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[RP] Le Moulin Bleu

Mortemer
Mortemer examinait la réalisation de Nannou, perplexe.
Était-ce un habitat pour lutin? Un temple pour invisibles? Une chaumière de mulots?
La petite cloche de paille état très décorative. Nannou s'était-elle lancée dans l'art abstrait?
Il n'osait la déranger, elle était si affairée, si passionnée!

Un pigeon se posa sur son épaule. Il prit entre ses mains le doux oiseau et détacha le lien qui retenait un petit parchemin. Un sourire orna ses lèvres, il lui dit joyeusement:


-Nannou, mon coeur, nous allons avoir de la visite!
Themis l'architecte de La Rochelle à qui j'ai commandé des pots de culture a la gentillesse de venir me les livrer.
Elle arrive vendredi avec quelques amis, peut-être la mairesse de La Rochelle!
Préparons-nous à les recevoir comme il se doit!


Il prit cependant le temps de regarder vers la rivière où tout un bataillon d'oiseaux s’ébattait.
Canards et oies menaient leur danse, cancanant, battant des ailes, jouant dans l'eau, s'éclaboussant, poussant des cris d'orfraie.
La jolie Liesel, petite oie aux plumes de neige, avait trouvé deux pages en la présence des canards Champagne et Chantilly, qui la suivait pas à pas, se dandinant après elle, prêts à combler tous ses désirs.
Les oisons de Margauth aussi semblaient heureux de cette vie en communauté.
Cependant Liesel et Ducky tournaient souvent la tête vers le village, semblant s'interroger sur une prochaine visite de leur homme-oiseau.

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Mortemer
Les boutures de lilas, de rosiers, de géranium avaient fait racines.
Les pots de cultures étaient parfaits, alignés contre un muret pour les protéger du vent et matin et soir il abreuvait les plantes de son arrosoir.
Déjà les graines avaient germé et de minuscules arbres pointaient leur nez.
Mortemer avait mis une coupelle pleine de bière, espérant attirer les limaces qui se régalaient avec les jeunes pousses, espérant ne pas attirer les Minouradioactif.



Mortemer transplanta la bouture de rosier rouge près de la porte du moulin, dans un humus riche et humide.
Il accrocha des fils de laine pour que la plante puisse y courir et couvrir la façade.
Sautant par la fenêtre, il compta dix pas, puis se mit à creuser un trou.
Il y inséra une bouture de lilas, ainsi Nannou, travaillant à sa meule, pourrait bientôt contempler les tendres fleurs mauves et sentir leur parfum.

Il se redressa enfin, poussant un petit soupir de soulagement.
Le soleil dans ses yeux se coucha, le temps s'était attardé, les voix du jardin lui avaient raconté...
Une musique douce et sucrée... Un beau soir d'automne qui donnait envie de parler d'amour.

Mais pour lui, la journée n'était pas finie, une autre tâche l'attendait.
Il s'approcha de la rivière, se baissa et mit les mains dans la glaise.
Longtemps, il pétrit, il façonna, il modela, jusqu'à obtenir un étrange objet:



Un enfumoir! Il déposa son œuvre sur un rocher, à l'abri de l'humidité, pour qu'il sèche rapidement.

Il vérifia qu'il avait assez de paille, d'aiguilles et de pives de pin, de bois pourri,
qui en brûlant ferait une fumée qui calmerait les abeilles mais qui aussi les ferait tousser!
Il était prêt! Gezekell pouvait les conduire vers l'essaim!

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Arylis
Arylis avait promis qu'elle passerait au Moulin Bleu. Oui cela faisait quelques jours. Oui elle ne se décidait qu'aujourd'hui. Mais paraît-il que mieux vaut tard que jamais !
La brodeuse, jupons bien en main, arriva donc en vue de la bâtisse. Les joues roses de sa marche, les cheveux décoiffées par quelques branches jalouses et son éternel sourire sur le visage, elle se mit à appeler.

Nannou ! Mortemer !

Certes elle aurait pu frapper à la porte. Mais à quoi bon ? Les musiciens étaient rarement dans leur maison, passant leur temps dans les environs. Forêt, rivière ou jardin, c'était à se demander s'ils supportaient un autre toit que celui de la voûte céleste.

Nannou ?!

N'obtenant pas de réponse, et ne voyant personne dans les environs immédiats, la blonde décida de tenter quand même sa chance sur le battant de bois. Debout sur le seuil, elle donna trois coups vigoureux.

Mortemer ? Gezekell ?

La brodeuse se rappela alors du guetteur sur le toit et tenta de l'apercevoir.
Une main retenant toujours sa jupe, l'autre se porta en visière pour atténuer la luminosité solaire.
Le pied droit recula un peu, suivi du gauche.
Un nouveau pas en arrière, le nez toujours en l'air.
Encore un, et ce fut le choc.

Ouch !

C'est tout ce que l'esprit-papillon fut capable de formuler avant de perdre de contrôle du corps d'Arylis qui tomba à genoux. Les yeux clairs aperçurent un râteau qui dansait la tektonik au milieu des réflexions d'une boule à facettes, preuve s'il en fallait encore que le coup avait été violent.
Les deux mains plaquées contre l'oeuf de caille, que dis-je de pigeon, même d'autruche, qui lui poussait à l'arrière du crâne, la brodeuse se mordillait la lèvre sans retenir de bien légitimes larmes de douleur.

Aïaïaïaïaïe !!!!! Hummmmm ... Ca fait mal !
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Nannou
Nannou avait décidé d'emmené Liesel faire une petite balade. La jeune oie n'était pas dupe et avait bien compris au ton de la bergère que celle-ci souhaitait surtout avoir une conversation avec elle.
Armée de sa flûte qui l'aiderait à dialoguer, Nannou devait s'essayer à un exercice pour lequel elle n'était pas du tout mais alors pas du tout à l'aise : Faire preuve de fermeté et mettre fin au comportement envahissant de sa jeune protégée.

Elle s'assit face à elle, pour bien lui montrer que la conversation était sérieuse :


(Pour une meilleure compréhension, nous traduisons en langage humain)

Bon écoute... Voilà ce n'est plus possible tu vois. La nuit en voyage, quand on était dehors c'était différent, et puis tu était un peu triste alors je comprends... Mais là, on est rentré maintenant et une chaumière n'est pas un endroit pour...

Oups, ne pas commettre d'impair

Enfin tu y es la bienvenue mais... la journée tu vois! Parce que la nuit Mortemer et moi on a besoins de...

Comme à son habitude quand elle devait dire quelque chose d'important , Nannou avait du mal à trouver ses mots et s'embrouillait

Heu on veut être seuls tu vois, on a besoin d'intimité. Toi aussi un jour tu trouvera un jars et...

Une sorte d'alarme se mit à hurler dans sa tête "terrain glissant, terrain glissant". Comment savoir ce qu'un oie de cette âge connaissait de la vie? Et Gez qui risquerait de ne pas être ravi si elle en apprenait trop à sa jeune oie, déjà qu'ils n'étaient pas toujours d'accord sur les questions éducatives.


Enfin imagine que je vienne dormir toute les nuits entre ton jars et toi, ça ne te plairait pas non plus, hein?


Nannou regardait Liesel qui baissait la tête en lui lançant un regard triste. Ne pas craquer, ne pas craquer...

Mais on t'aime tu sais, ça ne veut pas dire qu'on ne t'aime plus! On se verra tout le temps sinon....

Nannou?!

Ouch !


Nannou bondit sur ses pieds en entendant la voix de sa copisoule, ouf sauvée par le gong!

Aïaïaïaïaïe !!!!


Mince Arylis s'était prit le gong en question en pleine tête on dirait. Nannou arrivait en courant, suivie de sa jeune amie oie.

Arylis, ho tu t'es fait mal enco... heu tu t'es fait mal? Viens on va voir, Mortemer à un baume génial pour ça, il t'en fera un pot d'avance, même deux d'ailleurs.
Après je te montrerai un truc terrible que j'ai fabriqué tu essayera de deviner ce que c'est!
Mortemer
Mortemer regarda Nannou et Liesel disparaître avec une certaine tristesse.
Au début, il avait trouvé charmant cette relation entre sa bien-aimée et l'oiselle.
Mais, peu à peu, voici qu'elle prenait de plus en plus de place dans leur vie et surtout entre eux!

Nannou semblait tant aimer Liesel qu'il n'osait rien dire et ne pouvait qu'aller se réfugier sur le banc près du bouleau,
fumer sa pipe, lorsque le soir il trouvait sa place prise dans leur lit!
Voila maintenant qu'elles partaient toutes les deux en promenade, le laissant seul!
Un sentiment étrange l'enfiévra. Il le chassa vite et haussa les épaules, se moquant de lui-même.

Il ne pouvait comprendre les choses qu'il ne maitrisait pas.
Cette voix dans sa tête qui défaillait et s’inquiétait.
Tête et cœur sont des boîtes à rimes. Et Mortemer un instrument à cordes.
Sans doute composa-t-il en ce moment la plus belle de ses mélodies : les tremblements de sa plume d'or.
La flûte, le tambour, le bois du violon gardent-ils en mémoire ses musiques?
Le cœur a beau cogner sans cesse, il ne ralentit pas...


Citation:
Aïaïaïaïaïe !!!!! Hummmmm ... Ca fait mal !


Il sursauta! Arylis qui leur rendait visite, Arylis qui criait, Arilys qui semblait blessée.
Mortemer avait les mains pleine de la glaise qui avait servi à sa création. Qu'a cela ne tienne!
Il courut, malaxant un peu d'arnica avec la terre et l'appliqua vite sur la bosse d'Arylis.


-Cela te soulagera rapidement!
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Arylis
On pourrait finir par croire que la blonde faisait exprès de venir se blesser au Moulin. Mais, soyons réalistes, aussi agréable que pouvait-être la prévenance des musiciens envers la brodeuse maladroite, la douleur qui l'envahissait à cet instant ne valait pas tant d'efforts. Non, Arylis avait un sérieux problème avec la poisse, que se soit avec une pièce antique ou un râteau oublié là.
Il n'en reste pas moins que la bergère et son compagnon surgirent en même temps pour s'occuper de la malchanceuse. Sans avoir le temps de les saluer, ou même de discerner leur expression à travers ses larmes, Arylis sentit des mains enduire sa bosse d'un baume inconnu, ajoutant encore au fouillis de la crinière blonde.

Quand la vague de soins et de réconfort fut passée, elle essuya son visage pour le lever vers le couple. Les yeux clairs s'étonnèrent.
Nannou, accompagnée d'une oie, avait l'air de celle qui vient de faire quelque chose d'important mais de nécessaire.
Mortemer, les mains pleines de terre, fixait sa muse avec un mélange d'adoration et de ... Jalousie ?
L'oie semblait ... Arylis ne savait pas interpréter les expressions des oies.

La brodeuse découvrit ensuite les mains pleines de terre de Mortemer, et l'association se fit avec la diminution de la douleur derrière son crâne.

Aaaaaaaaah ! Mes cheveux doivent être dans un état !

Puis, esprit-papillon oblige, elle changea de sujet.

Merci vous deux.
Vous allez bien ?
C'est quoi ton truc génial Nannou ?
Tu t'es mis à la poterie Mortemer ?
Dîtes, quelque chose ne va pas ?
Gez est dans le coin ?
C'est qui cette oie ? C'est Liesel ?

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Nannou
Nannou lança un regard rapide vers son troubadour qui décidément n'avait pas l'air dans son assiette ces jours-ci. Mais ce n'était pas le moment d'en discuter.

C'est qui cette oie ? C'est Liesel ?
Arylis regardait Liesel et l'oiselle regardait Arylis d'un air étonné.
Liesel avait fait oublié à Arylis sa douleur et Arylis avait fait oublié à Liesel sa tristesse.

Nannou sourit

Oui je te présente Liesel. Viens je vais te montrer.

Nannou prit Arylis par le bras, se disant qu'elle pourrait ainsi prévenir une chute éventuelle. Elle commençait à lui faire contourner le moulin suivie par Mortemer mais se figea en silence. Leur faisant signe de se taire elle leur montra, sous les arbres, le cerf et sa biche qui les observaient.
Nannou était soulagée. Elle s'était fait bien du soucis depuis que Maxi lui avait dit avoir abattu un cerf à la chasse. Le temps de soupirer, ils avait disparus.

Ils arrivèrent donc dans le jardin de Mortemer. Nannou lui montra les plantations, puis son drôle d'objet en paille, puis celui en argile fabriqué par Mortemer :


Regarde! Alors c'est quoi à ton avis hein? c'est quoi?
Arylis
Arylis avait mis quelques secondes à repérer les deux animaux. Il faut dire qu'elle n'avait pas l'habitude de scruter ainsi la forêt. Finalement, elle n'avait fait qu'apercevoir les deux queues blanches au moment où elles disparaissaient dans le sous-bois.

Oooooh Mortemer ! C'est magnifique ce que tu es en train de faire !

La vision de la pépinière réveilla chez la brodeuse le souvenir douloureux du départ de Tess-Maria. Souvenir bien vite chassé par l'esprit-papillon, qui ne gardait jamais bien longtemps une pensée négative.

Regarde! Alors c'est quoi à ton avis hein? c'est quoi?

Arylis s'empara de l'objet d'osier et le posa sur sa tête. Puis elle saisit la poterie et glissa son bras dans l'anse. Ainsi accoutrée, elle pivota vers le couple et l'oiselle.

Ca me semble évident non ? Par contre si je peux me permettre une petite remarque, c'est un peu lourd l'argile pour un panier. Une fois plein ça risque d'être difficile à transporter. Et puis c'est un peu fragile aussi ...

Levant le menton pour voir en-dessous du "chapeau" qui lui tombait sur les yeux, la blonde improvisa un défilé au milieu des allées de Mortemer.
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Mortemer
-HEP! HEP! HEP!

Mortemer fit trois bonds et saisit Arylis à bras le corps par la taille, la soulevant de ses très chères plates bandes avant qu'elle ne les piétine,
la posant plus loin sur une souche, assez brutalement il faut l'avouer, mais que faire!
Sauvant ainsi les minuscules pousses qui tentaient de lever le yeux vers le ciel.

Le chapeau s'envola, virevolta et alla se poser sur l'auge qui lui servait à l'arrosage où il sombra, tel un navire en détresse.
L'emfumoir en terre, lui, roula longuement dans l'herbe, puis alla exploser sur une pierre, redevenant poussière. Rencontre surréaliste!

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Nannou
Nannou sauta sur sa ruche pour vite la sortir de l'eau.
Elle regardait tour à tour Mortemer, Arylis, l'enfumoir parti en morceau, puis la stupéfaction passée éclata de rire


Ho dit donc Arylis, tu as failli en faire une belle! Imagine qu'il y ai eu des abeilles dans la ruche tu aurais l'air fin!


Bon allez vient je vais te montrer autre chose! Mais tu ne touche à rien hein!


Nannou les entraina à l'intérieur du moulin

Regarde, tu vois là dans la bassine j'ai fabriqué du moût avec de l'eau et des pommes hachées que j'ai fait fermenter!
Et je vais poursuivre devant vous!


Le troubadour avait déteint sur Nannou qui leur présentait sa production un peu comme un spectacle :


Alors j'ai fait un petit feu et je vais utiliser un pot de miel que m'a donné Gez en attendant.

Nannou versa le miel dans le chaudron, le fit fondre doucement puis ajouta l'eau pure de la source.

Voilà je met tout ça dans le tonneau, avec le moût et suuuurtout faut pas couvrir, mais il faudra entretenir un feu pas trop fort pendant quelques jours.
Mortemer
Mortemer suivit Nannou et Arylis à l'intérieur du moulin.
Il gardait un œil attentif sur la turbulente brodeuse, prêt à bondir à la moindre incartade, car dans un moulin tout est dangereux!
La meule, les leviers, les courroies, les engrenages, l'échelle... et il se devait de garder Arilys en vie ou tout au moins entière.

Cela sentait bon la pomme, le froment, de paille fraîche et un délicieux parfum de rose et de lilas qui entait par la fenêtre ouverte.
Nannou, heureuse faisait une démonstration de ses nouveaux talents!
Telle une véritable petite alchimiste, elle décrivait avec ferveur ses gestes, ses intentions.
Un beau spectacle en vérité et dont le résultat serait sans doute au goût de beaucoup.

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Gezekell
Les choses semblaient revenir à la normale et Gezekell venait tranquillement rendre visite à son frérot et sa jolie-sœur.

Cela faisait un moment qu'il n'était pas venu au Moulin Bleu, pas comme son anatidé. Il fallait d'ailleurs qu'il la récupère et lui explique qu'elle ne pouvait vraiment pas passer toutes ses nuits là. Quand bien même Nannou et Morty l'apprécieraient, ce dont il ne doutait pas, ils avaient besoin de se retrouver entre eux aussi de temps en temps. La discussion n'allait pas être facile.

N'aimant pas arriver les mains vides, Gezekell s'était arrêté en ville acheter une belle brioche tressée. L'occasion de discuter tranquillement autour d'un petit-déjeuner.

Arrivé à proximité du moulin, les fleurs l'accueillirent et une délicieuse odeur, de pommes semblait-il, flottait dans l'air.

Falco était perché à sa place habituelle. La sérénité semblait de mise dans cet endroit préservé.

Nannou ? Morty ? Vous êtes là ? C'est Gez'.
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Mortemer
Mortemer passa la tête hors de la porte du moulin. Il avait reconnu la voix de son frère.

-Hey! Gez! Cria-t-il en riant. Viens vite voir cette expérience du tonnerre, vite avant que tout n'explose!
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Arylis
Il y avait des moments où la brodeuse se demandait si par hasard sa taille parfaite, puisqu'elle avait les pieds qui touchaient par terre, n'était quand même pas un peu petite. Son extraction rapide du jardin de Mortemer fut l'un de ses moments. La question devint néanmoins obsolète quand elle entendit la poterie exploser en mille morceaux. Les mains devant sa bouche dont elle mordillait furieusement la lèvres inférieure, elle gémit de désespoir en voyant le chapeau de paille propulsé dans l'eau.
Les yeux clairs valsèrent des victimes aux musiciens, en passant par un cadavre de limace et une oie inexpressive, du moins pour Arylis.
Elle avait gaffé et s'en voulait terriblement. Mais comme d'habitude Nannou prit les choses en mains, sauvant sa ruche -Une ruche ça ?- et l'entraînant déjà vers de nouvelles découvertes.

C'était la première fois que la brodeuse entrait dans le moulin. Elle passa le seuil avec un sourire émerveillé, surveillant ses pieds mais ne pouvant s'empêcher de regarder partout autours d'elle. La blonde mourrait d'envie de poser mille et une questions, mais déjà sa copisoule attirait son attention sur une préparation qui fleurait bon la pomme et le miel.

Accroupie près de la bergère, Arylis était étonnamment calme. Il faut dire que s'il y avait une chose avec laquelle elle ne jouait pas, c'était le feu. Bien trop dangereux ! Elle tourna donc à peine la tête en entendant une voix, et ne bougea pas d'avantage quand Mortemer salua l'arrivant, l'invitant à assister à l'expérience de Nannou.
La brodeuse ne réagit qu'en apercevant Gezekell. Elle lui adressa alors un grand sourire.

Bonjour Gez ! Nannou fait un truc bizarre !

Car au final, la blonde n'avait absolument aucune idée de ce qu'était en train de préparer la bergère.
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Mortemer
Mortemer, pendant que Nannou faisait sa démonstration, regardait songeusement Arylis.
Arylis... Papillon... Mais bien sûr!
Cling! Une idée jaillit soudain dans sa tête.
Arylis, quand le printemps sera venu, quand le jardin ne sera qu'une myriade de fleurs aux coroles tendres, Arylis sera une merveilleuse pollinisatrice.
Il lui suffirait de gambader dans ses plates-bandes, de gesticuler avec cette délicieuse harmonie, papillon léger et fugace!
Il lui mettrait même un épouvantail habillé en prince charmant pour stimuler sa danse.

Mais pour l'heure, il avait plus urgent à faire. Gez était arrivé et ils allaient partir à la chasse à l'essaim.
Il laissa Gez et Arylis renifler la production de Nannou et sortit ramasser les débris de l'enfumoir.
Avec un peu d'argile, ses mains habiles réparèrent la poterie qui avait voulu jouer à la soule et bientôt toutes les fissures disparurent.
Il alluma un feu avec quelques branches et mit à cuire l'objet, ainsi il serait plus solide.

Liesel, tout près, le regardait avec un drôle d'air!

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