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[RP : Arrivée dans l'aventure]de Dacien et de son armée

Dacien_de_chenot


["Le voyage ce n’est pas arriver, c’est de partir. C’est l’imprévu de la prochaine escale, c’est le désir jamais comblé de connaître sans cesse autre chose, c’est demain, éternellement demain »*]


La vie s'étirait en Savoie et l'automne succédait à l'été. Puis l'hiver viendrait, froid et venteux jusqu'à ce que le printemps chasse à nouveau la neige.
Debout devant la fenêtre grande ouverte de son bureau, le regard perdu sur les hautes cimes du contrefort des Alpilles, il était aux prises de mille pensées vagabondes. Et, pour tout dire, il commençait à étouffer un peu dans cette routine monotone.

Parfois une mission de l'Ordre venait interrompre la platitude des jours sans fin et le travail ne manquait pas d'autant qu'avec Daphnée ils devaient assumer la gestion des terres en l'absence de leurs parents partis depuis des mois en Orient. Les Duchés de Luserne et Cuneo bien sûr mais aussi la Vicomté de Thonon et tous les fiefs qui s'y rattachaient.
Daphnée avait un sens profond de ce travail de gestion et semblait y prendre goût alors qu'il avait le sentiment d'étouffer. Ayelle avait trouvé sa voie dans l'élevage, quant à Aldéric, il s'occupait du patrimoine sylvestre et passait le plus clair de son temps à Belley.

Une lettre, reçue la veille et à laquelle il avait décidé de donner suite, allait lui fournir le prétexte qu’il attendait pour changer un peu d’air.
De prime, il s’agissait de répondre à la fille Von Frayner, sans nul doute l’une de ses meilleures amies, puis d’informer sa sœur de son départ.
Il prit place à sa table et saisit une plume qu’il tailla :

Citation:
Très chère E…


Il n’eut le temps d’aller plus avant, qu’un jeune page vint lui porter un pli. D’un signe il indiqua au jeune garçon de sortir et fit sauter le cachet de cire qu’il reconnut pour être celui de la Duchesse.

- Va ! Il n’y aura pas de réponse dans l’immédiat. Mais ne t’éloigne pas et dépêche un messager pour la France.

La porte ne s’était pas refermée qu’il avait déjà parcouru une bonne partie de la missive. Décidément, la France attendrait !
Il devait informer Daphnée le plus vite possible du contenu de cette lettre.
Il la trouva comme à son habitude, plongée dans ses livres de comptes.

- Daphnée, je dois partir pour Tamerlan et Ayelle viendra avec moi.

Il la laissa prendre connaissance des ordres de la Duchesse.

- Mère sera sacrée sous peu et exige ma présence à ses côtés. Nous partirons dès que nos affaires seront prêtes.

Il savait qu’il ne serait pas facile pour Daphnée de le voir partir, mais elle avait le sens du devoir chevillé au corps et savait qu’un ordre maternel ne pouvait souffrir aucune discussion.

- Une nave nous attendra à Belley sous deux jours. De là nous rallierons Arles où Coligny nous attendra. Charge à lui de faire affréter une caraque de guerre et de lever une armée. Nul doute que ces renforts seront les bienvenus.



*Roland Dorgelès in "Partir.."

_________________


















Sylphadie
- Du calme !

La jeune Daphnée prenait connaissance de la lettre de Mère. Elle constata que sa Mère ne désirait pas sa présence. Daphnée sourit, sa mère ne changerait jamais. Ainsi elle avait réussi avec ses amis. Si sa mère appelait Dacien, c'était qu'ils passaient en phase deux. Quand à elle, la fille restait en Savoie pour l'instant. Aldéric aussi pour veiller sur elle et les domaines.

- deux jours ? Tu crois qu'Ayelle sera prête ?

La jeune fille rit aux éclats.

- Oui, elle est déjà prête pour partir sur l'heure ! Mère a demandé quelques effets. Je vais te faire chercher tout ça. Je ne veux pas que tu mettes la pagailles dans les affaires de Mère. Je te mets tout dans ta chambre. Je suppose que tu as des choses à faire autre que de discuter avec moi ? Va. Je m'occupe de la liste.

Elle se leva.
Dacien_de_chenot


Du calme ?

Dacien se mordit la lèvre pour éviter d'éclater de rire. Mon dieu comme Daphnée ressemblait à leur mère parfois ! Elle était tout aussi autoritaire sous de faux airs de douce jeune fille. Bien fou qui s'y fierait qu'il se retrouverait sous le joug d'une maitresse femme !
Elle avait l'intention de s'occuper des malles ? Soit ! Voilà une corvée qu'il lui cédait bien volontiers ! Ses affaires personnelles seraient vite préparées. Cela lui laissait le temps de donner ses ordres à Coligny et de lui préparer un mandat substantiel.

Il sourit quand Daphnée évoqua l'empressement d'Ayelle à rejoindre Tamerlan.... à moins qu'une autre raison ne la pousse à partir que le désir de connaitre la Perse !

- Ayelle était prête hier ! Que dis-je !!! Je crois que si la décision de mère avait tardé davantage, elle serait partie à la nage !
Je te remercie de t'occuper des effets que demande la duchesse. Tu sauras t'y prendre mieux que je ne l'aurais fait. Je te laisse sœurette à plus tard.


Il fit mander Coligny sur l'heure.
Les deux hommes restèrent longtemps enfermés dans le bureau.
A la nuit, Coligny quitta le château.

_________________
Coligny.
Le soleil était encore haut quand des bruits de sabots retentirent sur les pavés de la cour du domaine de la famille De Chenot. D'un geste l'homme de main relevait le chapeau qu'il portait bas sur les yeux pour se protéger des rayons de l'astre brûlant.

Basculé en arrière sur une chaise de paille dont le dossier appuyait contre le mur des écuries, Coligny suivait le cavalier d'un regard fin et suspicieux. Ce dernier avait l'air pressé et sautait de sa monture croyant pouvoir entrer dans le château sans que l'homme de main ne l'arrête dans son élan.

- Je suis un messager monsieur, un messager pour Messire Dacien de Chenot.
- Eh bien pour poser un message, tu n'as pas besoin de ça,
fit il en retirant le couteau qu'il portait à sa ceinture. Tu le récupéreras en sortant.

D'un geste rapide la lame se plantait dans une planche de l'écurie.

Il riait encore de la peur sur le visage du messager quand il entrait dans le bureau de son ami.

- Vous m'avez fait demander. J'espère que ce n'est pas à cause du messager. Il était moins blanc que les autres celui-là.

Son ami lui fit part des nouvelles. Il ne lui dit probablement pas tout mais l'essentiel était là. Pas besoin de grandes phrases ni de détails pour que Coligny sache ce qu'il avait à faire. Préparer une armée et des navires pour un long voyage. Rien de complexe dans un ordre aussi clair.

- Je n'aime pas l'idée de devoir partir pour Arles en vous laissant sans escorte. Je mettrais un homme de confiance à vos côtés pour vous protéger ainsi que votre jeune soeur. Je pars sur le champ messire.

On pourrait croire que l'homme de main était perfectionniste. Il l'était et cela lui avait sauvé la vie plus d'une fois. Et quand il s'agissait de la sécurité de son ami et de sa famille il l'était encore plus.

Un écuyer venait de préparer sa monture et ce fut une torche à la main qu'il prit la route pour un périple de quatre jours. Il avait déjà quelques noms de mercenaires en tête qui ferait l'affaire. Le mandat confié par Dacien était conséquent. Ainsi il lui serait facile de trouver armes, navires et hommes. Quelques ingénieurs seraient nécessaires pour les machines d'assaut et de siège. Il ne savait pas vers quel type de guerre ils se dirigeraient tous, alors autant tout prévoir.
Ayelle_dicesarini
J'ouvrais la porte et je passais la tête par l'ouverture

- Salut frère et sœur ! Je suis prête !

J'allais embrasser Dacien et Daphnée.

- Je n'ai que deux charrettes pour mes malles.
Dacien m'a dit de voyager léger. Que tu es belle,
ma sœur !


Hé oui, j'admirais ma sœur, elle était si belle
Dacien aussi était beau, les plus belles réussites de Mère.
Alderic aussi était beau, cheveux noirs comme Dacien et Père.
Moi, je suis la rousse. Oui, je suis belle aussi.
J'ai tenté plusieurs fois de passer pour la victime,
cela n'a pas fonctionné
ni chez mes parents ni chez mes amis,
mais avec vous je tente ma chance.



- Alors Mère a réussi, elle est impératrice.
Elle me fait venir et puis il y a Leg.
Un monde nouveau. Je vous avoue que je n'y croyais pas vraiment.
Tous ces allers et retours, Père et elle avec Leg et les autres.
Quand j'étais plus petite, je pensais qu'ils partaient en vacances
et que c'était un prétexte pour ne pas nous emmener.

le "hum" émit pas Dacien me fit taire.
J'étais un peu piplette, comme eux, je vous ferais dire.
Non mais ! Ils étaient tous bavards dans la famille, comme Père.
Mais je me tus quand même,
ils avaient peut-être des mots à placer

_________________
Dacien_de_chenot


[Quelques semaines plus tard en Arles.]

Depuis l'épidémie de peste du siècle dernier Arles s'était repeuplée d'une main d'oeuvre venue non seulement des quatre coins du Royaume de France et de l'Empire mais aussi d'orient enrichissant la cité arlésienne d'une population hétéroclite. Coligny leur avait
réservé plusieurs chambres dans une auberge modeste mais qui présentait l'avantage d'être située près du port.

Ils étaient arrivés de Belley deux jours auparavant et depuis, il n'avait pris que très peu de repos. Dès leur arrivée, après s'être assuré qu'Ayelle était bien installée, il s'était enfermé de longues heures avec Coligny, demandant à n'être pas dérangé hormis si se présentait Dina Galli.

Le voyage qui les attendait serait long et pénible, dangereux aussi en raison des pirates qui sévissaient dans le bassin méditerranéen et il convenait de ne rien laisser au hasard.
Il fallait reconnaitre qu'une fois encore Coligny avait su mettre ses talents à profit. La caraque amirale battant pavillon savoyard sortirait sous peu de l'arsenal de Marseille. Il en avait les plans sous les yeux.



La carraque Samar Kand jaugerait presque 1000 tonneaux et serait armée en guerre. Satisfait, il laissa les plans s'enrouler et leur servit un verre d'armagnac.

- Et que penses-tu des hommes que tu as recrutés ? Peut-on avoir confiance en eux ? Le voyage sera long et je n'ai pas envie d'avoir à me méfier d'eux.


Il lui tendit un verre et se laissa tomber dans son fauteuil. La mutinerie d'une centaine d'hommes était un risque qu'il ne pouvait pas prendre.
Les hommes recrutés par Coligny avaient été grassement payés mais s'attacher leur loyauté demanderait du temps.

- Et pour la personne que je t'avais demandé de trouver, tu en es où ? As-tu dégoté la perle rare ?

Aucunes de ces exigences ne semblaient jamais déstabiliser le bourguignon. Dacien ignorait quasi tout sur cet homme mais son attachement ne s’était jamais démenti et il semblait ne vivre que pour remplir ses missions. Dacien appréciait son efficacité, sa discrétion et plus que tout sa loyauté. Et si de Chenot lui octroyait une rente conséquente, leur relation n’était pas de maitre à valet, mais de confiance.

Plus tôt dans la matinée, un messager avait quitté l’auberge. Dacien attendait maintenant de rencontrer Dina Galli.

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Ayelle_dicesarini
Je sortis de ma chambre et allais dans celle de mon frère.
Je frappai et j'entrai. Bien entendu, un valet tenta de m’empêcher.

Billevesées !

-Dacien ! Mon cher frère, on va rester ici encore longtemps ?
Je m'ennuie et si la ville d'Arles est belle, j'en ai déjà fait deux fois le tour.
Quand partons-nous ? Mère sera sacrée avant qu'on arrive !


Je m'assis, boudeuse sur le lit ne me préoccupant pas du tout du regard
de mon frère. Il faisait peur à tout le monde par sa prestance et son orgueil
mais pas à moi sa petite sœur.


- Pourquoi Mère n'as pas demandé à Daphnée et Alderic de venir.
J'ai beau me poser la question, je ne comprends pas. J'ai envoyé
deux pigeons à l'un comme à l'autre, tout ce que j'ai eu comme nouvelles
C'est qu'ils n'étaient pas là. Partis. Tu es au courant de quelque chose ?

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dina_
[Giromagny... Lorsque l'appel du large est plus fort que tout le reste...]


Debout à la fenêtre de son bureau la vicomtesse surveillait les derniers préparatifs. Le soleil comtois de cette fin d'été était encore bien chaud. Un vent annonciateur de pluie s'était levé durant la nuit et elle était bien décidée à partir le plus rapidement possible.
Claude, le chef de sa garde leva les yeux et lui fit un signe de tête rassurant. L'homme ne l'avait plus quittée depuis l'époque où elle avait été capitaine de l'armée comtoise. Il l'avait suivie lorsqu'elle lui avait proposé de s'occuper de former ses hommes et depuis il avait été de toutes les aventures. Avec Babette, il était une des rares personnes à oser lui tenir tête.

Un léger bruit la fit se retourner. Son regard perdit de sa joie en voyant son fils entrer en s'aidant d'une canne. Le jeune homme avança lentement, essayant de cacher la souffrance qu'était le moindre pas. Il se laissa lourdement tomber dans un fauteuil.

Timothée ! Tu ne devrais pas marcher, le médecin a dit qu'il fallait...
Arrête mère ! Je refuse de rester couché tel un vieillard !


Elle s'approcha de son fils unique, caressa tendrement sa chevelure en bataille. Son regard rencontra le sien et elle ne put s'empêcher d'embrasser sa joue malgré le grognement qu'il fit entendre.

S'il te plait Tim, sois raisonnable. Babette s'occupera de toi. Pour le reste, je te fais confiance. Maxime, notre régisseur a été prévenu que tu me remplaces. Je sais que tu en es capable.

S'emparant de sa cape, elle dévala les escaliers d'un pas souple. Malgré L'inquiétude qui la minait, elle avait décidé de partir, laissant son fils décider seul de son avenir. Elle avait été au bout de ce qu'elle pouvait donner, il était temps pour lui de grandir. Finalement ce voyage arrivait à point nommé pour eux deux.

Dans la cour intérieure, une centaine d'hommes attendaient, les chevaux hennissaient d'impatience, les charrettes débordaient. Claude s'avança, lui présentant sa monture. Derrière lui, apparut une tignasse d'un roux éclatant qu'elle ne s'attendait pas à voir avant longtemps.

Armand !!!! Si je m'attendais !
Et avec tes marins, quelle bonne nouvelle !


Un dernier coup d'oeil à la fenêtre de son bureau, un salut à Timothée qui finalement lui cria Sois prudente !, un sourire à Babette qui se tenait debout devant la porte des cuisines, et le départ fut enfin donné.


[Arles... ici la mer a perdu la grisaille du nord pour prendre le bleu du ciel...]

Des semaines de voyage... Des semaines à rêver de départ... Des semaines à presser les hommes et les bêtes... Des semaines à se montrer de nouveau impatiente... Et enfin les remparts de la ville avec pour horizon la mer la plus bleue qu'elle n'ait jamais vue.

Le camp fut monté non loin du port, elle laissa les hommes s'organiser et gagna l'auberge où une chambre, ainsi qu'un bain parfumé, l'attendait.
Après avoir longuement somnolé dans le baquet d'eau tiède, elle se prépara avec soin pour rencontrer le fils d'Alinoë. Malgré ses séjours chez son amie, elle n'avait jamais croisé Dacien. Alors qu'elle tressait ses cheveux noirs en une longue natte, un messager apporta enfin le message attendu.
Ce fut donc avec curiosité que la Galli suivit l'homme jusqu'à l'auberge où logeait son futur supérieur.
Elle s'annonça et attendit avec impatience qu'on veuille bien la recevoir...
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Dacien_de_chenot


L'arrivée impromptue d'Ayelle donna juste à Coligny le temps de répondre.
Dacien fronça les yeux devant ce nouveau manquement de sa sœur. Certes, elle était jeune, mais plus assez pour ignorer que la vie n'était pas qu'un vaste terrain de jeu où l'on peut assouvir le moindre caprice.
Il se leva et de cette voix chaude et grave qui était la sienne tenta d'endiguer le flot de questions.

- Je n'ai hélas pas de réponse à tes questions sœurette et j'ignore si albéric se joindra à nous ce voyage. Quant à Daphnée j'ai cru comprendre qu'elle
resterait pour administrer nos terres et nos gens. J'écrirai tout à l'heure à Aldéric.

Il l'a pris gentiment mais fermement par l'épaule pour la faire raccompagner jusqu'à la portte.

- Nous avons du travail Ayelle, et hélas bien peu de temps si nous voulons espérer arriver avant le sacre de notre mère. Laisse nous travailler quelques heures et je te promets de t'accompagner faire quelques achats tout à l'heure. En attendant tu pourrais peut-être faire l'inventaire de ce que nous aurions pu oublier... Tu veux bien ?


C'est l'instant que choisit la Vicomtesse de Comines pour se faire annoncer. Il l'accueillit d'un baise main tandis qu'il adressait un signe à Coligny afin qu'il raccompagne Ayelle à sa chambre.

- Nous nous verrons tout à l'heure, Coligny.

Il attendit que la porte se referme derrière eux pour continuer.

- Vicomtesse... je vous attendais. Avez-vous fait bon voyage ? Et comment se porte Timothée ? Je me suis laissé dire qu'il avait été blessé ?


Il la conduisit à son bureau et lui avança un fauteuil avant de prendre place à sa table de travail.

- Je vous sers un verre ? J'ai là de l'excellent brandevin... à moins que vous ne souhaitiez quelque chose de plus doux ? Comme ce vin de raisin muscat ?

_________________
Coligny.
Le plan de la caraque à plat sur la table, les deux hommes l'étudiaient ou l'admiraient. Un tel navire était une prouesse pour l'époque. Et l'"armada en compterait plus d'un. Le départ du port d'Arles ne passerait pas inaperçue. Il y avait déjà une dizaine de navires ancrés et beaucoup de citadins se plaisaient à se promener le long des berges pour les admirer.

Les mercenaires qui arrivaient ne passaient pas non plus inaperçus même si la plupart des gens ne s'en préoccupaient pas. Voir des hommes en armes n'avaient rien d'extraordinaire sachant que de nombreuses contrées étaient en guerre. Une seule épine : si ces hommes étaient bon pour le commerce, ils l'étaient moins pour la sécurité de la ville. Ils buvaient à outrance, se battaient souvent et faisaient des dégâts.


- Ces hommes ne sont pas prêts à mourir pour vous mais pour votre argent. Avoir une totale confiance en eux, jamais. Mais au moment de la bataille, vous pourrez compter sur eux.

Coligny lui décrivit ensuite les divers corps engagés ; Archers, lanciers, canonniers, ingénieurs, cavaliers, et eut juste le temps de lui dire que le message qu'il lui avait demandé de déposer à la Vicomtesse avait bien été remis que sa soeur Ayelle entrait en trombe dans la pièce.

L'homme de main eut un petit sourire. Elle ne changerait jamais. Une véritable tornade où seule elle comptait. Coligny préférait mettre cela sur le compte de la jeunesse. Il détestait être ignoré comme elle le faisait et si elle n'avait pas été la soeur de Dacien, il l'aurait attrapé par le cou et lui aurait fait une peur bleue avant de l'embrasser sauvagement. Il se contenta de reculer et de laisser Dacien s'occuper de sa jeune soeur.


- Mademoiselle, fit il en s'imposant de son corps afin qu'elle ne puisse que sortir à l'ordre de son frère.

Un homme annonçait la vicomtesse et Coligny se retournait pour faire un clin d'oeil à son ami en s'amusant à gendarmer Ayelle :

- Mademoiselle ? Je vous ai déjà dis de ne pas sortir en ville sans un de mes hommes ou moi-même. Il serait dommage qu'il vous arrive quelque chose et que vous soyez incapable de rejoindre votre mère.

Ils arrivaient à la porte de sa chambre.
Ayelle_dicesarini
Il ne savait pas ?
Et voilà qu'il me raccompagnait à la porte
comme on raccompagne un enfant turbulent qui
vient déranger ses parents dans leur travail.
J'allais me débattre et lui donner un bon coup
de pied dans le tibia comme je le faisais
à Alderic quand il m’embêtait,
seulement je n'étais plus une petite fille
et Dacien n'était pas Aldéric même s'il était
mon frère. Il n'avait de frère que le nom, en fait.
Il se prenait pour le chef de famille alors
qu'il ne faisait rien pour l'être, c'est moi
qui m'occupais des domaines avec Daphnée
et Aldéric, messire Dacien passait son temps
sur les routes en mission ou dans sa chambre.

Bien sur ce n'est pas Dacien qui m’arrêta,
ni même mon éducation. Je ne me serais
pas gênée pour lui donner quelques baffes et
pour me battre comme une chiffonnière avec lui.
C’était mon frère. Nous étions à égalité, sauf qu'il
était plus fort que moi physiquement et que je
n'avais pas du tout peur de lui, j'avais des atouts
pour le corps à corps, la force ce n'est pas tout.

Non, ce qui m'a arrêté c'est l'autre, le garde du
corps, le Coligny. Cet homme me m'était
mal à l'aise. Il avait une façon de me regarder ou plutôt
de ne pas me regarder que je comprenais pas
et j'ai horreur de ne pas comprendre.
J'étais sur que si je sautais sur Dacien comme
j'en avais envie, il me tiendrait pour me séparer
de mon frère. A la pensée que cet homme puisse
poser les mains sur moi, j'ai frémis et j'ai obéis
faute de mieux.

Je ne répondis pas à l'armoire sur patte.
Je dis simplement à mon frère, le nez
en l'air, dans toute ma fierté de grande dame
parce que j'étais une grande dame, il n'y avait
que l'aveugle qui me servait de frère qui n'avait pas
vu que j'avais grandi.


- Je vous prie de saluer la Vicomtesse Dina,
C'est mon amie. Je serais ravie de partager mon
souper avec elle.


Je partis non pas vers ma chambre
mais vers la passerelle, avec le Coligny à
mes basques. Je me demandais s'il allait
m'enfermer, moi Ayelle quatorze ans
jeune femme majeure dans ma chambre
comme une fillette de six ans.

_________________
Coligny.
La porte de sa chambre, Ayelle n'avait fait que la regarder et passer devant la tête haute. Coligny suivait la jeune demoiselle et se dit qu'elle allait lui en faire voir ce soir. Dacien n'avait pas le temps de s'occuper d'elle et Coligny savait qu'elle n'aimait pas être délaissée comme il sentait qu'elle ne l'aimait pas. Sa façon de le regarder ou de ne pas le faire en disait long sur ses sentiments. Cela ne le dérangeait pas vraiment. Il n'était pas là pour être aimé et ne le réclamait pas non plus. Plus il était craint, mieux c'était.

Il continuait tout de même à la suivre mais si elle lui jetait un regard froid et coquin en même temps. 14 ans quoi. Une femme enfant à qui on demandait d'être adulte et qui parfois ne désirait que se comporter comme la gamine qu'elle était. Comme ce soir. Coligny avait bien cru qu'elle allait sauter au cou de Dacien.

Voilà qu'ils arrivaient à la passerelle.


- Mademoiselle, ce voyage vous rend bien euphorique. Je comprends votre enthousiasme quant à rejoindre votre mère et à vivre une telle épopée, cependant, prenez garde. Le voyage sera long et les hommes qui seront à bord pourraient faire de vous qu'une bouchée. Soyez moins... extravagante...

Ce n'était qu'un avertissement. Mais avoir une belle jeune fille à bord d'un navire n'allait pas aider à tenir toute cette bande de mercenaires tranquille. Il espérait qu'elle le comprendrait vite. Il ne voulait pas avoir à expliquer la mort d'un homme qu'il aurait embroché pour la protéger.

Avec elle ce n'était pas gagné. Elle allait lui en faire voir. Il en était certain.

- Mademoiselle, votre frère vous a demandé d'aller dans votre chambre. Il serait temps de rentrer.

Il lui cachait qu'il n'avait pas envie de jouer à la nounou plus longtemps. Il avait rendez-vous avec ses hommes dans une taverne où les filles se posaient sur vos genoux en moins de temps qu'il fallait pour le dire. Une belle soirée de beuverie et de filles faciles l'attendaient. Si Ayelle voulait bien se presser un peu... sinon, il la prendrait en poids, la poserait dans sa chambre et posterait même un garde devant la porte.
Ayelle_dicesarini
Bien. Il ne m'avait pas enfermé dans ma chambre.
Du moins il n'avait pas tenté et j'en étais contente.
Arrivés sur la passerelle, il me parla.
Les auberges avaient des sortes de passerelles comme terrasse.


- Mademoiselle, ce voyage vous rend bien euphorique. Je comprends votre enthousiasme quant à rejoindre votre mère et à vivre une telle épopée, cependant, prenez garde. Le voyage sera long et les hommes qui seront à bord pourraient faire de vous qu'une bouchée. Soyez moins... extravagante...

Moins extravagante ?
Que voulait-il dire ?
Je le regardais fixement.
J'étais extravagante, moi ?
c'est homme disait n'importe quoi.

Puis un marin passa dans la rue,
son regard était insultant. Eh bien.
Je compris ce que l'armoire sur patte
voulait dire par extravagante.
Je le fixais de nouveau, il ne me faisait pas peur.


- N'ayez pas peur... Coligny ? C'est cela ?
Oui Coligny. Je m'arrangerais pour ne
pas vous mettre en porte-à-faux avec vos hommes.
Vous pouvez me laisser car contrairement à ce que
mon frère pense, je ne suis pas seule.
Vous n'avez même pas remarqué qu'il y avait
deux hommes dans la garde qui n'étaient pas à vous.


J'étais détendue. Qu'est ce qu'il croyait le Dacien ?
Que j'attendais après lui pour me protéger ?
Il n'était jamais là, si je devais compter sur
sa protection, j'aurais passé ma vie dans ma chambre.
Polo et Jacquot arrivèrent, tenant mon cheval et le leurs.
Je n'avais pas pris Jolly, je l'avais laissé au haras.
C'était un cheval que j'avais eu du mal à dresser.
Il savait danser et parader, il était fin et racé.
mais le faire traverser le désert ?
Je ne prenais pas le risque. Il valait une fortune.


- Polo, Jacquot, j'arrive.

Je vis ma nouvelle femme de chambre venir me porter ma cape
et mon chapeau. Tout sourire, je dis à Coligny.


- Je suppose que le bateau vu qu'il n'est pas construit.
Ne va pas appareiller ce soir. Dites à mon frère.
je que dinerais dans ma chambre.
Ainsi je ne le dérangerais point
S'il vous demande où je me suis rendue.
Dites lui qu'à Arles, il y a de merveilleux haras !


Je lui tournais le dos et je sortie totalement de l'auberge
je montais souplement sur mon cheval, Nuage.
Il était gris tacheté de blanc et il était endurant.
Fort, un véritable cheval de combat. Lui saurait
traverser le désert. Il était comme les nuages,
quelques fois lourds, sombres, d'autres fois
laiteux, léger. je l'avais acheté pour le haras,
il y avait deux ans. Nuage était encore jeune.
Très beau mais totalement inapte au dressage de
concours. Lui, il galopait, protégeait son cavalier.
Caparaçonné, il n'avait peur de rien. C'était ce cheval
qu'il me fallait.

Sur un signe de moi,nous partîmes tous les trois.
Je laissais Coligny rejoindre mon frère.
Je venais avec Dacien sur son bateau.
il n'était pas responsable de moi.
On s'accompagnait. C'était tout.
Il allait falloir qu'il engrangeât ça dans son cerveau.

La ville était telle que mon père me l'avait
raconté, il avait habité Arles aussi. Nous devions y venir en famille.
Puis Leg et moi. Mais les choses ne se passent
jamais comme prévu.
Je repoussais la nostalgie et je pris le chemin des
haras.
Polo et Jacquot avaient été en éclaireur et ils
savaient par où passer pour que je ne me
retrouve pas dans les quartiers mal famés.

J'étais avec ces deux gardes quand j'avais rencontré Leg.
J'avais une totale confiance en eux et
ils donneraient leur vie pour moi.

La promenade fut belle et les haras magnifiques.
Je vis des chevaux arabes et je ne retins de n'en point acheter
pour mon propre haras. J'allais partir, cela me servait à rien.
Je ne pourrais pas les dresser.
On me permis de danser avec un cheval.
je ne le connaissais pas mais ils utilisaient
les mêmes codes que moi.
Cela c'est merveilleusement bien passé.
Danser avec un cheval inconnu. c'était grisant.

Puis, bien sur, Jacquot vint gâcher mon plaisir
,

"Il vous faut entrer Damoiselle!"

Je voulais faire la sourde oreille, mais il avait raison.
Je remerciais et promis de revenir le lendemain.
Quand je rentrais dans l'auberge, ma belle humeur
était revenue.

_________________
Coligny.
Cette petite chipie était bien la digne soeur de son frère. Coligny reconnut ses deux gardes du corps qui venaient avec le cheval d'Ayelle. Un animal magnifique qu'elle montait merveilleusement bien. Elle avait eut toute l'éducation dû à son rang. L'équitation n'était qu'un domaine dans lequel elle devait exceller. La preuve en était qu'elle savait très bien gérer le domaine avec son aînée. Enfin, elle avait beau avoir tous les talents du monde, elle restait une chipie aux yeux de Coligny qui préféra ne pas relever le fait qu'elle ne se "souvienne" pas de son prénom.

- Amusez-vous bien damoiselle, fit il en la saluant bien bas pour se moquer.

Grimpée sur sa monture, il la regardait filer avec ses gardes. Il claquait des doigts et aussitôt Benoît apparaissait.


- Ne la quitte pas des yeux une minute.

La-dessus, il rejoignait ses hommes à la taverne et passait une soirée chaude et torride entre alcool et les bras d'une rousse délicieuse. Il avait perdu une belle somme au jeu et avait payé un nombre de bière incalculable. La tête ne lui tournait pas pour autant même s'il avait un peu forcé sur les pichets. Il rentrait à l'auberge au bras de la belle rousse pour croiser Ayelle qui revenait de sa promenade.

- Damoiselle, lançait-il en retirant son couvre chef. Passez une bonne nuit. Demain, si vous le désirez, je vous ferais visiter votre cabine à bord de la caraque.

Il lui réservait une petite surprise qu'elle n'apprécierait probablement qu'à moitié. Mais il n'aimait pas qu'on se moque de lui. Lui rendre la pareille le faisait déjà sourire. Et il entrait avec la femme qui roucoulait et souriait à la jeune damoiselle.
Ayelle_dicesarini
Je rentrais d'excellente humeur... Pas pour longtemps.
Je croisais l'armoire sur patte. Il était là juste à l'entrée
avec un femme et... une rousse en plus.
Une femme de mauvaise vie, évidemment.
C'était un message ? que voulait-il dire que toutes
les rousses étaient de mauvaise vie ? Donc moi aussi ?
Cet homme venait de me déclarer la guerre et je me redressais.

En fait je ne savais pas quoi répondre à son amabilité feinte.
Je n'avais pas l'habitude de répondre à l'hypocrisie,
on m'attaquait, je ripostais ou alors j'entrais dans
le lard directement, Aldéric pourrait en témoigner.


- La caraque n'est pas finie. Bonsoir.


Et je passais suivie par mes deux gardes qui eux non plus
ne faisaient pas confiance à Coligny. Ce soir là ils dormirent
devant ma porte.

Je ne vis pas mon frère. Comme je l'avais dit je dinais
dans ma chambre, Anna la matrone que Leg m'avait
donné, Anna me surveillait comme si j'étais du lait sur le feu.
Quand Anna et Suzette ma femme de chambre vinrent
pour m'habiller, elles furent surprises de ma demande.
Ce qui n'aurait pas du tout surpris Fluette ou Lisa.
Mais Fluette refusait de quitter les domaines et
Lisa refusait de quitter ma Mère donc elle était déjà avec Mère.
Après avoir subis toutes les questions, après avoir été obligée
d'élever la voix. j’obtins ce que je voulais.

Quand enfin, je me regardais dans le miroir,
j'étais plus que satisfaite, Dacien, lui ne me reconnaitra
pas, c'est certain. Et dire que petite d'étais sa chouchou.
Je secouais la tête pour savoir si cela tenait bien
et pour chasser les souvenirs qui me blessaient.

" Ben ça me fait un énorme chignon,
ça va pas tenir toute la journée, ça !"

"Mais Dame, vous ne voulez pas
qu'on vous coupe les cheveux !"

"non! Personne ne coupe ma tignasse!
Juste la cacher, c'est tout !"

"Mais elle vous couvre les fesses,
comment voulez-vous l'escamoter ?"

"Vous êtes deux, débrouillez-vous !"

Bon, je dû subir encore leur colère
tous mes cris n'y firent rien, elles tiraient
à qui mieux.mieux sur les mes cheveux.
Je supportais, il le fallait bien.
Enfin je pus à nouveau me regarder dans le miroir


"ah c'est mieux, Dame non ?

Là, je ne pouvais pas dire non.
"Avec un chapeau se sera encore mieux"
"ou plutôt une casquette de gamin"

de gamin ? Je n'était pas une gamine
mais vu ma taille, je n'avais rien à redire.

Quand je sortis de la chambre, je ressemblais
à un garçon qui avait grandit trop vite.




Je devais faire attention à ma démarche.
Du coup je faillis tomber et puis il fallait
que Polo et Jacquot soient plus discrets.
Ce qu'ils m'énervaient à rire comme ça !
Ce n'est pas avec ces deux là que je passerais inaperçue.
Je soupirais l'essentiel était que le Coligny, l'armoire
sur pattes me laisse tranquille.
Jacquot m'avait dit hier qu'il y avait un homme qui nous suivait.
Surement Coligny mais Jacquot m'a dit que ce n'était pas lui.
Bref peu importait. Je ne faisais rien de mal.

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