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[Entretiens avec l'Imperatrice]

Dacien_de_chenot


Durant des jours la longue cohorte s'était enfoncée dans ces terres arides sous la protection de l'imposante armée de mercenaires.
En tête de la colonne Dacien se fondait aux quelques guides recrutés pour les conduire jusqu'à Samar Kand. Il avait adopté le keffieh tant pour se protéger du soleil que des tempêtes de sable fréquentes sous ces latitudes et portées par le Chammal et rien, de prime vue, n'aurait pu le distinguer des autochtones. Il cultivait d'ailleurs soigneusement ce don de se fondre, comptant sur cette capacité de s'adapter pour survivre en ces terres qu'il allait falloir désormais pacifier.

Rien dans l'attitude de Coligny qui chevauchait ce jour-là près de lui ne lui avait permis de percer les pensées de son homme de confiance.
Le bourguignon semblait n'avoir aucun état d'âme. Quant à lui, il était devenu plus silencieux encore et seul parfois un reflet dans ses yeux verts animait parfois son visage. Sa voix basse avait encore gagné dans les graves et s'il parlait peu, il était écouté, peut être parce qu'un éclat dans son regard suffisait à dissuader quiconque de le faire répéter.

Parfois un bivouac les rapprochait de bédouins qui revenaient de Samar Kand et parlaient d'un palais fabuleux construit par une impératrice blanche. Il glanait alors quelques informations assez générales toutefois pour le laisser dans l'incertitude quant au devenir des siens.
Lors de ces haltes, il n'était pas rare de le voir s'isoler du campement et seuls quelques gamins osaient s'approcher et déranger sa solitude.
Loin de les chasser, son visage s'éclairait alors et dans leur langue patiemment apprise, il les régalait d'un monde que jamais ils ne connaitraient.
Et ainsi, pour ces enfants, l'espace d'un instant, celui qu'ils avaient baptisé Amir Hazin partageait avec eux un bout de ciel.

Enfin un soir le chef des guides vint le prévenir qu'ils seraient le lendemain à Samar Kand.
La nouvelle se répandit dans le camp comme une trainée de poudre et les hommes laissèrent éclater leur joie. Craignant les débordements, Dacien fit doubler la garde et convia Coligny et Djalal.ad.Din sous sa tente.
Il les reçut assis en tailleur au milieu de coussins disposés à même le sol et les pria de prendre place auprès de lui.

- Djalal.ad.Din mon ami, j'espère que tu me feras la grâce d'accepter mon invitation à vivre au palais auprès de moi.

Et selon la formule consacrée il ajouta :

- Ta famille est ma famille.


Djalal.ad.Din voyageait avec son épouse et ses enfants dont Keyla que l'on disait très belle mais que Dacien n'avait jamais vue, soustraite par son père aux yeux des hommes.

- C'est un grand honneur, Amir Hazin, ses yeux sourirent avant d'ajouter, la réputation d'un homme chevauche devant lui, Seigneur, et aussi loin que porte le vent on raconte déjà l'histoire d'un prince qui chevauche le Shamal.

Dacien sourit légèrement. Il est vrai qu'il avait ainsi baptisé le pur sang offert par son hôte. Il inclina le buste.

- Puisse Dieu tout puissant permettre à ce Prince d'apporter la douceur d'une nuit oasienne plutôt que la tempête. M'y aideras-tu, Djalal ?

Djalal.ad.Din se contenta d'incliner la tête en signe d'assentiment.

- Coligny veillera à ce que ta famille et toi soyez bien installés. J'aurais sans doute fort à faire auprès de l'Impératrice.

Le sourire avait disparu lorsqu'il porta le thé à la menthe à ses lèvres.

*******
Le palais impérial était à couper le souffle.
Il semblait être sorti de nulle part, déposé là par quelques enchanteurs. Ravi au désert, il surprenait par sa démesure. Les bâtisseurs avaient fait merveille usant des marbres les plus rares et des matériaux les plus précieux.
Laissant à Coligny le soin d'organiser l'installation des hommes, Dacien se fit annoncer.

- Prévenez l'impératrice que son fils ainé est arrivé.


Il était encore habillé à la mode berbère ayant juste déroulé son keffieh qu'il avait abandonné aux mains de Coligny.

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Alinoe_de_chenot
Le Maitre du Palais n'était pas encore nommé. Tout le monde faisait tout. C'est donc le garde qui conduisit lui-même le fils de l'Impératrice. Fils de l'impératrice ? Cela voulait dire Prince Impérial. Le garde s'était donc fendu d'une large révérence.
L'impératrice portait une robe en soie verts constellée de diamants et de broderies argentées.
Quand L'impératrice vit son fils, elle le prit dans ses bras.

- Que je suis contente de te voir ! Oh que tu es beau ! Tu es tout bronzé !
Viens asseyons nous ! Tu es passé dans tes appartements ou tu es venu directement ici ?


Alinoë fit tinter une clochette pour que l'on apporta ce qu'il fallait pour que son fils puisse se restaurer. Elle n'avait pas voulu que les domestiques restassent dans la pièce. Alinoë n'avait pas adopté les coutumes de l'ex-empereur qui se servaient d'esclaves dont il avait fait couper la langue pour le servir.
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Dacien_de_chenot


Le garde avait disparu dans les profondeurs du palais. Son attitude quasi obséquieuse l'avait quelque peu surpris. Sans doute que la réputation d'Amir hazin était arrivée jusqu'au palais impérial... Pas un instant il ne songea que la position de sa mère faisait de lui un prince impérial.
Appuyé au chambranle d'une fenêtre en ogive, Dacien observait les jardins. Il devinait la débauche d'eau qu'il devait falloir pour que survivent ces espèces en un désert aride. Et quand on connaissait la valeur que revêtait ici une goutte d'eau... un bruit derrière lui fit taire ses pensées.
Il se tourna et s'avança en souriant vers sa mère.

- Je suis heureux de vous revoir aussi mère.

Il baisa sa main puis répondit à son étreinte.

- J'avais grande hâte à vous rejoindre aussi suis-je venu directement vous présenter mes hommages sans prendre la peine de visiter mes appartements.


Il la suivit jusqu'à un sofa et prit place près d'elle.

- Quel pays magnifique ! Si beau et si terrible !

Il attendit que les serviteurs quittent la pièce après avoir déposé quelques plats d'argent sur une table basse. Il piocha une fine lamelle de viande de mouton grillée parfumée d'épices qui ravissaient ses papilles, et la porta à sa bouche sans plus de façon.

- Alors mère, racontez-moi !

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Alinoe_de_chenot
Alinoë prit à son tour un morceau de viande et elle prit un verre de vin rosé frais. Elle lui raconta l'épopée, la dernière bataille et comment elle était devenue impératrice.

- Maintenant, il faut réorganiser tout cela, la population est pauvre, pas cette des alentours mais le reste du royaume c'est un désastre. Mais avant de pouvoir faire des réformes en profondeurs, il faut pacifier le pays. Les autres, je leur ai donné une partie à pacifier.
Ici tout vas bien, sauf qu'il y a un groupe vers la mer Caspienne qui me donne du soucis.
Enfin ce n'est pas pour cela que je t'ai fait venir de si loin mais pour que tu m'aides.
J'aimerais que tu sois mon Nizam de la guerre, le nizam est une sorte de ministre et il dépend directement de moi. En Europe on dit ministre de la défense. Voilà avant que l'on se mette au travail. Peut-être voudrais-tu voir tes appartements et sustenter convenablement et te reposer un peu ?

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Dacien_de_chenot


Il reposa le bout de viande à peine entamé. Et attrapa une poignée de dattes.
Les longs mois en mer suivis de l'interminable traversée qui les avait conduit à Samar Kand en avait fait un ascète.
Il mangeait peu, dormait moins encore. Son visage émacié mangé par une barbe naissante semblait avoir été taillé à la serpe. Son corps mince avait gagné en souplesse. On sentait en lui la puissance d'un félin dont les muscles se devinaient sous la chemise ouverte.
Seuls parfois passaient dans ses yeux d'un vert sombre les éclats d'or de son enfance, mais rarissimes étaient ceux qui pouvaient se targuer d'avoir entendu rire Amir Hazin tout au plus un bref sourire qui atteignait rarement le regard éclairait quelquefois son visage. C'était le plus souvent des sourires sans joie.

Il avait longuement écouté sa mère, prenant la mesure de ce qu'avaient dû être ces dernières années.
Lorsque la voix tomba il se leva et tendit la main à l'impératrice en s'inclinant :

- Les historiens conteront bientôt votre épopée, mais en attendant, conduisez-moi, mère. Montrez moi mes quartiers.

Tout naturellement ce militaire dans l'âme usait de termes qui lui étaint familiers.

- Je ferai un rapide tour du propriétaire pour apprendre à me repérer dans cet immense palais, mais j'ai encore beaucoup à faire avant que d'escompter prendre un peu de repos.
Je dois veiller à ce que tout se passe bien avec les mercenaires venus de Provence.


Il haussa imperceptiblement les épaules.

- Ce ne sont pas de mauvais bougres en soi, mais le voyage a été long, et certains manques pesants.

Il voulait éviter que ces quidams ne se comportent en puissants et ne réclament tribu de femmes.

- Il est temps que je rappelle quelques.... règles. J'ai aussi avec moi le Seigneur Djalal.ad.Din et sa famille. J'aimerais qu'ils logent au palais. Pensez-vous pouvoir arranger ça ?


Tout en parlant il l'entrainait vers la porte.

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Alinoe_de_chenot
Alinoë souriait, à l'aise et reconnaissait son fils. Mais Elle resista et ne franchit pas la porte

- Tes quartiers comme tu dis sont de grands appartements. Pour ta garnison, il y a la caserne pour les militaires, elle est immense, tu n'auras aucun soucis pour tes hommes. Dans le palais, il n'y a que ma garde personne qui y réside, Comme cela pas de problème de hiérarchie. La caserne est confortable, je l'ai faite réaménager. Il y a le logement de l'officier supérieur. Je sais que tu voudras être avec tes hommes seulement le ministre n'a pas qu'une seule caserne à gérer mais toutes celles de Samarkand. et s'occuper aussi des autres royaumes. Il serait mal venu que tu demeures avec une. Il te faudra nommer un officier qui te rendra compte. Une famille au Palais ? J'aimerais que tu m'en parles: Le palais n'est pas ouvert à tous mais tes invités sont les miens. S'ils doivent y vivre à demeure, je veux les connaitre. Va faire ce que tu as à faire et nous parlerons mieux. Et je verrais cette famille demain.

Elle fit signe à un des gardes qui stationnait devant la porte et dit dans un semblant de persan

- Amène mon fils chez lui.

Elle souriait, heureuse et tranquille.

- Je te verrais surement au souper, sinon demain dans la journée. Bonne fin de journée.
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Elektra.
Arrivée à Tripoli

Le bateau mouilla dans la rade aux premières heures de la matinée. Cela prit plusieurs heures entre le débarquement des passagers, des troupes et le déchargement des marchandises qu'ils ramenaient d'occident.
Le port de Tripoli était simplement un port de marchands, la ville de Lebanon un peu plus bas recelait tous les trésors de la région mais ils n'avaient pas le temps pour une visite touristique, l'Impératrice les attendait à Samar Khand

Y a-t-il quelque chose de pire qu'un long voyage en mer de plusieurs semaines ? Oui, absolument oui ! Un long voyage de plusieurs semaines dans le désert en caravane ! Elektra avait une sainte horreur de ces animaux. Non seulement ils étaient laids, mais ils puaient et faisaient un bruit horrible. Bien sur, elle savait les chevaux moins résistants mais tout de même, ca restait un supplice de côtoyer les camélidés.

Audric et elle voyageaient donc en tête de la caravane, tandis que l'enfant était installé sur un dromadaire avec sa nourrice. Les soldats avançaient lentement, à pieds, difficilement par le manque d'habitude. La chaleur, la soif qui semblait perpétuelle, le sable dont la réverbération vous brulait la peau ... Chacun avait compris rapidement pourquoi les autochtones vivaient couverts de la tête aux pieds.

Ils avaient traversé d'ouest en est, jusqu'à Bagdad, la ville connue pour être le centre de la culture et des connaissances du moyen-orient. La ville comptait d'immenses marchés, des temples et des palais qui scintillaient sous les rayons ardents du soleil.
Après trois jours de repos, le temps de refaire le plein de vivres, la caravane se remit en route. Elle obliquerait sud-est, suivrait les cours d'eaux jusqu'au Golfe Persique, puis longerait la cote jusqu'à la capitale impériale.




La capitale de l'empire, Abbas.

Le port d'Abbas était immense. Une fourmilière gigantesque où vivaient énormément de monde de tous horizons, une porte entre deux mondes. Les cultures s'y côtoyaient, les langues s'y mêlaient, il fallait toujours être sur ses gardes, comme partout les richesses attiraient les voleurs.

La caravane s'étira le long des murailles de la ville, ceinte par une frontière naturelle de hautes palmeraies qui la protégeait des assauts du désert. Audric donna les ordres pour que les deux garnisons de soldats montent un campement, les chameliers autochtones qui les avaient mené jusque là repartiraient dans les jours à venir.

Elektra rassembla les "invités" de l'Impératrice qu'elle devait lui ramener et lui présenter rapidement. Puis elle demanda à Cira de s'occuper de trouver une ou deux charrettes, de faire décharger tout ce qu'ils avaient ramené et de les conduire jusqu'au palais.
Les deux jeunes femmes avaient appris au fil des années à s'apprécier mutuellement, la plus jeune avait alors décidé à cet énième voyage de se joindre à eux.

Arrivée au Palais Impérial.

Si le port était immense, que dire de la ville qui s'étendait à l'arrière. Et que dire de ce palais qui était une merveille à lui tout seul, ses bâtiments, ses jardins, ses eaux et ses lumières, tout semblait féerique.

La "meneuse" par habitude se fit annoncer et se fit introduire auprès de l'Impératrice, qui n'en restait pas moins son amie.Son fils dans les bras, elle laissa tout le monde à la porte et n'entra qu'avec son époux.
Chacun aurait son moment pour être présenté à la grande dame, la patience allait être de mise. Les serviteurs se précipitèrent, présentèrent fauteuils et coussins aux invités, puis leur servirent de quoi se restaurer et se désaltérer.

La porte qui séparait l'antichambre de la salle du trône s'ouvrit, laissant le passage à l'Impératrice et son fils ainé.


Votre Majesté, Grand Khan Alinoe 1ere ...

Elle inclina la tête en signe de respect, le petit garçon qui aurait un an dans peu de mois gigotant contre elle. Puis elle se releva et afficha un large sourire, s'avançant vers son amie, elle l'embrassa sur les deux joues.

Je suis ravie de vous revoir ! Ce voyage est toujours aussi long !

Puis elle se tourna vers le jeune homme sans se départir de son sourire.

Dacien ! C'est également un plaisir de vous savoir ici ! Vous semblez en pleine forme !
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Alinoe_de_chenot
Alinoë avait les yeux rivés sur le bébé. Un splendide bébé que tenait Elektra. En plus l'adorable garçon lui souriait. Elle tendit les bras pour que Elektra lui donne le bébé.

- Ainsi tu nous reviens avec un bébé ? Bonjour Audric. Comment s'appelle-t-il ? Je comprends ton retard. Entrez et installez-vous !
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Elektra.
Elektra sourit, amusée par l'attitude de son amie à chaque fois qu'elle était en présence d'un jeune enfant, une vraie mère poule.

Oui, il a bien fallu attendre que ce petit diable grandisse un peu pour un tel voyage. Il s'appelle Alexander.

Elle lui tendit le petit garçon qui se mit aussitôt à geindre, depuis quelques semaines il était dans une période "j'ai peur des étrangers" et ne voulait guère quitter la proximité de ses parents ou les jupes de sa nourrice.

Laissant Alinoe et Audric se saluer, elle caressa légèrement la joue de son fils. Puis elle reprit la parole, il y avait tant à faire.


Bien, votre Majesté, je vous ai ramené, je pense, toutes les personnes que vous vouliez auprès de vous.
Messire Von Wittelsbach et Damoiselle Cyrielle notamment. Ainsi que d'autres de vos amis et connaissances en Royaume de France et en Empire Germanique.Mon amie Cira est également du voyage, ainsi que le sieur Fyller qui vient nous aider a gérer la situation militaire a Hindi Kush.


Elle tendit les bras pour récupérer son petit fruit de la passion, qui d'ici peu se mettrait à courir autant que son père.

Si vous le voulez bien, nous allons nous retirer pour nous reposer et nous rendre un peu plus humain.
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Alinoe_de_chenot
Alinoë fit des câlins au petit garçon et le rendit à sa mère.

- Oui, allez vous reposer. Des instructions ont déjà été données et les logements de tous sont disponibles. Electra... J'aimerais te voir assez vite dans trois heures cela te va-t-il ?

Quand ils furent partis une autre personne fut annoncée
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Audric
On ne pouvait qu'être stupéfait, quand on posait pour la première les yeux sur un palais d'Orient. S'était plus grand et plus beau que dans tous les songes et dans tous les récits. Alors que la troupe s'arrêta devant les jardins et que les gardes ne laissèrent entrer que quelques individus, dont Audric et son épouse. Décors somptueux, qui aurait fait pâlir la Rome Antique et les Séleucides d'Antiochos qui pourtant s'étaient amourachés de la région en leur temps. Il y avait ici et là quelques fresques peintes sur les murs, des scènes glorieuses des divinités sans doutes, comme le faisaient les égyptiens. Il y avait aussi des mosaïques preuves d'une culture très raffinées. Les Sarrasins devaient y être pour quelques choses, leur descendant Ottoman et plus tard Timurides qui occupèrent la région également. Lorsque les deux européens entrèrent dans la salle du trône, se fut le faste de la pièce qui éblouit d'abords l'Increvable, des couleurs vives, des dorures, des pierres précieuses, tout était là pour rappeler que l'on ne parlait pas tout à fait à un être humain basique.

Laissant Elektra s'avancer vers l'Impératrice, lui resta un peu en retrait, observateur, conquis par tant de grandeur. C'est avant tout pour la suivre qu'il avait embarqué sur ce bateau et bravé milles dangers, s'était pour être avec elle dans un monde loin de ses racines et on pouvait dire qu'il en était même très loin. C'est toutefois le goût probable de la gloire et du pouvoir qui corrompait peut-être par occasion son coeur pourtant si pure. Pour l'instant il n'en montrait rien, mais intérieurement une petite voix bavait devant tout cela.

Lorsque son nom fut prononcé il reprit ses esprits et laissa le malin s'en aller. Il s'avança d'un pas vif et inclina la tête sans pour autant prononcer un mot. Il n'y avait pas besoin. Il n'y avait pas non plus besoin de remarque, lorsque la Reines des Rois prit son fils pour jouer un instant avec, s'était un honneur même. Il resta silencieux, la main posée sur son épée, la chaleur subit lors du chemin commençant à peser sur son corps, il inspira pour profiter de la fraicheur relative du lieu et chercha du regard quelque chose à boire.

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Cira
[ Tripoli ]

Ravie de mettre pieds sur la terre ferme, l'adolescente laissa ses yeux balayer les alentours. Finalement ça faisait du bien de revenir ! Un de ses sacs de voyage en bandoulière, elle suivit le mouvement jusqu'à rejoindre leur nouveau moyen de transport.
Ceux qui avaient eu le mal de mer sur le bateau risquaient de ne pas être au meilleur de leur forme perchés sur les chameaux mais Cira, elle, aimait bien ces bestioles. Bon l'odeur n'était pas des plus chouettes mais entre un chameau et un soldat transpirant de sueur sous son équipement, il valait mieux des fois se tourner vers le chameau.

Le voyage s'était fait sans réel encombre. Pour avoir déjà mis les pieds sur le continent et pendant un moment, Cira s'était à moitié habituée au climat, du moins elle savait à quoi s'attendre et s'était donc habillée en conséquence avant le départ. Couverte de la tête aux pieds, la jeune fille avait put "profiter" du voyage et encore plus quand ils entrèrent dans Bagdad, lieu aux milles et une couleurs et senteurs.


[ Abbas ]

Sa mission avait été simple. Trouver des charrettes, les remplir des affaires qui étaient sur les chameaux et ramener le tout au Palais pour que les voyageurs puissent avoir leurs bagages.
Elektra ayant laissé des soldats pour garder le tout, elle en prit 4 avec elle pour être escortée et se dirigea vers le souk où finalement l'affaire ne se retrouva pas à être si simple que ça. Autant là dedans on trouvait ce qu'on voulait, autant des charrettes....ça courrait finalement pas les rues et l'adolescente du marchander sec auprès d'un homme pour qu'il lui laisse les siennes le temps d'une journée. Elle dut ensuite trouver 2 mules, chose qui fut beaucoup plus simple, et retourna près de la caravane suivit des 4 soldats qui sécurisait le tout.
Les bagages furent chargés et Cira et les soldats prirent la direction du Palais.


[ Palais Impérial ]

Mais puisque je vous dis que je suis attendue ! Je ne viens pas vendre des affaires !
Misère qui a mit un idiot comme lui à l'entrée.


Bloquée à l'entrée du Palais, la brunette commençait à sérieusement s'échauffer devant un garde qu'elle n'avait encore jamais vu et qui refusait qu'elle rentre.

Vous savez que j'ai des hommes avec moi et qu'ils sont armés ? Et que si je leur dis de vous rentrer dedans ils le feront !
Non mais réfléchissez vous avez déjà vu une marchande avec des soldats ?!


Expiration, inspiration, expiration, inspiration. Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil et crotte de chameau il va la laisser rentrer oui ?!!!!!!!
S'approchant de lui, elle planta ses yeux bleu dans les siens et marmonna des mots en dialecte local qui firent reculer l'homme.

D'un mouvement de main elle fit signe aux soldats d'entrer avec tout le barda et elle remonta les allées qui menaient jusqu'au Palais. Elle aurait put les faire entrer avant, de force mais il fallait rester pacifique et puis il fallait reconnaître que la triple andouille faisait bien son travail de videur/entreur.

Arrivée aux portes du Palais, la jeune fille donna quelques consignes pour que les bagages soient déchargées avec soin puis installées dans les chambres des invités. Elle prenait sûrement des initiatives qui ne lui incombaient pas mais elle n'allait quand même pas laisser les bagages traîner au milieu d'un vestibule et laisser les invités/visiteurs se dépatouiller avec leurs affaires surtout qu'elle savait quel sac appartenait à qui pour avoir voyager un moment en compagnie de tout ce petit monde.

Son devoir terminé, la jeune fille se débarrassa de ce qu'elle portait pour une tenue propre et plus légère et entreprit de visiter le Palais. Elle y était déjà rentrée mais il y avait bien longtemps et ce qui devait arriver, arriva. Son sens de l'orientation digne d'une moule sur son rocher frappa à nouveau, elle se retrouva complètement paumé, au milieu du Palais.
Laissant sa fierté de côté, elle posa ses mains sur ses hanches, prit une grande inspiration et donna de la voix.


A l'aide ! Je suis perdue !
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Cyriellle
Enfin la terre ferme et tout changer, paysage, odeurs, couleurs, les monts verdoyants des terre française était devenu monts de sable chaud par delà la cité qui les acceuillait.

Et un autre voyage commença à dos de chameau. Etrange animal inconnu pour la brune. Mais faut vraiment monter sur ça? Mine déconvenue tournée vers Elektra et la troupe déjà à dos de chameau. Han mais oui oui, il fallait.
On passe l'odeur et en avant vers le palais des milles et une nuits selon les légendes.

C'était moins horrible que se qu'elle avait imaginer, ça tanguait tout de même mais la selle en était plus confortable qu'à cheval, finalement elle s'y habitua avant même l'arrivée au palais. Batisse immense qu'elle n'aurait pu imaginer ainsi, d'ocre et d'or dans un ecrin de verdure improbable par ce climat. Elle était à mille lieu des châteaux europeen et même de sa russie natale, tout inspirait la chaleur accueillante et la paix. Le pays était ravager par les guerre pourtant, une oasis y subsitait.

Pied à terre et elle suivie le groupe passant dans une allée ombragée d'oranger en fleur jusqu'à la rencontre avec l'Impératrice devant laquelle elle s'inclina.


Al.. Votre Majesté c'est un honneur et un plaisir de vous revoir.

L'impériale rencontrée naguère n'avait pour ainsi dire pas changé, toujours aussi belle et imposait au coquelicot un respect profond par sa simple prestence.
Alinoe_de_chenot
La personne annoncée était.. Cyrielle. Alinoë fut contente de la voir. L'impératrice lui avait écrit sachant que Cyrielle était excellente économiste mais elle ne pensait pas qu'elle accepterait et qu'elle arriverait avec Elektra. Même si la réponse à sa lettre avait été positive.

- Cyrielle quel plaisir de vous voir ! Avez-vous fait bon voyage ? Asseyez-vous en face de moi. Je vais vous faire goûter un merveilleux thé. Avez-vous prit possession de vos appartements ?

Tandis que parlait l'Impératrice, les servantes versaient du thé épicé de baies de genièvre. un vrai régal pour le palais et totalement inconnu de l'Europe.
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Alix.
Le trajet avait été long jusqu'au terre de l'impératrice. Habillé dans une de ses plus belle robe venant tout droit de Berry, la Niraco se tortillait les mains nerveusement. C'était aujourd'hui qu'elle devait faire bonne impression. Lissant sa robe bleu, et rajustant sa coiffure, la demoiselle inspira longuement avant de se faire annoncer et qu'on l'introduise dans la salle de réception toute tremblante d'appréhension.
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