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Arrivée de Tit Bout

Gwenn.
[Première Alerte]

Gwenn était radieuse aujourd'hui. L'air, moins étouffant que les jours précédents, lui donnait l'impression de revivre, et elle s'activait avec enthousiasme dans la chambre que devait occuper Aelys.
Comme elle était heureuse que sa future belle-sœur vienne vivre avec eux ! Elle était un constant rayon de soleil, un hymne à la bonne humeur, tournoyante et virevoltante sans cesse, riant de ce rire clair et insouciant qui vous arrache à votre mélancolie la plus profonde. Gwenn avait l'impression de se revoir, quelques années auparavant, avant le début de son aventure...
Seigneur, pourtant ce passé n'était pas si loin, et cela lui semblait avoir eu lieu il y a des siècles ! Elle avait connu une vie si trépidante depuis, pleine de rebondissements, qu'elle avait peine à croire que tout cela lui était arrivé.
Ses mésaventures lui avaient fait perdre sa verve et son innocence, cette insouciance qui la caractérisait autrefois. Mais elle réapprenait enfin à vivre grâce à Phé, son Phé, qui lui avait redonné confiance en elle et dans l'amour, goût à la vie, et l'espoir dans l'avenir.

L'avenir...

Elle se caressa le ventre avec tendresse, comblée en sentant cette vie qui croissait en elle. L'avenir, c'est lui, ce petit bout porteur de promesses de bonheur, le fruit de l'amour le plus pur et le plus fusionnel qui puisse exister. Après tant de drames, ce bonheur qu'elle touchait du bout des doigts existait-il réellement ? Elle tremblait rien qu'à l'idée qu'on vienne le lui enlever.
Elle se secoua. Il fallait qu'elle écarte cette peur irrationnelle. Le bonheur était là, et il n'y avait aucune raison qu'il ne dure pas. Il lui suffisait de regarder autour d'elle pour s'en convaincre. Tout respirait la sérénité, la joie de vivre, et cette tranquille confiance que rien ne peut ébranler. Chaque objet, chaque meuble avait un effet apaisant sur elle, de par leur présence familière et rassurante.

Elle étendit les draps sur le lit, puis arrangea les tentures du ciel. Tout devait être parfait pour la petite chipie pour qui elle avait déjà autant d'affection qu'envers une sœur.
Elevée seule, elle avait souvent rêvé ce que pouvait être sa vie avec des frères ou des sœurs. Et nul doute qu'Aelys représentait pour elle tout ce qu'elle aurait pu vouloir chez une sœur.

Coton se jucha sur le lit en miaulant, réclamant une caresse. Gwenn éclata de rire et prit le chaton délicatement dans ses bras.


Oh, Coton ! Vilain petit chat, tu ne voudrais pas mettre des poils partout sur le lit propre voyons !

Elle joua avec lui pendant quelques minutes, lui chatouillant le ventre. L'animal en ronronnait de plaisir, agitant ses petites pattes maladroites sans chercher à sortir les griffes. Puis elle le reposa sur une commode, et Coton miaula à nouveau, de protestation cette fois.

Anubis, couché en sphinx à l'entrée de la pièce, ne perdait pas une miette de la scène. Il gardait un œil vigilant sur la jeune femme, comme le lui avait demandé son maitre avant de partir, tôt dans la matinée. Phé était inquiet pour elle et renâclait de la laisser seule dans son état. Il avait donc confié à son frère loup le soin de veiller sur elle en attendant son retour.

Elle rangea quelques affaires dans la malle sise au pied du lit, vérifiant que rien n'y manquait. Elle se voulait irréprochable, hôtesse parfaite pour sa future belle-sœur. Elle se redressa et fut brusquement prise de vertige, alors que des étoiles lui passaient devant des yeux.

Un coup de fatigue. Se dit-elle. Je ne suis pas encore remise de notre route, et j'en ai trop fait aujourd'hui.

Pourtant, le vertige ne cessait pas, et une sourde douleur au ventre l'assaillit. Elle fit quelques pas, se tenant le ventre à deux mains comme pour se soulager du poids, la respiration courte, et s'appuya sur la commode.
Anubis s'était levé, aux aguets. Elle cru lire de l'inquiétude dans son regard. Mais les humains avaient tendance à l'anthropomorphisme sur leurs compagnons à quatre pattes, elle ne devait sûrement pas déroger à la règle.
Pourtant, le loup la regardait avec insistance, les oreilles pointées, puis se mit à gémir doucement. Elle se força à sourire, alors que la douleur devenait de plus en plus lancinante.


Ne t'en fais pas. Haleta-t-elle. Ce n'est qu'une petite douleur, ça va passer...

Loin de passer, la douleur arriva à son paroxysme, la plia en deux sur la commode qu'elle agrippa des deux mains. Elle avait chaud, elle avait mal, elle ne comprenait pas... ou ne comprenait plutôt que trop bien, ce qui lui arrivait.
Quelques instants plus tard, la douleur s'en alla et son ventre se détendit, la laissant sans forces, essoufflée, immobile et frissonnante.


Ce n'est rien. Dit-elle à haute voix, pour le loup comme pour elle même. C'est déjà passé, je vais mieux, ce n'est qu'une fausse alerte.

Pendant de longues minutes, elle ne bougea pas, comme à l'écoute de son propre corps. Elle essuya son front en nage d'un revers de bras, et déglutit péniblement. La panique s'empara alors d'elle. Et si ce n'était pas une fausse alerte ? Et si le bébé avait décidé de cet instant pour montrer sa jolie petite frimousse ? Elle était seule, avec pour tout compagnons un chaton et un loup, qui ne seraient hélas pas d'une grande aide pour l'enfantement.
Il fallait qu'elle aille chercher de l'aide, il fallait qu'elle...
Une nouvelle contraction, plus violente, l'interrompit dans ses pensées et la fit gémir. Elle serra les dents. C'était irrationnel, effrayant ! Elle sentait son ventre se tendre sans qu'elle ne donne aucun ordre en ce sens, et sans qu'elle ne puisse rien contrôler !
La contraction passa à son tour, la laissant encore plus fatiguée, plus apeurée, et elle cala sa tête entre ses bras croisés sur la commode pour tenter de retrouver une respiration normale. Elle sentit alors quelque chose la toucher doucement sur la cuisse et regarda, intriguée. Anubis avait posé une de ses pattes avant sur elle et la regardait tristement. Il laissa échapper un court jappement, alla jusqu'à la porte, revint, jappa à nouveau. Elle comprit la signification de son manège.


Oui, tu as raison. Murmura-t-elle. Je crois qu'il est temps d'appeler ton maître. Tu vas le faire pour moi Anubis.

Elle prit un morceau de vélin, y apposa sobrement les mots suivants : bébé arrive. Le temps lui était compté, elle ne savait pas quand la prochaine contraction arriverait, et c'était si douloureux, si effrayant, qu'elle n'arriverait pas à le supporter seule. Il lui fallait de l'aide. Il lui fallait son Phé. Lui, il saurait quoi faire. Lui, saurait trouver les mots pour la soulager, l'apaiser, la rassurer. Tout se passait toujours bien avec lui. Et aujourd'hui ne serait pas l'exception.

Elle dénoua le ruban de ses cheveux et le noua autour du cou du loup, y attacha le message. Puis elle prit sa tête entre ses mains et lui dit d'un ton suppliant :
Va retrouver ton maitre, va trouver Phébus ! Porte lui ce message mon loup, c'est important !

Sans hésitation, comme s'il comprenait le caractère urgent de la requête, le loup fit volte face et détala hors de la chaumière de toute la vitesse de ses pattes. Elle le regarda filer par la fenêtre de la chambre, alors qu'une nouvelle contraction menaçait. Elle eu juste le temps de s'allonger sur le lit avant de se tordre à nouveau de douleur.

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phebus de Rye..
La journée était caniculaire, torse nu phé labouré un champs, écrasé de chaleur il souffla quelques instant, il s’installa à l’ombre d’une meule de foin et bu une longue gorgée d’eau fraiche que son ange avait prit soin de mettre dans sa besace, regardant les oiseaux se poursuivre dans le ciel il pensait à elle, elle représentait tout ce qu’il avait toujours désiré sans jamais le trouver et il l’aimait au-delà des mots, il était une homme heureux leur décision de changer de duché pour commencer une nouvelle vie était la meilleure qu’ils aient prise, loin de la bourgogne ou ils avaient endurés tant d’épreuves et de souffrances jusqu’à la trahison de sa propre sœur lulu était à présent loin derrière eux, dans la douceur de leur chaumière ils préparaient l’arrivé de leur enfant, un sourire se dessina sur ses lèvres en pensant à lui, quel cadeau merveilleux la vie leur faisait, il avait hâte de le voir et de le serrer dans ses bras, et sa jeune sœur Aelys enfin retrouvé, elle n’avait pas changé, toujours aussi chipie que dans son souvenir , oui décidément la vie leur souriait, il en était là de sa douce rêverie quand il entendit au loin un hurlement de loup, il bondit sur ses jambes

Anubis ? non c’est impossible je l’ai laissé à la chaumière pour veiller sur Gwenn.

Il regarda au loin et son cœur ne fit qu’un bond dans sa poitrine quand il vit son loup courir vers lui, lâchant sa gourde il se précipita à sa rencontre il s’agenouilla quand le loup arriva à sa hauteur en ouvrant les bras, le loup s’y blotti haletant.

Que ce passe t’il mon frère ?
Il le caressait quand il sentit sous ses doigt le ruban, celui de Gwenn, fébrilement il le défit et lu la courte missive

‘Bébé arrive "

Sans prendre le temps de remettre sa chemise il s’élança vers l’auberge ou résidait sa sœur afin de l’avertir, il entra en trombe dans la chambre et le souffle court s’écria.

‘vite le bébé arrive, je pars en avant dépêche toi de nous rejoindre »

Ressortant aussi vite il couru à perdre haleine jusqu’à la chaumière Anubis sur ses talons.

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aelys
Aelys rangeait ses effets dans sa malle tout en chantonnant, elle était heureuse, depuis son départ de la maison familiale elle avait parcouru le royaume à la recherche de son frère dont sa mère ne cessait de pleurer sa perte, elle lui avait alors promit sur son lit de mort de le retrouver et lui dire combien leur mère l’avait aimé et pleuré, elle avait tenu sa promesse malgré les dangers des chemins ou plus d’une fois elle avait été dépouillée du peu d’écus et de pain qu’elle possédait après tout elle n’était qu’une enfant de 16ans à présent elle était en sécurité près de lui et de sa douce Gwenn, elle sourit en pensant à Gwenn, elle avait trouvé en elle une sœur bien plus proche que ses vraies sœurs, elle l’adorait, aimait la taquiner et lui faire des léchouille sur la joue. Elle esquissa un pas de danse, elle sursauta en entendant la porte s’ouvrir à la volée elle eu à peine le temps de reconnaitre son frère torse nu qu’il repartait déjà après lui avoir crié.


‘vite le bébé arrive, je pars en avant dépêche toi de nous rejoindre »

En hâte elle prépara ses affaires et se précipita à son tour vers la chaumière, elle avait promit à Gwenn de l’aider à enfanter, tache qu’elle avait souvent accomplie au couvent auprès des sœurs infirmières.
Elle arriva dans la chambre au moment ou Gwenn poussait un cri de souffrance
Elle se précipita auprès d’elle et s’adressa à phé


« va vite chauffer de l’eau »
phebus de Rye..
Il arriva enfin à la chaumière et se rua à l’intérieur pour se précipiter vers leur chambre quant il entendit des gémissements venant de la chambre d’amis d’un bond il se retrouva près de son ange, elle était pale et respirait difficilement le visage crispé sur une contraction.

Mon amour je suis là !!!

Il la prit doucement dans ses bras et la déposa sur le lit

Là mon amour, je suis là je ne te quitte plus à présent mon cœur, tout ira bien, notre petit bout semble avoir envie de nous voir. Aelys ne va pas tarder mon ange et très bientôt notre enfant sera dans tes bras.

Il serrait sa main dans la sienne quand son visage se crispa à nouveau sur une nouvelle contraction, elle poussait un cri de souffrance quand Aelys se précipita dans la chambre en réclamant de l’eau chaude.

Il déposa un tendre baiser sur son front moite et se dépêcha d’aller faire chauffer de l’eau dans l’âtre.


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aelys
Elle s’agenouilla près d’elle lui fit un bisou et malicieusement lui léchouilla la joue et lui sourit d’un air angélique

Ça va aller ne panique pas et respire calmement quand tu sentiras la contraction venir, nous avons du temps devant nous le travail ne fait que commençer.

Elle fouilla dans ses affaires et sorti une petite fiole, remplissant le gobelet d’eau fraiche elle en versa le contenu, au moment de la soutenir pour la faire boire Phébus revenait , il s’installa près d’elle et tendrement l’aida à s’assoir pour boire

Merci Phé, ce breuvage va soulager un peu sa tension nerveuse et l’aider à se détendre, elle va somnoler un peu entre chaque contraction, qui pour le moment sont assez espacées, il ne reste plus qu’à attendre, en attendant je vais préparer ce qu’il faut, reste près d’elle
Gwenn, ma belle ou puis je trouver des draps et du linge ainsi que des affaires pour emmailloter bébé ?

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Gwenn.
Après un instant qui lui parut durer une éternité, Gwenn entendit du bruit dans la chaumière, puis vit son tendre Phé faire irruption dans la chambre.

Citation :
Mon amour je suis là !!!

Elle leva vers lui un regard rempli d'angoisse et de douleur. Elle tremblait, inondée de sueur, la respiration courte et saccadée. Elle s'agrippa à ses bras et gémit.

Oh Phé, ça fait mal... Si mal !

Citation :
Là mon amour, je suis là je ne te quitte plus à présent mon cœur, tout ira bien, notre petit bout semble avoir envie de nous voir. Aelys ne va pas tarder mon ange et très bientôt notre enfant sera dans tes bras.

Elle se raccrochait à ses paroles et hocha brièvement la tête. Sa présence lui insufflait un nouveau courage, et un sentiment de sécurité. Il était là. Tout allait bien se passer, il le lui avait assuré. Elle s'effondra sur le lit, profitant du répit entre deux contractions. Elle serra la main de son ange avec tendresse et esquissa un léger sourire.

Oui mon coeur, il sera bientôt là, dans nos bras, et plus rien d'autre ne comptera...

Une nouvelle contraction l'interrompit et elle se crispa dans un long cri, serrant la main de Phé avec force. Elle ne se rendit compte de la présence d'Aelys seulement quand elle l'entendit, dans un brouillard de douleur, réclamer de l'eau chaude.

De l'eau chaude ! Tu crois que c'est l'heure de faire du thé ? C'est plutôt un bon bain glacé qu'il me faudrait, tant je suis en transes ! S'exclama-t-elle.

La contraction la quitta, la laissant à nouveau effondrée sur le lit, vide de toute énergie, et Aelys vint remplacer Phé à son chevet.

Citation :
Ça va aller ne panique pas et respire calmement quand tu sentiras la contraction venir, nous avons du temps devant nous le travail ne fait que commençer.

Elle lui lança un regard noir. Ne pas paniquer ! Comme elle l'aimerait l'y voir ! Ce n'est pas elle qui souffrait le martyr, à sentir un ventre qui ne lui appartenait plus se tendre comme une corde d'arc prête à se rompre. Elle savait que sa colère n'était dictée que par sa douleur. Elle ne ressentait que de l'amour fraternel pour la jeune femme. Alors elle ravala ses pensées imméritées, écouta ses conseils et tenta de reprendre une respiration moins saccadée.

Aelys, c'est atroce ! Murmura-t-elle dans un souffle. On m'avait prévenue que ça faisait mal, mais là c'est... inimaginable !

Tout en parlant, elle la regarda verser le contenu d'une fiole dans un verre d'eau. Phé revint et l'aida à le boire. Qu'elle était bien au contact de ses bras, c'était si rassurant, si apaisant, l'homme de sa vie était là, près d'elle, et la rassurait du mieux qu'il pouvait, avec toute la tendresse possible. Elle resta immobile, guettant avec anxiété la prochaine contraction, anticipant déjà la douleur qui allait de nouveau l'assaillir. Seigneur, que le temps lui paraissait long ! Les secondes lui semblaient des minutes, et les minutes des heures.

Citation :
Gwenn, ma belle ou puis je trouver des draps et du linge ainsi que des affaires pour emmailloter bébé ?

Elle plissa le front, tentant de reprendre pied avec la réalité. Les draps ? Le linge ? Où diable était-ce donc rangé ? Ses pensées refusaient de reprendre un fil cohérent, et elle dû se faire violence pour se remémorer.

Les affaires du bébé, dans le coffre de sa chambre. Le linge, les draps... dans la notre.

Elle réduisait ses phrases au minimum, tentant d'économiser son énergie. Rien que le fait de parler lui coûtait. Elle avait chaud... Si chaud... Même au plus fort de l'été, elle n'avait connu telle fournaise.
Une nouvelle contraction l'arracha à ses autres sensations, la pliant en deux. Elle reprit la main de son tendre et retint sa respiration par réflexe, concentrée sur cette douleur, son corps entièrement crispé, les mâchoires serrées, les oreilles bourdonnantes, la vue brouillée par les larmes et la sueur qui lui coulait dans les yeux.
Puis elle s'effondra sur les oreillers, regarda son Phé pour y trouver du réconfort. Fallait-il qu'elle l'aime pour accepter d'endurer pareille épreuve ! Une soudaine lassitude coula dans ses veines, et elle sentit son esprit s'embrumer. Probablement les effets annoncés du breuvage qu'Aelys lui avait donnée. Elle finit par fermer les yeux et l'attente reprit dans une torpeur inquiète.

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phebus de Rye..
Il avait mis l’eau à chauffer, Anubis semblait inquiet et nerveux, il s’agenouilla et le caressa

Tout va bien mon frère, ton petit maitre ou maitresse va bientôt arriver, tu vas rester là et empêcher coton de venir dans la chambre, je compte sur toi, je vais près de mon ange.

Il arriva pour aider son trésor à boire un breuvage qu’Aelys lui avait préparé, elle reposait à présent pale et le front trempé de sueur, il porta sa main à ses lèvres appréhendant malgré tout la prochaine douleur qui, la laisserait pantelante.
Aelys était sorti chercher les affaires qu’elle avait demandé à son ange quand il senti sa main se crispée sur la sienne, il posa ses lèvres sur son front tentant de la soutenir et la réconforter durant le temps de la contraction, la douleur refluait enfin et elle retomba épuisée sur l’oreiller, elle ferma les yeux et sombra dans une légère somnolence du au breuvage qui commençait à faire de l’effet et allait lui permettre de reprendre des forces pour affronter la prochaine vague de douleur

Il caressait avec douceur son visage quand aelys rentra portant les affaires du bébé.


elle lui parla
Il déposa un doux baiser sur ses lèvres desséchées et murmura


je reviens de suite mon amour

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aelys
Elle revenait avec les affaires du bébé

Phé pourrais tu aller chercher deux draps dans votre chambre s’il te plait la porte est fermée, ne t’inquiète pas je reste près d’elle.

Après avoir déposé en évidence les affaires de bébé et s’installa près de Gwenn et posa sa main sur son ventre

Dis moi ma belle, si nous ne sommes pas dans ta chambre c’est donc que tu es en train de mettre bébé au monde dans la mienne et je peux savoir jeune dame pourquoi ce choix, aurais tu donc décidée de me le donner ce petit ?

Elle souriait tout en lui parlant, ses taquineries n’avaient pour seul but de lui faire oublier la prochaine douleur qu’elle sentait venir, elle prit sa main dans la sienne

Vas y ma belle respire calmement la douleur te paraitra plus supportable et serre ma main aussi fort que tu le désir, crie si tu en as envie,

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Gwenn.
Ses caresses tendres étaient apaisantes, et l'aidaient à surmonter sa douleur. C'est pourtant avec une crainte irrationnelle qu'elle le regarda s'éloigner, protestant d'un faible : "non, ne me laisse pas..."
Son regard se posa sur les affaires qu'Aelys venait de poser. Malgré toute l'intensité du moment présent, elle avait peine à croire que l'attente était terminée, qu'elle était arrivée à l'instant ultime où sa vie va basculer, où un petit être allait prendre pour elle une grande place dans son existence. Encore faudrait-il qu'il se décide à sortir. Elle avait du mal à imaginer que le bébé ne finirait pas broyé par de telles contractions... Et qu'il allait réussir à passer entre ses cuisses ! Cela dépassait son entendement.

Elle trouva la force de tirer la langue à Aelys en réponse à sa taquinerie. Décidément, même dans les moments les plus critiques, elle ne changerait pas !


J'ai pas vraiment choisit hein. Disons juste que je voulais jouer ma chieuse en salissant les draps tout propres que j'avais installé à ton intention.

Elle prit sa main convulsivement en sentant une nouvelle douleur arrivée, et la serra avec toute la force dont elle était capable. Elle lâcha un cri aigu et vitupéra.

Mince alors, ça va durer encore longtemps comme ça ? C'est pas possible, il trouve pas la sortie ou quoi ?

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phebus de Rye..
Entendant son ange crier il se precipita dans la chambre il l’a prit dans ses bras

Là mon amour respire calmement comme aelys te l’a dit tout doux mon ange c’est ça
Aelys ? est ce que tout va bien ? ça semble long, que puis je faire pour t’aider ?
Les draps que tu m’as demandé sont là près des affaires de bébé.


Il regarda son ange, baisa tendrement ses lèvres et tamponna son front avec une serviette humide.

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aelys
Aelys ? est ce que tout va bien ? ça semble long, que puis je faire pour t’aider ?

elle regarda son frère et lui sourit rassurante

bien sur que tout va bien, mais tu sais c'est toujours plus long pour une première naissance

Elle ouvrit le drap

aide moi plutot à tendre le drap sur elle, nous allons d'abord retirer sa jupe elle sera plus à l'aise,

après l'avoir recouverte du drap, de ses doigts elle examina la dilatation

le travail avance normalement

elle sortie de sa besace la ceinture de sainte Marguerite et la posa sur le lit

je suis passée la prendre à l'église avant de venir à present tu es rassuré?

oh la une contraction arrive, soutient là et toi ma belle accroche toi et respire lentement, tu es meme autorisé à nous maudire, les douleurs vont être de plus en plus rapprochées et douloureuses jusqu'à la délivrance qui ne saurait plus tarder à present deux heures tout au plus, j'aurais préférais que bébé ait attendu quelques jours de plus que tu te remette des fatigues du voyage, mais bon les chiens ne font pas des chats avec des parents toujours pressés il ne risquait pas d’être calme lui hein!!!!

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Gwenn.
Elle avait perdu toute notion du temps. Etaient-ce des heures, des jours qu'elle était là sur son lit de souffrance, somnolente entre chaque contraction , à torturer la main de son tendre qui subissait sans rien laisser paraitre ? Elle avait à présent la ceinture de Sainte Marguerite sur elle, patronne des accoucheurs. Elle était sous la protection du Très Haut, plus rien ne pouvait lui arriver. Tout du moins l'espérait-elle. On n'avait cessé de lui dire que les risques de mortalité à l'accouchement étaient élevés, tant pour la mère que pour l'enfant, notament la première fois.
Elle tenta d'écarter ces pensées funestes qui l'angoissèrent, accélérant sa respiration déjà saccadée. Les contractions se faisaient plus rapprochées, plus fortes, plus douloureuses. Elle qui croyait avoir déjà atteint le summum de la douleur, découvrait une nouvelle définition de ce mot. Elle lâchait des bordées de jurons qu'aucune oreille prude n'aurait pu entendre.
Puis après une contraction plus forte que les précédentes, elle se mit à pleurer nerveusement, désespérée. Elle sentait une terrible fatigue s'emparer d'elle, lui coupant toutes ses forces. Elle se blottit dans les bras tendres et aimants de son Phé, tentant d'y retrouver la sécurité et l'apaisement coutumiers. Mais même dans son giron, elle ne cessait de trembler, de pleurer, incapable de se calmer.


Je n'en peux plus, c'est trop dur ! Je n'y arriverais pas ! S'écria-t-elle.

Et en elle même, elle pensait : Je vais mourir, nous allons mourir tous les deux, je le savais, je suis incapable d'y arriver, je ne serais pas à la hauteur !

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phebus de Rye..
Il avait aidé Aelys du mieux qu’il pouvait, ses paroles l’avait rassuré mais il ne pouvait s’empêcher de penser aux nombres de femmes qui mouraient en enfantant, intérieurement il se maudissait de lui avoir révélé combien il désirait un enfant, son cœur se serra quand il la vit se recroqueviller sur une nouvelle contraction qui semblait plus forte que les autres, et soudain ces paroles qui le glacèrent

Je n'en peux plus, c'est trop dur ! Je n'y arriverais pas !

Elle se blottit contre lui, il la serra quelques instants incapable de parler, lentement il l’écarta de lui, baisa tendrement son front

Mon amour, écoute moi, tu vas y arriver tu as fait le plus dur, une heure tout au plus Aelys l’a dit, alors accroche toi, tu n’as pas le droit de flancher après tout ce que nous avons endurés, mon ange je suis là, je sais que tu es épuisée et que c’est ma faute bougre d’idiot qui t’ai faite voyager si près de ta délivrance, mais je t’en prie mon âme ne te décourage pas bientôt notre bébé dormira paisiblement dans tes bras.

Il interrogea Aelys du regard cherchant désespérément la confirmation de ses dires.

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aelys
Elle sursauta quand elle entendit les paroles de Gwenn, elle laissa Phé lui parler et s’agenouilla à son tour près d’elle

Phé a raison ma belle tu as fait le plus difficile, encore un petit effort et tous ira bien tu pourras ensuite te reposer, ça ne te ressemble pas d’abandonner et puis qui je léchouillerais moi si tu n’es plus là, hein !! alors pas question de me priver de mon petit plaisir non non grrr tu ne vas pas oser faire ça sinon gare aux représailles de plus tu imagines le plaisir que certaines éprouveront à vouloir consoler ton Phé alors hop hop un peu de vigueur.

Elle regarda son frère, lui fit un clin d’œil et lui murmura tout va bien

Elle inspecta délicatement l’avancement de la dilatation

Humm il est temps de tout préparer c’est pour bientôt.

Elle sortit un bâton de sa besace et le tendit à Gwenn,

Encore une contraction ou deux et tu vas ressentir une irrésistible envie de pousser, surtout ne te retient pas et pousse autant que tu peux jusqu’à ce que je te dise d’arrêter, le bâton c’est pour mordre dedans quand tu pousses si tu en ressens le besoin

Elle se leva alla dans la cuisine chercher l’eau chaude, prépara un bain avec des herbes pour le bébé et se lava les mains prête à aider Gwenn dès qu’elle commencerait à pousser.

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Gwenn.
Elle planta son regard dans celui de son Phé, sentant sa détresse et son désarroi. Elle s'en voulut brusquement de ne songer qu'à ses propres affres, sans se douter de ce que lui pouvait ressentir comme tourments.

Tu n'y es pour rien mon coeur, vraiment ! C'est ma faute, je me suis cru plus forte que je ne le suis...

Une violente contraction l'interrompit, la faisant hurler de douleur. C'était sensé être un jour de bonheur, pourquoi fallait-il souffrir autant ! Elle était baignée de transpiration et ses cheveux étaient plaqués sur son front. Elle devait faire bien triste mine en cet instant ! Sa vue se troubla, elle avait si chaud qu'elle pouvait parier que même les flammes de l'Enfer ne pouvaient apporter autant de chaleur. Elle était même convaincue que le Diable lui même ne supporterait pas une telle chaleur et s'enfuirait en courant.

ça y est, je me met à délirer. Se dit-elle. Mon esprit s'égare, vrai, je vais finir folle si cela s'éternise !

La contraction se calma et elle tenta de recouvrer assez de lucidité pour continuer :

Je t'aime mon amour. Tu as raison, nous avons traversé trop d'épreuves pour que je jette l'éponge si facilement.

Elle regarda Aelys s'agenouiller près d'elle et écouta ses paroles. Chaque mot la réconfortait, lui redonnait courage. Son corps était épuisé, mais son esprit se révoltait sous ses mots. Et l'idée qu'elle puisse laisser la place libre aux côtés de l'homme de sa vie l'aiguillonna.

Pas question que je leur laisse le champ libre à ces harpies ! Jeta-t-elle dans un râle.

Une nouvelle contraction la saisit et la tétanisa. Mais un bref instant, la stupéfaction l'emporta sur la douleur. Elle écarquilla les yeux en sentant un liquide chaud et poisseux quitter son corps. Qu'est ce que c'était encore que cette nouveauté ? Elle regarda Aelys, blanche comme un linge, les traits brouillés par le tourment.

Qu'est ce qu'il m'arrive ? Qu'est-ce qu'il m'arrive ? Balbutia-t-elle.

Puis la sensation annoncée par Aelys la prit. Cette volonté incoercible de pousser, malgré la douleur, malgré la peur, malgré la fatigue. Ce ventre qui se tendait, ces muscles qui se bandaient de façon surhumaine. Elle saisit le morceau de bois tendu par sa belle soeur et mordit dedans avec rage. Et elle se raccrochait à cet espoir, ce doux espoir que tout serait bientôt terminé, que la souffrance allait s'achever, cédant la place au bonheur mérité.

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