Alaellyra
Elle trainait depuis quelques jours à Vesoul, assez étonnée que personne ne lui demande rien pour le pillage de Dole et Vesoul, ou le fait qu'elle n'avait pas obéit à sa condamnation. Les chatons qui avaient enfin réussit à gouverner seuls sur le comté se reposaient ils sur leurs lauriers ? Ou peut être, s'en moquaient ils tout simplement. Elle ne courrait pas après les procès, aussi n'allait elle pas s'en plaindre. Au moins ils ne réclameraient pas ridiculement qu'elle fasse des excuses à "l'autre".
Ses pas la portèrent lentement vers la forêt, elle ne la connaissait pas, même si on l'y avait déjà vu, l'autre elle, sa moitié, son double, sa jumelle... D'anciens vesuliens, pourraient croire voir là qu'une scène déjà vue si souvent quand elle était plus jeune, quand elle était aveugle... Elle n'avait jamais comprit pourquoi personne n'avait vu qu'elle n'était pas elle, qu'elles étaient différentes...
Finalement elle avait eu sa vengeance sur les comtois en les pillant, celle promise naguère aux défunts de sa famille. Malheureusement elle avait fait des victimes chez ceux qui n'avaient pourtant jamais trahis la FC, chez les bons comtois, mais c'était sa cousine qui lui avait dit d'attaquer la FC si elle avait à se venger d'elle, car elle ne ferait pas de duel. Pauvre sotte. Elle espérait grandement que Lothilde se rendit compte que c'était sa demande stupide qui avait conduit à une grande perte financière pour la FC.
Elle marcha longuement sans quitter le sentier, il n'était pas dans son idée de se perdre alors que la nuit allait bientôt tomber. Lorsque l'ennui l'emporta sur le plaisir de respirer l'air des forêts comtoises, elle fit demi tour, et n'eut plus qu'a suivre le chemin de terre. Comme cette vie aurait pu être simple, si elle n'avait pas été si folle, si caractérielle... Mais non elle ne regrettait rien, elle n'avait jamais regretté sa vie. Comme le voleur qui venait de se faire prendre, elle avait regretté les sacrifices, mais pas les actes, et même en sachant comment tout cela allait finir, aurait refait exactement pareil. On ne pouvait rien espérer de plus de sa part, elle avait toujours été entière, et c'est ce qu'on avait attendu d'elle.
Quelques mètres la séparaient encore du couvert des arbres, de l'espace dégagé, et c'est à ce moment qu'elle vit une silhouette qu'elle connaissait. Elle se mit à trottiner rapidement, et leva la main, avant d'appeler.
Hey monsieur le Comte !
Elle adressa un rapide sourire à son parrain, pendant qu'elle grimpait la grosse pierre qui la séparait du terrain plat. Puis sa cheville se tordit étrangement, son pied glissa sur la pierre, et avant d'avoir pensé à chercher à reprendre l'équilibre, elle plongea tête la première sur la roche. Le craquement de son cou, conclut la chute, et une fois le corps à plat sur le sol, plus aucun mouvement ne l'agita.
Elle avait eu le temps de voir pendant un instant qu'elle aurait été sa réaction normale. Elle se serait relevée, frottée rapidement à l'endroit du choc en retenant dans un élan de fierté une grimace de douleur, et aurait rit d'elle même avant de trouver un autre sujet de discussion sur lequel dévier. Fière. Orgueilleuse. Comme toujours... Mais cette fois elle ne se relèverait pas, et déjà elle ne pensait plus, n'était plus, ne vivait plus...
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Ses pas la portèrent lentement vers la forêt, elle ne la connaissait pas, même si on l'y avait déjà vu, l'autre elle, sa moitié, son double, sa jumelle... D'anciens vesuliens, pourraient croire voir là qu'une scène déjà vue si souvent quand elle était plus jeune, quand elle était aveugle... Elle n'avait jamais comprit pourquoi personne n'avait vu qu'elle n'était pas elle, qu'elles étaient différentes...
Finalement elle avait eu sa vengeance sur les comtois en les pillant, celle promise naguère aux défunts de sa famille. Malheureusement elle avait fait des victimes chez ceux qui n'avaient pourtant jamais trahis la FC, chez les bons comtois, mais c'était sa cousine qui lui avait dit d'attaquer la FC si elle avait à se venger d'elle, car elle ne ferait pas de duel. Pauvre sotte. Elle espérait grandement que Lothilde se rendit compte que c'était sa demande stupide qui avait conduit à une grande perte financière pour la FC.
Elle marcha longuement sans quitter le sentier, il n'était pas dans son idée de se perdre alors que la nuit allait bientôt tomber. Lorsque l'ennui l'emporta sur le plaisir de respirer l'air des forêts comtoises, elle fit demi tour, et n'eut plus qu'a suivre le chemin de terre. Comme cette vie aurait pu être simple, si elle n'avait pas été si folle, si caractérielle... Mais non elle ne regrettait rien, elle n'avait jamais regretté sa vie. Comme le voleur qui venait de se faire prendre, elle avait regretté les sacrifices, mais pas les actes, et même en sachant comment tout cela allait finir, aurait refait exactement pareil. On ne pouvait rien espérer de plus de sa part, elle avait toujours été entière, et c'est ce qu'on avait attendu d'elle.
Quelques mètres la séparaient encore du couvert des arbres, de l'espace dégagé, et c'est à ce moment qu'elle vit une silhouette qu'elle connaissait. Elle se mit à trottiner rapidement, et leva la main, avant d'appeler.
Hey monsieur le Comte !
Elle adressa un rapide sourire à son parrain, pendant qu'elle grimpait la grosse pierre qui la séparait du terrain plat. Puis sa cheville se tordit étrangement, son pied glissa sur la pierre, et avant d'avoir pensé à chercher à reprendre l'équilibre, elle plongea tête la première sur la roche. Le craquement de son cou, conclut la chute, et une fois le corps à plat sur le sol, plus aucun mouvement ne l'agita.
Elle avait eu le temps de voir pendant un instant qu'elle aurait été sa réaction normale. Elle se serait relevée, frottée rapidement à l'endroit du choc en retenant dans un élan de fierté une grimace de douleur, et aurait rit d'elle même avant de trouver un autre sujet de discussion sur lequel dévier. Fière. Orgueilleuse. Comme toujours... Mais cette fois elle ne se relèverait pas, et déjà elle ne pensait plus, n'était plus, ne vivait plus...
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