[Entretiens avec l'Imperatrice]

Alinoe_de_chenot

L'entretien avec son amie Cyrielle c'était bien passé. Les deux femmes n'avaient pas discuté très longtemps. C'était juste une prise de contact et d'autres personnes attendaient pour être reçues. Alinoë la fit accompagner dans ses appartements et attendit la prochaine personne qui venait d'être annoncée.
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Fra_roc

Vraiment, la seule bonne avantage de voyager en tant que clerc était la bure. En effet, un petit secouement, un peu de dépoussiérage, ou encore l'emprunt d'une des somptueuses fontaines du palais, et le tour était joué.

Il avait pratiqué la pêche durant la traversé interminable de la mer méditerranéenne - évitant heureusement les pirates qui naufragent - avant de s'adonner à l'art de compter les grains de sables lors de la traversé de la mer de sable. Le frère n'était pas trop content d'avoir dû monter de nouveau sur un chameau, bête puante, plus têtue qu'un mule, plus têtue que lui-même et surtout malcommode. N'avait-il pas vu des chevaux du désert lorsqu'il était en terre du Levant? Mystère et boule de sève.

Après le long voyage, le frère était content de pouvoir se détendre les jambes sur la terre ferme et dans un lieu civilisé. Enfin, civilisé dans le terme où il se trouvait au pieds d'un luxueux château. Et pas n'importe lequel! C'était le centre de l'immense terre de Tamerlan; le point focal du domaine impérial. Se dépoussiérant, le frère Roc fixa son reflet dans l'eau d'une fontaine. Un peu sale de visage, il trempa ses mains dans l'eau pour éclabousser son visage. À la chaleur ambiante, il eu tôt fait de sécher après ce petit répit rafraichissant. Étant quelque peu plus présentable, le clerc se dirigea vers la salle d'audience à l'aide des servants du palais, certains ne comprenant que dalle des paroles qu'il employait.

Le Roc remarqua très rapidement la splendeur excessive du lieu, orné de toutes sortes de métaux précieux, d'ivoire, de tissus de hautes qualités et de murales éclatantes. Si l'Impératrice était à ce point riche, elle pourrait construire une basilique qui rivaliserait celle de Saint-Jean à Rome et toutes les édifices connu du monde Aristolicien. Si certains palais à Rome était resplendissant, celui de Tamerlan était sans comparable dans la grandeur et l'opulence de richesse qui décoraient le lieu.

Le regard brillant, le frère se retrouva devant la salle d'audience. Il remercia la demoiselle de descendance locale qui avait finit par le comprendre. Roc s'adressa ensuite à un homme qui devait vraisemblablement être un huissier.

Le bonjorn mon fils. Pourriez-vous annoncer la frère Roc à Sa Majesté si celle-ci est libre?

Alinoe_de_chenot

L'Impératrice fit entrer le prêtre dès qu'elle sut qu'il était là. Elle sourit quand elle le vit avec sa robe de bure. Un prêtre, un vrai à Tamerlan. Elle lui fit signe de s'assoir sur le divan en face d'elle après qu'il l'ait salué.

- Ainsi mon père, vous êtes arrivé. J'en suis fort heureuse. Vous avez l'aval de Rome ?
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Alix.

On lui avait dit d'entrer mais au moment de le faire, la demoiselle vit un prêtre installé avec l'impératrice. Rosissant devant celle-ci, Alix fit sa plus belle révérence espérant qu'ici aussi on faisait cela. L'enfant était perdue. Les us et coutumes étaient différent entre ici et la France. Inspirant doucement, elle essaya de cacher sa timidité.

Votre majesté c'est un honneur. Je vois que vous êtes déjà en entretien... Dois je attendre a l'extérieur ?
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Fra_roc

Le Roc salua la grande dame, s'étant approché à son invitation.

Salve, Votre Majesté! Vous pouvez référer à ma personne en tant que frère; mon humilité est ma vice. Je ne suis qu'un missionnaire pour notre Dieu, à qui j'ai donné ma fidélité lors de mon ordination. Je tâcherai d’œuvrer pour le plus grand bonheur des fidèles de votre Empire, et d’évangéliser les ouailles qui ne connaissent pas le Saint Père. Je suis un Père spirituel, mais je ne prendrai jamais offense au dénominatif de frère.

Mais je vous rassure, j'ai l'aval de Rome par la grâce de notre Seigneur, celle-ci fut longue à recevoir. Il faudra ainsi excuser la raison de mon arrivée tardive en ce lieu.

Rome était une administration lente; heureusement qu'il avait finalement reçut la nomination de l'Éminence Egal. Pour l'instant, le Roc arrêta de parler, ayant entendu une jeune demoiselle parler. Le clerc se retourna puis attendit que l'impératrice tranche. Un humble serviteur du Très Haut se devait d'être patient.

Alinoe_de_chenot

L'Impératrice fut surprise de l'apparition de la jeune demoiselle. Décidément il lui fallait absolument un maitre du palais.

- Mademoiselle, relevez-vous !

Elle lui sourit gentiment.

- Nous préférons que vous attendiez dans le salon à coté en effet. Nous avons à discuter avec notre père.

Puis s'adressant au prêtre.

- Enfin vous avez l'aval ? Mon père c'est une bénédiction cette annonce ! Nous avons fait construire une belle église. Le Très Haut est partout mais la chaire est vide de prêtre et quand je vais faire mes prières, ce vide m'angoisse. Il y a une nonne qui s'occupe de l'Eglise pour que tout soit bien entretenu. Vos appartements sont au presbytère, bien entendu. Le voyage a été long. Allez vous reposer et demain nous nous verrons pour discuter plus avant.
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Nicomaque

Le clerc retira son capuchon et s'inclina devant Alinoe.

Votre Majesté est trop bonne; je serai très heureux de visiter cette église! Je vais suivre votre recommandation et aller me reposer. Mais avant de partir, j'aimerai vous recommander à Dieu. Par humilité je me présente comme simple frère au devant des grands de cette terre, n'ayant pour seule récompense que le salut divin qui m'attend au Paradis Solaire. Mais je reste un père spirituel par mes vœux d'ordination et, en conséquence de cela, je vous demanderai de penchez la tête afin de recevoir une bénédiction.

Recevant l'accord de l'Impératrice, Roc plaça sa main sur le front de la grande dame. Il la signa d'une croix tout en prononçant les paroles suivantes :

Par la volonté du Seigneur, vous avez été choisi pour libérer Son peuple, lequel vous demande maintenant subsistance, protection et foy. Vous avez dans vos mains le pouvoir de gouverner cette terre : faites-le dans la magnanimité, dans la justice et dans la foi aristotélicienne.
Je vous bénis devant vos gens, devant Dieu et devant votre conscience. Que le Très-Haut vous guide dans les choix que vous prendrez.
Éloignez l'iniquité de votre vie, éloignez les choix méprisables et suivez la morale aristotélicienne, respectez la foi en Dieu comme vous l’impose le baptême.

Au nom de Dieu, des deux prophètes et de la sainte Église aristotélicienne, je bénis votre journée pour qu'elle soit juste et soutenu de la clairvoyance du Très-Haut. Amen!

Alinoe_de_chenot

L'Impératrice baissa la tête humblement et laissa le prêtre faire la prière sans bouger. Elle ressenti un grand soulagement. Il y a enfin un prêtre à Tamerlan. Un prêtre pour l'aider dans le titanesque travail qui l'attendait. Alinoë 1ere, apprécia les paroles. Ce que lui disait le prêtre était ce qu'elle voulait faire. Rendre son peuple heureux. Il faudrait plus qu'une vie pour que cela arrive mais elle poserait les premières pierres.

Relevant la tête quand il eut fini, elle lui prit la main et la baisa.

- Je me confesserais, mon père, dès que cela me sera possible.

Quand il sortit, elle dit d'attendre dix minutes avant d'introduire la jeune fille qui attendait.
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Nicomaque

Citation:

- Je me confesserais, mon père, dès que cela me sera possible.

Je serai à votre entière disposition, Votre Majesté. Je serai à l'Église Saint Jacques d'Abbas s'il y a quoi que ce soit.

Le Roc prit alors congé, après avoir salué l'Impératrice.

Alix.

La brune ne comprenait plus trop. On lui disait d'entrer et elle se retrouvait avec un curé et l'impératrice. Elle s'était bien doutée qu'on la ferait patienter hors de la salle ce que lui signifia Alinoë. Sortant a nouveau de la pièce, la brune attendit patiemment que son tour vienne. Les minutes s'écoulent et enfin on lui dit qu'elle pouvait entrer.

Cette fois-ci elle espéra qu'on ne lui dise pas d'attendre encore que l'impératrice soit disponible pour elle. Inspirant longuement, elle entra est s'inclina a nouveau ayant réussit a prendre contenance face a cette grande Dame.

Votre majesté... Pardonnez mon intrusion de tout a l'heure... Je devais avoir mal compris où je devais aller.
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Alinoe_de_chenot

L'Imperatrice sourit à la jeune fille et lui montra le divan pour qu'elle s'asseye.

- Ne vous inquietez pas. Il n'y a pas encore de Maitre du Palais et l'Etiquette ici n'est pas encore bien établie. L'erreur ne vient pas de vous. Vous êtes ici pour être une de mes dames..demoiselle d'atours, vous êtes bien jeune. Comme mes filles. J'aurais plusieurs dames. Mais je parle ..

Elle fit signe pour qu'on servit la demoiselle, l'Impératrice n'avait plus soif.

- Le voyage s'est bien passé m'a-t-on dit. Avez-vous eu le pied marin ? Parlez-moi de vous de votre famille.
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Alix.

Obéissant a l'impératrice, la demoiselle prit place avec un sourire. Elle écouta et hocha la tête a plusieurs reprise. Une dame d'atours. Que c'était joli comme nom. Souriant a nouveau, elle posa ses mains a plat sur sa jupe.

Le voyage fut très agréable votre majesté. Je vous remercie de vous en soucier... Un nouveau sourire et le coeur se serre a la pensé des siens bien trop loin. Je viens de Berry votre majesté. Mon père y est Duc et j'ai deux frères et deux sœurs. La famille Niraco a été très influente il y a un temps mais père était souffrant... Grâce au très haut, il est aujourd'hui sur pied mais vit plus calmement.
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Alinoe_de_chenot

Le thé fut servi et l'Impératrice écouta tout en buvant, elle observait la jeune fille car elle était bien jeune. Il n'y avait que des jeunes filles dans son entourage. Alinoë retint un soupir. Où donc était les femmes comme elle ? Les trentenaires ? Mouraient-elles ?

- Je suis bien aise que vous ayez fait tout ce chemin pour venir me servir. La mer effraie beaucoup et surtout rend malade. J'ai plusieurs dames d'atours, la première s'appelle Elisa. J'espère que vous vous entendrez. Vous avez le même âge, je pense. Demain matin, j'irais dans la ville je tiens à ce que mes dames m'accompagnent. Soyez prête. Nous serons à cheval. A neuf heure précise. je vous laisse vous installer. Des que vous pourrez aller voir Elise. Elle vous expliquera tout.

L'impératrice lui fit un sourire qui lui donnait congé.
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Alix.

A peine fini de parler que la Niraco était congédié. Un peu déçu que l'entretien fut aussi court, elle inspira doucement et se leva en s'inclinant.

C'est un honneur votre majesté. Demain je serai prête a l'heure et je vais rencontrer demoiselle Elisa désormai.

Puis elle prit la direction des couloirs pour chercher l'endroit où aller.
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Bal_jarhj

-Mademoiselle !

Bal-Jarhj interpella la jeune fille. il courut pour la rejoindre. Bal_jarj était grand et barbu. C’était un bel homme d'une trentaine d'années.

- Mademoiselle. Je dois vous conduire auprès de demoiselle Elisa. L’Impératrice doit encore recevoir du monde.

Il parlait dans un français impeccable ayant appris la langue en France et de côtoyer les envahisseurs depuis quelques mois, il avait fait des progrès spectaculaires.
Regardant la jeune fille, il attendait qu'elle acceptât de la suivre.

[Entretiens avec l'Imperatrice]

Alinoe_de_chenot

L'impératrice était à l'heure. Habillée d'un sari bleu dur constellée de lunes brodées et incrustées de pierres. Elle portait les bijoux assorties et des mules tressées incrustées elles aussi de petits diamants.

Le salon où elle recevait était assez grand, sur le sol étaient posés les plus beaux tapis de Samar Kand, de grands fauteuils en osier replis de gros coussins faisaient face à l'immense bureau en bois précieux, des poufs et des tables étaient posés ça et là.
la pièce s'ouvrait sur une large terrasse avec un bassin dans lequel folâtraient quelques poissons.

- Faites entrer les invités.

L'imperatrice était assis sur l'un des divans.
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Morganblack

Ils se trouvaient précisément dans l’antichambre. Le laps de temps quifit réserver à l’annonce des Occidentaux à l’impératrice, Morgan le plaça dans les souvenirs. Il se remémora les neuf années qui passèrent. Le trouble de 1453 aux mots de 1462. Il se souvint qu’en 1453 il avait rencontré une jeune fille d’alors 23 ans. Il se souvint qu’elle pleurait un soir de 25 décembre dans une taverne. Il n’oublia pas qu’il s’approcha d’elle, lui offrit un mouchoir portant ses initiales et l’écouta dire tout ce qu’elle avait sur le coeur. Il eut même le plaisir d’avoir un sourire en fin de soirée.

Cette femme, celle qui avait pleuré, cette femme il pensait au début qu’elle ne l’appréciait pas. Parce qu’il y avait eu des tensions plus tôt. En fait non, elle restait neutre. Au point même qu’après un séjour sur Dijon, la dame l’invita à passer le réveillon ensemble. Ils le passèrent et s’échangèrent même un baiser. Mais ce n’est que trois jours plus tard qu’on parla enfin des M&M’s. Elle avait peiné à parler d’Élisa à Morgan. Elle avait peur qu’il fuie. Il n’avait pas fui, il avait sourit puis envoyé son majordome la cherchait, elle qui vivait depuis un temps dans un monastère. Ce fut la plus belle preuve d’amour qu’il lui donna selon elle, pour lui, c’était normal.

Il l’aimait, comme un dingue. Il aimait chaque parcelle de son être et cette petite demoiselle qui était sa fille, elle l’aimait. Pour voir un sourire oublier son passer, il était prêt à tout. Il en avait les moyens. C’était normal pour lui de ramener la demoiselle à sa mère. La demoiselle qui l’appela papa quelque temps plus tard.

Il sortit de ses pensées. Regarda sa fille qui lui souriait, presque sautillante sur place à l’idée de rencontrer une impératrice. Sa femme, lui tenant la main calme bien que son sourire camouflait mal son trac. Un homme entra dans l'antichambre ou plutôt sortit du bureau de l’impératrice, laissa passer la famille qui rentra dans cet ordre. Morgan, Émeline et le meilleur pour la fin, Élisa.

Entrer dans le bureau qui était bien ouvert. Il vit la richesse du lieu avec en arrière-plan la terrasse qui laissait voir les somptueux jardins. Installer sur un divan, se tenait l'impératrice habillée telle une dirigeante encore jeune et fraîche. Morgan se trouva faire quelque chose qu’il n’avait jamais fait qu’a celui qui méritaient selon lui. Il fit une révérence puis, s’adressa à l’impératrice.

Votre majesté. Merci de nous accueillir. Voici donc, ma femme Emeline et notre fille Elisa.

Il sourit, en faisant avancer ses deux dames. Les deux firent la révérence bien qu’Emi ait plus de mal de par le petit être qui l’habitait. Elisa, très à cheval sur les convenances ne se releva point, attendant l’ordre de l’impératrice. Quant à Emi, elle eut une légère contraction, signe que l’être qui poussait en elle se voulait déjà rebelle.

Alinoe_de_chenot

L'Impératrice fit signe à la famille se s'asseoir sur le divan en face d'elle. C'était toujours comme ça qu'elle avait procédé et elle n'avait pas l'intention de changer ses habitudes.

- Bonjour messire Morgan, bonjour à vous tous. Vous êtes vous bien reposés ? La chaleur est forte ici la journée et les nuits sont fraiches.

Elle fit un léger signe de la main et les valets vinrent leurs servir des boissons fraiches.

- Dans ma lettre, je vous disais que nous avions besoin de personnes pour mettre en place nos projets. Ces dernières années nous les avons consacrées à pacifier le territoire et nous n'avons point changé l'administration impériale. Maintenant nous sommes prêt à aller de l'avant. Nous avons besoin de nizams, les nizams sont les ministres. J'avais pensé à vous pour la prévôté. Vous seriez Nizam de la prévôté pour notre domaine Impériale de Samar Kand. Et vous serez la référence pour tous les autres nizams royaux de l'Empire. Cela vous sied-t-il ?
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Morganblack

Installé sur le divan, il attendit que les valets apportent les rafraîchissement, attendit également qu'Alinoë se serve puis prit un verre pour sa fille, pour sa femme et enfin pour lui. l'heure n'était pas à l'alcool. La chaleur, encore bien trop présente en ce début d'après-midi empêchait quiconque de boire sans subir les effets dévastateur de la boisson liée au soleil.

Il sourit légèrement, s'installa dans le divan et croisa les jambes. se frottant la barbe d'une main portant sa chevalière, celle de son père.

Votre Majesté, je crains que vous vous contredisiez. Votre missive parlait d'un ministre... Comment, d'un nizam de l'intérieur, non de la prévôté. Puis, ayant une idée, il ajouta En revanche, quoi de mieux pour représenter l'autorité mais l'amitié qu'un couple de nizam ? Ainsi, la prévôté pourrait être confié à ma femme... Etant ancienne chef maréchale, elle s'y connait un peu.

Il sourit, regarda l'impératrice d'un air confiant puis sa famille.

Alinoe_de_chenot

Alinoë sourit

- Non, je ne me contredis pas, nizam de l'intérieur et la prévôté c'est la même chose. Le vocabulaire change mais le travail reste le même. Votre épouse ?

L'Impératrice la fixa attendant qu'elle répondit.
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Emeline_de_vrocq

Le voyage fut rude. Plus de trente jours à ne voir que de l'eau et le ciel, à affronter les tempêtes, les obligeant à faire escale à Cabrera. Il leur tardait à tous d'atteindre au but, Emeline plus encore que les autres. Depuis le début du voyage,sa grossesse la mettait à rude épreuve jours après jours.Elle savait qu'il était inutile de se lamenter ou de se plaindre, car ils avaient entrepris le voyage pour atteindre Tamerlan en tout connaissance de cause.

La dernière semaine de navigation parut la plus longue pour Emi. Le temps lui durait. Leur fille, Elisa, quand à elle, n'arrêtait de courir à droite et à gauche dans le Liberty.
Tout l'intéressait et elle passait le plus clair de son temps à les questionner sur ce que serait leur vie, une fois arrivés.

Le 32eme jour, le liberty accosta. L’arrivée est pour n’importe quel passager un moment inoubliable et chargé d’émotion. Les hommes du Liberty, s'activaient pour décharger le navire. Pendant ce temps, le couple et leur fille débarquèrent. Arrivés sur le quai, Emeline regarda de tout cotés tant l'agitation était grande. Sur le quai, la foule s'agitait en tout sens. Les marchands, marins et autochtones se côtoyaient dans une chaleur accablante. Jetant un regard et serant un peu plus fort la main de Morgan, Emeline se sentait d'un coup perdue. Elisa, habituellement peu timide se rapprocha d'eux, perdue elle aussi.

Ereintée et déboussolée par le dépaysement et la grandeur de cette ville, Emeline ressentait la fatigue l'envahir. Jetant un dernier regard vers le navire, elle sentit son passé s'éloigner et eut une pensée pour sa famille restée là-bas, ne sachant si elle les reverrait un jour. Malgré la chaleur, elle frissonna, fébrile de découvrir ce pays, ces habitants et l'avenir qui se présentait à eux.

Un homme se présenta comme l'envoyé de l'impératrice et les emmenèrent se rafraichir avant de prendre la route pour rencontrer l'impératrice.
Le trajet fut assez long et émotionnellement difficile pour Emeline.

Arrivés au palais, demeure magnifique, la famille fut conduite dans un somptueux appartement donc l'une des chambres donnait sur un luxurieux jardin.
L'homme les laissa un moment afin qu'ils se reposent et revint plus tard afin de leur annoncer que l'impératrice les recevrait dès le lendemain matin. La petite famille exténuée prit ses aises et se reposa.

Le lendemain matin, ils furent conduit et attendirent un moment dans une antichambre richement décorée. Assise aux cotés de son époux, Emeline se sentait hors du temps. Tenant la main de Morgan, elle sentait l'appréhension monter en elle, plus la rencontre avec l'impératrice approchait.

Un homme vint les chercher. Se levant tous en coeur, Morgan entra le premier, suivit d'Emeline et de leur fille, Elisa.

Ils saluèrent l'impératrice d'une grande révérence et Emi ne voulant pas déroger au protocole, voulu prolonger la révérence jusqu'à ce que l'impératrice l'en relève mais ne put du fait d'une contraction. Rougissante, elle se releva et posa sa main sur son ventre. L'impératrice leur donna l'ordre de s'asseoir face à elle. S'installant aux cotés de Morgan, elle posa sa main sur la sienne et écouta l'impératrice discuter avec Morgan et haussa un sourcil lorsque celui-ci se mit à parler d'elle et de son ancien poste de maréchale.

Intriguée, l'impératrice fixa Emeline d'un air interrogatif. Cette dernière, lui sourit et répondit aux interrogations de cette première.

- Votre Majesté, je suis ravie de vous rencontrer..nous attendions ce moment depuis si longtemps. Votre palais est magnifique pour le peu que nous en avons vu, tout comme nos appartements, nous vous en remercions. En effet, comme vient de vous le dire mon époux, j'ai une longue expérience de chef maréchale et d'adjoint au prévôt en notre ancienne ville de Nevers. Mais j'ai également eu divers postes au sein du conseil municipal, tout comme mon époux.

Alinoe_de_chenot

L'Impératrice observait la belle brune qui était assise devant elle. La brise entrait dans le salon et la température était supportable. Les traces de fatigue n'apparaissaient pas sur le visage. La jeune fille se taisait comme il le fallait.
Alinoë sut qu'elle avait à faire à des gens, comme on le lui avait dit, qui connaissaient l'Etiquette et qui semblaient francs et honnêtes. Elle n'en avait pas douté connaissant leur ami commun, un homme intransigeant.

Alinoë but un peu de thé puis leur répondit en souriant.

- Ainsi vous êtes vous aussi au fait du travail de l'intérieur ? C'est une bonne nouvelles. Vous pourrez seconder votre époux. Nizam Morgan pour l'Intérieur avec comme sudder votre épouse.

Puis elle se tourna vers la jeune fille

- Mademoiselle voudrait-elle être une de mes demoiselles d'honneur ?
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Elisa44

Elisa avait été impatiente de quitter Nevers,sa vrai vie allait enfin commencer a Tamerlan. Fini les journées a tourner en rond dans sa chambre a s'ennuyer toujours seule. Elle espérait beaucoup dans cet Empire si loin de sa ville et de son Royaume. L'homme lui avait dit qu'il était a l'est de la Perse,elle ne savait pas ou cela se trouvait exactement mais peu lui importait. La famille avait embarqué sur un grand bateau et la traversée dura très très longtemps. Enfin après plusieurs jours de navigation ils virent enfin la terre. Elisa comprit qu'elle n'aimait point les voyages en bateau,du moins aussi long. Un homme vint les chercher en attelage et la jeune fille put admirer le paysage et les gens si différents des Françoys. Arrivés au palais ils se purent prendre du repos jusqu'au lendemain matin ou l'Impératrice les attendaient.

Après le petit déjeuné on les amena a un salon ou ils durent patienter quelque peu puis enfin ils purent entrer dans la pièce ou se trouvait l'Impératrice. Elisa s'avança et plongea en révérence très profonde baissant les yeux et inclina la tête attendant l'autorisation de se relever.

Elle n'avait plus devant elle une Altesse Royale Russe mais une Impératrice gouvernant son propre pays. Sa Majesté Impériale leur demanda de se relever et de s'asseoir sur le divan en face d'elle. Élisa alla jusqu'au meuble tenant sa robe et s'assit d'une manière gracieuse se taisant durant toute la conversation qu'eu ses parents avec la Souveraine. La jeune fille appris que l'Homme allait vraiment être Ministre de l'Intérieur et que La Femme le seconderait.

Puis l'Impératrice regarda Élisa et lui demanda a son grand étonnement si elle voulait être l'une de ses demoiselles d'honneur.
Etant très a cheval sur l'Etiquette,la jeune fille sourit légèrement évitant de fixer trop longtemps l'Impérial regard lui répondit d'une voix très douce mais affirmée

Vostre Majesté ce serai le plus grand honneur pour mon humble personne que de pouvoir vous servir en quelque domaine que ce soit. Je serai vostre Demoiselle d'honneur Vostre Majesté puisque c'est la qu'est vostre désir et ce avec une immense joie

Élisa baissa rapidement les yeux en lui souriant légèrement,elle montrait dans ses paroles son désir réel de servir sa Majesté Impériale quelque soit la tache que la souveraine puisse vouloir lui confier. Elle attendait beaucoup de sa nouvelle vie et pensa intérieurement que cela commençait fort bien.

Morganblack

Alors là ! Si l’Eternel avait su que sa vie prendra autant de changement en si peu de temps il serait parti plus tôt. Non seulement il travaillerait avec sa femme, mais en plus il serait ministre au-dessus des simples ministres… D’ailleurs, il devrait oublier ce nom, ministre… Ce n’était pas Morgan Black de Valerius, Ministre à la prévôté mais Nazim Morgan Black de Valerius. De plus, l’annonce que sa fille allait devenir dame de compagnie de l’impératrice faisait renaître chez le père qu’était le Noiraud un espoir de revoir enfin le sourire de sa petite puce.

Malgré cela, il était vrai que M se posait des questions… Questions que seule l’impératrice était en mesure d’offrir une réponse. Morgan, après avoir regardé sa fille en souriant, serra et entrelaça ses doigts à ceux de son épouse, s’exclama vers l’impératrice d’un ton interrogateur.

Votre Majesté, voici que l’idée alléchante de travailler avec ma femme est proposé, que me vient bon nombre de question dont, je suis certain, êtes la seule à pouvoir y répondre.

La question du logement me vient à l’esprit… Dans votre missive, vous aviez d’un possible fief. Bien entendu, en attendant d’avoir ce fief qui doit me revenir par mérite et non par cadeau de bienvenue, je me demandais si nous allions loger un temps ici, au palais, ou ailleurs… Comprenez qu’avec cette enfant qui arrive, je me dois d’offrir le maximum de confort à mon épouse et bien entendu, à notre fille.

Ensuite, je me semble dans l’obligation de vous demander si vous avez un lieu où je pourrais trouver la carte de l’empire ainsi que plus amples informations sur cet empire. Comme il me semble logique qu’un bon Nazim doive connaître son pays avant de pouvoir s’autoriser à le diriger.

En dernier lieu, et en parlant de lieu, j’aimerais également connaître l’emplacement de mon ministère ou autres nom qu’il pourrait porter.

Il sourit, cachant l’excitation qui s’emparait de lui. Il avait bien pour projet de reprendre toutes ses forces, flâner un instant puis se mettre au travail. Non seulement il voulait pouvoir se baigner, depuis le temps qu’il n’avait toucher à de l’eau, il voulait également prendre un repas plus que complet vu l’heure et vu le fait que son ventre était vide puis enfin en apprendre davantage sur le pays.

Alinoe_de_chenot

L'Impératrice se leva. Elle aimait marcher dans la pièce. Quand elle restait assise c'était qu'elle était affreusement contrariée.

- Vous appartements ne vous ont pas plu ? Ils sont pourtant parmi les plus beaux du Palais. Il y a de la place pour une famille de dix enfants et vous ne serez que quatre.
Nous n'avons pas encore de Maitre du Palais, Yollande une de mes suivantes fait office. Elle vous conduira dans vos nouveaux bureaux. Ah oui, elle vous expliques les us et coutumes du palais. Et pour votre travail, c'est le grand Vizir Leg 1er qui vous expliquera tout.

L'Impératrice fit un signe à un homme en habit oriental mais d'apparat, il fit un assentiment de la tête.

- Veuillez emmener le Nizam de l'Interieur et sa Sugger dans le bureau du Vizir.

Puis s'adressant à la famille.

- Vous pouvez le suivre, vous vous perdrez si vous y allez tous seuls. Elisa, restez avec moi. Nous rejoindrez vos parents après dans vos appartements.

L'homme ouvrit la porte pour que Nizam sorte avec son épouse pour aller chez le ministre de l'intérieur.
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Elisa44

Elisa écouta avec attention les demandes de son père,il était question de logement, de fief et de carte. Elisa n'y entendait rien a cela,mais se contentait de sourire légèrement. Sa gouvernante lui avait appris que dans les Cours les tristes mines n'étaient point autorisées,alors elle l'afficha, intérieurement heureuse enfin.

Même si elle n'avait point oublié certaines personnes,elle ne pouvait point penser a eux de peur de perdre une seconde de ce qu'elle était en train de vivre. Elle se devait de vivre intensément chaque seconde en étant très présente a ce qui se passait autour d'elle,surtout a cet instant si émouvant solennelle et important. Un jour elle pourra dire a ses enfants,qu'elle a été Dame de compagnie d'une Impératrice dans un pays certes étranger mais tout de mesme. Ces minutes resteraient gravées a jamais dans son coeur et son esprit.

La souveraine se leva et répondit aux questions de son futur père adoptif. Puis se tournant vers la jeune fille lui demanda de rester auprès d'elle. La nouvelle Dame de Compagnie,aurai voulu sauter de joie,enfin elle allait passer du temps sans ses parents...la vrai vie en somme. Elle se contenta d’acquiescer a la demande Impériale tout en se demandant pourquoi M,parlait de fief,alors que leurs appartements étaient somptueux. Surtout le sien. Elisa osa un bref regard vers Alinoë la remerciant d'un sourire empreint de reconnaissance.

Du haut de ces treize ans,la jeune demoiselle ne savait pas encore en quoi consistait exactement la charge de Dame de Compagnie mais elle l'apprendrai très vite au contact de la Souveraine en ce pays si différent du sien,mais en mesme temps si exotique. Elle patienta que l'Impératrice se tourne a nouveau vers elle.

Alinoe_de_chenot

L'Impératrice observa la jeune fille. Elle devait avoir cet âge, quand elle avait reçu son héritage avec toutes les responsabilités qui allait avec. Peut de temps apre, elle devenait chancelière.

- Venez avec moi, Damoiselle Elise. je vais vous montrer vos appartements. Et les miens, nous allons visiter une partie du Palais. Les dames d'honneur vivent dans la suite de l'Impératrice. Vous devrez me suivre partout ou presque. C'est assez contraignant quelque part mais vous aurez tous les avantages en étant dame d'honneur. Bien entendu, vous serez rémunéré. Je vous donnerais une terre et les bénéfices de cette terre seront à vous et vous serez exonérée d'impôt.Vous aurez femmes de chambres, carrosse, enfon tout ce qui va avec votre charge. Qu'en dites-vous ?
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Elisa44

La jeune fille écouta attentivement l'Impératrice sans se départir de son léger sourire,il fallait qu'elle suive la souveraine qui allait lui faire visiter le Palais Impérial ainsi que ses appartements,elle comprit qu'elle ne serait plus avec ses parents,et accentua son sourire. Élisa appris ce qu'elle devait faire,suivre sa Maîtresse quasiment partout. Lorsqu'elle entendit qu'elle serai rémunérée et qu'elle aurai une terre et ne payerai point d’impôts dessus,elle se demanda si elle n'était pas en train de rêver.

Vostre Majesté mesme dans mes rêves les plus insensés je ne pensais point possédé tout ce dont vous avez fait mention. Je ne sais que dire, Vostre Majesté et je vous remercie de m'avoir accepté comme dame d'honneur....

Élisa se tût un moment et reprit

Je rêvais de pouvoir travailler, me rendre utile au moins a une personne,mais hélas jusqu'a présent je n'ai rien fait,a part aller cueillir des herbes médicinales pour une Nivernaise qui en avait besoin pour préparer ses potions pour soulager les malades. Jamais je n'aurai penser un jour devenir dame d'honneur d'une Impératrice,alors merci Vostre Majesté,vous me comblez de joie et d'espérance

Elisa ne saura jamais pourquoi elle avait autant dévoilé sa vie et sa tristesse passée dans ses mots,cela lui était venu tout seul sans qu'elle eu a affaire un effort.

Elle sourit timidement et attendit de pouvoir se lever et de la suivre pour la visite guidée

Alinoe_de_chenot

L'impératrice sortit de son bureau avec Elisa et l'écoutait. Les couloirs étaient vastes, c'est bien simple, tout était immense, là l'image de la mégalomanie des précédents empereurs qui n'hésitaient pas à affamer leur peuple pour satisfaire leurs goûts du luxe. Tous les murs avaient des fresques en mosaïque, le palais était construit de façon à ce que l'air quand il y en avait circula bien.
Alinoë qui avait visité nombre châteaux était toujours sous le charme des beautés du Palais.
Alinoë ressenti la tristesse dans les propos de la jeune fille.

- Vous êtes jeune Elisa. La vie s'ouvre devant vous. A votre âge on est rarement utile et c'est une bonne chose. Il faut que vous grandissiez. Maintenant vous allez m'être très utile. Je suis sure que dans quelques temps vous allez regretter d'être ma demoiselle d'honneur, en chef vus que vous êtes la première.

Alinoë s'arrêta et fixa la jolie jeune fille.

- Ce Palais est immense, heureusement que nous n'avons pas besoin d'aller partout. On commence par vos appartements ?
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Voiix.off

L'impératrice partit avec la jeune fille. Elle ne reviendra dans ce salon que pour avoir de nouveaux entretiens.

Dacien_de_chenot

Durant des jours la longue cohorte s'était enfoncée dans ces terres arides sous la protection de l'imposante armée de mercenaires.
En tête de la colonne Dacien se fondait aux quelques guides recrutés pour les conduire jusqu'à Samar Kand. Il avait adopté le keffieh tant pour se protéger du soleil que des tempêtes de sable fréquentes sous ces latitudes et portées par le Chammal et rien, de prime vue, n'aurait pu le distinguer des autochtones. Il cultivait d'ailleurs soigneusement ce don de se fondre, comptant sur cette capacité de s'adapter pour survivre en ces terres qu'il allait falloir désormais pacifier.

Rien dans l'attitude de Coligny qui chevauchait ce jour-là près de lui ne lui avait permis de percer les pensées de son homme de confiance.
Le bourguignon semblait n'avoir aucun état d'âme. Quant à lui, il était devenu plus silencieux encore et seul parfois un reflet dans ses yeux verts animait parfois son visage. Sa voix basse avait encore gagné dans les graves et s'il parlait peu, il était écouté, peut être parce qu'un éclat dans son regard suffisait à dissuader quiconque de le faire répéter.

Parfois un bivouac les rapprochait de bédouins qui revenaient de Samar Kand et parlaient d'un palais fabuleux construit par une impératrice blanche. Il glanait alors quelques informations assez générales toutefois pour le laisser dans l'incertitude quant au devenir des siens.
Lors de ces haltes, il n'était pas rare de le voir s'isoler du campement et seuls quelques gamins osaient s'approcher et déranger sa solitude.
Loin de les chasser, son visage s'éclairait alors et dans leur langue patiemment apprise, il les régalait d'un monde que jamais ils ne connaitraient.
Et ainsi, pour ces enfants, l'espace d'un instant, celui qu'ils avaient baptisé Amir Hazin partageait avec eux un bout de ciel.

Enfin un soir le chef des guides vint le prévenir qu'ils seraient le lendemain à Samar Kand.
La nouvelle se répandit dans le camp comme une trainée de poudre et les hommes laissèrent éclater leur joie. Craignant les débordements, Dacien fit doubler la garde et convia Coligny et Djalal.ad.Din sous sa tente.
Il les reçut assis en tailleur au milieu de coussins disposés à même le sol et les pria de prendre place auprès de lui.

- Djalal.ad.Din mon ami, j'espère que tu me feras la grâce d'accepter mon invitation à vivre au palais auprès de moi.

Et selon la formule consacrée il ajouta :

- Ta famille est ma famille.

Djalal.ad.Din voyageait avec son épouse et ses enfants dont Keyla que l'on disait très belle mais que Dacien n'avait jamais vue, soustraite par son père aux yeux des hommes.

- C'est un grand honneur, Amir Hazin, ses yeux sourirent avant d'ajouter, la réputation d'un homme chevauche devant lui, Seigneur, et aussi loin que porte le vent on raconte déjà l'histoire d'un prince qui chevauche le Shamal.

Dacien sourit légèrement. Il est vrai qu'il avait ainsi baptisé le pur sang offert par son hôte. Il inclina le buste.

- Puisse Dieu tout puissant permettre à ce Prince d'apporter la douceur d'une nuit oasienne plutôt que la tempête. M'y aideras-tu, Djalal ?

Djalal.ad.Din se contenta d'incliner la tête en signe d'assentiment.

- Coligny veillera à ce que ta famille et toi soyez bien installés. J'aurais sans doute fort à faire auprès de l'Impératrice.

Le sourire avait disparu lorsqu'il porta le thé à la menthe à ses lèvres.

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Le palais impérial était à couper le souffle.
Il semblait être sorti de nulle part, déposé là par quelques enchanteurs. Ravi au désert, il surprenait par sa démesure. Les bâtisseurs avaient fait merveille usant des marbres les plus rares et des matériaux les plus précieux.
Laissant à Coligny le soin d'organiser l'installation des hommes, Dacien se fit annoncer.

- Prévenez l'impératrice que son fils ainé est arrivé.

Il était encore habillé à la mode berbère ayant juste déroulé son keffieh qu'il avait abandonné aux mains de Coligny.

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Alinoe_de_chenot

Le Maitre du Palais n'était pas encore nommé. Tout le monde faisait tout. C'est donc le garde qui conduisit lui-même le fils de l'Impératrice. Fils de l'impératrice ? Cela voulait dire Prince Impérial. Le garde s'était donc fendu d'une large révérence.
L'impératrice portait une robe en soie verts constellée de diamants et de broderies argentées.
Quand L'impératrice vit son fils, elle le prit dans ses bras.

- Que je suis contente de te voir ! Oh que tu es beau ! Tu es tout bronzé !
Viens asseyons nous ! Tu es passé dans tes appartements ou tu es venu directement ici ?

Alinoë fit tinter une clochette pour que l'on apporta ce qu'il fallait pour que son fils puisse se restaurer. Elle n'avait pas voulu que les domestiques restassent dans la pièce. Alinoë n'avait pas adopté les coutumes de l'ex-empereur qui se servaient d'esclaves dont il avait fait couper la langue pour le servir.
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Dacien_de_chenot

Le garde avait disparu dans les profondeurs du palais. Son attitude quasi obséquieuse l'avait quelque peu surpris. Sans doute que la réputation d'Amir hazin était arrivée jusqu'au palais impérial... Pas un instant il ne songea que la position de sa mère faisait de lui un prince impérial.
Appuyé au chambranle d'une fenêtre en ogive, Dacien observait les jardins. Il devinait la débauche d'eau qu'il devait falloir pour que survivent ces espèces en un désert aride. Et quand on connaissait la valeur que revêtait ici une goutte d'eau... un bruit derrière lui fit taire ses pensées.
Il se tourna et s'avança en souriant vers sa mère.

- Je suis heureux de vous revoir aussi mère.

Il baisa sa main puis répondit à son étreinte.

- J'avais grande hâte à vous rejoindre aussi suis-je venu directement vous présenter mes hommages sans prendre la peine de visiter mes appartements.

Il la suivit jusqu'à un sofa et prit place près d'elle.

- Quel pays magnifique ! Si beau et si terrible !

Il attendit que les serviteurs quittent la pièce après avoir déposé quelques plats d'argent sur une table basse. Il piocha une fine lamelle de viande de mouton grillée parfumée d'épices qui ravissaient ses papilles, et la porta à sa bouche sans plus de façon.

- Alors mère, racontez-moi !

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Alinoe_de_chenot

Alinoë prit à son tour un morceau de viande et elle prit un verre de vin rosé frais. Elle lui raconta l'épopée, la dernière bataille et comment elle était devenue impératrice.

- Maintenant, il faut réorganiser tout cela, la population est pauvre, pas cette des alentours mais le reste du royaume c'est un désastre. Mais avant de pouvoir faire des réformes en profondeurs, il faut pacifier le pays. Les autres, je leur ai donné une partie à pacifier.
Ici tout vas bien, sauf qu'il y a un groupe vers la mer Caspienne qui me donne du soucis.
Enfin ce n'est pas pour cela que je t'ai fait venir de si loin mais pour que tu m'aides.
J'aimerais que tu sois mon Nizam de la guerre, le nizam est une sorte de ministre et il dépend directement de moi. En Europe on dit ministre de la défense. Voilà avant que l'on se mette au travail. Peut-être voudrais-tu voir tes appartements et sustenter convenablement et te reposer un peu ?
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Dacien_de_chenot

Il reposa le bout de viande à peine entamé. Et attrapa une poignée de dattes.
Les longs mois en mer suivis de l'interminable traversée qui les avait conduit à Samar Kand en avait fait un ascète.
Il mangeait peu, dormait moins encore. Son visage émacié mangé par une barbe naissante semblait avoir été taillé à la serpe. Son corps mince avait gagné en souplesse. On sentait en lui la puissance d'un félin dont les muscles se devinaient sous la chemise ouverte.
Seuls parfois passaient dans ses yeux d'un vert sombre les éclats d'or de son enfance, mais rarissimes étaient ceux qui pouvaient se targuer d'avoir entendu rire Amir Hazin tout au plus un bref sourire qui atteignait rarement le regard éclairait quelquefois son visage. C'était le plus souvent des sourires sans joie.

Il avait longuement écouté sa mère, prenant la mesure de ce qu'avaient dû être ces dernières années.
Lorsque la voix tomba il se leva et tendit la main à l'impératrice en s'inclinant :

- Les historiens conteront bientôt votre épopée, mais en attendant, conduisez-moi, mère. Montrez moi mes quartiers.

Tout naturellement ce militaire dans l'âme usait de termes qui lui étaint familiers.

- Je ferai un rapide tour du propriétaire pour apprendre à me repérer dans cet immense palais, mais j'ai encore beaucoup à faire avant que d'escompter prendre un peu de repos.
Je dois veiller à ce que tout se passe bien avec les mercenaires venus de Provence.

Il haussa imperceptiblement les épaules.

- Ce ne sont pas de mauvais bougres en soi, mais le voyage a été long, et certains manques pesants.

Il voulait éviter que ces quidams ne se comportent en puissants et ne réclament tribu de femmes.

- Il est temps que je rappelle quelques.... règles. J'ai aussi avec moi le Seigneur Djalal.ad.Din et sa famille. J'aimerais qu'ils logent au palais. Pensez-vous pouvoir arranger ça ?

Tout en parlant il l'entrainait vers la porte.

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Alinoe_de_chenot

Alinoë souriait, à l'aise et reconnaissait son fils. Mais Elle resista et ne franchit pas la porte

- Tes quartiers comme tu dis sont de grands appartements. Pour ta garnison, il y a la caserne pour les militaires, elle est immense, tu n'auras aucun soucis pour tes hommes. Dans le palais, il n'y a que ma garde personne qui y réside, Comme cela pas de problème de hiérarchie. La caserne est confortable, je l'ai faite réaménager. Il y a le logement de l'officier supérieur. Je sais que tu voudras être avec tes hommes seulement le ministre n'a pas qu'une seule caserne à gérer mais toutes celles de Samarkand. et s'occuper aussi des autres royaumes. Il serait mal venu que tu demeures avec une. Il te faudra nommer un officier qui te rendra compte. Une famille au Palais ? J'aimerais que tu m'en parles: Le palais n'est pas ouvert à tous mais tes invités sont les miens. S'ils doivent y vivre à demeure, je veux les connaitre. Va faire ce que tu as à faire et nous parlerons mieux. Et je verrais cette famille demain.

Elle fit signe à un des gardes qui stationnait devant la porte et dit dans un semblant de persan

- Amène mon fils chez lui.

Elle souriait, heureuse et tranquille.

- Je te verrais surement au souper, sinon demain dans la journée. Bonne fin de journée.
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Elektra.

Arrivée à Tripoli

Le bateau mouilla dans la rade aux premières heures de la matinée. Cela prit plusieurs heures entre le débarquement des passagers, des troupes et le déchargement des marchandises qu'ils ramenaient d'occident.
Le port de Tripoli était simplement un port de marchands, la ville de Lebanon un peu plus bas recelait tous les trésors de la région mais ils n'avaient pas le temps pour une visite touristique, l'Impératrice les attendait à Samar Khand

Y a-t-il quelque chose de pire qu'un long voyage en mer de plusieurs semaines ? Oui, absolument oui ! Un long voyage de plusieurs semaines dans le désert en caravane ! Elektra avait une sainte horreur de ces animaux. Non seulement ils étaient laids, mais ils puaient et faisaient un bruit horrible. Bien sur, elle savait les chevaux moins résistants mais tout de même, ca restait un supplice de côtoyer les camélidés.

Audric et elle voyageaient donc en tête de la caravane, tandis que l'enfant était installé sur un dromadaire avec sa nourrice. Les soldats avançaient lentement, à pieds, difficilement par le manque d'habitude. La chaleur, la soif qui semblait perpétuelle, le sable dont la réverbération vous brulait la peau ... Chacun avait compris rapidement pourquoi les autochtones vivaient couverts de la tête aux pieds.

Ils avaient traversé d'ouest en est, jusqu'à Bagdad, la ville connue pour être le centre de la culture et des connaissances du moyen-orient. La ville comptait d'immenses marchés, des temples et des palais qui scintillaient sous les rayons ardents du soleil.
Après trois jours de repos, le temps de refaire le plein de vivres, la caravane se remit en route. Elle obliquerait sud-est, suivrait les cours d'eaux jusqu'au Golfe Persique, puis longerait la cote jusqu'à la capitale impériale.

La capitale de l'empire, Abbas.

Le port d'Abbas était immense. Une fourmilière gigantesque où vivaient énormément de monde de tous horizons, une porte entre deux mondes. Les cultures s'y côtoyaient, les langues s'y mêlaient, il fallait toujours être sur ses gardes, comme partout les richesses attiraient les voleurs.

La caravane s'étira le long des murailles de la ville, ceinte par une frontière naturelle de hautes palmeraies qui la protégeait des assauts du désert. Audric donna les ordres pour que les deux garnisons de soldats montent un campement, les chameliers autochtones qui les avaient mené jusque là repartiraient dans les jours à venir.

Elektra rassembla les "invités" de l'Impératrice qu'elle devait lui ramener et lui présenter rapidement. Puis elle demanda à Cira de s'occuper de trouver une ou deux charrettes, de faire décharger tout ce qu'ils avaient ramené et de les conduire jusqu'au palais.
Les deux jeunes femmes avaient appris au fil des années à s'apprécier mutuellement, la plus jeune avait alors décidé à cet énième voyage de se joindre à eux.

Arrivée au Palais Impérial.

Si le port était immense, que dire de la ville qui s'étendait à l'arrière. Et que dire de ce palais qui était une merveille à lui tout seul, ses bâtiments, ses jardins, ses eaux et ses lumières, tout semblait féerique.

La "meneuse" par habitude se fit annoncer et se fit introduire auprès de l'Impératrice, qui n'en restait pas moins son amie.Son fils dans les bras, elle laissa tout le monde à la porte et n'entra qu'avec son époux.
Chacun aurait son moment pour être présenté à la grande dame, la patience allait être de mise. Les serviteurs se précipitèrent, présentèrent fauteuils et coussins aux invités, puis leur servirent de quoi se restaurer et se désaltérer.

La porte qui séparait l'antichambre de la salle du trône s'ouvrit, laissant le passage à l'Impératrice et son fils ainé.

Votre Majesté, Grand Khan Alinoe 1ere ...

Elle inclina la tête en signe de respect, le petit garçon qui aurait un an dans peu de mois gigotant contre elle. Puis elle se releva et afficha un large sourire, s'avançant vers son amie, elle l'embrassa sur les deux joues.

Je suis ravie de vous revoir ! Ce voyage est toujours aussi long !

Puis elle se tourna vers le jeune homme sans se départir de son sourire.

Dacien ! C'est également un plaisir de vous savoir ici ! Vous semblez en pleine forme !
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Alinoe_de_chenot

Alinoë avait les yeux rivés sur le bébé. Un splendide bébé que tenait Elektra. En plus l'adorable garçon lui souriait. Elle tendit les bras pour que Elektra lui donne le bébé.

- Ainsi tu nous reviens avec un bébé ? Bonjour Audric. Comment s'appelle-t-il ? Je comprends ton retard. Entrez et installez-vous !
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Elektra.

Elektra sourit, amusée par l'attitude de son amie à chaque fois qu'elle était en présence d'un jeune enfant, une vraie mère poule.

Oui, il a bien fallu attendre que ce petit diable grandisse un peu pour un tel voyage. Il s'appelle Alexander.

Elle lui tendit le petit garçon qui se mit aussitôt à geindre, depuis quelques semaines il était dans une période "j'ai peur des étrangers" et ne voulait guère quitter la proximité de ses parents ou les jupes de sa nourrice.

Laissant Alinoe et Audric se saluer, elle caressa légèrement la joue de son fils. Puis elle reprit la parole, il y avait tant à faire.

Bien, votre Majesté, je vous ai ramené, je pense, toutes les personnes que vous vouliez auprès de vous.
Messire Von Wittelsbach et Damoiselle Cyrielle notamment. Ainsi que d'autres de vos amis et connaissances en Royaume de France et en Empire Germanique.Mon amie Cira est également du voyage, ainsi que le sieur Fyller qui vient nous aider a gérer la situation militaire a Hindi Kush.

Elle tendit les bras pour récupérer son petit fruit de la passion, qui d'ici peu se mettrait à courir autant que son père.

Si vous le voulez bien, nous allons nous retirer pour nous reposer et nous rendre un peu plus humain.
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Alinoe_de_chenot

Alinoë fit des câlins au petit garçon et le rendit à sa mère.

- Oui, allez vous reposer. Des instructions ont déjà été données et les logements de tous sont disponibles. Electra... J'aimerais te voir assez vite dans trois heures cela te va-t-il ?

Quand ils furent partis une autre personne fut annoncée
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Audric

On ne pouvait qu'être stupéfait, quand on posait pour la première les yeux sur un palais d'Orient. S'était plus grand et plus beau que dans tous les songes et dans tous les récits. Alors que la troupe s'arrêta devant les jardins et que les gardes ne laissèrent entrer que quelques individus, dont Audric et son épouse. Décors somptueux, qui aurait fait pâlir la Rome Antique et les Séleucides d'Antiochos qui pourtant s'étaient amourachés de la région en leur temps. Il y avait ici et là quelques fresques peintes sur les murs, des scènes glorieuses des divinités sans doutes, comme le faisaient les égyptiens. Il y avait aussi des mosaïques preuves d'une culture très raffinées. Les Sarrasins devaient y être pour quelques choses, leur descendant Ottoman et plus tard Timurides qui occupèrent la région également. Lorsque les deux européens entrèrent dans la salle du trône, se fut le faste de la pièce qui éblouit d'abords l'Increvable, des couleurs vives, des dorures, des pierres précieuses, tout était là pour rappeler que l'on ne parlait pas tout à fait à un être humain basique.

Laissant Elektra s'avancer vers l'Impératrice, lui resta un peu en retrait, observateur, conquis par tant de grandeur. C'est avant tout pour la suivre qu'il avait embarqué sur ce bateau et bravé milles dangers, s'était pour être avec elle dans un monde loin de ses racines et on pouvait dire qu'il en était même très loin. C'est toutefois le goût probable de la gloire et du pouvoir qui corrompait peut-être par occasion son coeur pourtant si pure. Pour l'instant il n'en montrait rien, mais intérieurement une petite voix bavait devant tout cela.

Lorsque son nom fut prononcé il reprit ses esprits et laissa le malin s'en aller. Il s'avança d'un pas vif et inclina la tête sans pour autant prononcer un mot. Il n'y avait pas besoin. Il n'y avait pas non plus besoin de remarque, lorsque la Reines des Rois prit son fils pour jouer un instant avec, s'était un honneur même. Il resta silencieux, la main posée sur son épée, la chaleur subit lors du chemin commençant à peser sur son corps, il inspira pour profiter de la fraicheur relative du lieu et chercha du regard quelque chose à boire.
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Cira

[ Tripoli ]

Ravie de mettre pieds sur la terre ferme, l'adolescente laissa ses yeux balayer les alentours. Finalement ça faisait du bien de revenir ! Un de ses sacs de voyage en bandoulière, elle suivit le mouvement jusqu'à rejoindre leur nouveau moyen de transport.
Ceux qui avaient eu le mal de mer sur le bateau risquaient de ne pas être au meilleur de leur forme perchés sur les chameaux mais Cira, elle, aimait bien ces bestioles. Bon l'odeur n'était pas des plus chouettes mais entre un chameau et un soldat transpirant de sueur sous son équipement, il valait mieux des fois se tourner vers le chameau.

Le voyage s'était fait sans réel encombre. Pour avoir déjà mis les pieds sur le continent et pendant un moment, Cira s'était à moitié habituée au climat, du moins elle savait à quoi s'attendre et s'était donc habillée en conséquence avant le départ. Couverte de la tête aux pieds, la jeune fille avait put "profiter" du voyage et encore plus quand ils entrèrent dans Bagdad, lieu aux milles et une couleurs et senteurs.

[ Abbas ]

Sa mission avait été simple. Trouver des charrettes, les remplir des affaires qui étaient sur les chameaux et ramener le tout au Palais pour que les voyageurs puissent avoir leurs bagages.
Elektra ayant laissé des soldats pour garder le tout, elle en prit 4 avec elle pour être escortée et se dirigea vers le souk où finalement l'affaire ne se retrouva pas à être si simple que ça. Autant là dedans on trouvait ce qu'on voulait, autant des charrettes....ça courrait finalement pas les rues et l'adolescente du marchander sec auprès d'un homme pour qu'il lui laisse les siennes le temps d'une journée. Elle dut ensuite trouver 2 mules, chose qui fut beaucoup plus simple, et retourna près de la caravane suivit des 4 soldats qui sécurisait le tout.
Les bagages furent chargés et Cira et les soldats prirent la direction du Palais.

[ Palais Impérial ]

Mais puisque je vous dis que je suis attendue ! Je ne viens pas vendre des affaires !
Misère qui a mit un idiot comme lui à l'entrée.

Bloquée à l'entrée du Palais, la brunette commençait à sérieusement s'échauffer devant un garde qu'elle n'avait encore jamais vu et qui refusait qu'elle rentre.

Vous savez que j'ai des hommes avec moi et qu'ils sont armés ? Et que si je leur dis de vous rentrer dedans ils le feront !
Non mais réfléchissez vous avez déjà vu une marchande avec des soldats ?!

Expiration, inspiration, expiration, inspiration. Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil et crotte de chameau il va la laisser rentrer oui ?!!!!!!!
S'approchant de lui, elle planta ses yeux bleu dans les siens et marmonna des mots en dialecte local qui firent reculer l'homme.

D'un mouvement de main elle fit signe aux soldats d'entrer avec tout le barda et elle remonta les allées qui menaient jusqu'au Palais. Elle aurait put les faire entrer avant, de force mais il fallait rester pacifique et puis il fallait reconnaître que la triple andouille faisait bien son travail de videur/entreur.

Arrivée aux portes du Palais, la jeune fille donna quelques consignes pour que les bagages soient déchargées avec soin puis installées dans les chambres des invités. Elle prenait sûrement des initiatives qui ne lui incombaient pas mais elle n'allait quand même pas laisser les bagages traîner au milieu d'un vestibule et laisser les invités/visiteurs se dépatouiller avec leurs affaires surtout qu'elle savait quel sac appartenait à qui pour avoir voyager un moment en compagnie de tout ce petit monde.

Son devoir terminé, la jeune fille se débarrassa de ce qu'elle portait pour une tenue propre et plus légère et entreprit de visiter le Palais. Elle y était déjà rentrée mais il y avait bien longtemps et ce qui devait arriver, arriva. Son sens de l'orientation digne d'une moule sur son rocher frappa à nouveau, elle se retrouva complètement paumé, au milieu du Palais.
Laissant sa fierté de côté, elle posa ses mains sur ses hanches, prit une grande inspiration et donna de la voix.

A l'aide ! Je suis perdue !
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Cyriellle

Enfin la terre ferme et tout changer, paysage, odeurs, couleurs, les monts verdoyants des terre française était devenu monts de sable chaud par delà la cité qui les acceuillait.

Et un autre voyage commença à dos de chameau. Etrange animal inconnu pour la brune. Mais faut vraiment monter sur ça? Mine déconvenue tournée vers Elektra et la troupe déjà à dos de chameau. Han mais oui oui, il fallait.
On passe l'odeur et en avant vers le palais des milles et une nuits selon les légendes.

C'était moins horrible que se qu'elle avait imaginer, ça tanguait tout de même mais la selle en était plus confortable qu'à cheval, finalement elle s'y habitua avant même l'arrivée au palais. Batisse immense qu'elle n'aurait pu imaginer ainsi, d'ocre et d'or dans un ecrin de verdure improbable par ce climat. Elle était à mille lieu des châteaux europeen et même de sa russie natale, tout inspirait la chaleur accueillante et la paix. Le pays était ravager par les guerre pourtant, une oasis y subsitait.

Pied à terre et elle suivie le groupe passant dans une allée ombragée d'oranger en fleur jusqu'à la rencontre avec l'Impératrice devant laquelle elle s'inclina.

Al.. Votre Majesté c'est un honneur et un plaisir de vous revoir.

L'impériale rencontrée naguère n'avait pour ainsi dire pas changé, toujours aussi belle et imposait au coquelicot un respect profond par sa simple prestence.

Alinoe_de_chenot

La personne annoncée était.. Cyrielle. Alinoë fut contente de la voir. L'impératrice lui avait écrit sachant que Cyrielle était excellente économiste mais elle ne pensait pas qu'elle accepterait et qu'elle arriverait avec Elektra. Même si la réponse à sa lettre avait été positive.

- Cyrielle quel plaisir de vous voir ! Avez-vous fait bon voyage ? Asseyez-vous en face de moi. Je vais vous faire goûter un merveilleux thé. Avez-vous prit possession de vos appartements ?

Tandis que parlait l'Impératrice, les servantes versaient du thé épicé de baies de genièvre. un vrai régal pour le palais et totalement inconnu de l'Europe.
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Alix.

Le trajet avait été long jusqu'au terre de l'impératrice. Habillé dans une de ses plus belle robe venant tout droit de Berry, la Niraco se tortillait les mains nerveusement. C'était aujourd'hui qu'elle devait faire bonne impression. Lissant sa robe bleu, et rajustant sa coiffure, la demoiselle inspira longuement avant de se faire annoncer et qu'on l'introduise dans la salle de réception toute tremblante d'appréhension.
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Alinoe_de_chenot

Fra_roc

Alinoe_de_chenot

Alix.

Fra_roc

Alinoe_de_chenot

Nicomaque

Alinoe_de_chenot

Nicomaque

Citation:

- Je me confesserais, mon père, dès que cela me sera possible.

Je serai à votre entière disposition, Votre Majesté. Je serai à l'Église Saint Jacques d'Abbas s'il y a quoi que ce soit.

Le Roc prit alors congé, après avoir salué l'Impératrice.

Alix.

Alinoe_de_chenot

Alix.

Alinoe_de_chenot

Alix.

Bal_jarhj

Alix.

Surprise qu'on l'appelle, Alix se retourne et sourit a l'homme en face d'elle. Rosissant devant son élégance et sa beauté, la jeune femme se sentit d'un coup bien gauche et bien peu a sa place malgré son éducation...

Je vous suis.
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Bal_jarhj

Bal_jarhj s’inclina respectueusement et conduisit la jeune fille aux appartements des dames de l’Impératrice qui vivaient pas loin des appartements de celle-ci.
Ils traversèrent la cour nord et passèrent par l'orangeraie pour atteindre les logements.
Devant la porte de la première dame d'atours.

L'homme s’arrêta et dit à la jeune fille.

- C'est ici Mademoiselle. Je n'ai pas le droit de frapper à la porte d'une jeune fille. Toute ces partie est réservée à la famille impériale.

Il s'inclina de nouveau puis repartit la laissant devant la porte des appartements de la première dame d'atours

Alix.

Inclinant la tête la demoiselle le remercia avant de frapper a la porte.

Merci a vous...
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Alinoe_de_chenot

Quand la jeune fille fut sortie, Alinoë 1ére se leva et alla sur la terrasse. Elle devait encore recevoir quelques personnes. La fatigue commençait à se faire sentir. Elle revint dans le salon et s'allongea sur le divan. Qu'elle idée d'attendre un enfant au moment où elle avait besoin de toutes ses forces mais c'était le Très Haut qui décidait. Elle ferma les yeux.
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Loanna

Loanna avait suivi la domestique à travers la demeure.
Arrivée devant, elle ne savait plus trop si elle devait s'incliner, prendre place sur la chaise, rester debout?

Elle choisi tout de même de s'approcher de la chaise, et par politesse , ou intimidation face à l'impératrice (?!) elle choisi tout de même, cette fois, d'attendre d’être invitée à s’assoir.

"Madame, mes salutations.
Je me nomme Loanna. Je crois que je pourrais vous aider sur la continuation de vos installations sur ces terres.
Puis-je?"

La jeune femme désigna une chaise.
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La folie est un mot passe-partout utilisé pour qualifier quelque chose qu'on ne comprend pas

Elisa44

Élisa déambulait dans les couloirs du somptueux palais et sans s'en rendre compte elle se trouva devant la porte ouverte du bureau Impérial,elle allait en repartir afin de ne point troubler l'entretient lorsqu'elle entendit une voix mais surtout des propos qui la firent sauter au plafond. Elle se pinça discrètement afin de vérifier qu'elle ne rêvait point mais non la jeune fille venait tout simplement d'insulter Sa Majesté. Se pinçant les lèvres pour ne pas rire malgré l'incongruité des propos tenus elle plongea en révérence très profonde devant Son Impératrice allongée sur le sofa puis après avoir eu l'autorisation de se relever

Pardonnez moi Vostre Majesté mais cette jeune personne manque cruellement de leçons d'Etiquette et de Protocole

La Première Dame d'Honneur se tourna vers la jeune fille

Damoiselle je suis Élisa de Gloucester,Première Dame d'Honneur de Sa Majesté que vous venez d'insulter en osant utiliser le simple terme de "Madame". Devant Sa Majesté Impériale nous devons utiliser le Prédicat "Vostre Majesté " De plus il est inconvenant de s'adresser en premier a Sa Majesté Impériale...et on ne dit point a une Souveraine "mes salutations". En taverne sans doute mais la vous estes dans un palais et de surcroît face a l'Impératrice.

Après un léger soupire elle reprit

Je pense que vous n'avez point eu de cours d'Etiquette ni de Protocole,mais tout de mesme,la chose la plus élémentaire devant une Souveraine est d’utiliser au moins le prédicat correcte

La jeune fille se demandait qu'Alinoë allait penser de tout ceci,la façon dont la jeune personne en entretient s'était présentée était inacceptable...Elle regarda l'Impératrice et osa :

"Vostre Majesté,si cette jeune fille doit devenir vostre dame de compagnie ou si vous désirez lui octroyer une charge auprès de vostre Impériale Personne il faudrait que je puisse lui donner des cours afin que cela ne se reproduise plus a l'avenir"

La fille d'Emeline baissa les yeux et attendit de savoir ce qu'Alinoë voulait faire.

Alinoe_de_chenot

Alinoë se reposait, enfin elle n'avait pas vraiment le temps puisque une femme entra. C'était le jour des entretiens. L'Impératrice avait à peine ouvert un œil que la femme fut debout devant elle et commença à lui parler sans attendre qu'elle le lui permit.
Alinoë était encore dans les brumes, vous avez quand on commençait à s'endormir et qu'on était réveillé brutalement, quand l'éveil et le sommeil se confondaient. L'impératrice était visiblement dans cet état.

La femme n'avait visiblement pas l'habitude de la Haute Noblesse même de la noblesse tout court. L'Impératrice se redressa et fut sauver par l'arrivée de sa première dame qui faisait très bien son travail.

Alinoë sourit, décidément elle ne s'était pas trompée en choisissant Elisa.

- Bien Elisa. Je ne pense pas que cette dame voulait être dame d'honneur. mais il faudra que vous lui appreniez malgré tout les us et coutumes de notre Palais. Vous pouvez assister à l'entretien.

Puis l'Impératrice s'adressa à la jeune femme.

- Vous vous appelez Loana c'est cela ? Vous êtes venue de loin pour aider à la construction de Tamerlan. Cela me ravit. Il y a tant à faire que les bonnes volontés sont bien reçues. Je vois que vous savez prendre des initiatives. Que vous n'avez pas peur. Vous connaissez-vous en matière de justice ou de police ?
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Elisa44

L'Impératrice sourit a Elisa ce qui eu pour effet de la rassurer quand a son audace de s'exprimer. Elle l'écouta attentivement

Bien Vostre Majesté cela sera fait comme vous le demander

Un regard a la jeune impudente et Elisa se fit plus discrète écoutant l'entretient mener par la souveraine qui posait des questions a son interlocutrice

Elle fut ravie d'entendre que finalement L'Impératrice ne semblait point lui en vouloir,ou alors elle cachait cela avec un self contrôle impressionnant,ou bien par charité Aristotélicienne,elle ne voulait pas mettre encore plus mal a l'aise la jeune femme.

Loanna

Loanna eu un mouvement de surprise et essaya de cacher la honte qui tout d'un coup la prenait de court. Il est vrai qu'elle n'avait jamais eue de leçons de bien séances et de protocoles. Elle n'avait jamais rencontré de gens de noblesses, il était vrai.

Elle se dit que finalement, il serait mieux qu'elle enlève sa main de la chaise et rester debout. Elle réalisa que l'impératrice lui posa une question.

"Oui Ma.... Majesté, je me nomme bien Loanna.
Par contre, pardonnez-moi je connait que peu de chose en matière de Justice. Je dois vous dire que de nature un peu impulsive, je pourrais plus nuire en prenant des décisions.. hâtives. Je crois que je serais plus à mon aise , pour assister votre personne de confiance à ce poste, s'il arrive à m'empêcher de parler plus vite que ma pensée. Ou bien, au grand air... "

Loanna se tut un instant.. Regardant un peu timidement la dame de compagnie... Murmura à l'intention de l'impératrice:
"Majesté, je dois vous avouer que fin Janvier je devrais donner naissance à un enfant. Mais je vous pris, de ne point rejeter ma proposition de venir aider à la construction de Tarmelan.."
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La folie est un mot passe-partout utilisé pour qualifier quelque chose qu'on ne comprend pas

Alinoe_de_chenot

L'impératrice la regarda des pieds à la tête puis elle émit un joli rire cristallin.

- Vous attendez un enfant ? Nous aussi !

Elle avait utilisé le prédicat "Nous" des Majestés. Ce qu'elle ne faisait jamais mais peut-être était-ce pour bien notifier la distance qu'il y avait entre elles.

- Asseyez-vous ! Votre grossesse ne nuira pas à votre carrière, Loanna. J'ai un travail pour vous qui vous permettra de mener à bien votre grossesse. Vous serez l'assisante de mon Nizam de l'Economie.
Vous êtes venue seule ? Le père ? Votre famille ?
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Loanna

La jeune femme sourit lorsque l'impératrice parla de sa propre grosse. Soulagée même qu'elle n'ait point fait le trajet pour rien: elle pouvait occuper des fonctions au sein du royaume.

La question lui parvenait à l'oreille: le père, sa famille

Le père? Oh pour le moment je suis venue seule. Ne sachant trop si je serais affectée à une fonction, ou voir même si je resterait, si je me plairait.
Mais, je suis certaine qu'il viendra nous rejoindre si je lui fait parvenir une missive.
À part des amitiés crées au fils du temps, il est ma seul famille. Des choix personnel m'ont portés à quitter ma famille adoptive.

Loanna prit une pause
Bien, si je peux apporter une aide à votre Nizam à l'Économie, il me fera plaisir!
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La folie est un mot passe-partout utilisé pour qualifier quelque chose qu'on ne comprend pas

Voiix.off

L'impératrice partit avec la dame. Les entretiens étaient terminés pour ce jour-là.
Les servants vinrent tout remettre en ordre pour le prochaine entretien qui aurait lieu au bon vouloir de l'Impératrice.

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[Entretiens avec l'Imperatrice]