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[RP] Le Moulin Bleu

Margauth
Margauth suivit Mortemer et s'installa à l'ombre d'un magnifique chêne, elle prit le verre que lui tendait Nannou.

-Merci Nannou, je suis votre première visite? C'est un réel plaisir pour moi également d'être reçue en ce lieu.
-Effectivement, je veux bien croire qu'avec la roue cela va plus vite, à Mortemer maintenant de trouver une solution pour emmener les sacs et les verser pour aller encore plus vite et vous donner plus de temps pour jouer de la flute, que vous jouez fort bien d'ailleurs.


Margauth sourit, elle se tourna vers Mortemer.

-Si je peux me permettre, pourriez-vous me dire pourquoi il y a autant d'oiseaux aussi différents les uns que les autres chez vous et ce faucon, la, sur le toit, quelle merveille, c'est la première fois que j'en vois un de si prêt, vous êtes fauconnier peut-être?

Margauth regardait ces deux canards qui picoraient autour d'elle et qui de temps en temps secouaient leurs plumes colorées.

-Alors comme ça ce sont vos deux maîtres nageurs? Vous souhaitez apprendre à nager comme les canards? Ne me dites pas que vous avez les pieds palmés?

Margauth éclata de rire en pensant à ce qu'elle venait de dire.
Mortemer
Mortemer eut ce sourire si particulier qu'il avait toujours pour Nannou et lui fit oui de la tête.
Oui aussi aux suggestions de Margauth pour l'aménagement du moulin.

Il s'anima ensuite quand elle parla du grand nombre d'oiseaux.
Il regarda Nannou. N'était-ce pas leur grand secret à tous les deux?


-Les oiseaux! Et bien sans doute le chant de la flûte de Nannou les attire, les grains de blés qu'elle leur répand parfois aussi, puis, ici, ils sont protégés. Vous voyez ce grand faucon qui a pour nom Falco? Il est le gardien de ces lieux.
Mais, je ne suis pas fauconnier. Falco est un oiseau sauvage et libre, il est simplement notre ami, enfin c'est une longue histoire, une histoire d'amitié.


Mortemer regarda ensuite les canards, puis ses pieds longs et maigres mais pas palmés, et éclata de rire.


-Non non! Je cherche simplement le moyen de ne pas me noyer quand Nannou va m'emmener dans sa barque!
Nannou
- Nous avons des amis qui sont venus, déjà et qui nous ont d'ailleurs donné un sacré coup de main.
Mais vous êtes notre première visite depuis qu'il est en marche ! D'ailleurs, écoutez le bruit de la meule !
C'est magique, non, que de l'eau puisse fabriquer de la farine comme ça!


Elle était comme ça Nannou depuis que Mortemer était entré dans sa vie, elle trouvait tout magique.

Et de murmurer à Margauth

- En vrai, si il apprend à nager, c'est qu'il veut pouvoir aller rejoindre les sirènes dans l'océan!
En tout cas je suis ravie que l'endroit donne aux gens envie de venir et de s'y arrêter. C'est un lieu magique.
Bon il allait falloir qu'elle arrête avec ça.
Et se tournant vers Mortemer en lui souriant

- Tu va voir que ton cabaret va attirer du monde!
Mortemer
Mortemer sourit.
Décidément, Nannou était merveilleuse pour l'encourager, lui donner de l'énergie, l'envie d'aller plus avant
et effaçait en quelques mots toutes ses craintes, toutes ses appréhensions.
Et s'il lui avait appris à ressentir la magie dans toute chose, Nannou lui avait appris à conjuguer le mot amour, à toutes les heures du jour et de la nuit.
Elle était sa fée, sa muse, sa grande inspiratrice, sa sirène déjà rencontrée, en un mot sa femme.
Il allait se mettre au travail, pour installer ce rêve de toujours, le cabaret!
Il ne savait pas, alors, qu'un événement tragique allait interrompre ses activités.

Il approuva de la tête Nannou quand elle dit que le cabaret attirera du monde, oui, maintenant il en était certain.
Puis, il écouta la conversation entre les deux jeunes femmes.
Margauth
Tout en buvant, le rafraichissement que Nannou avait apporté, Margauth écoutait et observait Nannou et Mortemer, un couple comme elle les aimait, avec une complicité, de l'amour, des secrets, elle pensa que l'endroit était magique, car tout simplement 2 belles personnes le rendaient magiques.

Un cabaret, vous avez l'intention d'installer un cabaret en ce lieu, pourquoi pas, je suis certaine que cela va attirer beaucoup de monde, mais ne pensez-vous pas que cela risque de déranger vos amis les oiseaux?


À la vue du soleil couchant, Margauth se rendit compte qu'il était déjà très tard.

Je vais prendre congé, je vous remercie pour cet accueil très chaleureux, je ne manquerais pas de passer vous voir, j'ai passé un excellent moment en votre compagnie et je vous en remercie.


Margauth se leva, salua ces hôtes et prit la direction de son champ.
Nannou_
Nannou réfléchit

Déranger les oiseaux? Je ne pense pas non, sauf si on est très bruyant ...

En tout cas merci de votre visite et n'hésitez pas à revenir nous voir !


Ils saluèrent la jeune femme et reprirent le chemin de la forêt, Nannou pour terminer son concours et Mortemer pour une de ses escapades au plus profond des bois auxquelles il était habitué...
Mortemer
UNE SEMAINE PLUS TARD

Mortemer posa son sac de voyage et ouvrit grand les fenêtres du Moulin Bleu. La lumière du ciel et l'air empli des parfums de forêt entrèrent à flot. Ils étaient de retour.

Ils avaient fait ce voyage à La Rochelle pour oublier, pour s'apaiser, mais leur mémoire saignait encore un peu et quand la nuit refermait ses buissons,
tous les deux y laissaient des larmes, des vertiges incertains de leur cœur qui luisaient un instant puis noircissaient.
L'oubli viendra! Ho! pas un oubli total, mais, viendra le temps où chaque bruit, chaque odeur, chaque image, chaque sensation, ne le feront plus souffrir.
Où ils pourront y songer sans revivre chaque fois la même scène.

Ainsi, Mortemer commençait à goûter la sensation de cette renaissance qu'il avait connue, dans la forêt, dans les bras de Nannou.
Cette vie, qui aurait pu s'éteindre, cette chance de continuer ce bonheur auprès de Nannou, il comptait bien en déguster tous les fragments,
profiter de chaque minute, chaque seconde, alors que les battements de ses cauchemars s'éteindraient peu à peu.
Toute joie doit-elle naitre ainsi dans la douleur?

Nannou s'affairait déjà à la meule.
Nannou! Aujourd'hui, il la vit éclairée d'une certaine façon, il la vit rejeter d'une certaine façon mutine sa tête de côté;
il la vit porter à la nuque d'une certaine façon sa main blanche, tandis que sa manche glissait au-dessus du coude;
il l'entendit accentuer d'une certaine façon sonore et chaude un mot, un mot indifférent et un ravissement s'empara de son cœur.
Un ravissement qui le saisissait, qui le bouleversait chaque fois qu'il se trouvait face à la beauté.
Nannou
Nannou regardait sa meule tourner. Elle était contente d'avoir retrouvé son moulin, contente de retrouver ses amis aussi.

Plus rien ne serait jamais pareil. Elle avait encore beaucoup de mal à ne plus penser à cette tragédie, Mortemer ne réussissait pas cette fois à lui communiquer son optimisme. Elle le regardais parfois, s'affairer à l'une ou l'autre de ses activités, juste comme ça, pour se dire encore une fois qu'il était bien là, vivant.
Nannou supportait encore moins qu'avant d'être éloignée de lui, aussi courte que soit la séparation, car au manque se rajoutait l’inquiétude.
Seules les tisanes de son compagnon l'appaisaient, et réussissaient à calmer ses sanglants cauchemars.

Heureusement, d'autres projets détournaient leur attention vers des pensées plus joyeuses.
Pour l'heure, il fallait s'occuper d'aménager le moulin pour accueillir dignement celle qui allait lui permettre de danser au bal avec son amoureux.
Laissant la meule travailler seule, Nannou entreprit de lui faire un lit un peu plus confortable que la simple paille. Elle cousait ensemble des peaux de moutons garnies de leur laine qu'elle avait longuement lavées dans la rivière, et qui posées sur la paille ferait un matelas chaud et moelleux.

Elle réfléchissait à ce dont la musicienne pourrait avoir besoin d'autre. De quoi s'éclairer, une torche par exemple, quelques bûches pour faire un feu de bois sait-on jamais et... une montagne de pâtisserie de chez Spart.
--Gwendolina

Gwendolina avait répondu à l'appel de son ami troubadour.
Ils se connaissaient depuis longtemps. Jadis, ils avaient été dans la même troupe de théâtre ambulant sillonnant les chemins de France...
Un troupeau de loqueteux faméliques, grattouillant du luth ou de la citole, hoquetant des vers de mirliton à ceux qui voulaient bien les entendre
et les mots étaient tout ce qui leur restait.

Ils ne s'étaient pas revu depuis... depuis leur brutale séparation.
Quelques images tremblantes et ternies affleurèrent... Les assaillants... La prison... Mélinée morte sous leurs yeux et Arry, son mari, aussi...
Leur fuite impensable... leur stupéfaction de se retrouver vivants... et leur promesse...
Leur promesse de ne plus jamais parler de ce qui était arrivé, de se séparer et d'essayer d'être heureux, chacun de leur côté.

Gwendolina, la tête fluide, immergée dans sa musique, avait continué d'embrasser les chemins, prodiguant son art, se régénérant dans sa musique.
Elle avait choisi cette vie libre, sans attache, faites de rencontres et d'aventures et bien qu'elle soit une femme pleine de charme et attirante,
elle était resté vierge (enfin presque) et solitaire.
Ses pas avaient crissé sur la blancheur de la neige, foulé la mousse des sous-bois, battu le pavé dans les grandes cités,
elle avait dormi dans la fourrure tiède des contes... La route est un grand encrier indestructible.
Elle avait acquis ses lettres de noblesse de troubadour auprès des plus grands, des plus prestigieux,
désormais elle était Gwendolina, Main d'argent, celle qu'on réclamait, celle qu'on adulait.

Et aujourd'hui, elle arrivait à Saintes, traversant le village où elle y ressentait comme un accès de fièvre,
un excès de ciel, un parfum de fête, la convoitise d'un bonheur à venir.
Elle déplia une dernière fois le message.
Ce message qui avaient parcouru bien des lieux, passant de pigeon à main, de main à pigeon, faisant un itinéraire biscornu afin de la retrouver.
Presque effacé, souillé, déchiré, il la mènerait cependant jusqu'au Moulin Bleu.

Elle allait revoir Mortemer et connaitre Nannou, la femme qui partageait sa vie.
Mortemer
Les retrouvailles furent inénarrables et Gwendolina remercia chaleureusement les préparatifs de Nannou.

Dans leurs yeux, le soir se coucha derrière les grands arbres sombres. Les chopes tintèrent et pétillèrent.
Le temps s'attarda. Leur cœur faisait des bonds dans l'alcool et le rire.

Gwendolina prit sa vielle et joua, leur raconta son errance, sa passion pour ses instruments de musique, les paysages merveilleux et les cieux immenses,
ses rêveries et la musique toujours pour la soutenir, la pousser plus loin, la porter, les longues routes parcourues,
le soleil brûlant, la lune qui l'accompagne dans des lieux vertigineux, toujours renouvelés et les incessants couchers de soleil...


Mortemer répondit en jouant de sa viole. Lui raconta sa vie à Saintes, son amour pour Nannou, son lointain ami Gezekell, leur amour commun pour les oiseaux, la réparation du Moulin Bleu, leurs projets de cabaret, le miracle de la Rune (mais elle ne le crut pas), il évoqua le beau village de Saintes, ses alentours si riches, les villageois, leurs chaleureux amis... Le bal aussi...

Nannou prit sa flûte et décrivit à Gwendolina la beauté des lieux, la forêt splendide, les champs de tournesols, la route où Mortemer et elle s'étaient rencontrés, et toutes les beautés que la vie leur offrait, les voyages qu'ils comptaient faire... et bien plus encore...
--Gwendolina


Gwendolina n'avait jamais eu de chez-elle, aussi se sentait-elle chez elle partout.

Elle appréciait l'accueil de Nannou, le confort que lui avait aménagé la jeune meunière.
Tout ce confort, pour elle! Gwendolina se sentait vraiment reçue comme une princesse! Mais pour elle, se sentir princesse était des plus faciles! N'avait-elle pas une anatomie parfaite?
Quelle joie que Mortemer partage sa vie avec Nannou! Elle le sentait heureux et amoureux comme jamais et quand Mortemer était amoureux, il était capable de faire des miracles!
L' anatomie parfaite rit et son rire clair raisonna dans le moulin, intrigant Falco, le faucon, qui veillait sur le toit.
Nannou et Mortemer étaient en ce moment pris par leur travail mais quand ils rentreraient, ils iraient ensemble découvrir la salle de bal.

En attendant elle était seule dans ce creux de verdure.
L' anatomie parfaite mit rapidement une pagaille insoutenable dans tout le moulin, répandant ses affaires, les laissant traîner dans des lieux les plus incongrus.
Posant son luth dans la meule alors qu'elle était encore pleine, se vautrant sur les sacs de farine;
trainant le lit douillet aménagé par Nannou devant la cheminée au risque de mettre le feu au foin;
laissant ses chopes sales et ses bouts de gâteaux un peu grignotés dans les coins les plus invraisemblables;
dormant le jour où se promenant nue au bord de la rivière;
la nuit, jouant du luth ou tapant comme une forcenée sur son tambour, le faisant résonner à la ronde, ou dansant et chantant à perdre haleine autour d'un feu de camp.

Ce fut Isop, la serpente qui y gagna, car Gwendolina adorait ce reptile et se promenait sans cesse avec lui autour du cou, quand elle ne passait pas des heures, à égrener des arpèges sur ses écailles pâles générant chez la serpente d'érotiques sensations.
Quant à Falco, perché sur le toit du moulin, il regardait plutôt vers le nord-ouest, là-bas, espérant recevoir quelque signe. Il ne pouvait se douter que Gwendolina l'épiait, attendant qu'il perde une ou deux plumes pour décorer sa prochaine tenue.
Nannou
Nannou arrivait au moulin, poussant une brouette chargée de victuaille et de ...boisson. Elle venait tenter de faire un peu de rangement. Elle aperçu Gwendolina qui se baignait.
Elle sorti de l'eau.... entièrement nue!

Nannou détourna le regard

Ho pardon, je ne voulais pas vous déranger...

Mais la musicienne ne semblait pas du tout gênée et s'approchait lentement de Nannou. La meunière se précipita dans le moulin en cachant de sa vue l'impudique avec sa main.

Elle arrangeait l'intérieur comme elle pouvait, criant à Gwendoline :

Dites, le luth dans la meule, ce n'est pas une bonne idée! Si, on la mettait en marche par inadvertance!

Elle entrepris de vider les sacs de farine, irrécupérables.

Puis elle alla faire un tour un peu plus loin, elle voulait tenter une expérience. Elle s'installa au calme, sur un rocher, sorti sa flûte, soigneusement rangée dans sa besace, et commença à jouer doucement.
Rapidement, un martinet vint se poser sur un buisson, face à elle et lui répondit.


Et Nannou fit sa première découverte : Les martinets sont bavards... très bavards!
--Gwendolina


Une voix féminine qui réduisit à néant son extase religieuse de l'instant!
Une voix qu'elle connaissait, celle de Nannou!
Elle s'avança dans la nudité totale de son anatomie parfaite, balançant gracieusement les hanches.

Voyant Nannou s'enfuir, elle ramassa sa robe et s'en vêtit, souriante.
La robe mouillée se plaquait sur elle révélant d'une façon encore plus sugestives certaines parties de son corps. Elle n'y prit garde.

Elle réalisa qu'elle n'était plus avec sa troupe de baladins débauchés et extravertis mais en territoire civilisé.
Ici, certaines coutumes de décence règlaient les conduites.
Soucis, amours, giclées de désir qui les bousculaient, ils n'en parlaient qu'à leur ange, à leur muse ou à leur bonnet!
Leurs regards se perdaient, leurs mots restaient collés à leurs lèvres et leurs visages dont la courbure donnait à espérer l'impossible, s'incurvait dans la nuit.
Tout ne serait révélé que dans l'intimité d'une chambre odorante dont les volets de bois ouvraient sur la forêt.

Une meule? À quoi cela servait-il?
Ce remue-ménage? À quoi cela servait-il? Dans peu de temps, tout serait à nouveau en pagaille!
Seule la brouette semblait digne d'intérêt.

De loin, elle observait la bergère, celle qui avait su apprivoiser le coeur de Mortemer.
De loin, elle voyait Nannou converser avec un oiseau!
Stupeur, beauté et frissons!
--Gwendolina


Par un beau matin de fin d'été, au milieu des chants d'oiseaux, Gwendolina quitta le Moulin Bleu.
Elle avait été heureuse de revoir son ami musicien, de connaître sa compagne qu'elle considérait maintenant comme sa sœur.
Sœur à double titre, Nanou dédiait à Mortemer tout son amour et elle jouait de la flûte divinement bien.
Il fallait rajouter un petit plus, Nannou avait été d'une attention et d'une patience infinie envers les mœurs débridée de la joueuse de harpe.
Elle avait adoré animer ce bal, faire danser des hommes et des femmes si charmants!
Elle ajusta sa cape où elle avait rajouté quatre encoches faites avec sa dague.
Oui, chaque fois que Gwendolena faisait une conquête, homme ou femme car elle n'avait aucun à priori, elle déchirait un peu sa cape et celle-ci était bien dentelée!

Ce qui l'avait un peu choquée, c'était d'apprendre que dans cette province si douce si calme, on poignardait de jeunes princes, on brûlait les œuvres d'art, on assassinait les poètes!

Les adieux furent touchants, car souvent chez les artistes, les sentiments sont exacerbés et débordants.
Gwendolena regardait d'un œil mauvais Falco, le grand faucon perché sur le toit qui n'avait pas lâché une seule plume pour son prochain déguisement.
Isop, la serpente, garderait un souvenir ému de la musicienne et même l'accompagna sur un bout de chemin.

Des souvenirs, Gwendolena en laissait car en peu de jours, elle avait transformé le Moulin Bleu en décharge municipal, dépotoir, capharnaüm!
Et Nannou et Mortemer durent ramasser ses ''bricoles'', vêtements sales, nourritures avariées, bouteilles vidées à moitié, objets de récupération hétéroclites...

Avant de partir vers le sud, elle avait fait une promesse à Mortemer.


-Oui, mon ami, je ferai ce que tu m'as dit! Tu peux compter sur moi.


Puis, elle disparut au détour du chemin.
Mortemer
Levé tôt le matin, Mortemer nettoya le moulin.
Il tria les vêtements abandonnés par Gwendolina. Certains qui lui semblaient ''portables'' seraient amenés au taudis pour habiller les nouveaux venus,
d'autres, des tenues baroques de scène, emperlées, emplumées, d’où pendaient des ornement clinquants de ferrailles, de pierres, de bois, ceux-la, il les entassa dans un coffre et les monta au grenier.
Puis, il fit dans le jardin un grand feu de joie avec tous les détritus, comestibles, parchemins divers et bricoles en tout genre et inutiles, fruits issus de la productions des heures erratiques de Gwendolina.
Le Moulin Bleu commençait à perdre son aspect de camps de bohémiens pour redevenir charmant et bucolique.

Le faucon Falco, qui pendant la présence de Gwendolina s'était réfugié sur la plus haute branche de l'un des grands bouleaux,
Falco reprit son poste de guet sur le toit, le regard figé sur le nord-est. Un regard à la fois inquiet et content.
Les yeux de Mortemer se joignirent au regard du Faucon. Là-bas, si loin, son ami! Gezekell!
Que faisait-il? Que devenait-il? Son cœur se serra d’inquiétude.

Couvert de poussière et de salissures, Mortemer s’apprêtait à aller se laver dans la rivière.
Champagne et Chantilly, des deux canards maître nageurs l’accueillirent.
Mortemer sauta dans l'eau et disparut quelques minutes.
Puis, il surgit à demi-noyé, crachant et rejetant l'eau, toussant et éternuant!

-Ce ne sera pas encore pour aujourd'hui dit-il modestement aux volatiles.


Champagne et Chantilly, les deux canards experts en natation, caquetant et battant des ailes, lui firent une démonstration parfaite de leur art, laissant Mortemer perplexe.
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