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[RP] Un breton + une italienne = une sale teigne ?

Niwiel.de.castel.volturno


Flandres - Alost - Mars 1463



Ils étaient à présent dans la cour du château. Peu de mots avaient été échangé depuis l'entrevue dans le salon où le garçon avait découvert sa prochaine destination... et le nom de son père sans le savoir. Mère et fils se faisaient face dans un silence gêné, aucun ne semblant vouloir se perdre en vaine parole... en tout cas, Niwiel ne savait pas quoi dire de son côté. Elle se sentait mal. Voir son fils sortir de sa vie pour la seconde fois la blessait plus qu'elle ne voulait se l'avouer.

Si la première séparation avait été volontaire, celle ci était vécu par l'Italienne comme un déchirement. Mais il fallait qu'elle se rende à l'évidence, son fils était adulte et il prenait ses décisions seul.

Elle s'apprêtait à sortir une banalité sur le temps quand Etienne s'approcha avec un sac et le palefrenier qui entraînait à sa suite un bel étalon de trois ans et demi à peine. L'animal avait le crin d'un noir de jais, brillant et lustré. Il trottait sagement aux côtés du palefrenier et pourtant l'animal était un véritable volcan, à l'image de son actuel maîtresse. Et de son futur propriétaire.


Saisissant au vol l'occasion de reprendre une conversation simple sans que le terrain ne soit glissant, l'Italienne se rapprocha doucement du jeune étalon et flatta son encolure avant de se tourner vers son fils.

Je te présente Ouranos. Il vient tout juste d'être débourré.

L'Italienne posa un regard affectueux sur l'animal.

Il est le poulain de ma jument préférée. Je voudrais que tu le prennes avec toi... en guise de cadeau d'un mère à son fils. Qui plus est, la route est longue jusqu'en Bretagne.

Un nouveau silence s'étira et l'Italienne ancra son regard dans celui de son fils.

Si tu apprends à l'aimer... il te le rendra et veillera sur toi comme j'aurais dû le faire.

Elle fit signe à Etienne qui lui tendit le sac de victuailles.

Et je t'ai fait préparer de quoi manger pour la route jusque là bas.

L'Italienne soupira très légèrement et se passa une main dans les cheveux, incertaine. Il allait partir... et c'était peut être sa dernière fois qu'elle le verrait. Elle réalisa soudainement que le seul contact physique qu'elle avait eu avec son fils se résumait à une gifle cinglante qui avait marqué le début de leur rencontre. Une boule se forma dans sa gorge et elle serra les poings de chaque côté de ses flancs.

Je... voudrai que tu saches que ma porte te sera toujours ouverte quoi qu'il arrive, quoi qu'il advienne....

Les derniers mots moururent sur ses lèvres comme dans un dernier souffle, mais sa gorge nouée ne lui permettait pas d'y mettre plus de vigueur. Un léger soupir s'échappa de ses lèvres... et l'Italienne tendit la main vers son fils pour la lui serrer. Scène pour le moins ridicule... mais elle n'était pas en mesure d'en espérer plus.

Je te souhaite bonne chance dans ta quête Erwann.

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Erwann.de.naueriels



        FLANDRES - ALOST- mars 1463


    La fin de leur deuxième entrevue fut tout aussi chaleureuse que la première, à savoir que le jeune homme ne disait pas grand chose, et que sa génitrice n'en disait guère plus. Il profita de l'arrivée d'un domestique pour s'éclipser, et aller reprendre son baluchon, se préparant pour le départ. Qu'aurait-il pu dire à cette femme dont il savait si peu. Il la connaissait mal, voire pas du tout. Quelques mots échangés n'étaient pas suffisants pour effacer 14 longues années d'absence. Il avait grandi sans elle, et vrivrait sans elle, du moins, pas proche d'elle.

    Un regard par une fenêtre, observant ce jardin, cette vue qu'il avait observée par la fenêtre du bureau de la vicomtesse. Ce serait sans doute ce qu'il retiendrait d'elle, l'image d'une femme lui tournant le dos, regardant dehors.

    Pourtant, il la rejoint dans la cour, alors qu'il allait partir, et reste un instant près d'elle, un peu gêné, ne sachant que dire. La diversion d'Etienne arriva à point nommé, et il lui en était reconnaissant. Ce qu'il n'avait pas prévu, c'était que l'étalon serait à lui. Il observe sa mère, se demandant quel piège elle cache.


    Je vous remercie pour ce présent, Mère.

    La suite le laisse perplexe un instant, avant qu'il n'esquisse un sourire, regardant le frison.

    Cet étalon est certes un bel animal.

    Certes, il appréciait le geste, mais de là à aimer un animal, il fallait qu'elle ose. Le regard d'Erwann sur sa mère est neutre, même si au fond de lui, il se garde de lui dire qu'il ne croit absolument pas en l'amour, et que ce n'est pas un cheval qui remplacera quoi que ce soit.

    Recevant le sac de victuailles des mains d'Etienne, il incline la tête en guise de remerciement, et l'attache avec son baluchon à la selle d'Ouranos, puis se tourne vers sa génitrice, ne sachant trop comment la saluer. Il ne la reverra sans doute jamais, et bien qu'il déteste les démonstrations d'affection en tous genres, il aurait au moins aimé une fois qu'elle le prenne dans ses bras. Ce n'est pourtant qu'une main tendue, et un jeune homme qui s'incline pour effleurer le revers de la main de son souffle, dans un baise-main courtois et sans chaleur qui clotûre leur entrevue, avant qu'il ne se mette en selle, remerciant le Très-Haut de savoir monter grâce aux leçons.

    Un léger coup dans les flancs de l'animal, les rennes bien en main, il se dirige vers la sortie, et soudain fait tourner brusquement Ouranos pour revenir près de sa mère et redescendre, la regardant, avant de s'approcher tenant les rennes d'Ouranos d'une main, et venant caresser la joue de sa mère de l'autre.


    Pardonnez-moi, Mère... Je... Je voulais connaître... votre peau. Je... je vous écrirai... et cesserai si vous ne répondez point.

    Déglutissant, il retire sa main rapidement, et incline la tête, gêné. Puis il se remet rapidement en selle, et part en talonnant les flancs d'Ouranos, sans plus se retourner.


        BRETAGNE - RIEUX - mai 1463


    Après une légère éclipse temporelle, pendant laquelle le jeune Erwann découvre un minimum la vie, à savoir que les hommes et les femmes, cela fornique, et que les politiciens, cela se dispute comme des chiffonniers, le jeune homme écrit à sa mère.

    Citation:
    De moi, Erwann de Castel Volturno
    A vous, Niwiel de Castel Volturno

    Meilleures salutations, Mère

    Comme vous pouvez le constater, je me permets d'utiliser votre nom, n'en ayant pas d'autre à adjoindre au prénom dont vous m'avez affublé. Je suis actuellement installé à Rieux, et logé chez le Chevalier de Nauériels, mon Maître. Il n'est guère présent, ce qui me laisse le loisir d'oeuvrer pour la mairie.

    Ouranos se porte bien, et moi aussi.

    Il m'arrive parfois de penser à vous. J'aurais quelques questions. Comment vont Arya et Aaron et où vivent-ils ? J'aimerais également savoir s'ils savent que j'existe.

    Que le Très-Haut veille sur vous.

    Fait à Rieux en ce douzième jour du mois de mai de l'an mil quatre cent soixante trois.

    Erwann.


    Il se relit, corrige une ou deux fautes, en laisse peut-être, et fait partir la missive. Il avait promis d'écrire, voilà qui est fait.





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http://bretagnerr.info/images/breizhmabro.htm
Servir et Protéger, ou périr.




Niwiel.de.castel.volturno


Flandres - Alost - Mars 1463



C'était la fin. Ou le début. Elle ne savait plus trop. Un sourire triste ornait les lèvres de l'Italienne qui aurait aimé garder ce fils retrouvé auprès d'elle plus longtemps tout en sachant pertinemment qu'il n'en serait rien. Elle se sentait profondément déchirée par la scène de départ qui se jouait devant elle tout en se sachant impuissante. Elle aurait aimé lui dire qu'elle était fier de lui, qu'elle voulait le revoir... mais à quoi bon. Si sa fierté le lui interdisait, c'était surtout sa honte qui l'empoisonnait.

Il partait. Et fit demi tour. Sa main sur sa joue, un sourire doux, inoffensif, illumina le visage de la mère qu'elle était. Elle glissa un instant sa main sur celle de son fils qui la reprit rapidement.


Je te répondrai Erwann... toujours.

Quand il franchit les dernières limites du château flamand, une larme roula sur la joue de l'Italienne qui l'essuya vivement avant de se détourner du nuage de poussière soulevé par les sabots d'Ouranos.

Fait le suivre Etienne. Je veux qu'il arrive sauf et sans encombre en Bretagne.




Flandres - Alost - Mai 1463


Et la vie avait reprit son cours pour l'Italienne. Elle avait su que son fils était arrivé sain et sauf en... terre promise pour lui, mais depuis, le silence avait assourdissant. Un mois et demi déjà...

Un mois et demi au cours duquel elle n'avait pas chômé, restant fidèle à elle même. Si quelques larmes franchissaient parfois la barrière de son regard, c'était en privé, ou dans les bras de son compagnon, le reste du temps... elle Chancelait à la Chancellerie, elle Jugeait au tribunal et surtout, elle préparait le prochain grand événement de sa vie.

Et la lettre fut signe.

Comme si l'on retirait une pierre logée sur son coeur, l'Italienne lut et relut les mots de son fils avec un sourire doux, émue. Et elle répondit.


Citation:
De moi, Niwiel de Castel Volturno,
A Toi, Erwann de Castel Volturno,

Tendres salutations,

Tout d'abord sache que mon nom est tient tant qu'il te plaira de le porter. Ton Maître ne t'a donc pas révélé qui était ton père ? J'eusse espéré pour toi qu'il le fasse avec diligence mais il me semble avoir surestimé sa grandeur d'âme.

Je suis ravie d'apprendre que tu te portes bien, ainsi que ton étalon.

J'aimerai que tu saches que je pense beaucoup à toi, surtout en ce moment pour diverses raisons dont je t'expliquerai la teneur après avoir répondu à tes questions.

Arya et Aaron se portent bien d'après les dernières nouvelles qui me furent communiquées. Ils vivent à Nîmes désormais avec leur père toujours. Je ne leur ai en revanche pas parlé de toi. Non pas que tu sois pour moi une honte. Seulement je les crois trop jeunes pour comprendre la situation sans te rencontrer.

Pour en revenir à ce à quoi je fais allusion plus haut dans ce courrier... il me semble t'avoir parlé évasivement de mon compagnon, Khalidia, Vicomte d'Antoing et Seigneur d'Eclaibes. Voilà plus d'une année que nous nous fréquentons en toute bienséance et il m'a récemment demandé de l'épouser.

Je souhaiterai que tu sois présent. L'invitation officielle et conventionnelle devrait t'être envoyée d'ici peu, mais je tenais à te le dire par le biais de ce courrier.

Nous ne pouvons prétendre à avoir un relation mère-fils, peut être n'en n'aurons nous jamais ? Mais tu fais désormais partie de ma vie, comme ça aurait dû être le cas depuis le début et ta présence constituerait un immense bonheur.

Bien sûr, je comprendrai que tu déclines et je ne pourrais t'en vouloir, mais j'apprécierai que tu y réfléchisses.

Puissent le Très Haut et Sainte Illinda veiller sur toi,

Avec toute mon affection,

Fait à Alost, le treizième jour du moi de mai mil quatre cent soixante trois.




Et le pigeon partit.

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Erwann.de.naueriels




        BRETAGNE - RIEUX - mai 1463


    Cela faisait plusieurs jours qu'il avait reçu lettre de sa Mère. Déjà invité à assister à un autre mariage, celui d'un soldat qui le surprenait chaque fois qu'il le rencontrait, le jeune homme était un peu perdu. Il ne savait pas trop comment se comporter, et c'est près de sa marraine qu'il avait pris conseil. Il fallait apporter un cadeau aux mariés, c'était l'usage. Si pour Messire Rhodo et Damoiselle Allessandra, il n'avait pas mis trop longtemps à trouver, pour sa génitrice, c'était une autre paire de manche.

    Homme d'armes, élevé pour le combat en soldat, depuis toujours, il avait commandé un jeu de lames auprès d'un forgeron, des dagues de lancer seraient peut-être utile. Sauf qu'après réflexion, il avait renoncé à ce présent pour Rhodo, vu qu'il abandonnait la vie de soldat.

    Il en était au même point, à savoir qu'il n'avait rien trouvé, ni pour le mariage auquel il assisterait en juin, ni pour celui de sa génitrice.

    Un bref soupir, alors qu'il est dans sa chambre, relisant la lettre. Ainsi, le Maréchal savait le nom de son père. Il l'interrogerait ultérieurement. Pour l'heure, il lui fallait se commander une tenue correcte pour assister à des épousailles. A croire que c'était à la mode.

    Un tour chez les fournisseurs du Castel de Rennes, et il retourne faire quelques achats. Il avait trouvé quelque chose qui plairait sans doute à cette mère qu'il connaissait si peu : un nécessaire d'écriture... Ecritoire en bois sculpté, plumes, encriers, le tour en modèle portatif, afin qu'elle puisse le prendre avec elle partout où elle irait. Nul doute que cet objet, quoi que banal, pourrait lui être utile. Il le fait emballer, et rentre à l'hostel des Naueriels, ayant toujours cette impression désagréable de n'être qu'un étranger, un invité trop encombrant.

    Il repre
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