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[RP] De l'Art de la Graine à celui de la Folie…

Bretsinclair
Sur les chemins non loin du château des contes d'Anjou avec ses 17 tours , le bout du clocher de la cathédrale pointant son nez .A bord de la roulotte balançant de droite a gauche que de chemin parcouru . La douceur angevine ben oui tiens pardi .

L'Anjou pour un mariage mais quelle drôle d'idée , si tel était le désir du géant , convié il était , en retard il le saurait , et le savait d'autant plus que les cloches sonnaient .

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Sabaude
[Midi et des petites brouettes - devant l'eglise avec Karyaan, un petit malin qui fait le tour et un qui écoute aux portes! ]



Fichtre, diable, baste, nom d'une pucelle, par les culottes de l'Anaon et les braies de Judas, mais qu'est-ce que c'était que ce cri ?????
Tandis que les...hommes de l’effarouchée en prenaient pour leur grade, Renard tira sur lobes et pavillons pour faire cesser le bourdonnement induit par le braillement….


Dites... j'ai plutôt l'impression que vos sbires gardent leurs distances plutôt que votre corps.... hein hein hein.
Ce que je peux comprendre.... persifla-t-il gaiement en se balançant d'un pied sur l'autre, trop heureux de chahuter un peu celle qui pouvait en terroriser plus d'un d'un seul regard.

Non mais on n'a pas idée de donner ainsi de la voix ! Voyez vous avez fuir tout le monde !


Peut-être en fait-il en peu trop... Le jeune vicomte finit par tendre sagement une main gantée en guise de salutations et de baisser d'un ton.

Je suppose que ce n'est pas par hasard si nous sommes réunis devant ce parvis presque désert en Anjou... vous êtes aussi invitée au mariage de la Choovansky et du malchanceux je suppose.... Vous êtes du côté future veuve ou du côté tombera-bientôt-dans-un-escalier ?

Les prunelles s'égarent sur un petit malin qui fait le tour de la cathédrale Hors de question qu'il essaye d'entrer par une porte de service ou dérobée ! Oh non ! Un bon mariage est celui auquel on ne se gèle pas le derrière sur un banc à réciter des versets et à se demander quand le buffet sera ouvert. En parlant de ça.... Les Charbonneux errent sur celui qui ausculte la porte. S'adressant alors au curieux:

Est-ce que vous sentez quelque chose aussi ? Non parce que le plus grave ne serait pas qu'on ne puisse pas entrer, mais qu'on ne puisse pas manger ! Si vous entendez des gémissements c'est peut-être une orgie... un mariage à l'angevine.... Ce qui expliquerait pourquoi elles étaient toutes excitées à parler robe quelques jours avant en taverne... Même la Momie ! Vous vous rendez-compte ?!

Le doute l'étreint soudain... et s'il ne disait pas des âneries pour une fois ? Si à l’intérieur ils faisaient vraiment... ? Dame Canarde !!!!
Non mais non.... elle est vierge.... donc le jour de son mariage il n'y a pas eu.... ce n'est donc pas une tradition locale.... Frayeurs....
Vite se reprendre en pensant à autre chose... Le ventre rebondi de Karyann !


Mais ! Vous êtes........ grosse !

Livide.

Vous n'allez pas accoucher ici j'espère ?
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Falco.
Devant la porte

Il est dans les midi, pas trop en avance, pas trop en retard, la bonne heure pour la cérémonie.
Il a patienté en taverne tout en tricotant une abomination de couleur Violasse et éclusant un gros pichet de vin. Avec des echalottes, c'est important , ça fait passer le tout.
Beau comme une legende dans sa demie armure de plaque et les crevés noirs de sa chemise, portant gilet de cuir froissé, le crane chauve luisant sous le soleil de fevrier.
C'est sans trop tatonner et en évitant les menus pièges de la ville qu'il arrive donc devant la cathédrale, s'etonnant de ne pas y entendre le brouhaha normal d'une plèbe attroupée.
Sac à tricot en bandoulière, il décide de faire fi, se guidant de la canne vers l'entrée.

Il ya a bien quelques bedauds qui papotent, mais rien à voir avec une foule de mariage princier.
Sans doute sont ils dejà à l'interieur de la cathédrale?
Si fait! Il s'y dirige, baton en éclaireur.Aveugle décidé.
ponc ponc.

Comment ça , "ponc ponc"?

Tap, tip tap

Mais c'est fermé?


C'est quoi c'te blague? Et son épôuse la belle Calyce qui doit le chercher!
Une ruse? Une entourloupe ?
Un complot parce qu'il est Réformé et que le mariage sera Romain?
Il s'est trompé de Cathédrale?
On est le bon jours, non?


Ouvrez la porte au Baron de Cravant!

Autant péter dans l'oeil d'un rossignol. Aucune répônse.
Alors il tend l'oreille contre le bois, déployant ce sens fort développé depuis que ses yeux sont dans un bocal à Montsoreau.
Ya du monde dedans.
Mais la porte reste close, la clenche tape dans le vide.
Il commente donc à haute voix, car il semble que d'autres soient dans la même situation que lui


Si midi sonne et que la porte reste fermée je la brule, je la défonce, je l'eventre , je l'emiette façon navire angevin accostant au port.


Venant d'un grand echallas manchot, aveugle et balafré certains seraient tentés d''hausser les épaules.
Cause toujours l'infirme.
Pour faire bonne mesure il troque le baton pour l'épée.
Ca en sera pas la première batisse romaine qu'il prendra d'assaut en bon hérétique qu'il est. Aveugle ou pas.
Il est hors de question que ce mariage se fasse en catimini et en gardant tous les ptits fours pour je ne sais qui de privilégié.


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Cerdanne
[Dedans …Si ! Si ! Prenez donc la porte dérobée à gauche de la nef, montez quelques marches …]

Les mains encore resserrées sur les cordes frémissantes des cloches, son Carton d’invitation du « ‘Apitaine » coincée dans sa botte droite,
couvrant soigneusement le deuxième Carton d’invitation de M’zelle Chouquette, elle se marre.
Un bain de jouvence que cette pendaison. Revenue au temps heureux ou elle s’amusait à sonner à toutes volées les cloches de l’église de Castres.
Mais là elle se retient d’en rajouter une couche.
Un ding dong supplémentaire ne lui aurait pas déplut...
Mais sa superbe robe cousue rien que pour elle par Alatariel n’y résisterait pas.

Elle se rattrapera sur le feu de joie.
Le mariage touchera à sa fin, la robe n’aura plus lieu d’être …
Rien que d’y penser, elle jubile…

A regret, elle lâche les liens et s’avance prudemment vers la nef…
Un bref coup d’œil et elle se rabat vivement, surprise.
Y a pas grand monde…
Elle qui pensait se faufiler le long du mur pour se noyer dans la foule en liesse, c’est raté.
Le minois retente un coup d’œil, un peu plus long celui-là.
Elle repère les têtes connues, appréciant la distante qui la sépare des invités.
Coincée…, elle est coincée…

_________________
Katina_choovansky.
Dans la cathédrale



Et de se retrouver propulsée dans la cathédrale alors qu’elle voulait se taper une entrée trop classe en mode Madame. Dommage, car sous la petite merveille née des mains de Momie chérie sommeillait un caractère très angevin dans l’âme, très flamand dans les mots :

- « Sa race Gligor, tu me retouches, je te dessoude ! » lui jura-elle à mi-voix

D’un geste menaçant elle agita son bouquet de Bruyère d'hiver vers le domestique et essaya de lui en coller une avec sur le haut du crâne, mais Gligor clopinait déjà vers les portes en compagnie du nain domestique.
Parfois (mais parfois seulement), Katina trouvait qu’ils étaient très bien assortis tous les deux, et elle aurait volontiers continué d’y penser sept secondes de plus (l’essentiel de sa concentration) si un craquement de tissu n’avait pas attiré son attention. A côté d’elle, Nolan venait de s’attaquer à la déco textile et la martelait au sol avec cette méthodologie toute irlandaise qu’elle connaissait chez le paternel.
La prochaine fois, quand Finn lui filerait un coup de coude dans les cotes en bombant le torse pour lui signifier d’un ton entendu : « Vous avez vu comme il est intelligent ? », elle aurait enfin un truc à répondre : « Tout le portrait de son père ».
Et puis l’attraction disparut sous un banc, laissant la Montmorency face à la cathédrale et ses invités
Ah ouais quand même… Ça en faisait du monde… et se dire qu’il y en avait trois fois plus attendus devant les portes, ça calmait un peu…

Tout au bout là-bas, y avait Calyce (et Magda qui essayait de se la jouer nature en rejoignant un banc depuis l’autel), et Katina avait toujours très envie de sautiller jusqu’à sa suzeraine en lui jetant des paillettes avant de lui proposer d’aller caillasser une boulangerie locale… Fort heureusement, il y avait aussi Marâtre et son bras qui la retenait, sans quoi la Promise aurait été capable de disparaitre quelques instants en jurant à ses hôtes qu’elles en n’avaient pas pour longtemps, juste de quoi attraper un parpaing et de revenir avec des chouquettes.
Et puis à côté de l’archiduchesse, le Promis.
Le sourire se fraya un passage sur la bobine Montmorencéenne (*).
Aussi improbable que cela puisse paraitre, Katina était contente de le voir, et pas que parce qu’il s’était VRAIMENT pointé le VRAI jour du mariage à la VRAIE heure… Non, il y avait autre chose… quelque chose qui mélangeait le respect, une affection irréfléchie tout autant que naturelle et la certitude d’avoir fait le bon choix… quelque chose goût arc-en-ciel, quoi.
D’accord, il devrait désormais se méfier de tous les escaliers qu’il croiserait sur sa route vu le nombre de propositions spontanées qu’elle avait reçu et que tous appelaient pudiquement « un malheureux coup du sort » (car l’Angevin est pudique, surtout quand il veut rendre service), mais elle ferait frotter ses semelles au vinaigre blanc à chaque fois qu’il viendrait en Anjou et pas QUE parce que s’occuper d’un tétraplégique c’était pas trop le but de sa vie, mais parce qu’elle savait, étrangement (mais était-ce si étrange quand il s’agissait de Katina ?) que Gorborenne avait le potentiel d’un mari Katinien.
....
Note pour plus tard : Bien vérifier qu’elle n’avait dit oui à personne lors d’une soirée arrosée concernant un quelconque « malheureux coup du sort »

Et de suivre le pas de Marâtre qui avait décidé qu’on avait assez glandé et qu’il fallait désormais passer à l’étape suivante parce que derrière, ça commençait à taper du poing ou de la canne sur les portes solidement vérouillées.
Les bottes cendres talonnées se mirent donc en marche, claquant sur la pierre, entrainant les vingt ans de Katina vers les … pfiouuuu… hum… vers Gorborenne, adressant un sourire tout bien poli aux invités rangés dans l’ombre du géant qui semblait dire « Vivement le buffet, hein ? » ou bien peut être « Eloignez-vous des portes quand même au cas, on est en Anjou ici… », mystérieuse astérisque qu’elle était, avant de jeter un coup d’œil coté mariée.

Le problème des mariages quand on était concerné, c’est qu’on n’avait le temps de rien, pas même de saluer les gens qui avaient fait le déplacement pour vous… Pourtant, elle en aurait eu des choses à dire aux visages qu’elle découvrait, un petit mot adressé à chacun d’eux parce que ceux qu’étaient là, c’est qu’elle avait pas pu se résoudre à les laisser dehors… ou qu’ils avaient passé le service d’ordre de sécurité (auquel cas c’est Gligor qui moucherait rouge, surtout pour Raknor qui venait de défoncer un vitrail…) :

A Alatariel : « Momie chérie, z’avez vu ? Ca me va trop bien vos robes, vous devriez m’en faire tout le temps !! »
A Tynop : « Ne mets pas tes doigts dans ton nez quand je te regarde »
A Jo : « Sans déconner, vous vous êtes lavé les joues ! »
A Rosa : « J’suis à l’heure ! J’suis à l’heure ! »
A Seleina : « Soyons entropiques à leur Moussaka party ! »
A Zeinar : « Vous êtes qui, vous déjà ? » (Parce qu’elle aimait beaucoup sadiser Zeinar, mais c’était preuve d’affection en Anjou, alors ça allait)
A Rosalinde : « J’ai toujours admiré ton gout du risque » (parce que s’assoir volontairement à côté de l’ex-mari relevait du défi)
A Finn (en plissant le nez) : « Regardez discrètement mais je crois que vous avez marché dans quelque chose »
A Marzina : « Regardez discrètement mais je crois que votre époux a marché dans quelque chose »
A Gildwen : « Mon Prince ! »
A Magda : « J’adore quand vous faites Miss Anjou »
A Melchiore (Siiii, il est là ! Puisque je vous le dis) : « T’es beau… presqu’autant qu’mes bottes… J’regrette presque de t’avoir vendu à un guyennois… »

Et ce qui devait arriver, arriva.
Y avait plus personne à saluer, juste Calyce, Le promis et Anaon qu’elle lâchait pas… L’moment fatidique quoi… Et sans risque de moignognage (**)… Enfin, normalement, la voix fleurie de son paternel n’ayant pas encore retenti de l’autre côté des portes.


(* Oui, j’ai appris un mot, merci JD Finam)
(** Vous l’savez mais j’le redis : j’assume tous mes barbarismes)

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Maitre Troubadour à la Confrérie
Salvelinus_salmo_salar
Les grands c'étaient vraiment pas marrants ! Son père s'en fichait que lui, il avait de la boue sur les bottes, tout ce qu'il voulait c'est qu'il soit content de voir plein de Dames et qu'il se marie avec une Dame qu'il connaissait pas. Mais lui les Dames qu'il connaissait pas, il les aimait pas. La faute à son père qui avait laissé sa mère partir et l'avait gardé loin de la ville dans une maison au bord de mer à Silvi tout seul avec lui. Il avait jamais vu de Dame avant, juste lui restait le parfum de sa maman sur un châle. Alors les Dames il ne cherchait pas leur compagnie, il les évitait. Parce que les Dames ça parlait aux enfants comme s'ils étaient idiots et ça leur pinçait les joues, et comme sa maman, il aimait pas faire des bisous aux gens. Encore tout juste il commençait à moins faire la grimace quand Félicie,lui parlait, sauf qu'elle elle faisait à manger et des gâteaux.

Et plus son père lui montrait des Dames plus il faisait la grimace et se collait contre lui. Mais son père était content et lui pas.

Tiens, elle, c'est Kahhlan, ta cousine, la plus adorable cousine du monde, tu verras. Et elle, c'est l'Archiduchesse Calyce de Dénéré-Malines. Si tu t'adresses à elle, tu dis "votre Archi-" et derrière tu rajoutes quelque chose de gentil. La Dame que je vais épouser, tu la verras elle va pas tarder à arriver. Alors oui, vaudra mieux que tu restes près de ta Mère pendant la Cérémonie. Observe bien mon Fils, et apprends. Comme ça, tu sauras si un jour tu voudras te marier toi aussi, quand tu seras grand.

Et forcément il le voyait pas, qu'il était pas content, parce qu'il voyait rien, lui. Et quand la porte grinça et que tout là bas loin c'était surement la Dame qui allait se marier, il s'occupa plus de lui et il l'envoya vers sa mère. Haussant les épaules pas trop content, il lâcha un :

- Moi je me mariera pas avec une Dame que je connais pas et je vais voir ma maman.


Et il courut dans l'allée pour rejoindre sa mère et se colla tout contre elle. Quelque chose dans son regard avait changé, parce qu' il croyait qu'il verrait son père tout seul et que tous les deux ils parleraient de la lanterne, de quand il avait peur et de quand il était content, de son petit chien qu'il allait avoir. Pas des Dames qu'il connaissait pas, ni de celle qu'il voulait se marier. Son père faudrait qu'il apprenne comment on fait pour faire un "papa".

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Calyce
Tête penchée pour mieux voir le petit Salmo-Salar accroché aux frusques de son père comme une moule à son rocher. Étrange. Le sourire forcé qu'elle avait vissé aux lèvres s'efface alors qu'elle se redresse pour chercher Finn du regard. Irlandais à qui elle montre discrètement (en pointant du doigt et en faisant ""tssst tssst" quoi, discrétion angevine, hein) le môme. Qu'il sache de qui elle sera en train d'y causer lui disant : "si jamais Nolan ressemble à ça en grandissant, alors vous allez devoir déménager au Bearn, j'vous préviens hein". Et de suivre l'éloignement du gosse sans pouvoir s'empêcher d'avoir une petite pensée pour la future progéniture Katinesque, forcée de partager la paternité de l'Aveugle avec lui. Heureusement que, de ce qu'avait compris Dénéré, père et fils ne se voient qu'une fois tous les dix ans. Pas de garde partagée, pas de visite un week-end sur deux. Ouf. Et en causant de paternité, de garde et autre famille décomposée, n'est-ce pas l'ex-Femme de Finn qui pointe sa rousseur ? Hahahaha ! Il va souffrir...ou faire souffrir. Calyce aurait bien lancé des paris à ce sujet si il n'avait pas été balayé rapidement de son esprit en entendant ding-diing-donguer* la cloche annonçant l'arrivée de la Mariée ainsi que la fermeture des portes de la cathédrale.

On y est !
...ou presque. Juste le temps de tendre une main qu'elle veut salvatrice à Magda, son Point M à la Chandelle d'or. Qu'elle vienne à ses côtés, qu'elles officient à deux :
Mon assistante ! . Pas le temps de lui demander si elle avait pensé à semer des petits cailloux histoire d'aider certains invités à trouver l'entrée. Des invités du genre Sabaude...il est pas là ! Bouhouhou. Quoi que, ça lui évitera de passer la cérémonie les joues en feu, l'esprit ailleurs. Son Époux non plus n'est pas là. Nanard, les autres. Ah, ce qu'elle aurait aimé pouvoir quitter l'autel le temps d'aller ouvrir aux bonnes têtes manquantes, à ces pauvres gens enfermés dehors**. Mais non, elle ne bouge pas. Trop émue par la vision d'une Katina pendue au bras de la Marâtre EN ROBE.

Sourire encourageant pour la Vassale en approche. " Forever for you my Nugget, have a very nice chouquette !" ou le message morse qu'elle essaie de faire passer en clignant des yeux. Un autre sourire pour l'Anaon :
Faudra penser à vous balader en robe plus souvent. Vous portez ça mieux qu'une Marquise. Oh, et il lui faudra dire la même chose au Chardon dont on voit l'épine.
-* coupure Froufrous on : Chardon sponsorisé par Alatariel dicte l'Aiguille magique de l'Anjou. faudra penser à la remercier en bonne et due forme. C'est qu'elles l'ont fait trimer la pauvre Momie. Calyce aussi Elle s'était pointée dans le cadeau de Finn. Elle l'a supporté une bonne heure avant de ne plus en pouvoir de se gratter. Saleté de moines daltoniens pas foutus de faire la différence entre de la soie et de la vulgaire laine dans laquelle ils font leurs bures. Elle avait fini par se changer pendant son passage sous le clocher : place à la création Chemillesque : coupure Froufouteuse off.*-

Il y a du verre qui se brise là haut.
Un vitrail qu'on assassine.
C'est quoi la suite ? Foutre le feu à l'édifice ?
Ca va pas bien la tete !
L'Archi s'éclaircit la voix et :


-Hum désolée mais ...
Ca c'est pour les mariés. Puis à toute l'assemblée : Bonjour et merci à tous pour votre ponctualité. DESOLEE POUR CEUX QUI SE LES PELENT DEHORS mais l'heure c'est l'heure, le buffet ne pardonne pas....avant de commencer j'aimerai qu' ON ARRÊTE DE BOUSILLER LA DECO ! LE PROCHAIN QUI CASSE UN BOUT DE LA CATHÉDRALE, IL CIRE LES BOTTES DE LA MARIEE ET DE SON TEMOIN PENDANT DEUX SEMAINES

Sourire. Re-calme.

Maintenant, mes bien chères soeurs, mes bien chers frères... récitons le Crédo : Qu'elle dit en sortant l'anti-séche aristotélicien qu'elle cachait dans sa manche et qu'elle devrait peut-être mieux lire...

Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de l'Anjou,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicodéme et de sa Tiss
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de sa mère et de son père.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert dans le Maine,
Il est mort comme un pauvre pour nous sauver
Il a rejoint le Soleil où l'attendait son grand copain là à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine qu'est toute seule
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.

AMEN


______
* C'est dans le dico, sisi.
**Comme dans la Haine.

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Anaon
↬ Devant la Cathédrale puis dedans. Toujours au bras de la mariée. ↫

      Une marche de montée. Une inspiration. Deux marches de montées. Une inspiration. Trois marches de... Arf! Voilà que la Mariée et la marâtre font une avancée certaine, poussées par un contact qui fait frémir la balafrée, manquant de perdre le gosse au passage, et se retrouvent directement télescopées dans la cathédrale. Et tandis que Katina se venge sur son gnome de domestique, l'Anaon affiche la tête horrifiée des chatons que l'on suspend au-dessus de l'eau. Le cœur bat à tout rompre. Ses yeux sont plus ronds que des ballons. Brusquée, la préparation psychologiquement à passer sous le tympan ! Et la voilà maintenant, sous les ogives, entre ces murs gris et... la porte fermée ? La sicaire se retourne d'un bloc, et se sent prise d'un soudain élan de claustrophobie.

    Début de l'attaque cardiaque.

    Courage... Une inspiration nous disions. Respirons ! L'Anaon se tient à nouveau droite. Regard planté au devant. Le petit monde est là. Attend. Les lorgne. Derrière la porte fermée, ça commence à gratter. C'quoi la blague, on a lâché les ours ? Une troupe de clodos enragés genre Triora ? Ou bien encore une flopée de bigots en manque de leur dose de confessions ? Ça devient douteux. Marâtre décide alors « qu'on a assez glandé » et parce qu'il faut bien que l'une d'elle se décide à faire le premier pas, elle entreprend doucement la première enjambée.

    La mariée est menée par la nef, au bras de l'Anaon qui tente de ne pas claquer sur le dallage. Le regard se porte sur les travées. Puis tente d'imaginer à autre décor, plus rassurant. Une belle église en ruine. Un chapelet de curetons pendus au balcon. Le truc champêtre et conviviale quoi. Moment d'émotion tout de même, d'une Katina remontant la ligne, sous ses airs dignes, prenant le temps de distribuer à chacun un petit sourire pailleté et chouquetté. Et l'Anaon mieux que toutes les imaginations, mieux que la tête des invités présents, a trouvé SON point d'attention. Le promis.

    De Gorborenne, elle ne sait bien que ce qu'on lui a conté. Il est vieux, chauve et aveugle. En somme, un Falco moche avec deux bras. Et un gros bateau. De plus, une rumeur bien ancienne, dont elle n'a jamais pu vérifier la véracité, le disait promis à un sang bien plus proche du sien que ne l'est la Katina à son bras. Ils auraient pu être parents. Dans le genre vraiment. Info ou intox ? Mystère pour l'heure. Les paupières se plissent d'un geste infime. Car ce que l'Anaon constate avec une certaine surprise, c'est que plus elle se rapproche, moins il lui semble laid. Il est grand. Il est costaud. Les yeux miment le « oh » que ses lèvres n'exprimeront pas.

    Amadeus a soudainement lâché sa robe, galopant vers Calyce pour lui faire ses salutations personnelles et sans doute réclamer sa chouquette habituelle. Les pas de l'Anaon et de Katina, eux, s'immobilisent. Un sourire répond à Calyce. Pour peu, elle en rosirait. Elle et les robes c'est... Une longue histoire ! Un léger " Si ça peut vous faire plaisir " s’extirpe de ses lèvres. Et les azurites reviennent résolument se braquer sur le promis. Il a la carrure d'un Eikorc. Ou d'un Seirgueï. Le genre de bonshommes qui – avouons-le - ne laisse pas la mercenaire totalement indifférente. Ce type de gaillards qu'il est plaisant de charrier en taverne, comme le roquet s'enorgueillit de mordiller l'oreille du mastiff plus gros que lui. Un Gladiateur, comme aurait dit Katina. Le genre d'homme qu'elle aurait pu lui proposer elle-même ! Carrément même ! MAIS ! Puisque qu'elle n'avait pas eu son mot à dire sur le mari, puisque ce gredin n'était même pas venu chercher l'autre moitié de la bénédiction qu'elle lui devait, et parce qu'une Marâtre ça n'aime jamais son beau-gendre qu'est jamais assez bien pour sa belle-fille, l'Anaon décide que malgré sa trogne qui lui revient bien, le géant écopera toute de même d'une béquille en bonne et due forme dans le plus douloureux de la cuisse dès qu'il aura le dos tourné. Bien fait pour sa trogne !

    Le regard presque suspicieux, l'Anaon se penche un brin vers la promise :

    _ Vous vous rappelez ce que j'vous ai dit pour ce genre de gabarit ? Puisque pas de tignasse, vous le crocheter à la cheville pour le faire chuter, et c'est la bouche qu'il faut bouffer. Avec les dents hein.

    Technique de combat qui vous sèche un homme, façon Anaon. Très largement inspirée d'un baiser cannibale un jour offert par Cerdanne.

    Là, c'est le moment – non ? - ou l'Anaon dans le rôle du paternel doit céder la main au mari, mais Katina – soudain très amoureuse de sa marâtre- semble plus scellée à son bras qu'une moule sur sa caillasse, comme dirait Calyce. Et c'est aussi le moment ou la balafrée perd deux tympans sous l'assaut du si doucereux murmure Canard.

    Putain d'église.


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       | © Image Avatar : Eve Ventrue | © Image Signature : Cristina Otero | Anaon se prononce "Anaonne" |
Nolan.
L'enfant terrible est bien loin de se préoccuper de tous les drames qui peuvent se tramer autour de lui. Lui son estomac gronde, et c'est bien plus important que tout le reste! Pour l'instant sa recherche est infructueuse, et malgré son égo déjà bien développé pour son jeune âge, force lui est de constater qu'il s'est paumé dans le gigantesque édifice qui évoque à ses yeux un labyrinthe. Mais soudain, le Très Haut lui envoie un signe pour le guider!
Sous la forme de quelqu'un qui hurle.
Le hurlement le rassure, ça lui fait penser à ses parents, et donc à chez lui, et c'est tout naturellement qu'il s'y dirige trainant ses langes à quatre pattes jusque vers l'autel, contournant les nombreux pieds qui s'y trouvaient avec les jambes attenantes. Là, il fait face à deux pieds munis de grelots. Il est content, ça brille, alors il tape des mains!
Et si ça brille, ça ressemble à de l'or, et ça, l'Irlandais en herbe le VEUT. D'une pogne autoritaire et baveuse, le mini-dictateur fait main basse sur l'objet de convoitise et tire dessus frénétiquement. Voyant que le pied veut pas lâcher son dû, GodziMordha lève alors la tête pour dévisager son adversaire, et lui jeter un regard noir mélange d'autorité et de menaces.
File ton goûter! Enfin...ton grelot!
Marzina
Sitôt débarrassée de l'odeur pestilentielle du mari, sitôt elle revient. C'est sa croix, celle qu'elle a choisi, devant le Très Haut et pas mal d'autres gens, un jour comme celui-ci. Même par delà la mort, c'est lui qui l'avait voulu. Du coup ils ont bien le droit de se battre autant qu'ils veulent, ils ont tout leur temps pour se réconcilier! M'enfin pour le moment la croix lui semble bien lourde à porter quand même. Jetant donc un regard noir au cher et tendre, lui faisant passer tout plein de menaces de mort atroce dans le regard, elle soupire alors bruyamment.

"M'faites chier Finn, c'est encore une de vos combines à la con pour que je déteste ma filleule! Ca n'arrivera pas! Acceptez-la une bonne fois pour toutes, GAST!"

C'est là qu'elle remarqua en même temps que lui et des trois quarts de la cathédrale que la future mariée était entrée, et que la porte venait d'être refermée. Ca la rend nerveuse d'être enfermée, alors ni une ni deux, la Blonde dégaine sa dague -on n'est jamais trop prudente. D'un oeil tout aussi avisé et avenant, l'Altesse observe une figure bien connue prendre place à côté d'eux. Se souvenant de la dernière fois où ça s'était passé, soit à Paris, et des conséquences qui en avaient découlé, soit des ennuis, elle ne s'en réjouit donc franchement pas et prend la même expression que le mari. Pensant avec une certaine répugnance que le nouveau fiancé de Rosalinde était beaucoup trop jeune, elle lui répondit dans un grognement:

"Y'a plein de places libres dans cette cathédrale Rosie."

Alors, bien que juste avant elle ait pensé renversé un flacon de parfum de lavande sur les pieds de l'Irlandais, elle s'en abstint. Elle avait l'habitude de supporter l'odeur de sanglier de Finn d'avant qu'elle l'attire dans un bain, ce qui ne serait pas le cas de la plupart des invités. Elle comptait donc là dessus pour leur assurer une relative tranquillité. Entendant en plus que le jeune fiancé avait des dettes envers l'Irlandais, elle se dit que Rosie n'en avait pas fini de connaitre le veuvage. Katina ayant rejoint l'autel, la cérémonie allait commencer. Marzina décida donc de récupérer son rejeton, et se rendit compte à ce moment précis qu'il n'y était plus.
Elle se mit donc à s'agiter dans tous les sens, regardant sous le banc, sur les côtés, sans parvenir à le voir cependant. Paniquée elle attrapa brutalement Finn par la manche:


"Nolan a disparu!"

Et cédant à la panique:

"On a dû le kidnapper!"

Ben oui, l'héritier est tellement sympa...tout le monde rêve de l'avoir pour soi, c'est évident!
_________________
Nicodemepetzouille
[Devant la porte]

Sa remarque avait fait autant d'effet qu'un arbre qui tombe dans une forêt où personne peut l'entendre. A écouter les badauds qui se pressaient devant les portes, les gens étaient là pour le mariage, plus que pour la bouffe. Quelle idée ...
Il enfonça ses mains dans ses poches et resta un moment l'oreille collée contre la porte, quand Sabaude s'adressa à lui :


Citation:
Est-ce que vous sentez quelque chose aussi ? Non parce que le plus grave ne serait pas qu'on ne puisse pas entrer, mais qu'on ne puisse pas manger !


Enfin, quelqu'un avec le même objectif. Nicodème en fit son allié provisoire et lui répondit en grimaçant :

Croyez vraiment qu'on peut sentir quéqu'chose à travers ça ?
Ca pue l'encens et... la bière digérée.


Disant cela, il s'éloigna un peu de la porte. Pas seulement à cause de l'odeur, mais aussi parce qu'on lui taquait les mollets avec un bâton. Il donna un coup de pied dans la canne de l'aveugle puis s'écarta en grommellant pour le laisser passer.
Il ne s'éloigna pas trop quand même, on sait jamais que quelqu'un déverrouille et laisse une ouverture assez grande pour qu'il y glisse sa bedaine. Il resta suffisamment proche en tout cas pour entendre la voix de l'archiduchesse qui entonnait quelques cancannements sur des octaves variés. Le chant du Canard, en quelque sorte.


'tain, ça gueulait dehors, v'là qu'ça gueule dedans aussi ...
Doivent être en train d's'en mettre plein la panse ... et ils nous narguent ...


Sentant la mauvaise humeur augmenter en même temps que sa faim, il décrocha à la porte un coup de pied qui ne lui apporta rien d'autre qu'un ongle incarné.
Rougeaud, jurant, il jeta un oeil à la cantonade pour jauger ses "compagnons" et savoir qui pourrait être utile et en quoi, dans un seul et unique but : manger.
Rosa
[In the Cathedrale]

La Blondissime profitait d'une petite accalmie dans tout ce brouhaha environnant pour tâcher de reconnaître quelques personnes. En vain, ou presque, elle reconnut Rosalinde, qui lui avait un jour offert une bouteille de ses caves, désormais membre du très select "club des Roses".

Au moins étaient-ils deux flamands présents pour fêter les épousailles de la Flam, quoique à voir le futur époux elle ne savait trop si c'était un heureux événement ou pas. Chauve et aveugle, elle songea pourtant qu'après tout, à voir l'éblouissante Katina il aurait fini par l'être, aveugle.

Lorsque la mariée entra, Rosa poussa des "Oooh et des "aaah!" non qu'elle fût plus belle qu'à l'accoutumée, cela était impossible mais surtout parce qu'elle était en robe. Rosa pouvait mourir en paix à présent. Et elle pourrait se la péter devant plein de gens d'avoir vu la Choochoo en robe. Et même pas en retard en plus. A voir les portes fermées elle se demanda tout de même si la fin du monde n'était pas arrivée, tant de choses aussi étonnantes en même temps, cela ne pouvait présager qu'un moment exceptionnel, genre "Apocalypse Now".

Quoiqu'il en soit c'était manifestement l'heure de recommander son âme au Très-Haut, ça tombait bien c'était le moment de réciter le Credo, qu'elle fit avec une ardeur démesurée.


Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de l'Anjou,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicodéme et de sa Tiss
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de sa mère et de son père.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert dans le Maine,
Il est mort comme un pauvre pour nous sauver
Il a rejoint le Soleil où l'attendait son grand copain là à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine qu'est toute seule
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.

AMEN

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Melchiore
« T’es beau… presqu’autant qu’mes bottes… J’regrette presque de t’avoir vendu à un guyennois… »

Si Melchiore trouva la remarque de Katina peu à propos, il ne se garda pas de le lui faire remarquer, comme en témoigna un sourcil arqué. Quelques mois plus tôt, il est vrai, Melchiore avait reçu une lettre suspecte, rédigée d'une main analphabète. Il l'avait accrochée parmi d'autres actes de vente, où son nom figurait parmi les marchandises. Elle tenait à peu près ce dialecte, que Melchiore imita comme s'il l'avait apprise par coeur : "Sire Melchiore vous avez étais vendu comme esclave par votre soeur chérie adoré Katina choovansky. Vous éte donc prié de vous rendre dans le conté de Guyenne dans le village de BLye pour prendre vos fonction chez sir Anarky. Vous avez étais échanger contre un kilo de patate acte certifier par une poignet de main devant témoin. PS : il ne tien cas vous de vous y rendre ou pas." Puis il ricana, après avoir souligné, d'un accent proprement hideux, chaque faute qui l'avait horrifié.

J'ignorais qu'c'était sérieux. T'aurais dû m'envoyer un transporteur, j'y aurais accouru. D'ailleurs. C'est Finam qui va te catapulter loin de l'autel, ou bien?

Du reste, il était arrivé à l'heure, d'une façon relativement discrète. Il avait aussi exécuté quelques saluts, échangés quelques mots, peut-être. À moins qu'il ne se fut agi de maux. Insulté Katina, car c'était la manière qu'il avait de la complimenter. Mais de cela, la postérité ne se souviendrait pas.

La cérémonie prit place, et Melchiore y tint un rôle de figurant avec brio.

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Retrait de signature à la demande de la censure. Nessie
Sakurah
[Le jour J, avant le soleil de midi]

Tout nette, tout coquette, la blondine s'était vêtue d'un habit qu'elle avait tisser de ses petites mains, une tenue à la fois chic et à son image, c'est à dire, une robe couleur crème assorti d'un bustier bourgogne sur lequel était brodé au fil noir, de fines fleurs. Bref, une parure légère avec un je-ne-sais-quoi d'une tavernière du coin, une pure bâtarde quoi mais il n'y verraient que du feu. Sa chevelure était relachés, mais elle avait prit soin de tressé une natte de chaque côté, ce qui encadrait son visage pâlot. Fin prête, Broune pinça ses joues et trempa son index dans une pommade de fleurs pour colorer ses lèvres, oui, elle se devait d'être présentable parmi tout les culs de jattes et autres panoplies qui seraient au rendez-vous pour le grand jour de la Chouquette Flamangevine.

[...]


[Aux environs de midi, devant la cathédrale]

Zieutant son faire-part, puis le lieu religieux avec dédain -parce que l'irlandaise n'avait pas l'église, le crédo et tout le tralala dans le colimateur- Elle était au bon endroit. Sans trop de cérémonie, Broune salua angevinement ceux qu'elle connaissait et monta les escaliers jusqu'au seuil de la cathédrale, poussa la porte mais ... Celle-ci était coincée. Hop une seconde tentative suivit d'un râle en secouant la porte qui ne céda pas d'un pouce, elle donna un bon coup de pied et tourna des talons pour se diriger vers une fenêtre vitraillée. L'irlandaise n'étant pas bien grande se hissait sur la pointe des pieds, d'une vision trouble, elle pouvait apercevoir des silhouettes qui se trouvaient déjà à l'intérieur.

Humpft, didiouuuuu ! Ct'injustice ...

Perplexe pour faire changement, Broune se reculait en fouinant sa besace, et y sortit son sac de cailloux pour lancer. Elle en sortit une, la plus grosse et la plus lourde et la lança pour la rattraper, ainsi de suite, car faut s'échauffer avant de viser ! Regardant autour d'elle, la chipie s'exclama : Ça va barder !!! Et d'un élan, le caillou vint fracasser un bout de la fenêtre, et se mit à lapider le verre. À défaut d'une porte effarouchée, il fallait bien entrer outre part ...
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Sashah
[A l'intérieur, regrettant d'être arrivée trop tôt]

Son fils revint vers elle et à sa mine renfrognée, il était aisé de comprendre que quelque chose n'allait pas. Les sourcils de la Castelcerf se froncèrent...que c'était il passé ? Elle mit une main protectrice sur l'épaule de son enfant, son regard se porta vers l'autel où Orion attendant sa future, surement pour lui prêter un serment qu'il ne tiendrait jamais. Salvelinus était la preuve vivante des trahisons du puîné Salmonesque. Sans attendre d'explication elle eut une vague idée du malaise. Salvelinus attendait ces retrouvailles avec trop d'impatience, tout comme son père attendait que la cérémonie commence. Bien évidemment son enfant ne pouvait qu'être déçu. Elle soupira... Une femme remonta l'allée, surement l'élue, son regard allait se poser sur elle, mais son attention fut détourné...

Les portes de la cathédrale se refermèrent... à clé ! Pour le coup son coeur fit un bond. Tant de récit de massacre lors de mariage lui remontèrent à l'esprit qu'elle eut comme un sursaut. Agrippant son petit mais cachant son inquiétude elle dit :


- Allons nous asseoir vers la chaire là bas, nous seront alors ni trop proches de ton père, ni trop loin non plus. Qu'en penses-tu Hijo ? Ton papa doit être impatient, il te parlera plus longuement après.


Hijo, fils, elle l'appelait ainsi quand un danger se tramait. Elle ne sut si danger il y avait, mais elle préféra s'en écarter, de plus elle avait visé une porte qui devait surement donner dans le clocher. Au cas où... ils trouveraient peut être là, une issue. Déjà des clameurs se faisaient entendre de l'autre côté et elle n'avait aucune confiance en ce qui se tramait. Tout ce petit monde qui gravitait dans cet édifice était la preuve vivante que la déraison habitait certaines âmes.

S'installant donc plus près, elle observa son fils qui semblait ne pas décolérer. Il avait hérité d'un mélange de sang bien trempé, elle sourit un peu, en lui ébouriffant les cheveux. Son père semblait jubiler, il faut dire que la brochette de femmes qui l'entourait ne pouvait guère plaire à son sauvageon. Elle n'avait qu'une hâte... rentrer, que ce mariage se termine et qu'elle n'ait plus jamais à revivre pareil cirque ! Mais son fils devait assister au mariage de son père, elle se devait de l'y avoir emmener. Après tout, elle n'était plus à un sacrifice près ! Alors quand la cérémonie commença c'est avec ferveur qu'elle récita tout bas :


Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de l'Anjou,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicodéme et de sa Tiss
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de sa mère et de son père.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert dans le Maine,
Il est mort comme un pauvre pour nous sauver
Il a rejoint le Soleil où l'attendait son grand copain là à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine qu'est toute seule
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.


AMEN

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♦ l'Ile aux Vaches ♦
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