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[Rp Joutes Février] L'hostellerie pour les jouteurs

--Bellabre


Et fut un jour où Saint Michel combattit le dragon, ici commence l’histoire du Mont de Saint Michel. Saint Michel marqua son empreinte sur d’autres rochers mais celui-ci restait unique. Sancti Michaelis apparut une nuit à Saint Aubert, évêque d’Avranches. Après ce songe divin il fit consacrer la Baie et honora l’archange
L’histoire me fut comptée par le Duc lui-même, alors Vicomte du Mont Saint Michel, il m’expliqua et me relata la noble histoire de ce rocher. Il m’apprit à reconnaitre un pèlerin.

D’ailleurs comment reconnaitre un pèlerin ?




Sur les chemins de Saint Jacques d’étranges personnes venaient à notre rencontre. Ils étaient habillés ainsi d’un mantel court ou dicte capeline, un chapeau à larges bords ornés d’une coquille, une escarcelle et d’un bourdon. Le bourdon était similaire à la crécelle du lépreux, il aide à la marche, il soutient les os fatigués du susdit pèlerin, il lui fait passer les rivières, garder l’équilibre et quand celui-ci ne porte ni dague ni arme il le défend. Pire que tout la plupart arrivent sur la Baie les chausses remontées ! Je me souvenais de l’exclamation du Duc à propos de cette tenue légère « où vont-ils ainsi les braies levées, à la plage ? ». En outre on les trouve amassé sous de nombreux bagages, gibecières, sacs de lin…Qu’on n’en distingue plus leur tête. Justement…Leur tête, hommes barbus, les yeux remplis de fatigue.




Que trouvent-t-ils au bout du voyage ? Des reliques saintes ramenées d’Avranches jusqu’au Mont, le Duc m’avait conté que c’était une Dame évêque qui avait béni les reliques. Dedans, une armure, une lance que Saint Michel, des restes de son combat passé avec un monstre.
Au bout du voyage pénitence est accordée, le pardon des fautes pour avoir subit des épreuves physiques et morales.
Certains sont envoyés ici un peu de force m’avait dit un moine après avoir commis un adultère.
Ils partaient aussi après avoir prononcé un vœu une promesse en remerciement des grâces du Très Haut.




Quelle était notre mission ? Avec confiance, il avait été décidé suite au décès de l’épouse du Duc de faire établir un relais qui accueillerait les pèlerins tel était son souhait. Repos et soins étaient apportés à ceux qui en faisaient la demande. On les guidait sur le chemin menant aux reliques du Saint. Notre mission était brève mais essentielle avait précisé le maitre des lieux. Le bien être des pèlerins et la paix des moins qui vivaient au troisième degré devait être respecté.

Lissandre
Lissandre savait la vie courte. La guerre, la faim, la maladie, ... tout était pretexte à Dame Faucheuse pour entrainer à sa suite ses mortels serviteurs. Dégageant une mèche de cheveux blonds qui dépassait de son humble coiffe, Lissandre observait au loin la mer se retirer. Bientôt le chemin serait libre pour atteindre le Mont et prier Saint-Michel.

Lissandre savait la vie courte et elle était déterminée à y trouver un sens avant qu'elle ne s'achève. Or, le destin se moquait éperduement du devenir de la blonde et rechignait à lui envoyer un signe. Juste un petit signe de ce qu'elle devait être, de ce qui ferait son bonheur.

Bien sûr, comme toute femme élevée dans le giron d'un patriarche, elle avait d'abord pensé que son bonheur dépendrait d'un mari. Mais était-ce sa laide maigreur et l'étroitesse de ses hanches qui n'inspiraient pas la feritlité, ou le manque de dote pour appâter le masculin intéressement, qui faisait de Lissandre une fille à marier... de longue date.

Elle avait donc rejeté l'éventualité d'un regard calin et s'était tourné vers le divin. Peut-être lui, lui adresserait-il la parole? Mais la parole de ce dieu est un silence qui perdurait. "Le seul langage d'Aristote s'apprend sur les chemins de l'humilité' lui aviat dit un premier moine à qui elle avait confiant son dépitement.

Alors, maigre baluchon sur le dos et solides chausses aux pieds, le désorienté bout de femme avait entreprit ce long chemin. Qui était arrivé à son but.

La nuit prendrait le dessus sur le jour en peu de temps. Le Mont Saint-Michel attendrait bien un autre jour. S'approchant d'une maisonnée, elle héla par delà la porte close :

Hola! Je ne viens qu'en bien, et ne souhaite qu'un abris pour la nuit, de la paille et de l'eau... ! Coeur généreux, ouvre moi ta maisonnée... !
--Bellabre
La vie au Mont allait au rythme des pèlerins, chaque rencontre était différente ainsi que chaque espoir. Je mettais moult énergie à les recevoir comme l'avait ordonné le maître des lieux. La nuit était tombée, il ventait fortement sur le Rocher de Saint Michel. Bam bam! Un pèlerin égaré, j'ouvris et découvris une femme.

-Bien le bonsoir Madame, entrez avant que le vent ne vous emporte.

Je refermais immédiatement la porte de l'auberge après son entrée. Je demandais poliment.

-Avez vous mangé Madame?Au relais du Mont nous proposons un potage aux pèlerins.

Lissandre
Lissandre se précipita dans l'arbitre qu'un vieil homme lui offrait.
La douceur de l'auberge fouetta légèrement ses joues qui rosirent en peu de temps. Elle choisit d'entrouvrir sa cape pour profiter de la douceur de l'atre non loin.


Bonsoir Sieur, bien le merci pour votre accueil. Du potage viendrait à point pour remplir mon ventre creusé par le voyage. "Les chemins du pèlerin nourrissent l'âme mais affaiblissent le corps... " enfin, c'est ce qu'un pélerin croisé près d'Evreux qui m'a dit ça un soir.

Elle s'attabla et posa son séant sur le premier banc.

Combien de pèlerins avez-vous sous votre toit?

Elle avait croisé peu de monde sur la route. Le froid hivernal et les pluies des dernières semaines avaient eu raison de la piété de bon nombre de pèlerins.
--Bellabre
Elle affirma de la tête pour que je lui apporte le potage, il était encore chaud étant sur le brasier du logis. Je servis dans une écuelle en bois la soupe fumante avec une tranche de pain.

-Tenez Madame, une soupe de choux avec lardons.

Je prenais une chaise j'appréciais de parler au pèlerins, il y avait toujours quelques histoires cocasses.

-Il n'y en a que peu en ces temps hivernaux, il fait froid et venteux sur le Rocher, et la foi ne les amène pas jusque ici. Vous avez bien du courage je dois dire.


Je la regardais manger et je remarquais sa maigreur apparente.

Lissandre
La langue se brulait avec une pointe de satisfaction contre l'écuelle de soupe. Le salé des lardons lui rappelait ses propres lèvres impreignées des vents maritimes alors qu'elle longeait la côte.

La foi ne s'habille pas de laine, en effet. Et le pélerin veut bien se dévouer à Aristote tant qu'il fait bonbance et se réchauffe auprès du feu.

Lissandre se montrait acide envers ses congénères qui n'avaient pas suivi le chemin aussi longtemps qu'elle. Prétexte après prétexte, ils avaient déserté un à un la petite troupe : l'un disait : "Les reliques de Sainte-Patati méritent bien quelques jours en ces lieux (me permettant de me reposer aussi un peu", un autre poursuivait "j'ai reçu nouvelle navrante de ma femme. Elle a les nerfs à vif et semet en colère comme le diable. le village est tout terrifié : Aristote veut surement me punir de m'être trop longtemps éloigné d'elle. il faut que je rentre". Elle avait également entendu une raison aussi originale que fausse de la part d'un homme particulièrement imbu de sa personne : "Je sens que je distrais les pélerins, ils ne peuvent plus penser à Saint-Michel tellement ils pensent à moi. Ma beauté et ma délicatesse ne devrait pas faire offense au divin. Adieu, je m'en vais pour le bien de votre piété".


Ainsi, Lissandre racontait les divers racontards de ces pélerins qui n'avaient pas eu autant de courage qu'elle. Enfin presque. Elle avait eu à ses côtés "un couple de vieillards qui jusqu'à leurs derniers soupirs avaient tenu à gravir le Rocher. Une vague de froid les avait emporté, l'un et l'autre sur le chemin de leur foi. Paix à leurs âmes fidèles.

Elle reprit une gorgée du potage qui vivifiait son corps et la rendait plus locace encore :

Les routes sont difficiles néanmoins, et les soldats ont peu de pitié pour les mendiants et pélerins à qui ils n'accordent pas toujours le droit de passage. La guerre du Ponan a ralentit mon avancée maintes fois et je ne sais pas combien de temps le retour au pays me prendra...

Elle reposa le large bol, regardant le vieil homme. Il avait le regard franc et attentif, un port de tête empreint d'humilité et une voix douce qui inspirait confiance.

Et vous, depuis quand êtes vous ici?
--Bellabre
La soupe semblait lui donner quelques couleurs aux joues, cela faisait plaisir à voir. Je me réchauffais également en frottant mes mains rugueuses l'une contre l'autre.

-Vous venez de loin Madame? La guerre oui...ici au Rocher nous sommes épargnés, les pèlerins viennent y trouver la solitude. Je suis ici depuis que le vicomte Alcalnn Blackney a souhaité ouvrir un relais pour les pèlerins qui se présenteraient, c'est un dernier souhait de sa défunte femme et de sa fille. Le relais aide tous ceux qui se présentent à la porte, il survit grâce aux dons et à la rente allouée par le Vicomte.

Je tenais déjà auberge dans ma jeunesse, j'ai trouvé au Mont, la solitude et la paix dont j'avais besoin. Et puis j'aide peut être que pour cela j'ai une chance d'aller au côté du Très Haut.

Je ne me retournais pas sur mon passé, le Mont avait apporté en moi une autre vision de voir la vie.

Mere.poulard


L'hostellerie du Mont Saint Michel recevait les pèlerins mais aussi à l'occasion de joutes, les concurrents et leurs invités. Il y avait bien assez de place ici, des campements ne pouvant être montés sur un Rocher trop petit et escarpé.

C'est ainsi que moi, la Mère Poulard, grande faiseuse d'omelettes devant l'éternel, j'étais chargée de leur indiquer les lieux où s'installer.
Maylis
La Baronne Maylis de Caumont accompagnée de son Epoux : après bien des déboires sur la route arrivèrent en vue du mont saint michel , où des joutes devaient avoir lieues.

enfin ils étaient rendus , leur carrosse brinquebalait un peu dû aux nids de poules causés par un hiver plus que pluvieux .
Le cocher voyant la fin de ce maudit voyage asticota les chevaux qui partirent au galop sentant sûrement l'odeur de la paille propre et d'un bon picotin .

Sous le coup Leepo et Maylis partirent en arrière , les épingles qui tenaient son chignon glissèrent et tombèrent sur le plancher , elle passa la tête par la vitre pour demander de ralentir , mais ses paroles s'envolèrent dans le vent ses long cheveux que rien ne retenait plus , lui fouettait le visage elle se mit dans le coin du carrosse sourit à son époux , haussa les épaules

*elle referait sa coiffure plus tard avec l'aide de sa camériste *

Le carrosse arrêta enfin s course folle devant ce qui paraissait être un hôtel .
Ils en descendirent , un peu courbatu , elle s'appuya un instant sur Leepo ;


9a va mon coeur ? prêt à affronter les méchants jouteurs ?

Avant d'entrer je me retournais pour voir si les malles suivaient bien , je vis les chariots plus loin sur la plage qui avançaient tranquillement .

rassurée je me rapprochais du baron mis ma main sur son bras et ensemble ils pénétrèrent dans l’hôtel.

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Feodor
Il avait fait le déplacement seul depuis Orléans mais ne tarderait pas à être rejoint.
Pluvieux, venteux le déplacement vers le Mont Saint Michel n'avait guère laissé de répits à Feodor qui pouvait désormais apercevoir son but. Hasard ou chance, toujours est-il qu'il n'eut pas beaucoup de temps à attendre. La marée lui garantissait un passage aisé et surtout sans trop d'attente.
Il finit par mettre pieds à terre et laissa son destrier et les deux mules aux portes d'une auberge. Et quand il entra ...


Bonjour.
Vous reste-t-il de quoi loger deux jouteurs.


Oui il était tout seul mais voilà Dame Gatimasse n'allait pas tarder à le rejoindre en espérant qu'elle ait fait bon voyage.
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Boudicca
Première visite en Normandie et au Mont si célèbre. La route avait été plutot pénible face au temps mais quelques pélerins croisés sur la route lui avait vanté les charmes du saint lieu.
Arrivée au pied du Mont, on lui indiqua une auberge réservé aux jouteurs. La jeune femme s'y présenta, commanda la fameuse omelette de l'aubergiste en attendant qu'on lui attribue sa chambre.

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Mere.poulard


Elle essuya ses mains sur son tablier, regardant son oeuvre fumante, satisfaite. A présent, la Poularde devait se charger de réceptionner les invités, elle devait avoir l'aide de l'écuyer mais celui ci ne s'était pas déplacé...ah le petit personnel, c'est comme les aides cuisines, elle pensa évidemment à la madame *je fais des meringues*. Elle arrangea son chignon avant d'aller orienter les invités.

- Bonjour, voici vos clés. N'hésitez pas à venir déguster une bonne omelette.

Un homme suivait la noble dame, il demandait deux chambres.

- Pour sur, m'sieur, il y a de la place par chez nous

Elle confiait un jeu de clés à m'sieur et elle rajouta en bonne vendeuse:

- Et n'oubliez pas de venir goûter nos omelettes

Une aide vint à lui dire qu'on venait de commander une omelette, à la bonne heure! Elle se précipita vers la noble femme, déposant sous son nez une de ses merveilleuses omelettes baveuses.

- Vous m'en direz des nouvelles Madame!
Boudicca
Rapidement le fumet d'une généreuse omelette fit son apparition réveillant l'appétit de la Blonde Tourangelle.

Je vous remercie, Dame. La vue justifie bien les mérites dont on m'a vanté en arrivant jusqu'ici!
Vous reste il une chambre pour une personne?
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Hersent
C'est en petite troupe que la Mesnie Bourmont, enfin une partie, arriva sur le lieu des joutes. L'endroit prestigieux forçait le respect: le Mont St-Michel s'était peu à peu offert à eux à mesure que le convoi descendait vers la baie. Les pâturages dicts "prés salés" s'étendaient à perte de vue à marée basse et la route qui reliait le lieu saint au continent se dégageait peu à peu.
La légende disait que la marée montait au rythme d'un cheval au galop, aussi, Hersent, réminiscence de son enfance bretonne, rudoya quelque peu l'équipage afin que tout le monde puisse traverser et se mettre à l'abri des murailles avant la marée montante. Elle n'avait pas envie que les charrois s'enlisent dans le sable traître, ou pire s'y fasse aspirer goulûment.

Après une bonne heure de route au rythme soutenu, les Champenois arrivèrent enfin aux portes du Mont. Les sentinelles les laissèrent passer une fois décliner leur identité et la raison de leur venue en ce lieu hautement célèbre dans tout le royaume.

La mer se devinait par ses senteurs iodées et ses bruits lointains de ressac mais ne se voyait pas encore. Hersent se dépêcha de se présenter à l'auberge réservée aux jouteurs afin de pouvoir monter sur les remparts et admirer l'encerclement progressif de cet îlot de roches et de pierres taillées.

L'auberge de la Mère Poulard les accueillit avec chaleur:


Le bonjour, nous sommes Champenois et venons jouter à l'invitation de la Vicomtesse Helene Blackney de Guérande. Son Excellence a vraiment très bon goût et votre cuisine fleure bon le terroir si particulier de cette partie de la Normandie.
Dans mon enfance, mon père en voulait aux Normands en me serinant: le Couësnon, dans sa folie, a mis le Mont en Normandie... au lieu de le mettre en Breizh.


Elle était guillerette: la terre natale n'était qu'à quelques encablures du Mont. L'iode, la chevelure parsemée d'infimes gouttelettes marines devenue brillante et légèrement humide, le sable crissant sous les pieds. Une furieuse envie de courir vers les flots montait en elle. Elle ferma un instant les yeux et se nourrit de ses lointains souvenirs d'embruns, de bains de mer sans fin, de parties de pêche où la peur des pinces d'un crabe la faisait trembler et rire en même temps.

Elle se tourna vers ses amis, le couple Rosnay et leur sourit, radieuse:


Je suis presque de retour chez moi. J'en suis toute remuée. Je me dépêche de poser mes affaires puis j'irai courir sur les remparts pour sentir le vent salé, entendre le cri des mouettes et surtout voir la mer venir entourer le Mont de ses langues salées et brutales. Un spectacle féérique s'il en est que j'aimerais partager à vos côtés.

Un regret l'étreignit: son tendre barbu n'était pas de la fête, préférant son atelier d'herboriste et ses grimoires aux joies des joutes. Elle aurait tant aimé admirer la baie envahie par les eaux marines, contre lui, embrassant du regard le paysage unique qu'était celui du Mont Saint-Michel: entre terre et mer, relié par un mince et fragile cordon ombilical, celui de la route se perdant dans les prés salés pour venir mourir aux pieds des remparts sacrés.
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Ambassadeur Royal de France
Chevalier du Guet Royal
Leepo
Le voyage jusqu'au mont saint Michel n'avait pas été de tout repos , mais enfin ils étaient arrivés . C'était la première fois que son épouse Maylis et lui venait en Normandie . Ils avait entendu parler de la Normandie et surtout de la montée de la mer , qui selon certain allait plus vite qu'un cheval au galop .

Une fois dans l’hôtel , une femme leur indiqua leur chambre en leur donnant les clefs de celle ci . Il l'entendit accueillir d'autre arrivant et parler d'omelette .
Leepo avait un petit creux surement du a l'air de la mer , il viendrait en déguster une après s'être installé et que lui et son épouse se seraient rafraichie .
Ensuite il prendrait le temps de visiter et d'aller admirer la baie du mont .

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