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[RP] Procès en réhabilitation d'Angelyque de la Mirandole

Arnault d'Azayes
Ainsi débuta le plaidoyer de la Mirandole. Que l'Azayes regrettait, ce jour-là plus que n'importe quel autre, d'avoir perdu la vue. Il aurait tant aimé scruter le regard de l'excommuniée, tenter de sonder son âme et de déceler les moments de sincérité et ceux d'hypocrisie. Las, il en était réduit à analyser les variations de sa voix ; ceux-ci pouvant tout aussi bien être imputables à la chaleur qu'à l'émotion. Alors qu'un rire éclatait dans l'assemblée, le cardinal oubliait son devoir de maintien de l'ordre et ne se souciait plus que d'une seule chose : la carapace de la pair de France résisterait-elle à l'aveugle ? Il devait absolument connaître son attitude. Il se bénit d'avoir Anne à ses côtés. Se souciant peu, pour l'heure, des documents transmis, il lui chuchota :

« - Ma mère, décrivez-la moi. Comment se tient-elle ? Que lisez-vous dans son regard ? »

Puis, à voix haute :

« - Merci Votre Seigneurie. Chevalier d'Entrelacs, veillez à permettre à la duchesse de s'hydrater. Votre Seigneurie, vous pouvez continuer dès que vous le souhaitez. »
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Chevreux
Chevreux venait d'escorter la duchesse à la barre. Il réalisa l'erreur qu'il avait fait de ne pas annoncer que le témoin, l'accusée dans ce cas, était prêt à être questionné. Bien qu'il savait le cardinal fort vigilent sur tout ce qui se passait à ses côtés, il n'en demeurait pas moins qu'il était aveugle et qu'une telle annonce ne pouvait d'une part que formaliser la procédure, et d'autre part, lui indiquer qu'il pouvait commencer à questionner.

Une erreur qu'il ne ferait pas deux fois.

À la demande de l'aveugle, il fit signe à un garde de s'approcher afin de lui transmettre les ordres.


« Venez avec moi et prenez un autre garde avec vous et allons chercher de l'eau à boire.
N'utilisez que de petites cruches pour transporter l'eau. Et assurez-vous d'avoir des gobelets propres.
Si vous avez un doute que quelqu'un a jeté quelque chose dans l'eau, jetez-là et prenez en d'autre. De même pour les gobelets.
Et obligez les à remettre le gobelet après s'être abreuvé. Cela pourrait servir de projectile pouvant blesser quelqu'un.
Et soyez vigilent. Si vous pensez avoir vu quelque chose d'annormal, faites moi signe. Nous resserrerons la sécurité.
»


Tout en marchant, il s'était rendu à l'arrière de l'estrade où on avait fait préparer à l'avance quelques effets qui pourraient être utiles pendant le procès, dont des récipients pour s'abreuver. Il en choisi un qu'il fit remplir d'eau, et pris trois gobelets propres. Laissant le garde et son aide continuer le service aux dignitaires et témoins, il monta sur l'estrade et tendit le gobelet remplit d'eau à l'accusée.

« Tenez, votre Seigneurie, de l'eau pour vous. Vous pourrez ensuite continuer votre témoignage. »

Il en remit également un au procureur et au grand inquisiteur.

« Vous aussi en aurez très certainement besoin. »

Pour eux, il fit exception à sa consigne en leur laissant leur gobelet. Il revint récupérer celui qu'il avait laissé à l'accusée le temps qu'elle le termine.
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Nolite haud magni facere imbecilliorem vobis.
Ne sous-estimez pas plus faible que vous !
Crezus
Alors que le son venait à peine de sortir de ses lèvres, et que le Duc cherchait frénétiquement autour de lui les hochements de tête approbateurs des connaisseurs, voilà qu'un coup de tonnerre retentit... Un coup d'oeil vers la source, c'était le petit & hideux Démocrite, le cardinal inquisiteur. Soulevant les yeux au plafond, Crezus lâcha un grognement discret puis, sentant les fidèles cerbères se rapprocher, se fit docile et leur signifia qu'il avait compris - pour l'instant...

Alors qu'il allait se rasseoir, toujours en poussant autour de lui pour se sauvegarder un espace vital adéquat, faisant fi des protestations indignées, il remarqua un individu qui le fixait du deuxième rang, une cape teutonne sur les épaules... ce regard, il lui semblait être un tant soit peu familier, se creusant les méninges, Montestier remit cette figure provençale. C'était le rustre qui l'avait interpellé tantôt alors qu'il rêvassait de amour chausse-au-cul.

Il voulait lui causer. Il en aurait l'occasion, Crezus trépigna, fit un salut de la tête en sa direction, et ne désirant plus qu'avoir la parole, bourra du coude son voisin pour le faire s'éloigner un tantinet plus, et s'installa, le dos droit, la tête virevoltante vers les présents pour faire son kaléidoscope, le temps que la litanie larmoyante du passé de sa femme se tarisse.

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angelyque
La charolaise accepta avec plaisir le gobelet tendu et baissa le regard en réprimant une grimace devant le liquide incolore. Elle se pencha vers Chevreux afin de lui murmurer à l'oreille:

N'y a t'il donc pas de vin à Rome, chevalier? Je vous serai reconnaissante d'essayer de m'en apporter un gobelet discrètement. En attendant...

Elle continua un peu plus haut, après pris le gobelet et s'être abreuvée.

Soyez remercié, Chevalier d'Entrelacs.

Puis elle le lui rendit. Avant de se tourner vers le cardinal, patientant que chacun ait fini de se désaltérer pour continuer son histoire.

Elle remarqua qu'aucune coupe n'était laissée à l'assistance sauf à Arnault. Qui était sans doute le plus dangereux.

Elle devrait désormais surveiller la crosse ET le gobelet. Chacun d'eux pouvant servir de projectile quand la discussion commencerait à dévier sur la pression exercée par Rome pour obtenir toujours plus de pouvoir tandis que les fidèles étaient délaissés.

C'est là que cela risquait de devenir violent.

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Chevreux
Chevreux ne put retenir un petit rictus du coin de la bouche au commentaire de la comtesse.

« Le vin viendra peut-être plus tard, votre Seigneurie. Mais hélas, pour l'heure si matinale, l'eau est le mieux pour humidifier les gorges. Et pour l'instant, je ne pense pas qu'il y ait raison de festoyer au vin. »

Ayant repris le gobelet, il s'éloigna un peu, laissant libre le champ de vision entre l'accusée et le Grand Inquisiteur. Le chevalier pouvait sentir la tension qui se mettait en place de plus en plus fortement entre toutes les personnes présentes.
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Nolite haud magni facere imbecilliorem vobis.
Ne sous-estimez pas plus faible que vous !
Hobb
Hobb se recula et arpenta tel un Garde Suisse la travée centrale. Il avait écouté l'hérétique et d'aucun qui l'aurait observé attentivement aurait remarqué que ses yeux bleus avaient virés au gris. Ses mâchoires se crispèrent.
Il était plus triste qu'en colère. En survolant du regard l'assemblée il fut ragaillardi par la présence de ses Soeurs et Frères des Armées Saintes. Que de bonheur de les côtoyer à la Crypte d'Isenduil ou à Thorens et autres forteresses ou chapelles. Le livre des Vertus dans une main et le bouclier dans l'autre. Son regard retomba sur Angélyque et tout naturellement il pensa à Saint Abysmo qui avait dit :


-"L'Eglise regroupe les plus grands érudits du Royaume, soyons fiers d'appartenir à une telle famille !"

et puis :

-"Que pour chaque bûcher, on plante trois saules… pleureurs, cela va de soit.
Ainsi, à terme, l'Inquisition sera considérée comme un bienfait, et on se battra pour qu'elle vienne planter des forêts un peu partout."


L'Helvète de Genève la libérée sourit intérieurement, alors qu'un ballet de gobelets se faisait.

Il aurait aimé connaître son mentor spirituel.
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amael59
Les représentants de l'Ordre Teutonique étaient déjà nombreux dans la salle et le Reiter Amael voulait être utile en assurant à la fois le service d'eau et la garde avec ses autres frères et soeurs présents, il apporta des carafes d'eau fraîche avec des gobelets propres pour tous les participants qui commençaient à avoir le gosier sec, d'autant plus qu'il faisait très chaud, non seulement à cause de l'ambiance mais aussi du soleil qui dardait ses rayons sur la place d'Aristote. Il vit Angelyque murmurer tout bas au Ritter Chevreux, elle ne semblait pas trop inquiète sur son sort futur, en même temps il se demanda si elle n'était pas la même dont lui avait parlé son filleul de Dijon, il ne valait mieux pas qu'il en parle bien que son filleul n'était pour rien dans les démêlés de la comtesse de la Mirandole avec la Sainte Inquisition, il était là comme membre de l'Ordre Teutonique, fier de l'être et fidèle défenseur de la foi contre les hérétiques. Prenant un visage sévère il prit place devant la foule, prêt à contenir avec les autres gardes tout débordement.
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Ceronnie
Ceronnie avait terminé de placer les différents témoins et elle prêtait main forte à ses compagnons dans la distribution d'eau fraîche.

Il y avait fort à faire car certains semblaient vouloir en découdre et il fallait parer à toute éventualité.

Sa tâche terminée, la jeune Reiterin se rapprocha de son compagnon et ami Amael, il était là depuis peu et elle n'avait pas eu l'occasion de le saluer.

- Pax vobiscum Amael, je suis contente de te retrouver en ces lieux lui chuchota t-elle.

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amael59
Amael était content lui aussi d'être là pour épauler son amie Ceronnie dans sa tâche, et aussi de montrer par sa présence auprès des autres frères et soeurs que l'Ordre Teutonique était bien présent.

il murmura aussi à Ceronnie " j'espère mon amie que nous allons nous montrer à la hauteur pour ce qu'on attend de nous."
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Istar
Ayant reçu une convocation pour témoigner à ce procès, Istar se présente aux gardes, habillée de son costume Teutonique, mais sans arme. Elle tend le pli de la convocation aux gardes. Et salue respectueusement ces frères et sœurs d'armes.

"Pax Vobiscum"

Cela ne lui procurait ni joie, ni peine, un procès contre une soubrette de luxe payable en couronne* n'avait rien d'impressionnant pour personne. Mais, elle était là car elle avait été la chef de l'armée Sainte, "Deus Manum Ducit" sur place en Bourgogne à lademande du duc légitiment élu de Bourgogne.

Elle écoute avec indifférence la litanie de la défense, sur l'aide apporté à l'EA, tous les hérétiques et leurs supporteurs avaient apporté une certaine aide à l'EA dans le passé. C'était connu. Istar réfrène un bâillement et se demande si l'inquisition se rappellera la parodie de sancte qui avait fait la même démarche pour avoir un poste à Paris dans le seul but de détruire l'EA. Est-ce que l'histoire va se répétée?







(*référence aux payements par fiefs pour service rendus)
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angelyque
La duchesse du Charolais avait patiemment attendu que chacun ait fini de s'abbreuver pour continuer son récit.

Une petite moue déçue assombrit le visage de la Mirifique quand Chevreux lui refusa le vin demandé. Son coeur était à présent meurtri et elle sentit quelques larmes monter à ses yeux. Voilà que commençait déjà sa pénitence. Dans un soupir, elle se tourna vers le cardinal inquisiteur, le regard larmoyant, regrettant qu'il soit aveugle et ne puisse voir son désarroi, une bourguignonne sans un verre de vin...c'était comme un clerc sans livre des vertus, comme un soldat sans son épée...c'était la misère quoi!

Un mouvement à l'entrée attira son attention.

La Godiche avait fait le déplacement! La Mirandole l'avait bien crue morte à un moment donné. Elle avait le souvenir d'Istar, alors chef d'armée sans aucun charisme et dont le profond silence avait bien fait rire la Mirandole à l'époque. Elle était la parfaite incarnation du mouton obéissant à Rome et ne comprenant même pas les raisons de sa présence en Bourgogne. La Charolaise n'avait ensuite plus entendu parler d'elle et de son époux, mis à part leurs tentatives désespérées de retrouver fiefs et titres en France.

Peut être aurait-elle l'occasion d'entendre le son de sa voix, et savoir si la femme était dotée ou pas d'une quelconque intelligence.

Il était temps à présent de revenir à nos moutons, pas ceux de Rome, mais ceux de la Charolaise pour qui avait suivi. Elle en était donc à la croisade de Savoie, l'enthousiasme et les remerciements de Rome face à son implication.

Un petit toussotement pour capter l'attention de l'assemblée et la Mirandole reprit son récit.


Tandis que les combats faisaient rage en Savoie, que mes hommes tombaient face aux hérétiques, je dus faire face à un immense chagrin.

Mon père, Vaxilart de la Mirandole faisait alors partie d'une des armées croisées qui combattait les hérétiques. Mon père commençait à prendre de l'âge, et a oublié un soir de suivre l'armée croisée dans laquelle il se trouvait. Déséspéré, il tenta de rejoindre les troupes par lui-même, pensant naïvement qu'il avait encore la force de ses vingt ans -mon père était un puissant chef d'armée, un militaire comme on n'en voit plus- il omis ceci dit de prévenir de son arrivée.


La duchesse s'interrompit. A l'évocation de son souvenir, un flot de larmes inonda son visage et elle tamponna ses yeux longuement pour reprendre contenance avant de renifler bruyamment puis de continuer.

Il fut laissé pour mort par nos armées, des centaines de soldats, dont mes soldats et mes volontaires lui tombèrent dessus à bras raccourcis, prêts à le tailler en pièces. C'est là que je reçus de sa part un courrier ensanglanté, mon père me demandait pardon et m'assurait de son amour, il me disait avoir cru reconnaître ses amis en train de lui taper dessus, il pensait rejoindre le Très Haut.

Cela m'a traumatisée, et je n'avais qu'une hâte, faire payer cela à tous ceux guidés par le Sans Nom! Il faut savoir que mon père a depuis montré des signes de sénilité, il n'a plus jamais récupéré toutes ses facultés mentales, malgré les litres de lait que je lui ai fait ingurgiter et toute l'affection dont j'ai pu l'entourer.

Suite à cela, je reçus un renseignement.

Une lance d'hérétiques menée par Falco de Cartel allait prêter main forte à nos ennemis. Rapidement, avec Eusaias qui était alors chef d'armée, nous décidâmes de lui tendre un piège. Eusaias se cacha sur un noeud qui se situait sur le trajet de la lance de Falco et attendit patiemment. Ils restèrent plusieurs jours tapis dans les fourrés, prêts à fondre sur leurs proies. Au moment où on pensait les avoir manqués, la lance arriva devant les soldats bourguignons. Ce fut un carnage.


La duchesse tendit à un huissier une annonce relatant ce combat.

Citation:



    A tous y-ceux et y-celles que ce présent escrit liront ou entendront,
    Salut !

    Nous, Angélyque de la Mirandole, Indomptable et Merveilleuse Duchesse de Bourgogne avons le plaisir de faire annonce qui suit.

    En ce jour du 5 février 1459, Nous, la duchesse Angélyque, tenons à rappeler aux imbéciles qui voudraient jouer avec le feu, que nos armées ne sont pas des leurres.

    Il y a deux jours encore, alors que la Compagnie de Digoine patrouillait dans l’Autunois, Cuche de Fronsac, Seigneur de Fulvy distingua dans le noir une petite troupe de marauds en train d’embusquer un autre larron. Mettant l’épée au clair il fit signe aux autres.

    Le Baron de Digoine, Eusaias de Blanc Combaz, en tant que capitaine de la compagnie la plus sanglante de Bourgogne, divisa ses forces en deux. Les deux enfants terribles de la Bourgogne, Cassian de Blanc Combaz et Aimbaud de Josselinière, Grand Ecuyer Tranchant du duché accompagneraient le seigneur de Fulvy et le duc de Beaujeu, Baron des Nuits-Saint-Georges sa seigneurie le beau Cardinal. Le second groupe serait composé des époux du Moutier Julien et Ladyphoenix actuelle substitut du procureur. Du duelliste sémurois, Jean Bat et du baron de Digoine.

    Ainsi repartis, les Bourguignons n’eurent aucun mal à battre et massacrer les vils sur le chemin. Les corps des vaincus furent démembrés et brulés afin que la fumée serve de message aux brigands : « Vous n’êtes pas les bienvenus ! »

    Nous en profitons pour rappeler que notre puissante armée est de retour en Bourgogne et qu’elle recrute encore et toujours. Peut-être serez vous les héros de demain !

    Pour le Très Haut, la Couronne, la Bourgogne.


    Rédigé au Palais des Ducs de Bourgogne ce 5 février 1459.










En reniflant, elle en sortit une autre, qui parlait de son père, époque où il avait toute sa raison.

Citation:



    A tous y-ceux et y-celles que ce présent escrit liront ou entendront,
    Salut !

    Nous, Angélyque de la Mirandole, Infatigable et Délicieuse Duchesse de Bourgogne avons le plaisir de faire annonce qui suit.

    En ce jour du 2 février 1459, la ville de Genève est libérée du joug des lionceaux de Judas.

    Nous saluons encore notre Capitaine Ducal, Jusoor de Blanc Combaz, Dame de la Guiche et notre chef d'armée Didier de Sars, qui se sont couverts de gloire et d'honneur.

    Il y a quelques jours, les hérétiques valides ont tenté de se regrouper en dehors de la ville afin de tenter une vaine résistance, mais la tempête Bourguignonne les a emportés. Le soldat Tibobo15 se distingua lors de cet ultime combat par sa force brute et ses terribles coup de bastons, laissant plus d’un genevois sur le carreau.

    Comme vous avez pu le remarquer, un petit « jean-amour » placarde des annonces genevoises en nos villes, n’ayez crainte bourguignons, ce drôle ne peut être méchant. Que pourrions nous craindre d’un sent-la-pisse qui doit remplir ses braies de chiasse à chaque bruit de pas de nos soldats. Nous tenons à vous assurez qu’Izaac fuyait Genève en pleurant toutes les larmes de son corps tellement la peur l’avait gagné. Le seigneur Didiers de Sars, capitaine d'armée, aurait débusqué le dénommé Cromwell et l'aurai fait bastonner comme il se doit par l’ensemble de nos troupes. Sans doute le réformé doit, en ce moment, crever dans un coin. Rappelons aussi que le duché de Bourgogne s’est doté de nouveaux pâles capables d’accueillir jusqu’à huit hérétiques et dont les bouts sont arrondis afin de ne pas accélérer le processus de mort, avis aux amateurs qui tenteraient d'aider les lionceaux.

    Nous avons la joie de vous informer qu’une partie des troupes Bourguignonnes retrouveront leur terre, notre Bourgogne, dans la soirée. Le vaillant général Zandar, sa compagne le Lieutenant Reinedessable, tous deux héros de la guerre de Savoie franchiront les frontières de notre duché, puissiez vous leur faire chaleureux accueil !

    Le colonel Aeaeda, lui aussi héros de la bataille d’Aix les bains, prendra le chemin du retour sans doute avec le gros des troupes afin d’assurer le bon déroulement des manœuvres.

    Qu’on se le dise, la Bourgogne est un duché fort et vaillant. Nos ennemis seront battus, brisés et tout simplement massacrés.

    Mais qu’on se dise aussi, que la Bourgogne est fière des volontaires qui auront servi sous nos couleurs pour la grandeur de notre province. Nous ne citerons jamais assez le substitut du procureur Ladyphoenix du Moutier et son époux Julien, le Duc de Saint Fargeau Vaxilart de la Mirandole, le dijonnais Mogi, les sémurois Tequila, Kinmar et Orlane de Sars, la mâconnaise Ellendetoi.

    Nous sommes hélas toujours sans nouvelle du lieutenant Blaireau, disparu lors de la bataille de Genève alors qu'il combattait l'hérésie.


    Le Duché de Bourgogne est fier de ses soldats, de ses nobles et de ses habitants qui jamais ne reculent face à l’adversité. Bénis soient les engagés et les volontaires qui combattent pour la Foy, la Couronne la Bourgogne.


    Nous rappelons que notre puissante armée recrute encore et toujours. Peut-être serez vous les héros de demain !

    Pour le Très Haut, la Couronne, la Bourgogne.


    Rédigé au Palais des Ducs de Bourgogne ce 2 février 1459.









Falco sera à jamais marqué par cette rencontre. Ses amis périrent lors de ce combat et une vilaine cicatrice marqua son visage.

D'un geste de la main, la duchesse suivit la ligne de sa propre mâchoire pour montrer à quel endroit Falco avait été touché.


Falco etait éperdu de douleur et sitôt prêt à bouger est venu à Dijon afin de me rencontrer. Un échange houleux a suivi. Il voulait me servir d'escorte, nous étions à la fin de mon mandat et il savait que je voulais retourner à Joinville. Bien entendu je refusais.

Je refusais tout contact avec lui tant qu'il ne revenait pas sur le chemin de la vertu et n'acceptait pas d'être guidé.

Je voyais en lui une brebis égarée.

Au lieu de cela, il me tendit un piège entre Dijon et Langres.

J'étais alors accompagnée de la Baronne Aryanha et de feu son époux. Falco se trompa de cible et attaqua un groupe de pauvres marchandes qui venaient nous livrer de la pierre. Les pauvres ne parlaient même pas français. Heureusement d'un côté.

L'horrible individu leur a écrit à chacun, en disant que c'était de ma faute, et que s'ils avaient à remercier une personne pour les souffrances subies, c'était moi. Il osa en plus jeter toute la pierre et tous les biens de ces pauvres gens.

Je me jurais de lui faire payer cet affront et attendis le bon moment.

Quelques mois plus tard, des conflits éclatèrent entre la Couronne et le Berry.

Je me rendis le plus rapidement possible en Touraine pour participer, vu que la Bourgogne tardait à réagir.

Sur place, se trouvait Falco, et l'occasion pour moi de lui faire mordre la poussière.

Le duc de Touraine, sa Seigneurie Lyyr di Maggio me supplia de mettre mes inimités de côté. Il avait besoin de toutes les forces vives à ses côtés, et me promit de me laisser m'occuper de Falco après la guerre.

Sans trop savoir comment, je me retrouvais dans la même armée que Falco, la Enece Morticinus, dirigée par Pierre du Val de Loire, cette armée se voulait mixte. Il y avait des fervents aristotéliciens comme moi ou la duchesse Elesya de la Louveterie, des repris de justice, des anciens mercenaires prêts à se racheter une conduite, et des réformés.

Et là, se produisit une chose incroyable en pleine campagne.

Tous ensemble, nous nous sommes réunis, et nous avons prié. Nous étions assaillis de tous côtés, faibles, voués à une mort certaine, nous avions perdu l'agrément à cause d'un traître, notre chef d'armée était souffrant, bref nous étions destinés à nous faire laminer.

Un miracle se produisit, et nous fûmes tous envahis par une sensation de grande paix. Nous avons tous décidés de rester unis et de tomber ensemble ensemble si le Très Haut en avait décidé ainsi.

Notre armée, soudée comme aucune autre, connut des moments intenses. Une fois arrivés à Bourges, et alors que nous forcions les remparts du Chateau, accompagnées de moults autres armées royales, les portes s'ouvrirent devant toutes ces armées, sauf la notre.

Ce fut un massacre, et c'est à nouveau un miracle qui fit que le duc Pierre resta à la tête de son armée et revint nous chercher. Nous nous sommes soignés mutuellement. et sommes remontés dans l'armée.

Durant deux mois, nous avons assuré la Régence, connu la faim, et toutes les horreurs de la guerre. Là encore, nous étions unis, partagions ce que nous avions, faisant également profiter le peuple berrichon qui mourrait aussi de faim de nos maigres ressources et denrées.

Un lien commença donc à nous unir, Falco et moi. A aucun moment, je n'ai abandonné l'idée de le faire revenir sur le droit chemin. Il prenait un coup de latte sur la tête dès qu'il parlait de la réforme, et peu à peu, il disait de moins en moins de mal sur les représentants de l'Eglise.

Par la suite, j'épousais Enguerrand de la Mirandole, étais élue à nouveau duchesse et je dus rentrer en Bourgogne, la tête pleine de souvenirs.

Je m'étais attachée au Berry et à mes anciens compagnons de combats de la Enece Morticinus.

La Vie a repris son cours, mon mariage battit de l'aile rapidement, et avec Falco nous ne fîmes que nous croiser. La religion était un fossé entre nous qui paraissait insurmontable.

Entre temps, feu Sa Majesté Vonafred avait été élu roi de France et Eusaias décida de faire une fronde.


Il était important de parler de Falco, car il était le point de voûte de tous les événements qui avaient suivi. On commençait à rentrer dans le vif du sujet.
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Ombres
Ombres alla rejoindre ces frères et sœurs de l'ordre teutonique. Elle avait été désigné pour apporter de l'eau vu le nombre de témoin et la chaleur, ils ne seraient pas trop de deux pour distribuer l'eau. Elle prit une carafe d'eau fraiche et des gobelets et commença à faire le tour des témoins dans le sens inverse d'amael et elle fit un sourire à son amie Ceronnie quand elle passa pas loin d'elle, la pauvre semblait avoir beaucoup de mal à placer tout le monde.
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Crezus
Alors que sa femme continuait son exposé des événements, Montestier ne put s'empêcher de contempler le spectacle de tous les teutoniques qui se pressaient dans la salle. Reconnaissables à leurs capes et la couleur caractéristique de leur ordre, le bi-Duc se surprit à siffler entre ses dents,
« - Et les grenouilles tombèrent et recouvrirent le procès... »*

* Adaptation libre des dix plaies d'Egypte - Exode 8:1-25
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Ceronnie
Ceronnie vit la Ritterin Istar arriver, elle s'avança à sa rencontre afin de la guider. Un certain émoi sembla agiter Angélique de la Mirandole qui lui jeta un regard noir tandis que son compagnon contemplait les teutoniques avec condescendance.

Dans le même temps des courriers étaient lus à l'assemblée et la façon dont la duchesse se qualifiait laissait peu de doute quant à l'adoration qu'elle avait d'elle-même. Ceronnie eu une pensée vers les Très-Haut, elle avait le sentiment que la froideur de la lune, telle une étole, commençait à recouvrir les épaules de cette femme.


- Venez avec moi Ritterin Istar, je vais vous conduire à votre place, j'étais un peu perdue dans mes pensées.
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Rhiana
Rhiana avertie par sa fille, arriva au procès de la ....., enfin bref, elle arriva alors qu'elle racontait sa version des événements
Elle l'écouta et surtout le passage de Falco le manchot, le borgne, l'aveugle ect.... appelons un chat un chat, Falco l'hérétique réformé et le fourbe

Moui elle aimerait entendre les autres versions du récit, car il manquait certaine chose, peut-être que la ..... n'avait pas encore fini de saliver pour dire la suite, le vin lui délayerait peut-être la langue, frère Chevreux devrait peut-être lui en fournir

Elle resta sur le côté et attendit la suite

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