Eavan
Eavan entra dans l'édifice. Silencieusement. Elle ne portait pas ses solerets mais de simples bottes .. Par contre chacun de ses pas faisait tinter quelques pièces de son armure, bien qu'avec l'habitude, elle ait appris à atténuer cette nuisance sonore ...
Privilège de la fonction, elle avait eu droit à un salut respectueux des gardes épiscopaux à l'entrée de l'église et privilège là encore, son épée était à son coté, alors que tout autre se devait de la laisser aux gardes en entrant ... Surtout en ces temps de guerre ...
La jeune femme avait l'ame en peine mais la guerre n'en était plus la principale raison et c'est avec cette paleur d'épuisement et de tristesse qu'elle alla se placer à plat ventre, les bras en croix et le front contre les dalles de pierre de l'église, pour demander pardon au Très Haut des péchers qu'elle avait commis avant son départ de Toulon. Parce qu'il était advenu une tragédie et que la Baronne n'avait su contenir la colère qu'engendrait la souffrance ...
Elle resta là. Pénitente. A prier aussi. Et a mouiller le sol de pierre de ses larmes silencieuses, mais cela personne ne pouvait le voir telle qu'elle était placée.
Après un temps qu'elle n'aurait su quantifier, la Vidame s'agenouilla et continua à prier, la marque rouge du sol sur son front. Lorsque le jour fut à son zénith et qu'elle fut touché par un éclat solaire à travers l'un des vitraux, elle se leva.
En silence, telle une ombre elle alla allumer deux cierges et laisser une somme à sa discrétion dans le tronc. Avant de sortir, elle extirpa de sa poche un mouchoir et s'essuya le visage, faisant disparaitre les preuves de son chagrin. Un dernier demi tour vers l'autel pour se signer et la jeune femme sortait, accordant aux gardes quelques encouragements, en ces temps sombres où il était difficile pour chacun de ne pas penser à la mort et à la guerre.
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Privilège de la fonction, elle avait eu droit à un salut respectueux des gardes épiscopaux à l'entrée de l'église et privilège là encore, son épée était à son coté, alors que tout autre se devait de la laisser aux gardes en entrant ... Surtout en ces temps de guerre ...
La jeune femme avait l'ame en peine mais la guerre n'en était plus la principale raison et c'est avec cette paleur d'épuisement et de tristesse qu'elle alla se placer à plat ventre, les bras en croix et le front contre les dalles de pierre de l'église, pour demander pardon au Très Haut des péchers qu'elle avait commis avant son départ de Toulon. Parce qu'il était advenu une tragédie et que la Baronne n'avait su contenir la colère qu'engendrait la souffrance ...
Elle resta là. Pénitente. A prier aussi. Et a mouiller le sol de pierre de ses larmes silencieuses, mais cela personne ne pouvait le voir telle qu'elle était placée.
Après un temps qu'elle n'aurait su quantifier, la Vidame s'agenouilla et continua à prier, la marque rouge du sol sur son front. Lorsque le jour fut à son zénith et qu'elle fut touché par un éclat solaire à travers l'un des vitraux, elle se leva.
En silence, telle une ombre elle alla allumer deux cierges et laisser une somme à sa discrétion dans le tronc. Avant de sortir, elle extirpa de sa poche un mouchoir et s'essuya le visage, faisant disparaitre les preuves de son chagrin. Un dernier demi tour vers l'autel pour se signer et la jeune femme sortait, accordant aux gardes quelques encouragements, en ces temps sombres où il était difficile pour chacun de ne pas penser à la mort et à la guerre.
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