[RP] Mod' est' team.

[Modest'team : campement ]



Genève. Tournoi. Jusque là rien d'nouveaux, on est pas les seules pélosses -comme pélos, mais au féminin- à être ici pour ça hein.

Le tour d'Genève, c't'une institution, ça se respecte. Et j'en suis la première emmerdé, moi qui cette année encore avait prévu de rester un jour de plus et de détrousser les participants qui rentraient. J'avais exposée mon idée à Matou, j'étais pas peu fière, sourire au bec, mirettes brillantes, face lumineuse. Il a dit deux mots ; j'ai baissé les oreilles, rentré la queue et fermé ma gueule. Le tournoi cette année ne sera donc qu'une partie de bastons en groupes, respectable.

J'avais toujours une notion vague de ce tournoi. J'y allais avec des amis, ils me disaient avec qui j'étais, on tapait dès que ça bougeait et on rentrait, perdant. Toujours perdant. C'pas que j'aime pas perdre mais faut pas déconner, ma patiente de perdante à ses limites, mon esprit de mauvaise joueuse aussi. Cette année, on m'a appris que c'était une question de tours de biscoteaux et du coup, évidemment, je n'ai pas pu faire équipe avec Marc parce que j'ai les bras plus gros lui. J'aurais pu tomber sur n'importe qui hein! Du roux manchot au blond frisé, du brun déjanté à la blonde pas très futée. Mais moi, j'ai pas de bol, j'ai eu Yohanna. J'me suis dit que j'allais donc y aller avec elle et une fois soleil éteint, chacun sa gueule.

Puis on m'a expliqué le concept d'équipe. La loyauté, la fierté, l'osmose, la complicité. Bref, Yo et moi on devenait des soeurs de coeur, sans échanger ni notre sang ni nos salives.
J'étais blasée. Puis j'en ai pris mon parti. J'ai mesuré ma chance, rendez vous compte : Il fera nuit, Yohanna sera occupée à défoncer tout le monde, et Gluant sera tout près. Vraiment tout près. Genre au bout de ma hache.
Et ça n'a pas d'prix.


Hey Yo, tu vas rire... Ou pas...J'ai oublié de vider mes poches! C'pas qu'j'ai grand chose hein, mais...
Nan c'juste 287 écus, 10 pains, 12 maïs, une dizaine de cailloux, des rames -et je me demande encore c'que je fiche avec 5 rames...- une barque, des bonnets de Noël, une dinde, et environ 200 plantes...


Disons que comme on est en équipe Concept d'quipe, souviens toi Yo : complicité, aide, partage... Tu vas devoir m'aider à porter tout ça.
Alors, plutôt barque ou plutôt rames?

Penses à tout c'qu'on va pouvoir créer avec ça ! Enfin... une fois qu'on aura tout traîné jusqu'au lieu de baston...
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Tournoi de Genève.
Ce tournoi que j'attendais depuis... Hem... Environ un an!
Ouais, parce que j'avais décidé l'année dernière de me venger des 45 jours subis, et des conséquences fâcheuses sur le long terme de ces mêmes 45 jours passés dans un hospice allongée à côté de la femme du futur homme de ma vie. Heureusement, à l'époque, je ne savais pas encore tous ses détails.
Mais tout à changé le jour où j'ai vu cette femme entrer pour faire du mal à... la femme à côté d'moi, vous suivez? Cette femme qui a essayé d'attenter à la vie de cette brune, qui a essayé de nous piquer l'homme de notre vie, au passage, même si elle l'avait déjà eue, j'crois bien... Enfin bref, même moi je dois avouer que je suis perdue.. J'en étais donc à ... Ce jour où j'avais rencontré Andréa.

Honnêtement, je vous passe les détails de l'année qui ont suivi, rien n'est intéressant sauf une chose: je la considère depuis ce jour comme l'unique cause de tous mes malheurs. Parce que comme je le disais si bien en taverne hier soir à la petite démone "Il faut bien un coupable. Et de préférence un vivant, pour pouvoir lui faire payer."
Et celle-là, elle a une bonne tête de souffre-douleur. C'est tellement facile de l'énerver, de la faire sortir de ses gonds, et en plus de lui en faire voir de toutes les couleurs.....

Alors j'me suis lancée un défi. Partager le plus beau moment de mon année.... avec elle. Etre dans son équipe au tournoi. Andrea en binôme avec moi. Un duo. Une paire. Une équipe.
J'ai beau l'appeler comme je peux, j'arrive toujours pas à y croire. Ni à m'y faire.
Je suis dingue, et j'ai du mal à réaliser à quel point la profondeur de mon désespoir est grand tant que je n'y ai pas touché le fond.

Je l'savais que ça allait être dur. Je le savais. Je m'étais préparée mentalement, j'avais imaginé toutes les possibilités! Toutes!
Sauf celle-ci.

Plutôt rames! Que j'ai quelque chose à te foutre dans le c**.......
Non mais tu t'es trimbalé ça tout ce temps? tu pouvais pas l'refourguer à Marc?! C'pas pour rien que je lui ai trouvé une autre équipe!
Oui, non parce que Marc, en plus d'être le bouche-trou du groupe, c'est aussi le souffre-douleur de mon souffre-douleur. Et les s-d de mes s-d sont MES s-d, on est d'accord. Du coup, il aurait été parfait pour porter la barque.
En plus, cette barque ça me rappelait ma Sainte barque de la Sainte Boulasse...

Attends... Bouge pas, j'ai un plan. On planque le tout dans un coin, on l'entoure des milliers de plantes que t'as, pour camoufler, tu vois? Et puis... On r'viendra les chercher Mardi soir. J'ai une affaire sur le feu. un p'tit buisness avec une rousse.
j't'expliquerai.
Pour l'instant, on a des trucs à faire.

Genre se préparer au tournoi! Tu sais, le truc où je t'ai embauché dans l’intention de te mettre un coup de hache parfaitement malencontreux et pas du tout fait exprès, coup de hache initialement destiné aux équipes adverses.
Ouais ouais je t'ai bien entendu. Complicité, aide, partage, toussa. T'en fais pas Déa. La nuit sera mouvementée.....
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Fribourg Jour J avant la Nuit N

Chance à nous les Cobradèches, pour notre confort Maryah nous a invité dans son appartement tout flambant qu'elle vient de s'offrir. Elle a mis les petits plats dans les grands je vous le dit. Et pas bassiné sur le confort de ses hôtes. Chambre individuelle s'il vous plait, lit higt tech ! La classe !

Ah je ne vous l'ai pas dit, mais des paris se sont engagés sur la putain de farine que je me trimballe depuis Genève, faute à ma fille boulangère ! L'As et Ober, pourtant papy et mamy de MA Poumette veulent me déposséder et m'enfariner, m'enfler quoi !

Voyez on ne peut même plus compter sur sa famille par alliance dans ce merdier ! Déjà que pour avoir lu de long en large et en travers la liste des participants, on va avoir chaud au cul avec ma femme. Car je vous le dis y'en a qui veulent notre "piau" !

A commencer sans doute par celle que nous avons bousculé trois ou quatre jours......ou 45 quand on aime on n'compte pas ! En plus elle fait équipe avec La Chiasse ! Notre Cartland à nous ! Merde ou Berdol tient comme elle dirait.

Comme il faut s'attendre à être cogner par nos maigres amis et famille, plan et stratégie sont élaborés à l'abri des oreilles indiscrètes dans le grenier de la Bridée. Je ne suis pas certain que cela s'avère efficace, mais ma femme et moi en sommes descendus avec un sourire de ravi sur nos trognes.

Feu de camp au moment de partir.

Hilde .....? Poum à Amandine et Brad avec elle ? J'aime pas savoir notre fille sans nous.

Oui papa poule et alors ? C'est MA fille ! On ne touche pas à MA fille.

Quoiqu'elle est capable dans le noir de nous taper sur la gueule ! Si c'est le cas je te préviens je la renie ! La déshérite ! Pire encore je la renvoie à Sabo !

Prête à cogner sur tout ce qui bouge Princesse ? Car crois moi la Garance et l'Rouls rêvent de nous envoyer leur ours !

Je vérifie que j'ai bien les linges sur moi si ma femme se fait dessus comme l'an passé quand elle a croisé la bête sur Genève. Faudrait pas qu'on soit repérer par l'odeur ! Tout prévoir, chaque détail à son importance.

Quérida ! Passe devant ! Je veille sur tes miches !
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[La veille, fin d'après midi, grenier de chez Maryah.]



Pute borgne.... Pas loin de 400 écus à nous deux et le magot qui grossit chaque jour un peu plus... sans compter la farine par sacs pleins prêts à éclater, tu as raison.

Les piécettes tintent lorsque je transfère ma cagnotte dans les poches du Serpent.

Tiens Amore.... Pour tes faux frais, on sait jamais si t'avais envie d'une chocolatine avant d'aller te battre... J'te file 80 écus.

J'avais beau avoir tenté de laisser une partie du pognon chez Maryah il en restait encore pas mal ce qui alourdissait considérablement nos poches.
J'avais bien tenté de m'acheter une robe à Fribourg mais les tisserands locaux semblaient être partis faire les soldes en France pour écouler leurs invendus. De guerre lasse, après avoir acheté un bandeau ninja très mode, je me suis rabattue sur une carpette...

Une paillasse madame !

Oui bref !

... un truc infâme qui ne sert à rien sauf pour les clébards et qui serait d'un très bel effet devant la porte des latrines de Poum pour que Brad Pitt, puisse l'attendre au sec pendant qu'elle... trône.

Je me faisais une joie de participer à ce tournoi à nouveau. L'an passé, même sans gagner grand chose, Cobra et moi avions réussi à semer la panique, allant même jusqu'à déclencher la grooosse colère des égratigneurs voisins sous prétexte d'assassinat de l'une de leur douces princesses... Rooh.. Quelles vilaines personnes nous faisions...
L'année avait ensuite été riche en émotions, entre une guerre des tranchées à Genève, un voyage à Alexandrie suivi d'un naufrage (coulé par un de nos bateaux.......... promis là j'y étais pour rien !) et un séjour à Tarragone plus qu'enrichissant culturellement et poétiquement, surtout pour Poum...

J'avais donc hâte d'y retrouver les participants et commençais déjà à fantasmer sur nos adversaires. J'espérais secrètement tomber sur Germaine, rapidement croisée sur Arles, qui me semblait taillée à notre mesure. Je n'aurais cependant pas rechigné à affronter tout autre participant, n'ayant rien à foutre des gros, des forts et des malins, ni des bas de plafond qui se croient plus malins que les malins.

L'unique chose qui me faisait flipper, c'était l'ourse de Garrance.
Je dois bien l'avouer, d'ailleurs ça se voyait à ma tronche, sitôt qu'on évoquait la bestiole, je blémissais et retenais mes tripes douloureusement. Cette saloperie d'ours m'avait foutu une pétoche de tous les diables l'année précédente et je n'avais pas envie de renouveler la rencontre. Sauf pour l'empoisonner.
Mais de loin.



[ Jour J avant la nuit N ]


Pendant que Cobra s'inquiète pour notre fille, je tresse mes cheveux, assise en tailleur sur un des sacs de farine.

T'en fais pas Torrero, tout ira bien pour elle. Elle est avec Morphée et ça va morfler. Une saoulera les adversaires, l'autre les endormira et si on tombe sur elle, ma foi, ben on se vengera de tous les tours de cons qu'elle nous a fait dans l'année.

Le lien bien serré au bout de la natte, je m'attèle à mettre en place le bandeau ninja acheté la veille au marché.
Même si l'entrain est là , je suis un brin triste. Je ne rencontrerai pas Germaine cette année. On la dit morte, d'aucuns auraient vu son corps enflé flotter sur le Rhône et descendre lentement vers la Camargue.
C'est donc en une espèce d'hommage que j'ai tracé "In Germaine Memoriam" sur le bandeau noir. Mon premier combat sera pour elle. J'espère ne pas faillir à sa mémoire, pauvre !

Le bandeau barre mon front et me donne un air con j'avoue. Mais c'est un hommage merde ! Et puis l'air con, c'est comme le reste, je l'assume ! Je me lève et lisse ma chemise, fais tomber la farine qui blanchit mes braies et pour nous donner du courage, claque les fesses du Matador avant de prendre la route de Morat.

Un peu que je suis prête Persifleur ! Je boufferai un ours !
...Hem... enfin... en guimauve hein...

C'est ainsi que, moi devant, lui derrière, les yeux plissés en mode vision nocturne, nous partons décidés vers le lieu des festivités.
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[ Nuit N ]



L'idée de Yo était bonne, très bonne même. Sauf que c'était hors de question que je laisse MA barque et MES rames cachés sous MES herbes, loin de Moi. Impensable. Ce n'était pas seulement une barque, c'était LA barque que j'avais durement gagné à la sueur de mes pieds une nuit d'hiver sur les chemins. Et vu comment le mec s'était battu pour la garder - j'avais du le laisser inanimé dans un champs, c'pour dire-, cette barque avait une importance capitale à priori, et mon devoir en la lui volant, c'était d'honorer sa mémoire en la protégeant.

Y avait les herbes aussi, de longues balades dans les champs pour cueillir LA fleur parfaite pas trop puante, pas trop bourgeonnante, pas trop "plante" -pour la rime-. Des plantes de toute beaûté - baouté-, des violettes qu'on met dans des sacs en tissus pour parfumer les vêtements, des plus claires pour faire des remèdes de grand mère, des feuilles de thé qu'on met aussi dans des sachets -quelqu'un de super important -big up!- m'a appris qu'en mettant ça dans les godasses, ça prenait l'odeur, on comprendra donc aisément que j'ai plus de 200 fleurs sur moi-. Pis y aussi tout ce qui se fume, se sniffe, se dilue, se mange, se mâche, se crache, se gerbe, bref vous avez compris le concept.

Les cailloux faut pas les oublier ceux là. Une petite dizaine, juste assez pour péter des dents, tuer des moineaux, et peut être même faire du feu !
Et puis y a les rames. Que je n'explique toujours pas. Cinq rames. Y en avait bien une offerte avec la barque, mais les 4 autres restent un mystère. Un mystère à 4 rames, une histoire inédite, un nouveau chapitre dans la vie d'une Chiasse, toute une vie pour le résoudre, une trilogie, l'histoire sans fin, reprise dans le monde entier, traduite en toutes les langues, du jamais vu, le... Mystère donc.

Mais 4 rames quand même.


Bref, j'aurais jamais abandonné le travail d'une nuit pour des gens que je connaissais pas. Laissé tout mon trésor à la vue de tous, surtout qu'avec tous les voleurs à la ronde, c'était pas vraiment intelligent. Mais j'pouvais pas lui en vouloir à Yo, elle qui n'a rien, même pas sa virginité. Surtout pas, sa virginité.

Donc j'ai tout amené toute seule, comme une grande. D'abord la barque. Les rames, par deux. Puis il en restait une et j'me suis encore demandée POURQUOI j'avais CINQ rames. J'en ai déduis que je devais racheter une rame. Ou un bateau et trois rames. Puis j'ai calculé combien ça me coûterait. J'ai trouvé une grosse somme. La même somme au denier près de la dernière robe de Chat Nel. Alors j'ai pesé le pour et le contre et j'en ai déduit qu'une robe, c'moins lourd à porter. Et puis, que j'pourrais la mettre pour aller pêcher. Puisqu'il me restait une barque et 5 rames. Et j'sais pas comment j'ai décidé de vendre une rame. Il en restait 4. Parfait pour une barque. Mais c't'une barque ou on monte à deux. Deux rames de trop.
Du coup j'avais fait plein d'économies et je pouvais acheter LA robe, les bottes et la cape qui vont avec. C'était une belle nuit quoi.


Bref, j'ai cherché comment passer inaperçu avec tout mon fourbi. Une vraie vendeuse ambulante, la gouaille et la tenue qui fallait. Le sourire vendeur. Alors j'ai fait ce que toute personne normal aurait fait dans de pareilles conditions. J'ai cherché une flaque. J'ai posé mon bateau, mes 4 rames - entre temps j'avais décidé de la laisser à qui la voudra-, les fleurs dedans, les cailloux dedans, j'ai pris un petit air tout à fait naturel de : "Je suis sur ma barque, ça pose un souci?" et j'ai montré à qui voulait voir que ma barque était posé sur un mini lac asséché.

Et j'ai pensé à Yo. Et Glandu, son chien. Et j'me suis dit qu'elle serait pas dupe, donc j'en ai rajouté une couche.


Yooooo ? J'voudrais pas dire mais si tu montes pas la d'dans faudra pas t'étonner si t'es emporté par la marée hein...

Niveau camouflage, j'suis au touquet.
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Nuit N 1

Un bruit de baston attire mon attention sur notre flanc droit. Des cris et des grondement nous parviennent. Je frappe sur l'épaule de mon épouse et d'une voix sourde à son oreille.


Là bas du monde est en train de se fritter ! Nous allons les prendre à revers ! Tu prends le côté gauche Amore tu sais comme j'affectionne le côté droit!

Pas à revenir dessus je ne peux dormir à gauche ! Ma femme non plus ! Mais on n'va pas vous parler de nos problèmes domestiques, l'heure est à la gabarre !

Des bruits de pas qui s'éloignent du lieu où le raffut battait encore quelques minutes plus tôt. Je ne peux distinguer vraiment la caboche de mon adversaire qui semble vouloir attaquer la falaise à bord d'une barque en pleine ..........forêt ! Fichtre y'a vraiment des cinglés dans le coin !

Je suis prêt à m'élancer et fondre sur ma proie quand son partenaire armé d'une hache la sort de sa bassine improvisée et la pose plus qu'elle ne la planque dans un bosquet. La première attaque a due ébranler le navigateur en herbe ! Nafoutre ! Pas de quartiers ! L'autre s'éloigne pour tenter sans doute de se planquer pour survivre à sa nuit ou nous a peut être vu arriver quoiqu'il en soit du plat de mon épée j'assène un coup sur la tête de l'hurluberlu en herbe.

Quelle fut ma surprise en voyant notre Romantico Cartland devant mes yeux une fois que j'eus ramassé toutes les herbes dont elle s'était recouverte. Quel plaisir aussi de palper sa bourse ! Dans les choux elle me devrait une bonne nuit de sommeil là. Certain qu'elle me remercierait d'avoir abréger ses misères pour ce premier round.

De l'autre côté je ne sais ce qui a pu se passer, quand je rejoins ma Douce Hilde Mienne....oui douce ...pourquoi j'aurais pas l'droit d'être sentimental merde! elle était en train de dépouiller.......notre victime de l'an passé !

Ah ben celle là elle devait rêver de nous croiser pour nous crever depuis l'an dernier ! Pauvrine !! Soit elle est maso ....soit elle va vouloir encore vérifier l'an prochain le proverbe jamais deux sans trois !

J'viens de me taper la Chiasse !! A défaut d'avoir pu picoler un verre avec elle pour nous raconter son dernier roman, je l'ai endormi pour la nuit.

Et toi raconte ?
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Pendant que certains méditent, d'autres agissent.
Sitôt entrés le bois de sapin de Morat, le Serpent m'alerte.

Là bas du monde est en train de se fritter ! Nous allons les prendre à revers !

J'ai beau tenter de transpercer les ténèbres de ma vision de chouette, je n'y vois goutte ! Il faut dire qu'il n'y a pas grand chose à voir, hormis un énorme taillis de ronces entremêlées, de branchages confus et de ce qui ressemble à des fleurs en décomposition, le tout posé sur une barque.........

Je cligne des yeux, ça doit être une hallucination. je remonte le bandeau qui glisse sur mes yeux... L'hallucination se met à discutailler avec deux gonzes qui semblent nourris de mauvaises intentions et je souffle à Cobra tout en le retenant par le bras :

Des vilains ! C'est ceux là qu'il faut qu'on attaque !

Tu prends le côté gauche Amore tu sais comme j'affectionne le côté droit!

Va te faire foutre ! Je ne cèderai jamais au sujet du coté droit !

Les voix se font plus fortes, il y a de la tension dans l'air. L'hallucination, n'est autre qu'une bonne femme en mode commando marine. Au bout d'un moment, ça semble se calmer et les deux femmes se retrouvent seules à s'engueuler entre elles.

Cobra fonce, toujours volontaire quand il s'agit de tripo... de castagner et assomme la première broussailleuse.
Quant à moi, j'assène une splendide claque à la volée qui vient s'écraser sur la joue de l'autre fille. Déséquilibrée, elle trébuche et tombe sur une rame qui trainait pas là, sans connaissance.

Ô Gloire à toi, Georges Saint Pierre, Seigneur des Tape-qu-un-coup, de m'avoir enseigné l'art de la gifle.
Poum en a fait les frais tout au long de l'année, cette pauvre dame en récolte le fruit ce soir.

Je m'incline respectueusement devant la foule en délire, composée d'un torrero et d'un chien à demi fou qui saute partout autour de sa patronne, fouille les poches de la victime pour lui piquer ses économies (pas riche la môme... les temps sont durs). J'entame une danse de la victoire n'attendant pas que l'arbitre termine son décompte et rejoins Cobra qui me regarde, les yeux tout énamourés et le sourire scotch brite... heu.. ultra brite au lèvres.

Il me fait très justement remarquer que cette nana on l'a maravée l'an dernier, même endroit, couasi même heure.

Ah ben celle là elle devait rêver de nous croiser pour nous crever depuis l'an dernier ! Pauvrine !! Soit elle est maso ....soit elle va vouloir encore vérifier l'an prochain le proverbe jamais deux sans trois !

Ah bon ?

Je regarde mieux et m'aperçois, qu'effectivement, nous avons affaire à un spécimen de la famille des égratignés vertébrés et que cette individue (n.f. : femelle de l'individu) est de la branche des tenaces entêtées qui n'ont pas encore compris qu'on est gentils mais qu'il faut pas trop nous la jouer racaille.
D'ailleurs, ils sont où les terribles tueurs de sa "meute" à celle là ?

J'viens de me taper la Chiasse !!

Ah bon ?!!

A défaut d'avoir pu picoler un verre avec elle pour nous raconter son dernier roman, je l'ai endormi pour la nuit.

Vraiment... Est ce le moment de nous parler de tes embarras gastriques Persifleur ? Tu finiras ton roman un autre jour, si en plus tu picoles et tu t'y endors, on n'est pas sortis de la merde !

J'inspire profondément l'air vivifiant des montagnes ensapinées d'Helvétie. Ca sent le conifère et la fraicheur alpine (je soupçonne le pschit désordorisant de Cobra...).
Dans un élan de ferveur nostalgique, je remets en place mon bandeau qui a encore glissé et j'envoie des baisers vers le ciel. Mon hommage ne pouvait être plus parfait.


Germaine ! Où que tu sois, ce round là est pour toi !

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[Raclée 1]


Naaan mais nan mais c'est pas c'que vous croyez, l'eau va monter, et tout emporter sur son passage, j'vous aurais bien proposer d'monter mais une grognasse haut niveau a bousillé l'rafiot et...

Et on s'prend une raclée. Faut dire que la Yohanna avait le visage remplie de rage, les yeux exorbités à peu près de la même manière que si j'avais bouffé Glandu. Du coup forcément, les deux autres, ils ont pris ça pour une attaque et on en a pris plein la gueule. Tellement plein la gueule que je vais pas m'attarder dessus. J'avais piaillé l'an dernier pour un ongle cassé et une tignasse raccourcie, j'vais pas la ramener pour une épaule en compote hein.
Trois minutes de vide de souvenirs, la main qui se tend vers une Yohanna pas très vive non plus. Tentative de choppage de colback et mettage de point sur les i.

Put'ain mais Yo... Yo tu m'déprimes. Tu t'attendais à quoi? T'as cru qu'ils allaient t'aider à défoncer ma barquette ?! Barquette = petite barque, CQFD
En plus j'ai pas entendu l'coup d''clairon qui sonnait l'départ, c'trop tard pour hurler à la triche?

Pas l'temps d'trainer que déjà ça se rameute par ici...




[Raclée 2 , quand y en a plus y en a encore.]


Et ça s'rameute pas vraiment en silence. J'dirais même qu'une éléphante et sa portée sa ramène dans les environs. Mais je maitrise la situation, n'est pas Chiasse qui veut. L'est pas née celle qui me remplacera !
Redressage sur les pieds, ça craque, ça grogne, mais ça fonctionne. Il faut regagner le navire, garder le nez hors de l'eau, grimper minutieusement dans la baraque -mi barque/mi carraque-. D'abord une main, regards aux alentours, autre main.
Passage du bassin en faisant glisser Robert, De niro, Picoti et Picota -respectivement "bourrelet hypo nombrilesque" et " bourrelet sousnombriler, post pubiscus". Les pieds nus -parce qu'un couillon lui a fait croire qu'il fallait pas mettre ses bottes- passent sans problème. Dehors la tempête fait rage, Yohanna vient de se manger un coup d'épée dans la tempe droite -j'ai une super vue-, pour le moment y a pas de sang, mais sans nul doute que son cerveau s'est cogné dans tout l'espace de sa grosse tête. Le combat n'est pas terminé, il faut passer dans ce raz-de-marée humain, sans écraser personne -qui vous dit que je n'avais pas mis de roue sous ma barque hein!?-. Et puis il manque l'élément essentiel. Ça aurait pu être un couteau, une hache, une épée, un caillou ou juste un bon coup d'poing, mais nan. Un capitaine se reconnait à son chapeau. J'avais déjà mis des jours à trouver les bonnes feuilles, les faire sécher, les assembler. Choisir les bonnes teintes et se laisser aller à la créativité.
Des jours pour arriver à une telle merveille, un trophée : l'oeuvre d'une vie. La main est tendue, le chapeau -que dis je LE chapeau- remis en place d'ailleurs c'est simple, ils ne font plus qu'un : Chiasse et Chapeau, deux C pour une... une heu... pour une CAPITAINE. - Je vous ai dit que j'aimais ce chapeau?-

On était prêt. On aurait survécu aux vagues, aux tempêtes, aux voiles arrachées, aux mâts ébranlés - c't'une grosse barque-, casse de la pourpe, fracture de l'Abar, Gouvernante cassé. On était prêt. Mais pas assez.

POcococococ -c'est l'écho-

J'ai pas eu l'temps d'dire aïe. Mais j'le pensais, un bout d'épée sur l'crâne, ça fait pas qu'du bien. Puis j'ai vu mon chapeau tomber, tomber pour amortir ma tête, tomber pour l'honneur.

Et d'entendre une voix connue...

Euaaahh, C'est...èèèè... eua... qui Gèèèèèè...euaaa...maine?


Bah quoi, si j'veux savoir avant d'mourir...
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