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[RP] Procès en réhabilitation d'Angelyque de la Mirandole

lladrane de Hasselt
LLadrane Evêque de Nevers, arriva et reconnu soeur Melian, qu'elle alla de suite saluée, elle alla ensuite rejoindre les évêques conviés et attendit
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Primat
L'ancien secrétaire de Monseigneur Jerem trainait dans les couloirs romains. Il fut étonné d'apprendre que le cas d'Angélyque de la Mirandole, figé depuis tant d'années, trouvât enfin une issue, qu'elle quelle soit. Il décida de se rendre au procès, en souvenir du bon vieux temps.
angelyque
Après avoir remercié Chevreux, la duchesse du Charolais s'empressa d'aller s'asseoir à la place qu'il lui avait indiquée.
Elle reconnut la voix plus que réjouie de Finn et pesta intérieurement, priant pour que Chevreux le place le plus loin possible d'elle.
C'était sans compter sur Marzina qui expliquait à Chevreux vouloir soutenir la Mirandole. Cette générosité risquait de leur coûter cher. Sans surprise, c'est donc vers elle qu'ils furent dirigés tandis qu'Angelyque commença à se masser doucement les tempes.

Ce procès débutait mal.

Primo, et c'était sans doute le pire, la Mirifique ferait pâle figure aux côtés de Marzina. Il ne serait d'ailleurs même pas étonnant que ceux qui n'avaient jamais vu la Mirandole la prenne pour elle.

Deuxio, et elle ne tarda pas à avoir confirmation de ce qu'elle pensait, elle devrait subir l'irlandais à ses côtés durant toute la durée du procès. Comme si elle ne l'avait pas assez vu durant ces deux derniers mois!


Mais qu'ai-je donc fait à Aristote pour qu'il place tant d'épreuves sur mon chemin? Je suis adorable pourtant!

L'horrible personnage osait encore l'affubler de cet affreux sobriquet qui plus est. C'est donc l'air furieux qu'elle se tourna vers lui tout en lui balançant un coup de pied. Bien entendu, la Mirandole avait oublié qu'elle était nu-pieds et poussa un cri quand ses orteils s’entrechoquèrent avec le tibia de Finn.

Aiiieeeee!! Ne m'appelez plus jamais ainsi ou je raconte à tout le monde qu'il vous a fallu plus de quatre semaines pour venir à bout de trois enturbannés! Et non ce n'est pas moi qui sent la vieille catin! c'est lui là bas! De son index elle désigna Primat qui venait d'arriver et était en train de se rapprocher d'eux. En souvenir du bon vieux temps où son maître l'avait fait tourner en bourrique. Et ne me parlez plus jamais d'enlèvement Finn. Vous savez bien que cela m'a traumatisée. C'est ce qui m'a amenée ici d'ailleurs. Priez avec moi plutôt.

Joignant le geste à la parole, elle baissa à nouveau la tête et balbutia quelques prières qu'elle connaissait bien. A savoir le Confiteor qu'elle récita trois fois et le Credo, deux fois. Il fallait faire diversion pour pas que Finn ne fasse attention à la tenue qu'elle portait. Seul le très haut savait quelle serait sa réaction devant le sort qu'elle et son épouse lui avaient réservée.

Elle allait attaquer le troisième Credo quand elle entendit la voix de White. Elle se tourna vers lui et le regard indéfinissable de la duchesse croisa le sien, dans celui de la duchesse se mêlait sa reconnaissance d'être venu pour être à ses côtés, et autre chose, de l'espoir peut être.

Un coup d’œil circulaire informa la duchesse de la foule qui continuait de se presser sur la place d'Aristote. Elle ne savait trop si elle devait se réjouir ou prendre peur de l’intérêt que chacun pouvait porter à son affaire. La peur l'emporta et la duchesse du Charolais commença à trembler. Dieu merci le pape n'était pas là. Il n'aurait manqué plus que ça pour qu'elle s'évanouisse.

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Melian
La paix sur vous mon Frère. répondit-elle au Chevalier Chevreux en souriant.

Puis, la main posée sur le pommeau de son épée.

S'il est besoin je vous la confierai durant le temps de mon témoignage. Néanmoins, à la vue de toute cette presse, je doute que l'on en soict besoin. Il y a déjà bien assez de gens qui pourront répondre et exposer les faicts, pour que la Justice soict rendue au nom de Dieu, quelle qu'elle soict.

Car au final, c'était la seule chose qui compterait ici, la Justice, avec la Vérité.

Elle salua de la tête le Chevalier Hobb, Soeur Ceronnie puis Monseigneur Lladrane selon leur ordre d'arrivée, puis alla prendre place sur le siège derrière Son Eminence Rehael, ainsi qu'il sied.
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white
Enlever ses armes... mouais, il se sentait nu après, il n'avait que son épée, mais ça représentait beaucoup : La sécurité, la confiance, la paix, la gloire... pas le choix.

Après lui avoir remis, il le vit tenter de l'analyser, voir le dévisager



« Dites moi, messire de Tiallaz. Ne nous sommes pas déjà rencontré il y a longtemps ? J'avoue qu'après une retraite peut-être un peu trop longue, certains visages me restent en tête, mais les lieux ne s'y rattachent pas toujours. »

White sourit, dans son cas c'était l'inverse, il oubliait tous les noms, mais jamais un visage.
J'ai été pendant plusieurs année à la tête de l'armée de Savoie en tant que Lieutenant-Général, j'ai mené plusieurs missions d'aides en Franche-Comté, vous étiez chef d'armée à certains moment et nous nous étions croisé. Je suis maintenant Général de l'armée des Septs si vous en avez entendu parlé! Étiez vous en Franche-Comté dans les derniers mois pour aider au combat contre les réformés?
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Pour en savoir plus sur notre armée : L'armée des Septs
Niall
Les armes furent déposées. Parce que oué on ne faisait pas des centaines de lieues de la Bourgogne à Rome sans être un minimum protégés.
Puis ils prirent place à l'endroit dévolus aux témoins.

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Téo
Jamais de repos, nan, jamais. Et c'est tard la veille de son arrivée que La Rose avait reçu missive du Grand Inquisiteur. Elle ne savait rien du pourquoi, juste qu'elle était appelée à témoigner dans un procès concernant La Charolaise.

Bon sang.... les procès, La Rose connaissait. Accusée, témoin, procureur, mais là elle passait témoin dans un procès dont elle ignorait tout. Pour le moment.

Vêtue sobrement, de vert pâle réhaussé, par endroits, de vert émeraude, c'est encore visiblement marquée moralement de la trahison de son soi-disant fiancé qu'elle se présenta à celui qu'elle connaissait comme étant le Ritter Chevreux.

Et oui... la Neuling allait se remettre au boulot prochainement sous l'aile protectrice de son Parrain Matéu.


Le bonjour à Vous... Ritter Chevreux, dois-je vous appeler ainsi en ce lieu ? Pardonnez ma maladresse dans le cas contraire.
Hum... Téo de Niraco, Vicomtesse de Rouvres, Dame de Bouzot, je suis ici après avoir reçu hier une missive... que voici...


Citation:
Pax vobiscum,

Angelyque de la Mirandole est sous le point d'être entendue par le tribunal extraordinaire de l'inquisition que je précède, à Rome. Vous êtes pressenti pour témoigner à ce procès. Vous est-il possible de vous rendre sur place dans les meilleurs délais ? En cas d'incapacité, un justificatif serait bienvenu ; dans tous les cas, une réponse est donc souhaitée.
Si vous possédez des documents concernant cette affaire ou avez des suggestions d'autres témoins à auditionner, merci de me le signaler.

SE Arnault d'Azayes,
Cardinal-Archevêque d'Arles,
Grand Inquisiteur


Au loin, pas mal de visages connus, le Duc de Montréal, Margot, Hobb, Ambroise, White.... et d'autres encore....
C'est cependant vers Chevreux qu'elle portait son attention en attendant d'être autorisée à aller s'installer, et où.

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Crezus
Crezus arriva après avoir reçu la lettre du Grand Inquisiteur, SE Arnault d'Azayes, connaissant déjà les lieux, il reconnu les différentes insignes, et se dirigea vers celui qui semblait faire la police en ce lieu, c'est à dire vers Chevreux,
« - Bonjour messire, à moins de me tromper vous me semblez être le capitaine de la cérémonie, je me présente. Crezus de Montestier-Mirandole, je suis venu pour témoigner en faveur de sa Seigneurie. Je ne suis pas armé, mon escorte l'est pour moi, et elle attend dehors... Puis-je ? »
CastelOrAzur
[Baronnie de Grimaud, Provence, Marquisat des Alpes Orientales]

Alessio, le Valet-porte-manteaux-laquais-homme-à-tout-faire du Baron, osa déranger son Maitre en plein travail.
En effet, ce dernier était attablé derrière un large bureau situé au centre de la pièce servant de cabinet. Le visage plaqué contre un monticule de documents divers, il semblait concentré comme jamais. Ou comme souvent, plutôt.

L’entrée d’Alessio fit sursauter Mateù. Dans un soupir, il ôta la bave qui glissait le long de sa joue d’un revers de la main.

— Baron, excusez-moi pour cette incursion.

Ledit Baron ne donna qu’un grognement en guise de réponse.

— Un procès va bientôt se dérouler, à Rome.

— Comme tous les jours Alessio...

— Il s’agit de sa Grandeur la Duchesse Angelyque de la Mirandole.

Mateù soupira à nouveau...

— Ah... Je suppose que ça devait se terminer comme ça.
Il semblait sincèrement affecté. De là à se taper Rome...

Devant la mollesse de la réaction de son Maitre, le laquais crut bon d’ajouter :


— Et qui dit la Mirandole, dit Mademoiselle de Niraco...

L’œil de Mateù s’illumina soudain. De sa mauvaise foi caractéristique, il enchaine, feignant de n’avoir entendu son valet décidément plus vif d’esprit.

— Lisa devra surement s’y rendre !
Fais-moi préparer-moi une voiture ! Je pars ce soir.

Pris d’une agitation soudaine, il rectifia :

Non, pas de coche. Fais seller Sleipnir et réveille ma Garde ! Nous irons plus vite comme ça.

Alessio acquiesça dans un signe de tête et se retira sans perdre une seconde. « Réveiller la garde »... En plein milieu de l’après-midi, la tâche ne devrait pas être trop compliquée.

Cette considération, Alessio la garda bien évidemment pour lui. C’est qu’il tenait à sa tête.


[Piazza di Aristotele, Roma]

Du monde, du monde, du monde.

Mateù le constata en fendant la foule. Arrivé sur à l’ombre de la Basilique, il marqua un arrêt. Comme écrasé par l’imposant bâtiment, symbole de la vie paradoxal, faite d’amour et de violence, qu’avait choisie le Provençal.

Voulant s’approcher le plus près possible de la scène, Mateù laissa sa garde rapprochée derrière lui et, dans un splendide effet de cape flanquée de la Croix Teutonique, bomba le torse afin de mettre en valeur le lourd collier de chevalier qui ornait sa poitrine.

Si avec tout ça un gardien l’empêchait d’entrer...

Il fallait absolument qu’il se fasse remarquer par Lisa. Après quoi, il saluerait ses Frères et Sœurs de l’Ordre. Nul doute qu’il interrogerait ceux-ci sur l’odeur nauséabonde qui embaumait les lieux.

C’était sûr, on lui laisserait un accès au « presque premières loges ».


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- Mateù 'Castel' de Sabran -
Arnault d'Azayes
[Palais des papes]

Revenu dans le palais des papes, l'Azayes s'enferma dans sa bibliothèque privée où il fit mander son secrétaire. Assis sur un fauteuil de brocard vénitien, Arnault attendit l'arrivée du convoqué, la tête droite, contemplant les ténèbres qui constituaient sa seule vue depuis quelques mois.

« - Mon père, pourriez-vous me lire un passage du Livre ? Il s'agit du dernier paragraphe de la vie de l'archange Michel. »

Saint Michel, archange de la justice, avait toujours été une des saintes figures les plus appréciées du cardinal. Le secrétaire, après avoir lentement tourné les pages du livre saint, s'exécuta alors et, de sa voix chaleureuse, lut :

Citation:
Ce jour là, Simplicius, un des lieutenants du maître Sybarite, était présent et tomba sous le charme de la sœur de Michel. Il revint le lendemain avec ses gardes et exigea qu’Emmelia les suive pour entrer au service de Satan, mais Michel s’interposa et mit à mal la garde et finalement Simplicius fut à sa merci…
Mais au lieu de le tuer, il prit sa dague et la lui lança en disant : "Si ton œil droit t’attire vers ce qui ne t’est pas destiné, arrache le et brûle le, car mieux vaut qu’une partie de toi périsse, plutôt que d’attirer vers toi la colère de Dieu."
Le lieutenant ne demanda pas son reste et retourna vers son maître. Mais il revint le lendemain avec une plus grande troupe, il arrêta Michel et Timothé qui furent conduit et enfermés dans la prison d’Oanylone.


Plongé dans le silence, Arnault écoutait. La parabole de l'oeil arraché avait frappé l'Azayes dans son enfance, et il l'avait relue de nombreuses fois par la suite. Elle prenait à présent encore plus de valeur : l'aveugle la goûtait et lui trouvait une délicieuse saveur salée. Était-ce un sourire qui illuminait alors le visage du cardinal ? Cela y ressemblait. Le secrétaire fut congédié et l'Azayes se replongea dans ses prières.


[Place d'Aristote, 10h]

L'heure avait sonné. Au moment où les différentes églises de Rome commençaient à vibrer au son de l'office dominical, c'est une autre cérémonie que s'apprêtait à inaugurer l'Azayes. Son capitaine personnel eut tôt fait de le mener à la place d'Aristote. Conformément aux instructions, le capitaine arrêta son maître à quelques dizaines de mètres de la place pour l'annoncer :

« - Son Éminence Arnault d'Azayes, cardinal-archevêque d'Arles, Grand-Inquisiteur et président de l'audience ! »

L'aveugle put alors être mené à sa place. Il ne se préoccupa pas de Chevreux qu'il devinait colossalement occupé à gérer une telle foule, et alla s'asseoir sur le fauteuil jouxtant celui d'Anne de Castelviray. C'est à celle-ci qu'il réserva ses premiers mots :

«  - Tout le monde est-il là ?
- Presque, Éminence. J'ai noté le nom des absents. Dois-je vous en lire la liste ?
- Plus tard, ma mère, plus tard. »


Il se tut un instant.

« - Comment est-elle ?
- Vêtue d'une étrange robe de bure, Éminence. Je n'en ai jamais vu de telle. Mais elle est sobre. Et elle dégage une odeur singulière. »


L'Azayes, aveugle mais possédant un fort bon odorat, espérait ne pas être incommodée par les effluves mirandoliennes. Il tonna alors :

« - Par la grâce de Dieu Tout-Puissant, amen. Comparaît aujourd'hui devant le tribunal extraordinaire de l'inquisition romaine Sa Seigneurie Angelyque de la Mirandole-Montestier. Conformément au droit canonique romain, j'assurerai la procure et la présidence de cette audience. Je serai assisté dans ma tâche par mère Anne de Castelviray, notaire, et par le chevalier Chevreux d'Entrelacs, capitaine de la garde épiscopale. Celui-ci a tout pouvoir pour expulser toute personne troublant l'ordre nécessaire à cette audience, ce qui inclut notamment les individus se permettant de prendre la parole sans y avoir été autorisées. Toute personne souhaitant s'exprimer est priée de se manifester auprès de notre notaire qui me transmettra tout message écrit ou toute manifestation physique. »

L'aveugle avait eu par le passé certaines difficultés à canaliser une foule du fait de son handicap, auquel il avait aujourd'hui tenté de pallier avec une bonne organisation et une solide assistance.

« - J'invite tous les fidèles et croyants présents à prier avec moi. »

Il se leva alors et récita :

« - Nous nous en remettons à Toi, Créateur de toute chose,
Toi qui as confié la terre à l’Humain pour qu’il Te serve,
Aide-nous à être la couronne d’épines qui tiendra l’hérétique loin de nos terres,
Aide-nous à protéger la terre de l’ombre de la créature sans nom,
Ne laisse pas nos terres souffrir, comme Christos a souffert,
Fais que cette fois ce soient nos épines qui percent le cœur de Tes ennemis.
Amen. »


Il se rassit alors et attendit que le silence se fasse avant de prononcer solenellement :

« - Je déclare l'audience ouverte. Chevalier d'Entrelacs, conduisez Angelyque de la Mirandole-Montestier à la barre. Votre Seigneurie, veuillez décliner vos qualités, narrer à la cour les motifs qui vous ont conduit à demander la convocation de cette audience et indiquer si vous disposez d'un avocat ou d'un conseil. »


[post écrit à quatre mains avec LJD Anne]
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angelyque
L'arrivée du cardinal inquisiteur n'arrangea pas les tremblements de la duchesse qui baissa un peu plus la tête tandis qu'Arnault venait prendre prendre place, non sans avoir remarqué l'arrivée de Crezus à l'entrée. Cette arrivée la rassura quelque peu, ils avaient vécu cette excommunication ensemble, cela avait d'ailleurs bouleversé leurs vies.

Relevant légèrement la tête, la duchesse observa le Cardinal inquisiteur. Le souvenir de son précédent procès, suite à sa mise sous interdit, lui revint en mémoire. Feu le cardinal Vincent Diftain l'avait présidé. Cette audience avait été fort mal vécue par la Mirandole, mais elle gardait un souvenir très ému de l'homme. Ils s'étaient rencontrés à nouveau quelques temps après, à l'occasion de la dernière messe donnée par le prélat à laquelle elle avait assisté. Le Cardinal avait ressenti la détresse de la duchesse, et elle avait eu le temps de lui demander pardon pour les vilaines choses qu'elle avait dit à son sujet. C'était toute la complexité du comportement de la Duchesse vis à vis de Rome et de ses représentants. Sa foi était indéfectible mais ses relations avec l'Eglise des plus houleuses.

Sans réfléchir, elle pria avec le Cardinal inquisiteur, partageant avec les autres fidèles ce moment de prières, de façon sincère, oubliant même durant un instant l'objet de sa présence en ces lieux
.

Nous nous en remettons à Toi, Créateur de toute chose,
Toi qui as confié la terre à l’Humain pour qu’il Te serve,
Aide-nous à être la couronne d’épines qui tiendra l’hérétique loin de nos terres,
Aide-nous à protéger la terre de l’ombre de la créature sans nom,
Ne laisse pas nos terres souffrir, comme Christos a souffert,
Fais que cette fois ce soient nos épines qui percent le cœur de Tes ennemis.
Amen.


Elle fût donc presque étonnée de s'entendre appeler à la barre et eut durant plusieurs secondes l'air un peu perdu. Elle lança un regard à Finn, qui voulait expressément dire "Tenez vous tranquille", puis un à son épouse qui se voulait entendu et complice : "par pitié, surveillez-le" puis suivit docilement le chevalier d'Entrelacs en direction de la barre où elle prit place.

Son regard parcourut un long moment l'assistance puis elle prit la parole, la voix un brin enrouée par l'émotion .


Angelyque de la Mirandole-Montestier, Pair de France, duchesse du Charolais & de la Ferté Langeron, Baronne de Cruzy le Châtel. Je suis noble de Bourgogne.

Les raisons qui m'ont conduites à demander la levée de mon excommunication sont multiples et diverses.

Elles sont tout d'abord personnelles, et concernent une situation qui est douloureuse pour moi. Celle d'être mise au ban de l'Eglise Romaine depuis plus d'un an à présent.

De façon moins personnelle, cette situation affecte à plusieurs niveaux le duché auquel je prête allégeance, et de nombreuses personnes qui ont combattu à mes côtés.

Du sang a coulé, des horreurs ont été échangées.

Du temps a passé, et je pense, du moins j'espère, que de façon sereine, et par amour du Très Haut, il est désormais possible de faire la paix.

Je suis consciente de ma très grande part de responsabilités, et d'être malgré moi à l'origine des conflits.


Elle baissa à nouveau la tête, attendant d'avoir à nouveau la parole pour expliquer de quelle façon elle était impliquée et relater les faits depuis leur origine qui remontait en réalité à fort longtemps.

Je ne dispose ni d'avocat, ni de conseil, Votre Éminence. J'en aurai assurément besoin, mais préfère que mes interventions ne soient pas calculées ou soumises à une quelconque réflexion sur leur portée. Rajouta t'elle.

[edit : rajout de la dernière phrase.]
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Arnault d'Azayes
Voilà un assez bon début. L'Azayes enchaîna immédiatement :

« - Merci bien Votre Seigneurie. Vous avez donc été excommuniée le six février 1461 par feu le Grand Inquisiteur Vincent Diftain pour avoir commandé une des quatre armées ayant attaqué les saintes armées en station à Dijon. Ces conflits armés ont eu lieu dans le cadre des divers troubles encadrant le conseil bourguignon. Je souhaiterais entendre Leurs Éminences de Nagan et de Plantagenêt, respectivement doyen du sacré-collège et connétable de Rome, sur le contexte précis de ces événements bourguignons et de cette excommunication. La version de Votre Seigneurie sera entendue dès après, avant de demander d'éventuels témoignages sur les mêmes faits. Chevalier d'Entrelacs, raccompagnez donc Sa Seigneurie à sa place et escortez Son Éminence de Nagan à la barre. »

Préséance oblige, c'est par le doyen que l'on commencerait. Sur la table d'Anne figurait ce document :

Citation:



    Congrégation de la Sainte Inquisition
    Excommunication des membres des armées nommées "La Vache Folle III", "La Veuve Noire", "Le Griffon Champenois" et "Compagnie d'Artus"



    Nous, Vincent Diftain d'Embussy, Cardinal Romain, Chancelier de la Congrégation de la Sainte Inquisition, Grand Inquisiteur par la grâce de Dieu, devant le Très Haut, sous le regard d’Aristote et au nom de notre Sainte Mère l’Eglise,

    Annonçons que :


    Cette nuit, les armées royales, aux ordres du suppôt de la créature sans nom Eusaias, ont attaqué les Saintes Armées stationnées défensivement dans la campagne dijonnaise.

    Les Saintes Armées, venues à l'appel du Conseil légitime de Bourgogne, renversé par des félons à la solde de l'anti roi Eusaias, ont repoussé victorieusement cette pathétique attaque.

    En profitons pour féliciter l'ensemble des soldats des Saintes Armées pour leur brillante résistance et cette victoire éclatante.


    Considérant que les armées qui se sont attaquées aux Saintes Armées sont à la solde de l'anathémisé Eusaias.

    Considérant le fait lui même de s'attaquer aux Sainte Armées et donc, par voie de conséquence, à La Sainte Eglise Aristotélicienne elle même.


    Par conséquent, la Sainte Curie Romaine proclame l'excommunication des quatre commandants qui dirigeaient cette nuit les armées nommées "La Vache Folle III", "La Veuve Noire", "Le Griffon Champenois" et "Compagnie d'Artus", ainsi que les membres de ces quatre armées.

    Sont donc excommuniés, entre autres :
    - Angelyque de la Mirandole
    - Maxdph
    - Amorri



    Si d'aventure certains membres de ces armées n'ont jamais reçu le saint sacrement du baptême, l'excommunication ne s'applique naturellement pas à eux, mais le baptême leur sera définitivement interdit.

    Les personnes en ce jour excommuniées, trompées par Eusaias et ses sbires, conscientes désormais de leur erreur, peuvent décider de quitter les armées d'Eusaias et rejoindre les Saintes Armées. Ce qui leur vaudra la levée de leur excommunication.


    Ad Claram et Sanctam Veritatem

    Fait à Rome, le mercredi sixième jour du mois de février de l'an de grâce 1461.




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Marzina
L'Altesse salua aussi poliment que possible l'homme qui vint à leur rencontre.

"Nous n'avons pas été appelés à témoigner. Néanmoins s'il plait à...la personne qui gère ce procès, d'entendre quelques personnes parler de la vie que mène la Mamelue, je suis prête à en témoigner."

Le mot lui avait échappé. Elle savait que la Mirandole n'aimait pas ce sobriquet, mais Finn le lui répétait tellement souvent que ça sortait à présent tout seul de ses lèvres. Lèvres qui s'étirent en un sourire fier tandis que l'homme d'armes lui parle de son fils.

"Il est beau hein? Je vois que vous savez également apprécier les prouesses vocales d'un petit prodige en avance pour son âge!"

Comme si elle pouvait comparer son fils à un autre enfant, elle qui n'avait jamais connu que sa filleule Alix Ann comme bambin avant de mettre au monde son fils! Mais la Blonde en était persuadée: son fils était surdoué. L'homme lui ayant fait forte impression, l'Altesse lui adresse alors un:

"Doué vous garde mon brave."

A croire que Rome déteignait finalement sur elle!
Le mari se décidant à prendre les choses en main, la Bretonne le suit pour arriver au premier rang, ravie de voir qu'il les installe au plus près de l'action: près d'Angélyque. Ce qu'elle regrette presque aussitôt, se souvenant lorsqu'elle en perçoit les effluves, que sa presque-amie ne doit pas être approchée de trop près en ce jour particulier. Heureusement l'odeur de moisi a été transformée en parfum de lilas moisi, et l'époux ne semble pas faire le rapprochement. La Blonde pousse alors un discret soupir soulagé, bien vite fini lorsqu'elle entendit l'Irlandais prononcer le mot "enlever". Lui jetant un regard noir empli de sous-entendus, elle espère qu'il n'a pas échafaudé d'autre enlèvement dans les jours à venir, ça en devient fatiguant de parcourir les catalogues pour trouver ce qu'il pourrait lui acheter pour se faire pardonner.


Elle ignora alors les deux idiots qui se battaient, se mettant physiquement en retrait pour éviter de prendre un coup perdu, tout en prenant une voix niaise pour indiquer à son fils:

"Dites ma-me-lue!"

Le fils tira de ses petites mains potelées sur les vêtements qui le gênait, avant d'éclater de rire aux propos de sa mère. Celle-ci fronça les sourcils, se disant qu'elle avait peut-être commencé trop compliqué. Même si son fils avait probablement l'intelligence la plus développée qu'on ait vu sur cette terre depuis longtemps, il fallait suivre un enchainement logique, et la Mirandole n'était pas la priorité de l'enfant.

"Dites ma-man."

Nouveau rire du fils prodige qui se met à répondre une suite de voyelles que sa mère tentait tant bien que mal d'interpréter au milieu du vacarme.

"Raaaaah, Finn! Calmez-vous m'enfin, notre fils me parle et je n'arrive pas à comprendre ce qu'il dit tant vous faites de boucan!"

Elle cessa ses efforts pour se mettre à bouder, tandis que Nolan, tranquillement assis sur ses genoux, se remettait à détruire sa coiffure en portant patiemment les boucles une à une dans sa bouche pour les enduire de bave. Ce qu'il faisait très consciencieusement. L'Altesse s'intéressa alors aux marmonnements de la Duchesse récitant le Credo, tout en se disant en elle-même que, chose étrange, il lui semblait reconnaitre ce chant en latin. On annonça alors l'entrée d'un Eminence. La Blonde releva la tête tout en donnant un coup de coude surexcité à Finn.

"Je crois que c'est sur le point de commencer!"

C'est que, voyez vous, il ne se passe pas grand chose chez eux en ce moment, on se distrait comme on peut. Surtout quand il s'agit de se repaître de la douleur des autres.

« - J'invite tous les fidèles et croyants présents à prier avec moi. »

C'est alors qu'on vit Madame O Mordha pâlir, se rendant soudainement compte qu'ils allaient avoir droit à ce qui ressemblait à une messe. Se retournant brusquement, causant l'arrachage d'une mèche de cheveux de la main de son fils au passage, elle se mit à chercher frénétiquement les sorties possibles à travers les rangs de personnes installées, pendant que son fils privé de son jouet doré se mettait à brailler.
Trop tard, les issues étaient bloquées par tous ces gens inutiles, toute retraite était désormais coupée. Elle était bloquée dans un espace en plein air où un type habillé comme le cousin Tadeus mais se cachait les yeux semblait être sur le point de donner la plus longue des messes qu'elle ait connu. Poussant un soupir, elle murmura à l'adresse de son mari:


"Vous voyez, lui au moins est sérieux, même à Rome il applique sa pénitence! Il a mis son bandeau!"

Le tout sur un ton de reproche, juste avant de larguer le marmot brailleur dans les bras de son père.

"Tenez, rendez vous utile un peu."
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Aaron
Mmmm... Le cardinal, après avoir salué le chevalier Chevreux qui allait maintenant l'accompagner, du se résoudre à quitter son confortable fauteuil pour devenir le centre de l'attention de ce spectacle donné en place d'Aristote. Il se demandait si, comme on l'avait fait si pompeusement pour son éminent confrère, on allait crier son nom lorsqu'il allait, doucement, monter les marches de l'estrade, comme en mesure... Peut-être même serait-il accompagné par des trompettes tonitruantes...
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Chevreux
White expliqua au ritter où ils s'étaient déjà rencontré.

« La Savoie. En effet. Vous m'aviez invité à titre de conseiller militaire lors d'une situation où trop de brigands sévissaient sur vos routes. J'avais alors été vous rencontrer dans votre commanderie.

Je suis heureux que vous soyez toujours là, et au service du peuple pour leur défense.
»


Voyant que la foule continuait à arriver et il devait donner d'autres ordres.

« Si vous voulez bien m'excuser, messire de Tiallaz, je dois m'occuper de ma tâche. »

Sans pouvoir prendre plus de temps à discuter, Chevreux se dirigea vers les gardes lorsque la Reiterin Ceronnie vint le voir.

« Et cum spiritus, Reiterin Ceronnie. Merci de t'être portée volontaire.
Comme tu peux voir, il y a énormément de monde ici.
Peux-tu t'occuper des dignitaires et des témoins qui arriveront ?
Le procès doit commencer sous peu et je devrai aller m'occuper des témoins.
»


C'est alors que la Neuling Téo arriva, à titre de témoins.

« Bonjour à vous, vicontesse, ou devrais-je dire Neuling
Oui, vous pouvez m'appeler ritter, ou chevalier, car cela veut dire la même chose, l'un en allemand, l'autre en français.

Ainsi, vous serez appelé à témoigner lors de ce procès. Je vous invite a aller vous installer dans la zone prévue pour les témoins là-bas. La Reiterin Ceronnie va vous accompagner.

Sur ce, je vous prie de m'excuser.
»


Chevreux salua la vicontesse et se dirigea vers l'avant de la place.
C'est alors que Crezus de Montestier-Mirandole l'intercepta. Il jeta un oeil rapide sur le billet qu'il remit à l'homme.
Il fit signe à la Reiterin Ceronnie de s'approcher avant qu'elle n'aille accompagner la vicontesse Téo..


« Messire, voici la Riterin Ceronnie. Elle allait justement accompagner un autre témoin dans la section qui vous est réservée. Je vous invite à la suivre.

Sur ce, veuillez m'excuser.
»


Comme de fait, on annonça l'arrivée du Grand Inquisiteur.
Chevreux alla donner quelques consignes additionnelles aux gardes, et se dirigea vers l'avant de la place. Après quelques instants, il débuta le procès par quelques paroles expliquant le rôle de chacun avant de réciter une prière.

À l'appel du premier témoin, Chevreux y répondit immédiatement, sans attendre. Il se dirigea vers la duchesse et l'accompagna jusqu'à l'endroit où devront témoigner les personnes appelées.

On pouvait sentir la foule qui la dévisageait. Certains avec espoir d'une rédemption, d'autre avec haine. Le regard du Chevalier patrouillait sans cesse, à l’affût de tout imprévus pouvant nuire au procès et à la sécurité des lieux.

Le procès était bel et bien commencé...
Il ne lui restait plus qu'à être attentionné de toute ce qui se passait autour de la place du témoin et du juré.

Pour le moment tout se déroulait sans problème... Mais les esprits n'étaient pas encore échauffés.

Chevreux commença donc à accompagner un témoin, l'escorter pour retourner à sa place, aller accompagner le suivant. Il en était rendu a accompagner son Éminence de Nagan à la barre.

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Nolite haud magni facere imbecilliorem vobis.
Ne sous-estimez pas plus faible que vous !
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