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[RP] A la broche !

Hectortillas
Il avait passé nombre de fois le tout dans sa tête. Il avait pesé le pour et le contre. Il avait essayé de retourner la situation dans tous les sens, et de voir l'intérêt qu'il pouvait en sortir. L'intérêt pour lui surtout.

Était-ce de la vengeance ? Hector n'en était pas sur. L'on lui avait dit que le Raymond n'existait plus. Et depuis longtemps. Il y a un temps de cela, la colère l'animait. C'est d'ailleurs en partie cela qui l'avait maintenue en vie, et l'avait poussé dans ses errances. Mais aujourd'hui, il n'allait pas se venger en pissant sur une tombe. Encore que...

Était-ce de la curiosité ? C'était vrai qu'il souhaitait savoir qui était ce Raymond. Comment avait-il pu faire ce qu'il avait fait ? Était-il au moins au courant d'ailleurs ?

Non. Ce n'était ni de la curiosité, ni de la vengeance. C'était un sentiment indescriptible qui l'avait poussé à faire cela. Il avait poussé jusqu'en Guyenne, suivant les paroles d'un vieux curée de campagne. Et il avait trouvé, du moins, l'espérait-il, le lieu de ses recherches. L'ivrogne le lui avait certifié, entre deux choppes et trois suintements de vessie. Il devait trouvé la fin de son périple à Arbanats.

Et c'est devant son bureau, qu'il avait pris le vélin. Qu'il avait griffonné à la hâte quelques mots pour prévenir. Au moins, il ne viendrait pas en voleur.


Citation:

De Nous, Hector Tillas,
A Vous, Basile de Pelamourgue, Seigneur d'Arbanats,


Adishatz e patz.

J'ai, je crois, un objet qui pourrait fortement vous intéresser. Je viendrais demain à votre mesnie.

D'ici là, que le Très-Haut vous garde.

Fait à Bordeaux, le 9 décembre 1462

H. T.


Jetant le sable nonchalamment sur le vélin, Hector ne pu pas faire autrement que de le lier au sort qui lui aussi en était jeté.
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Basile
Occupait dans son cabinet au sommet d'une des tours du château, le Pelamourgue restait un instant songeur, s’interrogeant sur cet objet qui pourrait l'intéresser. Il n'était pas particulièrement collectionneur, si ce n'était de trophée de chasse ou de belles armes. Néanmoins cela semblait être d'une nature toute différente, fort de sa curiosité il prit une plume pour répondre à la missive.


Citation:
    De Nous, Basile de Pelamourgue,
    A vous, Hector Tillas
    Salut,


      J'ai bien reçu votre missive, et je dois avouer rester fort curieux de la nature de cet objet, à cet effet je vous invite à venir en mes terres à Arbanats dès qu'il vous sera possible d'y parvenir, j'y serais la semaine qui vient, présent.

      En attente de vous y voir,


Faict à Arbanats le 11 décembre,






La lettre envoyé il fit savoir à ses reîtres en garde de l'entrance du château qu'il aurait sûrement à attendre la visite de l'homme dans les jours à venir, et retourna dans ses autres vélins.
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Hectortillas
« Sans franchir la porte, on peut connaître le monde. »*


Hector était devant la porte d'entrée. Ses cheveux plaqués en arrière sur la tête, il vérifiait sa tenue. Parce qu'on avait beau être dans la province de Guyenne, il n'en restait pas moins que le froid était mordant. Et puis surtout parce qu'il ne venait pas échanger des pâquerettes, ou négocier un tonneau de Médoc.

Il venait réclamer son dû.

Il se souvenait, très exactement de comment il avait récupéré la broche. Sa mère, bien qu'elle suintait encore une fois les vapeurs d'alcool, bien qu'elle avait rit comme à son habitude à l'écoute d'Hector lui annonçant son départ, avait blêmie devant le cadavre qui trônait sur le sol, derrière lui. Elle comprenait qu'il prenait ses affaires et qu'il allait trisser sa route. Et là, elle qui l'avait toujours rejeté, elle qui lui faisait porter toutes ses difficultés, tous ses malheurs, étrangement, elle changea de visage. Elle ôta son sourire, pris pour la seule fois un air compréhensif, et le pris dans ses bras, lui soufflant d'attendre.
Le lâchant alors, elle parti de la pièce, laissant Hector terminer son baluchon. Elle revins deux minutes plus tard, la main tenant un tissu enveloppant un objet. Le tendant à son fils, elle lui appris l'existence du père.


Cette broche lui appartient. Je sais que le R, c'est pour Raymond, puisqu'il me l'a dit. LE P, par contre, je ne connais pas la signification.

Une dernière étreinte, un dernier regard, et le Tillas parti dans la nuit, cherchant à mettre le plus de distance entre le mort, le tavernier, son enfance, et lui. Ce n'est que quelques jours après, qu'il se rappela l'objet, et se mis à la recherche d'un géniteur.

Et aujourd'hui, après près de trente ans sur les chemins, avec des hauts et des bas, il se tenait devant la porte de la fin de sa route. Du moins, il l'espérait.

Toquant, il s'annonça :


Faites annoncer Hector Tillas au mestre d'icelieu. Il doit m'attendre.


* Lao-Tseu

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Basile
    La pluie opaline avait laissé de la boue tout le long de la route, remplaçait peu après par le vent mordant. L'hiver arrivait, avec lui son lot de mort, de famine et d'attaques de brigands jetés par la faim sur les routes. Du haut du promontoire d'Arbanats, le château laissaient ses murailles suintantes faire rempart pour abriter en son sein la petite mesnie Pelamourgue. Le seigneur allait le long des fenêtres guettant le passage de ses hommes dans la cour. Ce fut un brin d'agitation à la porte d'entré de l'enceinte, qu'il le garda un moment à scruter avant de comprendre qu'il y avait une personne à l'entré. Curieux autant qu'oisif, il descendit de la tour pour s'y rendre.

    Les gardes ne tardèrent pas à faire ouvrir les portes, avertit de l'arrivé probable de l'homme, chacun guettant tout de même d'un regard discret qu'il n'y avait point là quelques hommes embusqués à attendre d'attaquer. Rapidement, Basile arriva dans la cour et se présenta auprès de l'invité, le pas leste, mais la curiosité attisé.


    - " Hector, heureux de vous voir, votre lettre m'a laissé pour le moins songeur, j'ai grande hâte de savoir de quel objet vous parlez donc. "

    Connaissant et appréciant le caractère bourru de l'homme, que le Pelamourgue partageait volontiers, il se contenta d'une accolade rustre en guise de salutation, avant de l'inviter en se tournant vers le donjon, à l'y suivre.

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Hectortillas
« Efforcez-vous d'entrer par la porte étroite. » *



La porte s'ouvrant, Hector pris une respiration, une bouffée de ce lieu vers lequel il avait toujours tendu, toujours erré. Il ne put réprimer la curiosité de scruter les divers recoins, et la tournure globale de l'édifice. Serait bon d'habiter ici, se dit la Bâtard pour lui-même.

Mais baste ! Les hommes, surement formés dans une certaine droiture qu'il fallait reconnaître au seigneur des lieux, examinaient le soudard qui entrait, et surtout si celui-ci était accompagné. Tout cela pendant que Basile arrivait et lui colla l'accolade protocolaire. Hector se permis de lui en retourner une tout aussi rustre, le sourire aux lèvres.

S'il savait. S'il se doutait de l'objet avec lequel Hector était venu. D'ailleurs, surement par esprit toujours à finasser, il était venu avec une copie à l'identique de l'objet. Le vrai, l'unique, il le gardait bien précieusement dans ses appartements.
Mais l'Hector enviait clairement le Pelamourgue. A cet instant, Hector voulait ce qu'il avait. Ce jeune, placé là par la force d'un héritage, et d'une vénalité que le Bastârd estimait plus que respectable, Hector aurait du être à sa place. Il en voulait, et lui en voulait.

Suivant le mestre des lieux, Hector gardait son sourire, et répondit.


« Et moi, j'ai grande hâte de savoir ce que vous pourrez m'en dire. »

Et en offrir, pensa Hector pour lui-même.




* Saint Luc

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Basile
    Traversant la porte d'entrée du donjon, Basile emprunta l'escalier pour se rendre dans son cabinet. Une large pièce occupant tout le premier étage du donjon, ou les parchemins, manuscrit et divers livres s'étalaient le long des murs, laissant une cheminée crépiter face à quelques sièges s'étalant face à celui-ci, et un bureau dans un coin laissait des vélins s'étiraient parmi un amas d'outils de tout genre.

    - " Je t'en prie, prends donc place, et présente moi cet objet, je t'en dirais si la chose m'intéresse. Il faudra mon intendant pour ce qui est des finances, je lui laisse la gestion de ces affaires là, n'y étant point attaché Arh Arh. "

    Accompagnant son invitation, le Pelamourgue prit place sur un des sièges, attrapant une cruche pour remplir deux hanaps et en présenter un à son invité tout en buvant une rasade dans le sien. La lettre d'Hector devait se trouver dans le fatras sur le bureau. Basile attendant de savoir de quel nature était l'objet essayait de se l'imaginer.

    Une épée ? Si elle était de bon aloi il l’achèterais sûrement.
    Du vin ? Sa cave n'attendait que d'être remplit.
    Une femme ? Il attendait encore que le Grof vienne ouvrir son bordel.

    Un bijou, ça par contre il ne s'y attendait pas.

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Hectortillas
Hector accompagna le mestre des lieux dans les dédales de son repaire, jusqu'à ce qui semblait être son bureau. Un fatras sans nom y régnait. On pouvait y trouver à peu près tout ce qui était trouvable. La curiosité du Bâtard le piqua un peu, se demandant ce qu'il pourrait bien trouver s'il lui prenait l'envie de ranger l'endroit. Nul doute que des trésors s'y cachait, bien à l'abri des regards indiscrets, et surtout de leur propriétaire.

Faisant de même, à l'identique du Pelamourgue, Hector alla pour s'installer sur un siège, prenant le verre. Il posa le breuvage là où il put, se refusant encore pour l'instant à toucher à une goutte d'alcool. Et nul doute que Basile, lui, prenait tout son saoul, comme il se devait d'un noble.
Il pris son temps, examinant les lieux tout en défaisant la broche, d'un geste presque nonchalant. Et pourtant, c'est qu'il y tenait à cette broche, le Tillas. Il était venu pour elle, pour son passé. Il était venu pour solder, voir clôturer un compte.

S'asseyant sur sa pélisse qui trônait sur le fauteuil, Hector regarda précieusement le bijou. Enfin, le bijou. Sa réplique plutôt. Voulait pas perdre cela sur une maladresse le Hector. Il serait facile pour Basile de la faire tomber dans sa poche, et ensuite d'appeler ses hommes pour qu'il le fouttent dehors, comme un malpropre.
C'était une exacte réplique de la vraie. Ses deux pendants, qui étaient ourlés d'or blanc, tandis qu'au milieu trônait à chaque un saphir. Un seul, gros comme le pouce. Et sur chaque saphir, coulé et collé, deux lettres d'or blanc : R et P.
Et pour relier ces deux pendants, une fine chaine d'or blanc partait de l'une pour venir s'accrocher à l'autre dans un discret mécanisme d'attache.

Le faisant ainsi jouer entre ses doigts, Hector pris son courage à deux mains, et lança l'objet à Basile.


    « Peut-être pourrez vous me dire quel est cet objet ? »

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Basile
Basile intercepta l’objet dans sa main, laissant son regard s'attarder sur l'homme tentant de déchiffrer ce qu'il pouvait avoir derrière la tête. Il c'était d'abord attendu à ce qu'il veuille lui vendre quelques objets précieux ou autres artefacts, mais à l'interrogation, il se trouvait plus à devoir identifier la nature d'un bijou. Le faisant passer d'une main à l'autre, il regardait l'éclat du métal à la lueur des flammes. Au premier regard, il ne le reconnu pas. Les initiales n'étant évocateur en rien, il se demandait si ce n'était pas là quelque farces, le Pelamourgue n'étant guère particulièrement attaché aux joailleries.

Cependant, plus il le faisait glisser dans sa main, plus sa mémoire se reconstruisait. Il n'avait jamais eut l’occasion de voir l'objet ayant été concédé alors que Basile n'était encore que trop jeune. Cependant, l'histoire lui avait été raconté.


    - " Si je ne me trompe pas, cet objet a appartenu à mon grand père, Raymond de Pelamourgue, officier et vassal d'Henry V puis d'Henry VI. Ce bijoux lui fut donné par ce dernier en cadeau suite à divers services armées. Je n'avais jamais eut occasion de le voir, il m'en avait juste parlé quand j'étais jeune me disant l'avoir perdu lors d'un de ses voyages. "


En soit c'était tout un pan d'histoire autant de la famille que de la jeunesse de Basile, un objet dont la véritable richesse ne provenait pas tant de sa compositions ou de ses joyaux, mais de son passé. La question qui s'imposait maintenant accompagna la suite :

    - " Comment l'avez vous eut ? "

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Hectortillas
Il avait beau s' y être préparé, s' y être attendu, il etait un peu soufflé par la réponse du Pelamourgue.

Tant de temps l'avait séparé, entre le moment où il avait tenu cette broche entre les mains pour la première fois, et aujourd'hui. Tant de recherches, d'errances. Tant de verres payés en taverne, à écouter des ivrognes déblatérer leurs tissus de conneries, espérant y trouver une seule information utilisable. Il lui semblait avoir passé tant ee vies à courir vers ce qu'il croyait être sa famille. Tant de rêves irréalistes, tant d'espoirs déçus. Il en avait même parfois préféré laisser tomber cette aventure. Il lui était arrivé de considérer cela comme une chimère, une illusion qu'il aurait dû laisser tomber. Après tout, une broche gisant sous un parterre de feuilles mortes, dans un sous bois quelconque des Royaumes, cela n'aurait gêné personne.

Et aujourd'hui, après tout ce temps, le voilà au bout du chemin. À la fin de son aventure. Le voilà au carrefour d'une nouvelle vie, d'un nouveau départ, d'un choix.

Regardant Basile jouer avec le bijou comme s'il s'agissait d'un vulgaire objet, d'une babiole sans importance, son premier reflexe fut ee le lui reprendre. Mais gardant son calme, Hector répondit, ne perdant pas le fil de sa venue.


    Cette broche appartient, ou plutôt appartenait, à mon père. Il l'a donné à ma pute de mère, juste après l'avoir abandonnée à son sort.

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