses lippes. Était-elle vraiment en train de regarder sa poitrine ?

C'est charmant chez toi. Les premières fois restent toujours gravés en mémoire.. Enfin, pour moi.

Allant vers le coffre tout en l'écoutant, elle remplit les deux timbales. Après tout, elle le lui avait permit! Lui tendant le verre, elle plissa son petit nez à la question.

Mes plus grosses valises restent à Dunkerque. Je suis née ici, je mourrais ici, ça c'est clair. Je vais rejoindre ma soeur, je vais tenter de devenir une Unicronis.. C'est un groupe de pirates. Mais aucun hommes n'est à bord. J'ai besoin de voir la monde, de voir autre chose que ce monde de bourgeois dans lequel j'ai grandis. Et toi ma douce? Tu comptes restée ici ?

_________________

Diantre, une pirate.
Tu sais ce que cela veut dire Unicronis?
Souviens-toi de tes cours au presbytère, lorsque tu n'étais pas en train de regarder les fesses du curé.
Oui, je vois Uni, seule et cronis corne, une seule corne.
Donc une licorne.

Elle fait un peu la moue en entendant un départ prochain de Dally. Elle boit de nouveau une bonne gorgée de vin. Imaginant l'espace d'un instant, Dally sur le pont d'un bateau, un sabre à la main et commandant l’abordage d'un navire marchand.

Elle découpe la miche de pain en grandes tartines et plante le couteau dans la terrine qu'elle pousse en direction de Dally.

Pirate, c'est pas un peu dangereux ça. Il y a plein d'autre façon de voir du pays. Montrant la terrine elle précise. C'est du lièvre, ça vient du marché, j'espère que c'est bon, je n'y ai pas encore goûté.

Elle se lève pour attraper les écuelles, elle va remplir le pichet au tonneau. Elle reprend place, non sans oublier de remonter dans sa chevelure sa mèche, d'un geste lent de la main.

Moi, je n'en sais rien. Dernièrement j'étais du genre solitaire, là j'essais de m'ouvrir aux autres. Et tu en fais les frais.


Elle lui sourit amusée. Dally se montre de charmante compagnie, et comme elle le souhaitait, le vin commence à la détendre.

Je n'ai rien arrêté comme avenir, sauf celui d'avoir de beaux habits, j'hésite entre devenir Reyne de France ou bien paysanne, ce qui me laisse tout un panel de possibilité.

Elle se tartine un peu de pâté de lièvre sur un morceau de pain et montre sa satisfaction en le goûtant.

Tu connais du monde ici?

Demande lui si elle a un petit ami, ses relations avec les autres?
Non pas de suite, il faut apprendre un peu à se connaître.
Pourquoi attendre tu va lui demander, de toute façon.
Ce n'est que le début du repas, si tout est dit maintenant il va rester quoi au dessert?

_________________

La ginger laissa un rire s'envoler de ses lippes.

Bien d'autres choses sont dangereuses. C'est ce que j'ai appris par mon père. Le vin est dangereux à sa façon, il te rend ivre et laisse souvent parler la face la plus cachée de toi. Manger est dangereux, qui dit que tu ne t’étoufferas pas avec un petit pois ? L'amour est dangereux, tu peux risquer ta vie pour celle ou celui que tu aimes. Dormir est dangereux! Tu n'es pas à l'abri que l'on vienne t'étouffer avec ton oreiller de plumes..

Portant le vin à ses lèvres, elle laissa le breuvage couler dans sa gorge. S'était bien un délice; elle qui aimait les bonnes choses, la voilà servie.

Je préfère voir le monde d'une autre façon. Le traditionnel m'ennuie. Je préfère l'aventure.. Pas toi ? Je te vois pourtant bien vouloir conquérir un bateau, voler un riche.

Prenant une tranche de pain, elle se tartina de la terrine. C'est qu'elle s'était donner du mal, la blondinette. Mordant à pleine dent dans sa tartine, elle regarda la chevelure blonde se replacer implacablement dans un geste de main d'une étrange lenteur. Contre le dossier de la chaise, la rousse observe l'étrange jeune femme devant elle. Plus vieille, mais pourtant si jeune. Un nouveau rire fendit l'air quand elle lui dit vouloir être Reyne.

Le jour ou tu seras Reyne, pense donc à moi, de n'importe quel façon. Remarque, tu as la beauté qu'il faut pour siège sur le trône! C'est déjà un grand avantage.

On ne pouvait dire le contraire, la blondeur de la jeune femme et ses yeux azurés pouvaient sans aucun doute hypnotiser n'importe qui. Fallait-il encore qu'elle sache jouer de cela.

Je ne connais plus personne ici.. Il faut dire que j'ai été envoyée pendant un temps dans le manoir de mon père dans un coin terriblement perdu pour qu'il tente de me donner une éducation. Qu'il à soigneusement raté! Ce n'est qu'il y a quelques jours que je suis revenu, je ne supportais plus sa folie.

Et toi, parle un peu de toi. Tu as toujours vécue ici ?

Buvant une nouvelle gorgée de vin, la ginger garda en suspense une question..

_________________

Hmm c'est agréable d'être ainsi flattée.
Oui, elle est charmante, n'est-ce pas?
...
Tu va lui parler de moi?
Non, c'est trop tôt...

Je vais surement te surprendre, mais j'ai tout un passé ici.

La blonde tout en remplissant les écuelles lui raconte sa vie sur Dunkerque bien des années avant. Elle lui parle de Nicjoachim qui n'avait pas encore 3 mandats de maire et qui était à cette époque qu'un simple curé. Elle évoque Kristof, Lilin, Biquette, Totor tant de personne qui ont su à cette époque porter la ville ou la province vers la vie et qui sont disparu pour la majorité. Une vie en 1454. Elle était jeunette, très jeunette...

Tu sais je ne reconnais plus rien ici. Je suis à la recherche de base sur lesquelles je puisse m'accrocher.

Elle lui sourit et lui tend l'écuelle. Elle remplit les timbales de vin. Elle la regarde, heureuse d'avoir une personne réelle en face d'elle. Pas que cette voix en elle, là il y a le doux visage de Dally. Elle se lève pour ajouter une bûche au feu. Elle ôte son châle, découvrant son cou, sa nuque et ses bras nus. Avec une pince, elle bouge le bois et lorsque satisfaite des flammes elle reprend place en face de Dally.

Je suis contente de t'avoir croisée. Trinquons à nous...
_________________

Elle écoutait, sagement, non sans rien faire. Les cérulés détaillaient attentivement la blonde devant elle. Pourquoi n'avait-elle pas peur devant cette jeunesse fougueuse et complètement vide de sentiment, pirate, un brin brigande si elle le voulait ? Étrange, mais terriblement excitant.. Tout les noms qu'elle lui cite les uns après les autres ne lui disent rien.. Malheureusement. Prenant l'écuelle, elle se mordilla la lèvre.

Pourquoi cherches-tu des bases ? Je ne connais rien d'ici, j'ai trop été éloignée de la vie citoyenne comme la tienne. Je n'ai rien à quoi m'accrocher ici, c'est justement ça le plaisir. Non ? Faire ce que tu veux, sans être jugée ?

La regardant se lever, elle ne la lâche pas, suivant chacun de ses mouvements. Avait-elle conscience qu'elle était plus jeune que la belle Acla ? Certainement, mais Dally semblait bien plus vieille pour son âge. Loin d'être sotte, ou naïve, c'est ce qui la différenciait des autres de son rang.

Je suis ravie aussi! A nous beauté.

Levant sa timbale, elle trinqua avec la blonde. Ne prenant de gorgée, elle posa la question qui lui brûlait les lèvres.

Pourquoi ne viendrais-tu pas avec moi, à l'aventure ?

_________________

Toi tu bois trop, tu n'as pas l'habitude.
Le vin est doux, il ne va pas me rendre malade.
Ce n'est pas de ça que je m'inquiète, c'est des bêtises que l'alcool aide à voir le jour.
Pas d’inquiétude, Il fait nuit...

Avec toi ... Partir à l'aventure.... Elle rigole, d'un rire sonore qui remplit l'espace de la pièce. Elle la regarde droit dans les yeux et lui sourit. Mais si je pars avec toi, c'est toi qui va vivre l'aventure au quotidien. Il va falloir me supporter.

Elle porte son godet à ses lèvres, prend le temps de laisser le doux liquide inonder son palais. L'idée de voyager avec Dally ne la dérange pas. Elle sent quelque chose naître en elle, et elle pense qu'elle ne souhaite pas luter contre cette étrange sensation.

Tu me propose l'aventure, et moi j'y ajouterais la folie, ça je connais c'est mon domaine.

La soirée avait bien avancé, le repas se poursuit régulièrement entre coupé de bonnes tranches de rire. Les deux amies ne voient pas le temps passer. C'est en voulant attiser le feu qu'elle remarque la bûche s'est bien consumée. Très bon marqueur de temps, à défaut de montre.

Je te propose une chose ma belle, il est hors de question que tu rentre ce soir par ce froid et ainsi vêtue, je ne souhaite pas perdre ma future compagne de route à cause d'un mauvais vent. Ma couche est assez grande pour deux, et le duvet est d'un moelleux...

Proposition des plus chastes sans aucune arrière pensée. Il fait vraiment froid dehors, et la chemise de Dally est si fine....

C'est de moi que tu parlais en évoquant ta folie.
Un peu, ou peut être, je ne sais pas.
Si c'est bien de moi, que tu parlais, allez avoue.
Bon... T'es pénible on ne peut rien te cacher. Voilà t'es contente, c'est de toi, Oui!
Je ne sais pas si je dois être contente ou pas.... On en reparlera.
Ça, je te fais confiance...

_________________

Alors s'est entendu, tu pars avec moi ?

S'est non sans étonnement qu'elle fixe les azurés devant elle. Sans rien connaitre d'elle - ni plus ni moins de ce qu'elle lui avait racontée - Acla la suivait. Un nouveau sourire fendit ses lippes, avant de porter le vin dans sa gorge.

Tu n'as pas peur ? En général on ne sait pas combien de temps dure une aventure.

La dernière aventure de sa soeur.. Et ben celle-ci avait durée quatre ans, avec sa jumelle. Mais, ça, s'était encore une autre histoire qu'elle se gardait bien de raconter.. Tout comme les autres années de sa vie. Sa famille, son père, sa mère, ses soeurs.. Tout ça né'tait que de simple détails à son histoire.

Jetant un coup d'oeil à la bûche quand elle lui proposa de dormir chez elle, Dally haussa les sourcils. Elle se garda bien un "Déjà?".

Avec plaisir j'accepte. Au pire, si vraiment nous avons froid, nous aurons juste à nous serrer un peu!

Oh, j'ai oubliée de te dire, rien ne t'oblige à déménager. Moi même je garderais ma résidence principale ici.

Il était hors de question qu'elle quitte ne serait-ce qu'une fois l'auberge où elle vivait. Ce n'était que provisoire, le temps que le manoir de son père ne se libère.. Il pourrait même y avoir de la place pour Acla, si le coeur lui en disait.

_________________

Je pars avec toi, je vais tenter l'aventure avec toi...

Elle parle aussi bien à Dally pour lui répondre qu'à elle même pour se convaincre de sa décision. Tout en continuant de lui parler, elle ôte sa robe pour la troquer contre une chemise de nuit. Elle se fiche du regard que peut lui porter Dally sur son corps un instant dévêtu, elle n'a jamais été du genre pudique, et même l'idée que Dally peut la dévorer des yeux lui fait plaisir.

Lorsque nous serons sur les routes, la couche ne sera pas toujours aussi agréable...

Elle lui sourit et file sous le duvet.

Tu ne me souhaite pas bonne nuit ?
... Bonne nuit.
Tu n'as pas l'air très jouasse.
C'est que je n'est pas l'habitude de te partager.
Tu me l'as dit, tu la trouves charmante toi aussi.
Je sais, c'est juste que c'est si soudain, et que je m'étais habituée à notre duo solitaire.
Je t'aime toujours...

Douce nuit et doux rêves ma belle.

Que dire de cette nuit? Qu'elle fut sensuelle, charnelle...

Non rien de tout cela, comme prévu, la nuit fut on ne peut plus calme. Les deux amies, nous pouvons les appeler ainsi maintenant, se sont vite endormies sous le gros duvet accueillant et chaleureux.
Acla a bien eu par une ou deux fois un petit réveil en sursaut en sentant le souffle de Dolly sur sa nuque, le temps à l'esprit embrumé par le sommeil de remettre en place la veillée qui explique cette présence, et elle se rendort tout en se serrant bien fort contre son amie, contente de sa présence.
_________________