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[RP fermé] Chasse royale - La Gascogne en lice

Acrisius
Son butin pendouillait lamentablement par ses propres oreilles, ne donnant pas une image des plus attrayantes ! Acrisius l’agita victorieusement à la vue de tous, aussi fière de lui qu’il n’était ironique de la tournure de sa rencontre avec sa proie véritable. Cette vision sembla rassurer son Ainé dont l’expression livide muta en un sourire égayé. Le laissant mettre pied à terre dans un bruit mat. Il ne rechigna pas devant la main tendue sensée l’aider à se rétablir. Ses muscles contractés lui causèrent quelques douleurs mais il ne s’en plaignit pas, trop heureux d’avoir conservé son intégrité physique plutôt intacte. Un soulagement similaire se lisait dans les prunelles de Wallerand lorsqu’il lui avoua le carnage qui s’était déroulé un peu plus loin dans les bois.

J’ai cru qu’il allait m’échapper... Je lui ai réglé son compte...

Un petit tapotement d’épaule vint rassurer la brute, accompagné d’un petit éclat de rire. Le Bayonnais dû s’en tenir le ventre pour alléger son mal, récupérant pour ne point l’oublier son crucifix tombé à terre lors de sa dégringolade. Une fois fixé à sa ceinture, il lui fallut rejoindre sa monture abandonnée à son point de départ, peu avant son sprint. Flattant l’encolure de son cheval en arrivant, il plaça le cadavre du lagomorphe dans une sacoche placée au niveau de sa croupe. La lance maladroitement fichée en terre lors de son face-à-face misérable vint à nouveau trôner dans le creux de sa main. Il se remit ensuite en selle, rejoignant ses compagnons en se tortillant le dos pour tenter d’en faire craquer les quelques vertèbres qui auraient pu souffrir de sa chute. Son aller-retour avait laissé au groupe le temps de lier le sanglier mort aux branches d’un arbre assez touffu pour le cacher des regards indiscrets... Ce qui leur permis de reprendre la route sans latence. Avant de se mettre en chemin, l’état visible de leur dernière capture arracha une manifestation abasourdie de la part d’Acrisius. Le combat avait dû être intense et sanguinaire pour le pauvre animal qui n’avait eut aucune chance de s’en sortir. Son frère avait dû livrer combat avec une fureur passagère et inhabituelle. Mais le jeune Beauharnais préféra garder son impression pour lui-même, suivant le groupe en silence.

La suite fut des plus communes pour une partie de chasse. Les yeux tantôt rivés au sol, tantôt guettant l’horizon, chacun se rétablit à sa tâche. Les chiens galvanisés par l’odeur du sang, reprirent aussi leur mission en reniflant ciel et terre avec un peu plus de calme.
Habité désormais d’une méfiance nouvelle, Acrisius imaginait de nouveaux stratagèmes qui pourraient sans aucun doute lui assurer une meilleure issue. Car s’il devait à nouveau se trouver nez-à-nez avec l’un de ces mammifères, hors de question de tomber dans une telle déchéance une seconde fois ! Cette réflexion eut pour effet de ralentir son avancée, laissant la petite compagnie prendre une courte avance sur lui. Un élément inattendu attira cependant son attention au sol, à une toise de sa position. Décidant de l’examiner d’un peu plus près, il fit obliquer sa monture pour s’en rapprocher. Le constat s’imposa de lui même : des traces caractéristiques filaient dans leur direction. Celles-ci, formées de quatre pelotes allongées, symétriques deux à deux, chacune accompagnée d’une griffe en leur prolongement, l’ensemble surmontant la paume, ne pouvaient tromper sur l’identité de leur auteur. Des loups avaient foulés ce chemin avant eux et devaient probablement se trouver à proximité. Cela sous-entendait l’absence probable de sangliers, ces derniers servant allègrement de plateaux-repas pour les carnivores.
S’alarmant de cette nouvelle, Acrisius se hâta de donner un coup d’étriers à l’alezan pour rejoindre au plus vite la troupe. D’une part, l’envie lui manquait cruellement de se frotter à ces prédateurs impitoyables et d’autre part, le temps leur était compté. Il fallait donc augmenter leurs chances en infléchissant leur route. Sollicitation l’attention de ses compagnons par des signes éloquents, il s’empressa de désigner les empreintes découvertes et s’expliqua.


Des loups rôdent dans les parages. Il faut s’éloigner d’eux le plus vite possible et chercher une meilleure piste... Nous pourrions rejoindre à nouveau le ruisseau pour y guetter de nouvelles traces ?

Ses propos eurent un effet immédiat. Conscient du danger que pouvait représenter une meute, il fut collégialement décidé de suivre la direction proposé par le Bayonnais. Inutile de s’entêter à courir des risques et à chercher là où ils n’avaient qu’une probabilité infime de trouver un Solitaire. Il fallait espérer que ces canidés ne gâchent pas la fête en abattant plus de sangliers qu’eux... La honte serait totale. Et il imaginait déjà le bon Roi de France offrir récompense à des animaux qui n’auraient de cesse de le considérer d’un oeil concupiscent. Cette image arracha un petit rire au Beauharnais. Car même si cette plaisanterie prêtait à rire, il serait mal venu de ramener des carcasses rongées jusqu’à l’os à l’Écurie royale en guise de trophée !

Le tout fut agrémenté d'un incident auquel Lily n'échappa pas, comme si le sort s'acharnait sur elle. Sous un immense châtaignier dont les branches s'étendaient de manière tentaculaire, une bogue eut la mauvaise idée de choir sur sa tête, lui provoquant une désagréable douleur au sommet du crâne, du fait de ses épines drues.
Lily.es
après la première tuerie, la petite troupe reprend ses recherches, et quasiment aussitot,Acrisius à son tour découvre des traces qui elles aussi appartiennent bien à la race pourchassée ce jour. Les chevaucheurs sont en veine semble-t-il et le premier sanglier ne tarde pas à avoir de la compagnie suspendu à sa branche. Bien sur de la façon dont Wallerand a mis fin au triste sejour de la bete sur cette terre de douleur, c'est plutot un étal de boucher avec des esses utiles pour accrocher les morceaux mutilés de la pauvre bete. Mais la manière n'est pas demandée et la colère de Wallerand est tout à fait comprehensible.
S'en prendre à son cher petit frère à signer d'emblée l'arret de mort de l'agressé devenu pour sauver sa couenne "agresseur"

A ce rythme là le chene choisi pour le premier deviendra un arbre non pas aux pendus mais aux dépouilles porcines. Le spectacle n'en sera pas plus réjouissant ni les conséquences olfactives plus agréables.
En attendant la fine équipe d'éradication sanglière (^^) a repris son ordre de marche, l'oeil et l'oreille toujours aux aguets, les cavaliers reprennent leur souffle et espèrent avoir de nouveau la chance de croiser une piste.
Et c'est Acrisius qui remarque tout pres de lui que le sol est marqué mais de manière différente.
Il n'est pas long à identifier ces marques et alerte tout le monde du danger possible



Citation:
Des loups rôdent dans les parages. Il faut s’éloigner d’eux le plus vite possible et chercher une meilleure piste... Nous pourrions rejoindre à nouveau le ruisseau pour y guetter de nouvelles traces ?


D'un meme élan, tout le monde opine et change de direction pour rejoindre le ruisseau. Pour cela les chevaux font au plus court et longe des chataigners énormes sans doute centenaires. Un peu secouées par les premiers chasseurs, les branches basses de cet arbre majestueux s'agitent et s'agitent tant et si bien que les fruits dont on se délecte à l'automne dans la cheminée à la veillée, se détachent en nombre.
Les premiers les évitent mais pas Lily qui se rend compte rapidement du danger, elle essaie d'éviter la trajectoire descendante des fruits et surtout de leur enveloppes tellement piquantes
Malheureusement Etoile ne réagit pas assez vite et l'une d'elle atterit sur le sommet de la tete de la jeune femme.


Aïiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiieeeeeeeeeeeeeeeeeeeee

Bien vite, Lily essaie de retirer de sa chevelure le fruit non pas défendu mais herrissé d'épines. Il faut malgré tout le faire avec précaution si au piqure du cuir chevelu elle ne veut pas ajouter les piqures de ses doigts ou de la paume de ses mains.
Enfin elle y arrive non sans mal ni blessures qui meme légères n'en sont pas moins douloureuses


Tudieu après la branche les fruits.... je vais m'éloigner des arbres moi....
grogne-t-elle

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Wallerand
Après le massacre, Acrisius ramena un peu de douceur dans le monde de brutes que Wallerand s'était un instant construit. Enfin, pour autant qu'un lapin écrasé en comporte ne serait-ce qu'une once, hormis celle de sa fourrure… Mais cela avait le mérite de démontrer à l’aîné que malgré les péripéties précédentes, le cadet avait conservé un minimum de sens de l’humour. Il eut également la présence d’esprit de rassembler ses affaires, du crucifix à la lance en passant par son alezan, placidement demeuré là où il avait été attaché.
Soulagé, Wallerand constata également qu’aucun membre du groupe ne semblait enclin à juger son geste ni ses excès. En faisant cavalier seul, il avait enfreint une règle qui pourtant lui aurait paru, s’il avait eu la tête froide, essentielle : l’unité du groupe en faisait la force. Même s’il ne connaissait pas bien chacun d’entre eux, il sentait confusément qu’en ce jour il leur devait une confiance aveugle, et il se promit d’en faire preuve.

Un nouveau ligotage de cadavre en règle se déroula. Peu après, une fois qu’Acrisius les eut rejoints, le groupe reprit sa route. A la recherche de nouvelles traces, le Bayonnais dénicha des empreintes non de proies mais de prédateurs. De loups. L’idée était déplaisante, car pour le coup les chasseurs risquaient de se trouver face à forte partie, plus dangereuse, plus organisée et plus intelligente que les simples sangliers qui leur donnaient déjà du fil à retordre. Aussi, quand son frère eut achevé son analyse, Wallerand opina du chef et suivit le mouvement général qui s’amorça. Le long de châtaigniers qui jalonnaient leur route, le sort s’acharna de nouveau sur la Dame d’Aitre-aux-Bossins. La malheureuse reçut une bogue sur la tête, ce qui lui arracha une exclamation qui ne cachait rien de sa douleur. Mine de rien, ça devait faire mal. Lily se débrouilla au mieux pour débarrasser ses cheveux de leur hôte importun. Ecoutant le chant de la forêt, souriant cependant au grognement de la jeune femme, le jeune homme garda le silence.

Bientôt, la compagnie chasseresse, qui hélas ne comprenait que deux Diane aux grâces certes différentes mais indéniables, arrivait au bord du ruisseau qu’ils avaient longé plus tôt dans la journée. L’endroit n’était heureusement pas le même qu’à leur premier passage. Une nouvelle recherche pourrait ainsi se dérouler, et de nouvelles opportunités se dévoiler… Un nouveau balayage en règle de la zone commença. Ayant mis pied à terre, Wallerand se courba, scrutant le sol des yeux. S’ils avaient eu de la chance la première fois, ils en auraient peut-être encore. Son attention redoubla. Il fallait absolument trouver une piste, une trace, quelque chose qui ne serait de préférence pas laissé par un prédateur. Un éclat attira soudain l’œil du Beauharnais. Dans des herbes hautes proches de la rive, un rai de lumière révélait une petite forme ronde, réfléchi également par l’eau. De loin, le jeune homme crut que c’était un denier ou, mieux, un écu, et ne rechigna pas à l’idée d’arrondir encore le petit pécule qu’il commençait à amasser. Bientôt, il savait qu’il retrouverait une situation correcte, sinon enviable, il s’en était en tout cas persuadé, mais pour cela, chaque écu comptait. Alors il s’éloigna le plus naturellement du monde pour examiner la précieuse trouvaille. Les petits sous font les grandes fortunes…

Cependant, trouver une bourse bien fournie n’était pas le destin du Beauharnais. Du moins, cela n’était pas à l’ordre du jour. En revanche, quand il se pencha vers l’objet qui avait attiré son attention, il découvrit une pochette de cuir de deux pouces de côté, au lacet dénoué, ouverte sur un anneau d’étain. Sa trouvaille le fit sourire, surtout quand il se rendit compte qu’il s’agissait d’une de ces curieuses bagues ornées d’un crapaud. Il avait entendu parler de ces amulettes, mais n’avait encore jamais croisé de personne en portant une, à moins qu’il n’y ait pas pris garde. Enfournant la pochette dans sa poche, Wallerand passa la bague à son auriculaire droit, tout juste assez fin pour l’accueillir. Elle devait avoir appartenu à une femme, aux doigts plus menus que ceux d’un homme.

L’idée qu’il se trouvait désormais multiplement protégé, quoi qu’il s’agisse évidemment de superstitions auxquelles un fervent aristotélicien ne pouvait guère croire, l’amusait profondément. Entre le crucifix emprunté par Acrisius, la croix basque de Baltana et cet étonnant bijou, il se serait presque senti invulnérable si des doutes sur ses capacités de maîtrise de lui-même n’avaient pas fait leur apparition après son acharnement sur le sanglier. D’un geste nerveux de la tête, Wallerand chassa ces pensées, et préféra plutôt songer à ce qu’il ferait de l’anneau. Machinalement, alors qu’il se dirigeait de nouveau vers sa monture et remontait en selle pour continuer ses recherches tout en restant prêt à partir à la poursuite de toute proie qui viendrait à surgir près d’eux, il l’astiqua machinalement. L’étain semblait ancien, et l’objet avait sans doute été oublié ou jeté là depuis un certain temps. L’idée de partir en quête de sa propriétaire ne l’enchantait pas. Si elle l’avait souhaité, elle l’aurait sans doute déjà retrouvé. Alors il résolut de le garder, en attendant mieux, alors qu’une idée sur son emploi futur se dessinait. Oui, cette idée-là était la bonne. Il conserverait l’original, et en ferait réaliser une copie. Et ses iris sombres continuèrent de fouiller la fraîche pénombre du bois, espérant que quelqu’un trouverait quelque chose de plus utile qu’une vieille amulette. Avec le recul que lui offrait la hauteur du dos de son cheval gris, il dénicherait peut-être autre chose, qui sait…

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Toto.dangely
Autant les débuts de la journée avait-été calme, mais d'un coup tout s'enchaine, des traces, des crottes, on entends les sangliers nasiller, avait-il trouvé le repère ou un groupe vivait, le premier était-il l'avant garde de la horde ? Suivre avec anxiété la course de Acrisius, car autant cette journée pouvait être une journée merveilleuse, autant le danger rodait, est la preuve en avait été faite, une chance que Wallerand avait eu le bon reflexe, car pour sur, que ce n'était pas un crucifix qui allait faire fuir un sanglier... Enfin l'histoire c'était bien achevée, c'est ce qui importait le plus au Duc, que meurent les sangliers, mais point l'équipage, et si aucun ne pouvait être blessé cela sera alors une belle chasse, mais chassons cela des pensées, pour l'heure le tableau de chasse était des meilleurs, deux sangliers abattus. Un beau trophée qui pourrait orner le bureau ducal !

Pourtant, point de temps de répits, des traces laissant présager que des loups rodent, et pour sur que l'odeur du sang et des bêtes pendus risquaient d'arriver plus encore. Aussi quitter rapidement l'endroit, longer la rivière, laissant le meneur en tête, Quinine préférant la fraicheur de l'eau, à la dureté de la terre, aussi, suivre l'allure au coté de sa filliote. Regardant devant lui, il la voit se pencher, se baisser et ... ah bah cela devait arriver tomber ! ne pouvoir s'empêcher de rire, et la regarder au sol..


Dis moi, qu'as tu bu ce jour, tu ne tiens pas en scelle ?


Se pincer les lèvres, voyant qu'elle n'a pas de mal, se dire que Toute devrait peut-être la laisser dormir plus.

Fais comme moi, cela baigne les jambes de nos équipés, et si d'un galop nous avons besoin, ils seront frais comme des gardons !

Reprendre alors la progression, quand de nouveaux des traces, des empreintes, se hisser sur ses étriers et scrutés autour de lui, quand une masse foncée parait !

A gauche, de l'autre coté du ruisseau ! Regardez ! Un autre !

Virer rapidement et traverser le ruisseau.
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Lily.es
Un peu refroidie par ses contacts rapprochés et peu agréables avec les arbres, Lily accepte volontiers de suivre les consignes de son cher Duc :
Citation:
Fais comme moi, cela baigne les jambes de nos équipés, et si d'un galop nous avons besoin, ils seront frais comme des gardons !

en effet un petit passage dans l'eau ne peut que faire du bien aux betes et comme aux gens. Et meme si les braies sont mouillées il fait doux et beau, le vetement sechera vite
Pour ne pas effrayer Etoile, Lily s'approche doucement de la rive et à pas compter, la fait entrer dans l'eau. L'animal progresse lentement et assure sa position avant de bouger de nouveau une patte.
Pourtant la pente est douce et la terre meuble, mais la bete est encore fatiguée par la course poursuite de toute à l'heure et un peu méfiante par l'écart involontaire de sa cavalière lorsque Lily s'est blessée le cuir chevelu.

Lily sent ses muscles fremir, voit ses oreilles bouger dans toutes les directions. Elle essaie de la calmer par des mots d'encouragement chuchotés, de petites tapes amicales sur l'encolure,
Ces attentions ont raison de la nervosité de la belle jument baie et Lily d'un léger coup de talon l'incite à aller plus avant dans l'eau.

A force de persuasion, l'obstacle est franchi et la cavalière sent que l'eau fraiche agit. D'abord vivifiant, le courant stimule les jambes équines, Etoile se ressaisit, et entame de petits pas allègres qui font gicler des gouttes jusque par dessus les bottes de sa cavalière qui sourit sans rien dire.

Alors que le calme pouvait revenir, Toto qui était resté un peu en arrière d'elle, ou plutot on peut dire aussi que Lily n'avait pas attendu son cher parrain, se rend compte qu'une nouvelle masse les nargue sur l'autre rive.
Aussitot il réagit et décide de traverser au galop le ruisseau qui les sépare de leur nouvelle proie.
Surprise Lily l'est, mais c'est surtout son cheval qui tressaute. La nervosité revient derechef; Etoile enscence et essaie de suivre Quinine, mais mal assurée sur ses antérieurs, elle bute sur un caillou affleurant plus que les autres.
Le cheval est déséquilibré, les postérieurs à leur tour entre en action désordonnée.
Heureusement, Lily parvient à maintenir sa monture rassemblée et après une nouvelle petite tape sur l'encolure, à son tour traverse le ruisseau.

Plus de peur de que mal encore une fois.

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Alvira
Une chasse, elle se retrouvait à une chasse, une vraie. Bien que dès le départ elle avait prétendu pouvoir tuer, égorger sans vergogne elle avait craint plusieurs fois ne pas y arriver, eut peur que l’équipage ne rencontre que trop de difficulté. Ce sentiment là, fut renforcé avec le Crucifix d’Acrisius, en fin de compte, malgré les accidents des uns et des autres, des sangliers furent abattus. Coutant efforts et énergie au groupe.
Alvira avait suivi la démonstration de force de son filliot qui, pour son frère, se découvrait pouvoir abattre des montagnes. Le combat se trouvait être magnifique, Alvira avait frémit de surprise et d’angoisse à l’idée que Verso puisse se faire laminer par le phacochère, tout cela s’était passé si loin qu’elle n’avait pas pu, pas su réagir. Au bout de longues minutes, tout était rentré dans l’ordre et une bête de plus se comptait au palmarès de la troupe. La jeune femme éperonna son cheval, le cortège repartait avec pour son ami une prise de plus. La forêt semblait reprendre son calme, plus aucunes voix crié se faisaient entendre le soleil désormais bien levé et intense passait à travers les feuilles, venant tacheter d’auréoles les visages des Bayonnais, adoucissant les traits, donnant une allure princière à l’ensemble.

Bientôt un ruisseau se fit voir et entendre, tous passèrent plus ou moins facilement, Alvira étouffait de chaleur, le sang chaud, hiver comme été, elle ne se couvrait guère que du strict minimum pour être correct en société. Elle avait prit l’habitude également de se laver au lac à son arrivée à Bayonne. Tout cela devait l’endurcir et l’a rendre moins frileuse, et peut-être plus soumise au soleil. Son cheval aborda le gave, ses sabots s’enfoncèrent dans le limon déjà foulé. Sous son poids, la terre lui arriva jusqu’à la couronne de la corne. De quelques coups de rennes, mettant la bouche du cheval plus en contact avec le mors, la jeune femme donna l’impulsion à ce dernier d’être plus dynamique. N’appréciant guère le mouvement, la jument s’agaça, se déplaçant un petit peu sur la droite, trahissant sa peur de l’eau. Bien sa chance à notre Alvi’, l’équidé était son opposé sur le sujet. Durant quelques minutes elle chercha à l’inciter poursuivre, à passer le cours d’eau mais rien n’y faisait, ni ses caresses, ni sa voix douce, ni même ses talons insistant sur les flancs du canasson.
L’haridelle bougeait de gauche à droite, reculait, revenant dangereusement vers un ensemble de rocaille, secouant Alvira de tout ses muscles. Cette dernière tentait comme elle le pouvait de contenir l’animal qui semblait perdre patience.
Le plus sereinement possible elle descendit de son coursier, prenant en mains la bride, elle la fit passer dessus les oreilles de sa jument et y enroula ses doigts. Fallait vraiment que ça tombe sur elle, loin d’être angoissé elle ne se sentait pas non plus tranquille. A son tour, elle se retrouva les pieds dans l’eau, continuant de flatter l’encolure de sa perle noire, elle garda en vu la rive d’en face. Il n’y avait pourtant pas grande traversée à faire, doucement la Prévôt entama sa marche, l’équidé toujours réticent ne venait pas, à force de stimuli oraux il se décida enfin.


Viens ma belle, viens…
Oui, c’est ça…
Voilà…


La voix d’Alvira était douce, parlant et motivant son destrier avec un calme Olympien et ce dernier venait, marchait enfin, ce qui extirpa un sourire à la cavalière. Prenant plus d’assurance, elle donna du mou à la bride, agrémentant l’avancée de quelques foulées de plus. Gros malheur fut fait, le coursier se cabra sous le courant donna un coup d’épaule à la brunette qui se retrouva propulsé dans l’eau par 800kg bien dense de muscles. Un bond qui l’a surpris, buvant la tasse alors qu’elle n’avait pas eut le réflexe de voir venir et de contrer l'imprévu. L’animal a côté continuait de montrer sa crainte, hennissant bruyamment, pouvant se révéler dangereux pour la Prévôt qui se trouvait à genoux de le ruisselet. Sans réfléchir, les rennes furent repris fermement, aucunes solutions n’eurent grâce à ses yeux que de reprendre le dessus de se remettre sur ses jambes comme elle le put pour donner une impulsion de course. Traverser au plus vite, tirant plus fort, par chance, par maitrise, ou par aide du Très-Haut la jeune femme réussit à accéder à l’autre partie des bois. Dans l’affolement, elle n’avait pas réagit à l’eau fraiche sur sa peau, n’avait pas pensée qu’elle se trouvait mouillée de la tête aux pieds. C’est le contact de sa chemise mouillée collant son corps l’a gênant qui l’a fit réagir. Elle essora sa tresse, ses manches, sa chemise en plusieurs endroits.
Acrisius l’a regardé alors que le reste de la caravane prédatrice continuait sa marche. Il s’enquerra de son état, scrutant son amie pour être sur qu’elle ne lui mentait pas. Entre eux il y eut un échange de sourire, pas besoin de dire que ça allait, un simple regard, discours silencieux passait de l’ancienne Montois au jeune Beauharnais. Chacun eut un hochement de tête comme pour conclure que tout allait bien et il lui évoqua les traces un peu plus haut, Lily avait apparemment fait elle aussi des découvertes. Ce coup-ci, c’était celle d’un cervidé seul, pas de femelle suivie de petits. Nul doute, la boue laissait de belle marques bien représentative, c’était sans nul doute les plus belle et les plus sure qu’ils avaient trouvé, et cela tous confondu. Il releva la tête regardant celle pour qui il était parti « emprunter » un Crucifix, et c’est là qu’il le vit. Sans pouvoir se retenir, sa parole fusa.


Un autre !! Regardez !!

Focus pour tous sur l’animal, Acrisius en enquêteur chanceux venait de dénicher une autre tête à abattre. La Gascogne promettait, ils rempliraient les stocks de viandes à un rythme effréné s’ils continuaient ainsi. Sans perdre une seconde la presque noyée se remit en selle, soufflant pour la deuxième fois dans la corne, les feuilles alentours vibrèrent de l’intrusion annonçant le prochain combat, à la vie, à la mort du sanglier.
Les chiens, excités par l'odeur et les injonctions, partirent comme des flèches à la poursuite de pécari, appliquant le mouvement de course. L'heure était venue, peut-être qu'Alvira aurait une nouvelle fois l'occasion de hisser de belles carcasses en haut d'un arbre. Une bien bonne nouvelle pour somme toute, une bien belle journée.

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Toto.dangely
Donner du talon, et se hâter de rejoindre l'autre rive, quand un hennissement lui attire l'attention, et là, voir dans sa filliote en difficulté, vraiment elle n'avait pas assez dormi pensa t'il. De ce fait, lui tête en arrière, ne voit pas la rive a peu raide, et ne soulage pas son cheval pour passer la difficulté, et ce qui devait arriver, arriva, les jambes de Quinine glissent, elle a peur, elle panique, et dans un mouvement pour reprendre sa stabilité fait une ruade avant puis ruade arrière; se dégageant ainsi de l'obstacle ! Quinine était passée, mais quand était-il du Duc.

Se maintenir quand sa jument s'affole, rester stable après la ruade avant, mais... ce fût une toute autre histoire avec la ruade arrière, qui le propulse au dessus de l'encolure de sa jument, résultat des courses, atterrissage sur la rive, sur le séant ducal, sur un tapis... vous me direz de la chance, mais un tapis d'ortie.


Nom d'Aristote ! qu'est-ce qui m'a foutu une pareil jument !

Tenter de se relever, en s'appuyant de la main, et là... un cri

Arhhhggggrrrrr, Cré nom de nom!, par les saintes culottes d'Innocentius ça commence à bien faire !

Aussi tenter à l'aide de sa main de se relever, tout en continuant à déverser sa colère et sa mauvaise humeur revenu

Foutrebleu!, Gibier de potence! tais toi tu vas passer pour un geignard !


Planter le regard sur Quinine, qui elle le regarde, quelques hennissements pourraient faire penser qu'elle rit de lui ! Après encore bien des difficultés pour se redresser et poser les pieds bien à plat, se frotter le séant piqué de la main irritée.


Regarder si certains l'ont vu dans cette chute et maugréer

Jean-foutre! le premier qui rit, je lui envoi la garde

Voir alors l'arrière train des chevaux et entendre les aboiements des chiens, la nouvelle mise à mort était proche.

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Lily.es
Après la traversée périlleuse d'Etoile, le duo feminin, reprend la chasse aux traces.
lily a le temps de voir son cher parrain cul pardessus tete, étouffer un rire vite remisé devant l'air bougon affiché sur la mine du Duc.
Pense : he he , tu perds rien pour attendre mon parrain chéri ^^

A peine de l'autre coté, que Lily aperçoit sur la berge humide des traces de pattes d'oiseau bien nettes



et pour confirmer sa pensée, elle voit à quelques distances l'auteur de ces traces :




Un instant pour admirer l'élégance de l'aigrette qui avance à petits pas dans ce sol fangeux sans salir sa belle robe blanche.
Cette scene lui rappelle la devise de sa Bretagne natale : "Plutot la mort que la souillure"

Instant furtif de nostalgie vite reffrenée car la corne se fait entendre avec toute sa force. Alvira appelle tout le monde à la curée.

Donnant du talon, Lily lance Etoile et très vite elle trouve, en effet, des marques nettes de pattes bien enfoncées dans la terre. La bete a dû se poster là un temps pour évaluer sans doute les risques et décider de sa direction et une fois l'instinct de survie enclenché, le suidé a pris en pleine foret, bravant les broussailles et les branches basses.

Lily pour rejoindre la troupe se penche sur l'encolure de son cheval, la tete posée sur la peau douce et vibrante des muscles en action, les deux complices sont unies dans la course, bougeant dans le meme rythme celui du galop vif, cheveux et crinière au vent

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Wallerand
La journée s’enrichissait de nombreux événements émaillant une chasse qui, pourtant, n’y était en rien prédisposée. Le Duc maîtrisa assez bien la situation dans laquelle il se trouva à la traversée du cours d’eau, jusqu’à ce que sa jument décide de totalement le désarçonner, l’envoyant dans les orties qui tapissaient les rives par endroit. Sa filleule Alvira, également, eut un moment malheureux quand sa monture se cabra avant de la propulser dans l’eau du ruisseau, dont elle se releva trempée. Lily, elle, eut plus de chance et maîtrisa les velléités d’indépendance de son équine compagne. Depuis quelques instants, la poisse qui l’avait accablée semblait être partie après l’avoir fait démonter, et ce n’en était que mieux. Quand Wallerand eut constaté qu’il n’y avait de mal nulle part, hormis une manifeste mauvaise humeur de la part de Toto, il tenta à son tour la traversée du ruisseau et, si son petit gris manifesta une certaine agitation à la première foulée, il se laissa finalement aller, devenant espiègle au point de trouver le moyen d’éclabousser son cavalier, qui y répondit par un éclat de rire étouffé et une flatterie sur l’encolure docile.

Bientôt, cependant, une exclamation rompit ce moment de détente. Acrisius, relevant son regard de traces laissées au sol, lança un cri qui ne trompait pas. Il y en avait un autre, proche, visible. Un coup de talons plus tard, l’aîné des Beauharnais lançait sa monture, qui trotta rapidement hors du cours d’eau pour prendre le galop par la suite. Son cadet remonta en selle et se joignit sans attendre à la poursuite, hurlant un tonitruant « Crève ! Gloire au Créateur ! » qui allait de paire avec un crucifix brandi en un geste vengeur. Il était étonnant que le sanglier se soit ainsi approché d’eux, alors qu’ils n’avaient pas été particulièrement discrets, mais que la chance les favorise ainsi n’était pas pour déplaire à Wallerand.

La trompe qui retentit peu après avait un son grisant. Qu’elle soit proche ou lointaine, son chant rauque faisait naître une exaltation délicate à définir dans le cœur du jeune homme. Ce jour-là, elle avait un goût de victoire espérée plus ou moins secrètement. Elle annonçait l’approche de la fin d’un animal que d’aucuns, du va-nu-pieds au noble, considéraient comme nuisible et dangereux. Fouailleur de champs, destructeur de récoltes, brutal concurrent sauvage du cochon, telles étaient les créatures qu’ils ramenaient au Tout-Puissant, comme une offrande déposée sur l’autel de la sécurité des campagnes.

La poursuite fut rapide. Acrisius avait lancé son épieu mais, si celui-ci toucha bien la bête, il ne resta pas fiché dans sa chair et la lance chut sur le sol de la forêt. Le sanglier blessé ralentit, encerclé par les chiens qui le harcelaient sans relâche, permettant aux chasseurs de gagner du terrain, avalant la distance qui les séparait de leur proie. Elle eut une chance que n'avait pas connue la précédente victime du groupe. La curée fut rapide et sans bavure. D'un coup d'épée net, la vie fut ôtée à la bête épuisée, qui passa dans un bruyant soupir, comme une dernière insulte crachée aux visages de la compagnie bayonnaise.

De nouveau, le cérémonial de la suspension de la dépouille eut lieu, alors que les chiens dansaient dans leurs jambes. C’était fort mal pratique, mais la joie de ces compagnons d’un jour était communicative, amenant un franc sourire sur le visage de Wallerand. Sa future marraine avait manifestement eu une idée excellente en prévoyant d’emmener de grandes quantités de corde, en espérant qu’elle en aurait assez pour tenir toute la journée, car il leur en fallait toujours une certaine longueur pour parvenir à maintenir les sangliers accrochés aux branches denses des arbres choisis. La forêt s’emplissait ainsi de cadavres porcins qu’il faudrait trouver le moyen de venir récupérer plus tard, à la fin de la journée, pour les ramener à la ville la plus proche et fournir aux Ecuries royales la preuve de leurs compétences de chasseurs. Pendant que se faisait sangler la troisième victime de la troupe, en attendant cette nouvelle échéance, Acrisius était parti chercher sa lance égarée pendant la poursuite, et se pencha tout à coup. Avant de remonter en selle, il se redressa avec l’épieu dans une main et, dans le creux de l’autre, un petit objet sur lequel Wallerand se promit de le questionner.

Il se le promit seulement, de fait, parce qu’un craquement de bois attira son attention. Ses iris sombres fouillèrent le bois, sa tête tourna vivement vers le point d’où il lui sembla que le bruit devait venir, et un sourire carnassier lui vint aux lèvres. A peu de distance, car ils avaient déjà peut-être un peu avancé, une forme sombre se découpait derrière le tronc d’un arbre. Des yeux sinistres se découpaient au-dessus d’un boutoir froncé, peu amène, et la bête semblait prête à bondir, que ce soit pour charger ou pour prendre la fuite. Il y avait fort à parier que s’ils hésitaient, il risquait d’opter pour la première solution. En revanche, s’ils l’attaquaient sans tarder, il prendrait la fuite et deviendrait une proie plus facile, grâce au concours des chiens. Ceux-ci, d’ailleurs, avaient senti le sanglier et se ruaient vers lui. Levant un bras pour attirer l’attention de ses comparses, Wallerand piqua des deux et cria alors qu’il s’élançait :


A moi ! Un autre, par ici !

La chance leur souriait, vraiment. S’ils l’abattaient, ils se trouveraient peu avant la mi-journée avec un carnet de chasse de quatre de leurs proies du jour. Alors s’ils continuaient ainsi… Peut-être auraient-ils une possibilité d’envisager, rationnellement, de se rendre à Vincennes pour le 15 août.
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Lily.es
Les poursuites se succédaient à un rythme soutenu et au bout de ces poursuites, un sanglier souvent passait de vie à trepas.
La belle équipe était terriblement efficace et à la fin du jour, de nombreux sangliers serait certainement branchés à leur tour.

Une énorme bete vient tout juste de rendre son soupir dans un relent fetide que Wallerand lance un nouveau cri de rassemblement.
Lily dans la lancée de sa dernière cavalcade, le rejoint prestement et s'élance dans la meme direction que son co équipier chasseur.

Etoile prend de la vitesse, cette brave bete a rapidement pris la mesure des efforts qui lui seront demandés toute la journée. C'est un cheval vaillant et la difficulté de la rivière est bien vite oubliée.

Comme tout à l'heure Lily se penche pour caler son visage sur l'encolure de sa monture. La prise au vent est moindre et les risques de branches basses évités.

D'un geste précis, la jeune cavalière s'assure que son épée est bien dans son étui, prete à servir, l'anneau de sécurité fermant l'enveloppe de cuir, défait pour une prise en main immédiate.

Rapidement, elle rattrape Wallerand et prend deux secondes pour lui faire un sourire de complicité dans l'effort. La bete est là, qui souffle et grogne. Si les chevaux sont fatigués et luisant de sueur, le cochon des forets semble épuisé car en plus de l'effort à fournir, il sait qu'il risque sa peau, son instinct de survie le lui fait comprendre.

Sans meme se parler, les deux cavaliers s'écartent pour entourer leurs proies, l'un à droite l'autre à gauche.
Lily rapidement a sorti son épée, la soulève et la dirige vers l'animal qui commence à relentir quelque peu. Alors d'un geste précis, puisant dans ses forces profondes, elle enfonce la lame dans la peau épaisse qu'elle traverse par l'élan donné au bras armé.
L'épée est à plus de la moitié dans le corps de l'animal stoppant totalement son avancée.

Il sursaute, s'écroule comme un masse, veut se redresser, Mais Wallerand est là et à son tour blesse mortellement le pourchassé.

Enfin le dernier rale se fait entendre, les pattes ne bougent plus;

la bete est morte et ira rejoindre ses congénères aux branches du premier chêne venu.

Toute contente du résultat obtenus pour une jeune femme dont c'est la première participation et qui a une silhouette assez fine, Lily a la belle surprise de constater qu'elle est regarder.

Non non ce n'est pas Wallerand qui profiterait de l'occasion pour la reluquer tout à loisir...le voyeur est plus massif, plus court sur pattes et surtout beaucoup plus poilu. De plus, on est pas tres tenté par un bisou langoureux car deux énormes défenses recourbés ornent une gueule qui n'a rien de pulpeuse.

Encore une fois, un sanglier est à portée.
Lily se met à crier à toute l'équipe


TUDIEU ICI ENCORE UN ;;;;

on est en plein dans un nid on dirait ...ca pullule
Toto bientot n'aura plus assez de murs à décorer

A qui le tour.???? Le trophée est en vue... Taiautttttttttttttttttttttt


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Acrisius
Depuis approximativement une heure, Acrisius ne cessait de ricaner en son fort intérieur. Les petits malheurs s’enchainaient pour les membres de cette compagnie atypique. Il s’évertuait donc à étouffer ses éclats de rire au fond de sa gorge, maintenant un peu plus fermement son crucifix contre la bride, priant toujours plus fervemment le Tout Puissant de lui accorder la force et le courage de ne point exposer son hilarité à ses camarades... Si la chasse aux sangliers se révélait plus laborieuse que jamais, les évènements qui se déroulaient dans leur recherche ne manquaient pas d’extravagance. Les accidents se cumulaient et ne semblaient plus vouloir s’arrêter ! Entre Lily qui récoltait branches et bogues et Alvira qui épousait de temps à autre ronces et cours d’eau... Le Duc s’essayait désormais dans un rodéo précoce que l’Histoire pourrait inscrire dans son patrimoine comme le premier « cow-boys » Européen. Ses injonctions finirent de convaincre le Bayonnais dans sa lutte du silence. N’ayant aucunement l’envie de finir aux fers, encadré de gardes ducaux, il plaqua sa main sur sa bouche et se bâillonna soigneusement les lèvres pour qu’aucun son n’en sorte, adoptant par la même occasion un air démarqué, candide. Une pensée pour matérialiser une prière rudimentaire dans son esprit et il reprit sa concentration habituelle, songeant à ce coquillage qu’il avait trouvé au sol un peu plus tôt. Amusé d’imaginer le voyage que ce reste de mollusque avait pu faire avant d’arriver un pleine forêt, il l’avait ramassé pour le fourrer dans sa besace. Ce dernier avait une forme conique, très allongée, la surface cerclée en forme d’hélice rappelant une turritelle. Lors de sa prochaine promenade au bord de l’océan, il ne manquerait pas de le jetter pour le rendre à son ultime propriétaire !

En marge de ses réflexions, les autres continuaient la chasse, maintenant leurs efforts pour abattre une nouvelle bête. Un spectacle qui ne donnait aucune faim au Beauharnais, sans doute pour cette raison qu’il resta en retrait dans la poursuite, préférant garder le second plan pour ce coup-ci. Wallerand et Lily achevèrent donc l’animal sans aucune vergogne, le laissant à terre, agonisant quelques instants avant de rendre son dernier souffle. Le cadavre subit le même sort que ses congénères. Cette fonction nouvellement trouvée de guirlande pour chênes leur allait comme un gant. Et lorsque leurs gueules pendouillaient, grandes ouvertes, à la vue des cavaliers, l’on en viendrait presque à penser qu’ils en souriaient !
La route fut reprise, bien que l’ensemble de la troupe commençait à ressentir la faim. Voilà bientôt quatre heures qu’ils avaient quitté la capitale Gasconne. Il en faudrait encore au moins autant avant de récupérer les Pendus et tout acheminer vers le Château. Avec hésitation, Acrisius envisageait de demander une halte afin de profiter d’un peu de repos. Une pause qui serait bien méritée au vu du tableau de chasse qui se profilait le temps passant. Ils pourraient alors profiter d’une miche de pain, d’un bon fromage et de quelques tranches de viande séchée. L’idée de se restaurer tira un grognement imperceptible à l’estomac du jeune homme. Les prunes avaient été délicieuses sur le moment mais le goût sucré n’avait fait qu’empirer son appétit ! Mais le sort en voulait autrement ! Alors qu’il coinçait sa lance entre sa jambe et le flanc de sa monture pour se saisir de sa gourde, placée dans son paquetage, une expression de joie jaillit au-devant de la compagnie. Une voix féminine, laissant peu de doute quant au fait que Lily en était l’auteur. Là-bas, un peu plus loin, entre deux arbres massifs filait l’un des suidés. Pas plus fou qu’un autre, la bête avait entamé une galopade effrénée, fuyant dans les profondeurs à la recherche d’un abri. Aussitôt, les chiens aboyèrent en choeur, se lançant à ses trousses, suivit de près de leurs maîtres ! Et pour ne pas changer cette terrible habitude qui ne semblait plus prendre fin, chacun fonça à bride abattue, encourageant son cheval à plus d’ardeur dans la course, exhortant les canidés à plus de hargne dans leurs attaques !

La chance leur souriait toujours un peu plus. Ses prières portaient-elles ses fruits ? Le Créateur avait-il eut pitié de sa piètre prestation lors de son face-à-face avec le porc sauvage ? Personne n’aurait su y répondre. Tout ce qu’ils pouvaient affirmer, c’est que la journée était loin d’être terminée ! Car, un peu plus loin, alors qu’Acrisius suivait ses camarades, accompagné de près par Alvira, il vit un représentant de la gente porcine se délecter de ce spectacle où sa longévité n’était pas remise en cause. De grands yeux expansifs lorgnant cette future décoration murale, il pointa du doigt sa position pour la communiquer à son amie tout en s’écriant...


Un autre, là-bas ! Continuez sans nous, on a un autre sanglier à fouetter !

Un coup de bride pour dévier leur direction et ils s’élancèrent tous deux sur ses traces. Leur proie avait déjà compris leurs intentions à son égard, le bougre détalait désormais vers un sentier parallèle à celui suivit par leurs compagnons.
Alvira
Le départ avait été rapide et dans la précipitation il n'y avait non pas un mais deux sangliers. Acrisius prit les choses en mains en prévenant que le groupe se séparait. Se séparer n'était pas sans risque, et bien qu'ils soient deux cela n'empêchait pas les accidents. Rien ne pourrait prédire les évènements. Son cheval bien plus sûr sur terre que dans l'eau déployait tout son énergie à rester aux côtés de celui d'Acrisius. De nouveau une course folle fut lancé. Les sabots s'entrechoquaient, cognant les rocailles alors que le sentiers se resserrait dangereusement, la perle noire, massive avait l'air disproportionné par rapport à l'environnement tout étriqué. Les branches fouettaient les deux amis. Et Alvira se mit à penser que si cela ne s'élargissait pas rapidement ils finiraient par avoir un problème de taille. Un coup d’œil à Acri qui semblait tenir la distance sur son alezan. Ne pas lâcher le cochon sauvage des yeux, et de voir ses camarades. Ah non !! Il partait en biais !! Le jeune femme coupa dans les broussailles faisant sauter un petit tronc à sa jument qui r"agit bien vite et sauta avec aisance non sans faire un bruit tonitruant en labourant le sol de ses sabots. La Bayonnaise se prenait au jeu, elle venait à en oublier la finalité, alors que transporté de plaisir de la cavalcade elle souriait, ne lâchant pas la poursuite qui devenait passionnante.

Reprenant un peu son esprit de chasseuse, elle éperonna son coursier, pour qu'il accule l'animal dans un coin. Aucun rocher à l'horizon, rien qui n'aurait pu lui barrer la route sinon... Le gave. Est-ce une si bonne idée que cela, son frison avait montré que l'eau et lui faisaient deux. Fallait-il prendre des risques ?! Pour sur que le sanglier ne pourrait pas traverser le ruisseau assez rapidement pour éviter l'estoc et il faudrait à la jeune femme être rapide et déterminé pour mener à bien son office. Les minutes s'étaient transformées en secondes, ils n'avaient guère de choix quand à la possibilité de la mise à mort. Son arc ne lui était d'aucunes utilités, l'épée bien trop encombrante si elle devait courir en relevant les genoux pour être plus véloce. Le poignard restait sa seule solution si elle prenait le pli de tuer l'animal à la mains dans ces circonstances là. Plus le temps d'y songer, l'animal se dirigeait en plein vers le cours d'eau, les brides lâche pour faciliter l'élan à son équidé, elle l'amena au plus loin. Elle en vint à oublier Verso, trop enragé d'un coup après son moment d'hésitation. Il fallait qu'elle soit maitre d'elle même et déterminé. Jetant son épée au sol alors que son cheval freiné pour se stopper, elle posa pieds au sol pour se mettre à courir après l'animal qui s'était déjà engagé dans les remous vifs, peinant dans sa progression. Bleusaille ainsi que les chiens de son ami se ruèrent sur la bête qui manifestement criait sa douleur, l'immobilisant en pinçant ses oreilles. La Prévôt fut alors à sa hauteur très vite. L'émotion de la traque, et la proximité avec un pécari aussi gros et surtout vivant lui firent une monté d'adrénaline spectaculaire.
La chasseuse en herbe mit toutes ses forces pour frapper l'animal dans le dos, les chiens étant dessus elle n'arrivait pas à bien voir. Le sang vint colorer l'eau clair, les chiens s'agitèrent d'autant plus. Un second coup de poignard fut donner dans l'affolement, tout aussi fulgurant que le premier, lui donnant une grande résistance. Le sanglier faiblissait après quelques regain de rage, elle le tira sur la berge pour venir l'achever d'un coup dans le ventre, lui faisant rendre son dernier souffle. Sa respiration désordonnée n'allait que trop bien avec ses vêtements trempé et coloré du sang porcin. Sa tresse ne ressemblait à rien. Elle restait là muette, les mains tremblantes de l'action passé. Les canidés furent rappelé à l'ordre pour qu'ils ne touchent point à la viande. S'éloignant de sa proie la Mairesse se posa sur une rocaille, vidé de son énergie, sa bouche aussi sèche que n'était son corps mouillé et l'étrange sentiment de vide. Cela n'avait pas été une mince affaire et la différence était grande entre regarder la mort frapper par le bras d'un autre et l'apposer soi même de ses mains. Elle eut par moment un sentiment de toute puissance après être resté abasourdi. Peu à peu, son elle propre revenait, doucement elle reprenait le cours de ce qu'ils leur fallait faire.


Où ramène-t-on la viande ?!
Tu penses que je devrais donner la tête aux chiens ?! Ils ont sacrément bien travaillé.


Il lui restait quelques morceaux de viandes séchés qu'elle avait finalement retrouvé dans une autre poche de sa besace, mais rien de transcendant pour tant de bestiaux affamé et excité par leur travail. Ils avaient été bons et sans eux, il lui aurait été impossible de faire quoique ce soit. Elle s'était surprise elle même à aller ainsi de front en guerre contre une aussi grosse bestiasse. L'adrénaline avait fait sauter toutes ses craintes et elle s'était laissez aller à ses instincts primaire, ce qui tout compte fait rendait un bon résultat. Souriant à Acrisius qui avait lui aussi était un allié de poids en l'aidant à rabattre le sanglier, elle vint auprès de son alezan comme pour se rassurer. Elle le regardait dans l'attente de sa réponse, mais aussi avec de la fierté dans le cœur. Alvira, la petite Prévôt qui abat un morceau si imposant ça valait le coup d'en être fier, et même si ça avait peut-être voir même surement un ENORME coup de chance, qu'importe, elle était debout, en vie, vibrant d'émotions nouvelles.
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Wallerand
La chance que Lily et Wallerand avaient connu dans la poursuite du sanglier aperçu par la jeune femme, au cours de laquelle elle avait démontré une habileté insoupçonnée aux yeux du Beauharnais, ce qui avait fait naître une certaine complicité dans la mise à mort, semblait les abandonner alors qu’ils s’attaquaient au suivant, perçu par la Bayonnaise. Le groupe les avait talonnés jusqu’à ce qu’Acrisius, d’une exclamation, les informe qu’il avait une autre bête à… Fouetter ? Soit. Fut-ce du fait que la meute de chiens se scinda, que les cavaliers se séparèrent ou que cette proie-là tenait bien plus à la vie que celles qui avaient rendu leur dernier soupir sous les coups des Bayonnais ? Le résultat s’avéra peu glorieux, quelle qu’en ait été la raison, et ce nouveau trophée potentiel s’échappa en de pataudes mais efficaces enjambées. Désappointé, l’aîné des Beauharnais tira sur les rênes quand il se rendit compte qu’il ne servait plus à rien de fatiguer leurs montures dans une poursuite qui resterait infructueuse, et soupira à l’attention de la Dame et du Duc qui s’était joint à la poursuite :

Celui-là ne sera pas pour nous. Allons retrouver Alvira et Acrisius.

D’un sifflement, il appela les chiens, qui haletaient un peu plus loin, dans un creux d’ombre où ils s’étaient réfugiés quand leurs maîtres avaient abandonné la piste du porc, et le groupe revint, tant bien que mal, sur ses pas. Wallerand ne cachait pas sa déception, et cherchait d’un air morose la route à suivre. Se repérer dans la forêt n’était pas chose aisée quand il s’agissait de rebrousser chemin, et ils durent s’y reprendre à plusieurs fois pour parvenir à remettre la main sur le Prévôt et son acolyte, qui se trouvaient encore au bord du ruisseau, un cadavre à leurs pieds. Ainsi, eux avaient réussi à abattre la bête aperçue par Acrisius… Cela ferait toujours un sanglier de plus à leur tableau de chasse.

Le temps que dura la suspension de la proie rappelée à son créateur, Wallerand se permit d’aller farfouiller dans la sacoche qu’Acrisius avait pendue à sa selle au moment de partir, ce matin-là. Connaissant son frère, l’aîné gageait qu’il y trouverait de quoi rassasier la petite troupe… Et de fait, il en tira une miche de pain joliment dorée, un torchon roulé autour de tranches de viande séchée et un honnête morceau de fromage. Ravi de sa découverte et tirant son coutelas, il distribua un bon tranchoir à chacun, puis tailla les parts de ce chèvre rafraichissant que les Gascons savaient si bien confectionner. Nul doute que cette collation, prévue par Acrisius, remporterait l’approbation de chacun… Hormis la façon cavalière dont son turbulent aîné en avait fait la distribution, aux yeux du cadet.

Le jeune Bayonnais, en tout cas, se moquait éperdument de la réaction qu’aurait son frère. Le croquant de la croûte, le sel de la viande et la douceur du fromage lui rendirent de la vitalité à mesure qu’il les savourait. Une rasade bue à même la gourde qu’il avait pris la précaution d’emmener acheva de le remettre d’aplomb. A la déception d’avoir laissé filer un sanglier succédait un certain bien-être, conforté par un ventre repu et l’impression d’avoir vécu un moment de calme. La pause qu’ils s’accordèrent ainsi fut une agréable parenthèse, qui s’acheva bientôt cependant. D’autres sangliers les attendaient… Et, alors que chacun remontait en selle et reprenait la recherche de traces, Wallerand se figurait la fatigue qu’ils ressentiraient à l’issue de la journée.

Cette fois, ils n’eurent pas à attendre longtemps. Le calme et la sérénité du déjeuner s’éloignaient vite, trop vite. Déjà Lily et Alvira signalaient l’une après l’autre des traces diverses, et Wallerand, relevant la tête pour la tourner alternativement vers chacune, croisa un regard qui ne relevait pas du groupe. De petits yeux noirs enfoncés au-dessus d’une gueule répugnante, ouverte sur de massives défenses et des dents sales, les considéraient avec circonspection. Peut-être la vue de la dépouille pendue à un chêne amena-t-elle le sanglier à comprendre quel destin funeste il connaîtrait s’il devait demeurer trop longtemps à cette place… Le suidé fit volte-face et détala de toute la puissance de ses pattes. Alors, sans même réfléchir, bras tendu et épieu dans l’axe, le Beauharnais lança à pleine voix, pour être sûr de ne laisser personne en arrière :


Là ! Il y en a un !

Le jeune homme s’apprêtait à inaugurer la poursuite et éperonnait déjà sa monture, mais un cri suivit le sien, émis par la puissante gorge d’Alvira :

Non, deux !

Une deuxième silhouette sombre filait en effet derrière le premier fuyard. La chance revenait ! Deux sur la même piste. Déjà les chiens, incités par l’ordre adéquat, talonnaient les deux proies et remontaient la distance qui les en séparait. Les plus rapides étaient presque à portée de croc. Serrant fermement la lance qu’il avait empruntée, le Bayonnais se préparait. Il ne s’agissait pas de les manquer… La troupe était en marche, et il fallait espérer que rien ne se mettrait en travers de leur dessein.
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Toto.dangely
L'épisode des orties l'avait passablement rendu de nouveau de mauvais humeur, et en plus ça le démangeais de partout, et plus il se grattait, plus cela le démangeait. Mais il lui était impossible de rebrousser chemin, de rentrer au domaine, prendre un cuveau et se changer, non : Impossible, il était une équipage, il se devait de rester avec eux pour les aider. Se remettre alors en scelle, et donner du talon pour rattraper les autres cavaliers.

Entendre l'appel de Wallerand, un autre avait été repéré, vouloir alors venir prêter main forte, mais trop tard, un de loupé, froncer le nez, quand l'estomac se mets à réclamer. Le meneur leur découpé alors de bon tranchoir de la viande séchée et un bon fromage de chèvre bien odorant foutre pour sur que cela allait attirer nos amis sangliers pareil odeur.

Cette collation tombait fichtre bien, et remis un peu de bonne humeur au manchot. Il était prés à en découdre de nouveau, en scelle rapidement, scrutant donc le sol, de véritables limiers ils étaient tous devenus, et déjà des traces sont repérées, et au final pas seulement des traces, mais bien deux nouveaux sanglier, siffler Angus qui déjà poursuit le sanglier, donner plus de talon, et prends son épée. deux sangliers comment faire, se dire que pas le temps de réfléchir et filer comme le vent, dégainer son épée, la meute des chiens détalent derrière la bête, séparant les deux bestiaux, le choix il fallait choisir, lequel il finirait d'épuiser avant de l'achever, gauche, droite, gauche... et au final c'est Quinine qui prends la chasse, virant à droite, Angus aboyant plus encore, et rattrapant la bête l'oblige à se déporter, il ne reste que peu de distance entre l'épée et la bête, tout en galopant serrant le flanc de Quinine, il s'incline pour gagner le peu de distance manquante, et pique alors le flanc du sanglier, et quelques enjambées plus loin c'est le flanc complet qui est ouvert, la bête tombant alors.

Freiner Quinine, rapidement mettre pied à terre, et finir en plantant fermement l'épée dans le sanglier, sous les aboiements des chiens.

Chercher alors du regard ses compères, tout en essuyant la lame sur les poils. Pour sur qu'il ne pouvait ficeler et hisser seul la bête. Siffler alors espérant les voir arriver, et en attendant cette venue attacher les rennes de Quinine à une branche, et la son attention est attirée par rapport au bruit que sa botte fait en écrasant quelques choses, regarde le sol, et là des bogues , et bien après les orties, s'il n'avait vu, il y aurait directement posé le séant. Et son regard alors est attiré par des mures,


Ah un bon dessert !


S'approcher alors et là, bruissement d'un bosquet morbleu deux billes qui le fixent ! Un autre le guettait ...
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Acrisius
Seule. Il était seul ! Imaginez un peu. Le Beauharnais qui s’en allait à la chasse, bride abattue, à la pourchasse de la bête qu’avait aperçut Alvira. Sans grandement réfléchir - car désormais, s’élancer au-devant sans trop se poser de questions était devenue une habitude -, il avait éperonné son cheval pour le stimuler à agir vite. Le sanglier effrayé par l’équidé et son cavalier prenait la fuite dans l’espoir de réchapper à cette course poursuite. Le jeune homme se faisait pourtant un sang d’encre lorsque, requinqué par leurs dernières prises, il s’était ostensiblement retourné pour s’assurer de la marche à suivre. Et c’était avec effroi qu’il n’avait aperçu... Personne ! Et que ce soit bien clair, Personne n’avait pas pour accoutumance de prêter main-forte dans les mauvaises situations. Les battements de son palpitant s’était aussitôt faites plus soutenues, son échine fut parcourut d’un désagréable frisson et pour couronner le tout, son corps tout entier s’était glacé à l’idée de devoir mener l’exécution lui-même.
Les arbres défilaient sous le passage de l’Alezan. Forcé parfois de se coucher contre lui pour éviter des branches basses, il se cramponnait tantôt à sa selle, tantôt à sa majestueuse encolure. Le suidé galopait un peu plus en avant, profitant d’une rangée de chênes parallèle à la sienne pour échapper à la portée de sa lance. Cette situation l’incommodait car, s’il tentait de jeter cet épieu en direction de sa proie, il n’était pas certain qu’il parvienne à le toucher. Et la victoire était encore moins probable. Il lui fallut donc quelques toises pour s’aligner avec la trajectoire du Solitaire. De là, les choses se simplifièrent : la lance dans les airs, la mâchoire serrée pour réveiller sa concentration. Un geste puissant pour projeter son arme... Sans grand espoir de le toucher. Mais sa surprise fut à son comble ! Contrairement à ses attentes, l’objet vint se flanquer dans l’épaule de l’animal, lequel poussa une complainte aussi désagréable à entendre que celle d’un hérétique rougissant par les flammes d’un bon feu de bois ! Sauf que ce dernier, il le mérite... Le handicap posé par sa blessure força le porc sauvage à marquer un ralentissement soudain, ce qui permit à Acrisius de se saisir de son épée. Le geste fatal mit quelques secondes à venir. Un instant d’hésitation et de dégoût pour le Précieux qui lui permis de déglutir un bon coup ! Puis la lame effilée tomba, tel un couperet sur une vulgaire tranche de boeuf. Le sanglier résista, ralentit et s’écroula, rendant son âme au Créateur dans râle accusateur. Son bourreau n’en retira aucune gloire, aucune joie. Le silence fut de plomb, sa conscience en berne, protestant contre cet acte raté. Un peu de mélancolie peut être, sur ces années passées dans la simplicité des études où ces questions existentielles demeuraient absentes de tout discours.

Sa réflexion n’eut pas à s’étendre plus. Alors que son regard partait dans le vide, un hennissement le tira de ses pensées. Là, juste devant-lui apparaissait une irrégularité dans le terrain. Un dénivelé qui força sa monture à obliquer brusquement dans sa trajectoire, attirant le cavalier dans sa direction initiale. Aspiré par l’élan, le Bayonnais n’eut d’autre choix que de tout lâcher... Et d’épouser, une deuxième fois n’étant pas coutume, la sévérité d’un sol rigide et peu accueillant.

Ô rage ! Ô désespoir ! Ô fatalité ennemie !
N’ai-je donc tant chevauché que pour cette avanie ?
Et ne suis-je meurtri dans ces bois défraichis
Que pour voir en un jour mon honneur racorni ?

Les anges virevoltaient au-dessus de son chef en une ronde endiablée. Quelques monologues savants chantés à gorge déployée louaient son exploit épique et son talent inexplicable à se rétamer au sol avec majesté. Et si son cerveau frappé lui permettait quelques brillantes suggestions lors de la remise des récompenses, il n’omettrait point de demander à ce que méritants soit gratifiés, d’une médaille scintillante félicitant les plus attrayantes des rétamées. Et si Sa Majesté le lui accordait, il aurait au moins une chance de revenir de la Capitale avec un trophée !

Pendant que son imagination jouait trompettes et tambours dans son esprit tourmenté, le reste du groupe décorait un chêne d’une très jolie guirlande. Ayant remarqué avec consternation qu’un membre manquait à l’appel - et pas le plus dangereux - et qu’aucun d’eux n’avait poursuivit le second Solitaire, l’agitation battait son plein. Ce n’est donc plus un sanglier que l’on traçait mais un Acrisius sauvage en liberté ! Par chance, après avoir rebroussé chemin pour retrouver le carrefour où ils s’étaient séparés, Lily décela des traces de cheval, preuve que leur compagnon s’était engagé à la poursuite du second suidé et Alvira identifia les empreintes de l’animal en cavale. C’est donc en se pressant qu’ils se mirent à sa recherche, ne se doutant pas que désormais, le Beauharnais profitait de l’hospitalité d’un parterre verdoyant, sans ne plus se soucier de rien !

Elle est belle, la vie de chasseur.
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