Catnys
La rouquine arrive à destination, avec ses compagnons de route, soulagée que les choses se soient passées sans embûche, cest la première mission que Rose lui confie, rien délaboré ou stratégique, mais lui confier la responsabilité du groupe revêt une marque de confiance de la part de Rose pour Catnys, et pour la rousse cela prend toute son importance.
Mais dans ce patelin, peu animé, sans Rose, près delle, ses envies dévasion, de se recueillir sur la tombe de sa mère prennent toute la place, son esprit gamberge, calcule, si elle part maintenant, elle sera sûrement de retour avant que Rose ait le temps de les rejoindre, avant même quelle saperçoive de son escapade.
Elle ne descend pas de son cheval, qui sent lui aussi sa nervosité, et tourne sur lui même, comme sil avait encore besoin de se dégourdir les pattes, elle observe les autres à la porte de lauberge, détachant le paquetage de leur propre monture, serrant la gamine aux bouclettes rousses contre elle sous sa cape, tout en lançant des regards fréquents vers les portes de la ville, le coeur battant, la respiration courte, elle doit se décider, c est maintenant ou jamais... Elle fait descendre la gosse de la monture, et dans un regard silencieux vers Anitha lui demande tacitement de soccuper d Anna pendant son absence.
Coup déperons dans la croupe, signal quattend le canasson depuis un moment pour partir au galop, ne laissant pas à ses compagnons le temps de poser la moindre question, sa décision ne calme en rien la boule au ventre qui létreint, elle sait quelle va sattirer les foudres de Rose, quelle risque encore lavoinée, ça ne lenchante guère de désobéir, mais c est hors de contrôle de la rousse, elle répond à lappel de son intuition, un appel qui vient dailleurs, quelque chose la pousse vers ce lieu, si proche, où sa mère a cédé son dernier souffle. Cat a essayé de parler à Rose, a demi mot lui a parlé de ce retour aux sources, sans oser le lui demander vraiment, cela les dévierait de leur plan de route, elle ne pouvait pas le lui demander, Rose lavait trouvée mystérieuse, alors quelle bottait en touche au lieu de répondre à ses questions alors elle a fini par se taire, tentant déloigner ses envies. Laubaine est trop belle pour disparaître quelques heures sans que la rouquine nait de compte à lui rendre.
Partie sans se retourner, traversant plaine et forêt, elle arrive plus vite quelle ne laurait cru dans le village où elle a passé tant dannées, les sentiments se mèlent lorsquenfin, elle passe les portes de la ville, elle y laisse sa monture, proche du poste de garde, marcher apaisera peut être les battements de coeur qui vont trop vite, ce bourdonnement dans ses oreilles qui assourdissent les bruits des passants dans les ruelles. Alors quelle reste un moment contemplative de cette vie qui lui a été si familière jadis, un nouveau frisson la parcourt à la vue dune silhouette, elle croit reconnaître, Rosaline, sa mère, elle sapprête à lappeler tandis la vision disparaît, elle secoue légèrement la tête. « Tu deviens folle»
Une autre vision, bien réelle celle ci, son chien loup, Thor, est là planté devant elle, dans sa chevauchée elle ne sest pas aperçue quil la suivait. Et il est là, dévoué, fidèle, couché à ses pieds, haletant, épuisé par sa course folle, mais non moins aux aguets des intentions de sa maîtresse.
La traversée du village, réveille ses souvenirs, des visages, des échoppes, elle sarrête un moment devant celle du forgeron, bien sur il nest plus là lui non plus, il a été remplacé par un plus jeune, plus robuste, tout aussi rustre, lhomme martelle le métal rougeoyant, elle observe les muscles en action, combien de fois lavait elle fait avant aujourd hui ? Le regard de lhomme, au sourire carnassier, qui la reluque sans vergogne la sort de ses pensées, elle nest plus lenfant qui trainait en ces lieux, si elle l a oublié, linconnu le lui rappelle de son regard lubrique...
Elle reprend sa marche jusquà la dite maison, elle sait que Victor est passé à trépas, et que la maison est restée inoccupée, Anna en est lunique héritière, nulle risque donc de le rencontrer, il n y aura pas confrontation.
La main sur la clenche, elle espère quelle ne trouvera aucune résistance, la poignée cède facilement sous la pression, lui permettant lentrée d un passé révolu. La porte fermée, elle est au milieu de la salle principale,un peu étourdie par des odeurs quelle ne reconnait pas, elle se demande ce quelle fait, ce quelle cherche dans cet endroit où les meubles poussiéreux sont encore en létat Elle nétait pas revenue depuis la mort de sa mère. Encore un frisson, est ce un courant dair ou cette présence toute proche. Machinalement sans trop y réfléchir elle savance instinctivement vers la chambre de Rosaline, là où elle la vue gisante...La gorge serrée, le palpitant battant à tout rompre dans sa poitrine, elle pénêtre dans ce qui est devenu un sanctuaire, la chambre est à lidentique, toutes ses affaires sont là. Elle ne sarrête pas sur le lit où elle l a vue agoniser, emportée par une pneumonie. Elle sattarde sur la coiffeuse, elle passe sa main sur la brosse en poil soyeux, ses épingles, son parfum qui a viré avec le temps... Dans le tiroir, sont entassés des courriers, témoins de la vie de Rosaline, des courriers sans grand intérêt, le plus souvent damis et connaissances rencontrés lors de voyage pour le commerce, avec qui, elle partageait des nouvelles assez anodines somme toutes, pourtant une missive attire son attention...
Alors qu'elle commence à la lire, son coeur déjà mis à rude épreuve par ce pélerinage s'emballe, ses mains tremblent alors que ses jambes se dérobent si bien qu'elle doit s'assoir pour ne pas défaillir ...
Mais dans ce patelin, peu animé, sans Rose, près delle, ses envies dévasion, de se recueillir sur la tombe de sa mère prennent toute la place, son esprit gamberge, calcule, si elle part maintenant, elle sera sûrement de retour avant que Rose ait le temps de les rejoindre, avant même quelle saperçoive de son escapade.
Elle ne descend pas de son cheval, qui sent lui aussi sa nervosité, et tourne sur lui même, comme sil avait encore besoin de se dégourdir les pattes, elle observe les autres à la porte de lauberge, détachant le paquetage de leur propre monture, serrant la gamine aux bouclettes rousses contre elle sous sa cape, tout en lançant des regards fréquents vers les portes de la ville, le coeur battant, la respiration courte, elle doit se décider, c est maintenant ou jamais... Elle fait descendre la gosse de la monture, et dans un regard silencieux vers Anitha lui demande tacitement de soccuper d Anna pendant son absence.
Coup déperons dans la croupe, signal quattend le canasson depuis un moment pour partir au galop, ne laissant pas à ses compagnons le temps de poser la moindre question, sa décision ne calme en rien la boule au ventre qui létreint, elle sait quelle va sattirer les foudres de Rose, quelle risque encore lavoinée, ça ne lenchante guère de désobéir, mais c est hors de contrôle de la rousse, elle répond à lappel de son intuition, un appel qui vient dailleurs, quelque chose la pousse vers ce lieu, si proche, où sa mère a cédé son dernier souffle. Cat a essayé de parler à Rose, a demi mot lui a parlé de ce retour aux sources, sans oser le lui demander vraiment, cela les dévierait de leur plan de route, elle ne pouvait pas le lui demander, Rose lavait trouvée mystérieuse, alors quelle bottait en touche au lieu de répondre à ses questions alors elle a fini par se taire, tentant déloigner ses envies. Laubaine est trop belle pour disparaître quelques heures sans que la rouquine nait de compte à lui rendre.
Partie sans se retourner, traversant plaine et forêt, elle arrive plus vite quelle ne laurait cru dans le village où elle a passé tant dannées, les sentiments se mèlent lorsquenfin, elle passe les portes de la ville, elle y laisse sa monture, proche du poste de garde, marcher apaisera peut être les battements de coeur qui vont trop vite, ce bourdonnement dans ses oreilles qui assourdissent les bruits des passants dans les ruelles. Alors quelle reste un moment contemplative de cette vie qui lui a été si familière jadis, un nouveau frisson la parcourt à la vue dune silhouette, elle croit reconnaître, Rosaline, sa mère, elle sapprête à lappeler tandis la vision disparaît, elle secoue légèrement la tête. « Tu deviens folle»
Une autre vision, bien réelle celle ci, son chien loup, Thor, est là planté devant elle, dans sa chevauchée elle ne sest pas aperçue quil la suivait. Et il est là, dévoué, fidèle, couché à ses pieds, haletant, épuisé par sa course folle, mais non moins aux aguets des intentions de sa maîtresse.
La traversée du village, réveille ses souvenirs, des visages, des échoppes, elle sarrête un moment devant celle du forgeron, bien sur il nest plus là lui non plus, il a été remplacé par un plus jeune, plus robuste, tout aussi rustre, lhomme martelle le métal rougeoyant, elle observe les muscles en action, combien de fois lavait elle fait avant aujourd hui ? Le regard de lhomme, au sourire carnassier, qui la reluque sans vergogne la sort de ses pensées, elle nest plus lenfant qui trainait en ces lieux, si elle l a oublié, linconnu le lui rappelle de son regard lubrique...
Elle reprend sa marche jusquà la dite maison, elle sait que Victor est passé à trépas, et que la maison est restée inoccupée, Anna en est lunique héritière, nulle risque donc de le rencontrer, il n y aura pas confrontation.
La main sur la clenche, elle espère quelle ne trouvera aucune résistance, la poignée cède facilement sous la pression, lui permettant lentrée d un passé révolu. La porte fermée, elle est au milieu de la salle principale,un peu étourdie par des odeurs quelle ne reconnait pas, elle se demande ce quelle fait, ce quelle cherche dans cet endroit où les meubles poussiéreux sont encore en létat Elle nétait pas revenue depuis la mort de sa mère. Encore un frisson, est ce un courant dair ou cette présence toute proche. Machinalement sans trop y réfléchir elle savance instinctivement vers la chambre de Rosaline, là où elle la vue gisante...La gorge serrée, le palpitant battant à tout rompre dans sa poitrine, elle pénêtre dans ce qui est devenu un sanctuaire, la chambre est à lidentique, toutes ses affaires sont là. Elle ne sarrête pas sur le lit où elle l a vue agoniser, emportée par une pneumonie. Elle sattarde sur la coiffeuse, elle passe sa main sur la brosse en poil soyeux, ses épingles, son parfum qui a viré avec le temps... Dans le tiroir, sont entassés des courriers, témoins de la vie de Rosaline, des courriers sans grand intérêt, le plus souvent damis et connaissances rencontrés lors de voyage pour le commerce, avec qui, elle partageait des nouvelles assez anodines somme toutes, pourtant une missive attire son attention...
Alors qu'elle commence à la lire, son coeur déjà mis à rude épreuve par ce pélerinage s'emballe, ses mains tremblent alors que ses jambes se dérobent si bien qu'elle doit s'assoir pour ne pas défaillir ...