Arsene
- « I want to feel the pain and the bitter taste
Of the blood on my lips, again
This deadly burst of snow is burning my hands,
I'm frozen to the bones, I am.* »
Woodkid - Iron
Sous l'auspice d'une lune ronde et claire, Corleone s'avance. Les ténèbres impérieuses ont plongé la ville morne dans un silence ouaté et pesant. Les ruelles, désertées par des habitants trop pressés de retrouver la ferveur d'un feu crépitant au creux de l'âtre, sont les témoins privilégiées des pas claudicants de la jeune femme. Elle franchit le seuil, l'huis déchu chût indolemment, les doigts fins y glissent un instant, retraçant les veinures comme pour connaître les détails de son histoire et retenir les imperfections d'un bois qui a bien vécu. La plastique aux courbes délicates la porte dans le bureau du maire. Dans un froissement, elle dispose un parchemin où l'écriture droite et régulière dévoile une verve acide et hautaine. L'arantèle s'est étendue sur le support, jusqu'à en occuper entièrement l'espace, piégeant avec une cruauté certaine les alinéas vides. Un sourire narquois étirent les lèvres charnues alors que les bottes claquent déjà dans la ruelle attenante. Un bras puissant cueille sa taille frêle et les deux corps s'enlacent avec ferveur. L'attente d'un jour proche se fera au rythme d'une étreinte lascive.
Citation:
Aux Angoumoisis,
Aux Gourdines en périls,
A la Mairesse sans cervelle,
Aux Têtes ignares du Conseil,
Au nom de la Spititu Sanguis et du Trompe la Mort,
Dans la nuit du 15 mars de l'An de Grasce 1463, nous avons eu une nouvelle occasion de prouver l'étendue de votre ignorance et de piétiner l'ego déjà inexistant de vos ovidés aux regards abrutis par une consanguinité évidente. Angoulême est tombée aux mains d'une Chimère à l'aura destructrice et la puissance inégalable.
Qu'il soit su et vu de tous que par trois fois nos mains ont troussé vos villes. Lutinées et culbutées toute la nuit, elles se sont montrées accueillantes et ont subit passivement les assauts lubriques de nos lames aiguisées. Vidées et épuisées, il ne subsiste en leurs entrailles que le fiel de notre amertume face à votre incompétence latente. Nos premiers passages furent vains et la leçon que nous vous assénons depuis bientôt trois années ne semble toujours pas à votre niveau de compréhension. Il a été prouvé au cours de ce fastidieux séjour qu'à nouveau vos défenses se sont avérées caduques, mises à mal par une organisation que vous avez, par votre impéritie, reconnue comme votre despote.
Qu'il soit su et vu de tous que les cervelles pensantes de ce Comté n'ont pas su secourir les quidams aux faces abruties par une gérance inefficace qui peuplent ces contrées désolées. Le Conseil, par bassesse, a fui la queue entre les jambes face à notre supériorité évidente et les représailles promises semblent de plus en plus semblable à des illusions. Illusions permettant de tenir sous le joug d'une main mollassonne un peuple de décérébrés qui choient et admirent les choix d'incapables.
A l'heure où vos prunelles vides d'engouement et d'intelligence auront l'occasion de lire ces mots, nous serons déjà loin. Lassés de votre couardise et votre incapacité à mener vos hommes, nous repartons de notre propre volonté. Ne laissant derrière nous que les miettes de votre honneur déjà bien craquelé.
Tremblez ou idolâtrez-nous car de toute façon vous n'avez pas le choix.
Au nom des miens ; Spiritu Sanguis & Trompe la Mort.
Aux Angoumoisis,
Aux Gourdines en périls,
A la Mairesse sans cervelle,
Aux Têtes ignares du Conseil,
Au nom de la Spititu Sanguis et du Trompe la Mort,
Dans la nuit du 15 mars de l'An de Grasce 1463, nous avons eu une nouvelle occasion de prouver l'étendue de votre ignorance et de piétiner l'ego déjà inexistant de vos ovidés aux regards abrutis par une consanguinité évidente. Angoulême est tombée aux mains d'une Chimère à l'aura destructrice et la puissance inégalable.
Qu'il soit su et vu de tous que par trois fois nos mains ont troussé vos villes. Lutinées et culbutées toute la nuit, elles se sont montrées accueillantes et ont subit passivement les assauts lubriques de nos lames aiguisées. Vidées et épuisées, il ne subsiste en leurs entrailles que le fiel de notre amertume face à votre incompétence latente. Nos premiers passages furent vains et la leçon que nous vous assénons depuis bientôt trois années ne semble toujours pas à votre niveau de compréhension. Il a été prouvé au cours de ce fastidieux séjour qu'à nouveau vos défenses se sont avérées caduques, mises à mal par une organisation que vous avez, par votre impéritie, reconnue comme votre despote.
Qu'il soit su et vu de tous que les cervelles pensantes de ce Comté n'ont pas su secourir les quidams aux faces abruties par une gérance inefficace qui peuplent ces contrées désolées. Le Conseil, par bassesse, a fui la queue entre les jambes face à notre supériorité évidente et les représailles promises semblent de plus en plus semblable à des illusions. Illusions permettant de tenir sous le joug d'une main mollassonne un peuple de décérébrés qui choient et admirent les choix d'incapables.
A l'heure où vos prunelles vides d'engouement et d'intelligence auront l'occasion de lire ces mots, nous serons déjà loin. Lassés de votre couardise et votre incapacité à mener vos hommes, nous repartons de notre propre volonté. Ne laissant derrière nous que les miettes de votre honneur déjà bien craquelé.
Tremblez ou idolâtrez-nous car de toute façon vous n'avez pas le choix.
Au nom des miens ; Spiritu Sanguis & Trompe la Mort.
*Je veux sentir la douleur et le goût amer
Du sang sur mes lèvres, à nouveau
Ce souffle meurtrier de neige me brûle les mains
Je suis glacé jusqu'aux os, je suis.
Du sang sur mes lèvres, à nouveau
Ce souffle meurtrier de neige me brûle les mains
Je suis glacé jusqu'aux os, je suis.
_________________