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[RP] Procès en réhabilitation d'Angelyque de la Mirandole

Malvil
Malvil rétorqua assitôt... Il se pencha vers l'oreille droite du Baron....

Cher Baron, je suis ici parce que l'on m'a demandé de faire en sorte que ce procès se déroule sans excès mais surtout pour faire en sorte que votre ami, le Duc Cresuz, cesse d'interrompre le procès. Vous voyez qui je veux dire, le Duc là-bas, assis sur le banc et donc on se demande s'il n'est point atteint de maux fessiers tant il bouge sans arrêt.

Maintenant, cher Baron, si vous pensez que lui aussi devrait se taire, vous pourriez lui dire également mais attention, sans crier bien entendu.

Et n'oubliez pas ......Adhuc sub judice lis est.

Olivier1er
Et dans un soupir puis a voix tres basse a destination de l'importun

- mais mon cher, si vous avez des griefs contre sa grace c'est a lui qu'il faut en parler et ne point perturber l'assistance comme vous le faites. Je sais qu'il impressionne comme cela mais il n'est point mechant. Avec un peu de courage et de politesse vous arriverez a obtenir beaucoup de lui. Maintenant si vous le permettez, avec cette chaleur, je souhaiterai suivre les debats dans le calme. Merci.


Et de sourire au teuton bavard alors que le silence est demndé.

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Alexandre*
Le Comte de Cingoli écoutait les témoins de l'excommuniée mettre le bordel. Etait ce une façon de se comporter lorsqu'on venait quémander sa réhabilitation.

Outré de voir que la noblesse françoise se comporte comme de vulgaires brigands. Etait ce là le vivre noblement ?

le Duc Bourguignon se croyait tout permis.

Alexandre se leva et se dirigea vers le Ritter Chevreux et lui dit à l'oreille


Ritter, si vous avez besoin d'aide pour faire sortir les perturbateurs n'hésitez pas à me le dire. Un tel comportement est inacceptable de la part d'un soit disant noble, nous ne sommes pas dans une taverne, ni au cirque

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angelyque
La patience de la Mirandole avait été mise à rude épreuve par le remue-ménage qui avait perduré dans l'assistance. Elle ne savait plus qui des teutoniques ou des bourguignons faisaient le plus de bruit.

Au bout d'un moment, elle se mit à toussoter.


J'aimerai reprendre le cours de mon témoignage. Si vous continuez tous à parler, je serai obligée de faire un retour en arrière afin que personne ne perde le fil de mon histoire.

Elle attendit que le silence revienne pour continuer..

Nous étions donc à la fin du règne de feue sa Majesté Vonafred.

Fidèle à moi-même je servais du mieux que je pouvais la Bourgogne, la Couronne, et l'Eglise de Rome.

Mon ambition a toujours été d'oeuvrer pour la paix, et de faire en sorte que des frères aristotéliciens n'aient plus à se battre entre eux. J'avais été profondemment affectée par la guerre en Berry sous le règne précédent et pensais depuis que l'amour et l'amitié aristotélicienne étaient la solution pour résoudre nombre de conflits.

Prenant mon courage à deux mains, j'écrivis à Sa Majesté Vonafred, prenant de ce fait le risque qu'il jette à nouveau l'opprobe sur moi. Il avait à cette époque là des difficultés à entendre prononcer le nom d'Eusaias et je m'étais bien bien gardé de le faire pendant un moment.


Elle tendit une nouvelle missive à un huissier et reprit.


Citation:
De Nous, Angelyque de la Mirandole, Duchesse du Charolais, Vicomtesse de Mussidan, Baronne de Cruzy le chastel & du Fleix, Dame de Soirans, grâciée.

A Sa Majesté Louis Vonafred de Salmo Salar,

Salutations.

Votre Majesté,

Nous prenons acte à l'instant de votre déclaration de grâce royale à notre encontre. Nous vous en remercions chaleureusement, malgré le fait que nous aurions de loin préféré une levée de déclaration de traîtrise à la Couronne. Jamais nous n'avons trahi la Couronne de France. Nous rappelons à sa Majesté que notre statut de traître et d'ennemie de la Couronne n'a été que la conséquence de la destruction de notre armée à Dijon, en Bourgogne. Ce n'est pas sans raison que nous en sommes arrivée à ordonner cette destruction, comme Sa Majesté le sait.

Nous avons également appris que Delamark était décoré pour son devouement envers la Couronne. Votre Majesté est très bonne de rendre hommage à cet homme. La Bourgogne ne se souvient de lui que pour sa couardise. Rares sont les ducs fuyant leur château pour aller se réfugier dans la ville voisine en cas d'attaque. Delamark n'a été revu en Bourgogne que pour se rendre en salle de Plaid, afin de rencontrer le frère de Sa Majesté, Son Altesse Namaycush quand celui-ci a repris le contrôle du château de façon si virile.

Nous sommes heureuse et rassurée d'avoir recouvré la confiance de Sa Majesté, confiance que nous aurions aimé ne jamais perdre. Nous ne doutons pas que les personnes si puissantes qui désiraient causer notre perte doivent doivent aujourd'hui bien user leurs petons à force de trépigner.

Nous profitons de ce courrier pour informer Sa Majesté, si elle ne le sait déjà, que nous avons fait porter à son Altesse, le Prince de Pontoise, divers présents forts typiques de la Bourgogne. Nous en attendons encore le remerciement. Mais peut être que Son Altesse a mal digéré le boudin fait avec amour par la Dame de Beaumont, Maud de Saint Anthelme. En parlant d'elle, justement, Sa Majesté ne doit pas ignorer que cette dernière doit bientôt épouser votre vassal, le Duc de Bourgogne Niall de Rivien. Si ce dernier n'hésite pas à réclamer son droit de cuissage sur ma propre future vassale, qui sera bientôt l'épouse de messire Arthur Pendragon, dont nous sommes tous deux proches, Sa Majesté aurait tout à fait le droit, ce qui serait un honneur pour les jeunes mariés, de réclamer ce même droit. Nul doute qu'ainsi leur union s'en retrouverait encore plus fructueuse.

Nous rassurons Sa Majesté de notre devouement, consciente que nombre de frotte-manche et de gratte-culs comme on dit en Bourgogne n'hésiteraient pas à tourner veste si Sa Majesté venait à montrer le moindre signe de fatigue, comme nous avons pu le voir lors du récent pélerinage de Sa Majesté.

Nous avons toute confiance en Sa Majesté pour lire dans le coeur de chacun et savoir lire la vérité dans le coeur de chacun, comme Sa Majesté a su lire dans le nôtre et qu'Elle a décidé de nous accorder Sa confiance quand nous avons été portée pour la cinquième fois à la tête de la Bourgogne, à un moment plus que délicat pour Nous. La Bourgogne est aujourd'hui en paix avec la Couronne, c'était notre plus cher désir et le but de notre dernier mandat.

Chacun a droit au Pardon, le Pardon de sa Majesté est chose précieuse, nous pensons que chaque bénéficiaire de ce Pardon Royal sera le plus fidèle et loyal sujet de Sa Majesté. Vous avez su vous montrer bon et magnanime, ainsi que ferme et déterminé. Je ne vous cacherai pas que dans ce comportement fier et fort vous me rappelez celui qui compte parmi mes amis : le frondeur Eusaias. C'est sans doute pour cela que je vous apprécie.

Et puisque j’évoque son nom, je reste persuadée qu’en ces temps troublés où vos vassaux et vos pairs contestent vos décisions, il pourrait être un atout dans votre règne. Mais qui pourrait faire entendre raison au deux fortes têtes que vous êtes ? Moi peut être si sa Majesté le souhaite.

Afin de le prouver, si Sa Majesté le désire, Nous acceptons dès ce jour de livrer à nouveau la table royale de notre lait charolais, qui a tant de vertus et qui apporte tant de bonheur en plus de soigner de nombreux maux telles la chaude-pisse ou la petite vérole. et bien plus encore.
Nous joignons donc à cette missive un petit pot de lait de notre meilleure vache, la Mamelue. Nous ne doutons pas que Sa Majesté en avait la nostalgie.

Que le Très Haut et Saint Bynarr veillent sur Elle.

Fait à Dijon en ce quatorze septembre de l'an de grâce mil quatre cent soixante.

Angelyque de la Mirandole.
.








Contre toute attente, au lieu de me mettre aux fers, le roi demanda à me recevoir et m'accorda une audience privée, à la suite de laquelle il accepta de recevoir Eusaias et Agnès en salle de plaid. Je ne me suis plus préoccupée du reste, ce n'était plus de mon ressort et ne regardait qu'eux.

C'est à cette période là que Falco fut, au bout de nombreux tours de votes, porté à la tête de la Touraine.

Le roi Vonafred ne cachait pas son désir de le voir destitué et tout était organisé pour ce faire.

Falco en était bien malheureux, de même que ses Coeurs navrés. La rumeur disait qu'il voulait être duc pour ainsi pouvoir m'épouser. Tout semblait être foutu, il attendait d'être viré du château d'un moment à l'autre.

Toujours soucieuse de la paix et ne perdant jamais espoir, je lui ai conseillé d'aller parler au roi, il n'avait de toutes façons rien à perdre, je ne sais même plus comment mais je me suis retrouvée à ses côtés. J'avoue ne plus savoir si je lui ai proposé de l'accompagner où si j'ai été appelée pour le soutenir, peu importe en fait.

J'ai plaidé sa cause en tout cas. Falco était même prêt à revenir à Rome et voulait changer de vie. Il.acceptait qu'un clerc l'accompagne partout et suive ses moindres faits et gestes. Le roi l'écoutait, m'écoutait, et était ému. C'était un beau moment, intense, puisqu'il a accepté de lui faire confiance et de lui donner sa chance.

Et là....là....tout a basculé dans l'horreur à cause d'un homme. Un homme qui est présent dans cette salle.


La duchesse se mit à trembler d'un coup tandis que son index se levait peu à peu pour désigner celui par qui tout était arrivé.
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Arnault d'Azayes
Les murmures troublaient la concentration de l'aveugle et celui-ci s'apprêtait à les faire cesser d'un coup de crosse… Mais l'excommuniée y fit allusion, aussi le cardinal se garda-t-il d'intervenir.

L'Azayes suait à grosses gouttes sous sa robe de cardinal, pourtant choisie pour la légèreté de son étoffe. Midi ne devait pas tarder à approcher, portant son soleil destructeur. Et cette plaidoirie ne semblait jamais devoir se terminer. S'en voulait-il d'avoir laissé libre cours à Angélyque pour tenter d'arracher quelques larmes à une assemblée peut-être peu friande des histoires à l'eau-de-rose ? Qu'importe, ce feuilleton allait devoir être abrégé ou il l'abrégerait lui-même… mais d'une subtile manière, afin de ne pas revenir son son engagement de ne pas l'interrompre. Pour l'heure, il contenta de rester impassible afin de continuer à effrayer l'excommuniée, même s'il doutait que Chevreux voie juste en lui indiquant que la terrible duchesse avait peur de lui :


« - Les témoins seront entendus plus tard. »

Inutile de se perdre dans les méandres de la vie tumultueuse de la duchesse. Et l'aveugle ne perçut naturellement rien du doigt tendu.

« - Poursuivez, mais tâchez d'achever votre prime déposition avant que le soleil ne soit au plus haut dans le ciel ; sinon vous prendrez à votre charge les frais des médecins intervenus pour insolation ou déshydratation. »

De bien savants mots pour le quinzième siècle, mais la peau de l'aveugle était blanche car ses compagnons préférés avaient été, trente-deux ans durant, les livres.
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Chevreux
Le calme semblait être revenu malgré tout.
Et la chaleur aussi.

Voyant le temps passer, et le témoignage durer, Chevreux se rendit derrière l'estrade pour y donner quelques consignes à des serviteurs en prévision de la prochaine pause.

Il faudrait faire de l'ombre et une idée lui était venu en tête, comme si quelqu'un la lui avait soufflé à l'oreille.

Il n'était pas loin, mais était hors de vu de la majorité des personnes qui assistaient au procès.

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Nolite haud magni facere imbecilliorem vobis.
Ne sous-estimez pas plus faible que vous !
Alix_Alcidie
Sans réponse du teutonique, elle s'était assise avec les autres spectateurs, le plus proche possible des témoins de l'accusée, déçue mais se conformant comme toujours sagement aux règles.

La chaleur romaine lui était insupportable. Prenant un peu d'eau, elle songea qu'à la pause, qui ne saurait tarder espérait-elle, elle demanderait discrètement auprès d'un Reuter à rejoindre sa famille.

Tonton Crézus lui semblait un peu agité. Discrète, elle était souvent gênée quand l'un des membres de sa famille attirait l'intention sur eux. Le cas de figure étant quasiment systématique, Alix regrettait régulièrement ne pouvoir se cacher dans un trou de souris. Ce jour là, elle souhaita ardemment devenir invisible. Malheureusement, le rouge qui lui montait au visage contrastait affreusement avec sa tenue bleue claire, et elle devait être aussi aisément repérable qu'une lanterne une nuit sans lune.

Reprenant de l'eau, elle y trempa un linge, qu'elle utilisa pour se rafraîchir les joues et le front.

Son attention se reporta de nouveau vers son oncle. Bien obligée, on entendait que lui. Sa véhémence avait une explication fort simple, comprit elle. L'inquiétude pour sa femme lui faisait perdre toute retenue. Il ne fallait voir, dans ses éclats théâtraux, que la détresse d'un époux aimant et dévouée, réduit au modeste rôle de soutien affectif au moment même où se jouait l'avenir de son épouse.

La chaleur de nouveau, arrêta la marche de sa délirante imagination combinée a une effarante naïveté, et elle bu un peu d'eau, regrettant de ne pouvoir se verser le verre directement sur la tête.

En fait, son oncle était un homme terriblement touchant, qui sous ses apparences de matador cachait un coeur débordant d'amour conjugal. Émue elle se morigénait maintenant de lui avoir, en pensée, reproché ses excentricités, et remercia en silence le Très Haut de l'avoir fait naître dans une famille animée de si nobles sentiments, priant pour un jour, avoir un mariage aussi exemplaire que celui de son oncle et sa tante.

La susnommée prière dura moins de 17 secondes, le temps de passer à autre chose et trouver, pèle mêle, qu'il faisait décidément terriblement chaud, que sa tante était bien gentille mais que les feuilletons c'était mieux les longues soirées d'hiver devant un bon feu, que si ça continuait à ce rythme elle allait tomber dans les pommes, qu'elle s'ennuyait, et quand sa tante précisa qu'elle allait tout recommencer si les bruits continuaient, elle se leva à demi, se retenant à la dernière minute de crier un "Ah non!" désespéré. Se rasseyant, elle décida que si sa tante osait mettre sa menace à exécution, elle simulerait un évanouissement. Il fallait savoir vaincre la gêne quand la survie était en jeu!

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maximien
Le soleil brillait sur la place d'Aristote...

Sur cette même place, arriva le preux chevalier Licorne, Adonis de Montestier, premier fils de Sa Mirifique Seigneurie Angélyque.
Retenu par la Croisade impériale qui avait châtié les félons et hérétique des obscure contrée barbare de l'empire. Le comte de Moissey avait ainsi soigné son entrée, car l'on ne pouvait pas et à la fois arriver en retard, et sans classe, surtout venant d'un enfant de la Mirifique et Vertueuse Charolaise.

Il s'avança silencieusement dans l'allée, c'est habit d'azure ne pouvant être que remarqué. Il se déplaça suffisamment pour être vu par la majorité, mais sans pour autant se faire remarquer. Tel était la subtile manipulation, être remarqué, et à la fois montrer que l'on veut rester discret, et ne pas perturbé le procès...

Puis il bifurqua pour prendre place au côté de sa merveilleuse épouse, reconnaissable par sa magnifique chevelure de feu. Qui vraisemblablement n'avait pas eu l'idée de se faire désirer...


Vous m'attendiez mon aimée ?

Puis il esquissa un de ses sourire adonissien, de sorte de pouvoir être surpris en entendant la réponse de sa douce épouse qu'il connaissait déjà...
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angelyque
Alors que son fils était à l'entrée, la bourguignonne continuait de trembler et continua comme le lui accordait le grand inquisiteur. Son doigt pointa le cardinal Rehael qui dormait à présent, du moins c'est ce qu'il lui semblait.

Son Éminence le cardinal connétable, alors qu'il n'était pas présent en salle de plaid alla hurler à la Curie et à l'AEF que feue sa Majesté allait accepter l'allégeance d'un réformé et tapait un véritable scandale!

Puisqu'il a été informé par on ne sait quel tour de passe-passe, pourquoi n'a t'il pas plutôt demandé à être introduit auprès du roi afin de le mettre en garde?

Sa Majesté Vonafred, qui était très aristotélicien, avait veillé en plus à ce que Falco prenne des engagements auprès de l'Eglise Aristotélicienne Romaine. Tout comme moi, il avait à coeur de donner la possibilité à chacun d'être meilleur, de le remettre sur le droit chemin, de lui donner une chance.

Las, c'était trop tard.....et la France est entrée dans une spirale infernale à partir de ce moment précis.

Vonafred est mort très peu de temps après, alors qu'il a voué sa vie à Rome, et pour s'être montré aristotélicien, son corps fût abandonné durant des semaines sans qu'il ne reçoive les derniers sacrements.

C'est là que j'ai commencé à douter, dans le même temps, le cardinal Verty, après avoir pris en compte la demande de pardon d'Eusaias et son repenti a levé son excommunication, comme il était courant de le faire à ce moment-là.

Il n'y avait pas de procès jusqu'à présent pour des levées d'excommunication.

Mais ces levées dérangeaient en haut lieu à la Curie.

Je passerai sur le traitement qui fût accordé à Verty et Clodeweck. Je n'en ai pas tous les tenants et aboutissants.

Mais je fus totalement ébranlée, et plus que choquée des différentes réactions d'une Eglise sensée apporter de l'amour, de l'amitié aristotélicienne et sensée un guide spirituel.

L'image donnée du Très Haut, d'Aristote et des saints n'était plus une image d'amour mais celle d'une quête de pouvoir, de haine de l'Autre, ma terreur était que cela conduise à une lutte entre frères aristotéliciens.

Après les combats qui avaient eu lieu en Berry, je ne voulais plus jamais combattre mes frères. C'est terrible de devoir lever son bras armé contre des enfants de Dieu.

J'avais eu un long échange avec Monseigneur Yut alors que j'étais duchesse sous le règne de sa Majesté Nebisa et que je l'avais invité à mon conseil ducal en tant qu'Archevêque de Lyon.

Refusant de rester les bras ballants alors que les conséquences pouvaient être désastreuses pour tous, et aussi parce qu'il était encore temps de stopper cet spirale infernale, je me suis tournée vers celui qui incarne la foi aristotélicienne.

A savoir le plus haut représentant de l'Eglise: Sa Sainteté Innocent.

Je lui ai donc envoyé des lettres publiques.

En voici une copie, la première et la seconde ont été envoyées dans la foulée, courant novembre, à l'époque, j’espérais avoir une réponse.


La duchesse tendit deux missves à l'huissier.


Citation:


De Nous, Angelyque de la Mirandole, Duchesse du Charolais, Vicomtesse de Mussidan, Baronne de Cruzy le chastel & du Fleix, Dame de Soirans.

A Sa Sainteté le Pape Innocenzo VIII

Salutations respectueuses,

Votre Sainteté,

Nous nous devons de porter à votre connaissance certains faits concernant les affaires qui secouent en ce moment le Royaume de France et Rome, et dont les conséquences ne peuvent nous laisser insensibles, nous désirons donc y apporter notre témoignage, en jurant dès à présent sur le Livre des Vertus que tout ce qui est contenu dans la présente et tout ce dont nous allons vous faire part est la plus stricte vérité et non sujet à interprétation. Que nous soyons foudroyée par le Très Haut s'il n'en était pas ainsi.

Nous pouvons tout d'abord témoigner avoir accompagné sur le chemin des pénitents, à Rome le duc de Bouillon, Eusaias de Blanc Combaz, ainsi que son épouse, Agnès de Saint Just. Tous deux se sont repentis en notre présence, et ont solennellement demandé pardon à l'Eglise Aristotélicienne.

Ensuite, nous pouvons témoigner que Feu Sa Majesté le Roi, alors très malade, avant de répondre au serment d'allégeances du Duc de Touraine, Falco de Cartel, a pris soin de veiller à ce que celui-ci fasse une demande de levée d'excommunication auprès de l'Eglise, et le sieur Falco, devant moi, lui a montré copie de cette demande, qui, si elle était loin d'être parfaite dans la forme, ne faisait pour autant pas moins montre d'une réelle volonté de voir son excommunication levée, tout en tendant la main en direction de l'Eglise Aristotélicienne, en proposant notamment la présence d'un clerc mandaté par son Eminence Clodeweck pour le suivre en tous lieux et le conseiller durant sa charge.

Pour ce que j'en sais, cette demande n'est malheureusement pas arrivée à temps dans les mains de Son Eminence Clodeweck. Le grouillot chargé de porter la missive ayant traîné en route. Ce n'est ni la faute du Duc Falco, ni la faute de Sa Majesté, tous deux supposant à raison, que son Eminence était bien en possession de cette demande, et que la levée d'excommunication ne tarderait point. Plus tard, j'ai pu apprendre que ce courrier, ainsi qu'une autre demande, plus respectueuse de la forme, avaient été transmises à Rome. A ce jour, Falco attend patiemment que levée soit faite.

Je puis donc témoigner que Feu sa Majesté Vonafred n'a à aucun moment failli aux préceptes de l'Eglise, et n'a fait que faire montre d'Amitié Aristotélicienne en donnant sa chance, sous conditions drastiques, à un homme désireux d'unifier sa Province et faisant acte de repentance. Sa dépouille attend pourtant toujours de recevoir les sacrement de l'Eglise.

De plus, de lourdes rumeurs ont commencé à enfler, partant de Rome, allant jusqu'à Paris pour finir en Bourgogne et arrivant enfin à mes oreilles.

Ce sont ces rumeurs qui me font prendre la plume ce jour, pour en faire part à votre Sainteté, plus haut dignitaire de l'Eglise.

Ces rumeurs font état d'un Cardinal qui auraient rapporté des propos tenus en salle de Plaid à Rome, avant même que feu Sa Majesté n'ait répondu à Falco de Cartel.

Ce Cardinal, je puis en attester puisque j'étais présente en salle de Plaid, ne se trouvait pas en ces lieux, du moins pas de façon découverte.

Il n'y a donc malheureusement que deux solutions.

- Soit cet homme a usé de moyens dignes d'un sorcier pour savoir ce qui se passait en Salle de Plaid, ce qui serait d'une gravité sans nom, particulièrement venant d'un représentant officiel de l'Eglise.

- Soit, tel un rat, il était caché derrière l'une des tentures, et au lieu de s'avancer au devant de Sa Majesté, notre bon Roi, pour le conseiller et lui recommander d'attendre que la levée d'excommunication soit faite avant de procéder au retour de Serment qui devait faire de Falco le Duc légitime de Touraine, ce Cardinal a préféré filer en douce en direction de Rome, laissant ainsi le Roi dans l'ignorance absolue, pour prévenir de ce qui allait se produire, sans pour autant ne rien faire pour l'arrêter.

Le pire dans tout cela, est que l'action de ce Cardinal, et de ceux qui l'ont suivi dans cette folie démoniaque, n'était pas animé par la volonté de défendre la Foi Aristotélicienne, mais par une mesquine volonté de défendre ses intérêts personnels temporels. Il convient à ce point du récit de rappeler fort à propos que l'homme dont il est question, est de la même famille qu'une des candidate aux élections Royales. Le Très Haut jugera de l'opportunité malvenue du zèle de son serviteur.

Son Eminence Clodeweck et son Eminence Verty, devenus ainsi forts gênants, se voient hélas aujourd'hui accusés des pires maux.

Votre Sainteté, si l'Eglise ne fait pas montre de Pardon à qui fait montre de sincère repenti, ni ne fait acte d'Amitié Aristotélicienne vis à vis des brebis égarées qui désirent revenir dans le droit chemin, qui le fera? Qui pourrait en être capable si nos plus hautes instances spirituelles, en l'occurence notre Sainte Mère l'Eglise en est incapable, aveuglée par les luttes intestines et rongée par la haine d'un petit nombre, qui placent leurs intérêts au dessus de ceux du peuple?

C'est fort troublée et inquiète que je m'ouvre ainsi à vous, et que je mets à nue mon âme et mes craintes. Je ne sais plus vers qui me tourner.

A l'heure où beaucoup de fidèles se détournent de l'Eglise,
A l'heure où l'Eglise peine à trouver des clercs et à remplir les églises,
A l'heure où nombre de ses représentants semblent plus intéressés par des questions relevant du temporel que du spirituel, menant campagnes et propagandes en échange d'un poste ducal,
A l'heure où la Réforme et l’Hérésie gagnent sans cesse du terrain,
A l'heure ou les rouages administratifs prennent le pas sur les sentiments,
A l'heure ou certains de ses membres les plus consciencieux se voient sanctionner d'avoir voulu faire preuve de charité,

Où se situent les intérêts de l'Eglise?

Son Eminence Verty aurait-elle du refuser le Pardon à Eusaias de Blanc Combaz? qui a toujours été fidèle aristotélicien, jusqu'à être licencié du séminaire d'Inquisition , jusqu'à être recevoir des remerciements de l'Eglise en 1459? Son Eminence aurait-elle du prendre le risque de voir un candidat au trône élu Roi de France en étant excommunié? alors que celui-ci s'était repenti de ses péchés?

Votre Sainteté, je vous supplie de sortir de votre bulle papale et de mener enquête afin de faire éclater la vérité et juger ceux qui le méritent. L'avenir de notre Sainte Foy est entre vos mains, faites taire les désabusés, faites revenir les indécis, ressoudez les rangs de la vraie Foy en montrant que nul n'est intouchable. J'ai confiance en votre impartialité et en votre saint jugement, le peuple gronde, mais le peuple espère. Je vous en supplie de tout mon coeur et prie le Très Haut pour qu'il veuille bien nous illuminer de sa Sagesse.

Je me tiens à votre disposition pour témoigner si besoin, et vous apporter tout élément qui vous semblerait nécessaire.
Moi humble aristotélicienne en appelle à vous, jamais je n'aurai osé vous déranger, mais il y a urgence, l'heure est grave, et nos recours sont limités.

Soyez assurée de ma foi Aristotélicienne, ma foi inébranlable et de ma totale confiance en vous, qui êtes notre dernier espoir, vous qui êtes guidé par le Très Haut, et lui seul.


Pieusement


Fait à Dijon en ce neuvième jour du mois de novembre de l'an de grâce mil quatre cent soixante.








Citation:


De Nous, Angelyque de la Mirandole, Duchesse du Charolais, Vicomtesse de Mussidan, Baronne de Cruzy le chastel & du Fleix, Dame de Soirans.

A Sa Sainteté le Pape Innocenzo VIII

Salutations respectueuses,

Votre Sainteté,

Notre coeur a bondi de joie hier soir en apprenant que votre Sainteté serait peut être de la croisière en direction d'Alexandrie. Nul doute que ce voyage, en sus de vous redonner quelques couleurs, mettra sans doute Sa Sainteté dans une divine forme et lui permettra de pouvoir se pencher sur les graves dysfonctionnement de l'Eglise Aristotélicienne de Rome à son retour. Pensez également néanmoins à vous protéger du soleil, celui-ci peut, à trop fortes doses être responsable de maux de tête.


Pour le moment,

- La dépouille de feue Sa Majesté attend toujours d'être inhumée selon les rites aristotéliciens, et le fumet qu'elle dégage commence à se sentir jusqu'en notre belle Bourgogne,

- Leurs Éminences Clodeweck et Verty sont trainées dans la boue par quelques cardinaux en mal de reconnaissance temporelle et avides de titres et d'honneurs, rien de bien nouveau,

- Le Duc de Touraine, Falco de Cartel est en procès afin de voir lever son excommunication. C'est un juste retour de l'ordre des choses, puisque celui-ci n'a pas eu l'heure d'avoir pu se défendre lors de sa prime condamnation à être excommunié. Lui qui n'a jamais été baptisé et qui veut rentrer dans le Giron de notre Sainte Foy, trouvez vous normal que l'Eglise Aristotélicienne, alors qu'il s'est repenti et est aussi sincère et innocent qu'un agneau nouveau-né, fasse preuve d'autant d'acharnement à le remettre sur le chemin du Malin? Il est vrai que, étant donné le nombre de fidèles en constante décroissance, l'Eglise peut se permettre de montrer qu'elle érige l'aveuglement politique et individuel devant le Pardon et l'Amour qu'elle prône hypocritement en place publique,

- Pendant ce temps, les rats s'agitent à la Curie, leur Poulaine n'a pas eu le score escompté, le Duc de Bouillon, Eusaias de Blanc Combaz lui a malheureusement soufflé la meilleure place dans les votes. Leur déconfiture est palpable, tant et si bien que, grâce à une habile manœuvre de la même brochette de ces Vertueux comploteurs, il est question qu'Eusaias soit jugé à son tour, remettant ainsi en cause la levée d'excommunication réalisée tout à fait légalement par son Eminence Verty, qui était alors Cardinal de Rome. Nul doute que le peuple, devant tant de Mansuétude et d'Intégrité, saura faire preuve du même Pardon envers la corruption de votre Clergé, que celui-ci n'en montre envers ses Innocents Imbéciles qui font passer leur Devoir devant leur Intérêts,

- Restons sur la Corruption, une lourde rumeur fait état de la certaine agitation à Rome touchant vos plus éminents représentants, procédant à maintes supplications, voir menaces, envers les membres, et ils sont nombreux, qui n'ont pas encore souillé leur serment de Spiritualité par des considérations Temporelles, et ce afin qu'ils votent et soutiennent ladite pouliche, l'amie, la cousine, bref la Mal-Aimée du peuple pour placer son Auguste personne sur le Trône.

Je ne peux que me demander, si leurs manigances ne marchent pas - et comment le pourraient-elles, le peuple est pour le Couillu - comment le souverain, qui ne saurait être élu sans la volonté divine, se retrouverait excommunié par notre Eglise pourtant porteuse de la voix divine... Que de questions, que d'opposition, je crains une nouvelle Fronde.

Pour ma part, sachant Votre Sainteté innocente de tout complots, de toute machination, je continue de prier pour vous. Nous vous assurons de notre profonde piété, si pour le moment une petite poignée réussit à mener à la baguette l'ensemble des fidèles, nous gardons l'espoir que la Lumière jaillisse enfin et que tout rentre dans l'ordre des choses. Notre Devoir est de vous prévenir, notre Devoir est de se dresser devant les coquins, notre Devoir est de nous tenir droite devant les pleutres, notre Devoir est Amour et Foy.

Votre Sainteté, nous vous souhaitons néanmoins un bon voyage si les rumeurs se révèlent exactes. Puissiez Vous nous revenir en pleine forme pour vous pencher sur les problèmes que rencontre notre si chère Eglise, nous souhaitons ardemment que votre retour sonne le glas de tous ces babillages sans fin qui portent préjudice à notre confiance aveugle en la Sainteté de votre Institution. Toute bulle, qu'elle soit papale ou non, peut d'une aiguille être percée... Nous voulons être ce dard qui sans crainte et sans reproches, se permet de vous faire remonter ce que les autres veulent vous cacher.

Que le Très Haut vous garde,

Fait en la très aristotélicienne Dijon en ce vingt-deuxième jour du mois de novembre de l'an de grâce mil quatre cent soixante.










J'ai patiemment attendu une réponse, pleine d'espoir. Et, ce, malgré les moqueries d'Aristokoles qui affirmait que le Pape ne répondrait jamais, affirmant qu'il obéirait de toutes façons aveuglément aux vieux cardinaux qui étaient en place depuis Mathusalem, que c'étaient eux qui avaient tout pouvoir à l'Eglise et qu'ils étaient libres de faire ce qu'ils voulaient.

Et que donc moi, simple noble aristotélicienne, je n'avais aucun moyen de me faire entendre ni écouter et que sous peu j'aurai la preuve qu'il avait raison.

Pour résumer, je pouvais me brosser pour avoir une réponse.

Et il avait raison!!!

Peu après, une annonce fut publiée. Au lieu de stopper cette guerre qui menaçait d'éclater, le Pape déclara Eusaias anathème.

Mais qu'avait fait Eusaias?

Il a tout simplement refusé de revenir sur la décision de son prédécesseur, qu'il avait appris à respecter. Partant du principe qu'un monarque n'avait pas à cracher sur les décisions de son prédécesseur, mais au contraire honorer sa mémoire.

Chacun pourra noter que depuis, tous les monarques ont accepté des allégeances de réformés, aucun n'a désiré être sacré, sans que l'Eglise ne bronche.

Ce n'était pas le cas d'Eusaias.

profondément déçue, et alors que j'étais placé sous interdit pour apostasie et crime de foi, j'ai à nouveau écrit au Pape.

J'étais furieuse d'apprendre qu'au lieu de prendre soin de ses fidèles, Sa Sainteté préférait partir en croisière et faire la fête à bord du Napadélice. Mon filleul, qui était à bord, m'a rapporté qu'Innocentius descendait des litres de bières et faisait tournoyer son livre des vertus au dessus de sa tête en ricanant avec le roi démissionnaire Levan, et celui qui ne paye pas ses taxes à Dijon, le dénommé Brennos. Mon filleul est revenu outré de cette croisière, il m'a ramené néanmoins une bien jolie tenue d'Alexandrie qu'Innocentius aurait béni alors qu'il cuvait encore sa bière de la veille.

Bref, mon filleul me l'a dépeint comme un homme profondément sénile qui n'avait plus toute sa tête mais aimait faire la fête.

Je lui ai donc une nouvelle fois écrit, profondément remontée contre lui cette fois.


Tendit un dernier courrier, l'air un peu honteux cette fois.

Citation:


De Nous, Angélyque de la Mirandole, Pair de France, Mirifique Duchesse du Charolais & adorable Baronne de Cruzy-le-chastel ,

À l'Anti-Pape Innocenzo VIII
À Vincent Diftain, le contempteur d'âmes fidèles,
À Tous ceux qui liront ou se feront lire ce qui suit, nobles comme gueux, fiers d’esprit ou benêts, excommuniés, frappés d'interdits de baptême à vie,


Salutations,

Sous la guidance du Très-Haut et de son incommensurable sagesse, soutenu par la sagesse d'Aristote et le martyr Christos, puisse leur grande clairvoyance en aiguiller d’autres comme elle aiguille chaque jour notre esprit, inspiré par Saint Bynarr mais aussi et surtout Saint Ânani Mhour qui nous soufflent nos mots & guident nos pas, en ce jour:

Nous remercions par la présente son Éminence Vincent Diftain pour son annonce publiée hier et faisant état de Notre excommunication. Hier matin encore, Nous nous lamentions de faire tâche avec Son Altesse Sancte au milieu de tous les excommuniés que Nous rencontrions. Que ce soit au conseil de régence de Bourgogne, à la Pairie, au Collège de la Noblesse, chez les feudataires ou encore au sein des édifices religieux, Nous ne nous sentions plus à notre place puisque partout où Nous nous rendions Nous faisions partie d'une minorité non encore excommuniée ou déclarée hérétique. A présent Nous nous sentons plus à notre aise et pouvons bien plus librement communiquer avec eux sans sentir peser une épée de Damoclès au dessus de notre tête.

Merci donc.

Nous vous remercions également, par le biais de cette excommunication, d'avoir éteint de ce fait notre mariage avec notre frère, Enguerrand Louis Perceval de la Mirandole, pour ce que Nous savions par avance que a procédure d'extinction de ce mariage serait longue et fastidieuse, l'Église de Rome ayant démontré déjà qu'elle ne savait faire preuve de célérité que dans la sanction.

Merci donc.

Nous nous interrogeons par contre sur la nécessité d'excommunier une personne qui l'a déjà étée, pourriez vous nous éclairer ? Nous vous donnons la preuve de ce que nous avançons par l'exemple:

Notre vassal Amorri avait déjà été excommunié du fait qu'il était chef d'armée royale, il l'est à nouveau. De même que la Régente Aryanha, tout comme notre filleule, la Vicomtesse maud, qui elle l'est aussi deux fois ! Une fois pour avoir prêté allégeance à Sa Majesté, une autre parce qu'elle fait partie de Notre armée, la Vache Folle III.

Y a-t-il quelque chose à gagner à celui qui aura le record du nombre d'excommunications ? S'agit-t-il d'un concours, d'un jeu, dont Nous n'aurions pas été informée des règles ? Voire simplement une toute fraîche interprétation du droit canon ?

En ce cas, une fois encore, Nous sommes à la traîne, car excommuniée, nous ne le sommes qu'une fois. Néanmoins nous avons été frappée d'Interdit durant quelques jours, cela sera-t-il pris en compte dans Notre score final ?

L'avenir Nous semble en tout cas bien sombre, vu que personne ne semble vouloir de Nous, ni l’Église de Rome, et encore moins la réforme qui Nous trouve des discours bien trop romains & Nous rejette.

Nous allons donc, comme bon nombre de fidèles Nous tourner vers la seule Église qui semble encore représenter au mieux le dogme et prôner l'Amour, l'Amitié Aristotélicienne, le Pardon, car ce sont des choses auxquelles nous croyons encore, et qui constituent en grande partie les raisons qui nous ont poussé à être baptisée. Cette Église, c'est l'Église Aristotélicienne Universelle, non pas représentée par Innocentius, mais par Sa Sainteté Odovacer episcopus.

Nous regrettons tout de même que l'Anti-Pape se soit laisser égarer par la Curie qui ont très habilement profité de sa maladie pour l'induire en erreur et lui mentir sur ce qu'il se passait. Le poussant ainsi aux éviction et aux croisières croisières infernales au fait de ne pas prendre plus au sérieux les divers appels qu'il a reçus. Il n'était alors point encore trop tard.

Nous craignons que sous peu, Rome ne soit plus qu'habitée par quelques rats qui auront fait des petits & par des espions capables de savoir ce qui se passe partout dans le Royaume, y compris dans les endroits où ils ne se trouvent pas.

Après Rome, il y aura la piété.

Que le Très Haut vous guide à nouveau!

Fait à la Tour du Bar de Dijon en ce septième jour du mois de février de l'an de grâce mil quatre cent soixante et un.








De nouvelles larmes affluèrent dans les prunelles de la Mirandole, se rappeler toutes ces choses était un déchirement pour elle.

Toutes les valeurs auxquelles j'ai cru durant toutes ces années ont été bafouées, je ne voyais plus en l'Eglise de Rome l'incarnation des principes aristotéliciens.

Donc quand des armées étrangères menées par des êtres assoiffés de sang arrivèrent à Dijon, quand j'ai vu qu'à leur tête il y avait la Godiche qui ne comprenait rien à rien, qui avait mis son armée en faucheuse, abbatant ainsi chaque nuit des dizaines d'innocents qui voyageaient paisiblement, quand j'ai vu que Trixolas, qui n'était pas baptisé et se moquait totalement de la religion à cette époque être considéré à la tête d'une armée sainte, quand j'ai vu qu'Alleaume, berrichon, accompagné des Renards était lui aussi à la tête d'une armée dicte sainte, je n'ai pas hésité une seconde à DEFENDRE, oui, défendre mon duché contre ces armées.

Je rappelle que mon armée était dans les murs, seule, qu'une Régence menée par Aryanha était légitime et qu'il était de mon devoir de noble de la défendre.

Ces armées soit disant "saintes" n'avaient strictement aucun droit d'être ni sur le territoire français, ni en Bourgogne.

Celui que Rome désignait comme duc de Bourgogne ne l'a jamais été.

Rome a tenté de s'approprier un pouvoir temporel, celui de reconnaître les ducs, pouvoir qu'elle n'avait pas.

Alors que Dijon était assailli chaque nuit par 4 armées "saintes", je priais Aristote et Saint Bynarr, mettant ma vie et celle de mes soldats entre leurs mains.

Nous n'avions aucune chance de resister aux assauts face à quatre armées dont le prestige était au maximum, le notre était bas.

Nous ne pouvions recevoir aucune aide exterieure du fait que la Godiche avait mis son armée en faucheuse.

Pourtant....pourtant, mes prières ont été entendues.

Chaque nuit, les armées saintes tentaient de forcer les murs de la capitale. Chaque nuit elles étaient repoussées par la défense.

Jusqu'à ce que les armées royales n'arrivent, provoquant la fuite des armées "saintes" qui sont allées attaquer Nevers, fonçant droit sur les quelques défenseurs nivernais afin de replacer monseigneur Fitz dans le sang et les larmes.

Voilà donc les raisons pour lesquelles j'ai été excommuniée.


La Mirandole baissa la tête, tandis que ses épaules étaient secouées de spasmes, signe qu'elle pleurait à chaudes larmes.

Je regrette d'avoir du combattre contre mes frères aristotéliciens et ne pas avoir insisté plus pour éviter les combats.

Je l'ai fait, en écrivant à la Godiche alors qu'elle venait d'arriver à Dijon.

Je n'ai pas su trouver les bons mots pour éviter ces combats, que ce soit auprès des prélats, de Sa Sainteté, des chefs d'armées etc etc...

J'ai fait preuve de patriotisme, j'ai défendu ma régente, mon roi, mon duché et je n'ai pas baissé les bras, j'ignore où j'ai pu trouver toute cette force, mais je suis bien responsable de cela.

Je demande humblement à Rome de pardonner en premier lieu à mes soldats qui m'ont suivie et ont suivi leur roi bien-aimé.

Je demande pardon à Rome d'avoir autant navré les Croisés, je vois bien dans leurs regards qu'ils m'en veulent toujours.

Je m'engage à faire pénitence et continuer de prier, chose que je fais chaque jour depuis bien longtemps, de veiller à rester sur le droit chemin et je demande pardon à leurs Eminences Rehael et Aaron, puisqu'ils ne restent qu'eux de vivants, de les avoir traités à de très nombreuses reprises de rats, de sorcier aussi pour son Eminence Rehael, je demande aussi pardon à Sa Sainteté, pour l'avoir traité de vieux sénile et d'avoir fait courir la rumeur que non seulement il aimait les croisières infernales mais qu'aussi il avait ramené la fièvre d'Alexandrie.

Je ne le referai plus, je le promets à Rome et à ses représentants.

Je souhaite à présent rester sur le droit chemin, et ne plus provoquer la colère de Rome.

Je ferai mon possible, car je ne suis qu'un être humain, de ne plus faire d'erreurs qui mettront Rome en colère.

Je souhaite de tout mon coeur être et demeurer pieuse, et aussi redevenir un exemple pour Rome.

Pour résumer, je souhaite être aussi pure qu'un petit agneau qui vient de naître, à l'image de cet enfançon qui braillait tout à l'heure mais qui est désormais calme et serein, sans doute grâce à la Paix aristotélicienne qui flotte dans ce tribunal.


La Mirandole sourit et désigna l'enfant de Finn et Marzina qui se tenait bien plus tranquille après avoir eu le gosier inondé de chouchen par sa charmante maman.
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Crezus
Toute choses laissées en suspens, toute considération mesquine de silence jetées à bas, Crezus s'insurga et hurla - une nouvelle fois, transcendé par le message de paix et d'intelligence convoyé par sa femme. Il en était presque ému, presque,
« - OUI ! LE PARDON POUR LES INNOCENTS !! »
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Alexandre*
La situation était devenu intolérable. Ce procès n'était qu'une grande mascarade. Comment pouvait on croire à la sincérité de cette femme qui se moquait de Rome. Le Comte de Cingoli se leva sans hésitation et lui aussi éleva la voix.

Grand inquisiteur, je ne saurai toléré que cette excommuniée se permette d'appeler mon épouse godiche. En insultant la Comtesse de Cingoli, elle insulte Sa Sainteté le Pape. Il est très clair qu'elle ne regrette absolument rien de ce qui s'est passé et met cela sur le dos de tout le monde et surtout ceux qui ont soutenu notre église, sauf d' elle même.

J'exige des excuses de cette personne en qualité de vassal de Sa Sainteté le Pape Innocentius..


Il resta debout attendant que le Grand Inquisiteur lui réponde, fusillant du regard celle qui avait vendu son âme contre des titres sans hésiter un instant.

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angelyque
Un oh indigné s'échappa des lèvres de la duchesse du Charolais.

Mais si je donne tous les titres de cette femme, personne ne saura de qui je parle!! Alors que la Godiche....bah tout le monde sait qui c'est puisque c'est son mignon surnom.

Ceci dit.


La Charolaise était décidément de bonne composition et désireuse de plaire aux croisés tant navrés, consciente que les titres distribués ne pouvaient à eux seuls racheter un honneur perdu.

Je veux bien m'excuser aussi auprès de la God...sa Grandeur Istarr et son gentil époux et m'engage à ne plus l'affubler de son mignon surnom.

Et elle n'avait même pas attendu que le grand Inquisiteur intervienne. Elle nota dans un coin de sa tête qu'il fallait rayer les mots "rats", "sorcier", "sénile" et "Godiche" de son vocabulaire. Dur....
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Crezus
Un hurlement et le Duc de se retourner en direction de l'importun en fronçant les sourcils, puis se tourna vers les teutons qui pullulaient autour de la petite troupe bourguignonne,
« - Allez donc rabrouer ce plouc plutôt que de rester les bras ballants et la bouche ouverte ! Officiez que diable, montrez au Très-Haut que vous n'êtes pas partiaux, mais le bras armé de la Glorieuse Justice et tutti... Faites taire ce freluquet qui se permet d'invectiver et de protester au nom du vieux & noble Pape »
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Arnault d'Azayes
Si les larmes étaient généralement considérées comme l'arme la plus efficace d'une femme, elles n'avaient aucun effet sur l'Azayes outre d'augmenter son exaspération croissante. Et cette chaleur suffocante qui ne cessait de le faire transpirer à grosses perles sous sa pourpre cardinalice… Le choix d'un procès public fut un instant regretté, lui qui contraignait l'aveugle à laisser l'excommuniée poursuivre jusqu'au bout sous peine d'être perçu comme pusillanime.

Mais tiendrait-il encore longtemps ? Combien de minutes supporterait-il encore les jacasseries des paysans bourguignons de l'assemblée, sa propre sueur, sa faim et sa soif ? La Mirandole semblait avoir deviné qu'il lui restait peu de temps pour jouer avec la patience de l'Azayes et flirter avant l'incident : elle donna raison au cardinal qui l'avait laissé parler bien plus que ce qu'aucun autre sans doute n'aurait fait. Hélas, la partie était loin d'être finie : l'aveugle avait quelques queutons à poser à l'excommuniée et une kyrielle de témoins bouillonnaient d'être entendus. Et surtout l'assemblée perdait le peu de discipline qu'il lui restait.


BLAM BLAM BLAM, fit la crosse archiépiscopale abattue à trois violentes reprises sur le bureau de l'aveugle qui s'époumona ensuite :

« - Silence dans l'assemblée ! Les témoins sont sur le point d'être entendus mais si l'un d'entre eux se permet entretemps de prendre la parole de manière intempestive j'ordonne qu'il soit exclu de manière immédiate et définitive. »

Le cardinal, dont le front ruisselait, espérait que Chevreux, qu'il pensait encore près de lui, avait compris qu'il convenait de faire un exemple avec le prochain trouble-fête afin que le reste des joyeux lurons restent cois. Il était temps d'en finir avec cette Mirandole :

« - Votre Seigneurie, merci pour cette déposition-fleuve qui, je le pense, peut et doit s'arrêter ici. Plusieurs choses.

Premièrement, tout le monde ici a, j'espère, respecté votre rang. Si tel ne fut pas constamment le cas rapportez-le moi immédiatement et je veillerai à ce que le coupable soit châtié. L'élégance voudrait que vous offriez à tous les autres, présents ou non, le respect que nous vous offrons. Veuillez donc présenter vos excuses à la personne tristement nommée et veillez nommer chaque personne par son rang, nom, titre ou fief.

Ensuite, j'entends fort bien votre repentir et soyez certaine que nous en prenons fort bonne note. J'ai cependant cru comprendre que vous regrettiez principalement la prise d'armes contre les saintes armées, motif de votre excommunication. Vous n'êtes pas sans savoir que de nombreux autres griefs plaident en votre défaveur : vos lettres, votre attitude depuis votre excommunication, vos actes également. Éprouvez-vous un regret sincère pour tout ce que vous avez pu faire contre l'Église romaine ? Reconnaissez-vous aujourd'hui la légitimité de cette institution à représenter, à elle seule, Dieu sur Terre, ainsi que l'a voulu le second prophète Christos ? Renouvelleriez-vous le serment de votre baptême durant lequel vous avez juré obéissance au dogme, au droit et à la hiérarchie de cette Église ? »


De nombreuses questions mais la possibilité d'une réponse unique à toutes. Ensuite l'Azayes en aurait enfin terminé avec elle.
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angelyque
En plus d'être aveugle, le Cardinal Inquisiteur était sourd. La Mirandole avait fait de bien jolies excuses à tous ceux qu'elle avait navré. Après avoir sursauté à chaque coup de crosse, elle leva les yeux au ciel en entendant la liste interminable de tous les faits qui lui étaient encore reprochés. Elle en aurait pour la semaine si elle se mettait à discutailler. Elle se sentait pour le moment prête à tourner de l'oeil sous l'effet de la chaleur et répondit simplement.

Oui votre Eminence.
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