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[RP] Le Bélier, la Veuve Noire et le curé

Trixolas
Sentir les lèvres de Fleur sur sa joue, voilà quelque chose qu'il n'avait plus eu l'occasion d'éprouver depuis des lustres.
Et même s'ils échangeaient par missive de temps à autre, une à deux fois l'an guère plus le néo-bayonnais n'étant pas du genre à donner des nouvelles, la revoir en chair et en os lui fit grand plaisir.

Et puis n'avait-elle pas accepté d'être son témoin, elle qui avait partagé sa vie il y a fort longtemps et qu'il avait abandonné pour sa baronne.
Une situation plutôt cocasse qu'il appréciait aujourd'hui même s'il avait hésité, demandant à Aryanha si elle n'y voyait pas d'inconvénient et espérant que Fleur ne refuse pas.

Puis vint Yselda et une nouvelle bise de cette fidèle amie qu'il avait abandonné en Bourgogne, dans ce duché gouverné par l'infamie, la corruption et le schisme.
Une blonde, une rousse, ne manquait plus que la noirceur de la chevelure de sa baronne qui commençait sérieusement à se faire désirer.
Probable qu'elle soit encore en train de retourner ses malles, à la recherche d'un bijou, d'une dentelle ou tout autre artifice vestimentaire qu'elle adorait arborer quotidiennement.
A moins qu'elle ne soit en quête d'un jeu d'alliances...

Lewyne, Téo, Yselda et Fleur. Oui, il ne manquait plus que la baronne pour le combler entièrement.
Mais pour l'heure c'est à la blonde et à la rousse qu'il s'adressa d'un ton badin.


Doucement avec les bises.
Je sais que je suis irrésistible mais il faudra vous faire une raison, d'ici peu je serais un homme marié. Enfin si la mariée ne s'est pas perdue en chemin.


Même le curé était là, qui arrivait guidé par son bedeau.
Arnault, le choix d'Aryanha, l'homme qui avait conduit à sa réhabilitation au sein de la communauté des fidèles romains, le même qu'il avait croisé dans les salons de la baronne lors de l'appel d'Ambroise, le même encore qui avait présidé la mascarade qui avait, hélas, permis à la Charolaise de suivre le chemin d'Eusaïas.
Mais qui d'autre? Depuis les disparitions d'Aegon et Aristokoles, il fallait bien reconnaître que Trixolas avait gardé bien peu de relations au sein de l'Eglise et son emménagement à Bayonne, ville à la cure désertée, n'arrangeait rien.

Il salua machinalement l'homme d'un léger signe de tête avant de se remémorer qu'il était aveugle et, logiquement, ne pouvait le voir.
Oui, il était un peu nerveux à ce moment précis et aurait payé cher, lui le radin notoire, pour s'envoyer une bonne rasade de poire dans le gosier, histoire de se détendre un peu.

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Aryanha
Aelyia !

Aryanha s'élança vers son amie qu'une servante fit entrer dans la pièce. La revoir la ravissait, la dernière fois c'était il y avait près d'un an en Bourgogne à Grancey. Cette époque lui paraissait si lointaine maintenant.
Tinig, dans son pourpoint de satin bleu, aux cotés de sa mère, ressemblait à un petit seigneur. Ses boucles blondes, les traits fins de son visage encore enfantin auraient pu le faire passer pour un ange mais la vénitienne se souvenait bien qu'il préférait plutôt être un petit pirate.
Prenant Aelyia dans ses bras, elle la serra contre elle oubliant l'arme qu'elle avait attaché à sa cuisse.


Aelyia...Je suis heureuse que vous soyez là tous les deux.
J’espère que vous avez fait bonne route depuis Bourges.


Se penchant vers Tinig, elle glissa sa main dans sa tignasse doré.
Et toi petit pirate, toujours pas de pillage de navires ?
Si un jour tu trouves un trésor, tu sauras que je suis intéressée par les jolies pierres.


Elle reprit son attention sur Aelyia et entendant les cloches de la cathédrale, elle soupira un peu anxieuse.
Je crois qu'il est temps que d'y aller. Je ne voudrai pas que mon promis profite de se sauver si j'arrive en retard.
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Aelyia
Aelyia répondit à l’élan de son amie en la serrant dans ses bras avec le même enthousiasme, tout en prenant garde de ne pas froisser la merveilleuse robe.

Mais une sensation inattendue lui fait froncer légèrement les sourcils.
Quelque chose de dur effleure sa cuisse.

Etrange !

Décidément la vénitienne la surprendra toujours.

Même dans une tête de blonde les idées peuvent fuser à la vitesse d’un cheval au galop !

Hypothèse première :

La mariée, sous sa robe, a enfilé une ceinture de chasteté
Hum hypothèse complètement stupide à écarter de suite.
Cela ne doit pas être l’accessoire de circonstance.

Deuxième hypothèse :

La mariée a caché sous sa robe une dague.
Craint-elle pour sa vie au milieu de la foule d’invités et de curieux qui suivra le mariage ?
Est-elle en danger ?
Est-ce une tradition italienne, une sorte de superstition pour protéger son couple ?

Ce qui est certain, c’est qu’elle ne quittera pas son amie des yeux pendant la cérémonie et malheur à qui lui voudrait du mal.

Oui Ary, il faut te presser.
Le marié va s’inquiéter.
Il doit être impatient de t’admirer et d’être à tes cotés

Tu es prêt mon tinig ?
Nous avons quelqu’un à protéger jusqu’à l’église !

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Aryanha
Le marié allait s’inquiéter...?
Cette petite phrase fit sourire Aryanha. Elle imaginait bien son Bélier inquiet et sûrement impatient, près déjà à foncer dans l’église tête baissée.

Mamma mia !
Avec vous deux à mes cotés, je ne crains plus rien !


Quittant la demeure face à l'océan en direction de la Cathédrale Sainte-Marie, épée en bois en main, dague camouflée sous des jupons et regard soupçonneux épiant tout danger, le petit cortège arrivait. Sur le parvis, Aryanha pouvait apercevoir...son petit coeur s'emballait ! Elle pouvait les apercevoir.
Son Bélier de promis n'avait pas encore défoncé les portes du lieu saint, forcement des amies de longues dates l'entouraient. Qu'il était beau, qu'il sentait bon le sable chaud...il lui semblait qu'elle marchait sur du coton, un tapis moelleux, aurait-on déplié le tapis rouge ? Que d'émotions !



S'arrêtant près de lui, elle lui souffla à l'oreille :

Alors ? Prêt ? pas de regret ?

Une brune à l'écart...sa meilleure ennemie !
Téo !
Quelques pas et elle fut près d'elle. Ca faisait si longtemps, qu'était-elle devenue ?
Vicomtesse....
Les deux femmes possédaient une histoire hors du commun. Et jamais Aryanha n'avait regretté de s'être rapprochée d'elle malgré tous les reproches de la vache royale et de sa suite.
Nous avons beaucoup de choses à nous raconter.
Elle serra chaudement ses mains dans les siennes.

Lewyne !!!!!
Sacrée Lewyne !

Mais sa jeune amie avait tellement changée. Elle la serra dans ses bras quitte à mettre en danger sa coiffure.
Ca fait si longtemps...Lewyne, plus jamais ça. Plus jamais d'absence.

Yselda,
Aryanha la salua avec un sourire franc.
Je suis heureuse de vous savoir parmi nous ce jour si important.
Puis se tournant vers la jolie blondinette :
Dame Fleur, merci d'avoir accepté d'être ici et d'être le témoin de Trix.

Mais il manquait quelqu'un...Dio mio, pourvu qu'il ne lui soit rien arrivé. Lana...où pouvait-elle être ? Son bateau avait-il bien accosté à Marseille ?
Respirant un grand coup pour chasser son inquiétude, Aryanha se dirigea vers Arnault d'Azayes. Appuyé sur sa canne, guidé par son bedeau, l'aveugle gardait cette prestance sans pareil qui en imposait. Posant un genoux à terre, elle s'empara de la main de l'archevêque pour la baiser. Point besoin de mot, elle savait qu'il la reconnaissait à son parfum. Et puis, elle était si émue.

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Tinig
Toujours aussi bougon, le petit pirate suivait sa mère bon gré mal gré.
Les couloirs de la bâtisse lui semblaient interminables, quand enfin une domestique les fit entrer dans une pièce en les annonçant à la copine à sa manman.

Effusion de joie de la brune, alors qu'elle prend sa mère dans ses bras, puis … le second drame de la journée … Une main qui se glisse dans ses cheveux, alors qu'il déteste ça.
Allez savoir pourquoi les grands se croient toujours obligés de lui faire ça, façon « coucou gamin » ?
Il lance un regard noir à sa mère, pour bien lui faire comprendre qu'il ne dit rien parce qu'elle lui a demandé d'être sage aujourd'hui car c'était une journée important pour son amie.

« Soit poli mon Tinig s'il te plait, fait le pour ta maman. Je t'aime chaton » Cette phrase de sa mère résonnait dans sa tête, alors qu'il grognait silencieusement.

Second drame en quelques secondes.


Et toi petit pirate, toujours pas de pillage de navires ? 

Décidément la bourguignole avait décidé de le foutre en rogne, comme si il avait besoin de ça...
Et du lui répondre juste avant que les cloches ne se mettent à sonner.


Non, z'a pas encore pu paque y a touzours des bazins que ils nous font faire n'importe quoi ! Touzours les royalties de caca et du roi pleutre que ils viendent faire la guerre à papa ou à le Berry ! Alors on a pas encore pu faire les bateaux de piracs ! Mais crois moi que dès que on va les faire avec manman et papa, le premier bateau de royalties que ze verra, ze lui tirera dessus avec les canons de piracs !

Le son des cloches annonçant le début de la cérémonie, arriva enfin aux oreilles du trio.

Tu es prêt mon tinig ? 
Nous avons quelqu’un à protéger jusqu’à l’église !


Depuis toujours, enfin depuis qu'il le connaissait, son père lui avait donné comme mission de protéger sa mère. C'était lui le chevalier de la maison, alors il prenait se rôle très au sérieux. Faut dire qu'il avait une peur bleue de son père, et qu'il tenait absolument pas qu'il lui dévisse la tête si il faisait mal sa mission.

Oui d'acc, manman !

Suivant les jeunes femmes de prêt, il surveillait quiconque pouvait s'approcher de la baronne, prêt à leur fracasser crâne avec son épée en bois.
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Trixolas
Enfin la mariée faisait son apparition, entourée d'une bonne escorte, probablement pour dissuader le néo-bayonnais de dire non. Mais à la voir ainsi vêtue, si désirable, nul homme ne serait capable de prononcer un tel mot le condamnant à rester loin de ces courbes si voluptueuses et enchanteresses.

Un sourire effleura les lèvres de Trixolas lorsqu'il entendit Aryanha qualifier Fleur de dame. Sûr qu'elle allait apprécier la blonde, à moins qu'elle ait beaucoup changé depuis tout ce temps passé au loin mais cela semblait plutôt improbable.

L'ancien joinvillois épousseta du revers de la main son costume, assorti à celui de la vénitienne pour une telle occasion, avant de fixer cette dernière du regard.




Elle semblait préoccupée.
Il lui glissa quelques mots à l'oreille tout en l'accompagnant en direction du curé aveugle.


Prêt oui.
Tout le monde est là on dirait, enfin pas Alexandre et Lilas mais je t'ai dit qu'ils ne pouvaient pas venir.
Tu attends quelqu'un d'autre?

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Fleur_de_songe
Enfin la mariée fit son apparition,elle était simplement sublime!

Un sourire amusé lorsque Aryanha l'appella Dame Fleur.

-Fleur,simplement...Dame,ça fait vieux.

Chassé le naturel,il revient au galop...Cette phrase fut inventé pour Fleur,pourquoi?
Et bien...
Sans prévenir,Fleur bisouilla Aryanha en faisant attention à sa robe et à la coiffure.

-Je suis ravie d'être ici pour votre mariage,vous êtes vraiment magnifique!

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Aryanha
[Retour en arrière de quelques pas et de quelques minutes]

La chronologie c'est bien mais parfois la rompre c'est bien aussi.
Retour sur la scène antérieure, avant qu'Aryanha ne vienne s'agenouiller devant son Éminence.


Souvenez-vous, elle saluait Fleur de songe qui lui répondait :
Fleur,simplement...Dame,ça fait vieux.
Dame, ça faisait vieux. Sourcil dressé, un seul. Aryanha se mit à chercher dans sa mémoire depuis quand on l'appelait Dame. En fait depuis pratiquement toujours puisqu'elle en portait les titres depuis pratiquement toujours. Et puis, elle fut surprise, la blondinette se mit à la bisouiller. Elle eut un moment de recul, ce genre de manifestation intempestive n'était pas dans ses habitudes vis à vis de tierce personne. Comment se comporter ? Telle était la question qui se bousculait dans la tête de la Vénitienne. Elle lui sourit donc et prit ses mains dans les siennes.

Que nenni !
Toutes les femmes sont des dames !
Des plus jeunes aux plus vieilles, de la grenouille de bénitier à la lorette,
une femme est une dame qu'elle soit d'une autre condition ou pas.
Je suis également ravie de vous voir ici et c'est sincère.

Puis plus bas :
J'ai été obligée de chaparder dans l'atelier de Trix pour financer la coiffe.

Puis, souvenez-vous, elle frôla de ses lèvres douces l'oreille de son promis, qui lui répondait :
Prêt oui.
Tout le monde est là on dirait, enfin pas Alexandre et Lilas mais je t'ai dit qu'ils ne pouvaient pas venir.
Tu attends quelqu'un d'autre?


Dio mio ! Dio mio ! Trix !
Elle levait les bras au ciel.
Que va-t-on faire ? Mon témoin n'est pas encore arrivé. Lana !
Crois-tu qu'elle est encore en mer ? Crois-tu que des écumeurs de mer... ? Oh, Mamma mia, si ils l'avaient piratée ?

A ce moment là, elle fronca les sourcils et se retourna vers Tinig. Elle se rememorait ses paroles, des paroles d'enfant, mais des paroles tout de même.
Non, z'a pas encore pu paque y a touzours des bazins que ils nous font faire n'importe quoi ! Touzours les royalties de caca et du roi pleutre que ils viendent faire la guerre à papa ou à le Berry ! Alors on a pas encore pu faire les bateaux de piracs ! Mais crois moi que dès que on va les faire avec manman et papa, le premier bateau de royalties que ze verra, ze lui tirera dessus avec les canons de piracs !


Et c'est ainsi qu'elle se retrouva devant son Eminence accompagnée de Trixolas, de son escorte et de ses amis.
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Lana_
Alexandrie...

C'est dans cette lointaine contrée qu'elle reçue le pigeon annonçant la date fatidique alors qu'ils poursuivaient encore et encore leur voyage de noces. D'ailleurs, en était ce encore un ou bien leur vie serait elle désormais rythmée de voyages et de découvertes ? Qu'importe, chaque jour passé aux côtés de son époux était un émerveillement, un voyage à lui seul, un voyage vers la vie dont toute sa vie elle ne pensait n'être qu'un rêve. Elle était heureuse, tout simplement, et l'enfant qu'elle portait en était la preuve.

Ils étaient sagement installés autour de la table de la taverne du navire, lui même accosté au port de la ville étrangère. Ils en avaient fait le tour durant les trois derniers jours après avoir parcouru un long chemin dans le désert, les guidant du Sanctuaire Taurin jusqu'à la ville promise. Même si effectuer ce si long voyage dans son état était sans doute une pure folie, elle se réjouissait d'avoir pu offrir ce voyage à son époux. L'occasion de s'y rendre ne pouvait être que saisie, alors ils la saisirent, et qu'importe sa fatigue et son gros ventre annonçant une naissance prochaine,
Lorsque le volatile vint porter le plis, elle se demanda comment un oiseau pouvait parcourir autant de lieues...Mais c'est sans compter la réponse évidente de son époux :
"Voyons mon Amour, il passe par plusieurs pigeonniers avant de venir jusqu'ici!" 
Elle se tapa le front du plat de la main, décidément, la fatigue la saisissait vraiment au point de ne pas deviner certaines évidences. Elle lu et relu le plis plusieurs fois, faisant la lecture à son tendre par la même occasion pour lui apprendre la nouvelle. La date tournait sans cesses dans sa petite tête, le 14...le 14 Novembre 1462... Elle se leva d'un bond de son siège : " Mais on y sera jamais !!! Et je suis témoin !!! "
Elle tourna son visage aux traits tirés vers lui. Son regard dégageait une certaine inquiétude :

-Mon Merlin...on a un soucis je pense...Comment on va faire pour y être ?!

Il commença à tapoter ses lèvres du bout de son index, comme il le faisait chaque fois qu'il réfléchissait. La date du jour même était écrite sur son carnet encore ouvert sur la table. Avaient ils vraiment le temps de revenir? Il le pensait oui. Mais plus que le temps de revenir, ils devaient en trouver les moyens. Le navire dans lequel ils étaient et qui les avait emmené de la Provence jusqu'en Egypte ne repartirait pas avant plusieurs semaines. S'était donc là toute la difficulté. Il releva calmement ses yeux vers elle, un sourire aux lèvres avec un brin de malice. Il avait peut être une solution.

- Quelle idée de prendre un témoin qui est si loin aussi ! Aller, ne t'inquiète donc pas. Nous ne sommes seuls au port. Peut être qu'il y a quelques navires prêt à repartir vers l'Ouest et qu'un capitaine généreux nous acceptera à son bord ?

Alliant le geste à la parole, il se leva et lui prit la main pour aller sur le pont. De là, ils pouvaient voir les pavillons des autres accostés. Ils repérèrent facilement un oriflamme à bandes aux couleurs rouge et or. Il le pointa du doigt, désignant la caraque qui était plus loin dans les quais.

- Regarde, ceux là sont catalans et ils ont l'air de charger le navire. Peut être qu'ils pourront nous déposer à Marseille ?

Si tôt le bateau espagnol rejoint, s'en suivi une longue et incompréhensible discussion entre les marins et le jeune couple. C'est qu'ils n'étaient pas très bon en langues étrangères, d'un côté comme de l'autre. Mais après de longues minutes articulées par de grands gestes se voulant explicatifs, ils furent acceptés à bord pour un retour vers leur royaume.
Ambroise, leur ami qu'ils avaient retrouvé par le plus pur des hasard en Provence, était avec eux à Alexandrie et surtout, lui aussi invité au mariage. C'est sans hésitation qu'il les rejoignit lorsqu'ils lui proposèrent ce voyage retour.

Sous une chaleur écrasante, adoucie par l'effleurement de l'écume sur leurs peaux, le petit groupe composé des deux tourtereaux, de leur enfant, d'Ambroise et de Lisette, reprit la mer, voguant vers le soleil couchant. Le voyage les fit passer non loin des îles grecques sur lesquelles existaient de vieilles légendes antiques dont ils ne retinrent que quelques bribes.
Selon les calculs, ils auraient même eût quelques jours d'avance si une tempête ne les avait pas retardés entre la Sicile et les Baléares.
"Comment ça les Baléares ?!" La colère avait prit son Merlin lorsque le capitaine réussi à leur expliquer leur position.
Ils étaient sensés être déposés en Provence. Mais l'Iberique avait renoncé à cette idée en milieu de chemin, ne trouvant pas nécessaire de les prévenir. Laissant donc la petite troupe livrée à elle même sur les quais de Barcelone.

Barcelone....Mais que faisaient ils ici ?! Un rapide coup d'oeil sur les quais puis il leur fallait trouver une charrette, reprendre de longues négociations et reprendre la route jusqu'à Bayonne. Mais c'était sans compter les talents de fin négociateur de Vlad qui, en quelques paroles, gestes, trouva une charrette et un attelage. L'Azur ne chercha pas vraiment à comprendre comme il avait fait, seul le résultat importait. Toute la petite troupe grimpa et, alors qu'il ne leur restait qu'une semaine jour pour jour, ils firent la route d'une seule traite, conduisant jours et nuits, se relayant lorsqu'un avait besoin de repos.
Puis vint enfin Bayonne, le jour J, LE jour du mariage. La petite famille et leur ami prirent la direction de la première auberge venue car ils arrivèrent pile le jour des noces. Mais après un tel voyage, il leur fallait un minimum se rafraîchir avant de se pointer au mariage. Elle était témoin en plus ! Pas de temps à perdre ! Quelques pièces données à l'aubergiste, les escaliers grimpés quatre à quatre et les voilà dans une chambrée, courant partout pour se parer au mieux. Mais c'était sans compter sur les grognement de l'Azur :


-J'ai pas de robe !!! Je vais pas y aller comme ça quand même ?! Et toutes celles que j'ai sont trop petites !! Je mets quoi ?!
-Je crains que tu n'aies le choix mon Ange, hormis cette tenue...
-Non mais tu m'imagines aller dans une cathédrale ainsi vêtue ?!
-Mais comment veux tu faire autrement ? Tu ne trouveras pas de robe en si peu de temps et puis on ne va pas au mariage de la Reyne !


Il n'avait pas tord, elle n'avait pas le choix. Mais s'était sans compter l'intervention de Lisette qui, en quelques coups de ciseaux et d'aiguilles, rajouta des manches à la tenue. Fouillant ensuite dans sa malle, elle sortit une cape et un col, couvrant un peu plus la peau dénudée par la tenue orientale et la couvrir du froid.



Histoire d'être assortir, le jeune époux garda lui aussi sa tenue venue de pays lointain et une fois tout le monde prêt, le petit Constantin vêtu de son plus beau costume aux tons azur, ils prirent tous la direction de l'église à bord d'une calèche lorsqu'elle entendit l'appel des cloches :


-On va être en retard !!! Plus vite cocher !
-Calme toi ma Douce, nous serons arrivés à l'heure, et pas les derniers, j'en suis certain.


Elle trépignait, ne tenait pas en place sur son siège mais vrai que quelques instants plus tard, l'attelage stoppa devant le parvis de l'édifice religieux.Un rapide coup d'oeil tout en descendant, constatant la foule, cherchant du regard les futurs époux. Elle fit un large sourire en voyant nombre de ses amies, ses Vénus étaient là, si longtemps qu'elles ne s'étaient pas vue, puis Lew était là elle aussi !! Son coeur battait la chamade et elle aurait aimé aller les voir dans la seconde qui suivait les prendre dans ses bras, mais voyant l'officiant, les mariés, elle comprit vite que la cérémonie n'allait pas tarder et elle aurait tout le temps de longuement discuter avec elles plus tard. Elle leur adressa malgré un large sourire et leur fit un signe de la main puis elle saisit la main de son fils, le bras de son époux, invitant Ambroise à les suivre, puis ils se dirigèrent vers la somptueuse mariée tandis qu'elle réajustait sa cape, masquant le plus de peau possible mais ne pouvant cacher son ventre très rond :

-Ary, tu es splendide...Et je suis ravie, et plus encore, de te revoir ! Surtout en un jour si mémorable !

Post écrit à 4 mains avec JD Vladel

Edit : Dû à une certaine fatigue, mon petit cerveau à confondu Barcelone et Bayonne donc, édit pour corriger quelques incohérences Merci de votre compréhension !

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Arnault
L'Azayes s'en serait indigné s'il n'y était pas accoutumé : on faisait bien peu de cas de lui. Le centre d'intérêt de tous les arrivants étaient ou le marié, ou la mariée, ou les autres convives. Nul ne venait pour le célébrant. Fût-il cardinal, il était laid et semblait déjà vieux. Arnault ne s'était jamais ému de cette indifférence, tout au plus s'était-il, des années plus tôt, emporté contre ce manque de déférence. Aujourd'hui, il pensait, un peu las, au sermon qu'il allait prononcer, espérant ainsi regagner l'attention d'une foule peu pieuse.

Les douces effluves de la baronne tirèrent l'aveugle de ses rêveries. En voilà une qu'il ne risquait pas d'oublier de sitôt, et dont la piété n'était nullement feinte. Depuis plusieurs jours, elle habitait ses esprits, pourtant déjà bien encombrés de choses fort importantes. Le brouhaha se tassa et l'Azayes s'avança alors, tandis que ses bedeaux rassemblaient la foule autour des fiancés et de leurs témoins.


« - Mes frères, mes sœurs, merci d'être présents pour assister à un jour qui va changer la vie de deux êtres. Devant vous, mes enfants, Aryanha et Trixolas vont se promettre un éternel amour. Recueillons-nous et rendons grâce à Dieu de nous avoir permis d'être tous réunis en ce jour. »

Le silence tomba sur le parvis. Quelques temps plus tard, l'aveugle reprit :

« - Aryanha, Trixolas, les vœux que vous vous apprêtez à prononcer vous engagent pour une existence entièrement neuve.

Vous allez vous engager l'un envers l'autre. Est-ce librement et sans contraintes ? Êtes vous prêt à vous aimer et vous chérir dans le bonheur et souffrance, de vous jurer fidélité et de vous protéger, pour le meilleur et pour le pire, jusqu’à ce que la mort vous sépare ?

Vous allez vous promettre fidélité. Est-ce pour toute votre vie ? Dans le foyer que vous allez fonder, acceptez-vous la responsabilité d'époux et de parents ? »

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Tinig
Le chevalier pirac, regardait bizarrement l'homme en rouge.
Sur de l'avoir déjà vu quelque part, mais où ?

Ça cogitait dans sa petite tête. Se souvenir. Oui il fallait se souvenir.

Quand soudain, ça lui revint à l'esprit.

Oui il se rappelait.
C'était le royalties voleur de papa, qui était arrivé avec les armées du roi Zean le pleutre, pour voler le Berry et la cathédrale de Bourzes !

Son sang ne fit qu'un tour, et ses mirettes se remplirent de haine en l'espace d'une micro seconde. Y a des fois où on ne réfléchit plus...

Norf de norf !!

Il sauta du banc sur lequel il était installé à coté de sa mère, et dégaina son épée en bois.

Puis se mit à courir en direction de l'autel en criant


A L'ABORDAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAZE !!!

Et en faisant tournoyer son épée au dessus de sa tête, comme il imaginait les grands pirates faire quand ils attaquaient un navire.

Ses petites jambes le menèrent à deux mètres du prélat, et il s’apprêta à lui fracasser une jambe à grands coups de sabre. Au nom du Berry et pour tous les enfants qui s'étaient fait voler un papa.

Enfin la vengeance était pour aujourd'hui !! Jour de gloire !

Mais. Car y a toujours un mais...

Le petit pirac se senti retenu par le col, puis tirer en arrière, et son coup d'épée frappa donc dans le vide à son grand désarroi et sans comprendre ce qu'il se passait


Norf de norf !!

Il continua à mettre des grands coups dans le vide, en pestant et en se débattant.
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Aelyia
Dans la vie d’une femme, il y a plusieurs étapes importantes :

Le moment où tel un papillon elle quitte la chrysalide qu’est l’enfance pour s’envoler dans l’immense exploration des milles et une subtilités de la féminité.

Le moment où elle trouve l’amour, celui où les doutes, les questionnements disparaissent, au profit d’une force vitale qui la pousse dans des bras désirés.

Mais le cataclysme ultime est à jamais la maternité !

Vous avez, à l’instant précis, où vous posez un regard émerveillé sur ce magnifique cadeau de la vie qu’est votre nourrisson, une prise de conscience de l’énorme responsabilité qui vous incombe.
Vous êtes responsable de sa sécurité, sa santé, son bien-être, son éducation.

Certain vous diront… il faut surtout de l’amour !
Que nenni ! L’amour ne suffit pas.

La blonde était bon public. Elle adorait le mariage… des autres.
Ayant décidé qu’elle était, elle-même, à jamais inapte à la vie de couple.
Mais, qu’il est loin le temps où au milieu d’une cérémonie religieuse, elle pouvait se détendre à admirer les toilettes des autres invités et s’émouvoir sur les héros du jour.

Fini l’insouciance

Ce qu’il faut surtout quand on a un enfant, c’est de bons, d’excellents réflexes, une attention de tout instant et un sens inné de la négociation.

Aelyia avait retenu son fils par le col de son pourpoint en priant pour la solidité du satin.
Elle avait pris une petite mine contrite devant le primat.
Chose complétement inutile il va s’en dire.
De plus, s’il était non voyant, il n’était sans doute pas sourd
A moins que, tout à sa piété, il n’ait pas prêté attention à l’attaque d’un mini pirate de 6 ans.

Elle avait entreprit un retour forcé en direction de la foule afin de faire retrouver à son fils un peu d’anonymat.

Elle lui chuchota


Pas de Norf ici jeune homme ! Et pas d’abordage.
Tu ne veux quand même pas gâcher le mariage d’Ary !
Je te demande de rester sage.
Et puis, est-ce le rôle d’un vrai chevalier pirac d’attaquer un aveugle ?
Pourquoi pas un cul de jatte, une grand-mère pleine de rhumatismes ou un bébé de 6 mois !

La jeune femme comprenait la douleur de l’enfant qui avait dans sa petite tête mélangé religion et disparition d’un père adoptif. Mais là elle devait rester ferme et apprendre certaines règles à son sauvageon de fils.


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Aryanha
Sauver par la cloche !

Soulagement de voir son amie arriver enfin, soulagement de la voir en bonne santé et...Fichtre ! C'était quoi cette tenue ? Aryanha n'en avait jamais vu de telle ! Mais pourquoi n'en possedait-elle pas encore ? Mais où l'avait-elle trouvée ? Si la robe était fort belle, elle était également fort...dé...dépouillée de tissus. Elle n'avait jamais vu de robe orientale et restait bouche bée devant la tenue de son amie dont l'époux était tout aussi curieux dans son costume. C'est donc bouche bée qu'Aryanha entendit Lana mais qu'est-ce qu'elle était rassurée de la voir ! A ce moment l'Archevêque commençait la cérémonie et elle se concentra sur lui priant qu'il n'est point remarqué les costumes atypiques du couple. Mais comment le pouvait-il étant donné qu'il n'y voyait rien.

Que disait-il d'ailleurs ?
Une existence entièrement neuve.
En effet, ils l'avaient désirée ainsi. Commencer leur histoire en tant que couple marié sur une nouvelle terre, une enfin fidèle à leur foi.
Et puis...l'officiant posait les questions.
Devaient-ils y répondre ?
Vous allez vous engager l'un envers l'autre. Est-ce librement et sans contraintes ?
Il fut un temps où le temporel les empêchait d'être ensemble officiellement, les contraignant à rester dans l'ombre. Aujourd'hui, ils étaient enfin libres.
Êtes vous prêt à vous aimer et vous chérir dans le bonheur et souffrance, de vous jurer fidélité et de vous protéger, pour le meilleur et pour le pire, jusqu’à ce que la mort vous sépare ?
S'aimer dans le bonheur et la souffrance...ça s'était déjà prouvé, ils pourraient donc encore et encore affronter le plus pénible. Ils avaient connu le pire quand ils avaient levé les armes l'un contre l'autre. A croire alors qu'aujourd'hui ils étaient bien partis pour suivre leur chemin main dans la main jusqu'à ce que la mort les sépare.
Vous allez vous promettre fidélité. Est-ce pour toute votre vie ?
Ils étaient restés fidèles l'un à l'autre depuis toutes ces années, le contraire ne pouvait pas exister.
Dans le foyer que vous allez fonder, acceptez-vous la responsabilité d'époux et de parents ?
Aryanha eut de mal à se répondre à cette dernière question, son esprit étant interrompu par un cri :


A L'ABORDAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAZE !!!
Sursautant, Elle se retourna vivement pour découvrir le petit Tinig agitant son épée en bois en l'air, s’élancer vers l'autel. Aryanha sentit son coeur bondir, qu'arrivait-il à l'enfant ? Avait-il considéré ses paroles plutôt ? Mais elle plaisantait ! l'abordage c'était pas ici, pas maintenaaaaaant !
Dans son mouvement brusque en se retournant, Aryanha sentit l'attache qui retenait sa dague à sa cuisse se détendre. Hum...
Bienheureusement, Aelyia eut un réflexe des plus prodigieux : celui de retenir son fils par le col.
Sauver par la cloche !


Bienheureusement, parfois c'était un bien d'être aveugle.
Aryanha commença à répondre :
Ouiiiiiiiii.

Oh, non ! Aryanha sentit la dague glisser le long de sa cuisse, la lame était chaude maintenant sur sa peau. Elle tenta de placer sa main contre sa jambe pour retenir l'arme. Pas maintenant, pas maintenant...Trix n'avait même pas encore répondu.
Cling !
Bah...voilà, l'arme tomba sur le sol dallé du parvis. Aryanha sentit ses joues rosir alors elle eut elle aussi un reflexe prodigieux et pour tenter de cacher le bruit métallique, elle s'écria :
Oui !

Doucement, l'air de rien, elle fit glisser la dague sous les jupons de sa robe.
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Trixolas
Quelle surprise de voir Vladel et Lana arriver à la dernière minute, et surtout de voir cette dernière avec un ventre bien rond et en tenue exotique.
Trixolas ignorait tout de leurs dernières pérégrinations, aussi c'est d'un oeil éberlué qu'il observa les derniers invités s'installer.
Puis l'aveugle débuta son sermon quand, de concert avec sa future épouse, il se retourna vers le petit pirac qui chargeait, sabre au clair et voix puissante pour son âge.
Fort heureusement, sa mère veillait, sans quoi l'enfant aurait probablement taillé en pièces le prêtre avant qu'il n'achève son discours.

Le néo-bayonnais se concentra donc de nouveau sur les paroles d'Arnault.
Le bonheur et la souffrance, le meilleur et le pire, oui, ils avaient déjà connu et survécu à tout ça. Mais son visage s'obscurcit aux derniers mots du curé.
Parents?
Voilà un sujet qu'ils n'avaient jamais abordé et l'idée de vivre entouré d'une ribambelle de marmots bruyants et odorants ne l'enchantaient guère à vrai dire.
Ses yeux se posèrent alors sur la baronne, tentant de déchiffrer son expression, soucieux de savoir si le sujet lui causait doutes ou autres scrupules mais Aryanha semblait plus en proie à une envie pressante, tortillant les jambes d'une manière étonnante.
Manquerait plus qu'elle ne puisse se retenir...
Trixolas imaginait déjà la scène lorsqu'un bruit métallique vint le sortir de ses pensées.

Une dague! Elle avait amené une dague à son, à leur mariage!
Avait-elle à ce point peur qu'il réponde non?

Profitant du fait que le curé ne voyait goutte, le néo-bayonnais fixa Aryanha avec insistance puis dirigea son regard vers l'objet du crime, lui signifiant bien qu'il avait aperçu l'arme qu'elle tentait de dissimuler sous ses jupons.
Un léger sourire malicieux prit place sur son visage lorsqu'il répondit à Arnault, oubliant alors le sujet des enfants.


Mon amour pour Aryanha est si intense que j'en mourrais si je répondais non.

Nouveau sourire malicieux à l'adresse de sa baronne puis il enchaîna, plus solennellement cette fois d'un simple :

Oui.
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Arnault
La scène au comble du burlesque était tout simplement incommensurable pour le pauvre aveugle qui ne comprenait rien à ce qui se passait. Le pauvre bedeau qui accompagnait l'Azayes fut bien en mal d'aiguiller son maître :

« - Qu'est-ce que ce cri ?
- Je crois qu'on veut nous aborder, Éminence…
- Nous aborder ?
- Ah, non, l'abordage est annulé.
- Et à présent, ce bruit de métal ?
- Euh… Eh bien… la baronne a fait choir une petite cuillère d'argent. Elle l'avait sur elle pour empêcher la bouteille de champagne de se dépétiller…. »


Désemparé, le cardinal fut naïf et goba toute crue la justification bancale que le bedeau pondit sous la pression des yeux noirs d'Aryanha lui promettaient mille supplices s'il dévoilait la vérité. Rassuré, l'aveugle put alors reprendre :

« - Bien. Que les témoins des époux s'avancent et remettent les alliances aux époux, qui les passeront au doigt de leur conjoint… »
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