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[RP] Procès en réhabilitation d'Angelyque de la Mirandole

Jason MacCord
MacCord avait decidé de se rendre à ce fameux procès finalement. Pas qu'il y ai interet comme les bourguignons. Lui, il avait rendu ses titres au Paon qui pensait que la noblesse normande n'etait là que pour le divertir ou combattre. Et encore, vu le mepris affiché alors pour les armées normandes... Non il voulait en savoir plus par rapport à une idée lancée ailleurs. Et il fit bien de venir. Il arriva à l'intervention d'Alexandre, esperant trouver quelqu'un prenant des notes pour avoir un resumé des evenements. Et selon ce qu'il entendait, si la noblesse française etait si imbue de se faire respecter, elle oubliait facilement qu'elle n'etait pas en France mais à Rome...

Puis vint la reponse de Crezus. Le regard de MacCord de fit plus froid. Ah,même à Rome, il ne voulait pas reconnaitre la noblesse romaine ? Bien. Dans ce cas MacCord n'avait donc pas à reconnaitre la noblesse française non plus. Il aurait bien le temps de recroiser Crezus en Normandie et lui rappeler que non seulement il est un ancien feudataire mais aussi un officier royal toujours en service et qu'il l'insultait aussi. En attendant...

MacCord se faufila pour se rapprocher du procès et mieux voir. Arrivé à hauteur de Crezus, il bouscula ce dernier pour passer, sans menagement et en marmonnant un :


Degages de mon passage

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Miguael_Enguerrand
Miguaël Enguerrand, qui avait été appelé comme les autres, serra la main de Jehanne Elissa, ils pouvaient s'avancer tous deux puisqu'ils avaient tous deux été cités. Il ne savait pas exactement pourquoi son éternelle fiancée témoignait, elle n'avait pas pris part aux événements, elle avait "juste" été menacée de mort, parce qu'elle était proche de lui. Elle avait probablement un avis sur le sujet, le jeune Comte Palatin n'était pas capable d'en présumer la teneur.

Après avoir embrassé la main de sa fiancée, Miguaël fut conduit le premier sur l'estrade. Il avait longtemps hésité quant au message qu’il délivrerait. Sa famille, son éducation, ses positions passées et présentes lui donnaient une grande latitude dans les mots qu'il pourrait prononcer. Miguaël avait toujours dit et fait ce qu'il pensait juste au fond de lui-même, cela lui avait souvent coûté cher. Il avait toujours su ce qu'il risquait... sauf lorsque les évènements avaient dérapé sur des terrains auxquels il n’avait pas songés, comme la famille par exemple.


Eminence, je suis Miguaël Enguerrand de la Louveterie, je possède des terres et titres ici, à Rome et sur les terres de sa Sainteté, j'en possédais en Bourgogne, avant tous ces évènements. Si vous m'autorisez un trait d'humour, je dirais même que j'y étais en odeur de sainteté, présent au conseil ducal et dispensant souvent les conseils que me permettaient mon éducation aux chiffres, aux armes et au Livre des Vertus.
Ma famille a toujours défendu l'Eglise en Bourgogne, avec plus ou moins de réussite. Feu mon père a été assassiné alors qu'il prêchait. J'ai repris le flambeau.
J'ai longtemps alerté les autorités ecclésiastiques du discours instillé par un homme qui possédait la fonction de procureur ecclésiastique, cet homme induisait en erreur le conseil de Bourgogne, drapé dans sa fonction, il était plus crédible que je ne l'étais, tout juste sorti de l'enfance. Ne savez-vous de qui je parle ? Celui dont l'ombre plane sur ce procès, Eusaias.

Je débute mon témoignage par ces faits pour relier la situation de la Bourgogne à celle d'Angélyque et d'Eusaias. La Duchesse du Charolais est tout à la fois victime et responsable de sa situation et de celle de la Bourgogne. Cette terre qui était la plus aristotélicienne qui soit a été délaissée de prêches, de confessions, de prêtres et d’âmes pensantes de la Foi. Il n'est pas pour moi question de tirer sur la chaine des responsabilités, cela briserait trop d'incompétence.

Eminence, je ne reviendrai pas en détail sur la situation qui a conduit à l'excommunication, tout a été dit. Je souhaite insister sur un point parce que je l'ai vu de l'intérieur. L'arrivée au pouvoir de personnes opposées à Eusaias avait été prévue par le pouvoir précédent, auquel Angelyque était liée. Les armées étaient prêtes, Dijon était occupé, le discours et les annonces royales déjà écrits. Rien n'avait été laissé au hasard et nous n'avions aucune chance d'installer un gouvernement favorable à l'Eglise durable, je le savais, Angelyque aussi le savait, et pour cause, elle était l’une des instigatrices et pour ainsi dire la porte-parole de ce coup d’état en préparation.
La rhétorique et les esprits bourguignons étaient mûrs pour avaler l'hérésie, c'est triste à dire, mais ils s'y sont installés parce que même ceux qui étaient censés représenter l'Eglise déformaient tout et prêchaient le faux.

Je ne doute pas qu'Angelyque ait commis sciemment et à plusieurs reprises apostasie, actes schismatiques et hérésies. Je pense aujourd'hui que si elle fait le déplacement jusqu'à Rome, c'est qu'une part d'elle même souhaite le Pardon. Il a été prouvé que sur Terre et en France, il était tout à fait possible de vivre et d'obtenir une belle situation en étant excommunié, je ne pense pas que sa présence ici soit coupable d'opportunisme.

Je plaide pour la réintégration avec mise à l'épreuve d'Angelyque de la Mirandole. Je vous invite à lui assigner un chaperon inquisitorial pour vérifier de sa bonne tenue et de réviser si nécessaire votre jugement, une sorte de période probatoire, de six mois par exemple. Il pourrait par exemple lui être attribuée la nécessaire mission d'aider au retour de la Bourgogne sur le chemin de la Foi. Par-delà sa simple personne, je crois qu'elle peut aider l'Eglise à réintégrer un nombre d'âmes très grand dans le Droit Chemin.
Elle ne sera, je le crois, jamais la plus pieuse des fidèles de l'Eglise, mais je vous invite au pragmatisme, elle peut débloquer la situation en Bourgogne. L'Eglise devra toujours lui rappeler la bonne Morale et réviser son jugement si elle venait à abuser de sa situation de nouvelle réintégrée. Le Très-Haut la jugera, en dernier ressort, comme nous tous.


Miguaël haussa les épaules, soupira et conclut.

Si je plaide cela, ce n'est pas de gaîté de cœur, j'ai perdu beaucoup dans cette guerre et tant de choses que jamais je ne pourrais récupérer. A cause d'elle, j'aurais aussi pu perdre... ce qui m'aurait plongé dans l'ombre pour le reste de mes jours.

Il tourna la tête vers sa fiancée, puis ferma les yeux et soupira.

Eminence, je laisse la parole à d'autres témoins, je reste à votre disposition.
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Chevreux
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[HRP:
Désolé pour le délais de réponse... Des vacances occupées, un retour bouleversé et le temps me manquait... Je tente de faire le survol des interventions. Je ne peux me permettre d'attendre une réponse de tous avant de continuer. Aussi, ma marionnette fera des interventions rapides, et soyez libre de lui répondre en tentant de respecter les actions subséquentes de ma marionnette... Bon RP à tous.
/HRP]
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[Avant la pause]

Tout c'était passé si vite dans son esprit.

Au départ, le procès se déroulait bien. L'accusée n'en finissait plus de s'expliquer, racontant tellement de choses qu'on finissait presque de s'y perdre et d'en oublier le fondement du procès.

Et c'est alors que les choses se sont compliquées. Comme il l'avait anticipé, sans vraiment avoir pu s'y préparer, les humeurs de certains explosèrent. Oui, des perturbateurs, on savait qu'il y en aurait. Mais là, il fallait agir rapidement.

Mais Chevreux devait voir à trop de choses en même temps. Il était derrière l'estrade lorsque les premiers cris étaient arrivés. Avant même qu'il n'ai pu revenir à l'avant, on avait entendu les coups de crosse du cardinal demandant le silence. Le chevalier venait de manquer à une de ses tâches, soit celle de maintenir l’audience tranquille.

Il s'affaira a donner ses dernière consignes sur les préparatifs reliés à donner ne serait-ce qu'un peu d'ombre sur l'assemblée afin de revenir vers l'avant.

La Duchesse avait continué son monologue à la demande du Grand Inquisiteur. Ce dernier avait montre des signes d'impatience, certes, mais c'était surtout la chaleur qui semblait l'importuner. Et c'était ce à quoi Chevreux s'était afféré de faire préparer.

Une fois de retour à l'avant de l'estrade, une pause fut annoncée.
Chevreux ne put se rendre vers les perturbateurs comme il en avait l'intention. Il devait faire descendre la duchesse de l'estrade et la raccompagner à sa place.

Ce n'est que là qu'il peut aller après des témoins.


[Pendant la pause]

Chevreux était allé rejoindre le Duc Bourguignon.

« Votre Grâce, comme vous l'a dit le Grand Inquisiteur, les témoins seront entendu plus tard. Je comprends que cette affaire peut être dérangeante et ennuyante selon qui y assiste, mais je vous serai gré de retenir vos propos et d'attendre que vous soyez à la barre pour les exprimer. Vos vision des événements diffèrent nécessairement ce celles de d'autres personnes et c'est justement le but d'un tel procès : entendre les perception de tous pour en venir à une conclusion unique. Est-ce trop vous demander de cesser de parler trop fort et de déranger l'assistance ? Votre grandeur, comme vous l'a dit le Grand Inquisiteur, les témoins seront entendu plus tard. Je comprends que cette affaire peut être dérangeante et ennuyante selon qui y assiste, mais je vous serai gré de retenir vos propos et d'attendre que vous soyez à la barre pour les exprimer. Vos vision des événements diffèrent nécessairement ce celles de d'autres personnes et c'est justement le but d'un tel procès : entendre les perception de tous pour en venir à une conclusion unique. Est-ce trop vous demander de cesser de parler trop fort et de déranger l'assistance ?

Si vous ne faite pas cela, je serai dans l'obligation de vous faire sortir de ce lieu et vous y serez autorisé que lorsque le droit de témoigner vous sera donné.
»


Le regard du Chevalier était resté de marbre. Son devoir était de faire respecter les consignes du procès, et malgré le ton respectueux de ses paroles, il n'était pas question d'un refus de la part des autres. Aussi, il se retourna et alla voir celui qui avait demandé des excuses. Un de ses gardes le lui avait indiqué car bien que la voix lui avait paru connue, il était derrière l'estrade au moment où cela était arrivé et n'était pas certains de savoir qui... d'où l'aide de son garde.

Arrivé près du Comte de Cingoli, il lui dit.


« Votre Grandeur, merci de m'avoir offert votre aide tout à l'heure. Comprenez qu'avec toutes ces choses que j'ai à gérer, je n'ai eu guerre le temps de vous répondre. Et comme vous avec pu le constater, j'ai déjà plusieurs personnes qui sont là pour cela. Je m'en voudrais si votre intervention provoquerait plus de remous que de calme. Et force est de constaté que votre perception de l'affaire diffère de celle du duc. Et entre vous et moi, je préférerais vous tenir loin l'un de l'autre pour garder le calme.

Concernant votre exclamation envers les propos de l'accusée, je vous demande de garder vos émotions au repos jusqu'à ce que votre témoignage soit demandé. S'il y a procès, c'est qu'il y a divergeance d'opinion sur l'affaire. Et cela, tous doivent le respecter. J'ai beaucoup de respect envers votre épouse, et vous le savez très bien. Mais ma place ici est de faire respecter le calme, peu importe dans quel camp est la personne devant moi.

J'ose espérer que vous comprenez et que si cela se reproduit, je serai dans l'obligation d'intervenir, et je ne pourrai pas être clément de nouveau. L'expulsion de ce lieu est l'option privilégiée, jusqu'à ce que votre témoignage ne soit requis. Et croyez moi, ce n'est que pour être juste envers tout le monde. Je ne suis pas là pour juger, le tribunal est là pour ça.
»


Sans laisser le temps au comte de répondre, le regard de Chevreux s'était déjà retourné vers ses "ouvriers" qui installaient des grandes branches entre lesquels de grand tissus avaient été attachés. La première difficulté avait été de trouver les branches et les tissus, dans un délais si court. Mais le plus difficile était de les installer de sorte à ce que cela tienne tout au long du procès. Le plus facile était pour l'estrade où il avait fait appel à au charpentier local (tout établissement digne de ce nom nécessitait constamment de l'entretien, et un charpentier était de ces personnes qui étaient facile à trouver si on savait où les chercher). Avec quelques outils, il avait pu installer quelques tiges additionnelles et un drap recouvrait maintenant l'estrade à plus d'une toise* de hauteur, permettant à la fois au Grand Inquisiteur et aux témoins d'être à l'ombre pour le reste de la journée. Le tout était solidement fixé aux piliers soutenant l'estrade.

[Au retour de la pause]

Une fois toutes les installations fixées, tant bien que mal, le procès repris.

L'ombre porté par les installation sembla apaiser un peu les humeurs.. ou était-ce le fait qu'un pause les avait calmé. Certains avaient dû prendre un verre à l'une des tavernes non loin de la place. D'autres s'étaient probablement dirigés vers une fontaine pour tenter de s'y rafraîchir le visage. Chacun avait vaqué à ses propres occupations le temps que le procès ne reprenne.

Les premiers témoins furent appelés à la barre et Chevreux s'assura que chacun leur tours, ils pourraient témoigner sans encombre.

Certains regard ne mentaient pas... Les propos d'un témoins ne les satisfaisaient pas. Ou au contraire, ils approuvaient d'un mouvement de tête. C'est en regardant toutes ces réactions parmi les gens de la foule que le Chevalier appréciait son devoir: garder le calme et non chercher la connaître LA vérité. Cette tâche était probablement, vu les circonstances et les témoignages qui se succédaient, la plus difficile de toutes.


C'est alors qu'une situation hors du commun survint. Le témoin, Alexandre Olund, Vicomte de Cesenatico, interpela le Duc Crezus. Déjà que Chevreux avait demandé à ce dernier de rester calme et d'attendre son tour, voilà qu'un témoin l'invitait à prendre la parole sans l'autorisation du Grand Inquisiteur.

Les choses allèrent si vite qu'il ne put empêcher le duc de répondre. Fort heureusement, ce dernier répondit d'un ton calme, sans vulgarité. Après tout, ses manières peu conviviales de l'avant midi n'étaient qu'une facette de la personne. Il venait de prouver qu'il savait aussi se défendre de paroles bien choisies, qu'on soit d'accords avec lui ou non.

Cependant, cette intervention ne laissa indifférent tout le monde de l'assemblée. Un homme, le Vicomte de Bertinoro, se faufila à la vitesse de l'éclair parmi les témoins et bouscula le Duc. Sans attendre, Chevreux s'élança a son tour envers les deux hommes, espérant arriver avant qu'une altercation musclée n'explose. Arrivé auprès du Vicomte, Chevreux l'attrapa par le bras et lui jeta un regard sévère.


« Vicomte, veuillez, je vous pris, prendre place par là-bas.
Que vous soyez en désaccord avec les propos du duc ne vous donne pas le droit de perturber ce procès.
Aussi, asseyez vous.
»


Puis, regardant les deux nobles, il continua :

« Que vous soyez noble ou non m'importe peu. La noblesse ne se reconnaît pas dans les titres mais dans votre façon d'agir. Et si je me fie à ce que je vois, j'en vois parmi la foule qui sont nettement plus noble que vous, qu'ils soient Français ou Romains. Me suis-je bien fait comprendre ? »

Cette fois, Chevreux était resté là, entre les deux hommes, alors qu'un nouveau témoin fut escorté à la barre et témoigna. Il attendait de voir quelles seraient les réactions des deux hommes.

* La toise est égale à 6 pieds, soit 1944 mm ou 19.44 m

[HRP: Ouf... /HRP]
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Nolite haud magni facere imbecilliorem vobis.
Ne sous-estimez pas plus faible que vous !
Jason MacCord
MacCord se sentit pris par le bras et se tourna vers l'homme.

Bonjour Chevalier.
Un duc ? Où ça ? Je ne me fait qu'une place pour mieux voir et cet individu vehement et gesticulant bloque le passage. J'ignorais que des bouffons et comediens se trouvaient à Rome en ce moment. Et, d'ailleurs, je pense plus que leur place est aux festivités pour divertir plutot qu'à un procès.


MacCord sourit. Cette fois, il n'avait pas parler à voix basse, que chacun autour entende...
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Chevreux
Tel qu'attendu, le viconte répondit à Chevreux comme il s'y attendait.

« Vicomte, la bouffonnerie n'a pas sa place ici en ce jour.
Regardez autour de vous et voyez qui de tous semble le plus faire le bouffon en arrivant en retard et en bousculant tout sur son passage.

Avouez qu'il est bien étrange que parmi toutes les personnes ici présente, seul le duc vous dérangeait à ce point ! Et puisque vous n'étiez pas là dès le début comme tout le monde, vous n'êtes pas au courant de ce qui s'y passe.

Il aurait été noble de votre part de faire plus attention au lieu de bousculer quiconque. Si le duc "gesticulait" comme vous dite, c'est qu'un témoin lui avait posé une question et qu'il y répondait calmement.

Considérons cette situation comme une mésentente si vous acceptez.
Et maintenant, prenez place pour permettre au procès de reprendre.
Vous êtes bien ici pour écouter le procès ?
»

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Ne sous-estimez pas plus faible que vous !
angelyque
Si les premiers témoignages avaient été sans surprise pour la Mirandole qui s'étaient préparée à un déchaînement de haine et de ressentiment, provoquant en elle quelques soupirs discrets et blasés. Les Croisés étaient une bien mauvaise vitrine pour Rome,ce n'était pas étonnant que certains deviennent réformés après les avoir entendus. Rien de bien nouveau à l'horizon donc.
Le discours d'Alexandre releva quelque peu le niveau suite à son argumentaire, néanmoins ses conclusions n'avaient rien d'aristotéliciennes. Le pauvre Christos devait se retourner dans sa tombe s'il entendait pareilles paroles.
Quand vint le tour de Miguael Enguerrand, la duchesse avait fini par se faire une raison et écouta d'un air désabusé son témoignage.

Au fur et à mesure que le témoignage avançait, la Mirandole commença à comprendre où il voulait en venir et se tortilla sur son siège, sentant des gouttes de sueur perler sur son front, sueur qu'elle essuya rapidement à l'aide d'un petit mouchoir. Elle lança un regard paniqué à l'Inquisiteur, espérant qu'il n'ait pas l'illumination de trouver l'idée de Miguael intéressante. Il ne manquerait plus que ça, prêcher pour Rome et se voir flanquée d'un prélat romain qui surveillerait tous ses faits et gestes.

Miguael était une peste!!! Il était aussi malin que son père et la connaissait assez pour savoir que de cette façon, elle se retrouvait coincée.

C'est à ce moment-là qu'un homme sorti de nulle part fonça droit vers son époux, sans se présenter à la garde et commença à gesticuler dans tous les sens. Depuis le temps qu'elle faisait de la politique, la Charolaise avait pris l'habitude de voir des superhéros surpuissants débarquer. Elle observa Chevreux qui gérait comme depuis le début de ce procès de main de maître et essaya de se calmer quelque peu.

Il ne manquerait plus que la Mirandole se retrouve investie d'une mission romaine, elle imaginait déjà les ricanements d'outre tombe d'Eusaias qui lui aurait dit que c'était bien fait et qu'elle l'avait bien mérité.

Elle serra les dents et tenta de se recomposer un visage impassible. Ses propres témoins l'aideraient peut être à s'en tirer.

Après avoir lancé un regard noir à Miguael tandis qu'il retournait à sa place, la Mirandole se tourna vers ses témoins. Il ne serait peut être pas très judicieux de donner la parole à certains d'entre eux. A ce moment précis, la Mirandole se remémora un poème écrit par Phelim qui la décrivait en train d'assister à une bataille. Que n'aurait-elle pas donné pour être telle que décrite, en train de prendre un bain de pieds tandis que les combats faisaient rage? Non, il ne valait mieux pas que Phelim prenne la parole.

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Crezus
Ses intestins s'éparpillèrent sur le sol alors que le roturier s'étouffait dans sa propre bile, une lame coincée dans le bide. Crezus lui marcha délicatement sur la trogne, écrasant sa mâchoire avec ses bottes alors qu'il s'installait confortablement pour jouir de la masse graisseuse et purulente sous ses pieds, un regard innocent au Capitaine tandis que les râles de la crevure qui avait décidé de retourner à la roture emplissait l'arrière fond sonore...

Petit soupire, rien de tout cela ne se réalisa, car Montestier n'avait que faire de la piétaille puante et mal éduquée. En lieu et place il se tourna vers l'officier,

« - Pouvez-vous m'expliquer pourquoi ce malotru aurait le droit de rester auprès de moi alors que nous sommes ici dans l'espace réservé aux témoins de la défense, si n'importe qui peut y venir, c'était bien la peine de faire autant de misère pour ma vassale... Un peu de cohérence je vous prie, et reléguez le au fond avec les simples curieux - l'air est assez lourd sans avoir à supporter en sus des barbares de l'étiquette »

Et le bi-Duc de se placer un mouchoir sur le nez avec une affectation calculée et un dédain insuportable.
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Jason MacCord
MacCord redevint serieux pour repondre à Chevreux et reprit plus bas.

Chevalier, vous avez une mission et c'est votre honneur de la remplir. Mon honneur est de ne pas se faire insulter sans reagir. Si au moins, cet individu respectait la noblesse presente, je pourrai le reconnaitre officieusement puisque la France et Rome n'ont pas d'accord officiel. Vu son comportement, il ne m'est donc rien ici. Pour ces insultes, il fut facile de le faire prendre par quelques gens pour une bonne bastonnade, tel le gueux insultant la noblesse qu'il est presentement. Mais je regle mes comptes moi-même. Vous remarquerez que je me suis contenter de le bousculer et de lui parler à voix basse, afin de troubler le moins possible le procès. Si vous voulez mener à bien votre mission, baillonnez cet homme. Avant qu'un autre que moi n'ai envie de le faire taire et de reparer ses outrages d'une manière surement plus vindicative et peut etre definitive. Pour sa securité et pour son comportement, vaut mieux qu'il soit eloigné ou bien calmé. Vous ne souhaitez pas que je m'en charge, d'accord. Alors accomplissez votre mission, s'il vous plait.

[Edit suite post croisé avec Crezus]

MacCord jeta un oeil à Crezus tandis qu'il parlait à Chevreux. Puis il revint au chevalier avec un geste d'impuissance.

Qu'est ce que je disais hein ? Il est incapable de se comporter correctement vis à vis de ceux qui lui sont "superieurs" ici. Je vous laisse faire et vais reprendre le cours des evenements.


MacCord jeta de nouveau un oeil à Crezus.

Une dernière chose toutefois. Continuez ainsi mais vous n'aurez pas toujours un chevalier de l'Eglise respecté à vos cotés. Ce n'est pas la France ici, vous avez moins de valeur qu'un paysan ici, et n'importe quel noble ici peut vous faire arracher la langue pour vos propos. Je me suis contenter de vous bousculer, estimez vous chanceux. Seulement la chance ne dure jamais.

MacCord repartit vers les novices scribes.

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angelyque
La Charolaise se leva aux paroles de l'indigent.

Que ce sot quitte ce procès ou c'est moi qui pars! Il est intolérable d'entendre les paroles de ce pécore débarqué d'on ne sait où par des moyens dignes d'un sorcier!

C'est à cause de ce genre de personnes que nous en sommes tous là aujourd'hui!

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Jason MacCord
MacCord s'arreta et se tourna vers Angelyque pour lui repondre.

Dame, sachez que le pecore est le vicomte de Bertinoro. Et si vous l'avez oubliez, ici, vous etes à Rome et il n'y a pas de traité de reconnaissance entre la France et Rome concernant la noblesse. Ce qui fait donc, qu'ici, les pecores comme vous dites sont vous et celui qui vous accompagne.


MacCord sourit à Angelyque et reprit son chemin.

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Alexandre908
Il avait préféré ne pas répondre à Crezus, garder le silence semblait la meilleur option. Il se savait dans son bon droit, et écouter le Normand ne gagner aucun crédit de part ses paroles n'avait eût que pour effet de l'amuser. Cependant il avait suivit avec un certains intérêt le début de "débat" instauré par l'arrivée de Jason, a tel point qu'il en avait presque ignorer la tirade de Miguaël, oups ?...

Cela ne semblait aller en s'améliorant. Silencieux, respectant le protocole, Alexandre observait l'avancé de Jason tandis que ce dernier semblait finalement décidé à regagner sa place, action qu'il accompagna pour sa part en pensée d'une prière, porteuse d'un espoir, celui que le couple garde les lèvres closes en attendant que la tension diminue. Cependant, et alors que le MacCord s'en vint à passer près de la place du Vicomte de Cesenatico, il ouvrit les lèvres, se permettant une remarque à son Frère Aristotélicien.


Mon ami.. Vous desservez nostre cause par vos propos.. Si je comprends vostre emportement, je le déplore cependant. Servez le silence aux impudents, et feignez l'ignorance. Si cela ne fonctionne point, et si la bienséance même une fois rappelée ne leurs sied guère, alors priez simplement. Point pour que le Très Haut ne leur apporte la divine sagesse, mais pour avoir la patience d'endurer leurs présences. Car ce n'est que le discrédit qu'ils s'offrent de leurs propos, et hélas, de part les vostres, vous n'allez pas dans le sens contraire.
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Chevreux
À tour de rôle, le Duc Crezus et le Viconte MacCord tentère de justifier auprès du Chevalier les raisons qui les poussaient mutuellement a agir comme ils le faisaient. Mais cela importait peu le chevalier qui espérait simplement que les choses reprennent un calme suffisant pour permettre au procès de continuer.

Il les écoutaient avec respect, tentant de ne pas leur prêter des intentions non-fondées ou des jugements innoportuns. Mais tous deux avaient leurs raisons propres et il devenait parfois difficile de ne pas prendre position pour ou contre. La neutralité était une chose difficile à conserver dans les circonstance présentes.

Il regarda d'abord le duc :


« Messire Crezus, pour répondre à votre question, comprenez que la place d'Aristote n'est pas une terre sans frontières et que les témoins sont tous plus ou moins regroupés icelieu. Cette, nous avons quelques places de distances entre les personnes, mais de mon côté, un témoin est un témoin, et il n'est pas de mon devoir de savoir s'il est du côté ou non de l'accusée. Certe, ma connaissance personnelle m'aide a tenter de faire les séparations entre vous, mais hélas, je n'ai pas la connaissance infuse.

De plus, il n'est pas de votre charge de juger qui devrait être laissé derrière avec les "simples curieux" ou non. La noblesse, comme je l'ai dit, ne tiens pas seulement de l'armoirie dont est affublé votre écus, mais aussi dans la façon dont vous porter cet écu. Cet homme est considéré comme un noble, tout comme vous et a autant le droit que vous d'être ici et non avec les "curieux".

Bref, j'en comprends que par mégarde de la part de mes gardes, le viconte a été laissé à lui-même pour trouver sa place, ce qui fut fait pour vous également, si ma mémoire est bonne. Nous vous avions simplement indiqué dans quelle section vous diriger. Aussi, veuillez reprendre votre place et me laisser voir à l'installation du viconte.
»


Puis, se retournant vers la viconte MacCord.

« Quant à vous, messire, sachez que l'insulte touche celui qui se laisse prendre au jeu de celle-ci. Tous ici ont des perceptions différentes des événements passés. Nul à part le Très Haut n'est en mesure de savoir toutes les vérités.

Je comprends que vous êtes homme à régler vos différents par vous-même. Mais je vous demande de ne pas le faire ici, pas pendant le procès. Rencontrez-le hors de ces lieux si vous le désirez, poru je ne sais quel type de rencontre vous désirez. Mais pour le moment, je vous demande comme je lui ai demandé, de respecter le lieu présent, de permettre au procès de reprendre dans le calme. Aussi, laissez moi juge de qui je devrais ou non sortir de l'assemblée au moment où je le considèrerai nécessaire.
»


Après une petite pause, jetant un retard d'un homme à l'autre.

« Et maintenant, reprenez vous place je vous prie. J'ose avoir espoir de n'être dans l'obligation d'intervenir de nouveau entre vous deux. »

Et il laisss là les deux hommes, l'un avec son mouchoir sur le visage, l'autre se déplaçant vers une autre place. Il entendit alors les propos d'Angélyque et la prompte réponse du viconte.

« Madame ! Messire ! Je vous en prie ! Reprenez vous place en silence et laisser ce procès continuer. »

Chevreux perçu les commentaires du Vicomte de Cesenatico mais considéra inutile d'intervenir de nouveau. Il avait toujours espoir que le calme se ferait sur l'assemblée et que le procès reprendrait son cours.
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Arnault d'Azayes
L'Azayes se félicitait décidément de s'être procuré les bons services de Chevreux. Non content d'avoir permis à la première partie du procès de se dérouler dans des conditions optimales, le chevalier avait fait preuve d'une grand ingéniosité lorsqu'il s'était agi d'empêcher que l'assemblée se liquéfie. La température était toujours à la limite du supportable en ce début du mois de juillet romain, mais au moins la peau de l'aveugle ne souffrait-elle plus un martyr en se faisant rôtir pendant que les tirades s'enchaînaient.

Car les tirades s'enchaînaient bien. Sans que le cardinal ne pût en vouloir aux témoins. Forcés qu'ils avaient été d'écouter les jérémiades de la Mirandole, ils devaient mourir d'envie de parler à leur tour et de lui faire entendre tout ce qu'ils pensaient de ses histoires rocambolesques. D'une oreille attentive, l'aveugle écoutait tous les témoignages dans la confortable ombre procurée par le dispositif de Chevreux. Quand éclata un incident supplémentaire avec le duc Crezus, il s'en fallu de peu pour que celui-ci soit expulsé : si le chevalier n'était pas intervenu, le cardinal aurait renvoyé le duc. Il se félicita ensuite, une fois de plus, des talents de Chevreux qui géra admirablement l'échauffourée provoquée par Jason MacCord. Silencieux depuis le début des témoignages, l'aveugle prit enfin la parole :


« - Merci chevalier. Que les ordres du chevalier soient exécutés. Les derniers témoins cités à comparaître ont encore une heure* pour se manifester et prendre la parole avant que les témoins de Sa Seigneurie ne soient entendus ! »

* HRP : je vais envoyer un second MP IG à tous les joueurs concernés. Second car il n'y aura pas de troisième chance : sauf si un joueur désire vraiment poster et qu'il me signale qu'il ne le peut pas dans l'immédiat, lundi j'enchaînerai. Cela laisse encore plus de trois jours à chacun pour poster.
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Crezus
Crezus se tourna vers l'officier,
« - J'entends vos paroles, mais l'aveugle - grand respect lui soit rendu toussa toussa - n'a pas désigné ce paysan en tant que témoin, adoncques il n'a rien à faire ici, si ce n'est s'en prendre physiquement au protagoniste que je suis, en tout impunité mis à part vos légères gaudrioles qui font office de douces remontrances. Si vous pouviez donc faire réellement votre office et surveiller qu'il s'en va bien à sa place avec les badauds, je vous en serais gré. Maintenant cessons ce babillage, cela m'ennuie fortement; déjà que cette mascarade s'éternise... »

Le mouchoir sur le nez, le Duc n'en pouvait décidément plus et trouvait le temps fort long. Un coup d'oeil à sa femme le conforta dans son idée qu'ils perdaient leur temps, et d'un geste qui se voulait discret mais qui ne l'était pas, il haussa les épaules et tapa ses deux mains entre elles dans le signe communément accepté du "on se casse" ?
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asclepiade
Asclépiade arriva en retard au procès et se présenta à la garde..


Bonjour, je suis le vicomte Asclepiade de La Boissière Saincte Foy et je viens témoigner en faveur de ma marraine, Angelyque de la Mirandole-Montestier. Puis je passer?

Et le vicomte attendit
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