Mortemer
Un chemin creux bordé de haies, un bosquet d'ombres fraîches... et le moulin apparut.
Ils se tenaient accrochés l'un à l'autre suspendus dans une sorte de songe. Leurs yeux flottants sur une rivière d'eau bleue.
Immobiles, un peu ivres, seuls au monde, ne sachant plus où poser leurs regards, ils dérivaient sur les grandes vagues de leur amour, le cur battant sous leur chemise, leurs mains nouées autour de ce bleu.
Ils respiraient l'air à plein poumons, ils buvaient d'un trait tout ce bleu, il n'y avait pas une parcelle de leur sang qui ne soit exempt de ce désir.
Ils y croyaient comme un beau rêve dont il appartenait à chacun de ne jamais se réveiller.
Le moulin pourtant n'apparaissait pas en bon état. Au creux d'un massif d'arbres, fait de pierres et rehaussé de briques, un toit de tuiles plates,
une rivière aux eaux calmes et bleues longeait l'un des murs. Plus haut, une petite retenue d'eau se déversait en cascades successives, dans un chant cristallin.
Mortemer comprit tout de suite pourquoi Nannou avait hésité en parlant de la roue à eau. Celle-ci était désaxée et a demi camouflée par les hautes herbes. Il dit en riant :
-Ma chérie, nous allons avoir pas mal de travail de restauration ! Nous aurons sans doute besoin de l'aide de tes amis et il faudra penser à amener ici quelques tonneaux de bière pour les stimuler, qu'en penses-tu ?
Sur ce, il sauta dans la rivière qui ne lui semblait pas très profonde. Peut-être arriverait-il à remettre la roue en place, le courant aidant... Bandant ses muscles, il se mit alors à soulever la pièce de bois qui était fort lourde, quand soudain...
PLOUF !
Ils se tenaient accrochés l'un à l'autre suspendus dans une sorte de songe. Leurs yeux flottants sur une rivière d'eau bleue.
Immobiles, un peu ivres, seuls au monde, ne sachant plus où poser leurs regards, ils dérivaient sur les grandes vagues de leur amour, le cur battant sous leur chemise, leurs mains nouées autour de ce bleu.
Ils respiraient l'air à plein poumons, ils buvaient d'un trait tout ce bleu, il n'y avait pas une parcelle de leur sang qui ne soit exempt de ce désir.
Ils y croyaient comme un beau rêve dont il appartenait à chacun de ne jamais se réveiller.
Le moulin pourtant n'apparaissait pas en bon état. Au creux d'un massif d'arbres, fait de pierres et rehaussé de briques, un toit de tuiles plates,
une rivière aux eaux calmes et bleues longeait l'un des murs. Plus haut, une petite retenue d'eau se déversait en cascades successives, dans un chant cristallin.
Mortemer comprit tout de suite pourquoi Nannou avait hésité en parlant de la roue à eau. Celle-ci était désaxée et a demi camouflée par les hautes herbes. Il dit en riant :
-Ma chérie, nous allons avoir pas mal de travail de restauration ! Nous aurons sans doute besoin de l'aide de tes amis et il faudra penser à amener ici quelques tonneaux de bière pour les stimuler, qu'en penses-tu ?
Sur ce, il sauta dans la rivière qui ne lui semblait pas très profonde. Peut-être arriverait-il à remettre la roue en place, le courant aidant... Bandant ses muscles, il se mit alors à soulever la pièce de bois qui était fort lourde, quand soudain...
PLOUF !