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[RP] Le Moulin Bleu

Nannou
Nannou tentait de suivre l'histoire un peu décousue de la brodeuse. Puis se rendit compte que son amie était en train de trouver toute seule la réponse à ses questions.

Ce qui fait son importance à mes yeux, c'est l'abri qu'elle offre aux gens que j'aime.

Les paroles, la souffrance de Arylis faisaient écho à sa propre souffrance, celle qu'elle avait ressentie lorsque, jetée sur les routes heureusement accompagnée de son amie Meg,et qu' elle avait cru tourner le dos pour toujours à son village et surtout à ses amis.

Elle sentait ses souvenirs entrer en résonance avec les sentiments de Arylis, lorsqu'elle ressentit une curieuse impression, alors qu'ils se tenaient la main, tous les trois, dans une ronde étrange, emmenés par Mortemer vers une sensation proche de celle ressentie ce fameux soir de pleine lune.
Elle percevait, en dehors des sens, la présence des être vivants qui les entouraient, plantes, animaux et surtout celle des oiseaux, comme si tous s’unissaient pour leur apporter leur aide.

Reprenant ses esprits, elle adressa un sourire réconfortant à Mortemer qu'elle sentait un peu désemparé.

Magicien du bonheur pensa-t-elle.

Et répondit à Arylis :


Les gens que tu aimes, tu les emmènes toujours avec toi où que tu ailles tu sais.
Mortemer
Merveilleuse Nannou !
Mortemer perçut en lui un regain d'énergie le pénétrant. Il redressa la tête.
Nannou était là, près de lui, en lui. Nannou qui intuitivement savait faire, savait partager, le secondait en toutes choses !
Son intuition, ce qu'elle avait vécu, lui dictait les mots qui soulagent, les pensées qui soignent.
Elle avait ce savoir inépuisable, cette grâce en elle qui n’appartiennent qu'à peu d'être.
Et ce trésor serait toujours à ses côtés, pour l'aider, le rassurer, le ramener sur cette terre, lui montrer la voie.
Une joie immense l’envahissait, le submergeait.
Ils étaient tous les deux inséparables, insécables !
Ils avanceraient dans la vie, main dans la main, répandant autour d'eux l'harmonie qu'ils puiseraient dans leur amour.
Arylis
La chaleur irradiant de la main de Mortemer et la confiance dans les mots de Nannou chassèrent définitivement la bête d'angoisse du ventre d'Arylis. D'un geste un peu enfantin, elle essuya avec ses paumes les traces salées sur ses joues. Son sourire ne l'avait pas quittée.

Merci vous deux ... Vous êtes chouettes quand même ...

Paroles légères et anodines, à l'image de l'esprit-papillon.
Paroles sincères et profondes, tout comme pouvait l'être la brodeuse.

Alors qu'elle lissait les plis de son jupon, Arylis effleura la lettre passée à sa ceinture. Elle s'en saisit, et la présenta à ses compagnons avec un air étonné.

J'ai trouvé ça devant le perron de la Dentelle. Je ne sais pas depuis combien de temps elle est là !

Avec son impatience coutumière, elle déchira l'enveloppe et en sortit un parchemin quasiment illisible. Automatiquement, les yeux clairs filèrent à la fin du courrier pour déchiffrer la signature.

Ne ... thel.
Nethel ? A oui ! Il a dit m'avoir laissé un message lorsque je l'ai croisé à Niort.


Petit sourire ravi et curieux en direction du couple de musiciens, puis elle leur fit signe de l'aider à déchiffrer ce qu'il restait d'encre.
Ce ne fut pas facile et les quelques mots qui ressortaient parlaient d'excuses, de remords, d'un coureur de jupon, des mondes qui séparaient le marin et la brodeuse et du fait que se côtoyer n'avait rien de bénéfique. Arylis regarda le parchemin détrempé, séché, remouillé et rebrûlé avec un sourire presque tendre.
Ce drôle de marin avait décidément un coeur bien plus généreux et bien moins retors qu'il le pensait. D'une pensée silencieuse, elle lui souhaita bon voyage.

Et au fait ! Nannou m'a dit que ton frère était ici Mortemer ?

Esprit-papillon oblige, changer de sujet en quelques secondes était un exercice que la brodeuse pratiquait sans même y penser.
Arylis
Gezekell était en forêt, mais Nannou et Mortemer lui promirent qu'elle le rencontrerait plus tard, en taverne. Ils avaient discuté un long moment près du feu, de Saintes, d'ailleurs, de tout, de rien, des nouvelles arrivées, des départs et puis de son voyage, encore, du leur, vers Mortagne, bientôt.

Enfin, la brodeuse s'était levée.

Bon c'est pas tout ça mais j'ai une boutique qui a cessé de tourner et d'être entretenue depuis plus de deux semaines. Nannou est-ce que je peux te demander les clés de la Dentelle s'il-te-plaît ?

Quand sa copisoule lui eut rendu besace et trousseau, Arylis regarda le couple un moment. Elle finit par sortir de sa contemplation méditative par une pirouette fort à propos.

Si vous avez besoin de bottes ou de capes pour la route, n'hésitez pas ! Je vous fais ça en une nuit et sans lampe à huile !

Son sac sur l'épaule, ses jupons relevés au-dessus du genoux, la blonde quitta le Moulin Bleu un sourire sur les lèvres et le coeur de nouveau en paix.
Nannou_
Nannou avait lu avec étonnement la missive de Nethel. Pas curieuse de nature (enfin si un peu quand même), mais là! Nethel et Arylis, étrange... Enfin cela semblait déjà appartenir au passé.

Elle avait rendu sa clé à la brodeuse, ils s'étaient salués, Arylis prenait congé et s'éloignait quand soudain :


Ary, attends!


Nannou avait couru dans le moulin et en était ressorti avec un foulard, un de ceux qu'elle utilisait pour attacher ses cheveux lorsqu'elle faisait sa farine.
Rattrapant Arylis, elle lui passa autour du cou :


Tiens, comme ça je serai toujours un peu avec toi.
Et pour les bottes, pour le moment, ça ira, merci.


Les amoureux regardèrent leur amie s'éloigner, sourire aux lèvres.
Margauth
Un message, une missive, un pigeon, peu importe le nom que nous pouvions donner.

Nos amis Nannou et Mortemer avaient quittés Saintes, sans un mot sans un souffle.

Margauth, était la, devant le moulin, cherchant à comprendre, pourquoi!!!!!!

Des larmes coulaient sur son visage, dans sa tête, juste une question.

POURQUOI?????????

_________________
--..mortemer
Si l'on observe bien, on peut voir près de la rivière:

Margauth
Margauth tout en séchant les larmes qui coulaient sur sa joue, prit la direction de la rivière.

L'endroit était très calme, Margauth se souvenait du moment qu'elle avait partagé ici même en surprenant Nannou jouer de la flute, elle aimait beaucoup cet endroit.

Tout en avançant, elle tomba sur une pancarte.


Citation:
"Nannou et Mortemer font un petit voyage avec Gezekell et ses piafs, mais le cabaret continue animé par les villageois et les passants"


Un large sourire illumina le visage de Margauth et pensa qu'elle s'était inquiétée bien trop vite, Nannou et Mortemer étaient juste partis en voyage et n'avaient pas quitté Saintes, ils allaient bientôt revenir.

Au même moment, un pigeon arriva et se posa sur la pancarte un petit parchemin à la pâte, Margauth prit délicatement l'oiseau entre ses mains et lui hotta la missive, le posa et lui donna quelques grains de blé et de maïs.

Ce pigeon, c'était Nannou qui lui envoyait pour donner des nouvelles de leur voyage, tout allé bien et ils allaient bientôt rentrer.

Margauth prit place sous un arbre et répondit à Nannou, une fois que le pigeon eu fini de picorer, elle lui attacha doucement le parchemin et l'aida à s'envoler à destination de Nannou, de Mortemer et de Gezekell.


Vole pigeon, vole et reviens vite me donner des nouvelles.

Margauth en profita pour faire le tour du moulin afin de voir si tout aller bien.
_________________
Mortemer
Ils étaient de retour!
Ainsi tout s'était conclu et tout avait recommencé!
Comme un point qui finissait une phrase et annonçait les nouveaux mots, les nouveaux signes apportant la renaissance.
Il avait tant rêvé de retrouver Saintes, le moulin bleu, son arbre, enraciné dans un coin d'herbe.
Rêvé l'ombre paisible d'un feuillage lent qui bouge: rester là, assis pour un temps, le dos collé au tronc, à regarder sa bien-aimée.

Ils avaient posé leurs bagages, les frères étaient affairés à leurs installations, les oiseaux, après avoir voltigé autour du moulin et inspecté les environs étaient partis rejoindre Gezekell.
Seul Falco, le grand faucon guetteur, demeurait perché sur le toit.
Le moulin bleu, un lieu où leur mémoire laisserait pousser ses racines, où le passé prendrait son temps, un lieu accueillant et compréhensif, où ils resteraient à inventer les saisons.

Mortemer avait faim et soif mais surtout envie de se délester de la poussière du voyage.
Il prit la main de Nannou et en riant, l'entraina vers la petite cascade, en amont la rivière qui faisait tendrement tourner la roue à aubes du moulin.



_________________
Margauth
Margauth avait entendu dire que Nannou et Mortemer étaient de retour à Saintes, cela lui faisait grand plaisir et chaud au cœur, elle décida de confectionner une tarte aux pommes façon tourte entre deux fournées de pains et d'aller leur offrir pour leur retour souhaitant les voir avant son propre départ en voyage.

Ça sentait très bon la pomme cuite dans le fournil, la tarte était prête, Margauth la sortit du four et la laissa refroidir, une fois froide, elle l'enveloppa d'un tissu à carreaux la mis dans son panier et prit la direction du moulin.

L'automne montrait le bout de son nez, le feuillage des arbres prenait les couleurs pourpre, marron, jaune, il faisait une très belle journée encore bien ensoleillé, une certaine douceur était encore présente.

Margauth arriva au moulin, les charrettes vides étaient devant la maison, elle frappa, la porte était entre-ouverte, elle frappa de nouveau.


Nannou??? Mortemer??? Gezekell??? Il y quelqu'un???

Ne recevant pas de réponse, elle prit la direction de la rivière, tout en s'approchant, elle entendit au loin des cris de joie et des rires, Margauth reconnut les voies de Nannou et Mortemer.

Voulant les laisser dans leur intimité et ne pas les déranger, Margauth fit demi-tour, la porte du moulin étant ouverte, elle entra et déposa la tarte sur la table et laissa un petit mot.






Mes très chers amis

Ce matin, je vous ai confectionné cette tarte en signe de mon amitié et pour vous souhaiter bon retour à Saintes.

J'espère tout simplement que votre voyage s’est bien passé et que Nannou n'est pas trop fatiguée.

Mon voyage a été un peu reporté, car il y a eu une menace d'attaque sur la ville que nous avons protégée, je ne sais pas encore quand nous partons.

Je souhaite de tout cœur vous voir en taverne avant mon départ.

Amicalement, je vous fais la bise.

Margauth.

"au fait, la tarte, Nannou, fais-la un peu tiédir et tu y ajoutes un peu de crème fraiche battue, que du bonheur, je ne vous en dis pas plus"

_________________
Nannou
Dans l'eau!

avec Mortemer, tout finissait par une baignade.

La fin d'un bal
La visite d'un ami dans sa grotte
Et bien sûr au moulin
Elle terminait invariablement dans l'eau.

Elle l'avait suivit riant elle aussi, heureuse de retrouver son moulin bleu et un peu d'intimité avec son amoureux.

Séchés et rhabillés, il avaient trouvé la tarte et le mot de Margauth


Ho regarde! Margauth n'est pas encore partie!


Elle eu une pensée pour son amie qui semblait si heureuse de faire une visite à son bien-aimé.

On fait quoi ? on Attend Gez et Cynnan pour la manger? de la crème battue, dommage que Gez ne produise pas encore du lait...
Mortemer
-oui... non... oui... non... tu as vu cette tarte, Nannou! Elle a l'air vraiment délicieuse!
Je ne puis attendre! C'est trop dur! Mais quelle délicate attention!


Et c'est ainsi que la succulente tarte disparue!

La soirée avait été magnifique. Leurs têtes fluides et plus bleues que l'eau, ils s'immergeaient dans leurs projets.
Brasses après brasse, ils construisait chacun le scénario de leur prochaine vie.
Rincés de leur mélancolie, imaginant l'énigme de l'autre, les bras cuirassés de courage,
ils embrassaient ce qui les soutient, qui les supporte pour que l'avenir ne soit jamais monotone.
Voyage vers l'amant, oiseaux du ciel, dévouement, les mots en A, Noël au loin, l'ordre des cheveux, la botanique...

La botanique! C'est justement pour cela que Mortemer s'était levé si tôt ce matin.
Il avait repéré un endroit idéal aux alentours du Moulin Bleu, un coin de terre riche, à l'abri du vent et proche de la rivière.
Depuis l'aurore, il bêchait, retournant cette terre sombre et lourde.
Parfois il levait la tête, souriait, rêvait quelques instants, puis reprenait le travail.
Ici, les boutures... ici, les semis... ici, les transplants... ici les greffons... plus tard quelques simples,
mais surtout, des fleurs, des fleurs partout! Des fleurs pour Nannou!
Là-bas une petite serre pour les plants fragiles.
Prévoir des rigoles pour l'écoulement des eaux d'arrosage.
Par là, la cabane en rondins qui lui servirait de boutique quand il vendrait ses productions, plus tard, bien plus tard...
Tout se dessinait peu à peu dans sa tête.

L'automne est la saison favorable aux labours.
L'automne qui ramène le brun, le gris le sombre, où l'humus s'enrichit, se parfume avant le long sommeil de l'hiver.
Les abeilles tournaient autour de lui, un peu de jaune collé aux pattes.
Une chanson amarante trottait dans sa tête.

Un jardin botanique est une œuvre d'art. On raconte que la nuit, les étoiles viennent le visiter
et si le jardin leur plaît, si elles le trouvent à leur goût, alors, dans le ciel, elles l'imitent.
Mais ce qui intriguait Mortemer en ce moment était ce petit être dont il venait de faire la connaissance.
Il hésita longtemps à le déplacer. Puis finalement le contourna, le laissant dans ce petit coin de verdure


_________________
Nannou
Nannou avait rejoint Mortemer, amenant avec elle un peu de matériel, du blé bien sûr, de la paille, un tonneau vide, quelques pommes, un chaudron de cuivre et le pot donné par Gez.

Pendant que Mortemer s'activait à installer son jardin et que sa meule tournait, elle fabriquait un drôle d'objet en paille.




Une fois son ouvrage terminé, elle alla rejoindre son bien-aimé. Elle sourit, imaginant déjà le moulin entouré de plantes et de fleurs.

Tu as fini mon ange? on peut aller à la recherche d'une source?
Mortemer
Mortemer posa sa bêche, essuya ses mains sur ses braies tout en posant un baiser sur les lèvres au goût de miel de Nannou.
Il aimait ces moments intimes où, travaillant côte à côte, ils rajoutaient du charme et du rêve à leur moulin.
Nannou plongée dans sa fantastique invention et lui, au cœur de la terre.
Cette ballade proposée par Nannou reposerai ses reins las. Il pris sa main en disant:


-Viens... Viens... Mon coeur! Je connais un endroit...

A pas de loup, ils longèrent la rivière aux eaux tranquilles au milieu de papillons et d'oiseaux.
Par un sentier creusé dans la roche calcaire, ils pénétrèrent dans la forêt, peuplée de bois humides d’aulnes et de frênes.
Sur un escarpement rocheux, des chênaies et Mortemer repéra quelques plantes rares qui s'y développaient: la véronique des montagnes, la parisette à quatre feuilles...Il reviendrait plus tard!
Ils arrivèrent dans un nid de verdure ou une source chantait.
Une minuscule retenue d'eau leur offrait une eau si limpide, si profonde que d'un simple regard ils pouvaient s'y noyer.


-Voici une fontaine, Nannou! Un des petits réservoirs d'eau potable qui alimentent les villages aux alentours.
L'eau est pure et tu peux en puiser autant que tu veux.



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Nannou
Nannou découvrit ravie la petite source. Elle puisa un seau d'eau, cela suffirait pour le moment car elle allait tenter ses premières fabrications en petite quantité, n'étant pas sûre d'y arriver du premier coup.

Il rentrèrent au moulin et laissant Mortemer reprendre ses occupation, Nanou installa son objet enfin terminé.


Je la met là en attendant que Gez vienne m'aider, ça ne te gêne pas, ?



Puis elle mit l'eau à chauffer dans la cheminée, et pendant ce temps hacha ses pommes.
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