[RP] Noël en Normandie

Junie

Je fus accueillie par la maîtresse de maison, qui soit dit en passant semblait rayonner.... Non, elle ne semblait pas, elle rayonnait.

La maison était pleine d'enfants, la joie et le bonheur étaient palpables.

Je saluai tout le monde d'un sourire, toujours aussi intimidée et m'adressai à Della.

Bonjour Dame ! Je vous ai apporté un présent pour l'occasion.

Je lui montrai alors mon oie, son nœud autour du cou qui regardait partout, pas du tout habituée à rentrer dans une maison, et encore moins dans une si jolie demeure.

Euh... je n'aurais ptet pas dû entrer avec, mais en fait, je ne savais pas quoi en faire.

En tout cas, un grand merci pour votre invitation ! Je suis ravie d'être là !

C'est alors que la lumière fut. Les enfants avaient illuminé la pièce qui en devint encore plus belle.

Drahomir était là aussi. Quoi de plus normal, me direz-vous. D'autant plus que c'est lui qui m'avait invitée. Il m'impressionnait cet homme là avec ses allures de bûcheron, son air bourru qui cachaient sans doute un grand cœur.

Bonjour cher Duc ! Quelle belle demeure vous avez là !

Ben oui, quand on est impressionné, on sort des banalités, c'est bien connu !

Noël en Normandie

Della

Avait-elle pensé à tout ? N'avait-elle rien omis ? Tout le monde avait-il été prévenu ? Combien y avait-il d'invités, finalement ? Elle ne savait plus tout d'un coup ! Les friandises pour les enfants étaient-elles prêtes ? Et les pains à offrir au sortir de la messe, où les avait-on mis ? Toutes les chambres étaient-elles bien chauffées et les lits parés ?

Dans la grande salle, il y aurait ce soir plus de lumière qu'on n'aurait pu imaginer ! Chaque meuble en serait garni, chaque sellette en serait recouverte et des lustres pendus scintilleraient d'innombrables chandelles. Les miroirs avaient été accrochés aux murs de façon à refléter cette lumière partout, pour tuer le moindre coin obscur. La saint Noël était là, il fallait chasser la nuit et l'obscurité pour faire revivre la lumière !

Au centre de la pièce, sous le plus grand lustre, les tables dressées en un grand U semblaient attendre patiemment sous leurs parures de branches d'aubépine et de prunelliers que les convives les honorent de leur présence et garnissent les tranchoirs des victuailles qui seraient bientôt servies en levant leur verre à la santé de chacun !

Le long des murs, d'autres tables, plus étroites s'étaient déjà vues embellies de plats généreusement garnis de fruits secs, de pains, de pâtés de viande froids et de gâteaux. Peu importe l'heure à laquelle les invités arriveraient, ils pourraient se rassasier à l'envi. Les carafes et les verres se videraient et se remplieraient comme par magie, tout au long de la soirée.

Della était heureuse, simplement contente d'avoir à nouveau, autour d'elle pour la saint Noël, les gens qu'elle aimait et qu'elle appréciait. Une famille, au sens large.
Mais cela n'expliquait pas entièrement son impatience à vivre cette soirée...Elle comptait bien "présenter" Drahomir à sa famille...Enfin, le présenter...tout le monde le connaissait...et tout le monde avait appris d'une façon ou d'une autre qu'elle entretenait pour lui des sentiments particuliers mais rien n'avait encore été officialisé réellement, devant sa famille et devant leurs amis. Drahomir, celui qu'elle avait choisi pour l'accompagner sur le chemin de sa vie, celui à qui, un jour elle avait dit : "La destination importe peu, ce qui est important, c'est le chemin que l'on prend et les bonheurs que l'on cueille en route."

Bientôt, le jour allait s'en aller, il serait bientôt l'heure de faire allumer les chandelles, Della avait promis à Clément que ce serait lui qui donnerait l'ordre d'illuminer la salle.

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Sabaude, incarné par Della

[Un jour de décembre, salon de Moulicent, terrier alençonnais du Renard].

Carys : Du courrier, Monseigneur.
Renard : De bonnes nouvelles ?
Carys : Des nouvelles.
Renard qui autorise son homme de main à lire ses lettres: Mais encore ?
Carys : Votre sœur Della vous écrit
Renard l'interrompant: Eh bien voilà une bonne nouvelle.
Carys imperturbable dans sa lecture: qu'elle vous invite à un repas de famille
Renard cessant de tisonner le feu dans l'âtre: Ah..........
Carys : avec vôtre épouse.
Renard pâlit.
Carys se contenant de rire: Il y aura des enfants, plein.
Renard verdit.
Carys toujours dans la maîtrise de l'extension de ses labiales: Il y aura Drahomir l'homme qu'elle aime.
Le tisonnier choit au sol dans un tintement désagréable.
Carys éprouvant des crampes à se retenir de se moquer: Et le jour choisi est celui de la Saint Noël. Bien évidemment elle insiste pour que vous veniez, vous ne sauriez refuser cela à vôtre sœur, elle vous aime.
Renard venu trouver refuge dans un fauteuil : Plaisantes-tu ?
Carys redevenu sérieux : En ai-je l'air ?

Un long silence s'abat sur la pièce, laissant les deux hommes se perdre en conjectures muettes.

Renard se levant pour arpenter la pièce de long en large : Impossible, même si je l'aime aussi! J'ai déjà pris mes dispositions pour la journée du vingt-quatre, sa nuit, le lendemain matin et plus selon mon état. Et tu sais où va ma préférence quant à l'endroit où je souhaite être.

Carys : Vous savez quelles conclusions risques d'être tirées de votre absence.
Renard cessant ses va-et-vient : Que je suis un frère indigne qui préfère se rendre à un bal dans un bordel parisien.
Carys surpris : Vous donneriez le véritable motif ?
Renard haussant les épaules : Bien sûr que non, je ne suis pas fou. Ne sois pas inquiet de conclusions erronées. J'irai... avec deux jours de retard.
Carys : Un alibi au besoin ?
Renard s’apprêtant à prendre la plume : Au besoin j'invoquerai Courceriers et son récent veuvage. Sache qu'il n'est pas convenable de questionner là où les mots restent volontairement évasifs.

Un peu plus tard un pli cacheté fut remis à un serviteur.

Citation:

Ma sœur,

Je ne saurais t'en vouloir pour les écrits qui se font rares ou qui prennent leur temps pour s'étaler sur mon bureau, je ne suis moi-même qu'un piètre donneur et preneur de nouvelles. Je me contente bien souvent des pensées. La capitale accapare...

Concernant ta santé, même remise, voilà qui m'inquiète. Ce n'est pas la première fois et je ne suis pas rassuré...
Quant à l'Ogre, s'il te rend heureuse et te préserve d'une rechute, c'est là l'important. Les élans de ton cœur n'appartiennent qu'à toi et ne sauraient souffrir la désapprobation d'autrui.
Et s'il te plaît que nous apprenions lui et moi à nous connaître sous de meilleurs auspices, il en ira ainsi, pour toi ma sœur, pour votre bonheur.

Toutefois ne sois point déçue, j'ai pour la Noël d'autres engagements prévus de longue date. Brune pourra si elle le souhaite vous retrouver au jour convenu. Et s'il vous sied de m'accueillir avec un peu de retard je devrais pouvoir faire claquer les sabots de mon cheval à votre porte deux jours après. Gavez vos convives comme des oies et enivrez-les jusqu'à ce qu'ils ne puissent plus bouger et soient encore là à mon arrivée.

Je t'embrasse,

Ton Renard de frère.

Sabaude.

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Severin_de_volvent

Le renart avait rejoint comme prévu sa cousine en Normandie.
Il y faisait un peu plus froid qu'en Bourgogne, mais l'air Marin était revigorant.

Della avait fait tous les efforts pour donner à sa demeure des airs de festivités et c'était réussi. Le renart était de bonne humeur et envisageait même la possibilité de passer un bon moment en famille.

Il avait adressé une lettre à Maturin pour l'informer de leur bonne arrivée. Le valet, devenu par la force des choses intendant de Beaumont était resté en Bourgogne.

Ceci fait, il alla rejoindre ses enfants qui se préparaient pour la soirée.
Tous deux seraient vêtus de bleu, sombre pour Aymé, et clair pour Lucie.

Il passa une main affectueuse dans la chevelure blonde de sa fille. Elle avait les traits des Volvent, ce qui lui valait une tendresse grandissante.
Les derniers mois avaient renforcé l'attachement du renart pour sa progéniture, fut elle vraie ou non et plus rien ne semblait pouvoir troubler le calme du Volvent.

C'était le moment ou de leurs voix fluettes, ils posaient d’innombrables questions auxquelles il répondait avec amusement, laissant parfois à l’aîné le soin de se faire valoir auprès de sa cadette.

Bientôt ils seraient prêt à rejoindre Della à la fête.
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Xena07

un message était arrivé de sa grasce Della , quelques jours plus tôt.
Une invitation pour la Noël.

Cela faisait bien longtemps que xena n'avais pas passer la Noêl avec du monde.

Sans membres de sa famille proche encore en vie, xena passait la Noêl de chaque année sur les routes, avec argo son fidèle destrier.

Alors pour le fameux jour, xena fit le nécessaire pour se parer de ses plus beaux vêtements, et débusquer un beau cadeau de remerciement.
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Elenwe

Au début, elle avait hésité. Non pas qu'elle ne voulait pas y aller mais son frère, sa femme et les enfants lui manquaient terriblement. Déjà plus de deux mois qu'ils ne s'étaient pas revus...Alors elle avait laissé l'invitation en suspens, attendant de savoir quoi faire et quoi dire.

Les jours s'étaient écoulés et après une discussion avec Govien, la jeune femme avait fini par répondre oui. Parce qu'elle avait envie d'y aller et parce qu'il serait plus aisé de voir sa famille le lendemain, le jour de la Saint Noël. Au moins elle pourrait profiter à loisir de son neveu et de sa nièce.

De belles robes, elle n'en avait pas plus que pour le mariage d'Adeline et Leda. Mais elle n'en avait cure. Et puis c'était elle qu'on invitait, pas son habillement. Ses cheveux furent tout de même relevés et attachés avec le plus grand soin.

Une fois prête, elle s'enroula dans sa cape et glissa sa main dans celle de Govien, qui l'attendait depuis déjà un petit moment.

On peut y aller.

Et ils sortirent de l'auberge.

Junie

Voilà, j'étais prête pour rejoindre la fête de Noel de Drahomir et sa compagne. Enfin, prête, pas tout à fait.
Habillée pour l’événement, certes, je pris quelques pâtés dans ma besace, en guise de présent ainsi qu'une oie bien grasse ornée d'un ruban pour l'occasion. Pourvu que ça leur plaise et qu'ils ne trouvent pas mes cadeaux trop paysans...

J'étais impressionnée, d'autant plus que Drahomir m'avait informée qu'il y aurait des personnes de Normandie mais aussi d'Alençon et comme je n'ai pas l'habitude de côtoyer du beau monde, je n'en menais pas large.

Au moins, Elen sera là, j'avais appris à la connaître et l'apprécier au Conseil des Maires. Je pourrais aisément me glisser près d'elle, histoire de ne pas avoir l'air trop perdue.

C'est ainsi que je pris la route, suivie de près par mon oie que le noeud rouge autour de son cou rendait quelque peu ridicule.

Allez, en route Poulette !

Clement.lexhor

Le petit Clément avait revêtu une tenue toute verte, tel un joyeux lutin, mais assez ornée et riche pour montrer qu'il était plus qu'un lutin : c'était le lutin héritier d'un duc, et ça, c'est pas de la nioniotte. Et comme sa monmon lui avait effectivement promis qu'il allait donné l'ordre très important de faire resplendir la pièce, il était tout bonnement ravi. La pièce d'ailleurs était en elle-même assez éblouissante sans lumière, et le jeune garçon admirait les capacités de sa mère à tenir une maisonnée. En cela, elle était un bien meilleur exemple que son défunt père. Mais le jeune enfant avait trop d'admiration pour l'un et l'autre de ses deux parents pour jouer avec eux aux sept différences. C'étaient des sortes d'esprits tutélaires et l'un vivait toujours dans l'autre, maman et papa unis à jamais en lui-même et en Dorante. Et puis en Béatrice aussi.
Le blondinet se réjouissait d'être en Normandie, parce qu'il aimait la mer, même en hiver, et il aimait aussi l'idée d'avoir retrouvé sa famille. Il avait cru qu'on l'avait abandonné à Chartres, le temps de faire son éducation, et du haut de ses douze ans, il tenait à faire honneur à ses précepteurs aussi bien qu'à sa mère. Avant de descendre, il avait lu quelques psaumes, parce qu'il leur trouvait une vérité transcendante et qu'il était persuadé qu'ainsi, rien de mal ne leur arriverait. Ce soir de Saint Noël représentait pour lui la Nativité de Christos, et c'était un événement aussi joyeux que pieux. Car Clément d'Amahir est un petit bigot blond, qui exhibe joliment une croix aristotélicienne sur son torse.
Il tient la main de sa mère, Madame sa Mère parfois, Maman d'autres fois. Il ne sait jamais trop quel degré d'intimité se permettre avec elle. Avec Keridil, c'était facile : le débonnaire duc de Chartres n'avait jamais mis une grande distance, même dans la mentalité, entre ses enfants et lui. La baronne de Seignelay, elle, avait toujours été un peu plus distante, sans qu'on n'explique pourquoi. Mais cette distance rendait ses moments de tendresse plus précieux encore, et son image plus sainte encore.
Là, le gamin tenait sa main, bien plus petit qu'elle, et même, impatient, il disait :

Maman maman mamaaaaan ! C'est quand que je peux faire allumer tout !? S'il vous plaiiiiiit.

Il était presque pendu à son bras. Pas du tout gracieux. Juste gosse un peu capricieux, que les merveilles de Noël enivrent jusqu'à lui faire oublier que là, il y a du monde. Mais il s'en fiche un peu en fait puisque c'est chez lui. Et toc. Ouais, c'est chez lui, partout où c'est chez sa mère, c'est chez lui.
Dans un mouvement un peu brusque, il laissa échapper de ses poches des friandises qu'il était aller chourer aux cuisines, et dans un sourire peu convaincant, et les joues roses, il s'excusa auprès de sa mère :

C'est pas moi, c'est Dorante qui les a mis là !

Et c'était un mensonge qu'il devrait confesser.
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Drahomir

"-Non, mais vot' Grasce, j'vous jure qu'elle est terrifiante"
"-Pour sûr! Y'en a même qui l'ont vu s'nourrir de viande crue"

Un sourcil, circonspect, de se lever sur la trombine du duc. Il fait face à deux serviteurs du château ducal qui semblent, terrorisés.

"-Même que l'autre soir, l'a poussé un cris tellement effroyable qu'mes poils s'sont hérissés tous seuls."
"-La mère cuisinière elle dit qu'c'est l'sans nom qu'l'a envoyé chez nous. D'puis qu'l'est présente au castel, tous les matins l'lait à tourné."
"-Pis les poules, l'pondent plus des masses. Parait même qu'un poussin est né avec trois pattes."

Les bras croisés sur son torse, le duc de Normandie, franchement dépité, ne sait guère comment réagir. Il s'apprêtait à quitter ses appartements pour rejoindre la propriété de Della afin de réveillonner. Mais voila, il s'était fait aborder à peine la porte passée.
Là, il commence à s'impatienter.

"-C't'une bête sauvage, duc, on ose plus sortir les enfants une fois la nuit tombée..."
"-D'peur d'les voir mourir d'effroi."

La pogne de l'Ogre de venir masser l'arrête de son nez. Ainsi, une "bête" rôde dans son château et il va devoir régler le problème avant d'aller rejoindre les siens.

Bon, montrez moi où ce trouve la... Bête, que je mette un terme à ses agissements.

Les deux valets de se regarder, et de répondre.

"-Bah au conseil ducal vot' Grasce... C'est l'méchante femme la D'avalanche."
"-D'Everlange patate. D'ailleurs, c'est d'Everdemon qu'elle d'vrait s'appeler. Bref, c'est..'

Il s'interrompt. Drahomir a viré rouge pivoine. Il oscille entre colère et amusement. Il hésite entre étrangler les deux nigauds qui lui font perdre son temps ou rire devant la description qu'ils viennent de faire d'Alizarine. D'ailleurs, ils exagèrent à peine, elle a bien démontré qu'elle n'est au château ducal que pour nuire.
Il lève la main pour qu'ils n'ajoutent rien et dit, de sa voix rocailleuse.

Elle reste, pour l'instant. Et n'ayez crainte, elle aboie beaucoup mais ne mord pas. Une bonne soirée, messires.

Il se détourne, et de sa démarche martiale, entreprend de se rendre dans sa demeure privée.

[Un peu plus tard. Demeure de la duchesse de Chartres et du Vadikra.]

La cape est jetée sur un siège. Aucune vérification quant à sa tenue. Il porte un pourpoint de qualité, rouge Normandie brodé d'Or. Ses cheveux sont noués et tressés par endroit. Sa barbe l'est également.
Dans la grand salle, il entre dans le dos de la maîtresse des lieux et de son fils, lesquels il vient surprendre par un léger "bouh" de circonstances. Un sourire amusé.

Madame, Jeune homme. Le Bon soir.

Profiter de quelques secondes, là,seuls avant l'arrivée des invités..

Vous êtes magnifique, Della. Et votre fils également. Je gage qu'il tient cela de vous.

Là, son regard d'acier de se poser sur la trombine du jeune homme qui lui rappelle la vie d'antan de celle qui partage la sienne maintenant.

Edit post croisé avec Clement

Della

Devant les friandises qui tombèrent des mains de son fils, Della fit un grand effort pour ne pas rire. Elle ne voulait pas qu'il s'imagine trop vite que toutes ses bêtises seraient pardonnées, facilement. Son éducation restait pour elle, quelque chose d'important, ce qui ferait de lui plus tard, un homme fier et responsable, toute la différence avec les abrutis qu'il croiserait sur sa route. Par une éducation stricte, la Renarde voulait protéger ses enfants. Selon le regard qu'elle portait sur le monde, seule l'intelligence et l'éducation étaient les armes infaillibles. Dérober des friandises dans une cuisine aux odeurs alléchantes alors qu'il savait qu'il en recevrait autant qu'il en voudrait au cours de la soirée ressemblait plutôt à une faute grave qu'à une simple bêtise d'enfant. Il faudrait qu'elle parle à Clément de la stupidité de son geste. Mais pas ce soir, parce que ce soir, c'est Noël.
Alors, si elle se retint de rire, elle consentit malgré tout à sourire avec au fond du regard, cet éclat malicieux qui trahissait l'amusement qu'elle ressentait.

Hum. Fut la seule manifestation de son mécontentement, aucune allusion à l'accusation qu'il avait lancée contre le puîné. Cela serait débattu entre quatre z'yeux.

Nous attendrons le Duc de Normandie pour illuminer la salle. Répondit-elle à la demande pressante de l'enfant. C'est ici aussi sa demeure et sa présence est nécessaire, il faut qu'il voit comme tu sais bien ordonner.

Des bruits d'arrivée se faisaient entendre, l'on accueillait très certainement les premiers invités. Séverin aussi sans doute allait la rejoindre et Brune, viendrait-elle ? Les deux femmes n'avaient que très peu de liens, elles se croisaient parfois au Parlement mais sans vraiment prendre la peine de faire connaissance...Ce soir pourrait être l'occasion...Xena serait présente. Oriane ? Elle n'en savait rien encore. Erwelyn était déjà installée, était-ce elle qui était derrière la porte ?

Alors qu'elle est tout à ses pensées, qu'au bout de son bras, elle sent Clément qui s'agite, un "bouh" vient la surprendre et elle sursaute en laissant échapper un petit : Han ! Avant de sourire, se retournant, après avoir reconnu celui qui vient. Vous m'avez fait peur, Drahomir ! Le reproche n'en est pas un, c'est sur le ton de la taquinerie qu'elle l'a lancé sans baisser les yeux devant le géant qui fait battre son coeur même sans l'effrayer et qui lui fait trouver la vie belle et qui alimente sa foi en demain plus beau encore qu'aujourd'hui.

Merci. A-t-elle répondu aux compliments qu'il lui adresse tandis qu'elle suit le regard porté sur son fils, blond comme elle, aux yeux bleus comme elle, le reflet d'elle-même ou presque. De son père, il n'a pas grand chose physiquement. L'héritage paternel est à chercher dans son caractère plutôt, héritage que Della s'efforce d'amenuiser afin que son fils jamais ne tombe dans cette langueur qui rongea son père. La vie qu'elle veut lui faire vivre désormais est le remède sur lequel elle compte : une mère attentive mais exigeante et la présence d'un homme au caractère bien trempé qui lui apprendra que la vie se dévore plutôt qu'elle ne se déguste, que celui qui a tort est toujours celui qui plie devant la menace, une fratrie aussi qui se serre les coudes, une famille qui défend les siens plutôt qu'elle ne les flanque dehors en les reniant ! Une façon de jeter l'oubli sur sa vie d'antan maintenant qu'elle vit vraiment.

Et oui, en effet, Clément a hérité des caractères physiques des Volvent. J'en suis très fière, d'ailleurs.

L'envie de se hisser au cou du Tchèque pour l'embrasser est forte mais...ils ne sont pas seuls alors, elle patientera jusqu'à ce qu'à un moment ou à un autre, ils ne soient qu'eux deux. Après tout, il y a de bien lourdes tentures un peu partout dans les corridors...A cette pensée qu'une Della d'autrefois n'aurait même pas imaginé avoir un jour, ses joues rosirent, juste un peu, assez sans doute pour que son compagnon en décrypte la raison. Et pour retomber sur ses pattes, vite, elle prend la parole : Il me semble que le moment est le bon pour allumer toutes ces lumières.

La mère lâcha la main de son fils.

Clément, c'est à vous.

Et tandis que le fils s'en allait à sa tâche, en aparté au Duc : Tu reviens du Conseil, cela se voit. Laisse ces affaires là-bas pour les heures qui viennent. Je te veux rien qu'à moi et à cette fête.
Duc, écoute-la. Elle t'aime et ne veut que ton bien. Elle donnerait sa vie pour la tienne, sa fortune pour ton bonheur. Ecoute-la et exauce son désir. Elle te connait, tu sais. Elle sait que tu as besoin de lâcher prise et de prendre du bon temps. Profite de ce qu'elle t'offre.

Il est fier de donner cet ordre !
Sa main se glisse dans la sienne, comme souvent dès qu'elle le peut et son regard se pose sur le jeune Renart.
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Xena07

Le froid commençait à se faire sentir et le bel édifice normand se faisant entrevoir.

Une fois arrivait aux portes, xena se fit connaître et conduire en la salle de fête.

Munie de ces bagages comprenant cadeaux et victuailles pour l’occasion, xena se posta devant la salle.

Tocquant la porte pour se faire connaître, la porte s’entrouvrit, et xena se senta quasi obligée de s'avança.

Umm umm, Bonsoir ! je pense avoir tocqué un peu voir ! Désolée!

Bonsoir votre grasce!

je suis ravie de fêter la Noël parmi vous. Merci pour cette invitation.

Bonsoir à tous et toutes. Je me présente, je suis Xena.

Ce n'est pas grand chose votre grasce, mais voici quelques présents pour l'occasion..

Xena présenta alors quelques friandises de sa ville de blayes pour les enfants.

Puis se tournant vers le fils de sa grasce Della.

Je ne sait pas si monsieur votre fils apprécie les vêtements, mais permettez-moi, votre grasce de lui offrir cette écharpe ainsi qu'une cape pour lutter contre le froid. Du temps que je fut tisserand, je confectionnait ce type vêtements. Pour l'occasion, je me suis reparti dans mon atelier!

Voici enfin quelques victuailles afin de vous remercier de vous hospitalité de ce soir. Un vin de blayes ainsi que quelques aloses, un poisson bien connu à Blayes.
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Severin_de_volvent

Severin et ses enfants étaient arrivés dans la salle, un peu avant que Clément ne fut autorisé à ordonner l'allumage des lumières.
Aymé portait un regard curieux à son cousin et Lucie se cachait timide derrière la jambe de son père qui l'encourageait en lui passant une main tendre sur l'épaule.

- Allons saluer Della.

Se rapprochant alors de la maîtresse des lieux et de son désormais officiel compagnon, le renart observa la jeune Xena qu'il connaissait de la compagnie dirigée autrefois par Della et la salua d'un mouvement de tête amical.

- Le bonsoir dame...

Puis s'adressant à Della, Clément et Drahomir, il effectua une légère révérence adorablement mimée par Samperu et Luz.

- Bonsoir Della, Clément, votre Grace. Soyez remerciés pour cette belle invitation. Nous sommes très heureux de pouvoir partager ce moment en si belle compagnie.

Aymé ne quittait pas Clément des yeux, sans doute un peu jaloux et curieux à la fois. Comme souvent Lucie faisait la même chose que lui, sans doute intéressé par le fait qu'il soit blond tout comme elle.
Severin lui, regardait plutot Della, heureuse et rayonnante, curieux de mieux connaître celui avec qui elle avait choisi de partager ses jours.

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Junie

Voilà, j'étais arrivée. Un voyage sans encombre, la douceur du temps rendant la promenade agréable.

Je me postai devant la grande porte, mon oie bien sage à mes côtés. Faut dire, j'avais pris soin dans mon choix de la bête. Une bien grasse, ça va de soi, mais aussi avec un bon caractère, car toutes les oies ne se valent pas. Il ne s'agissait pas de leur offrir Gudule qui passe son temps à gueuler et à attaquer ses congénères. Faudrait pas non plus leur offrir un cadeau empoisonné.

Je m'adressai au portier.

Bonsoir m'sieur. Pourriez-vous m'annoncer au Duc Drahomir et à Dame Della de la Mirandole, s'il vous plait ?
Je suis Junie, mairesse de Honfleur.

Dorante

Pendant que les adultes s'embêtaient avec la décoration de la salle, Dorante avait avec sa nourrice concocté une petite lettre, c'est qu'il n'y a pas d'âge et de temps pour rêver du Père Noël.

-Tu oublies pas de dire que veut un chien!
Maman dit que j'ai un poney et que ça suffit, mais je veux un chien, un beau chien, un marron et blanc avec les oreilles qui bouclent!
Dit lui bien!

-Oui Sire Dorante, j'écris ne vous en faite pas.
Peut être désirez vous autre chose?

-Je veux aussi que Maman elle soit heureuse, que Clément il soit moins bête et Béatrice moins moche, ajouta t-il en riant avant de se rattraper, tu as pas dit hein! Sauf pour maman c'est vrai.
Pour Clément, je veux qu'il être un grand homme comme papa et Bea qu'elle a une belle robe.

Tout fut noté souvent les souhaits du jeune homme, avant que la nourrice ne lui remette le pli, qui disait à peu près ceci:

Citation:

Cher Père Noël,

Je m'appelle Dorante Eusaias Alkor Eldwin d'Amahir-Euphor, fils puîné de Della de la Mirandole, née Volvent, dite la Renarde Noire et de Keridil d'Amahir-Euphor.

Pour Noël, je ne veux pas grand chose, pour Maman je veux qu'elle soit heureuse, parce que la mort de Papa l'a rendu triste, même si un grand Messire la fait beaucoup sourire. Pour mon frère, je veux qu'il devienne un grand homme comme mon Père, qu'il étudie bien et ait quand même du temps pour jouer avec moi et pour ma Soeur, Bétrice, une robe lui fera surement très plaisir, je ne m'y connais pas beaucoup en fille.

Pour moi, je ne désire pas grand chose, juste un chien pour pouvoir m'amuser parce que Mère est très occupée, Père est mort et Clément, mon frère, il passe ses journées à étudier. Si c'était possible, j'aimerais un joli épagneul français, en plus Maman elle pourra pas dire non parce que c'est un chien de Roi et je suis son petit Prince.

Merci Père Noël.
Dorante.

Ps: On vous laissera des biscuits et un verre de lait près de la cheminée.

Il récupéra la lettre et se précipita à travers les couloirs pour remettre la missive à sa mère alors qu'elle s'occupait de la décoration de toute la salle, puis, les jours avaient passés, interminables, il s'ennuyait un peu, c'était vrai, mais ce n'était la faute de personne si ce n'est à lui même et à sa jeunesse énergique.

Le matin de Noël donc, alors qu'on l'accusait d'avoir collé des biscuits dans la poche de son frère, lui rentrait tout juste de sa leçon d'équitation, il était donc vêtu d'une belle tenue de cavalier, une des seules qu'il avait et qui avait été faite spécialement pour lui, à ses mesures et qu'il adorait donc porter.
Il avait trottiné avec Galopin toute la matinée et heureusement qu'on était venu le chercher, sinon il en aurait oublié les cadeaux, la réception et.... l'allumage des lumières!

Il pénétra donc dans la salle en trombe en lançant un:

-Clémentttttttttttttttttttttttttttttttttttt attendsssssssssssssssss!

Malheureusement il n'était pas seul dans la salle et le puiné s'arrêta aussi vite qu'il était arrivée, prenant son petit air gêné, qui attendrissait toujours sa douce mère. Ses yeux verts hérités de son père, se levèrent vers les yeux bleus magnifiques de sa mère.

-Bon jour Mère.
Nous avons peur que Clément il allume sans nous.

Il avait croisé ses mains dans son dos, se tortillant d'un pied sur l'autre, il n'était ni habillé, ni propre, ni même très présentable que ce soit dans ses cheveux châtains tout ébouriffés ou dans sa façon d'hurler à travers la salle. Il n'osait même pas aller prendre dans ses bras Della, comme il le faisait d'habitude, quand ils sentaient tous les deux la rose, de peur de la faire sentir le cheval. Mais on pouvait aisément comprendre qu'il avait eut envie de voir la salle s'illuminer, c'était un peu comme un miracle, un évènement qui mettait des étoiles dans les yeux des jeunes enfants. Il était prévu qu'il passe par la case bain et habillement, mais ce n'était pas dans son objectif immédiat.

Clement.lexhor

Bonsoir duc !

Répondit joyeusement Clément à Drahomir, avec l'envie folle mais répressible de lui dire : "Bonsoir gros patapouf" !" parce que bon, l'Ogre n'était pas surnommé comme ça pour rien, et sa stature faisait flipper le pauvre gosse qui prenait toujours bien soin d'être parfaitement affable avec lui, et bien davantage depuis qu'il était devenu duc et qu'il avait cessé d'être le simple serviteur de leur mère. Mais quand même, son air bourru faisait encore un peu flipper.
Puis quand Séverin arriva, le petit blondinet alla lui faire un gros câlin. Il aimait bien le cousin qu'il considérait comme un oncle, quand bien même les leçons généalogiques lui avaient été pétées et répétées. Mais tout était si compliqué, du côté Volvent, d'Amahir, de la Mirandole et d'Euphor qu'au bout d'un moment, il fallait se résoudre à considérer toute personne plus âgée comme un oncle. Alors il dit :

Bonjour oncle Séverin, nous sommes très content de vous voir. Dites, mère, nos cousins pourront jouer avec nous ? S'il vous plaiiiit.

Et là, ce fut d'abord une réponse génialissime qui se fit : il allait pouvoir faire resplendir la salle. C'était son heure, son grand moment, il devenait le grand orchestrateur des lumières et donc de la vie. Tout fièrement dressé, il entreprit de lever le doigt pour se montrer grandiloquent, et il dit :

Allu... HEIN !?

C'était que Dorante venait de faire une Dorantade, c'était-à-dire un de ses coups de fripon de son âge typique des petits frères qui veulent embêter les grands. Les yeux du mini-duc-pas-encore-mais-héritier de Chartres firent comme ceux de Della : ils virèrent au gris anthracite sous le coup de l'émotion pas du tout enjouée. En plus, le frangin était tout crotté, et là-dessus, Lexhor Jules l'enviait parce que s'il en avait une folle envie assez souvent, il ne se sentait plus le droit de traîner dans des frusques pareilles. Puis, bon prince, il prit la main de son petit frère.

Viens, tu vas les allumer avec moi.
Un... deux... trois... ALLUMEZ LES LUMIERES !

Et que ce soit une à une ou toutes ensembles, le mouvement réchauffa l'atmosphère, l'éclaira, fit briller les ornements de la salle. On se serait cru en plein jour tant il y en avait. Même Clément fut étonné parce qu'il ne s'attendait pas à avoir un tel pouvoir. Il fut persuadé que c'était parce qu'ils l'avaient fait à deux. Il regarda sa mère plein d'espoir et posa la question que son propre père avait souvent posé à sa propre mère :

Vous êtes fière ?
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Della

A chacun, Della assura un accueil chaleureux.

Xena, Dame d'Epieds, bienvenue à vous !
Merci beaucoup, pour vos friandises.

Séverin, enfin...Oui, chaque séparation d'avec son cousin était toujours trop longue, selon elle. Les enfants ! Comme vous avez grandi ! Une caresse, sur la joue.

Dame Junie, bienvenue. Merci à vous, d'être là.

Une mère pouvait-elle ignorer les désirs de ses enfants lorsqu'il s'agissait du cadeau de Noël ?
Oui !
Jamais Della n'aurait imaginé que Dorante désire un chiot, elle l'aurait plutôt vu espérer un poney plus grand. Il faut dire qu'il passait tellement de temps avec cet animal qu'elle le voyait devenir écuyer dans quelques années.
Mais la nourrice avait trahi le secret et la Renarde, mise au courant du souhait de son enfant, avait demandé conseil à Drahomir sur le chien à confier à Dorante dont l'envie penchait vers un de ces chiens que l'on voyait si couramment dans les diverses cours. Chien, il y aurait, certes.

Lorsqu'il arriva, crotté, Della eut une petite moue désapprobatrice qui disparut bien vite devant les regards heureux des deux gamins, excités à l'idée d'allumer la pièce. Qu'aurait-elle pu dire d'ailleurs lorsque l'aîné entraîna le puîné pour donner le fameux ordre ? Ses yeux brillèrent. Elle avait là, l'homme qu'elle aimait, ses enfants et tous ces gens qu'elle aimait et appréciait...et pour eux, la salle s'illumina.

Je suis très fière, oui.
Elle s'abaissa et prit ses fils entre ses bras pour les embrasser chacun à leur tour, bien fort.
Merci à vous deux, pour la lumière.
Celle des chandelles et celle qui s'allumait dans son âme.

Elle se releva, laissant les enfants aller où bon leur semblerait et elle prit la main de Drahomir.

Nous sommes heureux de vous recevoir, pour cette saint Noël. Merci à vous d'avoir répondu à notre invitation.
Puissions-nous vivre une merveilleuse soirée !

Et puisque la lumière est là, nous pouvons à présent entamer les réjouissances !

Un signe vers les serviteurs qui n'attendaient que cela pour s'en aller à la rencontre des invités afin de leur proposer à boire.

Della leva les yeux vers Drahomir. Avait-il lui aussi envie de dire quelques mots ?

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Junie

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[RP] Noël en Normandie