RPartage - 15 janvier 1463 - Entre ses mains

15 janvier 1463 - Entre ses mains

Simeon.charles

Le bandeau de travers, l’œil visible allumé par une petite colère qui couvait, le bâtard d’Artois brossait son cheval avec énergie. Le réveil n’avait pas été des plus délicats. Et pour cause, lorsqu’on s’assoit sur vous pendant votre sommeil, cela a toujours tendance à vous enquiquiner légèrement. Quand on vous pose des questions alors que vos yeux ne sont pas encore ouverts, cela vous ennuie profondément. Ajoutez à cela, que le soleil n’est même pas encore levé et qu’on se fout de votre poire en empilant des pièces, vos pièces, sous votre nez. Ce fut un de ces réveils-là qui tira Siméon du lit.

Fait chier.

Le dernier passage de brosse fut tellement brut que le cheval se cabra nerveusement.

Fait chier.

Il s’empara des sangles et tenta de calmer le cheval en lui parlant à voix basse et en lui tapotant l’encolure. Le calme retrouvé, le chevalier resserra les sangles de ses bagages afin de ne pas en perdre en route. Puis il regarda par-dessus son épaule pour voir si Pauline était là. Même si elle était un peu trop matinale, il lui avait proposé de faire un bout de route ensemble, jusqu’à Paris. Un peu de compagnie ne lui ferait pas de mal et la petite était plus futée qu’elle en avait l’air. Lui qui aimait les esprits brillants, avait bien l’intention de l’étudier de plus prêt.

Rajout de la balise, attention à ne pas l'oublier
{Ortie}
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Maxine.

Pauline, qui ne s'appelait pas Pauline, évidemment, était en retard. Bien loin, à deux rues de lui, à deux rues de leur lieu de rendez-vous.
Car après le bout de pain de cinq heures, la dalle courrait dans tout son ventre en cognant contre les boyaux, de ci, de la, et faisant mille vociférations. Maxine, car c'était son vrai prénom, avait grande faim.
Et puisqu'elle avait pas l'intention de rester l'assistée de Siméon, elle était partie en quête d'une pitance pas loin, à la première enseigne prête à se faire voler.

Oui mais voila. Les choses ne se passaient pas toujours comme prévu. Et tandis que Monsieur faisait une manucure à son poney, une foule se pressant entre eux deux, Madame... merdait un peu.

Elle arriva en trombe, pilant devant les sabots de la bestiole, peinant à reprendre son souffle. Au loin on entendait la voix beuglante d'un commerçant, criant au vol, visiblement ralenti par tous les passants. Combien, déjà, pour un voleur pris sur le fait ?

Sérieux je sais pas ce qui s'est passé, fit la jeune fille d'un air inquiet. Il a peut être des yeux derrière la tête ce con.

Puis, tirant déjà sur la manche de Siméon pour partir au plus vite.

Questions. On part quand, et tu aimes les galettes?
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"Miaou"

Simeon.charles

Siméon ne mit pas trop de temps à comprendre, d’un autre côté la petite chapardeuse avait été très explicite. Il n’y avait donc plus à tortiller : « Pauline » c’était un sacré paquet d’emmerdes. Quelles solutions restait-il au chevalier ? Fuir ? Payer les dégâts ? Intimider le marchand ? Il allait se fendre d’un long soupir... mais il s’étrangla plutôt.

De la galette ? Tu risques de nous attirer des ennuis pour de la galette ?

Il la saisit par l’avant-bras et referma sa main avec force. De l’index de son autre main il pointa le marchand afin de lui faire comprendre de ne plus avancer. L’œil se fit mauvais tout comme le reste de la mine. Maintenant la fautive dans sa pince gauche il s’avança lui vers le marchand entrainant, Maxine de son vrai nom, derrière lui.

Baste ! Pourquoi vocifères-tu de la sorte ? Pour une galette ?

Il tira sa bourse bien maigre et la jeta aux pieds du marchand. Le tintement qu’elle produisit n’était pas très convaincant, mais suffisait au dédommagement.

Et va-t’en désormais et n’importune plus la petite ainsi !

Il inversait légèrement les rôles, mais il fallait sauver la face. Il se tourna vers la jeune fille et lui désigna du menton son cheval.

Grimpe et tiens-toi sage, sinon je te botterais le cul moi-même. Tu vols souvent ? Histoire que je me prépare à voir toute la prévôté de France me coller de près.
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Maxine.

Beuh...

C'était un son que Maxine produisait souvent. Elle avait des tics de langage, comme tout le monde. Elle disait "enfin bref" toutes les dix minutes. Elle mettait ses cheveux derrière ses oreilles sans arrêt, détestait avoir l'impression de les bouffer quand elle respire. Et elle gesticulait quand elle parlait, des fois qu'on comprenne pas simplement avec des mots.
Le moins qu'on pouvait dire, c'est qu'elle était expressive.

C'était de la galette au fromage, t'abuses quoi... Enfin bref.

Oui. Ca n'était pas une simple galette et c'était bon de le préciser. Maxine croqua dedans, fière de sa quête, et tendit en même temps un petit bout à son -désormais très utile- protecteur. Fallait peut être le garder sous la main, celui-là. Il avait l'air d'être masochiste au point de la garder près de lui. Etait-il con ? Elle finirait bien par le découvrir.

Non, trop pas. Jamais plus de... Elle réfléchit. Trois fois par jour.

La fréquence du manger, aurait-elle pu rajouter. Simple comme bonjour, Madame prend ce qu'elle veut, jette ce qu'elle ne veut pas. On pourrait parler d'égoïsme, ou de nonchalance. Max le prouva la seconde d'après, elle faisait souvent ce qu'elle voulait, en réfléchissant après. Ce n'était pas de l'idiotie, c'était de la naïveté. Elle croyait souvent, à tort, que tout le monde était gentil.

J'suis pas vraiment petite, faut pas déconner. J'ai le dos tordu, mais ça me donne un genre.
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"Miaou"

Simeon.charles

Il prit le morceau de galette au fromage, après tout il l’avait payé. Il croqua dedans avec un certain plaisir. Une fois le morceau mastiqué et avalé, il s’essuya sur sa tenue afin de retirer le gras sur le bout des doigts.

Trois fois par jour ? Tu voles plus que tu ne pries… J’en suis désappointé. Dit-il ironiquement. Cependant, sois rassurée jeune brebis égarée, je reste convaincu que Déos ne considère pas le vol comme un crime s’il est accompli contre des papistes. Ceci dit, les juges français ont une toute autre vision de la chose.

Il l’écoutait désormais avec plus d’attention, après tout elle était comme du lait sur le feu, capable de déborder au plus mauvais moment.

Cela te donne un genre… un genre tordu. Un fort mauvais genre je dirais même. Va falloir te tenir mieux que ça, autant physiquement que moralement si tu veux éviter de nous attirer des ennuis.

Il marqua une courte pause pleine de réflexions, comme s'il allait lui faire des aveux.

Comme tu l’as deviné je suis noble, je possède des terres en Bourgogne, à Toulouse et en Béarn. Certaines personnes de ma famille sont des dignitaires de la cour. Je ne peux pas me permettre de passer pour un voleur.

Il la poussa en selle en prenant garde de ne pas poser ses mains à des endroits qui pourraient la faire hurler « au viol !» et monta derrière elle. Elle n’apprécierait peut être pas, mais elle n’était pas la reine mère et lui n’était pas un larbin. Donnant du talon à son cheval il prit la sortie de la bourgade toujours quelques questions en tête dont certaines réussissaient à s’échapper par la bouche.

Tu viens d’où exactement ? Et comment ça se fait que tu es seule ? Tu n’as pas de famille ou d’amis ? Tu as l’intention d’aller où ?
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Maxine.

Dès qu'il parla de noblesse, elle ne l'écouta plus. Dignitaires blabla, Béarn blabla. Attendez. Béarn ? Elle se crispa, tendit l'oreille. Cela ne l'intéressait absolument pas. Mais s'il avait des terres en Béarn, il connaissait peut être Vyrgule... Entre nobles, ils ont des affinités. Ah, bordel, aller à l'autre bout du monde et tomber sur le seul pignouf du coin qui connaissait sa jumelle ! Quelle injustice ! Tout ce travail de domestication sur Siméon qui tombait à l'eau... Elle était désappointée.

Mais déjà, il grimpa à sa suite et elle cru mourir.

J'aime pas les questions.

Dit-elle en rentrant le cou entre les deux épaules. Oh pitié, faites qu'elle ne sente rien toucher son cou, ni lui, ni son souffle, ni le vent, ni ses mots, ni rien du tout. Personne n'avait jamais eu le droit de toucher cette zone ô combien intime, et rien que l'introduction d'un étranger dans ce périmètre surveillé la rendit aussi conviviale qu'un bernard l'hermine attaqué par une murène.

J'sais pas. Je vais peut être aller dans un parc ramasser des tulipes.

L'ironie de janvier avait quelque chose de blessant ; elle prenait toujours ce ton lorsqu'on l'approchait assez pour qu'elle se sente mise en échec.
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"Miaou"

Simeon.charles

Ah ben avec toi on ne peut que dire que la compagnie est plaisante. On te connait pas tu t’invites chez nous, on te propose de rester tu claques la porte. On t’offre à manger, même pas un merci. On te propose de voyager avec nous, tu nous attires des ennuis. On te pose une question tu nous envoies paître. Ben fais ta tête de cochon…

Et de sa voix caverneuse et un ton trop haut il se mit à chanter cette chanson libidineuse qu’il avait en tête:
« Mes chers amis respectons la décence,
Ce mot tout seul vaut presque une chanson;
Sans équivoque et surtout sans licence,
Je vais parler de l'amant de Lison:
Le drôle un jour d'un ton fait pour séduire,
Lui débitait de lubriques horreurs.

Ce qu'il disait, je pourrais vous le dire;
Mais je me tais par respect pour les moeurs. »*

Ce fut à la fin du premier couplet, le plus sage, qu’il ré-adressa la parole à Pauline un grand sourire amusé affiché sur le visage. Car oui il connaissait ses soucis de chant et se doutait que la chanson n’était pas l’une des préférées par la gente féminine.

Qu’est-ce que tu préfères ? Chanter avec moi ou discuter ?

Et là ? on fait moi la maline ?

*Il s'agit d'un poème de Pierre-Jean de Béranger qui est parfois chanté.

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Maxine.

Discuter.

Dit-elle en piquant un fard. Non pas que ce genre de chanson la laisse insensible, d'ailleurs elle riait souvent grassement des "blagues" sexuelles, ayant été élevée dans une ambiance où les chants et les racontars de partouze faisaient loi, mais elle avait toujours beaucoup de mal à soutenir le regard d'un inconnu, d'un étranger, et s'il se mettait à parler d'amour de joie, elle était repoussée si loin dans ses retranchements qu'elle réagissait comme une petite fille. En vérité, la timidité de Maxine était elle qu'on pouvait savoir tout de ses humeurs par la couleur de sa peau. Fut un temps, elle avait des tâches de rousseur qui apportaient un semblant d'explication à sa facilité à rougir ; désormais disparus, on disait simplement d'elle qu'elle était mignonne, comme une enfant.

Je ne connais pas cette chanson de toute façon. Et j'imagine qu'une femme chantant à gorge déployée avec un homme, sur un poney, ça ferait jaser.

Elle donna un coup de pied sec au flanc de la bestiole qui partit au trot. Fière, surtout, d'imposer aux attributs de Siméon une danse où s'entrechoquait selle et air.

Moi je t'offrirai
des merles et des truies
venues d'un pays
où y'en a même paaas !* Se mit-elle à chanter sur un air bien connu, rythme porté par les talons du cheval qui caracolait aux temps forts.

(*Lanfeust de troy, T.4)
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"Miaou"

Simeon.charles

Une femme ? Oh ben j'avais pas remarqué. Je pensais que tu étais qu'une petite fille sale et impolie. Il faudra me montrer que je me suis trompé.

Puis un fragment de réflexion plus tard...

Quand je dis montrer, je ne te demande pas de soulever ta chemise, mais d'afficher un comportement digne d'une jeune femme.

Visiblement il allait en baver un peu pour lui apprendre à être meilleure compagnie pour la route. Puis aussi il allait devoir trouver une auberge avec baquet ou une rivière à l’eau claire pour la débarrasser de sa crasse. Il n'avait pas fini de parler que déjà elle chantait. Alors il ne put s'empêcher de lui loger une pichenette piquante sur le lobe de l'oreille droite.

Tu as dit que tu préférais discuter, alors on discute et cesse de chanter ses imbécillités. Je m’en vais vers la Bourgogne, je t’y emmène ou tu préfères que je t’abandonne quelque part au bord de la route. Si tu veux me suivre, j’apprécierai un comportement moins acide, que tu te décrasses aussi et surtout que tu nous attires pas d’ennuis inutiles. En contrepartie je paierai la chambre et les repas. Que décides-tu ?
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Maxine.

Vous avez raison.

Fit-elle en refermant son sourire. Une mèche de cheveux derrière chaque oreille, qu'elle avait nues et recouvertes d'un duvet de poils microscopiques et blonds, comme les bébés. Elle pencha le menton vers son cou, de façon imperceptible, et redressa les pupilles vers lui. Ainsi posée, à moitié le dos tourné à la route et à la tête du cheval, elle tenait sur la selle par un miracle fabuleux ; et elle espérait que cette mimique pleine de grâce et de souplesse, ne lui coûterait pas un cul couvert de sable.

Je suis très désolée de mon attitude vraiment indigne de ma condition. Voyez, je fais repentance et m'exécute. Vous ordonnez, j'obéis. Ah, Monseigneur, je gage que jamais fille ne fut plus parfaite que moi !

Tragédienne.
Et pour prouver sa bonne foi, elle fit deux crachats sonores sur chaque paume de main et frotta ainsi ses joues. Inutile d'angoisser à l'idée qu'il ne l'embrasse, car à ce niveau d'écoeurement, elle ne risquait plus grand chose de ce côté là.
Un poutou ?
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"Miaou"

Simeon.charles

Voilà qui est bien plus agréable à mes oreilles et également à mon humeur. Je me doutais bien que sous cette épaisse crasse morale je devais, en grattant certes fort longtemps, trouver une petite fille adorable…. Et voilà vous êtes là.

Il claqua sa langue contre son palais tout en levant son oeil vert au ciel comme s’il voulait dire : « mais suis-je bête ! j’ai encore dit une ânerie plus grosse que le cul d’un évêque. »

Ah non pardon je voulais dire une jeune femme très agréable et plaisante avec j’ai le bonheur ainsi que le privilège de voyager .

Lui aussi il en rajoutait un peu ? Oui, mais c’était bon enfant et pour être honnête cela l’amusait… Jusqu’à ce qu’elle se mette à étaler sa salive sur ses joues. Il en fronça le nez.

Ceci n’est pas très coquet et un peu gênant. Mais je te pardonne car je suis généreux et bienveillant avec ma petite fille modèle.

Il se mit à ricaner doucement et talonna un peu plus le destrier pour atteindre la prochaine étape avant la nuit. Il n’avait pas spécialement envie de servir de proie à quelques espieurs de chemin et si cela arrivait, prendre la fuite à deux sur un cheval, c’était s’assurer qu’ils seraient tous deux détroussés. Il reprit donc sur son ton qu’il voulait joviale :

Si mademoiselle me pardonne, je vais presser l’allure afin de vous mener à votre prochain souper. Si mademoiselle garde ce petit ton poli je lui laisserai le lit et je prendrais le plancher. Je me permets d’ailleurs de rappeler à mademoiselle que je lui ai proposé de voyage en ma compagnie jusqu’en Bourgogne. Que mademoiselle décide-t-elle ?
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Maxine.

Beuh, je vais venir avec toi !

Il en avait, des questions connes.
Et des raisonnements idiots, aussi.
Ainsi, Maxine redressa la tête vers le ciel, s'étonnant de ce manque de logique soudain qui lui faisait dire une énormité pareille. Et pour le reprendre, elle prit un ton condescendant et agaçant, comme ces nouvelles adolescentes qui beuglent un "ouech, vas-y tu m'saoules !"

Mais comment on mange la soupe si on la vole pas, hein ?

Et puis elle se rappela du lit. Et alors, pleine de bonté pour lui chaparder le plumard, elle ajouta.

Veux tu que je te vole un petit quelque chose à la prochaine auberge, mon sôveur ?

Ton oreiller, ton sommeil, ton argent, ta patiente, tes heures, ta personnalité, ta gentillesse, je te prendrai tout, je te volerai tout, je serai ton malheur, l'instrument de ta perte, je vais te détruire !
Dans un sourire, qu'elle voulait faux, elle rajouta : Je te trouverai bien un petit quelque chose dans le sac du prochain pèlerin qui passe.

Ce qu'elle n'avait pas prévu, c'est que faute de le détester vraiment, son sourire était totalement vrai.
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"Miaou"

Simeon.charles

Non la soupe on ne la vole pas. On aura cependant besoin de remplir nos bourses car mes écus ne sont pas éternels hélas. Ceci dit je sais ou en trouver assez facilement, je t'apprendrai mon secret. D'habitude je me débrouille seul, mais à deux ça sera plus amusant. Tu verras dans leur très généreuse bonté les papistes ont mis en place toute une myriade de banques, généreuses et pas regardantes.

Son visage affichait un rictus à la fois mauvais et amusé.

Pour une fois qu'ils font une chose de bien, il est important de le noter.

Le reste de la journée se passa sans trop de vagues, sans trop de jérémiades ni mépris. Distinguant un village alors qu'il venait d'entrer en pays de Meaux, il tira sur les brides afin de diriger le cheval vers ce bourg. ils y passeraient la nuit et y "rempliraient" leurs bourses. La nuit commençait à tomber sur la France et les loups bientôt seront de sortis.
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15 janvier 1463 - Entre ses mains

Simeon.charles

Maxine.

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Maxine.

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Simeon.charles

*Il s'agit d'un poème de Pierre-Jean de Béranger qui est parfois chanté.

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Maxine.

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