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[RP : Arrivée dans l'aventure]de Dacien et de son armée

dina_
La Galli salua d'un hochement de tête Ayelle, ainsi que l'homme qui l'escortait. Ses yeux sombres se posèrent sur la jeune fille et un léger sourire éclaira brièvement son visage. Puis elle se tourna vers Dacien, ne laissant rien paraître de sa surprise lorsque le jeune homme l'accueillit d'un baise-main.

Le voyage fut des plus calmes, je vous remercie. Je suis accompagnée d'une centaine d'hommes, dont la moitié sont des marins aguerris. Ils campent aux abords de la ville en attendant des ordres un peu plus précis.
Votre mère m'a simplement précisé que vous êtes le responsable militaire... Je m'excuse, je n'ai pas retenu le mot qu'elle a utilisé...


La vicomtesse grimaça, ayant en horreur d'être prise en défaut, mais Alinoë avait pris l'habitude d'utiliser tout un vocabulaire qu'elle allait devoir apprendre.

Timothée... Je... Mon fils a été gravement blessé lors de la guerre entre la Bourgogne et le Berry. Sa jambe ne guérit que très lentement et les médecins craignent même l'amputation.
J'ai l'espoir que le devoir de me remplacer à Giromagny l'aidera enfin à guérir.


Tout en discutant, Dina s'était avancée jusqu'à la table de travail recouverte de parchemins, dont un plan qui attira son regard. Elle prit place dans le fauteuil que Dacien lui avança, sourit à la proposition d'un vin plus doux tout en secouant à nouveau la tête.

J'accepte avec plaisir le brandevin.

La brune prit la boisson, fit lentement tourner le liquide ambré dans le verre, en goûta une gorgée avant de lever les yeux sur celui qu'elle allait avoir comme supérieur.

Je n'aime guère avouer mon ignorance, mais tel est le cas actuellement. J'ai accepté la proposition de votre mère sans trop réfléchir, elle est arrivée au moment idéal.

Comme je vous l'ai précisé, j'ai amené avec moi les meilleurs de mes hommes. J'espère que vous ne prendrez pas ombrage de cette initiative. J'ai pensé qu'une centaine de soldats bien entraînés et surtout fidèles, serait une bonne chose.


Elle reprit une lampée d'eau de vie et attendit d'en savoir enfin un peu plus...
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Dacien_de_chenot


Le Berry ! L'enfant terrible du Royaume de France. L'épine fichée dans son talon.
De tout temps la Bourgogne avait levé son bouclier dans les conflits qui impliquaient le Berry, véritable fer de lance sitôt que la Touraine tremblait sous la menace de ce voisin belliqueux.
Tout cela il l'avait appris dans ses livres, de l'épopée des 30 000 diables en 1455 à celle du Ponant contre Nebissa, la Reyne sanglante en passant par les frasques de Cuculus et de ses Lucioles.
Combien d'innocents avaient payé de leur vie tous ces conflits ? On ne sait pas... ce que l'on sait, c'est ce que dit la légende, qu'en Berry le blé a pris une légère teinte rosée tant la terre y est abreuvée de sang.

Il préféra changer de sujet pour dissiper ses inquiétudes de mère et entra directement dans le sujet, ravi autant que surpris de ce goût partagé pour le brandevin. Une combattante, à n'en pas douter, tout dans son attitude en témoignait.

- Nazim...Mais n'ayez pas d’inquiétudes. Il est vrai que c'est un monde nouveau qui s'ouvre à nous et nous allons devoir l'appréhender et l'apprivoiser.
J'espère que vous partagerez ma vision car si ma mère a réduit ces peuplades, je compte leur rendre leur fierté et leur laisser leur identité.
Il ne faut pas se leurrer. Nous sommes l'oppresseur. Plaise à Dieu que nous sachions alléger le joug que nous imposerons et que nos vaincus soient fiers de nous avoir pour vainqueurs.
La tâche sera rude et l'Impératrice compte sur nous pour assurer la sécurité de son Empire. Nous devrons en garantir les frontières et veiller à éteindre les foyers de révolte qui pourraient s'enflammer.


Il observa un instant les réactions sur le visage de celle avec laquelle il allait devoir travailler.
La confiance devait être totale. La discussion constructive.
Il savait qu'il devrait tempérer l'Impératrice dont la main de fer dédaignait souvent le gant de velours, mais à la fois se montrer ferme.
Et il avait peu de temps pour apprendre.

- Je me réjouis de votre initiative. Vos hommes constituerons l'épine dorsale de l'armée impériale. Mais nous devrons rapidement recruter des mercenaires locaux et former des chefs. Il nous faudra aussi trouver quelques interprètes de confiance. J'ai chargé Coligny de trouver quelqu'un capable de m'enseigner les rudiments de l'arabe mais j'ignore encore ce qu'il en est.

L’intrusion de sa jeune sœur avait retardé le rapport de son homme de confiance. Il le verrait tout à l'heure.
Il vida son verre.

- Je prendrai le commandement de la caraque de guerre Samar Kand.

Il se leva et contourna le bureau pour dérouler les plans du navire devant Dina Galli.

- Elle sera le fleuron de notre flotte. Vous embarquerez à bord d'une seconde Caraque. Je vous laisse le soin de choisir les équipages.
Nous naviguerons en armada afin de réduire les risques d'attaques.


Il la laissa regarder les plans tandis qu'il arpentait le bureau, bras croisés dans le dos.

- Une chose encore. Durant le voyage nous devrons travailler sur la Charte des armées à proposer à l'Impératrice. J'aimerais que nous le fassions de concert.
Cela vous convient-il ? Parlez librement, commandant.


Il se campa derrière son fauteuil et prit appui sur le dossier pour plonger son regard dans le sien.

- Une chose encore, nous appareillerons sous trois jours. Serez-vous prête ?

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dina_
Dina leva ses yeux de son verre et eut un de ses premiers vrais sourires.

Je suis ravie de vous entendre parler ainsi des peuplades qui vont nous voir arriver comme des envahisseurs. Auriez-vous des documents qui parlent d'eux ? J'aimerais me familiariser avec les coutumes certainement étranges de ce peuple lointain.

Peut-être pourrions-nous même décider de l'attitude à avoir, des règles à suivre. Mes hommes ont l'habitude de respecter les perdants. J'ai tenu à ce qu'il leur soit inculqué un minimum d'estime pour les soldats ennemis après une bataille gagnée.
Je ne sais si vous comprenez ce que je veux dire par estime... Je pense qu'une attitude noble envers les perdants, peut aider à gagner le respect qui permet une paix durable.


La vicomtesse savait que ses idées étaient souvent décriées, on la traitait même parfois de traître lorsqu'elle en appelait à la négociation. En attendant, il faisait bon vivre sur ses terres où chacun savait que leur maîtresse était attentive aux doléances d'où qu'elles viennent.

Coligny ? Est-ce votre homme de confiance ?
Doit-il aussi s'occuper du recrutement des mercenaires ? J'ai amené mes meilleurs hommes avec moi, dont Claude qui est à la tête de ma garde rapprochée. Il a été mon aide de camp lorsque j'ai été capitaine de l'armée comtoise, depuis il ne m'a plus quittée. Il y a aussi Armand, un flamand. Il est le chef de la cinquantaine de marins qui sont venus depuis le plat pays se joindre à nous en Franche Comté.


La jeune femme se pencha sur les plans de la caraque.

Il y a longtemps que je n'ai vu de plan aussi ambitieux. Votre caraque sera exceptionnelle...

Pour les équipages, comme je vous l'ai dit, j'ai amené des marins. Combien de bâtiments en tout navigueront ? Combien d'hommes faut-il encore trouver ?... Peut-être que...


Elle s'interrompit un court instant, le temps de se rappeler le nom de l'homme de confiance de Dacien, puis reprit

Coligny pourra me conseiller sur les endroits où trouver des mercenaires. Je viens d'arriver et je crains de mal connaître Arles. Quelques conseils seront les bienvenus.

Après un dernier coup d'oeil sur les plans, Dina se leva et s'appuya des deux mains contre la table.

Je pense que le voyage sera assez long pour que nous puissions proposer une Charte des armées à l'Impératrice.
Je n'aime pas rester inactive, donc vos propositions me conviennent... Oui... J'aimerais aussi acquérir quelques notions d'arabe. Cela pourra toujours s'avérer utile.

Appareillage dans trois jours ? Pas de problème, nous avons apporté ce que nous pouvions avec nous et mes hommes sont déjà en quête de ce qui pourrait manquer.


Elle se redressa et croisa les bras devant elle.

Il me semble que tout a été dit pour l'instant. Vous savez où me trouver. Si je ne suis pas à l'auberge, vous me trouverez au campement, non loin des quais.

Elle se sentait de mieux en mieux depuis qu'elle avait entamé ce voyage. Enfin un peu d'aventure dans sa vie trop calme à son goût.
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Dacien_de_chenot


L'entrevue de la veille avec le commandant des forces armées c'était achevée fort tard.
Ils avaient convenu de trois caraques de guerre lourdement armées et de plus de cinq cent hommes. Ils n'avaient négligé aucun corps de métier décidant de recruter des charpentiers, tisserands et autres forgerons capables d'enseigner leurs techniques de construction navale aux autochtones.
Eau, vivres, armes en quantité avaient été prévues, sans compter une réserve conséquente de brandevin et quelques malles qui feraient le bonheur de ces dames parties depuis fort longtemps de l'Empire et qui trouveraient ainsi de quoi se parer et se parfumer à la dernière mode.
Il avait été convenu que Coligny rencontrerait Claude, l'homme de confiance de la Vicomtesse afin de régler les derniers détails du voyage et rendez-vous fut pris pour le surlendemain.

Lorsque Dina Galli quitta son cabinet de travail, il était bien trop tard pour la promenade promise à Ayelle. Sa sœur serait sans doute amère mais elle devait comprendre que le devoir passait et passerait toujours de prime lieu pour son frère.
Ses années passées à l'Ordre lorsqu'il était enfant les avaient séparé et Ayelle avait grandi. Son caractère s'était confondu avec celui de leur mère et de Daphnée à qui elle ressemblait comme deux gouttes d'eau. Elle avait perdu cette spontanéité qu'il aimait tant et son esprit aiguisé et si peu conformiste. Parfois, quand il parlait à l'une il finissait par oublier laquelle lui répondait tant elles se ressemblaient, non pas au physique mais dans leur façon de penser et même de s'exprimer. Cette uniformité dans la pensée unique avait fini par le lasser et il se contentait d'échanges sporadiques, échangeant désormais presque uniquement avec sa mère.

Il fit appeler Coligny mais ce dernier était sorti. Sans doute dans une mauvaise auberge où il passerait la nuit dans les draps d'une femme d'un soir. Un instant il fut tenter de le rejoindre avant qu'une image vienne s'incruster dans son esprit. Il comprit alors qu'il n'en ferait rien. Ses mâchoires se contractèrent douloureusement et le verre qu'il tenait explosa entre ses doigts. La douleur lui fit du bien.

Lorsqu'il se réveilla au matin, il tenait encore la bouteille vide qui lui avait permis de passer une nuit sans rêves et mit un instant à comprendre que les coups frappés qui l'avaient extirpé de l'inconscience ne venaient pas de l'intérieur de son crane mais bien de la porte de son cabinet de travail.

- Par la malepeste !... J'avais demandé qu'on ne me dérange pas avant prime !

- Tierce a sonné, Seigneur... Et Messire Coligny demande à vous voir.


Tierce ! Il s'assit au bord du lit passant une main sur son visage et soupira en regardant la bouteille vide. Il allait devoir arrêter de chercher l'oubli dans la dive bouteille avant qu'elle ne devienne une maitresse trop exigeante .

- Dites à Coligny que je l'attends.

Il vida un broc d'eau dans un nécessaire de toilette et arrosa son visage de ses mains. L'eau fraiche qui ruissela le long de son cou et trempa sa chemise lui fit du bien. Il renouvela plusieurs fois l'opération. Cela suffirait en attendant de se plonger dans un bain. A nouveau une image s'ancra qu'il chassa aussitôt. NON!

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Coligny.
Dans les bras de la belle rousse, Coligny avait passé une merveilleuse nuit et c'était sur le tard qu'il se réveillait. Se tournant sur le côté, il tombait nez à nez avec la fille qui partageait sa couche et l'attrapait par les cheveux quand elle ouvrait les yeux.

- T'es une vraie sauvageonne toi.... et sa bouche allait posséder la pulpeuse de sa compagne.

Il se levait totalement nu et allait jusqu'à sa bourse pour en sortir quelques pièces qu'il posait à côté de la robe rouge.


- Habille-toi et file,
dit il simplement sans plus d'explication.

Il n'en fallait pas plus pour que la femme se lève, s'habille rapidement, prenne l'argent et sorte. Elle ne lui posait aucune question. Elle n'avait été là que pour la nuit et pour les écus. Coligny se fit un brin de toilette et enfilait un habit noir couvert d'un long manteau de la même couleur et de bottes cirées du matin par le service de l'auberge. Il descendait prendre un petit déjeuner remarquant que les gardes du corps n'étaient plus devant la porte de la soeur de Dacien. Il se fichait bien de savoir où elle avait pu aller. Son rôle s'était arrêté à l'ordre donné par son ami : la ramener à sa chambre.

Un repas vite avaler, quelques ordres à ses hommes et il enfourchait sa monture pour faire le tour des campements de mercenaires qui devaient commencer à avoir des fourmis dans les pieds de devoir attendre l'embarquement. Il fit ensuite un tour sur le port et retournait à l'auberge avant midi pour rencontrer Dacien. Il devait encore lui faire son rapport. De nombreux détails restaient à voir et le temps passait vite. Sans parler que chaque jour resté à quai amputait leur intervention auprès de la future reine.

A son arrivée, à l'auberge, l'homme que Dacien lui avait demandé d'aller chercher était là. Ils se dirigeaient ensemble près de la pièce que son ami utilisait comme quartier général et demandait à l'homme de garde de les annoncer. En entrant, il était évident que Dacien n'avait pas passé la nuit dans sa chambre. Les cheveux encore ébouriffés un non surgit de sa bouche :


- Non ? répétait Coligny en levant une main pour demander à son accompagnateur de le suivre. Je peux revenir plus tard si vous préférez. On dirait que vous n'avez pas passé la nuit en solitaire.

Il ramassait la bouteille pour la poser sur le plateau de service.
Djalal.ad.din
Djalal.ad.Din trouvait ce peuple sans raffinement ni élégance de l'esprit. Les hommes et surtout les femmes y ignoraient les délices du suggéré.
Et si avait appris à apprécier une toile de Fra Angelico ou une des 100 ballades de Pisan, depuis qu'une caraque italienne avait coulé son navire, il n'avait qu'une hâte : rentrer chez lui !

Il accepta la proposition de l'homme sombre : il apprendrait l'arabe à son maitre contre une place sur l'un des navires.

L'homme aux yeux souligné de khôl s'inclina devant Dacien et porta sa main à sa poitrine.

- As-salâmou ‘alaykoum
Dacien_de_chenot


La bouche était pâteuse et le regard vitreux avait pris la couleur grisée du lichen.

- Reste !

Derrière Coligny se tenait un homme coiffé d'un turban et vêtu à la mode orientale d'un long caftan rouge et d'un sarouel.
Il s'inclina à son tour, calquant son salut sur celui de cet homme.

- Alaikoumou salâm. Ismî Dacien de Chenot. Maa esmu-ka

L'homme resta impassible mais Dacien put lire de la surprise dans le regard d'encre.

- Je vois que vous parlez déjà notre langue, Seigneur.. Je suis Djalal.ad.din.

Dacien lança un regard à Coligny qui le regardait coquenard. Il inclina la tête à son encontre pour saluer son choix.

- Quelques mots tout au plus Sidi Ad.Din. Je compte sur votre présence à bord du Samar Kand pour en apprendre les rudiments, ainsi que votre culture.


Après les salamalecs d'usages, l'homme se retira sur la promesse de se trouver à quai pour l'embarquement le surlendemain.
Dès qu'il eut quitté la pièce, Dacien posa une fesse sur le bureau, pied en appui sur le fauteuil, un bras négligemment passé en travers de sa cuisse.

- Coligny, cette fois tu t'es surpassé !
Bien ! Où en es-tu des préparatifs ? Pourrons nous appareiller d'ici deux jours ?
J'aimerais que tu vois un certain Claude. Il est le bras droit de la Vicomtesse. Vois avec lui et dressez un inventaire minutieux.
Nous n'aurons plus que demain pour compléter notre cargaison.
Choisis aussi un homme de confiance pour surveiller Ayelle. Elle est inconsciente des dangers qu'engendre la présence d'une femme à bord.


Il aurait aimé que Daphnée soit là. Elle aurait pu canaliser Ayelle et à deux, le voyage aurait paru moins long à sa renarde.
Mais déjà les lourdes responsabilités qui étaient les siennes reprenaient le dessus.

- Vérifie aussi l'état de la poudre à canon. Qu'elle ne soit pas humide. Et veille à ce que nous ne manquions pas de munitions. As-tu pensé à faire renforcer et cadenasser la porte de l'arsenal sur le navire ?

Il enchainait les questions comme pour ne laisser au hasard qu'une portion congrue.
Machinalement sa main se tendit pour saisir le carafon de brandevin posé sur la table de travail. Réalisant son geste, il le suspendit et se leva pour se verser un verre d'eau.

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Ayelle_dicesarini
Ayelle avait prit son déjeuner dans la salle commune. Elle espérait rencontrer son frère ou Dina Elle ne vit que des clients inconnus. Elle c'était déguisée ne garçon : Ayelle avait compris l'allusion de l'armoire à pattes.

La jeune fille savait retenir les bons conseils. Elle aimait fanfaronner et être peste mais avec son frère et les sœurs. la matinée passa et elle ne vit ni son frère ni son amie Dina

Alors dépitée, seule, elle passa l'après midi, seule. puis plus tard, elle a alla faire de l'équitation.

Quand elle rentra, elle n'osa déranger personne et s'enferma dans sa chambre la tête dans l'oreiller elle pleurait doucement.

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Coligny.
La langue utilisée était totalement inconnue pour Coligny. Les deux hommes échangèrent quelques mots avant de se donner rendez-vous pour le jour du départ.

- Vous voulez vraiment que tout soit prêt dans deux jours ? Vous me demandez l'impossible. Le simple fait d'embarquer les hommes, les vivres, les armes et j'en passe, nous prendra toute une journée et tout n'est pas sur le quai. De l'aide sera la bienvenue.

Faire allusion à ce Claude lui allait très bien. Ils feraient l'inventaire ensemble et dresseraient une liste de ce qu'il manque. Ensuite les capitaines devront faire venir leurs hommes et tous embarqueraient. Coligny faisait faire un petit cheminement à tout ce qu'il resterait encore à faire et fronça les sourcils.

- Non, je n'ai pas pensé aux cadenas. Mais je vais en commander un par navire et faire renforcer les portes.

En ces préparatifs de voyage, Coligny était plus qu'un simple homme de main. Dacien comptait sur lui pour se transformer en intendant. Il n'était pas trop habitué à ça. Tuer un homme ou le rouer de coup, encore ça, il pouvait le faire, mais penser à autant de détails pour un tel voyage, c'était loin de simplement remplir sa besace et coller une épée à sa hanche. Voilà qu'en plus, il allait devoir s'occuper de sa jeune soeur.

- Je la fais déjà suivre. Mais rien n'est simple avec Ayelle. Elle a deux gardes du corps très entraînés. Je veux bien m'occuper d'elle personnellement plutôt que de lui mettre un homme sur les talons qu'elle fera renvoyer par ses hommes. Par contre, il faudrait me débarrasser de ses deux molosses. Je n'aime pas avoir des traînes savates qui tourbillonnent autour de moi quand je travaille.

Coligny n'en dit pas plus. Il était certain que Dacien se rendait compte des changements qui s'opéraient chez sa jeune soeur. 14 ans et tout son corps était en ébullition. Surtout qu'en plus, son époux était absent et les hormones devaient pas mal se battre dans son petit corps qui changeait et évoluait chaque jour.


- Je repasse ce soir l'ami. Pas question de quitter notre France sans un pot de départ bien accompagné.

Tout était dit dans cette phrase. Dacien comprendrait et quand ces deux là se retrouvaient pour faire la fête, ils ne faisaient pas dans la discrétion.
Dacien_de_chenot


Tout se mettait en place avec la minutie qu'il mettait en toute chose.
Une fois que Coligny eut quitté la pièce, il refit mentalement le tour du dispositif afin de vérifier que rien n'avait été oublié. Il lui sembla qu'ils avaient songé à tout et il se détendit enfin un peu.
Il avait quelques heures pour mettre ses dernières affaires à jour et rédiger quelques lettres avant de rejoindre Coligny.
Il s'y mit aussitôt.

Après quelques heures il releva enfin la tête. Son cou était raide et il avait besoin de prendre l'air. Il fit appeler un messager à qui il confia ses courriers et attrapa le premier mantel à portée de sa main.

- Je sors. Prévenez ma sœur que le Samar Kand appareillera dès Laude. Qu'elle prenne les dispositions qu'elle juge nécessaires pour son voyage.


Il savait qu'il trouverait Coligny sur les quais, sans doute en compagnie de Claude.
L'air lui fit du bien.
Un vent marin apportait des embruns qui fouettaient son visage. Un instant il resta à observer le manège des oiseaux de mer, mouettes et goélands qui suivaient l'étrave des bateaux de pêche à l'affut des poissons relâchés par les filets. On les voyait alors plonger dans un cri qui ressemblait à s'y méprendre au rire d'un homme.

Le port d'Arles permettait l'accostage des navires de gros tonnages et leur armada n'attendait plus que la marée haute. C'était déjà un joyeux ballet qui se déroulait devant ses yeux. Des passerelles avaient été installées et des débardeurs faisaient rouler des tonneaux quand d'autres tentaient d'arrimer de lourdes caisses. L'ambiance était festive et des plaisanteries grasses et autres chants émaillaient ce pénible labeur.
Déjà, dans les haubans, des matelots vérifiaient l'état des voiles.
Il retrouva Coligny qui annotait des carnets.

- Alors, où en est-on ? Tout se passe comme prévu ?

Il l'attrapa par les épaules et se pencha sur ses notes.

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Ayelle_dicesarini
La matrone arriva et me dit alors que je déguisai encore en garçon.

- Polo a tout arrangé. Le Duc de Bresse n'aimait pas savoir sa femme livrée
à des inconnus, il m'avait donné des instructions. Votre mari prévoit
toujours tout. Le bateau appareille dans une heure.


C'était la matrone qui ne quittait pas d'un pas depuis le jour
du mariage raté.
Je lui répondit d'un sourire. Je savais qu'elle s'occupait de Leg depuis
que celui-ci était enfant.
Je sortis avec ma suite la tête en l'air, je ne me cachais pas.
J'étais Madame la duchesse de Bresse. J'avais voulu voyagé en
tant que demoiselle de Chenot pour me rapprocher de mon frère.
Mais Leg en avait décidé autrement.

Je laissais un mot pour mon frère sachant qu'il était en réunion.


Citation:
Cher Dacien.

J'espère qu'un jour nous aurons vraiment l'occasion
d'être ensemble et que je puisse ta parler.
Mon tendre Leg a prévu autre chose pour moi
pour mon voyage.

On se verra chez Mère

A bientôt



J'avais hésité à l'embrasser mais je connaissais
Dacien, trop strict et il n'aimerait pas du tout
que Leg n'aie pas confiance en lui. Le soucis
était qu'ils ne se connaissaient pas.

Nous partîmes et moi cette fois-ci j'étais habillée en
jeune femme. Le capitaine de la caraque serait
stupéfait de voir un jeune garçon à ma place.

Le trajet dura des semaines, entre le bateau et l'arrivée
chez Mère. Je n'en pouvais plus. Toute cette étendue d'eau
puis tout ce désert. Je regrettais ma Savoie, mes montagnes
et surt0ut mon frère, ce voyage que je faisais sans lui allait
encore creuser le fossé qu'il y avait entre nous.
Je ne serais plus jamais sa renarde. Il fallait que je l'accepta
désormais.
La Cité se dressait devant moi, blanche et belle.
J'étais arrivée.

_________________
Coligny.
Impossible de surveiller la jeune Ayelle. Coligny cessa de jouer à cache cache avec ses deux gardes. Il avait trop à faire sur le quai pour perdre autant de temps. Il remit son homme à la surveillance de la jeune fille en lui précisant de le prévenir si quoi que ce soit arrivait. Il lui avait déjà fait part qu'Ayelle se promenait habillée en garçon et que cela lui permettait de passer inaperçue au milieu des marins du port. Pas une mauvaise idée pour se protéger de ses hommes dont la vie était parfois si rude qu'ils en oubliaient les bonnes manières.

Sur le quai, Coligny ne pensait plus à la soeur de son ami. Il était à compter et recompter tonneaux, caisses et sacs avec l'aide de Claude qui criait comme un beau diable pour que les dockers chargent les bonnes caisses dans les filets que d''autres hissaient à bord d'une caraque ou d'une autre.


- Ces caisses vont sur le Samar Kand....

Il pointait sur des calepins au fur et à mesure que les caisses étaient chargées et comptait encore pour s'assurer qu'il n'en manquait aucune. Les vols étaient courants sur les quais et un sac ou un caisse pouvait très vite disparaître. Mais là, il ne manquait rien. Il fallait dire que Coligny avait posté des mercenaires bien armés pour protéger leur précieuse cargaison et pas un villageois n'aurait osé approcher.

- Dacien ! fit il alors que son ami venait de le prendre par les épaules. Oui, tout se passe comme prévu. On va surement travailler à la lueur des torches pour être prêts mais nous pourrons appareiller dans les temps. Tiens, voilà la livraison que j'attendais.

Un homme déposait une caisse à ses pieds.

- Les cadenas. J'en ai fait faire un spécial pour la cabine d'Ayelle, dit il pour se moquer.

Il riait de son allusion et posait les carnets dans les mains de l'un de ses hommes lui demandant de continuer avec Claude pour entraîner Dacien à bord pour lui faire visiter sa cabine.


- Regardez un peu tout ça. Vous avez tout le confort et la couchette est délicieuse, fit il en s'asseyant dessus en appréciant l'épaisseur du matelas.

Il devint un peu plus sérieux soudain et fixa son regard dans celui de son ami :

- Cette guerre n'est pas comme celle que nous avons déjà vécu ensemble n'est ce pas ? Pays inconnu, langue inconnue, terrains et fortifications inconnus... nous risquons d'avoir de nombreuses pertes, dont nos propres vies. Une fois au port, serons nous loin de votre mère ?

Comme toujours Coligny s'informait pour prévoir à l'avance comment il défendrait au mieux l'expédition. Une telle armada ne passerait pas inaperçue et si ennemi il y avait, et il était certain qu'il y en aurait, il serait rapidement prévenu de son arrivée et des forces en présence.
Dacien_de_chenot


Il avait suivi Coligny à bord du Samar Kand. Sa cabine, sans être luxueuse offrait un confort qu'il n'aurait pas imaginé.
Il faillit dire à Coligny qu'il se foutait du tiers comme du quart de l'épaisseur du matelas. Ses nuits étaient bien trop courtes pour qu'il s'en inquiète.
Leur guerre...
Il plongea deux émeraudes étrécies dans le regard de celui qui était devenu son ami. Que savait Coligny de ses tourments ? Peu de choses devinées sans doute mais Dacien comprit que c'est à cela que l'homme sombre faisait allusion en parlant de "cette" guerre.
Sans doute craignait-il pour l'édifice quand il avait prévu une nuit de folie afin de l'extirper, fusse une nuit, de ses vieux démons.

- Cette guerre sera la plus terrible qu'il soit Coligny.

Lui aussi joua sur les mots avant de secouer la tête comme pour en chasser les images qui revenaient sans cesse. Il choisit de revenir sur un sujet moins brûlant.

- Nous accosterons à Samar Kand, les terres impériales.

Il se leva et tapa sur son épaule.

- Nous nous en sortirons... comme toujours n'est ce pas ?

C'est l'instant précis que choisit un messager pour lui porter une missive.

- Ah te voilà débarrasser du problème Ayelle on dirait. Visiblement son époux a affrété pour elle un transport spécial ! Un seul navire pour transporter si précieuse cargaison ?
Espérons qu'elle arrive à bon port.


Il n'était pas mécontent de cette conclusion et abandonna le pli sur le rebord d'une table.

- Bon et cette soirée ? Que nous as-tu prévu ?

Il était curieux de savoir ce que Coligny leur avait préparé.

********************
[Quelques heures plus tard.........]


L'aube pointait à peine lorsque nos deux compères jaillirent sur le quai.
La nuit avait laissé ses marques sur les visages mais Dacien se sentait prêt à affronter cette journée.
Il y avait eu des mets raffinés et du vin, des parties de cartes et des femmes prêtent à tout pour quelques écus. Il avait ri. Il avait bu. Beaucoup. Plus que de raison, même. Il avait perdu. Pas mal. Et il s'était endormi aux côtés d'une fille qu'il n'avait eu à cœur de renvoyer pour se donner l'illusion de ne pas être seul, mais qu'il n'avait pas touché.

Dina était déjà là avec ses hommes.
Cette fois, Dacien évita le baise main, et la salua d'une simple inclinaison de tête.

- Vous connaissez Coligny.... Prête à prendre la mer capitaine ?

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Coligny.
L'heure avait sonnée. La grand voile flottait au vent et les navires filaient sur l'eau depuis déjà plusieurs heures. Coligny avait arpenté le pont pour s'assurer que les marins et les mercenaires cohabitaient bien. Rien ne se passerait les premiers jours. Il le savait. Les esprits s'usaient au fil du voyage à cause de la fatigue, de la lassitude, de l'inaction des hommes, des réserves qui diminueraient forcément et d'autres manques que les hommes peu habitués à la vie rude sur les mers avaient du mal à se passer.

L'homme de main regardait de temps en temps son ami Dacien. Il avait la prestance d'un capitaine et cela aiderait à faire respecter l'ordre. Heureusement qu'il était le seul à connaître ses petits travers. Ceux là même qui les avaient conduit en une taverne malfamée la veille du départ. Le jeu, la boisson et les femmes étaient les trois services offerts par les lieux et pour ceux qu'il dépensaient sans compter, il y avait de quoi faire.

L'alcool avait coulé et Coligny avait vu son ami boire par dépit et pour oublier son coeur brisé qui lui faisait toujours un mal de chien. Il lui avait bien collé deux belles femmes dans les bras, il les avait délaissées pour perdre de belles sommes d'argent au jeu. Une autre manière pour lui d'évacuer son mal. Si Coligny avait fini la nuit dans les bras d'une fille dont il ne connaîtrait jamais le prénom, Dacien avait lui brisé sa dernière bouteille en riant à gorge déployée. Ils avaient ri tous les deux et avaient passé une excellente nuit qui leur donnait encore mal à la tête.

L'air frais du vent qui soufflait dans les voiles, les ravivait. Et ce voyage était une très bonne chose pour son ami qu'il vit monter sur le pont arrière où il dormirait cette nuit. Coligny l'avait regardé monter, la mâchoire serrée de savoir que là encore il penserait à Elle et à Elle uniquement.

Il aurait tellement voulu faire plus pour soigner cette plaie ouverte. Mais seul le temps et peut être l'aide d'une belle demoiselle qui saurait ravir son coeur pour le faire battre à nouveau pourraient le sortir de ce brouillard.
Dacien_de_chenot


Cela faisait maintenant des jours qu'ils avaient vu disparaitre les côtes, certains avec nostalgie, d'autre avec enthousiasme, mais au moment où la dernière ligne s'estompa à l'horizon, un silence pesant s'était abattu de longues minutes sur le navire.
Pied posé sur le bastingage et la main agrippé à un hauban il avait regardé s'éloigner la terre. Les embruns fouettaient son visage et le soleil déjà haut brûlait sa peau lorsqu'il abandonna son poste d'observation pour se concentrer sur le ballet des matelots en équilibre sur les écoutes.
Agiles comme des singes ils grimpaient par les haubans jusqu’en haut des mats et réglaient les voiles pour les empêcher de claquer. Et tandis que l'étrave fendait la houle, le Samar Kand vibrait de toutes ses membrures de la poupe jusqu'à la proue.
Durant les premiers jours, beaucoup de soldats souffrirent du mal de mer. Le pont devait être lavé plusieurs fois par jour pour éviter tout risque de contamination. Mais peu à peu les troubles cessèrent et la vie à bord s'organisa.
Dacien passait le plus clair de ses journées enfermé dans sa cabine, n'en sortant que pour participer aux manœuvres qu'il finit par maitriser comme un vieux loup de mer. Il n'était pas rare de le voir nus pieds, vêtu d'un large pantalon court et d'une vareuse, à sauter dans les gréements jusqu’à à la gabie où il restait de longues heures, les yeux perdus à l’horizon. Sa peau avait pris la couleur brune des marins et ses cheveux semblaient raidis par le sel.
La nuit, il s'installait sur le pont arrière et, couché à même le sol, il suivait la course des étoiles, s'endormant la tête dans l'immensité d'un ciel qui lui parlait d'elle. Si le mal était incurable, il avait appris à vivre avec. Il voyageait vers un pays où l’hiver succédait à l’été sans transition bien loin de saison qu’il avait longtemps cru possible.
Seul Coligny savait de quoi il peuplait sa solitude, en témoignait l’œil noir qu’il posait alors sur lui et la réprobation qu’il manifestait d’une crispation des mâchoires. L’homme de confiance multipliait alors les stratagèmes pour l’entrainer dans les bras de ribaudes au cœur tendre qui le laissaient au bord de l’écœurement. Non pas qu’il jugea ces femmes de petites vertus mais ne pouvant l’extraire de ses pensées, Dacien avait alors le sentiment de salir son image et laissait Coligny profiter seul de leurs largesses.
L’amertume aurait pu le gagner mais il s’était seulement enfermé davantage encore dans une solitude devenue familière et si sa propension naturelle à la joie de vivre le poussait encore à rire haut et fort, ses yeux, eux, ne riaient plus.

L’armada allait bon train et les échanges avec Dina se révélèrent prometteurs pour la suite. Ils avaient la même vision des choses et Dacien appréciait son analyse fine.
Il profita aussi de la durée du voyage pour s’entretenir souvent avec Djalal.ad.Din qui lui apprenait les rudiments de sa langue, et s’il n’en maitrisait pas encore les finesses, il était maintenant capable de comprendre et de soutenir les échanges. Il mesura ainsi tout ce qui les séparait de ce peuple chargé de 5000 ans d’Histoire qu’ils avaient conquis.
Parviendraient-ils un jour à se comprendre… Mektoub… Le destin était entre les mains de Dieu.

Quelques rares alertes avaient émaillé leur voyage mais la simple vision de l’imposante armada avait suffi à détourner les convoitises des quelques pirates dont ils avaient pu apercevoir les voiles. Le temps s’était aussi montré clément et ils n’avaient eu à déplorer la perte d’aucun navire.

Lorsqu’enfin, après des semaines de traversée le cri tant attendu se fit entendre de la gabie Teeerrreeeeeee Dacien sortit de sa cabine après avoir revêtu un large pantalon bouffant resserré aux chevilles et une chemise de lin qui découvrait sa poitrine. Ainsi vêtu, avec ses cheveux noués en catogan et sa peau burinée, il aurait presque pu passer pour un seigneur du coin, fusse la couleur de ses yeux donc le vert trahissait son appartenance.

L’accostage prit encore de longues heures, car il fallut s’assurer que des navires en calaison auraient un tirant d’eau suffisant pour amarrer au port. Enfin les échelles de coupées et les passerelles furent lancées et le débarquement put enfin commencer.
Coligny avait donné les ordres reçus afin que les mercenaires sécurisent le déchargement des marchandises.
Dacien supervisait la manœuvre depuis le pont. La chaleur était étouffante et il se félicitait d'avoir quitté sa cotte pour adopter une tenue plus adaptée au climat. Jamais encore, même au plus fort de l'été, il n'avait eu à supporter pareilles températures.
Le débarquement dura toute la journée et ce n'est que le lendemain que la longue colonne se mit en route.
Dacien avait passé sa dernière nuit à bord du Samar kand en compagnie de quelques hommes d'escorte et des marins de quart. A sa demande, Coligny avait prévu des patrouilles toute la nuit pour sécuriser les quais. Il rédigea une lettre pour sa mère et dépêcha aussitôt un messager pour lui annoncer leur arrivée imminente.
Par intermittence le vent lui apportait les rumeurs du port et il se réjouissait de pouvoir profiter du calme relatif qui régnait à bord de la caraque. Une fois encore il s'endormit un prénom sur les lèvres.
Au petit matin un magnifique étalon arabe à la robe noire l'attendait, présent de Djalal.ad.Din qui le remerciait ainsi avec ce que son pays avait de plus remarquable. C'était un splendide animal fin et nerveux mais dont la puissance transparaissait jusque dans les veines qui se devinaient sous la peau. Dacien passa la main sur le chanfrein du cheval et flatta son encolure avant de sauter en selle sans autre forme de procès. Il le sentit longuement frémir entre ses cuisses. Il aurait l'occasion de remercier le généreux donateur puisque Djalal.ad.Din avait décidé de les suivre à Samar Kand.
Un vent de Nord-Ouest soufflait de la terre asséchant l'air. Une fois encore il caressa l'animal, murmurant : Shamal, le baptisant ainsi du nom du vent du désert.
Il se porta en tête de convoi, et lança l'ordre de se mettre en route. Dina et Coligny chevauchaient près de lui.

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