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Tiens voilą Du Boudin !

Lavande
Elle était allongée toute habillée sur un lit d'auberge, regardant le plafond, faisant le point sur leur voyage. Tout d'abord, rapide traversée de la Franche-Comté ou parait-il, l'on chassait l'ours. Et ne voulant pas périr par un tir de trait perdu, le galop fut de rigueur pour traverser une contrée où l'on ne laissait pas ces pauvres animaux innocents en paix.

Et puis arrivée en Lorraine, que, parait-il, ses fils avaient adorée. Elle avait donc hâte de gouter gastronomie et boissons locales dont ils avaient dit le plus grand bien ; surtout d'une certaine mirabelle.

Première halte : Epinal ! Elle y avait perdu un de ses membres. Sa grande amie Laiyna qui, trop "fatiguée" leur avait demandé de partir sans elle. Non, en fait, le groupe s'était aperçu de son absence en arrivant à Vaudemont, parce que le groupe n'était pas frais et que Laiyna avait oublié de se réveiller...

Enfin bref, ils avaient, comme ça, fait visite des villes lorraines, et à chaque fois, dans chaque taverne, on leur offrait de comparer cette mirabelle ! Politesse voulait qu'on ne refuse pas, et franchement, elle était à chaque fois meilleure !

Enfin bref, Lavande sur sa couche, légèrement alcoolisée, laissait vagabonder son esprit...Et celui là la ramena un brin en arrière...

Le matin du 20 janvier 1463:

Enfin ! C'était le jour J ou le cousin R prenait suzerain N. Lavande se préparait tranquillement, offrant à son miroir, sourire quiet, une fois n'était pas coutume. Jolie surcote brodée d'argent, elle devait honorer son cousin, cheveux attachés en une longue tresse, et sur le crâne sa couronne de vicontesse, elle essaya du moins, avant de la jeter sur son lit, se trouvant bien mieux sans.

Elle n'avait pas vu le cousin depuis la veille. Point de soucis. S'il voulait son Boudin, il saurait trouver le chemin du château. C'est donc seule qu'elle fit la route qui séparait le Bourget de Chambéry et seule qu'elle rentra dans la salle qu'elle avait fait décorer aux blasons de Beaufortin et de Boudin. Le héraut ne pouvait officier, mais elle pouvait participer et c'était avec sincère joie que Lavande avait tout préparé.
Et c'est seule qu'elle était, dans cette grande salle... Petite appréhension...


Rose_arum
Youpi ! Première cérémonie d'anoblissement en tant que non-anoblie-du-jour pour notre jeune hérauine. Enfin, c'est ce qu'il lui semble. Parce que somme toute, ça n'est vraiment pas très clair, ce qu'il s'annonce. Elle croit avoir compris - et il faut savoir que Rose comprend souvent de travers, ou plutôt plus droit qu'il ne le faudrait - qu'elle était l'officiante, mais à vrai dire, on ne le lui a pas vraiment demandé. Ce dont elle est sûre, c'est que l'on parle des terres de ce cher Nikolaï Jagellon, qu'elle ne connait que peu mais dont elle a apprécié le comportement à la cérémonie d'allégeances, face, justement à son vassal d'aujourd'hui. Comme quoi, les histoires d'anoblissements, c'est encore plus mignon que les histoires d'amour. Voilà à quoi il faudrait faire rêver les jeunes ! Elle sait également avec certitude que c'est de Ryoka dont il s'agit. Hah ! son sale ami (vraiment, il ne se lave pas beaucoup, j'vous jure / c'est un peu le comble pour le futur seigneur de Boudin, d'être un salami) qui devient noble c'est pas un peu foufifou, ça ? Où va le monde ?, demanderais-je. Où va le monde... Et finalement, elle est aussi au courant d'une histoire selon laquelle Lavande serait présente en tant qu'invitée, mais pas en tant que héraut, pour une raison tout à fait inconnue à la collègue qu'est Rose. À ajouter à la longue, longue liste des choses qu'elle doit demander à sa mentor héraldique.

Toute en héraut vêtue, elle entre donc dans la salle prévue pour la cérémonie, Chambéry, jusqu'à laquelle elle a fait un voyage rapide, au vu de la maigre distance et de la connaissance qu'elle a du chemin qui sépare la capitale de sa belle Annecy. Elle est en avance, la Rose, parce qu'elle se réjouit de ce jour ! Elle est même tellement en avance qu'elle ne trouve que Lavande, seule, dans la salle. Enchantée de pouvoir se comporter comme en taverne dans une grande salle officielle (à moins qu'il n'y ait des espions ? bon, elle fera un peu gaffe quand même), et se permet de sautiller un peu jusqu'à la grande dame qu'elle considère, quand même, un peu, au fond, comme son amie.

    « Tiens, Lavande, vous êtes là ! C'est adorablement décoré, c'est votre fait ? »

Se penchant presque discrètement sur l'oreille de sa collègue, elle y murmure : « Je dis vous à cause des espions potentiels. »

    « Bon. Mais vous savez que c'est ma première, hein ? Vous me ferez des signes dans le dos des autres, au cas où je me perds ? Mieux, mieux, vous intervenez un peu à ma place ! Je me demande si Ryoka se sera lavé, pour l'occasion... »

Moi aussi, je me le demande. Vraiment.
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Lavande
Ah la fraîcheur annecienne arrive ! Lavande était un peu plus rassurée. C'est qu'elle n'avait pas voulu être en retard et laisser tout ce beau monde officier sans qu'elle put voir la tête du cousin Boudiné ! Et oui on lui collera du Boudin maintenant !

Grand sourire en voyant la brindille sautiller vers elle. C'était une vraie potion anti morosité à elle toute seule !

Hochement de tête, oui c'était elle qui avait fait décorer la salle. Elle aimait ça les décorations, surtout quand c'était pour deux personnes qu'elle appréciait.

Et de répondre aussi doucement à l'oreille de Rose :

Tu fais bien, les murs ont de larges oreilles en ce château...

Ne vous inquiétez pas, vous êtes toujours parfaite et il faut se lancer c'est le mieux pour avancer dans ce métier ! Petit temps de pause pour mettre en ordre ce qu'elle avait à lui dire

Bien tout d'abord nous allons faire l'anoblissement de Ryoka ensuite celui de la sœur de Nikolaï. Oui j'espère qu'il s'est lavé... En tout cas je sais qu'il se sert de temps en temps de ma baignoire du Bourget !Gros soupir (penser à lui acheter sa propre baignoire quand il sera à Boudin pour plus qu'il vienne squatter le Bourget) Et oui il laissait des traces le bougre !

Petit récapitulatif

Vous devrez faire approcher Ryoka de son futur suzerain, lui rappeler ce que sont les liens vassaliques, ce ne sera pas de trop... Lui demander s'il accepte et qu'il prononce son serment et ensuite à Nikolaï de répondre... Voilà voilà c'est tout simple...Ensuite vous actez en remplissant un contreseing, signé, daté et scellé d'or...

Sourire confiant, Lavande savait que Rose était plus que capable. Ce qui l'inquiétait beaucoup plus était son cousin...

Nikolai_jagellon
Cela faisait plusieurs jours que le carrosse aux armes de la famille Jagellon n'avait pas foulé le sol Chambérien.
Ainsi, personne ne savait réellement ce que le blond était devenu. On le savait vivant de par les étendards flottants sur ses terres et à Turin, mais rien de plus. Son absence vis à vis du monde était totale et le visage émacié demeurait absent.

Lorsque le véhicule s'arrêta, le Duc en descendit doucement, la couronne convenablement posée sur sa chevelure et une large cape en fourrure de loup couvrant sa tenue de cuir noir.
Réajustant ses gants tout en marchant, le regard se trouvait brillant, d'un autre âge face à sa cadavérique apparence.
C'est ainsi les cheveux au vent qu'il marcha vers la grande salle, ne portant aucun regard au monde l'entourant.

Enfin dans le lieu dédié à la cérémonie du jour, il se dirigea vers les deux fleurs et baissa doucement la tête en signe de salutations.

Le Bonjour belles dames. Comment vous portez vous ce jour ?
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Sofja
Cela faisait des mois que Sofja avait trouvé refuge dans les montagnes de la Savoie. Rien de tel pour se ressourcer, pour réfléchir. C'était le KO total dans sa vie et rien de tel qu'un nouveau lieu pour poser les cartes.

Son frère, Nikolaï, lui avait proposé un charmant petit chalet sur ses terres, Les Saisies. Un petit hameau perdu dans la montagne Savoyarde. Avant que la neige arrive, la Vicomtesse avait pu découvrir les lieux, un paysage tous juste, sublime. Un vrai rêve d'enfant : calme et volupté.

A sa grande surprise, son fils s'était rapidement acclimaté. Sociable comme il était, il avait rapidement incorporé le groupe d'enfant des paysans de la vallée. Mesme s'il gardait en tête le souhait de devenir Escuyer. Mais cela était une autre histoire pour la jeune mère. Pas tout à la fois, s'il vous plait.

Ses journées s'organisaient en fonction du temps. La neige étant très présente, elle sortait rarement du chalet. Les heures étaient occupées par diverses activités : couture, écriture, lecture. De temps en temps, elle sortait de chez elle pour aller à la rencontre des villageois, apprendre les coutumes locales. La Jagellon leur avait également proposé ses services de médicastre mesme si ses connaissances étaient limitées. Elle comptait bien reprendre les études à la fonte des neiges.

Des projets, elle en avait. Mais pour l'instant, elle se remettait de sa précédente vie qui avait laissé quelques séquelles, autant physique que psychologique.

Les frères-soeurs JAGELLON avait décidé de passer noël ensemble. La première fois depuis que la famille s'était éclatée par les formations diverses des enfants. Sofja était remplie de joie, il ne manquait que sa soeur qui ne daignait plus répondre à ses missives. L'ainée en était déçue, surtout qu'elle ne savait pas pourquoi, mais si c'était la décision d'Anna, elle la respecta. Peut être que cela lui passera... souhaita t'elle secrètement. Durant cette soirée, Niko lui fit la confidence de son projet de lui confier la gestion des terres "Les Saisies". Sofja en fut très honorée, la Savoie lui plaisait beaucoup. Elle ne comprenait rien en leur politique, beaucoup trop brutale à son goût mais les gens étaient agréables à découvrir.

Courant le mois de janvier, une missive arriva au chalet, ce fut l'invitation à la cérémonie d'anoblissement. La date était fixée et le stress la gagna. C'était la seconde fois qu'elle devenait vassale. La première fois, ce fut auprès du Sieur Dragonet mais l'histoire se termina mal pour ce dernier et la terre lui fit retirer. Elle espéra que la fin serait meilleure pour son frère. Mesme s'ils avaient les mesme ambitions politiques.

Le jour J

C'était l'heure de partir pour la capitale. Comme à son habitude, la Vicomtesse prit soin de sa présentation. Son frère était toujours chiquement vêtu, il était hors de question qu'elle ne soit pas à la hauteur. Son choix se porta sur une tenue de Clarinha. Elle était chic et chaude, parfaite pour la situation. Ses cheveux furent relevés en chignon ornés de perles. Quelques gouttes de parfum vinrent se coller à sa peau et provoqua une vague de douceur dans son excitation.

La jeune femme était prête. Elle enfila son long manteau d'hermine et se glissa dans sa litière. La route fut froide, longue et remuante mais le jeu en valait la chandelle. Sofja était bien contente lorsqu'elle vit la grande ville Savoyarde. Quelques minutes plus tard, elle était enfin sur ses jambes. On la guida jusqu'à la salle des cérémonies ou elle retrouva des femmes qu'elle salua d'un signe de tête et gratifia d'un sourire. Automatiquement, elle se dirigea vers son frère pour l'embrasser.

Bonjour Niko, comment vas tu ?
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Ryoka.



[La veille du fameux jour J qui resterait gravé dans le sable pour au moins un quart d’heure]

Le jeune homme avait décidé de sortir son frangin de chez les moines pour cette occasion. Cela faisait maintenant plusieurs mois qu’il hibernait, et il était temps pour lui de se sortir les doigts du fondement. Le jour allait être important. C’était le moment ou un jeune gueux sorti tout droit de la roture la plus profonde, avec ses inconvénients et ses … inconvénients, allait passer du côté de ces gens si étranges au sang bleu. C’était l’instant ou sa condition dépasserait celle de son frère, lui qui était pourtant le plus malin de la fratrie. C’était le jour de son anoblissement.
Ainsi, il était arrivé en cette veille de cérémonie à Chambéry, et avait délogé Bartholomé de son auberge pourtant si jolie.

    Barth, demain tu te bouges le séant et tu viens admirer ton jumeau bien aimé.

Puis après quelques prises de nouvelles et banalités, il finit par lui lancer en le riant sournoisement :

    Ca te tente de venir travailler mes terres quand t’auras fini de méditer ?


Vlan, ramasse tes dents ! Cela faisait si longtemps qu’il rêvait de lui lancer cette phrase pourtant si simple.
Ryoka avait muri, plus ou moins de la bonne manière, mais il n’était plus vraiment le même bonhomme débordant de niaiserie qu’il avait pu être. Ses cinq minutes de retard qu’il avait pris en naissant après Bartholomé venaient d’être largement rattrapées. Aussi, c’est pour cela qu’il le lui signifia avec autant de tact que son frère adoré lui avait toujours servit.




[Le jour J, le matin]

Le futur seigneur de Boudin avait dormi plus que de raison, suite à sa petite soirée de retrouvailles avec son gueux de frangin. C’est ainsi que la tête enfarinée, le visage meurtri par un manque certain de sommeil confortable, il sauta dans un bain de se chambre d’auberge. L’auberge voisine à celle de son frère, il ne faut pas exagérer, ils n’allaient quand même pas dormir ensemble les animaux. Oui, il était dans son bain, malgré le retard certain qu’il allait prendre en se lavant, mais ce jour ci était un jour spécial, donc il fallait bien ça. Surtout que contrairement à ce que certaines mauvaises langues tentaient vilement de le faire croire, Ryoka se lavait plusieurs fois par semaine depuis la nouvelle année. De plus, sa cousine veillait avec attention à ce qu’il ne présente plus dorénavant comme il avait pu le faire par le passé. Il allait devenir un gentil noblion, et se devait de respecter son nouveau rang. Il se cultivait jour après jours avec Lavande, et la motivation de voir son frère un jour lui faire un compliment, ou plutôt le fantasme que cela représentait pour lui, le faisait travailler sa matière grise jours et nuits.

Il était maintenant entré dans le château des ducs de Savoie, avec son léger retard plus ou moins prévu par le bain, mais il était propre sur lui, et même quasiment élégant. Il pouvait même avoir du charme apprêté comme il l’était. Bottes, hauts de chausses, et pourpoint aussi propres que le jeune homme, il entrait dans cette salle la tête haute à grands pas. Une inclinaison démesurée afin de faire observer qu’il faisait attention à sa tenue, puis il continuait sa traversée. Un sourire appuyé à la fratrie Jagellon, en constatant la beauté de la sœur à côté du frère qu’il avait déjà eu l’occasion de voir nu comme un ver. Ce souvenir fit terminer le sourire qu’il essayait de rendre délicat en début de rire légèrement narquois à l’égard de son futur suzerain. Il termina sa course par les deux femmes qu’il allait devoir écouter pendant au moins toute la matinée sans s’endormir. Elles étaient rayonnantes toutes deux malgré leur écart d’âge, et là, le jeune homme s’arrêta un instant afin de constater que la concentration de blonds dans cet espace était bien trop imposant. Il était là le seul qui ne faisait pas parti de cette secte si particulière, et commençait à se demander si même coiffé du mieux qu’il avait pu, il ne faisait pas tâche dans le paysage. Il était temps que le frangin se pointe pour rétablir un minimum les quotas.

    Bien le bonjour à toutes, je suis heureux de vous voir en ce jour sacré, en ce jour saint, en ce jour qui sera à marquer d’une pierre bleue !


Un petit coup pour le blond suzerain afin de le réveiller dans sa fierté, et une petite expression maison afin de faire allusion à la couleur de son sang qui allait changer dans les heures qui venaient. Il pouvait être fier de lui le châtain aux yeux noisettes, en plus d’être heureux comme un enfant à qui l’on promettait la lune.
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Bartholome
[Au monastère, tralalère, se rencontrent les frères] *


Le bonheur se trouve dans la méditation, dans la quête de transcendance, dans le travail de tout instant pour se rapprocher de la lumière du Très-Haut ; dans le calme, la sérénité, loin des préoccupations matérielles, individualistes, qui gangrènent la société des Hommes et prive le non-pensant de ce bonheur. L’homme sage doit s’éloigner de la société qui le pervertit, se soustraire à la masse des aveugles et prendre racines, celles du savoir, dans la maison de Dieu. C’est ce qu’avait fait Bartholomé, voilà plus d’un an. Soyons en surpris et inquiets, car cet homme là n’était pas un homme sage. Dévoré par une ambition démesurée, le saligaud avait, pour gravir des échelons, trahi, volé, humilié, et immanquablement échoué. Il était, à cette époque, tout-à-fait impossible à qui que ce soit de définir ce que le frère Lavorel pouvait bien rechercher chez les réguliers, quels étaient ses projets, et même s’il en avait : il était tout aussi possible que, lassé de jouer et de perdre, il avait abandonné la partie.

Il répétait d’ailleurs inlassablement que bourses, titres et gloire ne l’intéressaient plus et lui paraissaient pathétiques et insignifiants par rapport à la quête absolue, celle qui recherche les voies du Seigneur, le vrai, pas un péquenaud avec une couronne.

« Tu t’égares, mon frère, car posséder une terre et régner sur ses pairs n’a jamais rendu l’Homme moins vain. » avait-il répondu à son frère, la première fois que celui-ci lui avait parlé de son imminent anoblissement. Un spectateur observateur et fort médisant aurait pu, à cet instant, jurer que sa paupière était agitée de palpitations inquiétantes, et que son poing s’était crispé au point de briser la plume qu’il tenait.

Puis Ryoka parlait encore, insistait lourdement et inutilement sur le fait qu’il allait devenir noble alors que son frère restait en roture. Il était d’une malveillance inouïe, alors que Bartholomé avait toujours été bon, généreux et poli à son égard. De toutes façons, ces provocations n’atteignaient pas leur but : le grand frère prenait cela avec calme et philosophie. Il était content, disait-il, que son frère soit content, et peiné qu’il ne cherche pas à être heureux.

Vint le moment où Ryoka nomma sa nouvelle terre. Boudin. Bartholomé leva la tête, son regard auparavant impassible s’illumina d’un coup, et un grand sourire, de réel bonheur, se dessina sur son visage.

« Ah ! ah ! Mais ils se sont foutus de ta gueule ! lança-t-il. Ils t’ont pas aussi promis que tu épouserais la comtesse de Pâté-en-Croute ? Il riait beaucoup. Que vos enfants s’appelleraient Fumier, Beaucrottin et Gwendoline ? Ah ! ah ! Il riait encore plus fort, puis dû s’arrêter lorsqu’il commença à s’étouffer. Il était tout rouge, toussa, cligna des yeux, et pouffa de nouveau. Seigneur de Boudin ! Tu m’épates encore ! Même quand il s’agit de te mettre une couronne sur la tête, t’arrives à la prendre dans le fion et à être ridicule ! »

Il continua à rire, longtemps, et à inventer des blagues subtiles. Lorsque Ryoka fut parti, son euphorie était un peu retombée, et il considéra la question. Le nom était ridicule, mais c’était une terre, la première qui revenait à leur fratrie, et elle était bienvenue.




[Au château, poil au dos, on devient nobliau] *


Il se serait en fait bien abstenu de venir. D’une part parce qu’il préférait, de manière générale, rester cloîtré. Mais surtout parce que la situation revêtait un aspect irréel désagréable, comme si quelque chose clochait, comme si rien n’était à sa place. Comme si l’univers de l’absurde avait pris le pas sur celui du bon sens, alors qu’un diablotin maléfique dansait sur les cendres de la logique en lançant des couronnes à n’importe qui.

Il était venu, tout de même, comme d’habitude, pour s’assurer que son petit frère ne faisait rien d’idiot. Il prenait cela comme un travail de tous les instants. Il n’avait pas vu son frère changer, ou peut-être s’enfermait-il simplement dans le déni. Il voyait cet anoblissement comme une heureuse aberration, mais ne pouvait pas considérer qu’il fut le fruit d’un travail habile de la part de Ryoka, car il lui faudrait alors à la fois remettre en perspective son propre échec, et modifier radicalement sa vision des relations en société sur laquelle il avait construit l’ensemble de ses projets depuis des années.

Il était venu aussi pour rencontrer le généreux suzerain. Il l’imaginait avec une barbe jamais taillée, des grands yeux excités, une langue qui pend et un entonnoir sur la tête, enclin à faire des câlins aux paysans et à donner du pain aux mendiants. Il voulait rencontrer aussi sa cousine, parce que c’est la famille, et qu’il faut aimer la famille.

En bref, il vint. Pour l’occasion, il avait ressorti un vêtement d’apparat, acheté à Tours dans un autre temps pour les besoins inhérents à son statut d’alors. La moindre des choses était tout de même qu’il soit plus élégant que son frère. Il pénétra dans la grande salle chargée d’Histoire, à laquelle on s’apprêtait à rajouter une anecdote coquasse, et aperçut son frère – ou plutôt, son image s’imposa à ses yeux. Il avait l’air d’un âne en queue de pie à qui on avait demandé de se dresser sur ses pattes arrière et de danser une gigue sensuelle.

Les gens autour de lui l’aimaient sans doute bien, il fallait donc paraître agréable, surtout éviter l’image du grand frère aigri qui maltraite son jeune frère adorable – absurde, bien entendu, c’était une question de pédagogie. Bartholomé s’approcha de son jumeau, posa sa main sur son épaule, et lui sourit.

« C’est un grand jour, mon frère. Je suis fier de toi. Il réfléchit un instant avant de poursuivre. Et tu es très élégant. »



* Paul Verlaine
Lavande
Le blond arriva et Lavande le salua chaleureusement. Voilà peu de temps qu'ils s'étaient quitté : c'était en salle du trône impérial, forcés par un Duc non encore reconnu par ses pairs et qui n'avait aucune idée des retombées de ses annonces, aucune idée des droits et devoirs féodaux incombant à sa charge, dénigrant pour le coup, une partie des nobles de Savoie pour pouvoir mieux lécher les bottes d'autres et arriver au pouvoir. Cela lui faisait penser à une histoire, qui serait connue certainement un jour, celle d'une grenouille qui voulait être aussi grosse qu'un boeuf... Mais c'était un vassal de Sparte, oui encore les Spartes, cela n'étonnait plus personne...

Bref ! Lavande était là, attendant son cousin, souriant à sa Grâce de Beaufortain, confiante envers Rose. Oh, elle se portait à merveille, oui !

Et puis vint la soeur qu'elle salua à son tour, prenant distance, un peu, et jetant un regard inquiet de temps en temps vers l'entrée. Soulagement fut quand même, lorsqu'elle le vit, enfin, le niais cousin... Et de sourire grand à cette apparition. Il avait fait l'effort de se vêtir, encore un peu maladroitement, mais il avait fait l'effort !
Mais alors qu'il ouvrait la bouche, son sourire s'envola... Ah qu'elle ne fut loin ou sous terre pour éviter d'entendre telles sornettes ?! Elle lui avait pourtant bien expliqué, en long en large et en travers, les droits et devoirs d'un vassal... On ne fanfaronne pas et on ne plaisante pas, surtout ! Mais plaisantait-il ? Pour elle, qui entretenait l'esprit chevaleresque comme on honore son Dieu, la parole et le contrat liant suzerain et vassal ne pouvait être défait et démontrait toute l'importance du choix. Elle plaignit donc un instant Nikolaï, avant de se souvenir de son pagne tombant à ses pieds en salle du trône...Elle plaignit aussi donc son cousin ; quel étrange couple ils allaient faire ! ...

Dans le trio mâle, on demande le frère !

Et puis tiens, il fit son entrée, cet homme qu'elle ne connaissait pas mais dont elle avait si souvent essayé d'imaginer les traits. Le faux jumeau, le Bartholomé, le Lavorel d'Anclair premier né. Déception flagrante sur le visage de la blonde, bien qu'elle le sut, ils ne se resemblaient pas ! Si, il avait un air de famille qui ne trompait pas ; il venait, c'est certain, du même giron que Ryoka, l'air intelligent en plus. Première bonne impression, pour la cousine, il avait l'air sincère envers son jumeau et semblait une personne agréable. Elle ne s'avança cependant pas, et laissa tout loisir à Ryoka de les présenter. Savait-il au moins qu'il fallait le faire...

Le temps passait cependant assez vite et il fallait poursuivre ; l'on devait anoblir deux personnes ce jour, et le cadeau pour son cousin devait s'impatienter...

Nikolai_jagellon
Le Jagellon se retourna ainsi sur sa soeur et lui fit un baise main des plus parfait. Se relevant ensuite, il réajusta sa mèche d'un rapide passage de la main dans sa chevelure et lui répondit doucement.

Plutôt bien ma soeur. Et toi donc ?

Hélas, il n'eut le temps d'entendre la réponse que son futur vassal fit son apparition. Surpris, le blond écarquilla légèrement les yeux face à son changement de tenue et l'absence d'odeur poisseuse à son approche. Détaillant ce dernier de ses azurs, il demeura droit sans mot dire. Autant en privé il acceptait quelques gentillesses envers cet hommes et afficher une certaine amicalité, autant en public, il ne le pouvait, quand bien même cet homme serait son vassale.
Ainsi, alors qu'il allait demander à Rose d'entamer la cérémonie, un nouvel homme fit son apparition. Ne le connaissant point, Nikolaï ne prit même pas la peine de le saluer, ni même de le regarder avant d'entendre le mot "frère' raisonner dans la vaste pièce. Se tournant et plongeant son regard maritime sur l'homme, il le détailla en long et en travers, surpris que le futur seigneur de Boudin se trouve avoir un autre membre dans sa famille, qui plus est, si différent. En effet, bien que le physique soit proche, l'allure et le verbe se trouvaient hétérogènes. Cet homme ressemblait bien plus à un bourgeois qu'à un gueux. Surpris de cela, et curieux, le Jagellon tendit légèrement l'oreille avant de s'approcher de Rose et prendre la parole de façon à ce que tout le monde l'entende.

Merci à vous tous d'être présents pour l'anoblissement de deux personnes qui me sont... Chères... Soit, ma soeur, et mon... conseiller particulier... A travers leurs actes à tout deux, je pense qu'il s'avère juste de les reconnaitre comme personnalités importantes de Beaufortain qui sauront m'épauler au mieux dans la gestion de mes terres montagnardes.
Rose, à vous l'honneur.
_________________
Rose_arum
Mes infinies excuses ! J'ai vraiment traîné ! Et mes doubles infinies excuses parce que je vais véritablement bâcler cette réponse pour vous permettre d'avancer.
Pardon pardon, je me donne presque envie de pleurer tellement je suis lâche.


Une petite série d'entrée successives se fait, et Rose distribue des sourires à tout va, certains en simple geste de bienvenu, et d'autres en remplacement décent d'un sautillement et d'une cascade de bisous qui auraient moyennement leur place dans cette pré-cérémonie. Elle repère rapidement le premier - vous avez vraiment cru qu'elle pouvait le manquer ? - futur anobli, mais tout aussi aisément le second, la seconde, soit la soeur du Jagellon, qu'elle croise pour la - au moins ! - troisième fois, entre les allégeances et les Doigts d'Or.

Bon, mais les choses commencent à devenir sérieuses, et la pression à se faire plus forte, lorsque le futur suzerain - parle-t-on déjà de suzerain durant la cérémonie ? question intéressante - s'approche d'elle, du genre « tiens, je suis sur le point de te refiler du boulot, à toi ». Ce qu'il dit d'ailleurs avec plus d'élégance, et en seulement cinq mots. C'est fort.

    « Hum hum. Sofja Jagellon, Ryoka Lavorel, vous êtes aujourd'hui réunis pour... Euh. Non. Oui. Parce que le charmant Duc de Beaufortin ici présent a décidé de vous prendre tous deux pour vassaux. En acceptant cet honneur et les droits qui y sont liés, vous acceptez également les devoirs qui seront les vôtres à l'égard de votre suzerain. Les voici :

    À votre suzerain, vous ne devrez jamais nuire, ni à sa famille, ni à ses biens.
    À votre suzerain, vous devrez apporter aide financière si le besoin s'en fait.
    À votre suzerain, vous devez défense en cas d'attaque, vous devez protection lors de ses déplacements.
    À votre suzerain, vous devez soutien militaire lorsqu'il part en guerre.
    Enfin, vous devrez être présents aux assemblées féodales, comme le ban, ainsi qu'aux fêtes liturgiques qu'il organise.

    Sofja Jagellon, Ryoka Lavorel, acceptez-vous ces devoirs ? »

_________________
Sofja
    Sofja s'attendait à ce que son frère lui fasse la présentation de ces deux Dames mais non, il alla directement au but. Pas grave, elle aurait peut être loisir de leur parler hors de la cérémonie. La fraiche Savoyarde écouta l'introduction du Duc de Beaufortin puis les paroles de la jeune héraut qu'elle avait croisé notamment aux allégeances.

      Moi, Sofja Jagellon, je m'engage sur mon honneur et mon âme devant le Très Haut, à ne jamais nuire à mon Suzerain, à sa famille, ni à ses biens. A lui apporter toute aide financière dont il pourrait avoir besoin. A le défendre en toute chose, physiquement ou en parole. A lui offrir l'assistance par les armes. A être présente quand il le faut à ses côtés pour le soutenir et le servir. Je veillerai à faire prospérer la terre qu'il me confie et à la protéger.

      Je jure fidélité, aide, service armée et conseil à mon Suzerain, sa Grasce Nikolaï Jagellon.


    Elle aurait voulu utilisé des termes plus personnel mais le protocole était le protocole. Mais son frère savait le reste de toute façon.

_________________
Ryoka
Rose venait de parler de Sofja et de Ryoka, en signifiant qu’ils étaient réunis en ce lieu pour…

Un léger frisson parcouru le corps du jeune homme qui jeta un bref instant son regard sur la sœur de son suzerain. Devait-il l’épouser afin de devenir le vassal du Beaufortain ? Il ne connaissait pas grand-chose aux coutumes nobiliaires, et c’est pourquoi il eut le temps d’imaginer une bonne trentaine de scénarios, en finissant par rêver de la trogne de leurs futurs enfants. Ryoka savait bien qu’il avait tendance à mettre les pieds dans de drôles d’aventures, mais là sa cousine était présente. Elle l’aurait certainement prévenu s’il était question qu’il abandonne sa virginité dans le but d’avoir une terre, surtout pour avoir celle de Boudin.

Rose finit par s’expliquer plus en détails, ce qui rassura le jeune homme dans son anxiété, car s’il devait venir à se marier il lui faudrait au moins un bon mois de préparation psychologique au bonhomme, s’il ne voulait pas faire une syncope le moment venu. Cependant d’un autre côté, il était déçu de ne pouvoir finalement donner vie à ses petits Stanislas et Jean-Eude. Oui, il avait déjà donné des noms à leur future progéniture, à Sofja et à lui. Il avait déjà leur visage en tête, et se voyait déjà apprendre la soule – qu’il ne connaissait pas du tout bien entendu – à ses marmots.

Un rire s’échappa de son visage attendrit perdu dans ces étranges songes, avant qu’il n’imite celle qui avait failli devenir sa femme pendant une seconde. Et pour l’imiter, il l’imita au mot près, afin d’éviter tout débordement. C’est qu’il se connaissait depuis le temps le bougre.

Moi, Sofja Jagellon, … euh non pardon, du coup ça ne marche pas. Moi Ryoka Lavorel, oui voilà c'est ça. Je m'engage sur mon honneur et mon âme devant le Très-Haut, à ne jamais nuire à mon Suzerain, à sa famille, ni à ses biens. A lui apporter toute aide financière dont il pourrait avoir besoin. A le défendre en toute chose, physiquement ou en parole, mais surtout en paroles parce que physiquement je ne suis pas vraiment en forme en ce moment... A lui offrir l'assistance par les armes, et j’ai un bon couteau de cuisine, alors que ses ennemis tremblent ! A être présent quand il le faut à ses côtés pour le soutenir et le servir, ce qui m’est déjà arrivé plus d’une fois, surtout de le soutenir. Je veillerai à faire prospérer la terre qu'il me confie et à la protéger, bien que le mot prospérer soit un peu vague dans mon esprit, mais dans l’ensemble je peux dire que : c’est pas faux.

Je jure fidélité, aide, service armée et conseil à mon Suzerain, sa Grasce Nikolaï Jagellon.

Voilà, il avait dit ce qu’il avait à dire. L’excitation le traversait de part en part, dans une émotion qui le faisait jubiler sur cette scène importante. De plus, même son frère en était venu à le féliciter, peut être pour la première fois de sa vie. C’était vraiment un jour étonnant, et il aurait voulu le faire durer éternellement. Ses yeux brillaient, il faisait passer ses yeux noisette qui brillaient de mille feux sur les différents visages de l’assistance, avec un radieux sourire niais arboré en signe de victoire. Et si c’était ça l’bonheur ?

Il était heureux, loin de s’imaginer que peu de temps après son octroi, sa terre tomberait en ruine par une mauvaise gestion de sa part, et qu’il se retrouverait dans une pauvreté qu’il n’avait pas même côtoyé du temps de sa condition roturière.
Rose_arum
C'est avec une oreille attentive et hautement professionnelle que Rose écoute les deux vassaux énoncer leur serment. Bon, bien sûr, on parle aussi de Ryoka, alors elle ne parvient pas à retenir quelques sourires plus amusés que les autres, mais dans l'ensemble, elle a l'air tout à fait concentrée, et tout lui semble tout bien valide. Elle clôture cette première partie par un hochement de tête, et se tourne ensuite vers le Jagellon.

    « Votre Grâce Nikolaï Jagellon, en ce jour, Sofja Jagellon et Ryoka Lavorel acceptent de devenir vos vassaux et ont pris connaissance et accepté leurs devoirs.
    Vous incomberont de votre côté les devoirs de protection,justice et subsistance. Les acceptez-vous ? »

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Nikolai_jagellon
Le Jagellon suivit attentivement la cérémonie sans mot dire. Avant que ses deux futurs vassaux ne prononcent leur serment, un valet lui apporta deux parchemins scellés de sa main un peu plus tôt. Parchemins qui changeraient le futur de ces derniers et le siens.

Le blond repensa alors à son enfance lorsqu'il n'était que le dernier fils d'un vicomte et ainsi loin de se retrouver pareillement fieffé qu'à l'heure actuelle. Il avait su se battre et mettre sa pensée propre en avant tout en la valorisant afin d'acquérir pareille stature. Il savait pertinemment qu'il en avait joué avec sa santé pour en arriver là et qu'il ne profiterait peut-être plus très longtemps des plaisirs qui y étaient liés. Toutefois, il n'en avait cure. Il avait remplit son objectif premier : dépasser son père.

Lorsque Rose reprit la parole, il fit un pas et observa quelques instants ses nouveaux vassaux avant de lâcher les paroles fatidiques.

Par la présente prise de parole, Nous, Nikolaï Jagellon, nous engageons à vous apporter en retour, protection, justice et subsistance lorsque le besoin s'en fera sentir. Qu'à partir de ce jour, en vous touchant, chacun touchera notre personne.

Effectuant un signe les invitants à se relever, il s'approcha alors de sa soeur et lui baisa les lèvres comme il était coutume de faire, puis en fit de même pour Ryoka, amusé de savoir que ce dernier devait ignorer totalement cette partie de la cérémonie.
L'homme déposa enfin chaque parchemin dans les mains de leur destinataire.

Citation:



PATENTE d'ANOBLISSEMENT


Par la présente,

Nous, Nikolaï Jagellon,, Duc de Beaufortain,Burgrave de Pschow, Baron d'Yvoire et Seigneur de Andorno Micca, déclarons octroyer ce jour le fief de Boudin, élevé au rang de seigneurie, à Ryoka Lavorel.

Il portera : De gueule au sapin déraciné d'argent, surmonté d'une couronne du même

Soit après dessin :



L'anoblissement s’est déroulée en château de Chambéry, devant le heraut Rose.

Qu'afin que nul ne puisse contester la vigueur et l'autorité de la présente, apposons notre scel.

Faict à Chambéry le 20 Janvier 1463.





Citation:



PATENTE d'ANOBLISSEMENT


Par la présente,

Nous, Nikolaï Jagellon,, Duc de Beaufortain,Burgrave de Pschow, Baron d'Yvoire et Seigneur de Andorno Micca, déclarons octroyer ce jour le fief de Les Saisies, élevé au rang de seigneurie, à Sofja Jagellon.

Elle portera : D'azur au besant d'or

Soit après dessin :


L'anoblissement s’est déroulée en château de Chambéry, devant le heraut Rose.

Qu'afin que nul ne puisse contester la vigueur et l'autorité de la présente, apposons notre scel.

Faict à Chambéry le 20 Janvier 1463




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Rose_arum
Comment ne pas s'amuser du choix du baiser plutôt que de l'accolade ? Elle a presque envie de sautiller, Rose, parce que si quelque chose lui donne bien envie de le faire, c'est les bisous, hein ? Mais elle se contient ! Elle devient vraiment douée pour ça, avec l'entraînement intensif qu'elle subit en société.

Les contreseings préalablement préparés se font alors signer, dater puis sceller.

    « En ma qualité de héraut d'armes de Savoie, j'atteste de cette cérémonie et confie à chacun d'entre vous le contreseing qui le prouve. »

Et armée de son sourire, elle tend les dits documents aux deux nouveaux vassaux.
Citation:



HÉRAUDERIE DE SAVOIE


CONTRESEING D'ANOBLISSEMENT
　

A tous présent et advenir salut.

　
Nous, Rose, Héraut d'Armes de Savoie, attestons de l'anoblissement de Ryoka Lavorel (dict Ryoka) par sa Grâce Nikolaï Jagellon, de par notre présence lors de la cérémonie.

　
Ainsi, Ryoka Lavorel se voit confier les terres de Boudin, Sises en Beaufortin, dont le blasonnement se décrit :

" De gueule au sapin d'argent, surmonté d'une couronne du même"




Faict au Château des Ducs, le 20ème jour du mois de janvier de l'an 1463

Rose d'Acoma




Citation:

　



HERAUDERIE DE SAVOIE


CONTRESEING D'ANOBLISSEMENT

　
A tous présent et advenir salut.
　
Nous, Rose, Héraut d'Armes de Savoie, attestons de l'anoblissement de Sofja Jagellon par sa Grâce Nikolaï Jagellon, de par notre présence lors de la cérémonie.

　
Ainsi, Sofja Jagellon se voit confier les terres Les Saisies, Sises en Beaufortin, dont le blasonnement se décrit :

" D'azur au besant d'or"




Faict au Château des Ducs, le 20ème jour du mois de janvier de l'an 1463

Rose d'Acoma　



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