Une ombre, tôt fait d'être devenue celle d'un être qui en rappelait une autre ayant tant arpentée la Lorraine autrefois, vint écouter ce qui se disait en place publique. Ça faisait 9 mois déjà, qu'il écoutait parfois, mais n'intervenait plus, et se cloitrait chez Chlo et chez les moines en alternance. Ceci et ceux-là façonnant son nom de baptême et son nouveau masque.
Comme tous les ans, et ce depuis 7 ou 8 ans déjà, les turpitudes des soit disant responsables impériaux et de la classe politique lorraine conduisaient à une énième crise.
Mais lorsque la crise est permanente, du fait des mêmes causes qui entrainent les mêmes conséquences, peut-on encore parler de crise ? Il y a une sorte de sadomasochisme teintée de schizophrénie inhérents à cette sphère francophone qui intéresseraient bien des docteurs en psyché, s'ils existaient en cette époque et en ce monde...
S'approchant d'Arda et de M... de Scapin, posant une main Mogwaï-enne sur l'épaule des deux finauds, il prit parole lorsque tout le monde se tût.
Bien bon le jour... ma fois si je puis prendre parole... je ne sais pas si j'apporte quelconque eau au moulin, mais comme une passion bavarde m'a toujours poussé à tout contextualiser et tout expliquer, parfois jusqu'à m'en perdre moi-même, par goût de l'histoire, de la politique et de lhéraldique... puis-je donc ?
Je vois que, comme tous les ans depuis si longtemps que la sphère francophone de l'empire existe, c'est encore la chienlit à ciel ouvert.
Les esprits chagrins pourront toujours dire qu' il y a de moins en moins de monde pour y assister, que c'est donc presque faire preuve de merci, de voir un duché autrefois grand et glorieux s'éteindre dans l'indifférence générale des royaumes.
Ce que je voulais dire, c'était que les propos tenus ou les agissements mis en uvre de part et d'autre (conseil/"royaume"/empire), sont tout sauf une nouveauté.
Les tentatives de rabaisser la Lorraine au rang de simple exécuteur des volontés de quelques franc comtois, heu pardon lapsus, de quelques hauts dignitaires impériaux sous peine de destitution (la politique du bâton dans la tronche, toujours), remonte aussi loin que notre parent l'Empereur et Père Fondateur LongJohnSilver décida de fermer les dites institutions du fait de leurs excessives intrusions provinciales et de leur goût immodéré pour la gloriole, le pouvoir et les titres (aujourd'hui on appelle ça "duché impérial", "principauté ou marquisat en carton" etc).
C'est à la fois la normalité communément admise et le malheur de la sphère francophone : tout le monde veut les titres ronflants (et excessifs selon moi), très peu veulent en assumer les responsabilités inhérentes qui sont de répondre devant la communauté des personnes qu'ils se doivent de respecter et d'agir en fonction du bien général, et non de leur bien particulier.
Mais soit passons, vu que la majorité qui se plaint de mauvais traitement, continue de s'accrocher à la peste qui le tue comme la moule à son rocher.
Après tout, pourquoi pas. Qui suis-je pour vouloir sauver ce qui ne veut être sauvé ? personne.
D'un autre côté, à moult reprises, face à ces abus de pouvoirs des dignitaires impériaux,
la Provence, puis la Ch, puis la FC et la Savoie se sont déclarées indépendantes, certaines le sont restées de fait (CH, Provence), d'autres sont rentrées dans le giron.
Le deal imposé par le Créateur LongJohnSilver, était que, les provinces qui elles restaient dans le giron impérial, étaient autonomes et souveraines en leur territoire.
En Lorraine Bâton Noir dit le Bref, joua sa carte perso, mais fut vite renversé par le très noble et très saint César de la Tour, véritable fondateur de la coutume héraldique et politique du duché de Lorraine.
Puis, lorsque vint de nouveau le temps des ambitions totalitaires de la part des dignitaires impériaux (vous remarquerez que les problèmes viennent systématiquement des francophones), lors de ce que l'on appela il y a environ 3ans et demi maintenant, la crise dite du HCI (l'organe qui centralisait les 3 provinces francophones toujours féales à l'empereur), des "personnages historiques" de ce duché se levèrent et usèrent de tous les pouvoirs conférés à un seul homme pas moins totalitaire mais ayant la passion de la Lorraine chevillée au corps, pour démonter cette organisation impériale et leur réseau implantés dans chaque duché. La Lorraine triompha, dans ce qui constitua le plus grand évènement depuis la Fronde en France, et, pendant 6 mois de peur "de fâcher le dragon", personne n'osa plus élire un Haut connétable, véritable ancêtre de la fonction royale en Lotharingie aujourd'hui.
Cet Homme qui déposa le HCI c'était Guise. Et comme cet homme était aussi détesté qu'il était intransigeant défenseur de la souveraineté lorraine, il se trouve que lorsqu'il partit, usé, finir sa vie en tant que Roi de France à Paris, les bureaucrates et autres politiques qui lui ont immédiatement succédé aux manettes se sont empressés de jeter le bébé avec l'eau du bain. La haine était trop forte, la responsabilité de ce dernier pour le moins engagée dans cet état de fait, ce qui aboutit à ce que derrière, la Lorraine ressauta gaiement dans le piège de solder sa souveraineté et son autonomie de fait et malheureusement aussi de droit dès le premier empereur élu venu.
Le malentendu nait là.
Alveran, premier empereur élu était germanique. Avait une culture politique purement germanique donc. Or, en Germanie, le système royal pour gérer leurs affaires existe depuis fort longtemps et ils n'ont bien sur pas voulu en changer. Ce qui se comprend et s'accepte tout à fait. Chez eux ça marchait ! la course à la place et au titre creux n'ayant pas été gagnée par les plus incapables et plus maniaques de pouvoir absolutiste, ça tourne. Qui plus est, le peuple germanique dans ce système se trouve être d'un conformisme et d'une acceptation d'absolue de l'ordre établi (politique, religieux, etc) qui confine pour nous, francophones à quelque chose d'impensable et d'impossible. Pour ne pas dire non souhaitable.
Dès lors, on se retrouva aussi bien en Lorraine que dans la sphère francophone, du fait du départ de Guise, et de son "système clanique (famille, amis, affidés)", ainsi que de l'élimination de ses adversaires impériaux, dans un paysage vide de tout leader et de tout chef porteur d'un projet politique et ayant les moyens de l'imposer.
Profitant de ça, certains franc comtois (et c'est là leur intelligence et/ou filouterie, qui a manqué à ceux qui voulaient être calife à la place de Guise) ont bien manuvré en coulisses pour imposer l'ancien projet défait par la Guisarchie (comprendre les alliés de Guise), à savoir imposer un nom et une capitale -ridicules et totalement à coté de la plaque d'un point de vue spatio temporel- à la sphère francophone, en y ajoutant une couronne : le mal était fait, le royaume de Lotharingie combattu par le propre LJS (!), avec l'approbation du personnel politique lorrain, était né.
Puis vint le temps de l'impératrice Borgia quelque-chose, dont certains osent encore louer le nom, alors qu'elle a réussit à achever définitivement (en tout cas ça en prend le chemin, du définitif) toute possibilité d'émulation en empire francophone : avec la mal nommée magna caca - pardon, carta (au passage une autre cagade spatio temporelle, on est pas en Angleterre à ce que je sache pour pondre et accepter ce nom là pour constitution...) qui de facto impose par un juridisme passéiste et outrancier à ce que rien ne puisse changer vu les conditions "légales" pour qu'elles changent.
Évidemment, pour la Germanie, ça marche. Pour les italophones, les néerlandophones et donc les francophones ahem. Non, c'est une catastrophe qui est en train de figer nos provinces comme des cadavres embaumés.
Et de profiter à quelques uns -toujours les mêmes, pendant que tous les autres trinquent. Ba oui, dès que quelqu'un n'est pas d'accord et veut changer cet état de fait, c 'est au choix un traitre, un fou dangereux, un "sale étranger", ou un dictateur. Étrange comme au niveau local ce qualificatif part plus vite que leur ombre, alors que pour les empereurs leur personnel, rien. La peur de perdre son titre, comme d'habitude, ou au contraire la possibilité d'y gagner une principauté/duché/marquisat "impérial" fait toute la différence. Bienvenue en empire francophone.
Alors, voyez vous face à cette situation, l'année dernière, après des années à me reposer vis à vis de ce cloaque, j'ai remonté mes manches, redemandé aux anciens de venir dans ma besace pour voir si on bougeait les choses, dans la mesure de nos moyens.
Par deux fois nous avons remportées les ducales lorraines avec des scores historiques avec un programme in-équivoque, face à des adversaires de valeur, et, tous ensemble, avons réussi à faire élire Ludwig empereur; et si tant est que quelqu'un a lu les programmes, en promettant la ré instauration de l'autonomie et de la souveraineté provinciale francophone, entre autres libertés.
Ce même Ludwig, qui savait pertinemment ce qu'il me (et à travers moi, j'insiste c'est un NOUS) devait, et à travers les masques du passé à qui il avait à faire, m'a nommé régent du royaume de Lotharingie, pour la faire FERMER. Et donc redonner un cadre de coopération entre les provinces francophones à la fois sain, qui cesse la tyrannie des fonctionnaires de la lotha et qui enfin tarisse la source de cette capacité de distribution de titres par copinage.
Dès lors pourquoi un an plus tard, en sommes nous avec un empereur que Ludwig a pourtant poussé à lui succéder, avec un royaume de la Lotharingie de nouveau imposé par le haut sans concertation, bref faisant tout le contraire des promesses du précédent empereur ?
Simple. Ludwig sitôt élu, que ce soit par manque de bollocks, par effet d'être resté bloqué dans le formol de ses idées conservatrices (qui sont celles de beaucoup de gens malheureusement, je le reconnais volontiers) d'il y a 7 ans, par peur des pressions germaniques qui pensaient sans doute que si on permettait aux francophones de redevenir autonomes donc de ne pas s'astreindre à LEUR délire, eux seraient obligés de sortir de leurs habitudes aussi -ce qui était bien sur, faux, c'est là tout le principe de l'autonomie-, il s'est tout simplement assis sur ses promesses et m'a bien entubé.
Soit. Après tout, pourquoi pas ? Je ne suis personne, moi.
Comme l'un des intervenants ici, je me suis dit "il est empereur, du coup je vais pas m'attaquer à lui".
Finit ce temps là des attaques à outrances, c'est clair. En plus il fut autrefois un pote.
Mais non content de s'assoir sur ses promesses, donc mes propositions à la base, il s'est en plus astreint, par lassitude vis à vis de ses va et vient à la mord moi le nud, à me faire renoncer à tous les changements nécessaires pour sauver la Lorraine, à commencer par faire sauter/changer la magna carta, me laisser faire ma réforme radicale des institutions sans qu'il vienne y mettre les intérêts de ses propres ennemis en travers de mon chemin.
Dois-je aussi évoquer que certains ici même en Lorraine à qui j'avais tendu la main et demander leur aide par le conseil ducal, dans un souci d'unité, ont chipoté pour des peccadilles comme des vierges effarouchées (visiblement la liberté et l'autonomie leur faisait peur, alors), l'ont dédaigné et ne m'ont pas soutenu.
Résigné doublement je dirais, après avoir terminé mon travail d'écriture des nouveaux statuts de la sphère francophone, que je lui ai remis en mains propres( Mais qu'il n'a jamais daigné publié légalement), je suis retourné à ma retraite spirituelle pendant quelques mois, entrecoupée de "relookage" chez Chlo.
Moi parti, Chlo parti, nos amis n'allant pas et je les comprends parfaitement se faire chi** sans nous, il était quasi certain que de nouveau l'inertie et le manque de courage aidant, les mêmes allaient reprendre leur vaste pièce de théâtre, et continuer le n'importe quoi initié depuis maintenant longtemps.
Avec les derniers rebondissements qui nous mènent à aujourd'hui : d'un côté le n'importe quoi, laberration la plus absolue, la négation de l'héraldique, du contrat féodal des droits et DEVOIRS d'un suzerain qui le lie à son vassal, ici l'empereur qui pour compenser d'avoir enlevé certaines terres à x ou y, est venu en piquer la moitié à la Lorraine pour les donner à quelqu'un qui, si je l'apprécie beaucoup, n'a jamais foutu un seul traitre pied en Lorraine pour mériter ou hériter de quoi que ce soit.
De deux choses l'une : ou la Lorraine est en Lotharingie, et alors celle-ci est vassale du roi de Lotharingie, pas de l'empreur. (le vassal de mon vassal n'est PAS mon vassal... sinon faut aller vivre dans 3 ou 4 siècles plus tard si ça ne plait pas); dès lors c'est de la pure spoliation illégale de territoire qui va à l'encontre d'un des fondements de la constitution lorraine depuis sa création.
Ou alors la Lotharingie n'existe pas, et auquel cas l'empereur a commis une faute, que ce soit par ignorance, tyrannie, incompétence, caprice ou que sais-je, mais en tout cas faute héraldique gravissime.
Si quiconque ici était factieux, il vient de facto de libérer la Lorraine de ses devoirs de vassal, en lui refusant son droit de subsistance. Ca s'appelle briser le "contrat" héraldique qui les unit. Bref, c'est une honte. Et le devoir de ses autres vassaux et de ses conseillers étaient de lui dire que c'était une grave bêtise, un non-sens et de l'empêcher de le faire. Pas d'avaler comme des moutons serviles toutes les bêtises qui se succèdent et se cumulent dangereusement depuis le premier empereur élu.
De l'autre côté, ça ne vaut pas mieux. Lorsqu'on rompt les ponts avec les institutions impériales, faut avoir les moyens de ses ambitions ! Or, il y en a un qui décidément me surprend, vu qu'il y a un an tout changement radical était pour lui "vulgaire", et tout le blabla habituel, alors que ceut été légal, s'empresse cette fois ci de salir le travail (ya pas d'autre mot).
Ce qu'il fait est illégal (d'un point de la Lotharingie et de tout ce carcan : cf ce que j'ai déjà expliqué) et la manière dont c'est fait, sans influence personnelle majeure ou par voie de ses amis pour couvrir les miches de la Lorraine, c'est nul.
On dirait la déposition du HCI en pourri et sans utilisation des fondements juridiques et héraldiques légaux. Bref, comme toujours depuis des années et des années, les "écuyers se prennent pour des maitres Chevaliers", n'ont pas la sagesse de demander leur conseil et leur aide AVANT d'agir, et font donc n'importe quoi.
Je crains fortement donc, qu'en sus de ne pas réussir à sortir gagnant de son entreprise, il discrédite :
- l'autonomie provinciale qui a pourtant le fondement le plus logique et pur qui soit, à savoir l'existence d'un province In Gratibus qui vit de facto de manière autonome, comme toute province (hors domaine royal de la France pour cause de moyens IG de contrôle) que l'on soit d'accord ou pas. La réalité est elle incontestable et se marie très mal d'idéologie et/ou de fantasme centralisateur.
-ou pire crée un ferment de velléités indépendantistes face à une tyrannie qui ne saurait faire que menacer de piquer/rétrograder des titres et donc d'en distribuer pour les moutons les plus zélés du système.
Se tournant vers le ciel ou quelque part des yeux verront et des cerveaux réfléchiront :
Au delà des bonnes volontés, j'appelle donc, pour ma part, à résoudre de manière pragmatique et par le haut pour les deux parties en présence (Lohta/Lorraine), cette situation intenable; et ainsi redonner à la réalité des faits toute leur place : d'une part La Lotharingie existe et elle a aujourd'hui un roi légitime, qu'on le veuille ou pas : dont acte;
la Lorraine est un territoire un et inaliénable, était, est et sera toujours autonome IG, ayant le droit légitime à aspirer à ce que celle-ci soit de tout temps et pour toujours respectée, que ses actes souverains ne puissent être contestés par pur désir de contrôle mal placé;
Que le roi de Lotha et la régente d'empire se mettent autour d'une table pour parler avec les acteurs adéquats, et alors peut être, ce début de pétaudière ne se transformera pas en pétaudière innommable (ah pour ça, on est fortiche en Lorraine !) tout court. Pétaudière où eux aussi auraient tout à perdre.
Puis de nouveau vers la petite troupe assemblée :
Le reste, mes chers co-lorrains, qu'on soit cynique ou optimiste béat, ce ne sont que des vux pieux, les miens les premiers.
En sommes si vous voulez que ça change, construisez votre influence sur ceux qui commandent, ou devenez vous-mêmes empereur élu.
"There is no alternative".
Tournant la tête de droite à gauche sourit à ses vieux amis, qui pour sur, ne le reconnaitraient qu'à son timbre de voix et ses mots.
_________________
_ Qui êtes-vous ?
_ Qui ? « Qui » n'est autre que la forme qui résulte de la fonction de « Qu'est-ce que », et ce que je suis c'est un homme sous un masque.