Lastree
[Quelques heures plus tard ]
Ses muscles, ankylosés par une posture maintenue trop longtemps, eurent bien des difficultés à se détendre, mais il le fallait, elle devait agir et trouver dans l'action la force de continuer le chemin.
Elle ôta cape et jupe pour enfiler une paire de braies élimées. Enfin, couteau de chasse à la ceinture, carquois et arc solidement arrimés dans le dos, elle se précipita en bas des marches et se mit à courir dans la forêt, reprenant doucement ses marques avec cet environnement qui vivait en elle aussi surement que son cur battait.
Combien de temps couru t-elle, elle n'aurait su le dire, elle croisa la biche avec son faon, le sanglier qui fourrageait la terre à la recherche de sa nourriture, ils la laissèrent passer sans même relever la tête. Elle était là la liberté et personne ne pourrait la lui enlever.
Seule elle avait vécu la plupart de sa vie, seule elle devrait se réhabituer à vivre, qu'aurait-elle fait d'une si jeune enfant d'ailleurs? Quel genre de mère aurait-elle été? Elle ne le saurait jamais.
Elle s'arrêta enfin à la lisière d'une petite clairière.
Là, les naseaux frémissant sous le vent, un cerf majestueux secouait son imposante ramure et releva la tête pour la regarder. Ses yeux bruns croisèrent le gris de ceux de la sauvageonne qui resta un instant interdite devant le spectacle.
L'animal était très âgé, sans nul doute un solitaire ... avec une infinie précaution, elle détacha son arc de son épaule et plaça une flèche dans l'encoche prévue à cet effet. Inspirant profondément, elle bandit son arme et visa la gorge palpitante du noble animal, elle récita une prière à la Déesse, la remerciant du don qu'elle lui faisait et demandant pardon au roi de la forêt qui lui offrait sa vie.
Elle ne sut jamais ce qui retint son geste au tout dernier moment, le vent déplaça le feuillage et elle fut un instant aveuglée par la lumière qui se faufila par la trouée. Lorsqu'elle reporta ses yeux vers la clairière, l'animal avait disparu sans qu'elle n'ai rien entendu, elle relâcha la tension sur la corde et remit la flèche dans le carquois. Elle n'avait plus envie de chasser pour aujourd'hui, elle reprit donc la direction de sa cabane afin de récupérer ses vêtements.
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Ses muscles, ankylosés par une posture maintenue trop longtemps, eurent bien des difficultés à se détendre, mais il le fallait, elle devait agir et trouver dans l'action la force de continuer le chemin.
Elle ôta cape et jupe pour enfiler une paire de braies élimées. Enfin, couteau de chasse à la ceinture, carquois et arc solidement arrimés dans le dos, elle se précipita en bas des marches et se mit à courir dans la forêt, reprenant doucement ses marques avec cet environnement qui vivait en elle aussi surement que son cur battait.
Combien de temps couru t-elle, elle n'aurait su le dire, elle croisa la biche avec son faon, le sanglier qui fourrageait la terre à la recherche de sa nourriture, ils la laissèrent passer sans même relever la tête. Elle était là la liberté et personne ne pourrait la lui enlever.
Seule elle avait vécu la plupart de sa vie, seule elle devrait se réhabituer à vivre, qu'aurait-elle fait d'une si jeune enfant d'ailleurs? Quel genre de mère aurait-elle été? Elle ne le saurait jamais.
Elle s'arrêta enfin à la lisière d'une petite clairière.
Là, les naseaux frémissant sous le vent, un cerf majestueux secouait son imposante ramure et releva la tête pour la regarder. Ses yeux bruns croisèrent le gris de ceux de la sauvageonne qui resta un instant interdite devant le spectacle.
L'animal était très âgé, sans nul doute un solitaire ... avec une infinie précaution, elle détacha son arc de son épaule et plaça une flèche dans l'encoche prévue à cet effet. Inspirant profondément, elle bandit son arme et visa la gorge palpitante du noble animal, elle récita une prière à la Déesse, la remerciant du don qu'elle lui faisait et demandant pardon au roi de la forêt qui lui offrait sa vie.
Elle ne sut jamais ce qui retint son geste au tout dernier moment, le vent déplaça le feuillage et elle fut un instant aveuglée par la lumière qui se faufila par la trouée. Lorsqu'elle reporta ses yeux vers la clairière, l'animal avait disparu sans qu'elle n'ai rien entendu, elle relâcha la tension sur la corde et remit la flèche dans le carquois. Elle n'avait plus envie de chasser pour aujourd'hui, elle reprit donc la direction de sa cabane afin de récupérer ses vêtements.
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