Bloodwen
La soirée sécoulait lentement, tandis que, recroquevillée près du feu comme à mon habitude, jobservais par-dessous ma capuche les personnes présentes. Je nétais pas rassurée en compagnie nombreuse, et mon protecteur nétait pas là. Aussi restais-je parfaitement immobile, espérant me faire oublier tout en profitant de la douce chaleur du feu. A force de fréquenter ce genre de lieu, javais appris à me fondre dans le décor et parfois même à faire oublier totalement ma présence qui souvent cependant ne maidait pas à passer inaperçue.
Dans la rue, jétais invisible, personne ne me remarquait, je nétais quune capuche parmi dautres, un miséreux de plus que lon piétine sans même le remarquer, ce qui mallait très bien. Je nosais imaginer ce quil adviendrait de moi si lon découvrait ce que je cachais sous la toile qui ne me quittait que rarement en public. En taverne, jétais certes plus visible, mais paradoxalement la plupart des gens ne prêtaient pas attention à moi plus de quelques secondes. Le temps datteindre la cheminée et de my installer, et je me fondais dans la pierre.
Mais ce jour-là, comme cela arrivait parfois, un homme mavait remarquée, et ne moubliait pas dans mon coin. Grelottant contre lâtre, jobservais les personnes présentes, mes traits de démons bien à labri sous ma capuche. La taverne se vidait progressivement, et bientôt je me retrouvais seule avec lhomme qui mavait déjà plus tôt dans la journée interpellée, et sétait approché, sans hostilité comme je lavais inconsciemment noté.
Je ne détachais plus mon regard de lui, cherchant à savoir sil représentait une menace pour moi. Ma rencontre traumatisante avec le vieux soldat qui mavait torturée pendant des heures mavait échaudée, et je me méfiais de tous à présent. Tord nétait pas là pour me protéger, et mes yeux glissaient vers la porte. Dun autre côté, javais trop besoin de chaleur, et je navais pas envie de retrouver le froid hivernal. Je restais donc immobile, détaillant lhomme dont lallure névoquait pas de danger immédiat à mes yeux, puisquil nétait particulièrement grand ni massif. Il semblait calme et sa voix avait quelque chose de rassurant. Mais javais déjà connu un homme comme cela, je ne métais pas méfiée, et javais eu tort.
Le soir était tombé, et la lumière dispensée par les fenêtres à meneaux avait disparu, laissant la vaste pièce dans une pénombre quéclairait le feu de cheminée et par endroits les bougies et les divers luminaires répandus sur les meubles. Mes yeux peinaient à distinguer clairement et rendaient toute forme mouvante difficile à capter. A ce compte-là, tout devenait effrayant pour moi, et figée à mon poste dobservation, le ventre gargouillant, bien emmitouflée dans ma cape trop fine pour le rude hiver du nord, jattendais de voir ce qui allait se passer.
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Dans la rue, jétais invisible, personne ne me remarquait, je nétais quune capuche parmi dautres, un miséreux de plus que lon piétine sans même le remarquer, ce qui mallait très bien. Je nosais imaginer ce quil adviendrait de moi si lon découvrait ce que je cachais sous la toile qui ne me quittait que rarement en public. En taverne, jétais certes plus visible, mais paradoxalement la plupart des gens ne prêtaient pas attention à moi plus de quelques secondes. Le temps datteindre la cheminée et de my installer, et je me fondais dans la pierre.
Mais ce jour-là, comme cela arrivait parfois, un homme mavait remarquée, et ne moubliait pas dans mon coin. Grelottant contre lâtre, jobservais les personnes présentes, mes traits de démons bien à labri sous ma capuche. La taverne se vidait progressivement, et bientôt je me retrouvais seule avec lhomme qui mavait déjà plus tôt dans la journée interpellée, et sétait approché, sans hostilité comme je lavais inconsciemment noté.
Je ne détachais plus mon regard de lui, cherchant à savoir sil représentait une menace pour moi. Ma rencontre traumatisante avec le vieux soldat qui mavait torturée pendant des heures mavait échaudée, et je me méfiais de tous à présent. Tord nétait pas là pour me protéger, et mes yeux glissaient vers la porte. Dun autre côté, javais trop besoin de chaleur, et je navais pas envie de retrouver le froid hivernal. Je restais donc immobile, détaillant lhomme dont lallure névoquait pas de danger immédiat à mes yeux, puisquil nétait particulièrement grand ni massif. Il semblait calme et sa voix avait quelque chose de rassurant. Mais javais déjà connu un homme comme cela, je ne métais pas méfiée, et javais eu tort.
Le soir était tombé, et la lumière dispensée par les fenêtres à meneaux avait disparu, laissant la vaste pièce dans une pénombre quéclairait le feu de cheminée et par endroits les bougies et les divers luminaires répandus sur les meubles. Mes yeux peinaient à distinguer clairement et rendaient toute forme mouvante difficile à capter. A ce compte-là, tout devenait effrayant pour moi, et figée à mon poste dobservation, le ventre gargouillant, bien emmitouflée dans ma cape trop fine pour le rude hiver du nord, jattendais de voir ce qui allait se passer.
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