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Hersende
Hersende savait que Yueel aurait préféré de la terre sur son cercueil. Aussi saisit-elle une poignée de terre de Provence, cette terre pour laquelle Yueel avait tant donné, et la jeta sur le cercueil de celui qu'elle s'enorgueillissait d'appeler un ami, controversé certes, mais ami.

Par ce geste, elle rendait son corps à cette terre. Mais son âme elle le savait était encore là, elle la sentait rôder parmi eux.

Yueel n'était pas de ceux qui abandonneraient la Provence.

Après avoir remercié le Frère Drak, elle quitta le cimetière, voyant Constance aux côtés de Prunille et la sachant en train de panser les blessures que toutes deux avaient pu se faire. Elle héla sa garde, monta dans le carrosse qui devait la ramener à Aix et reprit la route rapidement.

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Hersende de Brotel, Marquise des Alpes Occidentales
Milady
La procession jusqu'au Cimetière était plus douloureuse qu'elle ne l'avait imaginé. Avancer pas à pas vers la fin, vers l'Adieu définitf à Yueel ne l'enchantait pas. D'un autre côté elle n'était pas devenue encore assez folle pour conserver le coprs près d'elle... encore que cette idée glauque l'ait effleurée.

Elle resta donc à dans une prière silencieuse où en pensée elle récitait chaque mot en même temps que le prêtre. Elle finit pas le Amen à haute voix avec les autres et s'avança vers la tombe pour y verser de la terre à son tour.

Pour toi qui n'a jamais quitté Brignoles et qui ne la quittera plus.

Elle vit la Marquise repartir... les devoirs... Prunille allait faire de même sans doute... Elle se sentait bien seule sans Yueel.
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Castelorazur
C’est en sifflotant une comptine paillarde que Mateù débarqua sur le parvis de l’église. Lorsqu’il fut proche du panneau d’affichage, il marqua un arrêt. Une cérémonie était en cours… Aussi, il tâcha de se faire le plus discret possible, sachant qu’il possédait un pas d’éléphant.

Quelque "TOC TOC TOC" plus tard, l’affiche était cloué et visible de tous.




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- Mateù 'Castel' de Sabran
Drak
Au retour du cimetière, Nicolae regarda l'affiche qui avait été placée, par quelqu'un d'autre que lui pour une célébration dont il n'était pas au courant.
La comtesse de Provence se marie. Quelle bonne nouvelle !
Il se souvenait de l'avoir rencontrée, elle et le baron de Grimaud quelques mois plus tôt, mais des problèmes de compréhension avaient empêché le mariage à cette occasion. Il était heureux que tout puisse rentrer dans l'ordre.

Tiens, au fait ? Où sont le château de Cassis et sa chapelle ? pensa-t-il.
Prunille.
[Enterrement, toujours... Last but not least !]


Elle n'avait jamais compris cette coutume cruelle qui demandait à ce qu'on enterre (littéralement) un proche. Jeter de la terre sur un cercueil... Pourquoi ? Il y avait des fossoyeurs, pourquoi leur demander de le faire ?! Elle avait l'impression que c'était... Enterrer quelqu'un, au sens figuré. L'oublier, définitivement. Elle ne savait s'y résoudre.

Aussi avait-elle prévu quelque chose... Un petit rien. Sa manière à elle de lui lancer un ultime clin d'oeil. Comme à l'intérieur de l'église, elle ouvre son aumônière. Mais elle ne l'a pas oublié, cette fois.

Alors elle s'avance, et s'agenouille, tout au bord du trou. Entre deux mottes de terre, elle dépose... Une poire. Elle se relève, et au milieu des larmes, un sourire.


C'est une poire du CC. Elle est bien grosse, et bien juteuse, il l'aurait adorée.
Au revoir, grand frère, à bientôt.

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Doch
[Enterrement... Un autre! ^^]

Les témoignages se succédaient. D'amitié, d'amour fraternel, elle les avait écoutés, se remémorant ses propres souvenirs de Yueel.
S'il en était un qu'elle aurait pu évoquer, c'était encore et toujours ce fameux "logiciel", repris à une époque par plusieurs amis.
Ce prénom aussi, Délia, qu'il l'avait aidée à choisir lorsqu'elle n'avait plus souhaité utiliser son surnom. Quoique non, mieux encore qu'une aide, c'était même lui qui lui avait suggéré. Et au final aucun autre n'avait trouvé grâce à ses yeux.
Émue donc, elle écoute les unes et les autres, avant que ses yeux -justement!- ne se refocalisent sur le père qui continuait, terminait la célébration.

Suivre le cercueil, marcher lentement aux côtés de Florence.
Quand vint son tour elle s'avance, et dépose un peu de terre auprès du fruit tout juste laissé là par sa filleule.

Puis se reculer d'un pas.
Bientôt il allait falloir reprendre la route d'Arles avec Florence, ainsi que Prunille et Mateù qui s'étaient joints à elles.

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