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[rp]On n’a pas un enfant comme on a un bouquet de roses*

Mini.
Le langage du chevalier à cet instant là était des plus ... fleuris, si je puis dire. Je passerais donc sous silence les noms d'oiseaux dont elle affubla la Vicomtesse qui ne haussa même pas un sourcil, se contentant d'aider la mère dans l'enfantement. Maia comprenait fort bien les réactions de la jeune femme et elle se prit même à sourire en se rappelant les crises de nerfs qu'elle-même avait piqué en mettant ses rejetons au monde ! Oui bon, là n'était pas vraiment le sujet du jour hein ... Alors, alors, Elektra ... Poussez ! Oui c'est ça ! La brune l'encourageait, à pousser, à chaque contraction jusqu'à apercevoir ce qu'elle pensât être une minuscule tête ... Qu'est ce que ça pouvait bien être d'autre en même temps ?! Le chevalier n'était pas assez gros pour avoir un éléphant en son sein ! Bref ...

Jasona l'aida du mieux qu'elle le pouvait, soutenant sa cousine épuisée par tant de remue-ménage interne. Maia appuya avec force sur le ventre d'Elektra, celle-ci s'époumona mais la brune ne cessa sa manoeuvre qu'une fois la tête de l'enfant dans son autre main, réconfortant la mère comme elle le pût dans une telle situation :

C'est bien, Elektra. Je tiens sa tête.

Elle s'adressa ensuite à Jasona :

Epongez-lui le front et venez jusqu'à moi, nous avons ...

Pesant ses mots pour ne point alarmer la jeune mère :

Il me faut de l'aide.

Lorsque la cousine fit le tour du lit de fortune, elle put se rendre compte dudit problème. L'enfant avait le cordon autour du cou et menaçait de passer de vie à trépas, à tout moment. Et comme si cela ne suffisait pas, le Chevalier se vidait de son sang. Maia comprit assez vite pourquoi les couleurs du visage d'Elektra avaient disparu si subitement. Elle se mourait sous leurs yeux, mais déterminée qu'elle était à expulser l'enfant de ses entrailles, elle ne devait même pas en avoir conscience elle-même ... "Elektra, que nous faites vous là ?! Non, non, non, vous ne mourrez pas aujourd'hui, pas entre mes mains ! C'est hors de question !"

Jasona, donnez-moi des linges propres, nous allons délivrer l'enfant.

La Vicomtesse vit une minuscule paire d'épaules et le cordon, tel un noeud coulant, emprisonnait davantage la gorge de l'enfant. Il fallait faire au plus vite et avec les moyens du bord. La brune passa son pouce entre le cordon et la gorge du rejeton, tirant le cordon afin qu'il ne se resserre pas autour de celle-ci, puis lorsque les épaules furent suffisamment sorties, elle tira assez vigoureusement, extirpant la progéniture des entrailles maternelles. Au bout de quelques minutes ... ? Heures ? D'un travail dit d'équipe, Maia put enfin délivrer l'enfant. Tandis que Jasona l'avait enveloppé dans des linges propres, elle avait quant à elle, couper le cordon qui l'unissait à sa mère et lui permit à lui aussi, de reprendre son souffle. Une petite claque sur les miches, deux ou trois sanglots avant d'être consolé par sa cousine et la Vicomtesse put reporter toute son attention sur le Chevalier ...

C'est un garçon, Elektra.

Aucune réaction. La pièce était retombée dans un silence pesant. Plus de hurlements, le corps de la jeune mère gisait sur son lit de fortune comme sur un champs de bataille après un combat rude.

Chevalier ?! Chevalier ?! Répondez-moi !

La brune blêmit et ordonna à Jasona de laisser le nourrisson aux bons soins de la jeune servante qui était restée en retrait au cas où l'on aurait encore eu besoin d'elle ...

Venez m'aider, elle perd beaucoup trop de sang. Si nous tardons, nous ne pourrons pas la sauver. Prenez les linges et trempez les dans l'eau clair, ensuite, il va vous falloir compresser la plaie alors que je la suturerais du mieux que je le pourrais, en espérant que cela suffise.

Chacune savait ce qu'il lui restait à faire, à Elektra, maintenant, de se battre contre la faucheuse ...

"Chevalier, ne me laissez pas tomber, je vous en supplie ....."

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Elektra.
Aucune torture ne semblait pouvoir être pire que ce que la vicomtesse lui faisait endurer. Ou bien était-ce l'enfant ? Elektra n'avait plus contrôle sur ce qu'il se déroulait. Elle ne faisait que suivre les consignes qui lui arrivaient par vague de mots. Sa cousine lui rafraichissait le front comme si elles avaient été en pleine saison des cerises. Pourquoi avait-elle aussi chaud ?

C'est bien, Elektra. Je tiens sa tête.

Ces mots là résonnèrent comme un bienfait à ses oreilles. La douleur ourdissait toujours dans son corps, surgissant par a coups, mais elle arrivait à se persuader que c'était fini. Elle avait chaud, elle avait soif, elle se sentait lasse. Elle voulait entendre l'enfant pleurer pour être sure qu'il soit en vie, mais toujours rien. Pourquoi était-ce si long ?

Jasona quitta son chevet, et la jeune mère s'affala sans force sur les oreillers, presque sans conscience. L'accoucheuse lui maintenait les jambes écartées, elle avait l'impression qu'elle la charcutait, mais étrangement elle avait de moins en moins de sensations de tout cela.

Immobile, elle fixa son regard sur le plafond. La lumière de la lune, ou du soleil, elle ne savait pas à quel moment de la journée ils en étaient, jouait à cache cache sur la pierre blanchie. Les volutes de lumière s'élargirent, elles prirent toute la place dans son regard et elle ferma les yeux, éblouie par l'apparition. Dans ces dessins mouvants que faisait son esprit, elle vit le visage d'un homme, le visage de celui qu'elle aurait du épouser dans cinq jours et qui avait eu besoin de disparaitre.

La pièce était plongée dans l'obscurité et Elektra la suivit de près. Plus de douleur. Plus de lumière. Plus de bruit. Elle n'entendit pas le bébé crier sa douleur de venir au monde et de prendre sa première goulée d'air, ni le fait que c'était un garçon, comme elle l'avait pensé à sa conception. Il n'y avait plus rien. C'était peut-être ca la fin.
Son esprit s'évada l'espace d'un instant et quitta son corps pour retrouver l'endroit d'un souvenir agréable.

"Il est une étoile là-haut, à laquelle j'ai donné votre nom, pour la simple raison, que même en votre absence, dans ce ciel si vaste et infini, je peux vous retrouver parmi toutes celles qui veulent briller d'avantage, parmi toutes celles, plus blanches, plus fortes, vous êtes celle que je repère au premier coup d'œil et pour moi, là haut, il n'y a que vous."

Son souffle n'était plus qu'un filet. Son pouls plus faible que le frémissement d'une brise d'été. Sa vie ne tenait plus qu'à un fil. Mais le Chevalier avait encore des choses à accomplir. Elle avait tant à faire. Elle ne pouvait pas laisser l'obscurité la prendre dans ses bras froids. Mais seule, elle n'y arriverait pas.

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Coligny.
Il versait une lampée de son élixir dans le gobelet que lui tendait Dacien et Coligny faillit le verser à côté. Un cri venait de retentir depuis le bâtiment. Son regard changea et il eut un sourire bien humain et très rare sur le visage de l'homme de main.

- L'enfant Dacien....

Et oui, l'enfant venait de naître et en approchant un peu on entendait une des sage femmes annoncer qu'il s'agissait d'un petit garçon. Coligny referma la bouteille et leva son verre.

- A la maman....

Il avala le liquide de feu et fixa son ami. Qu'allait il faire à présent ? La situation n'avait rien de simple. Il vivait cet amour si intensément que cela le rongeait de l'intérieur. Coligny cherchait bien tout un tas d'idées pour le sortir de ce problème. Seulement rien n'y faisait. Un jour il voulait partir, le lendemain il ne pouvait se résoudre à la laisser. Il ne pensait qu'à ça ou presque. Et comme si un seul souci ne suffisait pas, il avait fallu que le fiancé arrive et vienne bichonner sa future. Il devait probablement être tout chose devant son enfant. Un garçon en plus.

Enfin, l'homme de main, lui toute cette sensibilité et ces mamours partout, et ces coeurs arrachés et d'autres qui essayent de les réparer, il trouvait cela bien trop compliqué. Une fille de temps en temps, sans attache, voilà la solution. Pourquoi s'encombrer de marmots et d'une femme ?

En attendant, son ami Dacien, lui, aurait aimé avoir une femme et pas n'importe laquelle. Un enfant d'elle aussi probablement. Et là, il devait souffrir l'enfer à entendre ce petit cri sans parler qu'il devait s'imaginer les futurs dans les bras l'un de l'autre à chouchouter leur rejeton.

Ce n'était pas gagné tout ça. Il allait falloir qu'il soit patient et qu'il soutienne son ami et qu'il soit là pour lui.

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Audric
"La seule victoire qui compte c'est la dernière"

Ich weiß nicht was soll es bedauten, dass ich so traurig bin; ein Märchen aus alten Zeiten, das kommt mir nicht aus dem Sinn. Die Luft ist kuhl und es dunkelt, und ruhig fleißt der Rhein; der Gipfel des Berge funkelt im Abendsonnenschein. Die schönste Jungfrau sitzet dort oben wunderbar; Ihr goldenes Geschmeide blitzet, sie kämmt ihr goldenes Haar. Sie kämmt es mit goldenem Kamme und singt ein Lied dabei; das hat eine wundersame, gewaltige Melodei ...


L'attente, terrible attente, le silence qui envahit la pièce pèse sur les épaules de l'Increvable. Ce n'est pourtant pas son premier accouchement, il sait que la patience est de mise pour ces épreuves, même si pendant les précédents, il n'avait pas été tenu à l'écart. L'oreille curieuse se pose contre la porte, quelques vociférations, des bruits étouffés, rien d'alarmant. Quittant la porte il déambula dans le couloir comme pour trouver une occupation. Mâchouillant une première phalange d'index qui, vu la rigueur qu'on lui imposait soudainement, finirait par craquer avant qu'on ne lance l'appel.

"Monsieur d'Acoma... mais où est Monsieur d'Acoma!" Pour sur qu'il ne réagirait pas, après tout, jusqu'à nouvel ordre ils n'étaient pas encore mariés. Paperasseries supplémentaires pour reconnaître le bambin qu'il définirait d'emblée comme seul héritier, laissant aux autres le soin d'un lopin de terre en Lot et Garonne ou dans les alentours d'une ferme Angloise. La dépaysassion à cela d'idyllique qu'elle permet de se libérer de toutes charges administratives. Bien qu'heureusement ses enfants n'aient pas encore le nom Monmouth, à l'heure actuelle c'était qu'on appelle le petit du nom de Chenot qui le turlupinait un peu. Il faut dire que ces petites frayeurs devenaient légion, il sentait bien au fond de lui qu’une mésaventure se tramait en secret. Son retour avait jeté un étrange voile sur les yeux d’Elektra, comme si, comme si … Non ce n’est pas possible. Cessons les inventions saugrenues, aussi absent puisse-t-il être, l’Increvable restait sincère et dévoué, ce qui était rare en cette époque, presque autant que de conserver son calme quand on pense détenir quelqu’un et qu’on ne supporte pas de le voir rester attaché à d’autres. Dommage !

Soudain, tout s’emballe, le cœur et les émotions. Le cri du premier souffle, c’est donc cela, survient un chouinement, mais la main a déjà saisi la poignée, débouté la « Nonna » il ouvre la porte, les yeux grands ouverts face à cette scène banale si on prend le terme naissance, mais unique dans le regard d’un père. Toutefois en observant d’un coup d’œil rapide l’agitation qu’il semblait y avoir autour d’Elektra le pas ralentit, l’enfant était bien là, mais la mère pâlotte semblait être au bout de sa vie. Ah non ! On ne me fera pas ce coup là ! Profitant d’une ouverture il rejoignit le chevet et pendant les deux secondes qui lui semblaient être une éternité il saisit le visage d’Elektra et posa son front contre le sien en lui murmurant
:

« Vous l’avez fait, vous êtes la meilleure … mais ... restez avec moi !… »

Quelques mots seulement, puis il fut forcé de s’éloigner de quelques mètres, laisser faire les sages femmes qui s’activaient en tout sens. Les yeux bleus du Germain se posèrent sur l’enfant et ne le quittèrent plus.

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Jasona
A côté de sa cousine, elle épongea le front à la demande de Maia. C'était presque terminé, elle était fière de sa cousine. La tête de sortie, plus que le petit corps.
Au son de la voix de Maia, elle redressa la tête inquiète. Elle se déplaça en toute hâte près d'elle. Voyant l'enfant avec le cordon autour de son cou, elle paniqua. Non.. non... non la malchance n'allait pas commencer.
Voyant le calme de la brune, elle respira un bon coup et fit ce qu'elle demandait. Récupérant les linges, elle approcha pour lui apporter toute aide qui lui était nécessaire.
La regardant faire, le bébé sortie enfin entièrement. Quand le cordon fut coupé, le fils de sa cousine, car oui c'était un garçon, sortit un cri strident de son petit corps. Soulagée de voir l'enfant en vie, elle l'enveloppa dans les linges et le nettoya délicatement.
Un large sourire d’élargie en voyant ce petit être plein de vie.
C'était le plus beau moment qu'il puisse exister.


- Félicitation ma cousine, il est magnifique! Tu as bien travaillé...

Mais elle fut coupée par la voix paniquée de Maia. Suivant son regard, elle découvrit Elektra, inconsciente sur le lit. Son cœur semblait s'être arrêté. Non impossible! Elle ne devait pas les quitter! Pas comme cela! Jamais!
Tremblante, elle donna le garçon à une nourrice et en toute hâte, prêta main forte à Maia. Courant dans la pièce pour humidifier les linges qui restaient, revient, près des jambes de sa cousine, et pressa la plaie pour arrêter le filet de sang qui semblait ne jamais vouloir s'estomper.
Des larmes de peur coulaient sur ses joues. Elle ne pouvait pas la perdre. Elle avait appris son existence quand elle avait intégré l'ODL. Plus que le lien de sang, une véritable amitié c'était créer entre elles. Jasona n'allait pas la laisser partir, pour elle, pour son fils, pour Audric, et Dacien...
Elle se rappela des mots qu'elle lui avait dit avant que Dacien sorte de la pièce. "Tout va bien se passer, je vous le promet.." Et le regard qu'il lui avait lancé avant de partir.

Frissonnante et frottant sa manche sur ses yeux, elle ne lâcha pas la prise sur la plaie, elle ne la lâchera pas jusqu'à ce que sa cousine se réveille, elle devait le faire, se réveiller!


- Allez cousine, je t'en supplie, bas-toi! Trop de monde tient à toi pour que tu partes ainsi tu entends! Sinon j'irai te chercher là ou tu seras pour te ramener parmi nous!

Elle n'entendit même pas Audric entrer tellement elle était concentrée sur ce qu'elle faisait. Des tâches carmins apparurent sur le linge, sur le lit, sur ses mains. Resserra encore le linge contre le peau, elle se mit à prier de toute ses forces.

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Mini.
Maia se concentrait sur le Chevalier, sa blessure et Jasona qui tentait par tous les moyens de lui venir en aide. Et de l'aide, elle en avait sacrément besoin la brune. Comme pour se donner la force d'accomplir son travail mais surtout afin de maintenir Elektra en vie. Maintenant que la progéniture était dans les bras d'une nourrice, elle pouvait se consacrer entièrement à la mère. Ce qu'elle n'avait pas prévu, c'est qu'un uluberlu ferait son entrée, fracassante il faut bien le dire, alors qu'elle avait besoin de toute la concentration possible. Sans compter qu'elle n'avait point de temps à perdre en bavardages futiles, si elle voulait que la faucheuse passe son chemin et laisse la jeune mère en paix. Alors qu'elle tentait de passer le fil dans le chas de l'aiguille, elle leva la tête, détournant, un instant, le regard de son objectif.

« Vous l’avez fait, vous êtes la meilleure … mais ... restez avec moi !… »

Et de répondre aussitôt :

Vous êtes bien aimable, mon brave, de vous soucier de la santé du Chevalier mais vous devriez plutôt aller chercher le père de l'enfant. J'imagine qu'il a hâte de voir son fils. Et ne nous dérangez plus s'il vous plaît, nous tentons de sauver la vie de cette jeune femme ! Si vous ne voulez pas qu'il lui arrive malheur, faites ce que je vous dis ou vous devrez renoncer à revoir Elektra !

Elle ne souffrirait aucun refus. La vie de la jeune femme en dépendait et avant que le travail ne commence, Maia lui avait promis que tout se passerait bien. Bon, cela semblait un peu compliqué à cet instant mais la brune restait optimiste. Elle sauverait le Chevalier quitte à mettre le perturbateur, elle-même à la porte ......

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