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Drôle de sérénade pour le duc...

Brunehilde
La fin d'après-midi approchait à grand pas et la jeune Von Frayner ne tenait plus en place. Ses longs cheveux châtains se balançaient librement sur sa robe d'un rose pâle qui faisait ressortir tout à la fois sa candeur et la fraîcheur de son jeune âge. Ses boucles, plus lâches que d'ordinaire étaient rehaussées par un collier de perles qui lui ceignait le front. Bientôt un mantel d'un blanc virginal vint parfaire sa tenue et la préserver du froid hivernal.

Cendre? Viens-là, mon beau. Mais oui, tu es mignon.

La baronne attrapa son chiot, cadeau de son ami à l'âme de velours, et lui prodigua quelques caresses avant de le confier à sa jeune suivante, Louison.

Tenez-le délicatement, Louison. Il est si petit, disait Brunehilde en attachant un ruban blanc au cou du pomsky blanc et gris. N'est-il pas absolument charmant ainsi?

Si, Madame. Il est parfait.

La baronne acquiesça ravie, complètement sous le charme de son minuscule protéger.
Bien, maintenant, allons-y, dit-elle en reprenant son chien et en sortant de sa chambre.
Louison lui emboîta le pas sans trop savoir si elle servirait davantage de chaperon à sa jeune maîtresse ou de nourrice au chiot de cette dernière.

Le coche alla tout droit jusqu'à l'auberge où Dacien de Chenot avait trouvé à se loger temporairement. La jeune femme n'eut pas à attendre longtemps. L'homme parut en même temps qu'un coche portant les armes de Vigy. Brunehilde sourit. Elle confia son chiot à Louison et se fit ouvrir la porte de sa voiture. Elle mit pied à terre en même temps que son amie Abeline Cardofer, à laquelle elle fit un grand signe de la main en guise de salut, loin du protocole enseigné par sa multitude de précepteurs. Elle réitéra son geste une seconde fois, à l'attention de Dacien.

Salutations à tous les deux, dit-elle quand ils se furent rejoints. Vous êtes prêts à réaliser votre gage?
Un grand sourire éclairait son visage tandis que l'amusement se lisait dans son regard noisette. Elle était bien décidée à rire et à s'amuser allègrement.
Dacien_de_chenot


Sois heureux un instant, cet instant c’est ta vie.*

Sombres les bois et sombres les villages quand d'errance le souffle se raréfie.
Évitant soigneusement les villages, ils campaient la nuit dans les bois qui lui parlaient d'elle. Col restait silencieux mais il sentait peser sur lui le regard de son homme de main. L'isolement qu'il recherchait lui était pourtant néfaste tant il l'enfermait dans le souvenir de ces cinq jours qui avaient vu les amants s'aimer comme si avant eux, tout ça n'existait pas**
Après cinq jours d'une passion peu commune, son cœur avait volé en éclat sous le rire grinçant du fiancé trompé mais satisfait dans son amour propre de ne pas perdre la partie.
Mais pour le Ténébreux ce n'était pas un jeu.

Il s'était trainé jusqu'à Épinal, fuyant le monde, mais la ville l'insupporta et il n'y parut pas.
Il ne parvenait toutefois pas à quitter la Lorraine. Un pas de plus pourtant et il serait en Franche Comté. L'idée lui parut monstrueuse et la douleur qui le rongeait sembla se décupler.
Cela faisait trois jours qu'il ne mangeait plus, passif à toute chose, déjà dans un autre monde. Chacun de ses amis y allait de ses conseils, et lui, volonté annihilée, se laissait balloter comme un fétu de paille par une vague scélérate. Comment se retrouva t'il à Vaudemont ? Peut être parce qu'un ami cher lui avait proposé de les rejoindre à Bruges pour embarquer. Toujours est-il qu'il s'était réfugié dans cette auberge en proie à la bête sauvage qui endiguait ses pensées.
Son dernier souvenir clair remontait à quelques jours à Nancy. Il avait compris avant qu'elle ne parle.
Depuis, la litanie insidieuse ne le lâchait plus et tout ce qu'il avait entrepris depuis lors pour y échapper s'était avéré vain.
Pourquoi ce soir-là poussa t'il la porte de cette taverne ? Il n'aurait su le dire. Sinon qu'elle était vide et qu'il voulait y dépenser ses derniers écus à boire jusqu'à l’écœurement parce qu'il avait besoin de se faire mal. Besoin viscéral de ressentir une douleur physique pour tenter d'oublier l'insupportable déchirement qui menaçait sa raison depuis ce jour funeste où, ravagé, il avait quitté Nancy pour lui éviter le douloureux problème du choix. Etait-il trop entier de croire que quand on aime, l'amour s'impose ? Il l'aimait sans partage d'un amour lumineux qui ne saurait se satisfaire de la noirceur de l'ombre.

Il devait expurger cette douleur qui irradiait son corps et serrait sa gorge à lui couper le souffle.
Boire ! Boire jusqu'à tomber de ne pouvoir se noyer dans le lac Naïve.
L'alcool commença à couler.

Et puis elles avaient poussé la porte. Brunehilde d'abord, s'étonnant de ne pas voir Elektra à ses côtés. Puis Abeline qu'il connaissait moins.
S'il avait pensé fuir de prime chef, la soirée s'était montrée plaisante et parfois, durant quelques instants, il avait même pu oublier cette douleur qui le nourrissait.
Les deux jeunes femmes dans leur délicatesse, s'étaient ingéniées à lui faire oublier ses idées noires.

Action ou Vérité ?


Ils avaient bu.
Beaucoup.
Trop.

Il s'éveilla au matin, blême et les yeux injectés de sang, le crane sur le point d'éclater et la bouche pâteuse.
Peu à peu tout lui revenait de Nancy jusqu'à ce gage...
Pourquoi avait-il choisi "action" ? Sans doute parce qu'il craignait de devoir énoncer une vérité qui l'aurait impliquée, soucieux avant tout de la défendre envers et contre tous.

Action !
Il pensait son choix judicieux.
Il n'en fut rien !

Brume arriva la première.
Brume. Espiègle et fraternelle. Délicate dans ses gestes,intuitive dans ses actes. Elle l'avait conduit en douceur vers le jeu, le détournant sans le brusquer de ses litanies morbides.

Il approcha pour l'aider à descendre de son carrosse et lui tendit la main.

- Bonjour Brume. Prêts ? Mumm il sembla réfléchir à la question. Non ! Mais il le faut, n'est ce pas ? Cochon qui s'en dédit !




* Omar Khayyâm
** Daran in "Une sorte d'église"

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Yunab
Quand on se fait prendre a son propre jeu...


Les yeux couleurs noisettes s'ouvrent doucement.
L'esprit encore légèrement embrumé, la gorge sèche. Elle hésite un instant a laissé le sommeil derrière elle.
Sa main part a taton sous les draps et un long soupire de soulagement se fait entendre en découvrant que personne ne dort a ses cotés.
La dernière fois, elle avait eu pour surprise de se réveiller a coté d'une blonde, bon d'accord, il ne s'agissait pas de n'importe quelle blonde non plus, beaucoup se serait damné pour avoir la chance de se réveillé aux cotés de la charogne complètement nue! Et d'ailleurs , si la brune souhaiterait un jour tenter ce genre d'expérience, nul doute que ce serait vers cette dernière qu'elle se retournerait.

Le soulagement fût de très courte durée tandis que la soirée de la veille lui revenait en mémoire.
La mirabelle qui coule plus que de raison,
La jeune Brune qui avait prit sa première cuite
et le jeu bien évidemment!

Il n'y avait qu'elle pour lancer un gage aussi ridicule! et pire encore que ce dernier finisse par se retourner contre elle. Ah ca, elle ne l'avait pas vu venir Dacien!


Bon sang, ou vais-je bien pouvoir trouver une mandoline!


Se raviser et rester au lit? Elle y avait bien penser mais elle n'était pas du genre a revenir sur sa parole aussi stupide soit-elle. Ne restait plus qu'a assumer! Après tout on disait que le ridicule ne tuait pas.
Elle avait donc fini par se lever, il lui fallait encore dégoter l'instrument avant de rejoindre Brune et Dacien, ce qui fut bien plus facile qu'elle ne l'aurait penser pour son plus grand malheur

L'heure était arrivée, le carrosse ducal avait prit la direction de la petite auberge ou tous trois s'étaient donné rendez-vous. Une fois ce dernier arrêter devant, elle était descendu prudemment et avait sourit a la vue de Brune qui de son coté avait l'air des plus ravie et surtout impatiente de les voir a l'oeuvre. De son coté elle aurait aussi certainement trouver la situation très amusante si elle n'avait pas dut y participer de si près.

Dacien était également déjà là , elle parcouru la petite distance qui les séparaient encore et agita la mandoline a la question de la jeune VF.

bonjour vous deux!
Comme tu le vois Brune, je suis fin prête!
d'ailleurs si nous allions de suite mettre fin a ce supplice?

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