--Adryan
...qu'à une minute de lucidité.
Marcel Jouhandeau
Suite annexe
[Du centre du salon vers le jardin]
Mais là, sous ses yeux, le masque tomba, enfin, sur cette voix soigneusement occultée, sur ces bouffonneries insouciantes du mal causé.
Dacien.
Le prénom fut lâché dune voix brisée de mépris, et dun geste brusque, ce fut le masque dor qui se brisa en mille éclats sur le plancher. DOmbre, il ny avait plus, quand sous la cape noire se camouflait la colère trop longtemps étouffée dAdryan. De Venise, des masques, des déguisements, des danses, de la comédie et des pantomimes, il ne resta pas davantage alors que le costume sombre, arraché dune poigne emportée, savachit au sol. Lhomme prit à peine le temps décarter la Vipère de la détermination de ses pas fendant le salon de bottes tempétueuses pour suivre le coupable qui sengouffrait déjà dans le couloir longeant lImpudique vers le jardin privé.
Raclure.
De patience, de tentatives pour se montrer compréhensif, tout se fanait sous lombre fantomatique dune offense de trop. Tout craquelait, se rabougrissait dans le désert aride où ne sépanouissait que la victoire dune rage sourde sabreuvant de chaque provocation répétée, nuit après nuit au comptoir du bar, quelle déterrait avec minutie de la mémoire castillonne sous le tambourinement des pas saccélérant.
Cafard.
Mémoire si lourde quelle disloquait la retenue dictée par une éducation stricte au point de savoir museler les élans dhumeur les plus vifs. Mémoire si vive quelle massacrait des heures et des heures de leçons de morale rabâchées jusquà lécurement. Mais cet acharnement là nétait que verroterie confronté à celui de lArrogant. Lui depuis longtemps avait craché sur le respect et la décence en fouillant le bureau comptable pour y dénicher les preuves avilissantes de la ruine castillonne.
Vermine.
Les traits du visage nobiliaire se déformaient sous le ronflement de lire, emprisonnant sa cible avide dair frais dun regard rendu fou par la soif de vindicte. Pourtant, de représailles, il ny avait eu aucune alors que les aveux avaient coulé de la bouche traitre. Idiote indulgence qui ne lui avait valu en retour que dêtre drogué et abandonné plus mort que vif sur le carreau de la salle des bains par labject bouffon.
Pourriture.
Le gris du regard se zébra dun éclair foudroyant. Droguer pour annihiler la volonté dans le seul dessein de prendre un corps. Un corps. Son corps. Sa bouche. Son souffle. Ses reins. Ses soupirs. Sa jouissance. Sa déviance. Dacien lui avait tout pris. Tout volé. Tout saccagé, pour partir, sans même se retourner. Lamour, même contrarié, même bafoué ne pouvait sériger en excuse alors même que les silences de Camille ne hurlaient quune vérité. Doutrages, il y avait plus encore. Dans le désert ravagé, le verrou de la boite de Pandore crissait sous la rouille dun loquet qui baillait. De l'air frais du jardin, le Castillon nen ressentit aucun bienfait.
Quelques secondes trop silencieuses avaient suffi à fracturer la carapace dun homme et lorsque que les mains empoignèrent le col bariolé, Adryan nétait plus quune bête habitée de haine. Le corps honni à peine assujetti à sa poigne fut violemment rejeté.
Danse patin, toi qui mas fait valser.
Le souffle brulant inonda la face détestée sous la sentence fusant entre des dents serrées à sen biser. Pourquoi navait plus aucune importance. Il était trop tard. Déjà le poing nobiliaire se fracassait à la mâchoire courtisane dans un élan aussi irraisonné qu'irraisonnable.
Marcel Jouhandeau
HRP
Tous les personnages qui souhaitent être témoins de la scène peuvent l'être (dans la limite de la cohérence du lieu et du moment). Néanmoins, pour la bonne marche de ce RP initié depuis de longs mois, je vous remercie par avance de ne jouer vos perso quen tant que spectateurs et non acteurs de laction principale pour ne pas dévier du déroulement prévu. Merci à tous.
Bonne lecture et bon jeu à tous !
Tous les personnages qui souhaitent être témoins de la scène peuvent l'être (dans la limite de la cohérence du lieu et du moment). Néanmoins, pour la bonne marche de ce RP initié depuis de longs mois, je vous remercie par avance de ne jouer vos perso quen tant que spectateurs et non acteurs de laction principale pour ne pas dévier du déroulement prévu. Merci à tous.
Bonne lecture et bon jeu à tous !
Suite annexe
[Du centre du salon vers le jardin]
Mais là, sous ses yeux, le masque tomba, enfin, sur cette voix soigneusement occultée, sur ces bouffonneries insouciantes du mal causé.
Dacien.
Le prénom fut lâché dune voix brisée de mépris, et dun geste brusque, ce fut le masque dor qui se brisa en mille éclats sur le plancher. DOmbre, il ny avait plus, quand sous la cape noire se camouflait la colère trop longtemps étouffée dAdryan. De Venise, des masques, des déguisements, des danses, de la comédie et des pantomimes, il ne resta pas davantage alors que le costume sombre, arraché dune poigne emportée, savachit au sol. Lhomme prit à peine le temps décarter la Vipère de la détermination de ses pas fendant le salon de bottes tempétueuses pour suivre le coupable qui sengouffrait déjà dans le couloir longeant lImpudique vers le jardin privé.
Raclure.
De patience, de tentatives pour se montrer compréhensif, tout se fanait sous lombre fantomatique dune offense de trop. Tout craquelait, se rabougrissait dans le désert aride où ne sépanouissait que la victoire dune rage sourde sabreuvant de chaque provocation répétée, nuit après nuit au comptoir du bar, quelle déterrait avec minutie de la mémoire castillonne sous le tambourinement des pas saccélérant.
Cafard.
Mémoire si lourde quelle disloquait la retenue dictée par une éducation stricte au point de savoir museler les élans dhumeur les plus vifs. Mémoire si vive quelle massacrait des heures et des heures de leçons de morale rabâchées jusquà lécurement. Mais cet acharnement là nétait que verroterie confronté à celui de lArrogant. Lui depuis longtemps avait craché sur le respect et la décence en fouillant le bureau comptable pour y dénicher les preuves avilissantes de la ruine castillonne.
Vermine.
Les traits du visage nobiliaire se déformaient sous le ronflement de lire, emprisonnant sa cible avide dair frais dun regard rendu fou par la soif de vindicte. Pourtant, de représailles, il ny avait eu aucune alors que les aveux avaient coulé de la bouche traitre. Idiote indulgence qui ne lui avait valu en retour que dêtre drogué et abandonné plus mort que vif sur le carreau de la salle des bains par labject bouffon.
Pourriture.
Le gris du regard se zébra dun éclair foudroyant. Droguer pour annihiler la volonté dans le seul dessein de prendre un corps. Un corps. Son corps. Sa bouche. Son souffle. Ses reins. Ses soupirs. Sa jouissance. Sa déviance. Dacien lui avait tout pris. Tout volé. Tout saccagé, pour partir, sans même se retourner. Lamour, même contrarié, même bafoué ne pouvait sériger en excuse alors même que les silences de Camille ne hurlaient quune vérité. Doutrages, il y avait plus encore. Dans le désert ravagé, le verrou de la boite de Pandore crissait sous la rouille dun loquet qui baillait. De l'air frais du jardin, le Castillon nen ressentit aucun bienfait.
Quelques secondes trop silencieuses avaient suffi à fracturer la carapace dun homme et lorsque que les mains empoignèrent le col bariolé, Adryan nétait plus quune bête habitée de haine. Le corps honni à peine assujetti à sa poigne fut violemment rejeté.
Danse patin, toi qui mas fait valser.
Le souffle brulant inonda la face détestée sous la sentence fusant entre des dents serrées à sen biser. Pourquoi navait plus aucune importance. Il était trop tard. Déjà le poing nobiliaire se fracassait à la mâchoire courtisane dans un élan aussi irraisonné qu'irraisonnable.