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[RP] De l'Art de la Graine à celui de la Folie…

Abondance.
[Devant les portes de la maison close d'Angers ou la Cathédrale ]

Prendre du recul en gardant la couche pendant des semaines,
ce n'est jamais bon. L'Abondance était complètement à la ramasse.
Invitation en main, était-ce une blague?

Elle salue les gens présents d'un sourire.
On peut sentir qu'elle est larguée au milieu d'une telle foule.

Derrière ce mariage se cachait sans doute la Dame marieuse d'Anjou,
qui mieux que l'archiduchesse Calyce pour gérer les alliances bizarres.
L'époux sera chauve et aveugle, il y a peut-être une ressemblance avec Falco.
C'était dit que les réceptions à Brissac seront folkloriques.

Une suzeraine et une vassale avec plein de points communs.
On aurait pu jurer que les deux brunes Dénéré et Choovansky étaient soeurs.
La même folie les avaient rassemblées.
La jeune duchesse de Lude avait quitté son nouveau fief avec un peu de difficulté.
Regrettant d'avoir abandonné Brissac , si elle avait gardé ses appartements chez Calyce,
peut-être bien qu'elle aurait été au courant de tout ce qui se cache derrière cette union?

Si Katina était cachotière ? Qu'elle était tombée amoureuse du Salmo Salar?

Autant venir en personne pour assister à la cérémonie.
Voila bien longtemps qu'elle n'a pas eu l'occasion de festoyer , puis bon il y a toujours un banquet non?
Estomac ambulant, qui se trouve face à une porte de cathédrale close et plein de convives qui se demandent si pour assister à la petite "sauterie" fallait en venir aux armes pour ouvrir la porte.

Une Abondance qui hèle ses gens pour voir s'il y a assez de massues pour défoncer les portes en incognito.

Visiblement soit elle était très en avance comme les autres , soit très en retard et la Diaconesse-suzeraine avait décidé de fermer les portes aux retardataires.

"- On se les gèle un peu là." On dirait que la cérémonie a commencé ou bien? HAN , m'ont pas attendu !!!!



_________________
Kahhlan
Ahemmm , et bien après avoir rendu son salut à L’Archiduchesse que je reconnais pour l’avoir croisé à Angers, je pris place non loin de mon Oncle, auprès de Fauve.
Quelques chuchotis discrets, politesse oblige, et j’attendais sagement l’arrivée de la mariée et le commencement de la cérémonie. Etonnée toutefois de ne pas voir icelieu Saian et Cerise, étonnée tout autant de ne pas voir mon Père … Aurait-il oublié le jour ou l’heure … ?
Erf … et Bret qui avait pris du retard en chemin … et bien il ne lui resterait plus qu’à trouver celui de la Cathédrale …

Mon visage se fendit d’un large sourire, ce dernier se reprenant en simple et ravi, lorsque dans mon champ de vision, j’apercevais Kelhyos.
Mon Garde missionné par mes soins pour veiller mon Oncle et sa jolie suite.
J’espérai sincèrement qu’il ne m’en veuille pas trop pour cette mission qui pour la première fois, l’aura éloigné de ma personne.
Il m’aura manqué, bien souvent irremplaçable dans sa façon d’être, fidèle et respectueux de mes confidences que je savais scellées sur ses lèvres.

Les Cloches, le Grand Orgue oh !
La Mariée remontait l’allée, je ne me retournais pas et j’attendais qu’elle arrive à hauteur de mon Oncle, ce qui ne tardait pas, une femme la conduisait vers Lui …
Entre temps, l’enfant qui venait de lâcher la main de mon Oncle repartait, minois déconfit … Ainsi son fils, ou celui que je supposais être, « air de famille aidant » que je n’avais jamais eu l’occasion de rencontrer se trouvait là …
D’autres personnes de ma connaissance devait bien s’y trouver aussi mais pas question de me tordre le cou à me pencher de ci et de là …

Et puis la cérémonie commençait et je récitais après l’ArchiDuchesse qui ne manquait ni de voix, ni d’autorité le Crédo … enfin je récitais celui que l’on m’avait enseigné et tant pis s’il ne rimait pas avec le chœur d’ensemble, toutefois ‘’ l’Angevin Credo ‘’ne manquait pas de me faire sourire.






Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu’après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.

Amen

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Takoda
[Moi j'aime plus les mariages. Fini!]

Cette invitation à un mariage, à CE mariage était bien comme la future épousée...Imprévisible! Pour dire, la rouquine maître troubadour avait même essayé de la lire à l'envers, de ne prendre en compte qu'une ligne sur deux...rien n'y faisait pas de code caché, pas de message autre que...cette union. Elle s'était aussi creusée la tête en se demandant si le futur époux avait attaché la future à une chaise en la forçant à dire "Oui" ou si une simple paire de bottes fourrées avait scellé sa demande?
Nulle réponse probante n'était survenue à...ça!

Il fallait donc se rendre à l'évidence, Gorborenne et Kat', Kat' et Gorborenne...ces deux noms allaient s'unir et en Anjou s'il vous plaît! Takoda réprima un juron à la lecture. Berdol, ne pouvait elle choisir autre chose que ce foutu lieu!Quand on connaissait Takoda, on savait que cette contrée était un peu celle du non-retour!
Mais c'était Kat' et... c'était Kat', tout résidait en ce simple et unique raisonnement. Elle irait donc, mettant de côté sa passion pour l'Anjou! Notre Fraise prit donc la route cinq jours avant le jour J pour avoir le temps une fois sur place de se mettre sur son 31 et surtout d'arriver à l'heure car, elle n'était pas réputée pour sa ponctualité... mais là...elle se devait d'être dans les temps.


[Jour J: Devant les portes, midi sonnant...bon non pas tout à fait en vrai!]

"En retard, en retard, j'ai rendez-vous quelque part.*", était en substance ce qui trottait dans la caboche Takodienne alors que ses gambettes exécutaient le déplacement au même rythme. Pressant donc le pas en direction de la Cathédrale, notre rousse joliment vêtue d'une robe verte qui faisait ressortir ses yeux, aperçu une petit groupe stationnant devant les portes fermées. Chouette! Songea-t-elle en son for intérieur, la mariée est en retard, les gens arrivent juste, je suis finalement à l'heure!
Ce qui du point de vue de la D'Ambrois était une première... s'avançant donc, vers ces derniers avec un large sourire, elle nota que l'ambiance ne semblait pas à la franche rigolade...


Oh non! Ne me dites pas qu'ils ont annulés?lâcha-t-elle en arrivant à leur niveau!
Faire autant de route pour...ça...C'est Kat' tout craché ça!

Elle jeta un coup d'oeil aux sieurs et à la dame qui se gelait d'un air disant: "Ben quoi, j'ai dit une connerie?"...



* Le lapin d'Alice au pays des merveilles

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Merlain
H-2 la fausse heure, soit 10h

Non, non, cette fois, il ne serait pas en retard. Il s'était levé aux aurores, avait préparé la veille sa tenue de cérémonie.
Par contre, cette fois-ci, ce sera sans feuille de vigne.
Enfin, si. Habillé de.
Enfin non. Pas de ça, faut pas déconner.
Disons en tenue correcte exigée, sinon il serait refoulé à l'entrée de la cathédrale, par un type du genre "armoire à glace" qui lui dirait: "Toi avec la feuille de vigne, tu rentres pas !"
La loose quoi. Pis bon, faut bien l'admettre, on se les gelait.
Il s'était même surpris à faire l'ouverture de la boulangerie, alors qu'il faisait encore nuit. Au Menu ? Des chouquettes bien sûr. Il en balancerait sur la mariée, elle sera ravie.

Katina, il l'appréciait beaucoup, même s'il se gardait bien de lui dire.
Elle avait ce quelque chose de fou, ce grain de folie, qu'il lui enviait, et qu'elle avait le don de faire naître chez les autres. Elle, c'était surtout cette graine de star aussi, un truc avant-gardiste qu'il avait du mal à saisir, mais qui le faisait souvent sourire.
Elle avait surtout ce brin de mauvaise graine, de celle qu'on aime en Anjou, au point de les adopter, et de les faire pousser en leurs terres.
Alors oui, ça l'avait étonné quand on lui avait dit qu'elle se mariait. Allô, t'es Katina, et tu te maries...Elle qui avait juré à Tiss que jamais elle ne le ferait, car ils finissaient tous en fantôme avait-elle dit.
A croire qu'elle était tombée sur aussi déjanté qu'elle. Après tout pourquoi pas. Tant qu'elle restait en Anjou, ça lui allait.


H-1, soit 11h - Faites vos jeux, rien ne va plus...

Le voilà fin prêt.
Devant la glace, ça avait la classe, pas à dire.
Les cloches de la cathédrale sonnèrent, ce qui fit sourire Merlain.
Sans déconner, le marié avait demandé au curé de sonner les cloches une heure avant, pour que Katina arrive à l'heure, pensant être en retard, car oui, c'était une exigence chez elle, car elle le valait bien.
Il ne connaissait pas le futur marié, mais l'aimait déjà, c'est qu'il était joueur le bougre. Elle avait trouvé chaussure à son pied, sans aucun doute. Un fin sourire se dessina sur ses lèvres, quand il pensa à la tête qu'elle ferait, en apprenant qu'elle a une heure d'avance...Il voulait voir ça, et sera à l'heure pour ne pas manquer le spectacle.
Il emporta quelques chouquettes, pour la sortie de la messe, et le voilà dans les rues d'Angers, bizarrement vides.


[Midi, l'heure du crime, devant la cathédrale] - "Etre à l'heure c'est déjà être en retard" François Raux

La foule qui était amassée devant l'édifice expliquait pourquoi Angers était mort. Un œil sur le beffroi, alors que les cloches sonnent à nouveau, on y était, et à l'heure s'il vous plait. Pour la peine il s'enquille une chouquette. Mâchouillant encore, ses oreilles trainent, il entend "les portent fermées", ses yeux suivent...ah ouai, c'est que c'est pas pratique du coup. "Y a du bruit à l'intérieur", bon, en gros, ils commencent sans eux. Y en a d'autres des nouvelles pourries comme ça ?
Il en profite pour saluer tout le monde, et finit par s'enfiler une deuxième chouquette. Ca commence bien. Il émet des regrets, c'est bête, il aurait bien aimé y aller.

Il reste là, non loin, à observer ce qu'il était décidé de faire, alors que ses pieds lui font déjà mal. Quelle idée de mettre des bottes neuves.
Profitant du spectacle, la foule avait cette qualité qu'elle s'assimilait parfois à un seul homme dans son aspect grégaire.
Un regard alentour, avant de se poser de l'autre côté de la rue, en face du parvis, s'appuyant sur une paroi de mur de pierres.
Un CRACCC se fit entendre, laissant un espace béant derrière lui, si bien qu'il se poussa rapidement, tel un gamin pris en flagrant délit. C'est pas vrai, c'est pas lui, il a rien fait, et se dépoussiérant l'arrière train, ni vu ni connu.
Le mur de pierre venait de s'ouvrir. Un regard à gauche puis à droite, avant de tendre le cou à l'intérieur. Merde une crypte... C'était bien sa veine...
Une torche en éclairait faiblement l'entrée d'une lumière diffuse.

Il se retourne, un regard vers le monument sacré, et la foule.
Shdinggg ! *
Peut-être bien que ça rejoint après tout. Mais hors de question d'y aller tout seul...Courageux, mais pas téméraire. S'il faut c'était des oubliettes dont personne ne sortait vivant, allez savoir !
Il se rapproche à nouveau de la civilisation.
Sa main tapote une épaule au hasard, enfin au départ il pense que c'est Aby, sans vraiment en être sûr...


Dites vous aimez les vieilles pierres ?
Et d'ajouter...
J'ai un plan, je crois...

Une visite guidée, si gentiment demandé, c'était pas quelque chose qui se refusait...encore fallait-il savoir où on allait.
Et puis bon parler de plan, c'était un peu brûler les étapes.

Note pour lui même: donner des cours de logistique lors d'un mariage à Katina.


*Bruit d'une idée soudaine dans la tête merlainesque, pour les non-spécialistes
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Chalva
Dans ses terres, perchée dans un monde imaginaire depuis des mois déjà, la Loivelé en avait délaissé tout son entourage, tout rôle, toute occupation en lien avec la civilisation.
C'est cela oui, elle avait fait une overdose du monde et de ses vivants.
L'hiver fut solitude, le froid fut bouder, la nourriture fut gracier, et l'alcool fut remercier, amen.

Elle ne s'était pas vraiment rendu compte du temps passé ni du fait qu'en dehors de ce monde rassurant qu'elle s'était créée, la vie continuait.
Autant dire que quand elle reçue la lettre de Katina, ses iris firent deux ronds affreux, son cœur reprit vie, et une chaleur non identifiée parcourut l'ensemble de son corps.
Les pensées s’emmêlaient à un rythme empressé mais une interrogation fut gagnante :

    - C'est qui ce Gorborenne Salmo j'sais pas quoi ?

Le coup vif de la réalité l'avait tapé de plein fouet.
Assister au mariage de Choo qu'elle n'avait pas vu depuis belle lurette, voir épouser un type qu'elle ne connaissait absolument pas était totalement...

    - Putain, j'suis affligeante !

Car elle l'était sur ce plan là, sur pleins d'autres d'ailleurs, et ce n'était pas son visage marqué par ses excès, sa chevelure hirsute, et son corps épaissit (probablement une bonne dizaine de kilos supplémentaire) qui allait dire le contraire.
Le pire

Putain de retour à la réalité...

Le jour J - 12h30

Parce que oui, il lui avait fallu une heure de plus pour trouver le courage de se pointer à ce mariage pour tous les éléments évoqués préalablement, et d'autres aussi, déjà, elle avait cherché en vain une tenue adéquate les jours précédents, car vraisemblablement, ses anciennes tenues l'a boudiné un brin. Finalement, elle avait trouvé une robe violine qui lui sied à merveille, du moins, c'est ce que la couturière lui avait dit. Et à son goût on ne pouvait décemment pas se fier à une couturière, à moins peut être Alatariel, mais étant donné son âge avancé, elle avait eu peur qu'elle clamse pendant la préparation de sa tenue, et elle devait être irréprochable pour Choo ce jour-ci. Histoire de lui faire oublier qu'elle connaissait même pas son mari, et désormais qu'elle avait une demi heure de retard.
Bref, elle était là, devant les portes de la Cathédrale, mais le problème fut très simple, les portes étaient fermées.

    - Oh non de non, rien à fout', j'attends dehors!

Sauf que à ce moment là, elle se rendit compte que ce n'était pas la seule invitée à se retrouver le nez aux portes.
    - C'est un mariage dehors ? Le marié il est grand, beau, fort, barbu, et viril certainement hein ?

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Ninon_
Merlain m'avait fait promettre de me joindre à lui pour le mariage de Katina Chou-en-ski. Han ! Je la connais pour ainsi dire pas. Juste b'jour ou b'soir deux fois en taverne. Pfff, j'y vais ou j'y vais pas ?

Je pense à ça, allongée sur le plancher de ma chaumière. j'ai des périodes que ça me prend l'horreur du lit, où j'en ai quine de sa moelleur. Le repos, le vrai je le prends à même le sol. Nue. L'inconvénient c'est ce froid qui te gagne peu à peu car c'est plus fort que tout, le froid de la Terre.

Je me relève et ça craque. Pas grand-chose pour me vêtir mais au moins c'est propre.

Il y a du monde devant la cathédrale. Oui devant. Marrant ça, on dirait que les portes sont fermées. Mais alors il y a un de ces trèfle ! Paraît que la popularité d'une personne se mesure aux cérémonies qui étalonnent sa vie. Ainsi je peux t'affirmer qu'il y avait davantage de monde aux funérailles d'Aliénor d'Aquitaine qu'à son baptême.

La Chou-rat-ki elle aura pas à se plaindre. Ce peuple qui assiège la cathédrale lorsque je m'y pointe ! Un tas de gens connus ou inconnus.
J'ai quelque chose qui me saute dans la gorge. J'aime pas la foule. Moi quand je croise un nuptial cortège j'ai envie d'écrire "cocu" sur les lourdes. Le mariage franchement, je m'en rends compte aujourd'hui, y'a pas de quoi pavoiser. Des mots qui s'entrecroisent, une compote de mots banals genre "Félicitations... bonheur... vœux... bravo... beau couple..." Un langage peu commun quoi. Tsss ! Ils ne savent pas ce que c'est que le bonheur.

Bon, il est où Merlain ? Je connais personne ici. Un comble quand même, d'autant plus que je suis maire rhoooo. De profession. Plus, conseillère de ceci cela. En cas de prochaine veste je me rabattrais sur les lots de consolation. Un fromage tout superbe. L'essentiel c'est de bien savoir sucer la bonne roue ou le bon paf ! Pas se laisser décrocher. Brandir la flamberge si tu manques de gamberge mais te montrer.

Bon je me montre. Et ça me coûte. Ça sent l'humus, la terre en partance dans les hivers pour s'y refaire une santé. La nature désarme. Il fait frisquet.

Un gros CRACCC me fait sursauter. Il y a du remue-ménage. Et puis voilà qu'une grosse paluche se pose sur mon épaule et une voix me souffle à l'oreille.


Dites vous aimez les vieilles pierres ?
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J'ai un plan, je crois...

Pas le temps de réfléchir, c'est Merlain qui me happe, me tire et m'enlève. Où, je n'en sais rien.
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Merlain
[Quelque part devant la cathédrale]

Il embarque Aby jusque devant la crypte. S'il faut c'est des catacombes d'ailleurs. Un frisson lui parcourt le dos.

Et là s'adressant à elle...


Bon c'est simple, vous passez devant...

Lui, la trouille ? Ouai, un peu. Mais bon, là ça fait un peu mauvaise effet, il la regarde, et là, surprise: Abondance s'est transformée en Ninon. Non non, ça n'était pas de l'ésotérisme, il suffisait de s'en persuader. Elles avaient la même couleur de cheveux, et...C'est à peu près le seul point commun d'ailleurs. Bon d'accord, il avait une mouche dans l'œil. Ouai, ben ça arrive à tout le monde, parce que bon quand on se remet dans le contexte, passer par la crypte pour assister à un mariage, vu, comme ça, c'est tout à fait possible, d'abord...

Oh Ninon ! Bonjour ! ça va ?

Bon, c'est vrai, que pour l'accueil, le cadre était pas top top.

Et puis question d'orgueil, il se ravisa et finit par prendre la torche à l'entrée de ce qui ressemblait à une grotte, avec des parois taillées à même la roche. Il était pas sûr d'arriver à la cathédrale, mais l'avantage c'est qu'on se les gelait moins que dehors déjà.

Nan je déconne, suis moi.

A moins qu'il y ait d'autres volontaires ? Il se retourne, apparemment pas, enfin pas pour l'instant...
P'tain le savoir vivre, la galanterie, concepts surement inventés par des femmes. Bref, bombant le torse, mine de rien, pour sauver les apparences, il avance. Enfin c'est vite dit, car il fit deux pas en réalité, alors que la galerie était sombre là-bas, et semblait faire un angle droit, pour peut-être passer sous la route. C'est pas qu'il avait peur du noir, disons que là, il faisait très noir quand même.
Les flammes illuminaient à peine à quelques mètres. On y voyait que dalle en fait. Le vent s'engouffrait par des ouvertures dont il ignorait l'existence, provoquant un sifflement assourdissant. Oui, c'était mal isolé apparemment, encore heureux que ça n'était pas chauffé, sinon c'était pas très écolo.


Il se retourne vers Ninon.

On est peut-être pas obligé de passer par là, si ?

Et puis un doute plus tard.

Dis tu fais comment pour être derrière moi, et me marcher sur les pieds ?
Il n'osa pas rajouter "d'un pas léger"
_________________
Karyaan
[Midi tapant - alors que les badauds s’agglutinent]

Et alors qu'elle tente de calmer son palpitant qui palpite d'avoir été pris au dépourvu quand une bise... ou plutôt un tapotage... était survenu. Si si si.
La brume de son regard se pose sur d'étrangetés qui se jouent autour du lieu de ce culte qui n'est pas le sien.
Un lançage de grappin en bidoche... euuuuuuh... ouais...
Une intrusion dans l'édifice en mode Spinter Cell... manque plus que le crâne rasé et le code barre... houla, je m'égare. On va mettre ça sur le WTHeck du grappin à la mode kebab.
Bon... en même temps... elle est en Anjou hein. Entrer dans la twilight zone serait limite un déjeuner sur l'herbe hypeeeeeeer banal à coté, tellement, qu'en cette province, les choses sont... pour le moins... spéciales.

Elle allait répondre au Nicodempetzouille, mais sa question s'évapora comme un pet persiflant qu'on tente de faire passer pour un léger soupire. L'odeur en moins.
Elle allait lui répondre oui, quand le Renard, chenapan, sacripant, sacripouille sacré vaurien, failli la faire s'étouffer.


Gr... ?

Les sourcils en arque interrogatif.

Grooooooosse moi ? Non mais diiiiiiiiites, je ne vous permets pas OH !
Et non je ne vais pas accoucher ici, vous imaginez l'horreur pour moi d'avoir un môme né en terre de consanguins ?!?!?!


Comment ça elle s'énerve ? Mais pas du tout. Toussotement et de nouveau, elle parle très calmement. Ou presque...

Réfléchissez un peu didiou !

Et de lever le menton tout en ajustant sa lourde cape et se drapant dans sa dignité, namého ! Lui en foutrait des grosses. Non mais elle rêve là. Oui bon, elle l'est, mais ça s'dit pas. C'est pas comme si elle s'était empiffrée de macaron ou de chou à la crème. Déjà de un, elle déteste ça, et de deux, c'pas pareil. L'est enceinte tssss.
Comprennent rien ces mâles !
Non mais clairement, l'est ubber vesquée là et elle croise ses bras devant elle, redressant son port altier. Parce que zut quoi, elle n'est pas la première donzelle venue. Elle est qui elle est OH !

Se raclant la gorge, toujours vesquée comme un poux qu'on a dérangé à grand coup de shampoing toxique.


Vous supposez bien. Je suis invitée par le malchanceux. Aveugle qu'il est d'épouser une angevine. Manquerait plus que l'un d'entre eux épousaille une fatum. Sont fous ces Salar. Fous ou masochistes. Ça doit être un trait de famille ça !

Reportant son attention sur ceux qui collassent leurs esgourdes aux portes closes... ben oui, elle reste toujours en retrait la Sombre. Faut pas déconner, elle n'oublie pas où elle est, même si, la présence de celui qu'elle connait, même si peu côtoyé, la rassure un chouilla. Ou presque...
Son esprit tricote tout autant. Se demandant ce qui se passe. Forcément, les scenarii les plus rocambolesques ou pire, cauchemardesques du genre... C'EST UN PIÈGEUH... Courage, fuyons !!!!!!... tournaient et se percutaient dans sa caboche de femme enceinte, comtesse du Maine en terre angevine, à l'humeur tendue et nerfs à vif.

Par tous les seins des Saintes, où est son futur à elle, didiou ?

Et de grogner et ronchonner de plus belle, vitupérant et marmonnant dans la barbe qu'elle n'a pas. Gros et profond soupire.


Bon... ce n'est pas tout ça mais... que faisons nous ? On ne va pas attendre ici le dégèle et la pousse des premières primevères. Faites quelque chose. Soyez un peu utile, ça vous changera. Allez zou !

Et son sourcil senestre s’arque-boute devant la vue funeste du... bouc.

Bigre, voilà La Chose... Manquait plus que lui.

Légère grimace de la Sombre quand elle le voit dégainer son bout de lame et se prendre pour un Donquichiotte prêt à en découdre avec son moulin à vent. Montrant le Falco au Renard.

Il va se faire mal cet abruti avec son cure dent. Il est déjà assez abimé comme ça, qu'il ne se rende pas d'avantage répugnant.

Et de beugler à l'adresse de l'aveugle. Mazette... mais, mais, en fait c'est une mode la cécité ?

Hola La Chose, ramenez donc votre fessier par ici et rengainez votre cure pif, vous allez blesser quelqu'un. Sont spéciaux les mariages angevins, mais j'ai comme un doute qu'ils aillent jusqu'à offrir en sacrifice un pourceau sur l'autel de leur dieu unique.
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"La parole est l'arme du faible, l'épée l'arme du sot, j'ai choisi d'être faible et de m'entourer de sots." Je cherche à comprendre nos dérives...
Ninon_
Bon c'est simple, vous passez devant...

Il sursaute Merlain. Ma main au feu qu'il est surpris de me voir ici. Certaine qu'il doit me confondre avec Fibi. Il en rêve ou quoi ? Il la voit partout sa poule.
Quand même, elle est brune et je suis châtain fade, ce qui est la modestie de la blondeur. Et le reste !
Comment dois-je le prendre ? Bien sans doute. Je suis pour, même si de gueule je ne mérite pas de poser pour une enluminure, de guiboles je passionne. Et puis je suis moins grande que Fibi. Enfin quoi, je lui viens là quand on se pose à la verticale et ici à l'horizontale.

J'ai un haussement d'épaules fataliste.


Oh Ninon ! Bonjour ! ça va ?

Ça y est il s'est rendu compte de sa méprise le Merlain. Mais tu crois qu'il va se confondre en plates excuses le bougre ! Je t'en foutrais. Il avise un passage étroit, visqueux, salpêtre, cloaque, cloporte, obscurité qu'à force un ver luisant ressemblerait au château de la duchesse le soir de Noël.
Je tâte à tâtons. C'est quoi ça . Les fesses à Merlain. Pas le moment. Je m'appuie contre une paroi suintante comme une chaude-pisse. Plus froide. On avance. Nous voici dans les entrailles de la terre les gars.
Si jamais notre croisière se rallonge, la torche va nous souhaiter le bonsoir avant que nous ne débouchions au terminus. Déjà que son rayonnement est faiblard.


- Remues-toi les fesses Merlain, sinon il va nous falloir des cannes blanches pour terminer le parcours.

Je préfère passer derrière lui pour pouvoir le tenir par les épaules car j'ai la trouille. Comme quand on fait la sarabande à la con à la fin d'une noce en chantant " Bonsoir M'sieur Dame, bonsoir..." Seulement je n'y suis pas encore à la noce. Je serais plutôt en ce moment l'ange des ténèbres.

Où allons-nous de la sorte ? J'ai les yeux au bout de mes doigts. D'une main j'enfonce mes ongles dans la chair de l'épaule de mon charmant commissaire au commerce, de l'autre je palpe les aspérités gluantes. Il me semble y rencontrer ça et là un monstrueux fourmillement. Des bestioles obscures s'enfuient. Car la vie se rencontre de partout. C'est un incendie qui consume l'univers en ses moindres recoins. Le sein des eaux, le cœur de la terre l'héberge. Elle siège à l'intérieur des pierres les plus denses. Aucun désert ne lui résiste. Indestructible ! Et quand notre planète se sera refroidie, la vie continuera dans ses cendres.


Dis tu fais comment pour être derrière moi, et me marcher sur les pieds ?

- Hmmm ? Qu'est ce que tu déballes Merlain ? Ça devient du parti pris ! D'abord tu me confonds avec une autre, tu te rends compte de ta méprise mais tu fais avec, ensuite tu me compares à Berthe aux grands pieds et crochus.
T'as pas besoin d'être cinglant comme ça. Puis j'ai rien demandé mo...


Je prends le poignet de Merlain et lentement descend la torche faiblarde en direction de sa chausse. J'ai envie de hurler. Un rat !

- Bouge pas Merlain.

Je prends mon temps, ce qui me laisse toute latitude et même la longitude pour tirer dans la gueule du rat mon coup de botte favori en pleine ganache. Pouvez pas savoir l'efficacité d'un shoot pareil. Je n'ai jamais connu d'insuccès. Personne - pour peu que ce soit un homme - ne peut y résister. Le rat catapulte contre la paroi de salpêtre, et doit cracher son pancréas.
Les joueurs de soule n'ont qu'à bien se tenir.

Bon attends, je cesse ma littérance en eau de boudin pour revenir à l'instantéisme.

C'est à un mariage que nous nous rendons. mes beaux effets ne ressemblent plus à rien. Mes braies sont sales. Je fronce les sourcils et me palpe la malle arrière.


- C'est bon, mes braies ne sont pas déchirées. On avance ?

On entend au-dessus de nous des bribes de voix. Ils en sont au Crédo. Faut remonter. Et puis voilà. Je deviens éberluée. Prête à défaillir.

- Je crois qu'on est dans des catacombes Merlain.

J'ai l'impression de croire à des apparitions. Panique à bord. Un peu comme à Pompéi. Les gros deviennent véloces, les femmes passent d'abord pas par galanterie extérieure mais parce-qu'elles ont mieux la chiasse que les hommes et courent plus vite.
je crie, je trépigne. Il y a un nombre incalculable d'ossements, en bon état, compte tenu de la date de leur décès.

Bon, pour un mariage ça commence à bien faire.


- Démerde-toi comme tu veux mais sors-nous d'ici Merlain. C'est pas que ça me gêne de te dorloter l'intime mais je serais mieux à écouter la messe.
_________________
Rosalinde
    [A l'intérieur]

Marzina semblait avoir oublié de manger sa ration de carottes ce matin là (bah oui, ça rend aimable qu'elle dit ma mère). Plein de places libres, plein de places libres... Bon, certes, c'était pas non plus l'affluence des grands jours, m'enfin elle s'asseyait encore où elle voulait, et là, et bien, là où elle voulait être, c'était sur ce banc, précisément, parce qu'elle avait promis à Léonard qu'il pourrait rencontrer son abruti de père. Et en parlant d'abruti, il vint à l'idée de celui-ci qu'il pouvait réclamer à son fils un veston, pour Dieu sait quelle raison.

Médusé, parce que ne s'attendant sans doute pas à ce genre de paroles, Léonard tourna la tête vers sa mère, le regard plein d'incompréhension. Laquelle dut se retenir de s'énerver (on ne s'énerve pas dans une église, bordel) (enfin, elle s'était déjà énervée à son baptême et son premier mariage, elle n'allait pas en plus gâcher celui de Kat). Du coup, pointant un doigt menaçant vers Finn, elle siffla :


- Vous lui devez sept ans de pension alimentaire, donc je crois que votre veston, vous allez vous le mettre où je pense, espèce de rat.

Et puis, alors que perçait la déception dans sa voix :

- Vous pourriez au moins faire semblant d'être content de revoir votre fils.

C'est qu'elle ne pensait pas lui demander tant d'efforts que cela. Mais ce fut sur ces entrefaites que Marzina sonna l'alerte... On aurait enlevé Nolan. Supposant qu'il s'agissait du rejeton, elle jeta un coup d'oeil à sa gauche, un à sa droite, et déclara, presque lasse :

- Les portes sont fermées. Il n'a pas dû aller loin, votre ravisseur.

La messe commençait, et avec ça elle n'avait même pas eu le temps d'admirer la remontée de Katina, et l'assemblée débutait son Credo. Ce que fit Léonard, tout en glissant sa main dans celle de son père. Après tout, qui ne tente rien n'a rien.
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Vous voulez la même bannière ? Allez vous faire voir au Manoir des Artistes !
Finam
[Ruelle d'Angers]



La colonne progressait dans la capitale en une fort étrange procession, à travers la boue gelée et les bourrasques. Elle tirait en tête un chariot tout bardé de fer, duquel parvenaient quelques jurons étouffés, et force regards dissimulés. Quatre hommes cerclaient le tout, qui à ne considérer que leur tablier et le couteau passé à la ceinture, semblaient être des bouchers. Devant ce chariot venait une bonne douzaine d'hommes en surcot et camail -ce qui ne laissait pas d'être incommode en ces rues boueuses. Une nuée, grosse assez, fermait le convoi dans un concert de cris et d'invectives. Certains chantaient à tue-tête, d'une façon non point tant guillerette que zélée et belliqueuse, couteaux, haches et piques ici et là brandis; toujours accompagnés de regards sourcillants et menaçants lancés à qui n'était pas des leurs.
Le convoi tenait toute la largeur de la rue, Alessandro ouvrant la voie, le Comte suivait quelques pas en retrait parmi les hommes en armes. Il attrapa avec force la nuque d'Agravain quand les yeux de celui-ci s'appesantirent sur une porte. Une jeune femme venait de s'y presser, un enfançon dans ses bras, et de la claquer avant que le groupe ne soit à sa hauteur.

-Celle-la mettra pas bien longtemps avant de vouloir te sucer la pomme jusqu'au sang, crois-moi. La guerre a des effets surprenants sur le commun des gens. S'ils ont peur de toi aujourd'hui, ils éprouveront une fierté maladive quand tu te tiendras sur leurs remparts. Ils feraient bien de hâter le développement de leur intelligence, que de s’engager au silence par du dégoût et des critiques. Angers est notre capitale et mérite mieux que des brebis apeurées.
Le barbu relâcha son étreinte et offrit un demi-sourire au jeune-homme. Il avait plus l'air carnassier que bienveillant, mais l'effort méritait d'être noté. Son regard reprit l'horizon, une foule compacte se dessinait au bout de la rue. Finam haussa le ton pour être entendu de tous:
Les bœufs nous ont déjà mis en retard, vous me dégagerez le chemin jusqu'à la cathédrale avec force s'il le faut.
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"Aristote aurait pu devenir un saint, le patron de tous ces Romains qui ne cessent de trahir.."
Sabaude
[Devant la cathédrale- Karyaan, Nicodem, Falco, Chalva, Dakodac...]


Tout en écoutant le moule à choux qui donne des explications, le jeune vicomte lisse les trois poils qui sont parvenus à pousser sur son menton depuis le bal où il les a fait raser. Pour un Renard le pelage n'est pas vraiment au rendez-vous mais qu'à cela ne tienne, il a d'autres atouts virils, comme la capacité à bomber le torse en ayant l'air de tendre l'oreille aux explications et d'y accorder une grande attention tandis que l'oeil dérive sur les nouveaux faciès déconfits. Une remarque finit toutefois par l’hameçonner.

Comment cela être utile me changera? Non mais Oh je ne vous permets pas! Et si vous n'étiez pas....L'index fait des ronds devant le ventre gonflé en guise d'explications..je vous donnerais le fond de ma pensée. Mais je ne saurais vous voir perdre les eaux en raison d'un grand émoi donc je vais m'abstenir de...il se tient soudainement coi et observe la dite Chose...

C'est le sonneur de cloches? On dirait qu'il ausculte la pierre et le bois. Il y a quelque chose de profond entre cet homme et le lieu, une certaine ferveur, une âme en peine, une .... La moue goupil s'étire en coin... c'est le moment où je cesses de dire des âneries et où je propose quelque chose d'utile?

Entre les pierres qui volent et brisent le verre, le tâtonneur de porte, ceux qui font le tour et la trouée de Merlain, le champs des possibles le laisse sur sa faim autant que la perspective du buffet qui disparait avec leur chance d'entrer.

Nous pourrions gueuler à travers la porte qu'une femme va accoucher et qu'elle ira faire offrande du petit aux mainois si elle doit rester dans le froid ... ils finiraient peut être par ouvrir.

Sur un bâillement la nuque est grattée, l'idée n'est pas si mauvaise... non? L'émail brille tandis qu'il guette l'assentiment de Karyann et répond à une donzelle.

Oh non! Ne me dites pas qu'ils ont annulés?

On ne vous dit pas!


Voilà, c'était fait.

Et ceci aussi en lorgnant la Chalva. A celle-là aussi il doit une torgnole! Il se retient toutefois de donner libre cours à ses envies.

C'est un mariage dehors ? Le marié il est grand, beau, fort, barbu, et viril certainement hein ?

Tout à fait moi sauf pour le barbu. Vous me donnez une idée ! Mes dames....

Il laisse alors les deux terreurs pour rejoindre les tâteurs d'huis, Nicodem et Falco.

Mes sieurs...sans vouloir vous alerter, il y a dernière nous une mainoise prête à accoucher qu'il faudrait sacrifier sur un autel au plus vite, et une femelle plus imbuvable que du vinaigre qui souhaite prendre pour mari le dernier d'entre nous à entrer.... Donc l'aveugle et le pique- assiette vous allez relever vos manches et me défoncer cette porte!!!!! Et que ça saute!

Un bon royaliste délègue!
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Gorborenne
Devant l'Autel

L'Aveugle tendait l'oreille et le nez, à défaut de pouvoir regarder sa Promise remontant l'allée. C'était étrange de se dire qu'il épouserait une femme dont il ne verrait jamais le visage, ni l'éclat qui peut se cacher au coin des yeux. Pointe de regret à ne pouvoir la contempler en ce jour radieux. Enfin, pour le radieux, même si les auspices étaient favorable, on sait jamais quelle fourberie surgit dessous la table. Déjà, des échos du dehors annonçaient hum, il n'aurait sur dire quoi exactement, chose que le rendait un tantinet méfiant. Et la tête rentra dans les épaules, surpris par un archi-beuglement.

Un peu vexé que ça soit les bottes du témoin de sa promise et non les siennes qui sentenceraient d'être cirées, puis il se rappela ce détail, ou plutôt, son nez repéra un fumet... Oui... finalement, cirer les bottes du témoin serait d'une rare cruauté, choix qu'il ne pouvait au final, que approuver. Mais alors qu'il se sentait une pointe d'affection pour l'Archiduchesse, fallait-il pas qu'elle entame un crédo, et en plus, avec des bizarreries derrière certains mots.

Généralement, quand venait le credo, le Géant se prenait d'une quinte de toux surgie d'on n'aurait su dire où. Un gros problème que ça lui posait toujours. Il aurait pu répéter, mais il n'aimait pas mentir, certainement pas sur sa foi. Dingue, oui, comment une petite toux vous dissimule un apostat... Mais aujourd'hui, funambule en corde raide, autant qu'au jour de son baptême, il n'avait plus trop le choix. Au moins, passerait sans doute inaperçu de parler tout bas.


Je crois au Tout Puissant, Immuable et Éternel,
Au Temps et à la Vie, moteurs de sa Création,
Qu'a l'heure de la mort demeure la Conviction.

Je crois en la Sagesse d'Aristote et l'Abnégation de Christos,


Là, il y eut une interruption toute à l'apparence d'un trou de mémoire, lors qu'au final, c'était une autre échappatoire. Faut pas déconner. Certes, il n'avait que sympathie pour le vieux Ari-aux-idées-floues, et sont potes Christos le fan des clous, mais le Salmo Salar n'avait jamais senti en eux quelque part de divinité. Deux chics types, bourrés de bonnes idées pour aider l'Homme à avancer... Des idées qui auront eu le malheur d'éveiller dans la Nature Humaine une nouvelle perversité. Athée? non, il ne l'était pas. La Religion lui posait un problème, il est vrai, mais il ne manquait pas de Foi. Même, il lui arrivait de prier, parfois: assis au coin d'un feu, servait deux verre, un pour lui, l'autre pour Dieu. Conversation dans le vide qui commençait par un genre de "Quoi de neuf, mon vieux?" C'est vrai quoi, entre tous ceux qui se plaigne de la duracité de la Vie, les autres qui demandent pardon mais répètent toujours les mêmes conneries, combien pour se dire que le Très Haut aussi, à peut être ses propres soucis?

Mais vite, agiter les lèvres, c'est bien, mais c'est encore plus discret si on lève quand même un peu le ton sur la fin.


Je crois en la communion des Saints - ben oui quoi, la plupart restaient quand même des types biens.
En la rémission des pêchés - vrai aussi. C'est sont Frangin qu'a choisi de rien pardonner.
En la Vie Éternelle - Oh que oui qu'il y croit, même si pour lui les mots entendent peut-être autre chose que le Credo.

AMEN.

Voili-voiloum, dim dam douille, ni vu ni connu, je t'em-brouille.
Et le Géant, maître de la diversion depuis des années, d'un compliment, détourne discret le sujet tout en ne faisant que parler vrai.


Ma Promise, je crois, suis convaincu! même si je n'y vois pas, que vous êtes en ce jour la plus ravissante qu'il soit.

Peut-être qu'il ne pouvait la voir, non, mais la percevait pourtant sans difficulté.
Il pouvait la sentir rayonner de ce quelque chose que toujours, chez chacun il cherchait.
Quelque chose au delà du bien ou du mal, de l'action, de la parole ou de la pensée.
Tant de Vie, résilience d'un flux immuable ne cessant jamais de couler.
Ne s'agissait pas de force ou de faiblesse, mais de Conviction et d'Entièreté...
Être soi-même, et le rester...

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Finn
Sa Marraine fit sa grande entrée dans sa rayonnante robe cendrée, scellée au bras de la toujours très souriante Anaon. Ó Mórdha observa la première en tentant de lui rappeler par télépathie le conseil qu’il lui avait prodigué par écrit et présenta son majeur au passage de la seconde. Il était presque ému, à tel point qu’il sût résister à l’envie d’écraser la traîne du pied et de faire un croche-patte à la Marâtre lorsqu’elles passèrent à portée. Le moment était venu pour Choovansky-Montmorency de prendre époux, et ce prétendant-là semblait pour une fois à la hauteur de la Flamme Angevine. Finam avait apparemment approuvé, Suzeraine et Marâtre également, tout comme lui.

Récitant religieusement le credo, il fût surpris de découvrir que sa fille Tiss avait épousé le gros Nico sans lui demander son avis, sans même le prévenir. C’était une affaire qu’il réglerait plus tard car son épouse réclamait son attention en lui secouant énergiquement le bras.


Du calme, ma pluie verglaçante. Vous l’avez sans doute oublié à la maison cet enfant.

Personne n’aurait kidnappé son héritier, c’était absurde. L’explication la plus plausible était certainement la plus simple : ils ne l’avaient pas emporté. Ne pouvant se fier à sa mémoire, il se raccrocha à cette idée bien plus rassurante. Et, entièrement convaincu d’avoir étalé le baume apaisant de la vérité sur l’inquiétude de Marzina, il se permit une dernière bravade ricaneuse.

Vous alors… Ça vous suffisait pas de le faire tomber régulièrement, maintenant vous l’abandonnez seul à l’hostel.

Puis à Rosalinde qui ne se lassait pas de lui pourrir ses moments de liesse :

Mais je fais DÉJÀ semblant d’être content de vous voir !

Pour preuve, il n’avait pas encore essayé de l’égorger sur l’autel pour l’offrir en sacrifice au Créateur. Il avait promis à Katina de ne pas commettre de meurtre à l’intérieur de la cathédrale, ça attendrait donc qu’ils en sortent. Il y songeait de plus en plus à mesure qu’elle égrainait ses réprimandes quand on vînt soudain lui chatouiller la patte. Un frisson d’horreur hérissa le poil du Gaélique qui se tourna vers sa progéniture en quête d’affection paternelle.

Ohé, le Grec ! Crache dedans au moins quand tu me prends à sec. Un peu d’courtoisie, merde.

Retirant pudiquement sa main de celle de Léonard, il la tapota gentiment avant de reporter son attention sur la cérémonie, lâchant tout juste à la mère :

Vous lui avez refilé la statuette ?
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Katina_choovansky.
Dans la cathédrale


Il fallait l’avouer… Voir Amadeus partir en courant pour baver sur la robe de Calyce fut un immense soulagement, parce que c’était pas pour dire, mais de toutes ses robes (car Katina ne portait plus que des robes depuis au moins cinq ans **toussote**), sa robe de mariée était l’une des plus belles… C’était limite dommage de se marier qu’une fois à ce prix là…
Le conseil de sa marâtre en poche, elle jeta un coup d’œil sur le promis avant de demander :


- « C’est un peu pas du jeu, non, quand ils sont aveugles ? »

Gorborenne, elle le préviendrait le jour où elle lui ferait le coup, histoire d’être fair-play… Pis parce que ça allait être le sien, d'aveugle gladiateur, et que si elle commençait à l’abimer, elle était pas sûre d’en trouver un autre… (le pragmatisme flamand, ça, le pragmatisme angevin étant vachement plus emporté en règle générale, en témoignaient encore et toujours, Feu les lavandières de Saumur)

Devant elle, Nolan venait d’apparaitre aux pieds de l’archi-diaconesse en se faufilant comme le monstre de bave qu’il était et réclamait les grelots des poulaines… C’était décidé, si elle avait un enfant, elle lui ferait couper les pieds et les mains… Il serait nettement moins relou comme ça… Sauf si c’était une fille bien sûr… Auquel cas elle la noierait directement dans la rivière…
Ventousée à marâtre, comme si Gorborenne allait épouser les deux pour le prix d’une, Katina accueillit la menace archiducale avec une mine convaincue.
En plus, deux semaines de cirage de bottes, c’était quand même pas rien. Soixante-dix-sept paires, ça avait de quoi vous occuper les menottes sainement plutôt que de fracasser les vitraux. C’était comme donner une chance à une âme égarée.

Putain, comment elle était pieuse en fait ! Un coup du credo angevin, ça, alors elle récita, très fidèlement mais en y allant mollo sur la ferveur parce que la religion, ça avait toujours eu tendance à la rendre un peu perplexe (Et pourtant, on pouvait lui faire gober un paquet de conneries) en écho (ou presque) avec un Promis toussotant :


Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de l'Anjou,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicodéme et de sa Tiss
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de sa mère et de son père.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert dans le Maine,
Il est mort comme un pauvre pour nous sauver
Il a rejoint le Soleil où l'attendait son grand copain là à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine qu'est toute seule
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.

AMEN


- « Et vive les spinozistes »
, rajouta-t-elle très très bas juste pour pouvoir dire à Finam que si, il avait été un peu spinoziste son mariage !

Le Géant se pencha, haute silhouette au crâne lisse qui ne la fit pas reculer, ce qui était un exploit quand on savait que Katina ne reculait jamais devant le gouter ou un bon lancer de cailloux, mais que le reste était généralement accueilli avec beaucoup de méfiance et deux pas en arrière.


Ma Promise, je crois, suis convaincu! même si je n'y vois pas, que vous êtes en ce jour la plus ravissante qu'il soit.

- « Je suis absolument canon », lui certifia-t-elle à mi-voix avec cette humilité qui la caractérisait si bien.

Un petit soupir ravi avant de concéder au Promis :


- « J’ai l’impression d’avoir dansé pieds nus dans les cendres d’Orthez et que tous les râles des agonisants se sont tissés à ma robe… », conclut-elle pour achever de le convaincre dans un sourire lui illuminant toute la bobine.

Et il serait convaincu.
Elle le savait.
C’était en fait exactement pour ça qu’elle avait bien voulu s’arrêter deux secondes pour contempler la blague première de cette union et en discerner tout le potentiel.
Bien sûr, ils ne seraient pas à l’abri de quelques silences perplexes quand il s’agirait d’expliquer pourquoi elle laissait des petits bouts de fromage sur les rebords des fenêtres (pour attraper les étoiles pardi !) ou bien encore quand elle fermerait précautionneusement toutes les portes du domaine parce qu’en cuisine, ils préparaient des vol-au-vent , mais dans l’ensemble, ce qui la fascinait le plus chez Gorborenne, c’était qu’il aurait été capable de lui proposer un filet à papillon si elle lui avait dit qu’elle allait essayer d’attraper un arc en ciel.
Ça, ça n’avait pas de prix.

- « Vous êtes très beau vous aussi, hein Marâtre ? », demanda-t-elle à Anaon qu’elle n’avait toujours pas lâché.

Elle lui avait gratté la priorité pour la bénédiction du mariage, elle la lâcherait pas tant qu’elle n’aurait pas donné sa main en bonne et due forme, comme seule une marâtre pouvait le faire… et sans trancher quoique ce soit… Enfin, espérons-le.

Tandis que derrière, contre la porte, ça commençait à se bousculer…

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Maitre Troubadour à la Confrérie
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