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[RP] Procès en réhabilitation d'Angelyque de la Mirandole

Olivier1er
Voyant Hobbs et d'autres tetons arriver, dont un pour les guider a leurs place, d'un hochement de menton il montra le sanguinaire a Phelim

mon cher duc, les Tetons se pointent, et foi de moi meme, ce sont bien les premier tetons qui pointent qui me laisse de marbre !

Ca doit etre Le lieu je presume.


Puis en silence ( si, si, c'est posssible !) il suivit le garde jusqu'a un siege presque confortable.

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angelyque
La Mirandole reprit son souffle après sa longue tirade tout en observant les réactions de chacun.

Le public était suspendu à ses lèvres, le cardinal par contre semblait légérement mal à l'aise, peut être était-ce une idée de la duchesse.

Il devait se rendre compte sans aucun doute que Rome s'était privé d'une des meilleures aristotéliciennes sur laquelle il pouvait compter, et devait à présent se contenter des personnes de bien piètre envergure. Rome était très loin d'avoir sa splendeur d'antan d'ailleurs. Néanmoins, il lui demandait de poursuivre, preuve qu'il appréciait beaucoup d'entendre son histoire, la Charolaise se demanda si elle ne résumait pas trop les choses.

Son regard parcourut l'ensemble de l'assistance et elle haussa un sourcil étonné en voyant sa fille adoptive Della loin de tous, comme si elle était une lépreuse. Cela lui fit de la peine. Comme d'habitude Della ne prenait aucun risque, et restait assises entre deux chaises afin de ne s'attirer ni les foudres de sa mère ni les foudres de Rome. Cela rendit sa mère triste.

Puis ce fut vers le duc de la Ferté Langeron que son attention se reporta. Fidèle à lui-même, il se démarquait du troupeau et ne tenait pas en place, elle lui adressa un petit sourire complice qui lui demandait également de se montrer patient.

Du mouvement à l'entrée qui attira son regard, le mari de la Godiche était là aussi. Elle compta avec ses doigts le nombre de titres dont il faisait le décompte en se mordant la lèvre pour ne pas rire. Rome avait décidemment de nombreuses terres à attribuer, ce qui en retirait toute valeur d'ailleurs. Dont la valeur était nulle en France. Triste.

Son amusement fût de courte durée quand elle vit débarquer Cassian et Phelim, Olivier était avec eux. Les yeux de la duchesse faillirent sortir de leur orbite quand elle vit la tenue de Cassian. "Mais il y a une faute à Bynarr!! qui est le crétin qui t'a vendu ça" avait-elle envie d'hurler. Et Phelim qui jouait au prude, Olivier qui parlait de tétons. Mais qu'avait-elle fait au Très Haut pour mériter ça? pas sûr qu'il allaient l'aider dans ce procès. Elle eut soudain une idée de génie et se tourna vers le Cardinal, la voix plus larmoyante que jamais.


Votre Eminence, C'est si difficile pour moi de subir mon entourage! Ils sont tellement.....tellement enjoués et expressifs...puis ce sont de bons aristotéliciens surtout. Phelim rêve d'être diacre de Lyon, son Eminence Yut a du vous en parler d'ailleurs. Il adorerait procéder aux cérémonies de baptème et de mariage. Bien souvent je refuse de l'accompagner. Le jeune Cassian lui est un amour de jeune homme. Je me demande s'il ne va pas finir clerc d'ailleurs.Il est si puuuuur! je lui ai confié l'éducation de ma dernière née. Vous avez de la chance qu'il ne l'ait pas emmenée, elle est un peu du genre à brailler...comme son père. Rajouta t'elle un peu plus bas. Le Baron Athos lui, est un fidèle bourguignon, un vrai vassal comme on en fait rarement. Quand certains prennent la fuite dès qu'il faut sortir l'épée, lui se dresse contre les ennemis de notre duché....


Ah....ma nièce Alix Alcidie vient d'arriver!! quelle charmante enfant! Je vais bientôt la marier, cela sera un très grand mariage. Selon le résultat de ce procès, vous serez invité bien sûr.

Je m'égare votre Eminence....vous devez être impatient que je reprenne mon histoire!! désirez vous que je détaille un peu plus certaines choses? j'ai peur d'aller trop vite. Mais en même temps, si je ne résume pas un minimum je crains que l'assemblée arrive à en oublier pour quelles raisons je me trouve ici, à savoir mon excommunication.

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Arnault d'Azayes
Le sourcil gauche du cardinal s'arqua lorsque la Mirandole entama la présentation de ses témoins. Le droit rejoignit le premier lorsqu'elle affirma ne pas avoir donné assez de détails. Un court silence s'installa avant que le cardinal n'énonce, le plus calmement du monde :

« - Votre Seigneurie, vous avez eu la parole plus que quiconque. Vous nous avez dit ce qu'il vous semblait le plus important, selon vos critères propres, et nous en avons pris bonne note. Je ne souhaite pas que vous complétiez la déposition que vous venez de faire par plus de détails. J'attends de vous que vous poursuiviez et que vous nous relatiez comment vous vous êtes passée de fidèle à la piété si exemplaire à commandant d'une armée ayant tué des soldats de Dieu. Vous êtes libre de faire débuter votre récit où vous le désirez et vous avez placé votre terminus a quo très tôt ; c'est votre choix, mais n'oubliez pas que les personnes qui vous écoutent vont vous juger. Veuillez donc poursuivre votre récit si vous le souhaitez, sinon le chevalier va vous raccompagner à votre place et nous allons entendre les témoins. »

Froid et sec tel un guichet de fonctionnaire, tel fut l'Azayes. On n'en était qu'à la première moitié de la première moitié : après la prise de parole de la Mirandole restaient les témoignages à charge puis à décharge. Et il fallait aussi parler, avant les témoignages, de la mise sous interdit. On n'était pas sorti de l'aubergine et l'aveugle n'était pas réputé pour sa patience. Puisqu'Anne ne semblait pas pouvoir lui répondre, il fit venir Chevreux qu'il interrogea ainsi :

« - Chevalier, décrivez-moi son attitude et son regard s'il vous plait. Le plus fidèlement possible, sans jugement personnel. »
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Alix_Alcidie
Elle redressa la tête d'un coup.

Avait elle bien entendu ce qu'elle avait entendu?

Aux visages qui se tournèrent vers elle, aux sourires goguenards qu'elle semblait, il n'y avait aucun doute. Le rouge lui monta aux joues, ce qui eut le mérite de donner un peu de couleur à son visage.

Oh mon dieu...

Mais pourquoi?

Pourquoi elle?

Elle n'était même pas assise qu'elle se prenait déjà l'affiche devant toute une assemblée de hauts prélats et la moitié de la Bourgogne.

Et puis le mariage, c'était mal engagé pour l'instant. À moins que sa tante, son oncle et elle n'aille implorer la pitié de son dernier prétendant éconduit, ce projet là était définitivement enterré. Et elle n'était pas certaine que cela suffise. Ou bien sa tante avait quelqu'un d'autre en vue, ce qui lui paraissait plus inquiétant encore que la perspective de finir vieille fille.

Consternée, elle hésita sur la conduite à tenir.

Fuir? Trop tard, tout le monde l'avait vu maintenant.
Dire qu'elle n'était pas cette Alix Alcidie? Mouais, trop de gens la connaissait ici.
Elle opta pour la seule voie qui lui restait : supporter stoïquement l'humiliation et attendre qu'on lui indique une place. En priant pour que son supplice prenne fin rapidement.

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amael59
Voyant l'embarras de la jeune femme, Amael s'approcha.

Veuillez me suivre damoiselle, je vais vous conduire à votre place, n'ayez crainte, les teutoniques savent se conduire avec les dames.

Il vit le regard amusé de son amie Ceronnie pendant qu'il faisait des ronds de jambe à une belle inconnue, mais après tout çà mettait du piment dans sa mission de garde, il n'y avait pas de quoi fouetter un chat. Par moment il regrettait son beau pourpoint d'apparat quand il portait toutes ses décorations reçues de ses combats avant qu'il n'intégre l'Ordre, son collier de patricien de l'Ordre du Grand Couvain, ses médailles des guerres contre les Bretons et contre les Berrichons, il poussa un soupir et reprit son poste.
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angelyque
Avant que le cardinal inquisiteur ne prenne la parole, la Charolaise observa d'un oeil circonspect sa réaction. Le jeu de sourcils d'Arnault ne lui disait rien qui vaille et ne correspondait pas à la réaction bienveillante qu'elle pensait obtenir de lui. Cela ne la prépara néanmoins pas aux paroles prononcées d'un ton sec et sans chaleur. Presqu'immédiatement un flot de larmes montèrent aux yeux de la duchesse qui resta de nombreuses secondes sans avoir la force de parler tant elle était vexée. Elle le dévisagea un long moment, le trouvant très vilain, sec et desséché comme un vieux pruneau qu'on aurait abandonné au soleil. Cet homme avait en réalité tout à fait sa place à l'inquisition et lui semblait encore pire que ce à quoi elle avait été confrontée auparavant.
Un reniflement disgracieux se fit entendre et elle releva le menton, décidée à ne pas se laisser abattre.


Pour des soldats de dieu morts, ils semblent pourtant bien vivants, ils devraient même me remercier, ils sont à présent bardés de titres ronflants!

Et toc! c'est vrai quoi, elle et son armée avaient navré quelques croisés mais ils avaient encore encore la jambe leste et leur poids ne reposait pas sur une canne. Comme l'ancien aumônier Navigius qui traînait désespérément la patte chez les Feudataires à l'époque où il y officiait.

Portant rapidement une main devant sa bouche pour tenter de rattraper ses paroles, la Mirandole se dit que c'était peut être pas la meilleure façon de se faire pardonner. Mais c'était trop tard, les paroles étaient sorties en même temps qu'elle les avaient pensées. C'était typique d'elle ça, parler avant de réfléchir. Après tout Arnault n'avait peut être pas voulu la vexer mais simplement montrer sa hâte d'entendre la suite. Elle essuya ses larmes et lui adressa un petit sourire hésitant, même s'il ne pouvait pas le voir.


Je ne souhaite pas retourner de suite à ma place Votre Éminence. Je vous remercie de me laisser continuer.

Elle inspira un grand coup, il fallait à présent parler du règne de Vonafred, car tous les événements en avaient découlé.

La suite s'est déroulée en l'an de Grâce 1460. Alors que les premiers résultats donnaient Eusaias comme vainqueur au élections royales, et que tous ses partisans étaient allés se coucher le sourire aux lèvres, il s'est avéré qu'au petit matin le résultat final indiquait que Feue sa Majesté Vonafred devenait roi de France.

Je vous laisse imaginer notre déconfiture, mais pour ma part, je faisais contre mauvaise fortune bon coeur et étais en même temps secrètement ravie de voir Eusaias échapper à la malédiction qui frappe tous les souverains de France depuis le règne de feue sa Majesté Beatritz.
Les choses en seraient resté ainsi, mais celui qui venait -après moult tergiversations des conseillers qui avaient peiné à se mettre d'accord- d'être élu à la tête de la Bourgogne décida de chasser Eusaias de Bourgogne pour plaire au roi Vonafred. Eusaias refusait à l'époque de le considérer roi et se considérait lui-même comme l'unique souverain de France.

Je suis restée à l'écart de toutes ces considérations pour ma part, m'appliquant simplement à défendre mon duché, j'étais à la tête de la première Vache Folle je crois.

Au lieu de quitter la Bourgogne comme le régnant sitôt élu lui intimait de le faire, Eusaias arriva dès le lendemain matin aux portes de la Capitale de Dijon. Mon armée était dans les murs, en défense.

Le régent d'alors, Delamark dict le Couard, m'a écrit afin de me demander de retirer l'armée d'Eusaias des armées amies de mon armée. Chose que je fis.

Comme chacun s'en doutait, Eusaias a forcé les murs de la mairie, laissé à l'abandon par le maire qui venait tout juste d'être élu.

Bien entendu, mon armée n'engagea pas le combat contre l'armée d'Eusaias. A aucun moment il ne m'a été demandé de le mettre en ennemi, j'ai scrupuleusement obéi aux ordres.

D'ailleurs, je restais maître du statut quo de Dijon, Eusaias était entré dans les murs mais n'avait pas pris le pouvoir.

En bonne vassale, je proposais de reprendre la mairie en main afin de la gérer selon les ordres du pouvoir en place.

Làs! je fus confrontée à la vindicte des proches du Couard, à savoir le mouton Trixolas, Aegon, Wolfar ainsi que la plupart des quelques bourguignons qui se sont retrouvés dans les armées croisées. Ils me hurlèrent tous dessus et m'accusèrent d'avoir fait entrer Eusaias sans lui opposer une quelconque résistance, Aegon me somma de ne pas reprendre la mairie et attendre les ordres de Delamark le Couard.

Je ne vois pas comment j'aurais fait pour empêcher Eusaias de rentrer dans les murs, à moins de décider moi-même de mettre son armée en ennemie alors que personne ne me l'avait demandé.

On me hurla tant dessus, m'accusant d'être sortie des murs et d'avoir laissé le contrôle de Dijon à Eusaias que je rentrais alors dans une rage folle.

En effet, je n'avais pas bougé, j'étais toujours dans les murs et prête à renforcer mon armée pour combattre Eusaias.

C'est la faute de Finn tout ça en fait.


La Mirandole le désigna de son index.

J'ai appris par la suite qu'il avait rencontré Aegon au petit matin, et qu'il n'avait trouvé rien de mieux à dire que "Il ne faut jamais faire confiance aux femmes", c'est cette petite phrase qui avait rendu fou Aegon, tellement il était enragé que j'ai jeté mes armes au sol en criant que puisqu'il en était ainsi, j'allais détruire mon bébé, à savoir la Vache Folle I, et les laisserai se débrouiller.

Un silence de mort s'est alors abattu au conseil ducal, ces idiots se sont rendus compte qu'en agissant comme ils l'avaient fait et en me poussant à bout, ils avaient perdu leur seule chance de garder le château. Puisque c'est moi et moi seule qui protégeais le château.

Je n'ai pas réalisé sur le coup qu'en détruisant mon armée, Eusaias en prenait ainsi le contrôle.

Tels des rats, Delamark et sa suite s'empressèrent de fuir de Dijon pour aller se replier sur Chalon.

Le roi Vonafred rentra alors dans une colère noire contre moi, il était déjà comme vous l'imaginez très remonté contre Eusaias
.

La duchesse versa à nouveau des larmes en songeant à cet épisode douloureux.

Il me déclara traître et ennemie de la France.

Elle tendit une annonce à un huissier pour qu'il la remette au cardinal inquisiteur.


Citation:











    A tous présents et à venir.



    Attendu que de par sa perfide tahison et sa remise en cause de l'ordre établi tel que consacré par la Très Sainte Eglise Aristotélicienne et le Roy;

    Savoir faisons que la dénommée Angélique de la Mirandole, sujet du Royaume de France, s'est sciemment placée en opposition de l'autorité Royale, a odieusement trahi la confiance des bourguignons en ouvrant les portes de Dijon au félon Eusaias et ses sbires, révelant au Royaume sa véritable allégeance;

    Conséquemment, déclarons ladite Angélique de la Mirandole traître à la Couronne de France et ennemie du Royaume.

    Rédigé et scellé à Paris, le treizième jour du cinquième mois de l'an de Grasce mil quatre cent soixante






Cette annonce me rendit très malheureuse. Qu'avais-je donc fait pour mériter cela?

Sans attendre j'écrivis à sa Majesté Vonafred pour plaider ma cause. Voici une copie de cette missive.


Citation:
De Nous, Angelyque de la Mirandole, Duchesse du Charolais, Vicomtesse de Mussidan, Baronne de Cruzy le chastel & du Fleix, Dame de Soirans déclarée ce jour félonne par Vonafred de Salmo Salar, Roi de France issu des urnes d'icelle,

A Sa Majesté le susdit Roi,

Salutations.

Votre Majesté,

Nous prenons acte à l'instant de votre déclaration de félonie à notre encontre. Nous en sommes profondément outragée, et nous ne serions souffrir que notre réputation et notre nom soit sali sans que nous ayons pu faire entendre notre voix à Votre Majesté.
Il nous est reproché un fait bien malhonnête, et certes digne d'une assignation en félonie en Bourgogne. Toutefois, nous ne saurions laisser quiconque nous accuser de cela sans nous en défendre, ainsi telle est notre version de la chose, puisque nous nions parfaitement avoir ouvert les portes délibérément audit Eusaias de Blanc-Combaz :

Jamais nous n'avons ouvert les portes de la ville à un ennemi. Nous soupçonnons que c'est le Maire de Dijon qui a démissionné après avoir donné l'autorisation d'entrer en ville à l'armée d'Eusaias, nous ne voyons pas comment cela aurait pu être autrement. Suite à cette désertion du fauteuil de bourgmestre, nous avons nous-même et au plus tôt demandé à reprendre le contrôle de ladite mairie, et le Conseil Ducal bourguignon entier en est témoin ! Le sieur Aegon nous demandait d'attendre des ordres directs du Duc, qui nous a demandé notre version des faits dans l'après midi. Après lui avoir assuré ne pas comprendre ce qui avait pu se passer, nous avons confirmé attendre les ordres. qui ne sont venus qu'à une heure trop tardive, peu avant minuit.
C'est seulement devant les accusations abusives d'Aegon, pensant sans doute que nous pouvions être disponible à toute heure de la nuit, que nous avons détruit notre armée, et après avoir porté plainte contre lui, ne pouvant continuer à servir de façon sereine à la tête de notre armée la Vache Folle alors que celui qui fait office de vice duc ne nous accorde nulle confiance, et ce malgré des années de services sans condition à la Bourgogne, que nous chérissons. Cela a été notre seule erreur. Mais comprenez nous, nous avons été également accusée d'être sortie des murs de la ville, alors que nous étions encore dans les murs, en concentration. Nous avons immédiatement compris que nous étions victime d'une machination et avons donc agi sur un coup de sang. Mais pas sans avoir au préalable averti les soldats et civils dans notre campement à Savigny, expliqué les raisons de cette destruction et fourni les preuves que nous n'avions en aucun cas désobéi aux ordres du Duc.
toute cette affaire aurait pu être évitée. Et je ne parle même pas du manque flagrant de défense à la maréchaussée. Le groupe de chef maréchal de la prevôte est resté fermé. Il y a eu accumulation d'erreurs et de négligence et c'est moi qui suis tenue pour responsable.
Si Eusaias a pu pénétrer en Bourgogne, c'est que si nous avions bien reçu l'ordre de ne plus le tenir pour ami de notre armée, jamais il ne nous fut mandé de le faire ennemi. Nous n'allions quand même point prendre l'initiative de mettre en ennemi un ami de la bourgogne, -qui a tant oeuvré pour icelle jusqu'à avoir reçu une Baronnie de mérite en cette année 1460 alors que chacun sait à quel point il est difficile d'en obtenir une si l'on n'est pas dans les petits papiers de la Herauderie- alors que l'ordre ne nous n'en avait point donné expressément par le Duc Delamark ou le Capitaine de Bourgogne..

Aujourd'hui, nous souffrons de voir notre Duché en telle situation, et nous souffrons d'être considérée comme la cause d'icelle.
Nous mandons à votre Majesté de considérer notre requête, en ce que nous sommes innocente.
En outre, chacun en Bourgogne pourra témoigner de notre profond attachement à ces terres, pour lesquelles nous avons tant et tant œuvré, et que jamais nous n'aurions laissées à la merci du moindre risque.

Si votre Majesté doute encore. Nous pouvons assurer que nulle preuve ne peut contredire notre explication, en ce qu'elle est vraie. Nous pouvons aussi, pour étayer ces dires, vous faire parvenir les lettres que nous avons échangées durant cette triste journée, et montrant notre détermination à défendre la Bourgogne contre l'engeance. Chaque conseiller, chaque consultant au conseil, chaque maire -puisque l'affaire est allée jusqu'en salle de réunion des maires et conseillers ducaux où nous sommes consultante- pourra confirmer que tout ce que nous vous relatons est ce qui s'est produit.

Puisse le Très Haut vous guider vers la voie de la Justice.

Fait à Dijon en ce dimanche treize mai de l'an de grâce mil quatre cent soixante.

Angélyque de la Mirandole.
.










La duchesse poussa un long soupir.

Cette missive resta sans réponse, le roi était remonté contre moi et ne voulait rien entendre. Néanmoins, je continuais chaque matin à lui faire porter du bon lait frais provenant de l'élevage de mes charolaises dont les vertus nourricières sont réputées dans tout le royaume et au-délà de ses frontières.

Jusqu'au jour où j'en eus marre d'attendre donc je tentais une nouvelle tentative désespérée.


Elle tendit une nouvelle copie à l'huissier.

Citation:
De Nous, Angelyque de la Mirandole, Duchesse du Charolais, Vicomtesse de Mussidan, Baronne de Cruzy le chastel & du Fleix, Dame de Soirans, déclarée traître et ennemie de la Couronne de France.

A sa Majesté le Roy Vonafred de Salmo Salar
A tous les concernés par la présente annonce,

Salutations,

C’est avec grande tristesse que nos tentatives pour nous expliquer auprès du Roy, sur les faits qui nous avaient vus devenir traître et ennemie de la couronne de France, ont échouées. Les personnes qui nous veulent du mal sont si nombreuses et tellement puissantes, qu’elles ont instillé un poison dans l’esprit de Sa Majesté que notre bonne foy et les nombreux services que nous avons rendus à la Bourgogne et à la Couronne de France n’ont pas permis de le faire revenir à la raison.

En conséquence de quoi, nous ne saurions rester un fournisseur royal du bon lait du Charolais qui donnait un teint si frais à feue Sa Majesté Beatritz de Castelmaure-Von Frayner et à feue Sa Majestice Nebisa de Malemort. Aussi, nous annonçons démissionner de cette charge avec l’immense regret de ne pouvoir représenter la vache nourricière de la famille royale. Nous ne supporterions pas de plus de nous voir un jour accusée d'avoir tenté d'empoisonner sa majesté.

Inquiète à l’idée que sans notre bon lait, le teint de Sa Majesté ne devienne maladif, nous précisons que nous ne sommes pas complètement fermée à l’idée de revenir sur notre décision si des fois une main venait à nous être tendue.
En attendant, pour nous consoler de notre immense chagrin, nous garderons tout notre lait pour nous et le boirons pour oublier que nous sommes tant haïe, que des personnes ont été prêtes à manipuler Sa Majesté pour causer notre perte.

Dans un moment de nostalgie, les gens se souviendront-ils de l’époque où le lait jaillissait des pis de la Mamelue, notre meilleure vache, pour abreuver le royaume de France et lui apporter santé, joie et prospérité ?
Les malades se remémoreront-ils que notre lait pouvait guérir la petite vérole et la chaude pisse et qu’il prévenait la formation de tartre et de caries ?

Que prescriront les médicastres pour le goûter des enfants s’il n’y a plus du charolais pour une nourriture saine et équilibrée ? que donneront ils aux vieillards pour qu'ils s'endorment plus vite?

C'est fort inquiète quant à l'avenir du Royaume que nous nous retrouvons à présent.

Puisse le Très Haut veiller sur le Royaume de France!

Fait à Dijon en ce jeudi dix-sept mai de l'an de grâce mil quatre cent soixante.








un petit sourire ému se dessina sur les lèvres de la Charolaise.

Cela eut le mérite cette fois de le faire réfléchir. J'avais enfin touché le point faible de feue sa Majesté en le privant de lait je pense.

Entre temps, et contre toute attente, puisque je n'avais pas le droit de faire campagne, je devins duchesse, au nez et à la barbe de mes détracteurs. Dès le premier tour de vote des conseillers je fus reconnue, et m'empressais donc d'aller prêter allégeance à mon Roi. Mon cœur est si tendre que je lui avais pardonné ses bien vilaines paroles et pensais avant tout à mon duché qui a toujours été fidèle à la Couronne.

La partie fut ardue, Vonafred m'en voulait toujours, et surtout voulait faire la peau à Eusaias. Après moult discussions et échanges qui ont été je dois le reconnaître assez houleux, nous tombâmes enfin d'accord, et le roi accepta enfin de faire de moi sa vassale. Dès ce moment là, je me mis à la tâche afin de lui prouver qu'il avait eu raison de me faire confiance.

Je lui fus fidèle et dévouée tout le temps de mon mandat et parvins peu à peu à me faire pardonner totalement.

Dans le même temps, je suppliais Eusaias de renoncer à sa fronde et de laisser sa Majesté Vonafred régner en paix. Je louais les actes du roi et sa capacité à écouter, Vonafred était un vrai aristotélicien, un homme de coeur et de foi. Eusaias m'écouta et devint de moins en moins vindicatif.

Pour s'être élevé contre la souveraineté du roi Vonafred et commis un des pires crimes qu'il soit, le crime de lèse majesté, Eusaias fut excommunié par Rome
.

La duchesse fit une pause.

Refusant de le laisser sombrer dans les ténèbres, je retroussais à nouveau mes manches pour que le roi Vonafred accorde son pardon à Eusaias et le gracie comme il avait fait avec moi, et que Eusaias aille demander pardon à Rome pour ses actes.

Chose qu'il fit.
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Finn Ó Mórdha
De la flotte, un comble ça. On est à Rome ou bien ?

- « Ils n’ont même pas de pinard à nous donner, nous prennent pour des chevaux ! », siffle le veux grison à l’oreille de son altesse d’épouse.

Laquelle s’est d’ailleurs empressée de lui refiler le bébé sitôt le procès entamé. Pourvu qu’il se tienne tranquille. Pour l’heure, l’héritier irlando-breton trempe ses doigts boudinés dans sa bouche en babillant joyeusement dans les bras de son paternel.

- « Shhh… »
- « Ba..BAA ! »
- « Shhhh ! »


Couvrant d’une large paume les premiers sons de son fils afin qu’il ne perturbe pas l’audience, Ó Mórdha profite d’être aux premières loges pour lui désigner la Mamelue et lui faire tirer quelque leçon de ses – trop – longues tirades.

- « Vois Fils, ça c’est du grand art. Celui d’entourlouper son auditoire. »

Un fin sourire se dessine sur sa face hémiplégique au récit de l’ingénue bourguignonne. À l’écouter, on en viendrait presque à se demander ce qu’elle fiche à la place de l’accusée, cette pieuse petite chose… Et larmoyante, qui plus est. Là, une sombre grimace fige ses traits asymétriques lorsque la Duchesse se met à renifler.

Mais voilà qu’elle le met en cause et le pointe odieusement du doigt. Croyant être ainsi invité à s’exprimer, l’Irlandais s’écrie à brûle-pourpoint :

- « C’est pas un crime d’être misogyne ! »

Revenant à son bon sens, le Comte consort tarit aussitôt le flot de paroles qui lui viennent pour contrer les assertions honteuses de la Charolaise et se contente plutôt d'afficher son désaccord d'un regard meurtrier dardé sur elle, tout en berçant son rejeton.
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Crezus
C'est qu'il commençait à faire chaud, et que le bi-Duc avait furieusement la désagréable impression de s'ennuyer. Sa Seigneurie contait son histoire - mille fois entendue & souvent accompagnée d'une beuverie sans nom pour oublier... Sans aucune retenue, seul le Très-Haut avait force de loi ici bas en Rome la Flamboyante, il bailla à s'en décrocher la mâchoire. Tout en faisant, il fit un petit coucou pas discret du tout en direction du ban des nouveaux arrivants bourguignons, les invitant à s'en venir le rejoindre, à voix mi-haute, pour échapper - impossible - aux esgourdes teutonnes,
« - Dites que vous êtes témoins ! Ça passe à chaque fois, même quand on n'a rien à dire... Regardez les brebis à côté de moi, elles n'ouvriront pas la bouche sauf pour s'émouvoir avec une sainteté dont le Pape-ounet n'aurait pas honte. Venez bon Dieu ! »

Posant à tout hasard les mains sur la bouche & d'écarquiller les yeux pour faire semblant d'être contrit, puis de se mettre debout pour mieux se faire voir; imaginant que la Mirandole accaparerait de toute manière l'attention de l'auditorium & que son nouvel esclandre passerait inaperçu... Petit salut vers sa nièce, et pouce levé en direction de Cassian & de son pourpoint et de les presser à nouveau de le rejoindre en poussant ses voisins brutalement pour faire place...
« - Dégage toi, y'a du gratin qui arrive ! »
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Trixolas
Le joinvillo-béarnais écoutait avec attention les déclarations de la sorcière du Charolais, une moue dubitative prenant place sur son visage.
Evidemment, elle avait enjolivé les choses et passé sous silence nombre de détails gênants.
Enfin, rien d'étonnant à vrai dire.

Il se serait bien levé pour prendre la parole et remettre les choses aux claires, mais le moment n'était pas encore venu. Non, il fallait laisser la Mamelue s'enfoncer encore un peu dans la mauvaise foi et le boniment avant de remettre les choses aux claires.

Ses yeux se portèrent de l'autre côté de l'assemblée, là où quelques murmures se faisaient entendre.
Crezus, évidemment!
Trixolas secoua alors la tête en signe d'apitoiement.
Oui, finalement c'était là tout ce que le couple montesto-mirandolien lui faisait ressentir.
De la pitié. De la pitié devant tant d'irrespect, de mensonges, de forfaitures et autres stratagèmes visant simplement à accéder au pouvoir, à le confisquer, à s'attribuer quelques titres et terres et à en distribuer de ci de là, afin de s'assurer quelques amitiés utiles.
L'intérêt propre, voilà ce qui motivait ces deux immondes personnages aux yeux du désormais béarnais. Et la présence de la Mirandole ici ne devait pas déroger à la règle, il en était certain et le moment de le démontrer approchait à grand pas.

Son regard se posa de nouveau sur la pathétique Charolaise et il attendit la suite, impatient de savoir comment elle allait justifier le renversement du conseil d'Alexandre et l'organisation de cette forfaiture avant même que celui-ci ne devienne duc, les combats contre les saintes armées et ses nombreuses prises de position à l'encontre de Rome.
Oui, la suite s'annonçait intéressante assurément.
Arnault d'Azayes
Le reniflement ne troubla point l'Azayes, coutumier des rires gras et des borborygmes inélégants auxquels ses précepteurs successifs n'avaient jamais réussi à le faire renoncer. Il fut bien plus atteint par les larmes d'Angelyque, considérant ce temps passé à larmoyer comme une perte de temps. Et le temps, l'excommuniée ne semblait pas vouloir optimiser son utilisation : en entendant l'épisode 683 de son feuilleton, l'Azayes ne put retenir des soupirs ni s'empêcher de tapoter des doigts. L'intervention du duc Crezus fut presque appréciée tant elle le tira de sa torpeur ; il n'y répondit rien, laissant cette fois-ci Chevreux faire son travail. L'aveugle se retint plusieurs fois d'interrompre le discours-fleuve de l'excommuniée, persuadé qu'elle le menait en bateau, quand enfin le sujet se recentra sur une excommunication. Mais ce n'était toujours pas de celle d'Angelyque qu'il s'agissait.

« - Et nous savons que Eusaias et Agnès de Saint-Just furent réintégrés à la communauté des fidèles par deux cardinaux-inquisiteurs aujourd'hui excommuniés. Cette ironie piquante nous change des récits à l'eau-de-rose. Bien. Souhaitez-vous poursuivre, en évitant si possible de digresser sur divers détails comme la qualité de votre lait… enfin, de celui de vos vaches, et en vous concentrant sur votre mise sous interdit et sur votre excommunication personnelles ? »
_________________
Alix_Alcidie
Dans d'autres circonstances, elle aurait sauté au cou du teutonique oui!
Là, il lui fallait quand même conserver un minimum de tenue, aussi se contenta-t-elle de souffler un :

Aristote soit loué, vous êtes mon sauveur!

Elle demanda discrètement également à être placé à côté de son oncle Crezus, précisant qu'il était facile de le reconnaître, c'était celui qui parlait tout le temps parmi les spectateurs.

Une fois assise, elle pourrait cacher son visage derrière ses mains pour cacher sa gêne.

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Rehael
Le Cardinal Connétable avait été rapidement complétement perdu dans les digressions d'Angelyque. Il commença à se demander si elle n'allait pas aussi faire le récit de la manière dont elle était sortie du ventre de sa mère et de comment elle avait salie ses premières culottes, et se dit que ce procès risquait d'être long...très long...

Il songea un temps à s'éclipser discrètement pour aller casser la croute dans la taverne du coin, mais entouré d'un côté par Aaron, à la mine sévère et très concentré sur le procès, et de l'autre par le Chevalier Sénateur, tout aussi concentrée, il voyait mal commencer quitter le procès sans éveiller les soupçons et écraser de nombreux pieds qui ne manqueraient pas d'entrainer des protestations sonores, l'ouïe du Grand Inquisiteur étant par ailleurs réputée particulièrement affutée. Surtout qu'il était particulièrement mal placé, les témoins ayant été positionnés au plus près de l'Azayes. Sans parler des nombreux membres des Saintes Armées qui assuraient la sécurité du procès et envers qui il devait montrer l'exemple.

Il soupira silencieusement, résigné, puis entreprit de tenter une petite sieste aussi discrète que possible, espérant que ses éventuels ronflements n'allaient pas perturber l'assistance.

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angelyque
J'y arrive Votre Eminence, il est très important que mes juges comprennent de quelle façon une personne aussi pieuse et dévouée à l'Eglise Aristotelicienne de Rome que moi ait pu un beau jour en venir à être d'abord frappée d'interdit, puis excommuniée, ne croyez-vous pas?

Tout cela est bel et bien lié à Eusaias, et à nulle autre personne.

C'est la raison pour laquelle quelques excommuniés ont d'ores et déjà renié feu le roi à qui ils ont été fidèles et qu'il reste encore tant d'excommuniés de part la France.

Sauf à me dire qu'il n'y a que très peu d'excommuniés, que ceux ci sont nomminativement connus, et qu'ils ne seront pas contraints et forcés de renier Eusaias dans leur acte de repentance.

Alors là, oui, je cesserai de parler de lui et en viendrai directement à mon excommunication.


Elle s'arrêta quelques secondes et reprit.

Dans le cas contraire, il faudra bien que je parle d'Eusaias, de Vonafred et de Falco.

Car sans eux, ce procès n'aurait aucune raison d'être, la Bourgogne aurait des romains à la tête de ses cures, et tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes.

A vous de me dire si oui ou non je dois continuer à parler d'Eusaias.

Je suis prête pour ma part à ne plus prononcer son nom jusqu'à la fin de ce procès.


Elle répondit au regard assassin lancé par Finn par son plus charmant sourire, sourire qui s'élargit quand elle remarqua que les yeux de Trixolas le mouton lui sortaient presque des orbites, et que Rehael montrait des signes d'impatience. Ils auraient tout le temps ensuite de témoigner, elle avait elle-même grand hâte d'entendre ses propres témoins. Mais il lui fallait montrer l'exemple et faire preuve de patience.

Croisant sagement ses mains sur sa poitrine dans une attitude de madone, elle attendit la réponse de l'inquisiteur pour pouvoir continuer.

Elle avait hâte que tout cela se termine, mais refusait de bâcler cette affaire. Il en allait de la paix de son âme.

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Arnault d'Azayes
Quoique leurs rapports avaient connu des hauts et des bas, l'Azayes aurait offert les revenus mensuels de sa province d'Ancône pour casser la croute avec son cousin le connétable de Rome. Mais hélas ni l'un ni l'autre n'étaient en mesure de quitter le procès pour le moment, et il dut se contenter de glisser à Chevreux de renouveler la distribution d'eau.

Chose rarissime : l'aveugle sourit. D'un sourire de stratège satisfait par le succès de ses desseins. Combien il était à présent satisfait de ne pas avoir interrompu la Mirandole. Lui d'un naturel si emporté et détestant par-dessus tout perdre son temps avait dû puiser dans toute la foi accumulée lorsqu'il était à genou dans Saint-Titus pour parvenir à la laisser aller jusqu'au bout. Le pari était simple : soit elle le menait en bateau et la délibération ne serait pas longue, soit elle savait très bien comment faire le récit des événements et les choses seraient alors clarifiées une bonne fois pour toutes. Intelligente, l'excommuniée avait laissé le suspense planer, se moquant doucement de tous, d'Arnault le premier bien sûr. Mais à présent elle savait d'avance la réponse que le Grand-Inquisiteur. Et celle-ci allait prouver qu'Angelyque menait la danse depuis au moins une heure. Loin de s'en préoccuper, l'Azayes continuait de sourire.


« - Je vous en prie Votre Seigneurie. Poursuivez en prononçant tous les noms qu'il vous siéra, même celui de mon oncle Cyril Kad ou de la bienheureuse Wilgeforte en personne. Je suis certain que les innombrables témoins attendront leur tour dans le calme, suspendus qu'ils sont, à mon instar, à vos lèvres d'or. »

Des dizaines d'années plus tard, quand il se sera retiré des affaires, l'Azayes demandera sans doute à ce qu'on lui relise le verbatim de ce procès.
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Olivier1er
Indiquant an Phelim et Cassian la position du Duc Crezus, il dirigea la petit procession.

Tel Moïse ecartant les flots, il fit se lever pieds, orteils et tout ustensiles de croc en jambe.


- Pardon, Escouzi, pardonné mé. Achtung, pas fait expres,,,,


Apres quelques "aies !" "Ca c'est mes pieds" "ma robe de bure" poussé plus ou moins fort selon si le grassouillet peton ecrasé appartenait a un proprietaire atteind ou non de goutte... Ils arriverent a bon port.


- bonjour votre Grace, ces sieges sont libre ?


Et sans plus de forme posa son séant sur un siege vide.

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