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[RP]Un bal au féminin ou presque...

Ardarin
--Boucles_et_robe_azur a écrit:
La Brune leva son visage vers le duc et un sourire parut sous le masque bleu. Sans se relever, elle osa demander, s'étonnant de sa propre hardiesse:

Voulez-vous bien m’accorder votre première danse?

Elle avait parlé à voix basse, cherchant toujours à cacher le timbre de sa voix à son interlocuteur.


Le Duc répondit à l'impétrante.

Oui! Chose promise chose due! Mais tutoie moi s'il te plait. Tu sais que je n'aime pas qu'on me vouvoie.

Comme une dame à la robe d'un rouge plus pur que le sang, qui contraste sur l'albâtre de la peau, vint lui demander une danse également il répondit.

Dès qu'il nous sera loisible à tous deux, je vous le promets.

Il lui fit un beau sourire avant de reporter son attention sur sa première cavalière.

En piste!

Il se tourna vers les musiciens et tapa dans ses mains d'un air de dire 'sortez-vous les doigts du cul' ou alors 'roulez-jeunesse', si vous êtes polis. Tendant ensuite sa main à la brune à la robe azure Ardarín l'invita à danser.
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Belle_du_soir
La belle s'approcha du buffet et prit un verre, elle trempa ces lèvres dans le délicieux liquide. Son regard se balada sur les convives présent, difficile de savoir qui était qui avec les masques enfin une personne semblait pouvoir être reconnu sans trop de difficulté, c'était le Duc.

Une chose était sur c'est qu'il ne manquait de cavalière ce soir, on aurait dit des papillons qui étaient attirés par une flamme. A cette idée elle se mit à sourire.
Boucles_et_robe_azur
La brune se releva. Son sourire n'avait point quitté ses lèvres.

Oui! Chose promise chose due! Mais tutoie moi s'il te plait. Tu sais que je n'aime pas qu'on me vouvoie.

Comme il vous... te plaira, Ardarin.

Malgré ses précautions, il l'avait reconnu. Elle en était sûre. Ses mots, c'était à elle qu'il les adressait et non à une inconnue. Curieusement, cela ne la dérangea pas et même cela lui plut. S'il pouvait la reconnaître, c'est qu'il la voyait. Elle accueillit cela comme un compliment sans chercher à confirmer ou infirmer les soupçons du Habsbourg. Ce soir, elle était masquée et, semble-t-il, plus audacieuse.

Adressant un signe de tête en guise de salutation à l’Écarlate, elle accepta la main que lui tendait le duc et y posa la sienne, non sans rougir. La robe de sa rivale de danse semblant déteindre sur ses joues au fur et à mesure que le couple de bal dépassait cette dernière.

Ils prirent place au milieu de la salle, se saluèrent en une révérence de circonstance et une bassedanse débuta. Côte à côte, leurs mains jointes et levées au dessus de leurs têtes - la senestre pour elle, la dextre pour lui - , ils entreprirent un ensemble de pas marchés, pointés, chassés et sautillant parfaitement accordés.
C'était son premier bal, sa première danse de couple et qui plus est avec le duc, derrière le masque bleuté ses yeux brillaient de ravissement.
Anastasia..
Le duc accepta gracieusement et, à peine eut-elle incliné la tête, qu'il s'éclipsa avec sa cavalière. Ils ouvrirent le bal. Charmant couple qui semblait on ne peut plus proche.

Anastasia n'eut cependant guère à attendre. Et si son regard avait suivi une jeune femme jusqu'au buffet, son esprit fut soudain retenu par une sensation qu'elle connaissait bien. Elle n'esquissa pas le moindre geste, laissant l'impression familière se diffuser lentement en elle.

    Votre première danse, Garance ?


Jouer sur les mots. Cette voix chaude et grave qui la saisit bien plus fermement que si il posait la main sur elle. Difficile de résister à ce frôlement et sa tête penche doucement, imperceptiblement, pour s'offrir à la caresse du souffle des quatre mots.

Danser. Sous ce masque, Anastasia est le complet antagonisme de ce qu'elle est réellement. Jouera-t-elle le jeu jusqu'au bout sans trébucher ? Sa taille svelte pivote, entrainant une cascade rouge dans son sillage, pour se retrouver face à lui. Son regard de jade remonte le long du visage masqué, ce loup noir au creux duquel brillent deux éclats sombres. Pourtant rien ne saurait rendre méconnaissable ce sourire qui s'étire au bord de ces lèvres, viriles et charnues.

    Iason ... combattant le dragon, pour la passion que suscite la Toison d'Or.


La main fine et blanche se leve vers lui, confiante, consentante. Dansons !
Ardarin
La musique était un air connu. Cela arrangeait Ardarín qui ne pratiquait pas trop les réunions mondaines, où la danse était de rigueur à chaque fois. Parfois il évitait même de croiser le regard de la moindre dame qui serait susceptible de l'approcher. Danser il ne le faisait que contraint. Là il avait promis! Mais c'était pour la bonne cause, pas pour des fariboles ou compter fleurette.

Au rythme des percussions les pas raisonnaient sur le sol. Les pans de tissus bruissaient imperceptiblement aux mouvement les plus virevoltants et le Duc faisait attention de ne pas marcher sur les pieds de sa cavalière. Quand les dernières notes de la musique se turent, Ardarín se plaça devant sa cavalière, lui tenant toujours l'une des mains. Sur cette main il posa un baiser.


Ce fut un plaisir. Semi mensonge! Il était contraint de danser. J'espère que ce fut partagé. Ça s'était vrai! Il espérait avoir satisfait la dame.
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Boucles_et_robe_azur
Un sourire vint éclairer le visage de la jeune femme, qui rosit de plaisir.

Ce fut partagé, dit simplement la masquée d'azur. Mais l'éclat qui faisait briller ses prunelles montrait à voir qu'elle était sincère.

Gracieusement, la brune se fendit d'une révérence avant que le duc ne relâche sa main. Puis, se redressant, elle se pencha et chuchota à l'oreille ducale: Merci d'être venu!

L'instant d'après, elle s'éclipsait, se fendant dans la foule colorée. Il lui fallait se remettre de ses émotions. Son audace, son masque, son premier bal, sa première danse, de couple qui plus est et avec le duc. Elle avait l'impression que des milliers de bulles crépitaient dans sa tête et dans son corps tant son euphorie était totale.

Se dirigeant vers le buffet, elle fit signe à un serveur portant plateau de le lui tendre et s'empara d'un verre de mirabelle. Elle y plongea les lèvres tout en fouillant la salle du regard. Il lui fallait se confier. Mettre des mots pour extérioriser ses émotions sinon elle allait imploser. Il lui fallait trouver une amie. Abeline... Il lui fallait retrouver Abeline.

Une nouvelle gorgée pour la route et la voici évitant la jungle de jupes chatoyantes pour n'en trouver qu'une.
Douceur_sauvage


L'heure est au bal masqué. Une invitation reçue, l'envie de s'y rendre mais l'hésitation est là. Après une longue réflexion et des prises de dispositions, elle finit par trouver une toilette digne de son nom et voilà que celle qui se ferait appeler "Douceur Sauvage" pour la soirée arrive sur les lieux et se laisse guider par la mélodie jusqu'à entrer dans cette salle où se trouvent déjà nombreux convives. Des femmes en majorité, mais qu'importe, la Masquée est venue pour s'amuser et affronter, le temps d'une nuit, sa plus grande peur : celle de l'Inconnu.
Car, même s'il lui arrive de foncer tête baissée pour certaines choses, ce n'est jamais sans appréhension ensuite.

Le vélin remis à qui de droit pour entrer, elle avance doucement, remettant en place discrètement les plis noir et blanc de sa robe et c'est une fois mêlée aux invités, qu'elle se permet de vérifier que son masque est toujours en place. Un regard sur ceux qui l'entoure, elle tente de deviner qui se cache derrière son loup jusqu'à ce qu'elle voit le Duc à visage découvert offrant ses talents de danse à une jolie brune déguisée. Au moins, lui ne jouerait aucune mascarade ce soir.

Se dirigeant vers la tablée où des coupes sont offertes, elle prend bien garde de ne bousculer personne sur son passage et une fois son verre de vin en main, elle salue celle non loin d'elle d'un signe de tête avant de scruter silencieuse dans son coin les nouvelles arrivées et les danseurs sur la piste.

Les couples virevoltent, tournoient, l'ambiance est donnée. La fête ne fait que commencer et si les invités sont peu nombreux encore, la "Douceur Sauvage" espère bien que cette soirée réveillera même les "Morts" du Duché.
Après tout, elle s'y était bien rendue elle. On peut donc aspirer à bien d'autres miracles.

La question à se poser désormais c'est : aurait-elle le courage de se laisser inviter ? La suite des évènements est à venir...
Loup_noir
[Et quand vient le soir pour qu'un ciel flamboie
Le rouge et le noir ne s'épousent-ils pas ?]*


Lorsqu’elle pivote avec sa grâce naturelle il se redresse légèrement, plongeant sans aucune retenue dans les insondables jades.

Ah mourir pour ces yeux là ! Sa faiblesse... et pourtant le secret de sa force aussi lorsqu'elle les pose sur lui comme à cet instant.
Il ne boude pas son plaisir devant les courbes moulées de feu qui enflamment ses pupilles. Difficile de détacher le regard de sa gorge quand la sienne se noue. A t'elle senti son trouble ? Oui. Sans nul doute. D'autant que le contact de sa main dans sa paume le fait frissonner.
Un regard sur l'assemblée qui se presse à la suite du duc lui confirme que le bal est ouvert.

- Venez, Flamme, allons leur montrer comme se danse la pavane.


Et contrairement à l'usage qui veut que le seul contact des danseurs passe par leurs paumes jointes, il enlace le corps de sa partenaire et le colle langoureusement au sien.
A nouveau il se penche à son oreille jusqu'à l'effleurer et murmure :

- Profitons de la danse, voulez-vous ? Nous nous occuperons de notre petite affaire ensuite.

Un éclat dans la pupille lui indique qu'il n'oublie pas la raison de leur présence. Pourtant, pour l'heure, il veut profiter de l'instant.
Sait-elle qu'il a toujours refusé de danser ?
Devine t’elle qu'elle est sa première danse ?
De la dextre il enserre fermement sa taille et l'entraine sur le plancher ciré.

*Jacques Brel in "Ne me quitte pas"
le_travlo_vert, incarné par Ardarin
Le jeune homme s’était apprêté comme il ne l’avait jamais fait auparavant. Non pas qu’il n’aimait se vêtir de manière extravagante, mais il n’avait généralement guère d’occasion pour venir se trémousser en publique dans une jolie houppelande verte. La couleur verte portait malheur - de part sa confection grâce à l’oxyde de cuivre qui avait légèrement tendance à favoriser les infections cutanées – et le bonhomme n’en était pas à son coup d’essai en matière d’irritations, cependant il ne tint point compte de la superstition et vint au bal dans la couleur de la merveilleuse nature. Le masque aussi, était vert.

Il était venu de loin, plus ou moins malgré lui. Déjà il ne connaissait pas grand monde véritablement en Lorraine, sa timidité pouvait ainsi lui donner des arguments pour fuir cette soirée. Mais en plus il n’avait en aucun cas été invité officiellement, il avait là vraiment de quoi rester chez lui à finir de jouer avec ses crottes de nez le bougre. Ce qu’il aurait fait s’il n’avait pas été menacé de mort par une certaine personne, qui lui avait relativement imposé cette sortie mondaine.

Ainsi, envers et contre tout, la presque jeune femme se dirigeait vers l’entrée de la salle d’un pas svelte et quasiment élégant. Il (ou elle finalement, le masque pouvait à la limite duper un âne à deux mètres) s’arrêta au seuil, et son allure hésitante lui fit finir sa course à côté de la porte. Dans un premier temps, le travesti se devait d’observer les lieux. Son regard balaya les convives dans un vif mouvement de tête inesthétique à souhait, puis il croisa les bras en attendant de voir si son charme avait une chance d’opérer dans cette atmosphère féminine et Ardarine. Parce que cette soirée en serait une au féminin qu’on le veuille ou non.
Anastasia..
Les mains sont chaudes sans être moites, les paumes se fondent l'une dans l'autre, elles se connaissent, se reconnaissent, et savent se lier naturellement. Anastasia est quelque peu surprise par le mouvement qui les rapproche et les unis. Mais il n'y a guère plus lieu d'y avoir de la pudeur entre eux et son corps s'alanguit légèrement sous la pression de la main sur sa taille.

Son visage se relève au second murmure et ses lèvres frôlent une joue au rasage sommaire. D'un frémissement, elle acquiesce à ses mots.

    Profitons, chasseur, le dragon peut attendre mais point notre plaisir.


Il l'entraine alors sur la piste parmi les autres couples bien plus sobres, mais à cet instant ils n'existent plus, seule compte la force de ses bras qui "l'envolent" malgré elle au rythme de ces pas qu'elle ne connait pas. Son regard ne quitte pas le sien.

Elle sait qu'il a toujours refusé de danser, et elle en sait aussi la raison
Elle protège jalousement cette fierté d'être la première ... à lui écraser les pieds.
Mais peu importe, ils ont partagé suffisamment de douleur pour ne plus en être à un orteil près.

Et tournent les vies ... Tournent les violons ...
Loup_noir


[Dans la conversation ainsi que dans la danse,
chacun est le miroir de l'autre.*]


Son corps souple épouse parfaitement le sien et se plie au rythme que la musique impose, véritable élan des corps à l'unisson, instinct des regards qui se cherchent et fusionnent, émotion à fleur des peaux qui se frôlent.
Le loup noir sait l'instant unique et pourtant le ressent éternel.
Il n'a plus conscience du bal et des acteurs de la feste. Plus rien ne compte que la chaleur de la femme qui coule dans ses veines et le transcende. Elle est devenue son sang, sa source, son étincelle, celle qui rallume tous les possibles. Sa force.
Plus rien n'est d'essentiel que la douceur de ses lèvres sur sa peau rêche comme une promesse d'ivresses nouvelles et soudain le désir de l'emporter au loin fait trembler son âme. Sa poitrine le brûle quand sa main presse ses doigts au rythme de ses pas.

Ressent-elle son émoi ? Et le partage t'elle ? Si son épiderme le sait, l'homme a besoin de l'entendre. Anastasia aussi, sans doute, tant ils fonctionnent à l'identique. Il profite alors des dernières notes pour venir coller sa joue à la sienne et murmure à son oreille afin de n'être que d'elle entendu : Vous avez ravivé la braise. Serez-vous l'eau qui vient l'éteindre ?

Mais la musique n'est plus. A regret il se détache d'Anastasia et s'incline sur sa main qu'il caresse de ses lèvres avant de lui indiquer le buffet :

- Prendrez-vous une mirabelle, douce Flamme ?


Promesses nouvelles d'un avenir partagé.


* Alain in " Propos sur le bonheur"
Boucles_et_robe_azur
Echange de sourires, têtes qui s'inclinent, la brune s'amuse de ce jeu de dupe. Derrière le masque, ses yeux pétillent de joie et de malice confondues.

Doucement, ses pas la ramènent vers la piste de danse. Juste le temps de finir son verre et de le poser sur un plateau d'argent passant à sa portée, que la jeune femme se retrouve entraînée dans une vigoureuse saltarelle. Son rire retentit, mais se retrouve aussitôt noyé par la musique entraînante.
Les bras s'enlacent et se délacent, les pieds sautillent en une cadence effrénée et le sourire qui jamais ne la quitte. Pas de doute, elle est heureuse et s'amuse comme une folle.

A la fin de la danse, elle enchaîne avec la suivante. Prenant place dans une joyeuse farandole qui achève de l’essouffler.

Elle en ressort ravie, le souffle rapide et les joues roses. Naturellement, ses pas la mène vers le buffet où elle sait trouver à se désaltérer.
Se saisissant d'un verre de mirabelle, c'est pourtant une douceur au miel qui, la première, est portée à ses lèvres.
Les yeux clos, elle boit une longue gorgée qui lui picote délicieusement la gorge. Extase! Rien ne saurait être plus parfait. Danse, miel et mirabelle, quel merveilleux mélange!

Grisée, la jeune femme se détourne de l'étalage de mets et son regard se pose sur une femme tout aussi occupée à boire qu'elle. Un je ne sais quoi dans l'attitude de l’élégante en noire lui semble familier.

Une nouvelle gorgée puis, elle s'approche. Son regard pétillant se fait inquisiteur.
Il semblerait que tu te sois fait dérober ta mandoline, dit-elle en désignant les ménestrels d'un léger mouvement de tête.
Si elle avait vu juste, la femme s'amuserait de sa plaisanterie, mais si elle se trompait alors, elle passerait pour une folle.
Lapassante
Du buffet, elle observe.
Fronce légèrement les sourcils, il lui semblait que les dames devait être en surnombre ce soir mais visiblement ces messieurs en avaient décider autrement. Quoique celà n'était pas si étonnant que ca...
Un autre verre de mirabelle vient trouver refuge dans sa main tandis que son regard se porte sur la piste de dance déjà bien remplie.
Elle sourit légèrement en apercevant Ardarin occuper a faire danser sa première cavalière de la soirée pour elle il y avait peu de doute concernant l'identité de la jeune femme qui se cachait sous ce masque.

Elle faillit partir dans un fou rire lorsque ses yeux se posèrent sur un homme qui essayait tant bien que mal de passer pour une dame tout en pensant que ca serait chose fort amusante si l'envie lui prenait d'aller faire danser sa Grasce!

Peut être irait-elle elle aussi l'inviter pour une danse plus tard?

Une présence l'arrachât de sa contemplation suivit d'une voix bien familière dans le creux de son oreille, elle manquât d'avaler de travers son verre et ne put retenir son rire
.

Et bien, celà vaut mieux.
tu en conviendra, il la manie bien mieux que moi!


et de finir son verre avant de reprendre la parole


Viens, allons danser, tu me racontera comment c'est passer cette danse avec Ardarin!


elle prit sa main et l’entraînat sur la piste en souriant, elle n'allait tout de même pas rester toute la soirée près du buffet!
Anastasia..
Est-ce les mouvements de la danse, ou bien le corsage de cette robe qui enserre si fort sa poitrine, ou tout simplement l'effluve de son parfum, l'odeur entêtante de sa peau ; qui l'étourdit ainsi ?

Sont-ce les mots qu'il prononce, portés par ce souffle ardent qui vient déposer une tendre brulure sur le velouté de son cou, ou bien d'imaginer les yeux mi-clos, l'ourlet parfait de ses lèvres, l'éclat de son regard, le léger frisson qui fait battre une veine à son cou ; qui fait remonter une vague de chaleur dans tout son corps pour venir colorer ses joues d'une teinte en accord avec sa robe.

Sa voix tremble légèrement, elle cherche un peu d'assurance, de malice aussi pour ne pas perdre complètement pied entre ses bras.

    Vous n'imaginez pas comme je tente de me noyer ... pour eteindre la mienne ...


Mais la musique n'est plus.

Presque avec désarroi, elle le sent s'écarter d'elle. Cette douloureuse impression qu'elle a, depuis le premier jour, à chaque fois que le charme s'évapore et qu'elle refuse de le voir disparaitre complètement.

Son regard s'attendrit devant sa prévenance, et faisant fi des derniers regards qui s'attardent sur eux, elle serre sa main dans la sienne.

    Volontiers, mon sombre loup. Je n'en suis plus à une ivresse près ...
Loup_noir


[Je demeurais haletant, si grisé de sensations, que le trouble de cette ivresse fit délirer mes sens.
Je ne savais plus vraiment si je respirais de la musique, ou si j'entendais des parfums, ou si je dormais dans les étoiles.*]



Il la guide jusqu'au buffet où la foule se presse. Poussé instinctivement par le désir de la soustraire aux bousculades, son bras a glissé autour de sa taille tandis que la senestre presse sa main.

- Je crois qu'il va falloir user des épaules...

Le regard peine à se détacher du spectacle sublime des courbes divines soulignées par la robe qu'elle porte avec grâce, et si d'ordinaire le loup aime à deviner les formes sous le jeu des étoffes de sa compagne, il ne boude pas le plaisir qu'elle lui offre ce soir d'un décolleté à couper le souffle. Mon dieu qu'elle est belle...
Dernières caresses lascives du regard, quelques mots murmurés à l'oreille prétexte à frôler son cou des lèvres au passage : Je reviens..., puis les doigts se détachent avec peine et il se laisse emporter dans un mouvement de foule.

Désagréable promiscuité durant la remontée jusqu'au buffet, un sourire par-ci, une excuse par-là, et enfin le Saint-Graal ! Décidément la Lorraine sait recevoir et le Duc a prouvé ses largesses en frais de bouche, en témoigne la table nappée de damas couverte de mets appétissants qui font frémir ses narines.
Le loup a faim.
Et sans nul doute que sa louve ne dédaignera pas grignoter une tranche de cette viande dorée qui miroite sous la lueur des flambeaux. Un tranchoir pour deux. Entre eux tout se partage. Déjà il sourit d'imaginer une langue gourmande qui viendra humidifier ses lèvres carmines.
Sur le plateau d'un serveur il a soustrait deux verres.
Et les choses se compliquent : il doit remonter la foule à contre courant les mains chargées. L'équilibre est instable à qui est bousculé.

En point de mire : une étincelle garance...


*Guy de Maupassant in "La Vie errante"
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