Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 18, 19, 20, 21, 22, 23   >   >>

Drak
Après avoir communié, les paroissiens retournèrent s'asseoir. Debout dans le choeur, Drak conclut la célébration:

Mes amis,

L'amitié aristotélicienne se vit dans les moments de joie comme dans ceux de tristesse. Prions pour nos défunts, et spécialement, le défunt pape.
Ô Dieu, nous te prions pour tous nos amis défunts, et en particulier pour notre pape Eugène V qui t'a servi comme il a servi ton Eglise, avec ses qualités et ses défauts, ses traits de génie comme ses erreurs, car il n'est qu'un être humain, qui parfois cède aux conseils de la Créature sans nom.
Nous te prions aussi pour tous les anonymes qui ont témoigné durant leur vie que l'amitié était le sens de la vie, en particulier Seeland, ancien tribun de cette ville.
Nous t'en prions, accueille-les en ton paradis solaire. Amen.


Puis il tendit les bras vers les fidèles, et leur dit :
Lissandre
Lissandre pénétra pour la première fois dans l'église de Brignoles. Dans sa ferme familiale en dehors de la ville, on allait dans une misérable chapelle dans un hameau voisin. Alors une église avait pour elle l'apparence d'un palais.

Lissandre était croyante par obligation, par transmission des règles et coutumes de sa famille. Aussi respecta t'elle scrupuleusement le rituel : se signer en s'inclinant à l'entrée, s'agenouiller, joindre ses mains et prier.

Prier pour quoi? Rien d'exceptionnel. Pour les préocupations d'une fermières :

... Veillez à la santé du troupeau.... Prenez soin de ma famille... Amenez-nous du soleil pour les prochaines récoltes.... Voilà ce que régulièrement Lissandre priait.

Mais ce soir, elle avait une autre requête. Seule dans cette ville, pour la première fois loin de sa famille, elle se cherchait.

Très Haut qui m'écoutez sûrement parce que vous avez de grandes oreilles, dites-moi pourquoi je suis ici. Quelle route est ce que je dois emprunter pour remplir vos divins desseins? ... Oh, et puis, qu'est ce que je dois cultiver selon Vous? Maïs? Légumes? Blé? Amen.

Elle aurait peut-être des réponses dans ses rêves cette nuit. Qui sait?
Drak
Légumes !

La jeune dame sursauta-t-elle en pensant que le Très-Haut répondait ainsi à sa prière ?
Ce n'était que le curé qui était dans son église en ce moment. Quoi de plus normal pour un curé que d'être dans son église ? Il se rapprocha de la jeune dame.


Selon le panneau de la mairie, les cultures recommandées sont l'olive ou les vaches. Mais je vois qu'il y a beaucoup de viande sur le marché. Je crois que les indications du marché sont un peu dépassées. Par contre, le lait est plus rare je crois. Donc, l'élevage de vaches est une possibilité. Mais faites attention car il faut nourrir les vaches tous les jours, aussi vous ne pouvez pas être en retraite ou en voyage un seul jour si vous faites de l'élevage.

L'olive est un produit assez spéculatif: seuls les nantis luxueux (niveau 4) la consomme. Pour un 2e champ, c'est bien, mais pour un premier champ, je déconseillerais.

Alors je vous propose les légumes. Je crois qu'il y en a peu sur le marché. Et puis, si vous ne vendez pas, vous pouvez consommer vous-même. Cela vous donnera un charisme fou qui fait que tout le monde vous laissera passer la première, ce qui est utile quand on veut acheter un produit en promotion ou quand on postule à un emploi.

Recevez ma bénédiction. Que le Très-Haut veille sur vous et vous vienne en aide lorsque vous cultivez ! AMEN.
Elriol
Passant à l'Eglise pour effectuer quelques dévotions, Elriol en profita pour mettre une affiche sur le panneau

Citation:
[center][/center]

A l'universalité des Fidèles,
Aux Provençaux, citoyens du Marquisat des Alpes Occidentales,
Au Conseil Comtal Provençal,
Au Conseil Marquisal des Alpes Occidentales,


Nous Ludovi de Sabran, Archevêque Métropolitain d'Aix en Provence, faisons part de la plus vive inquiétude de l’Église du Marquisat des Alpes Occidentales quant à la disparition de Sa Majesté Hersende de Brotel, Marquise des Alpes Occidentales.

Exhortons les ravisseurs de Sa Majesté à cesser cette folie.
Étant conscient de la difficulté à revenir en arrière dans une telle affaire, nous annonçons qu'en vertu du Concordat de Provence, de par l'article IB3 sur la protection des réfugiés, lesdits ravisseurs, complices, ou témoins pourront trouver asile et sécurité dans les églises provençales, en respect du Droit Canon en échange de toutes informations. Nulle dénonciation, ni mal ne sera fait à toute personne acceptant de collaborer avec nous, pour permettre un prompt retour de Sa Majesté.

Exhortons la communauté des fidèles, de Provence, de France et d'ailleurs à nous transmettre toute information pouvant permettre de localiser Sa Majesté, en vertu de l'unité familiale de notre Église.

Assurons sa Grandeur Algaranna de Ludchance, Comtesse illustre de Provence, et Sa Grandeur Constance de Champlecy, Régente du Marquisat des Alpes Occidentales du soutien de l’Église du Marquisat des Alpes Occidentales dans cette période trouble.


Ludovi de Sabran,
Pour l'Église du Marquisat des Alpes Occidentales
Aix, le 15ème jour de juillet de l'an de grâce MCDLIX

_________________
François de Brotel
Chancelier de Provence
Maire de Brignoles
Vice-recteur de l'ordre lescurien

Drak
Le curé de Brignoles arriva à l'église. Il vit l'annonce que son diacre avait affichée. Le pauvre diacre: cet enlèvement devait le troubler doublement. Il se dit qu'il ne devrait pas oublier d'en tenir compte lors de la célébration du lendemain.

Il afficha lui aussi un message:

Citation:
Eglise de Brignoles



Ce 17 juillet 1459, à l'église de Brignoles, célébration d'action de grâce pour l'élection d'un nouveau maire,
suivie d'un apéritif offert par la paroisse.





Faict à Brignoles,
ce 16e de juillet MCDLIX
Elriol
Elriol était le premier à être arrivé dans l'église. Il s'inclina profondément devant les statuts et entra dans la sacristie afin de préparer les ornements et les décorations pour la messe.

Avant de commencer il dit la prière suivante:


Père très saint, purifiez mon coeur, mon esprit et mes mains, afin que tous mes actes servent à votre gloire.

Et il rajouta:

Faites aussi que la douceur de votre Foi inonde les habitants de Brignoles dont j'ai reçu doublement la charge.

Les objets saints préparés, Elriol s'assit dans un coin de la sacristie, le regard perdu dans le vide. Pensant à sa mère partie loin, dans un lieu profondément hostile.
_________________
François de Brotel
Chancelier de Provence
Maire de Brignoles
Vice-recteur de l'ordre lescurien

Marianne_dezyelinski
Après s'être préparée consciencieusement, Marianne gagna l'église de Brignoles pour la messe dominicale. Un peu troublée par les nouvelles concernant la Marquise, régente habituelle de ses propres terres pendant ses périodes de retraite, elle lut le message de Monseigneur de Sabran et espéra que celà apporterait une issue agréable à l'affaire. Elle entra dans la nef, se signa et alla allumer un cierge pour sa jeune cousine morte avant sa retraite, et un autre pour Hersende.

- Aristote, éclaire leur chemin, je t'en prie. Et éclaire aussi celui des ravisseurs pour qu'ils reviennent à la raison! Seigneur, veillez sur nous tous!

Ayant fait ses prières personnelles, elle gagna une place sur l'un des bancs proches de l'autel et attendit le début de l'office dans le recueillement.
_________________
Lissandre
Lissandre connaissait de mieux en mieux les rues de Brignoles. aussi fut-elle à l'heure pour l'office. Quelques têtes connues qu'elle salua dont les deux ecclésiastiques. D'autres qu'elle connaitrait sûrement un jour.

Elle s'assit dans le fond, laissant les places de devant aux gens de qualité. Et vérifia au moins quatre fois, qu'elle n'avait pas oublié l'écu qu'elle donnerai au moment de la quête. Il représentait près du tiers de son pécule. Mais ça ne durerai guère, car demain on lui donnerait un lopin de terre pour cultiver les légumes.
Drak
Nicolae entra dans l'église comme il l'avait fait quelques fois depuis son arrivée, et s'arrêta pour sonner les cloches.


En continuant sa route, il vit qu'il y avait déjà du monde. Il salua Marianne.

Votre Grandeur, je vous remercie pour le cadastre. J'ai enfin pu m'installer; il y a encore quelques paquets à défaire, mais j'ai presque fini.

Puis il vit la jeune fille qu'il avait rencontrer quelques jours plus tôt.
Bonjour ma fille. Je crois avoir oublié de me présenter. Je suis le père Nicolae de Basarabi, dict Drak, le curé de cette paroisse. Mais je ne pense pas connaître votre nom.

Enfin, il se rendit à la sacristie, où il rencontra son diacre perdu dans ses pensées.
Bonjour François. Vous allez bien ? Je crois que nous pouvons bientôt commencer... juste le temps de me changer.

Il revêtit ses ornements, puis il entra dans l'église avec son diacre, s'inclina devant l'autel et se rendit à sa place d'où il entama la célébration.
Mes bien aimés, depuis quelques jours, nous avons un nouveau maire, Messire François de Brotel, qui était déjà votre diacre. Son nom vous fera comprendre que la disparition de la Marquise des Alpes Occidentales le touche au plus haut point.
Si nous sommes réunis aujourd'hui, c'est pour demander au Très-Haut de l'assister afin qu'il puisse remplir sa charge avec efficacité, mais aussi pour demander au Très-Haut de se pencher sur sa noble créature Hersende de Brotel et de veiller sur elle.
Començons donc par lui demander pardon. Cette demande de pardon est un premier pas. L'absolution et le pardon de nos fautes nous l'obtenons en nous confessant à un prêtre. Je suis d'ailleurs diponible à la fin de la messe pour ceux qui veulent obtenir le pardon de Dieu et ainsi sauver leur âme.


Puis le curé commenca à réciter la prière, suivi de toute l'assemblée:

Je confesse à Dieu Tout-Puissant, à tous les Saints et à vous aussi mes amis
parce que j'ai beaucoup péché en pensées, en paroles, en actions.
Je supplie tous les saints et vous, mes amis, de prier le Créateur pour moi.
Que le Très-Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.
Eliphas_levi
Il était en retard cette fois, mais n'aurait point voulu rater la cérémonie religieuse, et surtout pas le sermon du curé. La dernière fois, venu distraitement, il crut ne pas bien entendre les propos de l'orateur passionné sur l'amitié universelle, sur les riches, sur les pauvres et tout ça... Avant de pousser la lourde porte de l'église Saint-Sauveur de Brinhola, l'herboriste se jura d'être plus attentif et se décoiffa. N'ayant nul besoin d'enlever des chausses qu'il ne portait jamais, il entra discrètement sans gesticulations inutiles et resta debout, seul, derrière le dernier rang. Recueilli près d'un pilastre, il écoutait la prière, en s'aiguisant respectueusement pour recevoir la Parole.
Elriol
Elriol reprit avec ferveur les paroles de son curé.



Mes bien chers frères, la douceur de l'amour de Dieu nous permet d'avoir la vive confiance que nos péchés sont pardonnés si nous les regrettons vraiment. Et si nous prenons la ferme résolution de ne plus tomber dans nos excès.

Remplis de joie à cette idée, proclamons aux yeux du monde la Foi qui nous porte:


_________________
François de Brotel
Chancelier de Provence
Maire de Brignoles
Vice-recteur de l'ordre lescurien

Eliphas_levi
Il récita avec les autres fidèles :
    Je crois en Dieu tout puissant, créateur du ciel et de la terre... Juge de notre âme à l'heure de la mort... Lois divines de l'univers... Le soleil à droite du Très-Hault... Je crois en l'action divine... Une... En la vie éternelle...
Puis en son fort intérieur :
    (*)
(*) الله est la Lumière du ciel et de la terre. Sa lumière est semblable à celle venant d'une niche (le corps humain) dans laquelle est une lampe (la foi, la connaissance). Et la lampe dans un cristal (le coeur) et le cristal comme un astre étincelant ! Elle s'allume d'un arbre béni. Un olivier qui n'est pas plus de l'Orient que de l'Occident, et dont l'huile luit avant même que le feu ne la touche. Lumière sur Lumière. الله guide vers Sa lumière celui qu'il veut.

Cor. Sourate 25 verset 30
Drak
Le curé reprit le credo entonné par son diacre.


Ce faisant, son attention fut attirée par un homme d'une cinquantaine d'années en costume oriental qui se tenait debout au dernier rang. Il l'avait déjà vu quelque part, mais il ne se souvenait plus où...

Quand il eut fini de réciter le credo, il reprit.

Notre foi, il faut l'éclairer par la parole de Dieu. Voici le message de sagesse que Dieu nous donne aujourd'hui au travers de la vie du prophète Aristote. Dans le passage qui suit, Aristote est devenu un homme d'âge mûr, un sage reconnu par de nombreux disciples. A son adjoint Sargas, il raconte le songe qu'il a fait.

Frère Nicolae alla à l'ambon, ouvrit le livre du prophète Aristote, et lut:



Vie d'Aristote - XI: Le songe

ARISTOTE: Cette nuit, mon cher disciple, j’ai fait un rêve.
SARGAS: Ah oui, maître? Racontez-moi.
ARISTOTE: Il y avait une cité idéale, parfaite, où tous vivaient en une fabuleuse harmonie. L’équilibre y était si solide que
nul n’aurait pu le rompre, pas même la venue d’un étranger comme je l’étais dans mon imaginaire. J’y ai fait intrusion, y ait importé mes moeurs, que je dirais à présent corrompues, mais j’y ai été accueilli comme un frère.
SARGAS: Quels étaient ses principes, maîtres?
ARISTOTE: Cette cité est organisée selon le principe de trois cercles concentriques, ou trois classes de citoyens si tu préfères.
Je commencerai par te décrire ce qui constitue la plus basse de ces classes, à savoir celle des producteurs, la classe d’airain. Ils constituent la majorité, et vivent paisiblement de la culture de leurs champs et de l’élevage de leurs bêtes. Ils prennent ce qui est nécessaire à leur subsistance, et à celle de leurs familles, dans leur propre production, et donnent le reste aux classes supérieures. Si ces hommes constituent la base de la cité, leur sort est cependant enviable. Ils connaissent les joies de la tranquillité, d’une existence simple au service de la collectivité. Ils s’adonnent à l’activité physique qu’exige un travail régulier, et qui maintient leur corps en condition, meublent leur temps libre par la contemplation des choses de la nature, par l’éducation des enfants que ces gens là placent en très haute considération, et par la prière, adressant leurs louanges à Dieu qui leur a donné les plaisirs dont ils sont bénéficiaires.

La seconde classe de citoyens, la classe d’argent, est celle des gardiens, des soldats. Ceux là sont autorisés à l’oisiveté, et profitent, en temps de paix, d’une subsistance gratuite qui leur est fournie par les producteurs. Ils philosophent, admirent eux aussi les bienfaits de la nature, s’instruisent quel que soit leur age, s’entraînent au maniement des armes. En temps de guerre, ils se font les plus fervents défenseurs de la cité. Leur courage n’a pas d’égal, et ils donneraient leur vie, sans hésitation, pour la conservation de la communauté, ou pour défendre leur foy qu’ils placent en très haute estime. Et au retour des combats, ils sont accueillis comme des héros. On dépose sur leurs têtes des couronnes de lauriers, on les traite comme des princes, et de fabuleux festins sont tenus en leur honneur. Ils sont portés en triomphe par le peuple, et aimés par les femmes.

La troisième classe de citoyens est celle des philosophes rois, la classe d’or. Ceux là sont les plus anciens, recrutés parmi les gardiens qui se sont montrés les plus braves, les plus aptes au commandement, et les plus doués en matière de philosophie. Leur seul bien est la raison, car ils sont délivrés de leurs possessions terrestres. Leur foy en Dieu est leur seule arme. Ils s’illustrent par la pratique des vertus de la manière la plus parfaite. Ils sont un exemple pour tous, et le peuple est heureux de sacrifier un peu de sa propriété pour assurer la survie de ses maîtres. Les philosophes rois constituent le gouvernement de la cité. Ils décident collégialement de ses destinées. Ils sont également les ministres du culte rendu au Tout-Puissant, et là réside leur légitimité. On tient leur pouvoir comme inspiré par le Très-Haut, de part leur condition de prêtres. Ils organisent l’ensemble de la cité, planifient la production, rendent la justice, et légifèrent.


Puis il referma le livre et prononça son homélie.

Frères et Soeurs,

I rêve a dream !

Puis il se tourna vers son diacre
Et je crois Messire maire que vous faites le même rêve.

Que notre bonne ville de Brignoles devienne une cité idéale, comme celle d'Aristote !
Que les paysans et les artisans produisent pour vivre et être heureux de vivre et de louer Dieu ! Et ainsi ils seront heureux bien plus que s'ils ne désirent que s'enrichir, que de faire monter le prix du blé ou du maïs et de se lamenter chaque fois qu'il baisse, quand il y a surproduction.

Je rêve que les soldats soient vaillants à l'entrainement et au combat, qu'ils se couvrent de gloire et que le peuple les accueille en triomphe pour leurs actes héroïques. Ainsi, la cité vivra en paix et sera heureuse bien plus que si les soldats changent de camp, contribuent à l'insécurité et fassent tomber la mairie ou le comté... Encore que Brignoles ne soit pas Arles... Vous n'êtes pas "ernestien", n'est-ce pas ? ajouta-t-il en se tournant vers le maire. Non, bien sûr, un de Brotel ne peut pas être ernestien !

Je rêve aussi que les érudits soient au service de la collectivité, qu'ils la guident en participant à la gestion de la cité, comme maire, comme conseiller municipal ou au comté pour que les règles soient efficaces et suivies, et pas seulement pour s'enrichir personnellement. Je rêve que le conseil de la place Caramy soit débordant d'idées pour que notre ville de Brignoles soit une cité idéale !

Je rêve enfin que les étrangers qui viennent ici soient accueillis comme des amis, comme des frères, même s'ils ont des habitudes, des coutumes, voire une religion différentes. Quand un frère est dans l'erreur, nous sommes là pour le guider dans le droit chemin, en toute amitié.

Voyez comme notre ville serait agréable, si nous nous mettons tous à son service, si nous nous parlons et échangeons nos idées aux halles ou en taverne, tous unis avec notre nouveau maire.


Puis il quitta l'ambon et se plaça au milieu du choeur.
Frère François, je vous invite à venir prêt de moi, afin que par mes mains vous receviez la bénédiction de l'Eglise.

Quand le maire l'eut rejoint il lui imposa les mains et pria:
Seigneur tout puissant,
Que la pensée d'Aristote, ton prophète,
insufle la sagesse chez notre nouveau maire,
Que l'amour de Christos, ton disciple,
introduise la charité dans sa politique,
Que la voie du Curé, ton serviteur,
éclaire le maire dans son labeur,
Que l'opinion des fidèles, tes brebis,
Influe sur ce qu'il fait et ce qu'il dit,

Ô vénéré Aristote,
Fait en sorte que que cet animal politique soit conforme à ton optique,
Fait que les rachats automatiques ne soient pas apocalyptiques,
Que la taverne municipale, soit l'Oanylone idéale,
Que notre résidence principale, soit un paradis fiscal,
Que le message de la mairie, surtout ne soit jamais impie,
Que le salaire minimum, suffise à nourrir son homme,
Que pouvoirs spirituel et temporel s'allient dans un projet mutuel.

Amen


Ensemble, soyons unis en partageant le pain de l'amitié et en communiant comme nous l'a appris Christos.

Frère François, voulez-vous présider cette partie de la célébration ?
Elriol
Elriol s'approcha, un peu rouge quand même face aux responsabilités que le curé lui présentait si solennellement. C'est qu'il était un grand timide ce François. Il eut quand même le temps de faire un beau sourire charmeur à la jeune Lissandre qui était par là.

Merci monsieur le curé, c'est en effet mon voeu le plus cher aussi!

Mais il y avait eu tellement de voeux qu'on ne savait plus bien duquel il parlait.

A présent, je vous invite tous à venir communier autour du pain et du vin, symboles de l'amitié aristotélicienne. Que les inimités disparaissent, que les haines ne soient plus rien en nous. Que la douceur et l'espérance de l'éternité bienheureuse comble nos coeurs.


_________________
François de Brotel
Chancelier de Provence
Maire de Brignoles
Vice-recteur de l'ordre lescurien

Eliphas_levi
Il s'avança dans la file des fidèles venus communier... En s'approchant du cœur de l'église dans la file du partage fraternel, l'oriental permit au fort sympathique curé de pouvoir mieux discerner sa trentaine bien faite. Parfois, de loin, on le vieillissait un peu trop. Par contre, de près, il avait l'air plus jeune, allez savoir pourquoi !

Il s'avança donc pour recevoir la communion aristotélicienne dont, bien sûr, il avait déjà entendu parler, mais que jamais encore il n'eut l'occasion de goûter jusqu'ici. Il observait les gestes des uns et des autres, afin de les imiter au mieux quand viendrait son tour. En effet, il n'avait aucun désir de voir ce temple souillé, ou quiconque froissé, par une marque d'irrespect involontaire de sa part...
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 18, 19, 20, 21, 22, 23   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)