Hectortillas
Allongé sur son branle, Hector ne sortait pas. Il ne disait pas grand chose aux autres passagers du Calypso. Il restait muet, ne répondant que des réponses laconiques et brèves, ne montrant pas d'enthousiasme à l'aventure qui se présentait à lui.
Non, il préférait nettement relire toutes les lettres qu'il avait emporté d'Elle. Tous ces mots où Elle se trouvait, où Elle se décrivait, Hector les dévorant comme affamé, cherchant à l'imaginer, à défaut de pouvoir la vivre.
N'y tenant plus, il prit la plume, et commença sa correspondance, espérant qu'elle ne durerait que le temps d'un songe, le temps d'un présent.
Non, il préférait nettement relire toutes les lettres qu'il avait emporté d'Elle. Tous ces mots où Elle se trouvait, où Elle se décrivait, Hector les dévorant comme affamé, cherchant à l'imaginer, à défaut de pouvoir la vivre.
N'y tenant plus, il prit la plume, et commença sa correspondance, espérant qu'elle ne durerait que le temps d'un songe, le temps d'un présent.
Citation:
Navire Calypso - 15 janvier 1463
C'est l'âme lourde que je suis monté sur le bateau. C'est le pas manquant d'entrain que j'ai gravit sur le ponton, posant mes affaires dans la cabine. Tout n'est que pesanteur et les démarches qui tanguent des autres voyageurs ne me décrochent même pas un sourire. D'ailleurs, je ne suis même pas encore vraiment sorti de mon branle. Je ne vais pas à la rencontre des autres, ne descend pas au mess, ne cherche pas la compagnie d'autrui. Pourtant, je les vois et les entend, qui viennent me solliciter. Mais je n'y ai pas le coeur. Mon coeur est avec vous, et vous êtes trop loin de moi.
Je sais que ce qui m'attend est une nouvelle aventure, une de celle qui vous marque une vie, qui vous laisse des traces et vous transforme. Je sais que au fur et à mesure que le voyage s'avancera, dans le temps, je ne regretterai pas mon choix, et montrerais quelques sourires à effectuer ma tâche, à servir le Royaume. je sais tout cela, mais le sentiment qui me domine actuellement est le manque. Vous me manquez, Ma Dame. Sans vous, sans votre souffle si doux sur ma nuque, près de mon oreille, je n'arrive pas à respirer. j'ai l'impression d'être un de ces poissons que nous remontons parfois à bord. Je cherche votre air. Je vous cherche, et ne trouve que les souvenirs délicieux que vous avez déposée en moi. rien que des sensations qui me font vibrer l'âme et le corps, et qui me rappellent cruellement que ce ne sont que des réminiscences de vous, que des ersatz. Rien qu'une lumière blafarde qui n'éclaire pas mon chemin, qui m'empêche juste de sombrer dans le noir le plus complet.
Voilà à peine trois jours que je suis parti, et votre absence se conjugue au présent, venant me narguer, me rire à l'esprit en me tendant des images de vous.
Voilà trois jours que je suis parti, et il me tarde déjà de vous retrouver.
Et vous, que devenez-vous ? Comment allez-vous ?
Passionnément Votre,
Hector Tillas
- Mon Exaltation, Ma Douce,
C'est l'âme lourde que je suis monté sur le bateau. C'est le pas manquant d'entrain que j'ai gravit sur le ponton, posant mes affaires dans la cabine. Tout n'est que pesanteur et les démarches qui tanguent des autres voyageurs ne me décrochent même pas un sourire. D'ailleurs, je ne suis même pas encore vraiment sorti de mon branle. Je ne vais pas à la rencontre des autres, ne descend pas au mess, ne cherche pas la compagnie d'autrui. Pourtant, je les vois et les entend, qui viennent me solliciter. Mais je n'y ai pas le coeur. Mon coeur est avec vous, et vous êtes trop loin de moi.
Je sais que ce qui m'attend est une nouvelle aventure, une de celle qui vous marque une vie, qui vous laisse des traces et vous transforme. Je sais que au fur et à mesure que le voyage s'avancera, dans le temps, je ne regretterai pas mon choix, et montrerais quelques sourires à effectuer ma tâche, à servir le Royaume. je sais tout cela, mais le sentiment qui me domine actuellement est le manque. Vous me manquez, Ma Dame. Sans vous, sans votre souffle si doux sur ma nuque, près de mon oreille, je n'arrive pas à respirer. j'ai l'impression d'être un de ces poissons que nous remontons parfois à bord. Je cherche votre air. Je vous cherche, et ne trouve que les souvenirs délicieux que vous avez déposée en moi. rien que des sensations qui me font vibrer l'âme et le corps, et qui me rappellent cruellement que ce ne sont que des réminiscences de vous, que des ersatz. Rien qu'une lumière blafarde qui n'éclaire pas mon chemin, qui m'empêche juste de sombrer dans le noir le plus complet.
Voilà à peine trois jours que je suis parti, et votre absence se conjugue au présent, venant me narguer, me rire à l'esprit en me tendant des images de vous.
Voilà trois jours que je suis parti, et il me tarde déjà de vous retrouver.
Et vous, que devenez-vous ? Comment allez-vous ?
Passionnément Votre,
Hector Tillas