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[RP] Procès en réhabilitation d'Angelyque de la Mirandole

aryanha
[ Genève...peu avant]

Cela faisait maintenant deux longs mois que la Vénitienne usait les semelles de ses bottes sur les remparts de Genève. Chaque jour se ressemblait. Le plus dur était de ne point porter une seule robe, sentir un camocas ou un précieux taffetas de Gènes ou une soie de Venise sur sa peau, et jouer avec le délicat bruissement de l'étoffe à chaque balancement lors de ses pas. Un grand sacrifice !

Faire partie des Domini Canes était lié à une rencontre singulière avec Monseigneur Tibère de Montefeltro dont la disparition de ce dernier affligeait Aryanha bien plus qu'elle n'aurait voulu croire. Mais les Domini Canes tenaient bons et continuaient leur mission. Sa repentance était donc la bienvenue et nullement crainte. Donner trois mois de sa vie auprès de la Congrégation des Saintes Armées l'avait confortée.
Et puis...son Bélier était auprès d'elle, arpentant ces remparts chaque nuitée parfois même mâtant quelques révoltes.

Santa Madonna ! tu as encore gagné au dès Trix !
Mauvaise joueuse, elle jeta les dés.

Glissant sa main dans son pourpoint, elle sortit la lettre au scel brisé.
J'ai reçu une convocation de Rome...
Devines quoi ?
C'est l'ouverture du procès en réhabilitation de la Sorcière.
Crois-tu qu'elle sera brûlée sur un bûcher ?
Quand je pense à toutes ses insinuations et insultes que j'ai dû essuyer parce que je me repentais ! Elle ne comprenait rien de rien, ça serait étonnant qu'elle ait eu une lueur maintenant.
Je me demande ce qu'elle manigance encore.


Dis...? Je ne veux pas faire la route seule...Dis...? ça te dirait d'allumer le feu ?
Paupières qui papillonnent, regard implorant, bouche en coeur...
Dis...? tu seras à mes cotés ? Je n'ai guère envie de revivre le passé seule, je pensais en avoir fini et ne plus revoir tout ce qui touche à la Bourgogne.
La seule chose que je désire aujourd'hui...et ça en a mis du temps pour nous décider, c'est de te passer cette foutue alliance par la pointe de mon épée.


Le joinvillo-béarnais _oui, il resterait toujours joinvillois dans l'âme_ regarda négligemment les dés voler, habitué qu'il était à de telles démonstrations du caractère enflammé de sa baronne.
Puis il l'écouta attentivement et la regarda tenter de le convaincre en usant de son charme légendaire.


C'est à Rome j'imagine!
Evidemment, c'est pas à Alexandrie !

Trixolas prit un air chagriné.

C'est loin tu sais. La route est longue et probablement parsemée d'embûches. Pis j'y suis déjà allé et j'me sens bien ici, utile et tout ça.
Depuis qu'on est là on a quand même maté deux révoltes. C'est pas rien en deux mois...


Vrai mon Terrible que cette villégiature surtout à la belle saison est fort agréable mais un petit intervalle à Rome serait amusant.

Oui il aimait faire preuve d'ironie et se jouer d'Aryanha dès que l'occasion se présentait.
Il l'avait accompagnée à Genève, pensant pouvoir en découdre avec quelques brigands ou hérétiques. Il avait même songé un moment à rejoindre Namaycush avant de découvrir que ce dernier se mettait au service d'un roi qui s'était sacré tout seul, à l'instar de l'un de ses tristement célèbres prédécesseurs.
Or de question pour le bélier de mettre son épée au service du petit roi Jean. Il avait donc rejoint les Domini Canes, après avoir rencontré l'initiateur de ce mouvement, le curé de sa baronne comme il aimait à l'appeler avant qu'il ne disparaisse dans des circonstances mystérieuses.

Et depuis, il patrouillait chaque nuit sur les remparts de la ville, et tournait en rond le reste de la journée. Il avait hâte que la situation évolue, qu'il puisse retrouver sa nouvelle demeure, ses brebis en enfin se lancer dans l'élaboration de fromages qui deviendraient certainement aussi réputés que ses vêtements.
Et s'il savait qu'Aryanha se doutait bien de tout cela, il n'en laissait rien transparaître.


Oh mais attends!

A son tour il tira un vélin de sa chemise et se mit à le lire à voix basse.

Hum...
Moi aussi je suis invité à témoigner.
Ca me pèse de quitter Genève tu sais mais je m'en voudrais s'il t'arrivait quelque chose en route.
Qui sait ce que la Mamelue a pu manigancer pour se débarrasser des témoins gênants tels que nous.


Et plus encore, il s'en voudrait de manquer ce procès,de voir comment la Mirandole tenterait de duper Rome et l'Inquisition comme elle avait pu le faire avec d'autres par le passé, hélas avec succès.

[Rome...maintenant]

A cheval !
De Genève à Rome à cheval ! Environ 210 lieues, soit 10 jours à bride abattue.
De quoi avoir de beaux hématomes à l'entre jambe.

Dix jours et des bleus à l'entrejambe, effectivement.
Pourtant pas faute de s'en être occupé de l'entre-jambe de sa baronne.
Mais force était de reconnaître que massages et autres onguents à base de glands et de noisettes n'y avaient rien pu faire.
Lui même d'ailleurs souffrait du bas du dos, des reins plus exactement. Le résultat de trop longues chevauchées ou de trop d'inaction en Helvétie. Quoi qu'un beau mélange des deux restait le plus probable.

Bref ils étaient arrivés à bon port sans encombre.
Pas même un petit brigand à se mettre sous la dent. A croire que tout se perdait même les meilleures choses, en ce monde dépravé.

Trixolas avait hâte, non pas de recroiser le regard de la Charolaise, pas plus que de poser ses yeux sur son abondante poitrine qui avait eu ses heures de gloire mais devait désormais souffrir après tant d'années d'engrossages et après être passé dans de bien nombreuses mains.
Non, il avait hâte de l'entendre tenter de se faire passer pour une sainte aux yeux de ceux qu'elle avait combattu, de ceux qu'elle dénigrait dès que l'occasion se présentait.
Elle avait dupé de nombreux bourguignons et même jusqu'au roi Vonafred.
Le joinivllois espérait que l'Inquisition ne se montrerait pas aussi naïve à l'encontre de cette créature du Sans Nom.
A ses yeux sa place n'était même pas au bout d'une corde. Elle aurait été capable de retourner les corbeaux contre ses bourreaux.
Non. Sa place était sur un bûcher, rien de plus, rien de moins. Ce serait mérité pour celle par qui tout était arrivé.

Ils s'avancèrent aux portes de la salle dans laquelle se déroulerait le procès, un homme les y attendait.


Bien le bonjour messire.
Trixolas. Et voici Aryanha Farnezze.
Nous avons été invités à témoigner par son éminence Arnault.

Dîtes, vous fournissez des en-cas et la boisson?
C'est qu'il y en a à raconter sur cette misérable créature jugée ce jour. On risque d'y passer la nuit.


Un coup de coude dans les côtelettes de Trixolas de la part de la Vénitienne pour lui intimer de mieux se tenir. Elle finit par en placer une tout de même.

Nous avons une convocation de son Eminence en tant que témoins. Nous ne portons point d'arme.
Son regard se glissa vers Trixolas en espérant que ce dernier n'ait rien caché dans ses bottes.

Dans la salle...déjà du monde pour assister au procès. Elle salua au passage quelques connaissances d'un penché de tête. Fichtre ! Elle espérait que sa tenue de cavalière n'était pas inconvenante. Le couple s'installa sur ce qui restait de place, le procès allait bientôt commencer.





*Post écris à 4 mains
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Arnault d'Azayes
Entendant le cardinal s'avancer à la barre, l'aveugle énonça :

« - Votre Éminence de Nagan, vous êtes le doyen du sacré-collège. Votre expérience fait de vous une personne-clef de tous les événements des dernières années. Je souhaiterais que vous nous éclairiez sur l'excommunication de Sa Seigneurie. »
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Floriane de Montestier
A peine de retour du ban impérial que sa belle mère l'avait informée qu'elle désirait sa présence à Rome.

Que de monde pensait elle en arrivant sur la place d'Aristote, elle reconnut quelques personnes, se promettant d'aller les saluer plus tard beaucoup plus tard.

Elle se présenta aux portes de la salle reconnaissant Chevreux avec qui elle avait travaillé en franche comté, légèrement surprise de le voir en ces lieux, car il s’était retiré de la vie publique de longs mois ainsi que son épouse.


Bonjour, Floriane de Cheroy Montestier, je viens en ce jour pour témoigner en faveur de ma belle mère, Sa Seigneurie Angelyque de Montestier.


Je ne porte pas d'armes en lieu saint.


Un regard autour d' elle se demandant où était passé son époux.
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Chevreux
Le cardinal avait pris place sur le siège du témoins et le Grand Inquisiteur commençait a poser ses questions.

Après s'être assuré que des gardes demeurent au pied de l'estrade pour garantir la sécurité des lieux, Chevreux retourna vers l'arrière de la place où d'autres gens continuaient à arriver.

Il fit signe au Sergent Dimitri de venir le voir, ainsi qu'à la reiterin Ceronnie.

Il fallait que ces deux personnes puissent superviser l'arrivée des gens, de sorte que cela ne nuise pas au procès.

Alors qu'il attendait que les deux ne s'approchent, la Comtesse de Montestier venait d'arriver et il croisa son regard. S'approchant d'elle, il la salua.


« Dominus Vobiscum, votre Grandeur. Heureux de vous rencontrer à nouveau. À titre de témoin, vous pouvez vous installer là-bas, près de l'estrade, au centre. Cela vous éloigne de la foule et ne pourra pas trop vous déranger. »

Il fit signe au garde de lui permettre de passer la barrière.

« J'espère que tout se passera bien. »
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Nolite haud magni facere imbecilliorem vobis.
Ne sous-estimez pas plus faible que vous !
Aaron
Le cardinal de Nagan s’installa sur le fauteuil qu’on lui présenta et s’y assis confortablement, regardant l’Aveugle et la foule présentement assemblée. Il remercia le chevalier d’Isenduil d’un signe de tête et indiqua à l’huissier qu’il était disposé à faire part de la situation telle qu’elle avait été vécue et rapportée à la Curie…

J’ignore ce qui vous paraîtra important ou non, n’hésitez donc point à m’arrêter pour apporter plus de détails si le cas échéant, je venais à passer trop rapidement sur certains faits. Voilà évidemment plusieurs mois que l’affaire s’est déroulée mais je puis dire ceci…

Madame de Charolais fut excommuniée dans la foulée des attaques menées par différentes armées contre celles de l’Église alors stationnées à Dijon pour protéger le duc Alexandre, élu de Bourgogne, qui avait refusé de prêter allégeance à l’excommunié Eusaias. Elle menait alors une des trois ou quatre armées qui s’étaient lancées à l’assaut du château. Comme il est de coutume si je puis dire, lorsque l’on s’attaque aux Saintes-Armées alors qu’elles sont en mission sainte, l’excommunication est bien souvent la réponse qui fait suite à ces actes regrettables pour un fidèle.

Au demeurant, Madame de Charolais n’était pas une sainte, si vous me passer l’expression, aux yeux de l’Église. Elle avait déjà été mise sous interdit si ma mémoire est bonne pour avoir tenu des discours relativement hostiles et insultants pour la cléricature, mais surtout pour la Sainte Institution, lui déniant parfois certains droits qui lui sont pourtant consubstantiels. Si elle fut excommuniée pour les faits précités, elle aurait tout aussi bien pu être déclaré comme tel pour ses discours et son attitude utlérieure…

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Arnault d'Azayes
« - Merci Éminence. Nous reviendrons sur l'interdit par la suite ; je souhaite d'abord évoquer la question de l'excommunication. »

L'affaire était vaste et l'Azayes, homme à l'esprit synthétique, souhaitait compartimenter les choses.

« - Chevalier d'Entrelacs, vous pouvez raccompagner Nagan à sa place et escorter Son Éminence de Plantagenêt à la barre. »
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angelyque
Stoïque, la duchesse du Charolais écouta le cardinal Aaron prendre la parole sur la façon dont les faits avaient été vécus par l'Eglise.
Son regard chercha celui de Crezus et elle ne pût cacher son étonnement quand elle remarqua que Chevreux le dirigeait vers le banc des témoins de la partie adverse, aux côtés de la vicomtesse Teo.
Peu après c'est Aryanha et Trixolas qui se présentèrent à l'entrée. La duchesse du Charolais réprima un petit sourire, les deux lui vouaient une haine passionnelle.
D'un côté, Trixolas, qui devait sans nul doute toujours rêver de la Charolaise la nuit, ce qui avait à plusieurs reprises inquiété la duchesse.
De l'autre, Aryanha, qui devait sans aucun doute avoir du mal à encaisser que son compagnon porte autant d'attention à une autre femme.
La haine étant souvent fort proche de l'amour.
Sa belle-fille venait également d'arriver. Au final, la Charolaise se retrouverait avec une petite poignée de soutiens seulement, mais dont le témoignage serait sans doute intéressant.

Elle inclina légèrement sa tête, se tournant vers Aaron et le dévisagea en silence. C'était à présent à Rehael d'intervenir. Cela allait continuer à chauffer pour la Mirandole-Montestier.

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Chevreux
Tant de monde en ce lieu.
Tant de personnes qui se connaissent ou non.
Tant de compassion ou de haine.
Tant de regards sournois et interrogateurs.

Pour le moment, tout semblait être sous contrôle.

À la demande de Grand Inquisiteur, Chevreux revint à l'estrade pour raccompagner le Cardinal de Nagan à sa place.

Puis, il jeta un regards dans la section des témoins pour voir où se trouvait le prochain qu'il devait accompagner à la barre.

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Nolite haud magni facere imbecilliorem vobis.
Ne sous-estimez pas plus faible que vous !
Crezus
Le bi-Duc s'inclina en direction du capitaine, et se retrouva à suivre - avec un étonnement certain - la fielleuse & couarde Niraco. Que ne pouvait-il pas lui enfoncer, avec une noble délicatesse, ses bottes cloutées dans le derrière, voilà certainement un épilogue qui trouverait mérite à se faire troubadourer... A la place, il lui tapota sur l'épaule pour se manifester,
« - Salut toi ! Voilà bien longtemps que je n'avais vu ta maudite carcasse »

Puis de la doubler sans attendre sa réponse, qu'il entendrait forcément ceci dit, pour aller prendre place au plus près du milieu de la masse des témoins, c'est qu'il en avait à dire et, autant le faire en étant au centre des choses. Petit salut - discret - de la main en direction de sa Seigneurie la Mirandole, et de s'asseoir pour contempler l'arrivée de l'étincelant Aaron...
Rehael
Le pas martial - déformation professionnelle - le Cardinal de Plantagenêt se leva pour gagner l'estrade des témoins. Se faisant, il jeta un coup d'oeil expert aux milites chargés de la sécurité du procès, constatant que ceux-ci faisait un travail parfait sous la houlette de Chevreux.

Il posa une main chaleureuse sur l'épaule du chevalier qui l'escortait, lui exprimant silencieusement sa satisfaction. Le retour du Ritter teutonique, après une bien longue absence, avait été une excellente nouvelle pour le Connétable, qui savait pouvoir compter sur son expérience de vétéran.

Il s'arrêta ensuite pour détailler d'un oeil neutre Angelyque de la Mirandole, principale intéressée de ce procès, puis repris le chemin jusqu'à l'estrade d'un pas égal.

Arrivé à la place à laquelle il était attendu, il dédaigna le siège qu'on lui présentait, préférant rester debout. Sa voix forte et grave retentit tel un coup de tonnerre.


Eminence d'Azayes, me voici.
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Ceronnie
A peine arrivée, Ceronnie avait suivi les consignes du Ritter Chevreux et avait accompagné les différents témoins à leur place. Il y avait tant de monde qu'il était difficile de s'entendre, un brouhaha incessant troublait son ouïe aussi la Reiterin se rapprocha de son compagnon qui semblait lui faire signe. Elle resta en retrait en attendant qu'il revienne, il était en train d'escorter le cardinal Rehael.

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Téo
Bien Ritter Chevreux, répliqua l'ébène d'un sourire...
Sourire rapidement effacé quand elle est suivie par Crezus et ses millions de pensées de faux cul dignes de lui.
Le pire fut de sentir sa main sur son épaule, et elle se dégagea vivement de cette familiarité.

L'ébène se demandait comment de tels menteurs comme lui et sa femme pouvaient un jour songer à une lever d'excommunication quand on sait, quand on voit, leurs actes et leurs paroles qui sont tout, sauf... ce que tout Fidèle ferait.

Impassible mais ferme, c'est même sans se retourner qu'elle dit posément


Touche moi encore une seule fois Montestier, et tu fâcheras bien du monde. Arrête de faire l'hypocrite. Icilieu, ce serait bien qu'une fois dans ta vie tu agisses honnêtement.

Puis ses iris grisées balayent l'assemblée pour tomber sur son Parrain, et c'est malgré tout affectée par le harcèlement du Montestier qu'elle prend place, saluant de la tête Aryanha et son Bélier, entre autres...

Parrain ...comme je suis heureuse de te voir... A peine arrivée que je dois subir l'arrogance du mari de la Charolaise... J'en ai marre si tu savais....
Mais.... sais-tu en quoi on va devoir témoigner ?
Témoigner pour elle qui demande une levée d'excommunication alors qu'elle crache autant qu'elle peut sur Rome ...

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aryanha
Le sourire contenu de la mamelue n'échappa pas à la baronne vénitienne. Elle se doutait bien qu'un flot de pensées, en les voyant entrer, allait agiter cet esprit doté de tant de mesquinerie et de fantasme. Le temps où elle avait cru en cette femme, à laquelle elle avait donné son amitié, était bien révolu le jour où elle découvrit ce vrai visage, celui du son nom. C'était pas faute d'avoir été prévenue par tant de personnes. Pauvre être qui s'imaginait que tous les hommes étaient à ses pieds alors qu'elle les faisait tous fuir.

Aryanha se pencha et souffla dans l'oreille de Trixolas pour que lui seul entende :

Crois-tu qu'elle imagine toujours qu'un Trixollon vienne dans sa couche ?
Finalement je suis persuadée qu'elle te déteste parce que tu n'as jamais voulu entrer dans son lupanar.


La vicomtesse Teo de Niraco leur rendait le salut, cela faisait longtemps qu'elles ne s'étaient croisées et Aryanha se promit d'aller la visiter à Rouvres quand ils reviendraient sur Joinville.
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Arnault d'Azayes
Le pas martial et la voix grave du Plantagenêt couvrirent plus qu'entièrement les chuchotis dont commençait à bruiter l'assemblée. Ainsi donc, son cousin se trouvait devant lui. Il était peut-être un des hommes avec lequel il entretenait et avait entretenu les relations les plus contradictoires ; mais au-delà des dissensions temporaires demeuraient une profonde estime et un immense respect de l'Azayes pour son aîné.

« - Éminence, vous êtes cardinal-connétable de Rome depuis des années. Vous fûtes également camerlingue à de nombreuses reprises. Pourriez-vous confirmer et, le cas échéant, compléter les propos de Son Éminence de Nagan concernant l'excommunication de Sa Seigneurie ? Dans un second temps, en tant que commandant des armées pontificales, pourriez-vous nous brosser le contexte des affrontements armés en Bourgogne et nous préciser l'action personnelle de Sa Seigneurie dans ce cadre ? »

On touchait là au point sensible de l'excommunication. Nul doute que, dans l'assemblée, se trouvaient des dizaines de personnes ayant vécu les événements dont il allait être question. Bien sûr, leur tour viendrai ; mais pour l'heure, la parole était au chancelier.
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angelo de montemayor
Le Primat de France se présenta au procès d'angelyque en espérant que ce procès sera un tournant pour le renouveau de la foy en Bourgogne
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