[RP] Ouverture et clôture du tournoi

Sanctus.

Morat. Village abandonné. Jadis si animé. Nouvelle vie aujourd'hui. La Grand Place est noire de monde, foule bigarrée, emplumée, armée ou arnachée. Les parlers les plus étranges côtoient les accents exotiques. Hommes et femmes se regardent, font semblant de se saluer mais en réalité se jaugent pour savoir qui sera le plus fort.

Sanctus est debout sur une grande estrade montée par les charpentiers de sa cité. Il a à ses côtés Rayanha la sicaire à la chevelure léonine qui l'accompagne pour la joute. Jolie chute de reins... Le vieil Izaac regarde la foule la larme à l'oeil, mesurant le chemin parcouru. L'épreuve est un succès.
Les drapeaux rouges marqués du Lion ailé claquent au vent. La belle scène que voilà. On se croirait dans une toile de Wald Dicenet, peintre helvète encore méconnu.

Trois souffleurs se mettent à faire vibrer leurs cors des alpes d'une mélodie lente. On est en Suisse.
Le Vieux Lion se met à parler.

"Au nom de la République Sérénissime de Genève, moi, Sanctus, Doge élu par la grâce de Deos et le bulletin avisé des Genevois, déclare ouvert le XIIIème Grand Tournoi de Genève sponsorisé par la Compagnie réformée du Léman !
Nous nous retrouverons tous à compter de ce soir dans les environs de Morat afin de lutter à armes égales et à poings nus pour déterminer qui de nous sera le plus fort. Gageons que le Très Haut contemplera ce beau spectacle d'un oeil éclairé, amateur qu'il est des jolies choses.
Les combats se dérouleront en deux tours et tous les coups seront autorisés, que ce soit celui de Jarnac, la Sicilienne effarouchée ou l'Entrejambe viennois. Seule la mise à mort est prohibée sous peine de pénalité !
Le docteur Phonya accueillera les blessés sous sa tente qui se trouve à l'entrée ouest de la cité. Onguents et potions sont à disposition à la compagnie du Léman contre espèces sonnantes et trébuchantes.
Après quoi, les participants rentreront à Genève pour les festoiements et la proclamation des vainqueurs.
En attendant ce soir, buvons ensemble à cette belle journée où nous faisons la nique aux biens pensants et aux amoureux de l'ordre établi. Ici règne pour deux jours le désordre organisé et la débauche, pour la plus grande gloire du Très Haut !"
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Le Vieux Lion. Doge de la République Sérénissime de Genève

Alcyne

Morat aussi. La route pour y arriver ne fit connaître aucune embuches à la grande et légèrement potelée blonde toute verte. Non pas verte de peur, mais habillée en vert, pour une histoire de camouflage. Alcyne toise les autres concurrents avec méfiance, grognant au moindre geste suspect en courant se précipiter dans les jupons de sa coéquipière, la déesse protectrice Seva, n'en déplaise au Très-Haut. Elle ne veut en aucun cas s'abimer avant le tournoi, or elle a le sang chaud en ce moment. Si tu m'touches, j'te bouffe.

Soudain, les cors sonnent, elle tressaille en tirant inconsciemment le bras de Seva. Ses oreilles se dressent, ses pupilles se dilatent et ses jambes sautillent sur place, sur la place. Elle pivote en direction de Sanctus, mais n'entend pas bien à cause de quelques étourdis qui jactent sur leur future défaite. Mais, pas de remarque, ça foutrait davantage le bordel. Elle tire Seva en avant pour s'approcher et mieux entendre Sanctus. Enfin, il fallait bien quelques dizaines de pas pour interpréter correctement le flot de paroles.

Seule la mise à mort est prohibée sous peine de pénalité !

En voilà une belle clause. Si tu tues quelqu'un, tu reçois une petite pénalité, c'est ce que j'appelle du progrès dans la justice. Avant, on tuait quelqu'un, on était pendu haut et court ou fracassé sur une roue. Les temps changent, acclamons la grande modernité de nos contemporains helvètes. Alcyne songe vraiment à faire ses valises, quitter la Franche Comté et déménager dans un des cantons francophones.

Une fois le discours achevé, Alcyne s'en retourne faire la nique aux biens pensants et aux amoureux de l'ordre établi. Le premier qui m'agresse, j'appelle Seva !
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Rayanha

Morat. Depuis combien de temps n'était-elle pas revenu sur les ruines de son canton?
Elle n'y étais pas née mais elle y avait éclot. Ses premiers pas en ce village aujourd'hui abandonné, elle les avait fait en petit bouton de fleur encore fermé. Puis les rencontres, et pas des moindres, l'ont faite s'ouvrir. S'ouvrir au monde et s'ouvrir en elle.
Elle était devenue ce qu'elle est aujourd'hui. Elle doit beaucoup à ces vestiges d'une petite cité laissée pour morte il y a quelques années déjà. "Moratois à jamais! Y'a intérêt! " telle était leurs devise. Où sont-il aujourd'hui? Elle était la seule. Soit. Ici c'était chez elle et elle devait leurs faire honneur.

Aux côtés du Beau Lion, elle regarde le monde s'activer sur ce qui fût la grande place, une petite nostalgie au cœur. Les cors résonnent, son corps vibre, le Doge prend la parole.
Elle l'écoute d'une oreille et le contemple d'un œil.
Elle le déshabillerait certainement du regard si seulement il n'avait pas déjà tout laissé tomber. Et puis c'est pas le moment. Quoi que ...
Raya! Ressaisi toi doudiou!
Elle se mord la lèvre et détourne le regard du sicaire.

Pense au tournois, pense au tournois.

Une fois le discours de bienvenue terminé, elle se rapproche de son partenaire, glisse une main autour de sa taille et l'autre attrape l'épaule musclée du Lion.
Là, comme ça, elle lui croquerait bien le cou. Mais elle se contentera de lui susurrer quelques mots à l'oreille.

Un mise en jambe avant de se jeter dans la fosse,Beau Lion?

Raya!

Quand même , tout ce monde, c'est beau.
hum ...
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Phonya

[ Murten am See ]

Pour quelques jours la cité abimée reprenait vie. Une vie bigarrée, intense et chahuteuse. Des chants fusaient autour des feux, des invectives aussi déclenchées par un Rouls qui déambulait entre les groupes, la fierté affichée du vainqueur de l'année passée en étendard.
Demain ce ne serait peut-être pas la même chanson ...

Les tentes des Genevoises avaient été montées à une vitesse qui dépassait l'entendement. Chaque muscle voulait se montrer, peut-être pour les éblouir Véro et elle, ou peut-être pour impressionner les autres musculatures. Ou, étaient-ce les deux tonneaux pleins de potion ambrée irlandaise qui avaient attiré tant de volontaires ? Elle ne le saurait probablement jamais, et ça lui était égal. Sa tête était ailleurs.
Les démonstrations de force et d'agilité s'étaient multipliées et si elle avait refusé l'aide pour déballer les nécessaires à coutures et autres baumes et onguents, elle avait profité de l'empressement pour leur octroyer un confort qui aurait rendu jalouse la Jade.
Un baquet trouvé dans les décombres d'une maison, nettoyé et rincé, trônait sous la plus petite tente comme une pièce maitresse, des tapisseries poussiéreuses isolaient du sol les deux couches
Des braseros rougeoyaient pour réchauffer l'air humide et glacial. Un lapin embroché, les entrailles farcies de thym, attendait l’heure de suer son gras.

L’autre tente ressemblait à un hôpital de campagne sans les scies, les crochets à fouiller les chairs. Si besoin, elle trouverait bien une hache ou une sica dans le campement. Rien de chirurgical sauf des crins ou des fils de soie enfilés, et des bandages soigneusement enroulés dans des paniers. Et dans une petite malle, des rouleaux manuscrits récapitulant les actes qu’elle aurait dû réviser …

Mais son esprit coulait vers des vallées helvètes, des cols, des forêts, sans pouvoir se poser et elle en devenait de plus en plus impatiente et nerveuse.
Le regard guettait les nues grises et basses, priant pour que si pigeon il devait avoir, il ne finirait pas … rôti.

C’est ainsi qu’elle s’apprêtait à passer les heures jusqu’au moment où le signal retentirait.
Elle soupira.

Mais qu’est ce que je fais là ??

T’es venue te prendre un coup sur la tête, histoire de recaler le gyro…

Le sourcil se lève, l’oeil gris se risque vers le haut ne cherchant pas de volatile cette fois-ci. La moue est dubitative.
Moui … Idée idiote, hein ?

Ah … ça !!
…
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Charlotine

C'était donc ici, Morat. L'endroit habituellement calme - du moins, c'est ce que j'en supposait - était aujourd'hui particulièrement agité. Des tentes posées et ici et là, pas vraiment selon un ordre pré-établi, des hommes et des femmes en train de faire de l'exercice, d'autres semblaient admirer le paysage et certains, enfin, sommeillaient. Chacun sa méthode pour se préparer.

Une somme de concurrents, des frères et sœurs, des amis, des inconnus. L'ambiance était bonne enfant, et pourtant, d'ici quelques heures, chacun chercherait à battre l'autre. L'esprit sportif dans toute sa splendeur.D'un coup, le son des cors qui retenti. L'avoyer va causer. Je me demandais s'il avait abuser de sa pipe avant, un peu comme je me demanderais le temps qu'il allait faire. Sauf que là, il faisait froid, donc la question ne se posait pas tant que ça.

Le discours était grisant. Certains en avaient même la bave au coin des lèvres. Oui, je ne le dirais jamais assez ... ils sont fous ces hélvètes!
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Directrice de la KAP Francophone

Leo...

Sanctus. a écrit:

En attendant ce soir, buvons ensemble à cette belle journée où nous faisons la nique aux biens pensants et aux amoureux de l'ordre établi. Ici règne pour deux jours le désordre organisé et la débauche, pour la plus grande gloire du Très Haut !"

Léo restait pensif en écoutant le discours. Il se souvenait de l'arrivée des Moratois à Fribourg et de la nostalgie qu'il avaient gardé de leur cité, et parfois il craignait que sa ville natale ne connaisse le même sort.
A la fin du discours il se tourna vers son coéquipier.

De sages paroles, buvons. De tous ceux qui sont là ce soir, certains ne boirons pas demain.

Et on va faire en sorte que ça arrive aux autres mais pas à nous.
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Le proverbe empirique qui dit : "C'est en forgeant qu'on devient forgeron" est un proverbe de vérité, car il est plutôt rare, en effet, qu'en forgeant, un forgeron devienne petit télégraphiste ou mannequin de haute-couture.[ Pierre Dac ]

Seva

Calme et reposée. Calme et préparée. Calme et amusée. Calme et...tsss Alcyne !...
La Parfaite tenait pas en place, comme une enfant qui s'apprête à jouer son plus mauvais tour. Alcyne trépignait, ça devait bouillir à l'intérieur.

Seva était amusée du spectacle silencieux que lui offrait sa partenaire à se cramponner à elle au m oindre regard jugé suspect. Elle aurait pu donner l'impression que c'était la première fois qu'elle assistait à ces joyeusetés et pourtant...l'excitation surement, le trop plein aussi. Ah..Alcyne..Elle esquissa un sourire amusé et satisfait. Au moins la minette aura la fougue des premiers émois, Seva n'aura pas besoin d'être derrière elle pour ....Hé..quoi? Alcyne encore... Elles se retrouvèrent devant, au plus près pour écouter un homme parler.

Elle ne le connaît pas et pourtant à entendre son nom, il lui était plus que familier. C'était donc lui. Elle écoute, observe, sourit, acquiesce, super ! Finalement, ce tournoi sera intéressant en plus d'être amusant.
Le vieux bougre n'avait eu de cesse de parler de cet homme, avec rage, à lui rabattre les oreilles au sujet de ce vieux Lion. Et voilà que cette année il manquera cette partie de plaisir, trop vieux pour ça surement, beau parleur, bel emmerdeur. Mais elle doit le reconnaître, avec la vieille nouille, elle aura vécu et appris des choses.

Quelques souvenirs lui revenaient, souriant et grimaçant par moment au rappel de certains d'entre eux, écoutant d'une oreille ce qui se disait. Hum...faut admettre, le vieux n'avait pas eu tout à fait tord à son sujet.
Elle riait intérieurement, mais qu'est-ce qu'elle raconte?! Peu importe ! Tsss
Elle avait entendu le plus important. Elle tourna les talons.

Allons boire !

Flores

C'étaie son Premier tournoi, son premier grand rassemblement avec des gens de tous les milieu.

Impressionnée de voir tant de monde mais avec une excitation et une envie de se surpasser. Elle étudiait chaque personne, leurs gestes en essayant de trouver des points faibles.

Malgré que son amour n'était pas a ses cotés, elle avait dans son équipe les meilleurs.
Elle suivi son chef jusqu'au lieu tant convoité, et pris un grand souffle et se jeta dans l'arène. Préparait ses choses, bu un bon coup avant le grand combat.

Flores jeta un regard en direction de ceux qui formait la compagnie blanche et espéra de faire de son mieux. Elle pensa a Phil qui était loin de elle.

Elle murmura:

Je suis prêt, je veux remporter pour moi et Phil. Je vais en apprendre beaucoup de ce premier tournoi.
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Sanctus.

Deux jours de tournoi, une épaule déboitée et des douleurs dans le dos, un peu comme si une escouade de sangliers lui était passée sur le dos.
Sanctus remonte tant bien que mal sur la tribune. Le spectacle devant lui fait penser à la Cour des Miracles. Estropiés, balafrés, boiteux, éclopés, branlants et chancelants ; ils sont tous là devant lui attendant la proclamation des résultats.
Il déplie un parchemin devant lui et se met à lever haut la tête afin d'être mieux entendu.

Camarades tournoyeurs ! Nous en avons terminé avec ces deux jours de combats acharnés où la noblesse du geste a côtoyé la bassesse la plus perfide. Tous les coups étaient permis et j'en suis la preuve vivante. Je remercie Lothilde de ne pas m'avoir achevé lorsque j'agonisais dans le fossé à la sortie de Morat.
Il me faut déclarer maintenant les noms des vainqueurs. C'est un couple illustre de Genève, Cameliane et Maethor qui sortent indemnes et victorieux de tous leurs affrontements. Nous devons tous voir le doigt du Très Haut dans cette affaire, n'en doutez pas.
Je vous donne rendez-vous à l'an prochain pour remettre les couverts. Il fut un temps où le tournoi servait à cacher le rassemblement des troupes qui partaient ensuite à l'assaut de l'empire. Ce coup-ci, il semblerait que la guerre n'ait pas lieu. Je me contenterai donc de vous souhaiter à tous bonne route pour votre retour.
Et n'oubliez pas de remercier le vieil Izaac dont l'esprit machiavélique a imaginé un jour une telle rencontre fleurie.
Gloire à lui ! Gloire à Deos !
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Le Vieux Lion. Doge de la République Sérénissime de Genève

Ouverture et clôture du tournoi

Sanctus.

Alcyne

Rayanha

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Phonya

Charlotine

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Leo...

Sanctus. a écrit:

Seva

Flores

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