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[RP fermé] Chasse royale - La Gascogne en lice

Wallerand
A trois, ils s'étaient rués derrière le Duc, à la poursuite de l’une des deux bêtes. Pas un seul n’avait pris garde à celui qui, courageusement et en solitaire, avait pris en chasse l’autre sanglier. Acrisius se trouva donc seul à abattre sa proie, quand Alvira, Lily et Wallerand assistaient à la curée perpétrée par Toto. Une fois la proie ficelée, quelle ne fut pas la surprise du Beauharnais quand il réalisa que non seulement il avait perdu son cadet, mais qu’en plus personne ne l’avait suivi… Un frisson d’angoisse le parcourut quand il se remémora la première rencontre de l’ancien universitaire avec une de leurs proies. Pourvu qu’il ne lui soit pas arrivé malheur. Remontant en selle, il invita ses compagnons à faire de même, afin de retrouver le disparu.

Le groupe amputé de l’un de ses membres, et pas le moindre aux yeux de Wallerand, suivit donc à rebours ses traces, jusqu’à l’endroit supposé où la course des sangliers s’était scindée en deux pistes. Là, Lily reconnut des traces de cheval, qui les lancèrent dans la direction où ils récupérèrent une nouvelle carcasse, qui subit le même sort que celui achevé par Toto peu avant. Continuant leur progression une fois cette formalité remplie et l’épieu du chasseur récupéré, ils finirent par dénicher un Acrisius gaillardement avachi dans un tapis de verdure, comme un pacha se serait vautré dans de soyeux coussins. Sa monture broutait placidement à quelque distance de là, mâchouillant de longs brins d’herbe, et semblait se moquer comme de son premier picotin de l’arrivée du reste de la compagnie.

L’adepte du crucifix, qui le tenait alors serré sur sa poitrine dans une expression de béate satisfaction, n’eut pas l’air enchanté de voir la petite troupe le rejoindre. S’arracher à ce confort douillet et chaleureux, qui était à la forêt ce qu’un matelas de plumes et des draps propres étaient à une auberge de bonne tenue, était-il vraiment nécessaire ? La question semblait entière dans l’esprit d’Acrisius, qui soupira, en s’étirant :


Oh… Déjà ? Il fallait prendre votre temps…

Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, il se décida cependant à se relever sans se faire prier, expliquant en quelques mots le déroulement de l’exécution de sa porcine victime à son aîné, qui se montra ravi de la prouesse. Le héros solitaire répondit à ses compliments d’un sourcil haussé, comme si l’exaltation de la chasse manifestée par Wallerand lui était totalement étrangère, ce qui déconcerta quelque peu ce dernier. Acrisius se trouvait bientôt en selle, assuré que le sanglier qu’il avait abattu figurait désormais comme décoration dans un grand chêne à peu de distance, et prêt à s’atteler de nouveau aux recherches. Il se révéla d’ailleurs fort efficace car, peu de temps plus tard, une exclamation étouffée émanait de ses lèvres. Dents serrées comme pour étouffer le bruit de ses paroles, le cadet des Beauharnais gronda :

Des bottes !

Brigands ou bûcherons ? Telle était la question. Dans l’angoisse de savoir s’ils allaient (encore !) se faire dépouiller par de sordides individus dénués des plus élémentaires scrupules, Wallerand adressa une fervente supplique, enfermée en sa conscience, pour que la mésaventure qui les avait amenés à Bayonne, pour son plus grand bonheur finalement, ne se reproduise pas. Un bruit sourd lui tira un long soupir de soulagement, et l’auriculaire à la bague-crapaud s’agita. Ils avaient de la chance… Ou le Très-Haut avait entendu sa prière. Un regard à Acrisius plus tard, le sourire revenait sur le visage de Wallerand, et il répondit, à voix haute :

Apparemment, ce sont des bûcherons. Aucune chance qu’il y ait d’autres sangliers par ici, c’est même bizarre que le tien soit venu si près d’eux. On pourrait…

Il se figea avant d’achever a phrase. Un autre bruit que celui de la cognée s’écrasant contre les fûts des pins venait de le frapper, et ses compagnons avec lui. Et ce bruit-là, ils l’avaient déjà entendu avant… Du regard, Wallerand fouilla ce qui l’entourait. Les Bayonnais en firent autant. Ils savaient ce qu’ils cherchaient, un de ces sangliers qui leur donneraient peut-être la chance de rencontrer le Roi Jean. Eparpillés dans toutes les directions, les regards se croisaient parfois, jusqu’à ce qu’un nouveau craquement fasse brusquement se tourner les têtes. Une silhouette furtive se détacha derrière les silhouettes élancées des pins, entrainant dans son sillage les prunelles sombres de celui qui s’improvisait parfois meneur de l’équipée, et une nouvelle fois un frisson jubilatoire courut le long de l’échine du Beauharnais. Empoignant son épieu, il indiqua la direction au groupe et lança :

Là ! Vite !

La bête était rapide, habituée à la forêt, petite et bien plus légère que les chevaux, qui commençaient, pour certains à montrer des signes de fatigue. Ils étaient certes robustes, mais leurs cavaliers leur en avaient déjà beaucoup demandé. Piquant des deux, Wallerand poussa néanmoins le sien dans un galop rapide, se promettant de le soigner au mieux une fois qu’ils rentreraient et avant de le rendre à son propriétaire. La poursuite s’engagea.
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Toto.dangely
Emballé c'est pesé, enfin sur ce coup là, ce fut plutôt planté, puis ficelé et c'est pendu, oui pour sur que la rime manque alors mais pourtant, l'affaire avait été rondement mené et durant les phases succédant à la mort du suidé, lui dégustait des mures, regardant toujours ce sanglier. Mais l'heure est grave la perte d'un compagnon, attraper encore quelques mures et se mettre en scelle, il fallait le retrouver, sans attendre. Chacun était inquiet cela se ressentait, mais nul ne l'exprimait, faut dire que l'attaque au crucifix avait bien marqué les esprits, donc c'est dans un silence religieux presque que les chevaux remontaient la piste prise tantôt. Une carcasse, surprise dans le regard, qui l'avait tué là et n'était pas resté ! Mieux comprendre quelques instants plus tard. En voyant Acrisius profité de la nature.

Mais point de répit, à peine le temps pour les chevaux d'arracher quelques brins d'herbe, les mâchant, que déjà de nouvelles traces et une nouvelle poursuite. Wallerand galope alors rapidement, il semble décidé, les autres cavaliers suivent au mieux, la meute elle est en avant aboyant toujours, la fatigue gagnait aussi le manchot, et sa Quinine 3ème du nom, mais, ce n'était pas le moment de renoncer, jeter un regard vers le soleil pour estimer l'heure, et se dire que la journée n'était pas encore finie. Durant cette chevauchée et cette pensée, il sentit Quinine ralentir, puis s'arrêter, les cavaliers étaient tous là, et au sol.... un corps de sanglier, croiser le regard de Wallerand qui comme il l'avait pensé, l'avait rejoins et tué. Un de plus, au tableau de chasse, tenter de compter le nombre déjà abattu... une dizaine pensa -il...

Mais l'équipage est rodé maintenant, descendre de cheval pour participer au ficelage et pendaison de la bête, quand au loin au même moment deux voix s'élèvent. Ses deux filliotes font signes en montrant le sol près d'un grand chêne.

L'affaire est entendu, il faut les suivre, ce que le petit groupe fait, une fois la place nette. Remise en scelle, mais là ce sont les chiens qui prennent en premier la poursuite, suivi de près par Acrisius lui leur crie..
là j'suis sur un autre !
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Lily.es
Les chevauchées se poursuivent en un rythme soutenu.
Le groupe s'est bien avancé dans la foret. Il est au plus pres des gites des animaux de toutes sortes et bien sur des sangliers qui ne restent pas en lisière sauf le temps de s'abreuver aux ruisseaux frontaliers.
Au fur et à mesure que la journée avance, le tableau de chasse augmente, les branches des arbres majestueux s'enguirlandent mieux que pour la Noël.
Lily a arreté de les compter mais pour sur que ce soir le festin sera royal, car elle vient de nouveau de voir des traces qui semblent bien nettes.

La dernière bete ficelé comme un bon cochon et suspendu avec ses congénères, Acrisius qui vient juste d'augmenter le tableau de chasse se met à crier qu'il en voit un autre.

Tout le monde s'élance à cette injonction et cette fois c'est le tour d'Alvira de lancer son pieu dans les flancs de l'animal coursé. Elle profite d'un moment ou la bete ralentit sans doute pour s'orienter et continuer son échappée pour ajuster son tir et faire mouche.
Une fois la bete blessée, la jeune mairesse en cours, l'acheve d'un coup de coutelas bien ajusté et un dernier râle s'échappe de la gueule du porcin

Alors que le groupe s'échine à brancher cette prise là, une laie et ses deux petits marcassins traversent bien imprudemment le chemin devant Sa Grace Toto , Alvira et Acrisius
La mère et ses petits semblent ne pas avoir conscience du danger qu'ils courent.

L'équipe gasconne est heureusement occuper à mettre à l'abri leur victime précédente.

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Toto.dangely
La fatigue, la fatigue commençait à les gagner cela se lisait sur les visages, mais, la journée n'était pas finie, elle ne le sait qu'à la tombée de la nuit, aussi tenir, tenir, tenir. Les victimes s'enchainent, la dernière en cours de pendaison, mais l'œil est attiré par cette jolie petit famille, voir les petits marcassins, se demander si en broche cela était bon, les chiens aboient comme des fous, serait-ce l'odeur différente qui les fait ainsi réagir ? Peut-être, mais l'occasion était trop belle, et surtout trop facile.

Regard entre les membre d'équipage, les mentons se pointent pour désigner ceux qui auront l'honneur de mettre les petits à mort, et tous les mentons pointent vers Acrisius, des murmures, il fallait surtout que la laie de charge pas, donc le groupe se sépare, Acrisius et Alvira se charge des marcassins, alors que Wallerand, Lily et Toto tente de créer une diversion, en séparant la laie de ses petits, le tout avec l'aide des chiens.

L'affaire fut rondement mené par double A, à savoir Acrisius et Alvira, et la laie elle pourchassée avait disparue dans les bosquets.

Le groupe se reforme pour ficeler et pendre les deux jeunes marcassins, l'affaire était faite ! S'accorder une pause ? Oui l'idée fut bien accueillie, une clairière, une rivière, un petit coin de paradis devant eux. Laisser les chevaux se reposer, et eux même prendre un peu de repos, chacun alors vaquant à ses occupations, et surtout besoin de se soulager aussi chacun comme par magie s'éloigne du semblant de campements. Toto choisi de s'éloigner vers le sud pour se soulager, quand au sol il aperçoit de nouvelles traces, bien profonde, un sacré taille devait être la bête, finir et refermer ses braies, puis planter le doigt dans la profondeur de l'empreinte 1/2 index au bas mot, en colère la bété pourrait vous tuer... scruter alors les bosquets au x alentours avant de rejoindre la troupe pour faire part de sa découverte et là, surprise

Lily, Alvi, et Wallerand étaient plutôt blême à leur retour, indiquant que lors de cette pause latrines sauvage, chacun avait vu un sanglier ! Étaient-ils encerclés ? Le doute s'installe alors, une forme de peur aussi...

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--Wallerand_d_b
Une chance incroyable avait soudain souri au groupe. Les sangliers semblaient se ruer en travers de leur chemin, désireux de tomber sous leurs coups. Frénétiques, ils tentaient cependant de sauver leurs vies et, à défaut, de la vendre chèrement. Chaque face à face laissait Wallerand un peu plus fatigué, un peu plus pantelant. Trop de tension faisait flageller, par intermittence, ses jambes serrées autour du petit cheval gris. Peut-être était-ce seulement le manque d’habitude de passer autant de temps en selle en une seule journée, après tout… Une telle endurance ne lui avait plus été nécessaire depuis longtemps. Depuis les derniers voyages pour affaires qui avaient occasionné leur arrivée à Bayonne. Encore que, en ces temps qui s’éloignaient déjà, les longues tirées à cheval aient été entrecoupées de haltes en diverses auberges pour se rassasier, dormir ou, simplement, boire une bonne chope de bière ou un godet d’un quelconque alcool local.

Autant dire qu’il apprécia à sa juste valeur l’idée d’une pause latrines. Souillant sans l’ombre d’un remords le côté d’un tronc moussu, le jeune homme se rendit à l’évidence : une vessie pleine pouvait accentuer l’impression de lassitude. L’instant se révéla précieux ! Quelle douceur de ne plus être pressé, consciemment ou non, par la nature… Il remontait ses braies, soulagé et habité d’un regain de vigueur, prenant garde à ne surtout pas tourner le regard vers les dames de peur de leur manquer involontairement de respect, quand une ombre fila devant lui. Des exclamations retentirent. Il y en avait d’autres, encore d’autres, toujours… Ils avaient dû pénétrer le territoire choisi par la harde après son lâcher. A coup sûr, ils s’étaient rapprochés de leurs proies jusqu’à un lieu où elles devaient se sentir assez en sécurité pour circuler sans contrainte ni suspicion, ce que leurs récentes prises pouvaient les inciter à penser. Il y en avait eu tellement plus, en si peu de temps…

Sans prendre le temps de savourer son regain de sérénité, le Beauharnais se précipita vers sa monture, récupérant au passage son épieu abandonné un instant contre le fût de l’arbre, et sauta de nouveau en selle. Il avait perdu le compte des sangliers qu’ils avaient abattus. Cela avait été le fait de Toto, puis le sien, puis ceux d’Alvira, d’Acrisius, de Lily, du Duc encore, et tant d’autres jusqu’à ces deux marcassins abattus par Alvira et Acrisius alors que le reste du groupe laissait échapper, ironie du destin, la mère qui leur avait donné le jour… Il ne savait plus combien avaient ainsi péri, et il fallait espérer que le mode d’entreposage choisi leur permettrait de retrouver chacune des dépouilles.

Les trois ombres qui avaient été aperçues se sauvaient devant eux, courant éperdument pour sauver leurs vies. Le Créateur avait sans doute été bien cruel envers ces proies qui vivaient leurs derniers instants non dans le calme, comme la plupart des humains en rêvaient, mais dans une cavalcade et une peur sans nom. Ces porcs sauvages eurent, quant à eux, la bêtise de rester groupés. La meute n’eut pas à se séparer ou à ne se concentrer que sur un animal : lancée à toute vitesse, avalant la distance avec une ardeur que l’avancement de la journée n’arrivait pas à entamer, les chiens mordaient et agaçaient déjà les futurs glands qui se substitueraient aux véritables fruits (qui constituaient, comble de l’ironie macabre, la principale nourriture des pauvres bêtes) des chênes auxquels ils finiraient ficelés.

Les sangliers couraient de toute leur puissance mais, voyant approcher leur perte, l’un d’entre eux se retourna et chargea brutalement, dans la folie de ses derniers instants, le groupe qui se rapprochait toujours plus. Seul un réflexe empêcha Acrisius de faire une nouvelle rencontre désagréable avec un suidé, car d’un coup sec sur les rênes il écarta sa monture de la trajectoire du suidé avant de porter, sans doute plus par instinct que de manière consciente, un coup qui blessa la bête. Alvira, jamais loin du cadet des Beauharnais, l’aida alors à l’achever, pendant que l’attention du Duc et de ses deux compagnons se focalisait sur les deux qui continuaient de galoper désespérément devant eux. Bientôt, ils furent de nouveau cinq aux trousses des survivants. Les chiens redoublaient de vigueur à mesure que les sangliers faiblissaient. Les chevaux, sentant venir l’instant décisif, ne ménageaient pas leur effort. Les cavaliers, tendus à l’extrême, s’apprêtaient à porter les coups, qui d’épieu, qui d’épée, qui de hache. Percés de toute part, les deux corps s’effondrèrent. L’un, d’une taille plus que respectable, fut le dernier encore debout et donna bien du fil à retordre aux chasseurs. Le Duc Toto y reconnut sans doute l’auteur de l’empreinte qu’il avait relevée. Le hisser dans les branches fut chose délicate, tant son volume et son poids étaient importants.

La poursuite les avait laissés haletants, bêtes et hommes. Avec une grimace qui marquait un certain dégoût, Wallerand essuya sur ses jambes le sang qui poissait ses mains. A mesure que la chasse avançait, gouttelettes et trainées rougeâtres venaient orner les habits de chacun et le pelage des chiens. Les caresser ne faisait qu’étaler sur leur fourrure les gouttes qu’eux-mêmes récoltaient pendant les poursuites et l’hallali, tout comme flatter les chevaux ornait leur robe de traces brunes. L’odeur chaude et métallique qui les avait saisis aux premières mises à mort en venait presque, par moment, à écoeurer Wallerand, qui ‘éloignait alors pour tenter de respirer un air plus pur, mais à quoi cela servait-il réellement ? Pas à grand-chose, hélas, car si sa propre odeur de cheval, de cuir et de sang était supportable, celle d’un groupe entier en guère meilleure situation n’était pas à proprement parler la même que celle d’une roseraie fleurie aux plus beaux jours de l’été. Au moins, les remugles de chiens mouillés et de sueur refroidie leur étaient épargnés par le beau temps… Les trouvailles, en revanche, semblaient à l'ordre du jour, car la Dame d'Aître-aux-Bossins en fit de nouveau une. Décidément, cette forêt regorgeait de surprises de toute nature... Sans doute de bons présages s'y cachaient-ils également. Cette idée fit sourire Wallerand, qui lui-même se mit en quête de présages de bon augure, en l'occurrence, au moins, des traces et empreintes du même acabit. De la chance, encore ? Oui, semblait-il, car peu après Lily s'exclamait de nouveau, et signalait à tous le sanglier qu'elle venait, tout juste, de voir.
Lily.es
La fatigue est palpable, la joie de la course cheveux au vent et cri de rassemblement à la bouche s'effrite, s'amenuise

Après la pause "technique" salutaire à tout le monde, il a fallu remonter dare dare à cheval pour une nouvelle hallali qui fut, comme les précédentes, victorieuse.
Les cavaliers ont acquis au fur et à mesure des victimes, un tour de main, une pratique incontestable.
La bete à peine le dernier soupir évanouie, qu'elle est proprement ficelée par les pattes, le groin fermé par un lien. Et l'étrange paquet vient fleurir de façon morbide les branches des chenes alentour.

Lily essoufflée, s'éloigne de quelques pas du lieu du sacrifice pour s'asseoir sur une souche couverte de mousse. Elle s'installe le plus confortablement possible, tend ses jambes et relève ses cheveux. Sa nuque est humide de efforts fournis, du stresse subi.
Elle laisse sa tete partir en arrière et s'étire pour soulager tous ses muscles endoloris.

Baissant la tete, son regard est arreté par une tache blanche sur le tapis de feuille à deux pas de son pied.
En souriant, la jeune femme se penche et admire une magnifique fleur au coeur d'or dont les petales comme reliés entre eux forme une corolle splendide.




Lily reste un moment, le coeur joyeux par cette simple fleur qui chasse de son esprit, les tueries des heures précédentes. le sang des sangliers est effacé par la blancheur immaculé de cette anemone sauvage.

Pourtant la chasse la rattrape vite car levant à peine les yeux de sa belle découverte, Lily s'apperçoit que dans le fourré, une masse sombre porte deux crocs énormes. Il se dégage de cette masse à la fois une force nerveuse et apeurée et une odeur pestilentielle.
Un filet de sang coule du flanc de la bete..

Oh oh se dit la jeune femme, on dirait bien la femelle de tout à l'heure, elle y ressemble bien, enfin comme un sanglier peut etre ressemblant avec un autre, et en plus elle est blessée

Sans montrer son excitation revenue au galop, elle se lève et par de grands gestes attire l'attention de ses co épquipiers.

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Toto.dangely
Un carnage il n'y avait pas d'autres mots pour qualifier cette journée, outre la lassitude, et la fatigue, se dire que là il faisait de l'extermination, pour sur que les cultures des villageois de Gascogne serait préservés, mais penser aussi qu'Aristote n'avait pas mis sur terre ses sangliers sans raison... Ah quand la conscience vous tient.... un cours instant de répits après le dernier massacre, le rituel du ficelage, de la pendaison, chaque membre de l'équipage connaissait sa tache, plus besoin d'échanger de mots, à peine quelques regards.

Non loin de sa filliote Lily, il la voit s'exalter devant une fleur, une simple fleur, cela le fit sourire, un moment de douceur dans ce monde de brute, une telle opposition, lui redonne un sourire. Instant volé à la journée destructrice, mais comme chaque instant ne dure pas, un autre bestiaux s'offre à eux ! Les gestes silencieux, et chacun se prépare la chasse à cette nouvelle proie est assez facile, l'animal blessé déjà ne courre que sur trois pattes.

Et au détour d'un grand chêne majestueux, le suidé, s'arrete, tombant sur le flanc, une sorte de vapeur s'échappe de son groin, il respire encore, mais est au bord de l'épuisement, ne point le laisser trop longtemps dans cette état, et dans un regard concerté, choisir le chasseur qui l'achèvera. Les regards désignent l'autre filliote, Alvira, qui dans un geste rapide et précis, retire la vie de l'animal.

Le rituel reprends alors, ficelage, et pendaison, un tel automatisme affole le manchot, sortir alors de son pourpoint la flasque de floc, et en avaler une longue gorgée, ils étaient devenus des tueurs, exterminer était devenu si simple.

Se dire qu'il était temps de faire une pause, d'après l'emplacement du soleil le milieu de l'après midi était atteint, refaire un pause ? Pourquoi pas ! Retourner chez eux, abandonner ? Il se sentait sale, aussi bien dehors que dedans à cette instant précis, soupire, reboire une gorgée, regarder l'équipage, pour sur que s'ils avaient croisés des promeneurs ou des bucherons, ils auraient été confondus avec des tueurs, brigands ou violeurs... tendre la flasque alors vers ses compagnons de chasse.

Garder le bras tendu, Acrisius regardant ailleurs, manquer de le sortir de ses rêveries, quand ce dernier annonce,


la...la ....dans le bosquet, un autre... il nous surveille, il va nous attaquer...


Sa voix quoique basse est emplie de crainte, et à la surprise de tout l'équipage, il sort son crucifix.
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Lily.es
Depuis la pique du jour, ils chevauchent quasiment sans interruption à part le temps bien sur nécessaire pour tuer, saucissonner et attacher leurs victimes.
Le tableau de chasse commençe à devenir impressionnant. Peut etre leur permettra-t-il de figurer en bonne place lors de la remise des trophées au Roy ainsi qu'il leur avait été annoncé ; enfin de ce que Lily en a compris.

La jeune femme encaisse avec courage les cris de terreur des proies, le bruit des pieux ou des épées entrant dans les corps sacrifiés. La chasse qu'elle ne connaissait pas, lui semble malgré tout un monde trop cruel pour elle. Elle n'était pas fragile loin de là mais a le respect de la vie chevillé au corps. Il est vrai qu'il faut tuer pour se nourrir, tuer pour se défendre ce qu'elle malheureusement eu déja l'occasion funeste de tester, mais tuer pour le plaisir lui est assez difficile à comprendre.

Pourtant comme les autres, elle se laisse entrainer, à chaque fois, à chaque nouvelle trace, par l'excitation de la traque. Sans doute remonte-t-il du plus profond de son corps, du plus profond de son instinct basique de survie, le besoin de tuer pour vivre. Ces temps sont terminés pour elle depuis longtemps, son évolution, sa sienne et celle de plusieurs de ses ancetres, l'a mise à l'abri de ces remugles bestials.
Mais le frisson revient vite estompé au moment de la tuerie.

La fatigue se fait sentir, la fatigue physique et aussi la fatigue morale.
La matinée est largement dépassée car lors d'une course, au passage d'une petite clairière, elle a pu apercevoir le soleil en son zenith.

Avec Toute, ils ont prévu un encas ne sachant comment les choses seraient organisées.
Toute, son amour, toujours présent bien qu'en retrait car ne participant pas effectivement à la chasse, se rapproche d'elle comme ayant compris sa lassitude.
Il lui souligne qu'il est temps de se restaurer et comme toujours il a raison.

Consciente de son besoin de repos, Lily se dit que cela doit être la meme chose pour les autres, meme si les hommes sont plus résistants, mais Alvira doit ressentir la meme envie de pause.

Lily profite donc d'une trève entre deux relevés de traces pour descendre de cheval. Près de l'anémone, un petit espace de verdure moussue lui fait signe.
Après avoir flatté d'une caresse réconfortante, son Etoile si courageuse, elle l'attache au chêne judicieusement poussé au bon endroit. Puis lui retire sa selle pour qu'elle se délasse mieux Les chiens, les magnifiques Fauve de Bretagne qui ont jusqu'a maintenant très bien travaillés sont eux aussi recompensés d'un geste de la main sur leur museau et sont regroupés et liés à un autre arbre.

Ensuite elle appelle ses co équipiers qui patrouillent à proximité, d'un cri prompt à ameuter les ventres creux :


A TABLE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


rapidement tout le monde arrive, le sourire aux lèvres et les fontes à la main.

Toute sort une grande couverture et différentes préparations de son sac de selle : tourte dorée aux viandes, patés faits avec des abats de porc aromatisés d'herbes de toutes sortes, jambon ayant fumés tout l'hiver à l'abri dans la cheminée de la maison et bien sur une outre de vin de pays et une d'eau restée fraiche par la qualité de la peau utilisée.
Son cher amour a pensé a juste titre qu'il sera plus agréable de diner tous ensembles.

Chacun d'ailleurs y va de son apport et la joyeuse bande s'installe confortablement qui sur la couverture, qui sur une souche selon ses préférences.

La chasse est pour un temps entre parenthèse, le gout du sang dans la bouche et dans le nez fait place au délicieux fumet des victuailles offertes à leurs appétits.

Le groupe qui a passé la plus grande partie du temps dans un silence uniquement troublé par les cris de ralliement, se défoule lors de cette pause et les blagues fusent, les récits des exploits de la matinée amènent sur les visages, sourire, confusion ou fierté selon les cas.

Ce temps comme suspendu leur appartient et les ressource véritablement.

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Toto.dangely
Déjeuner en paix ...

A l'appel de la table, les estomacs bien que mal traité par tout ce sang, avaient besoin de nourriture et les corps eux de repos. Acrisius fini par oublier le sanglier et ranger son crucifix, les voies d'Aristote sont surprenantes, ou était-ce l'appel du ventre. Aussi l'équipage se pose donc.

Il était là.. le marcassin, les regardait, mais eux n'en avait cure....ils savouraient le repas champêtre préparé par sa filliote, divin moment ou les papilles s'emplissent de bonnes odeurs, de plaisir, après cette boucherie, vrai que ce déjeuner en paix était des plus agréable, leur faisant presque oublier cette partie de la journée à chasser, blesser, et tuer un grand nombre de suidé.

Quand d'un coup, à la gauche de Lily, le marcassin s'approche, attiré par l'odeur allégé des mets présentés, les regards s'échangent, sans mot dire, chacun comprends bien qu'on ne peut, sur cette table improvisé, passé la bête au chaudron. Aussi, Lily dans un geste surement inconsidéré, se jette sur le marcassin l'enserrant de ses bras, mais même si la bête était jeune, elle ne manquait pas pour autant de force, et se mit alors à courir, trainant sur son dos... une Lily ! Criant


Je le tiiiiiiieeeeeeeeeeeeennnssss... je le tiennnnssss

Pour le coup le regard de Toute aurait valu la présence d'un dessinateur. Il était urgent d'agir, car connaissant sa filliote Lily, elle n'allait pas lâcher prise... et était capable de faire le tour de la Gascogne ainsi sur ce dos. Mais une filliote, pouvant en cacher une autre, c'est Alvira qui se saisit du couteau planté dans la miche de pain et se met à courir

J'arriveeeeeeeeeee attends

Et là, les hommes eux suivaient cela du regard, riant presque de la situation, n'en mesurant pas le danger. Mais la prévôte avait l'habitude des longues gardes ou il fallait marcher, courir, et rapidement elle rejoins l'équipage insolite, et en moins de temps qu'il n'en faut pour respirer, plante la lame dans le cuisseau, ce qui déséquilibre l'animal, et fait alors perdre prise à Lily, qui dans la marre finie.... Alvira alors en profite pour prendre la place enviée sur le dos de l'animal, qui poursuit son chemin bien moins rapidement, retirant la lame, la plantant dans le poitrail !

Non mais ! On mangeait là !


Et avant de reprendre la ou ils en étaient à savoir déjeuner, le rituel repris pour ficelage et pendaison, Alvira remarquant alors au pied de l'arbre choisit d'autres traces, mais, c'était la pause, donc cela attendrait.

De nouveau installé, Lily se séchant tant bien que mal, Wallerand sentit une présence, et une odeur, son visage se tourna rapidement, sa main tendue l'index pointé vers le bosquet, disant :


Là !
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Alvira
L'action avait été rapide, Alvi avait sauté, le couteau, le dos du marcassin et la course puis la mise à mort, et l'a revoilà pleine de sang, quelle affaire encore, même pas le temps de finir son repas. Lily se retrouvait pleins de feuille et de terre, alors que l'ensemble s'était mis à mangé, Acrisius avait trouvé des traces un peu plus tôt, et il se plains d'être mal assit, le petit Précieux et son confort c'était sans dire jamais l'un sans l'autre. Revenant auprès de lui et des autres chasseurs elle s'asseya enfin, et c'est alors que tout fier de lui, après une belle grimace qu'il pointant bienheureux un peigne pour femme ornée de petites gravure faites à même le métal. La jeune femme ne savait pas en quel métal il était fait et ne s'attarda d'ailleurs pas sur la trouvaille de son ami. Son estomac était vide, elle avait besoin de reprendre des forces après la course poursuite.

La Bayonnaise allait croquer dans un morceau de pain pour enfin gouter au plaisir de se repêtre mais ce ne fut pas possible son manchot de parrain s'exclamait déjà qu'un autre sanglier était là, relevant la tête, baissant la nourriture, elle constata qu'il avait raison, pria pour qu'il ne vienne pas trop vite sur eux, pestant aussi de ne pouvoir se câler sa dent creuse du fond.


Qui y va ?! Tous ?!

L'inquiétude de ne pas se remplir l'estomac devenait vif, Acrisius encore en contemplation devant l'objet trouvé ne releva pas, Wallerand surement bondirait sur son cheval pour le talonner, partant à sa poursuite. L'animal était bien trop gros pour s'en saisir à pieds. Alvira finit par regarder Lily comme l'implorant de l'aider, levant le jambon d'un air de dire qu'elle avait faim, trainant un brin les savates.
Voyant l'animal décupler une énergie folle, elle s'accrocha à son jambon pour filer en vitesse chevaucher sa jument, suivant Wallerand, elle rattrapa son filliot toujours dans le but de fatiguer le sanglier afin que le coup d'estoc soit porté le plus facilement possible. Un regard au Bayonnais pour lui faire comprendre de ralentir afin qu'elle prenne le relais et Alvi' s'engagea dans une poursuite très classieuse, jambon à la mains, mordant de temps à autre dedans pour finalement se dire que c'était bien trop compliqué. Cherchant à paniqué le cochon sauvage, elle le lui lança dessus. Prit de colère il courut plus vite. De lever le regard et...


OH PUUUTAAAIIIIINN !!

Un mur de buis, aucunes possibilité de passer, rien de possible, la Prévôt tira sur les brides comme une damnée, basculant son bassin vers l'arrière faisant poids en allongeant son corps vers la croupe de la Perle noire dont les sabots s'enfoncèrent dans les sols plutôt meuble, les postérieurs recouvert d'humus, la croupe touchant presque terre, Alvira cru tomber à la renverse avec son destrier, cela fut éviter de peu et le gros pécari se vautra dans le feuillage offrant à Wallerand une prise facile. Ce dernier était arrivé juste après, d'un coup de lance qui vint se fracasser dans le poitrail de l'animal, la mort fut donner.
A son tour d'être la carcasse de plus, et d'être suspendu. La jeune femme salua le geste de l'ainé des Beauharnais, fier de temps de fougue et d'assurance. Arrivé auprès de ses compères, elle leur sourit, pour finalement reprendre un morceau de jambon qu'elle pu enfin terminé en paix. Quelques bonne gorgées d'eau puis de floc et la jeune femme fut requinqué. Prête pour de nouvelles aventures !!

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Wallerand
Tout n'était que continuel recommencement. A mesure que la journée avançait, Wallerand commençait à saisir, sans réellement les comprendre, les aspirations mystiques de son frère. La chasse, loisir sauvage mais pourtant adopté sans vergogne par chacun, de la plus haute noblesse à la roture la plus infâme, offrait de grandes possibilités de réflexion sur l'oeuvre divine, presque sans avoir l'air d'y toucher. Et pourtant... Pourtant, dans le vacarme des sabots et des poursuites, dans le sang répandu, dans les sangliers accrochés à leurs branches, corps sans vie aux gueules béantes sur un dernier cri silencieux, le jeune homme trouvait, au détour d'une pensée ou d'un chemin, le temps de se poser quelque interrogation, quelque problème.

Pourquoi exterminer ainsi, de manière organisée, ces suidés ? Parce qu'ils étaient des nuisibles, ravageant cultures et élevages, retournant les champs et prairies, creusant de sillons profonds chemins et voies, et attaquant de leurs charges féroces ceux qui avaient le malheur de trop s'approcher d'eux. Mais pourtant, Dieu les avait placés sur terre... Oui, certes, mais il y avait également placé loups et ours, dangereux fauves pour lesquels nul ne s'interrogeait sur la conduite à suivre, ainsi que les boeufs qui, après avoir servi dans les champs, devenaient de fameuses pièces de viande. Et que dire des veaux, élevés pour ne pas vieillir mais pour produire viande et vélins de la plus belle qualité ? N'étaient-ils pas plus innocents que les sangliers, et ne connaissaient-ils pas, au final, un sort aussi peu enviable ?

Il était tout à cette réflexion quand Toto, qui semblait aussi atteint que lui par la fatigue, aperçut une nouvelle bête. Avec un regard de regret au déjeuner déballé en toute bonté par Toutefrayeur et Lily, dans lequel il avait déjà planté les dents avec délectation, le Beauharnais remonta en selle, sans la vigueur qui habituellement l'y faisait monter d'un bond ou peu s'en fallait. La poursuite, rituel immuable désormais, s'amorça. Les chiens remplissaient toujours à merveille leur office, et espéreraient sans doute récompense de leurs bons et loyaux services. Alors qu'Acrisius, du fait de sa trouvaille, mettait quelque temps à réagir, la bête aperçue par le Duc menaçait de s'échapper, et ne fut rattrapée qu’à grand renfort de coups de talons et de galop effréné. Contrairement à la bête blessée qu'ils avaient achevée peu de temps auparavant, terminant leur oeuvre, celle-ci fut longue à rattraper, à cerner et à abattre.

Quand la mise à mort fut consommée, Wallerand apporta sa part à l’accrochage en hauteur de la dépouille. Il en arrivait à un état presque contemplatif, se détachant du présent pour se regarder en spectateur attentif, se gourmandant quand, par hasard et par défaut d’attention, l’un de ses gestes manquait de précision. Il était comme flottant dans son propre corps. Dire qu’il devenait distrait était même en-dessous de la réalité… Pourtant, les informations parvenaient à rallier son esprit démobilisé, et il pouvait ainsi présenter une figure non inhabituelle à ses compagnons. Ainsi, il manifesta son intérêt pour les trouvailles successives, aboutissant sur celles de son frère, avant la dernière poursuite. Et Lily, peu après la défaite et la suspension du sanglier débusqué par Toto, l’attirait également par ses signes quand un craquement inattendu se fit entendre sous le talon de sa botte. Serait-ce une nouvelle bogue, un peu moins offensive que la précédente ? Les épines d’une ronce plaquée au sol par le poids de ses baies ? La coquille abandonnée d’un escargot ? Le bruit sec et mat n’avait pas été suffisamment net pour que soit deviné immédiatement quel était l’objet qui l’avait produit. Wallerand se pencha donc, espérant trouver quelque chose d’utile, et en fut pour ses frais quand il s’aperçut que cela n’avait simplement aucun intérêt : un caillou avait glissé contre une branche, créant un petit trou dans l’écorce attaquée du bois.

Lily, en revanche, avait eu plus de nez que le jeune homme. De nouveau, elle avait trouvé des races qui, par leur forme, les informait qu’une bête de bonne taille se promenait dans leur secteur. Cependant, la terre sèche ne conservait que des informations fragmentaires, et il était difficile de savoir s’il s’agissait d’un sanglier ou d’un autre gibier, auquel ils ne pourraient pas prétendre, à l’exception de Toto et Lily. L’accès aux sangliers était déjà exceptionnel pour les trois roturiers qu’étaient Alvira, Acrisius et Wallerand, et dû uniquement à la bienveillance des Ecuries royales… Mais enfin, si la chasse avait ce jour-là été fructueuse et dense alors que la compagnie avait progressé sur le territoire de la harde, il semblait qu’ils en sortaient peu à peu, car les bêtes se faisaient rares. Un cri de Lily, de nouveau, l’arracha à cette réflexion. Il n’était pas encore l’heure de rebrousser chemin… Bien au contraire ! Un sanglier, de nouveau, se jetait sous leurs yeux. De nouveau, une poursuite s’engagea. De nouveau, les chiens, à qui une mince tranche de jambon de Bayonne avait été attribuée en récompense de leurs bons et loyaux services, se lancèrent aux trousses d’un sanglier aux abois. Tout n’était que continuel recommencement.

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Lily.es
A peine remise de sa cavalcade d'un genre nouveau, Lily sale comme un peigne, couverte de boue, de terre de feuilles ne laissant plus voir que quelques parcelles de sa peau, s'est remise à manger.
Ses acolytes se chargeant d'un autre sanglier lorsqu'elle voit Alvira lancer un peu en désespoir de cause un jambon juste devant la gueule de la future victime


Heyyyyyyyyyyyyyyyyyyy Alvi...on est là pour les tuer ... pas pour les nourrir et puis un jambon de porc contre un cuissot de sanglier... je ne suis pas sur qu'on y gagne au change.


En riant, la jeune animatrice essaie de finir son repas bien méritée lorsqu'elle entend un bruit suspect sous le pied de Wallerand.

Non pas que la panique fut dans le groupe, mais les nerfs un peu à vif de chacun leur enfièvraient l'esprit et chaque bruit, chaque masse un peu sombre devenait source de fabulations chasseresses.

Moins de 5 minutes après, une poursuite se déclenche après son cri d'avertissement. Mais un peu lasse et désireuse de mettre à l'abri les reliefs du repas, Lily laisse ses condisciples se charger de l'ongulé à croc.

Tout semble se passer au mieux selon le rituel quasi immuable lorsque les bruits de galop qui auraient dû aller décroissant, prennent au contraire de l'ampleur. La terre ressent les vibrations et Lily, n'en croyant pas ses yeux voit arriver sur elle à toute allure un énorme sanglier.

Visiblement, il ne vient pas lui faire des mamours car rendu fou furieux par les morsures des chiens qui le pourchassent et completement apeuré, il ne dévie pas de sa route.

Or Lily est sur la route du sanglier et ils n'en ont pas tués 65 pour être sur la route 66.
Sans prendre le temps de lui demander son numéro, elle veut replier les 4 coins de la couverture.

Fatale erreur, son pied se bloque dans une souche et elle tombe, affalée entre deux tranches de jambon bien odorant, une fiole de vin qui se répand et dont le doux nectar est aussitot bu par la terre.
Dans un reflexe de survie, la pauvre meunière se jette sur le coté tout en tirant sur la couverture, sans doute pour se cacher sa propre fin.
Cet écart suffit heureusement pour sauver la chasseresse Lily que la bete affolée ne regarde meme pas.
bon elle pourrait en être offusquée, mais bonne fille n'en fait pas le reproche à ce cochon des forets.

Une fois le danger écarté, comme si de rien n'était les 3 compères qui se sont fait souffler la bete sous le nez arrivent vers elle et l'aide à se relever. Sauf Acrisius qui ne lache pas prise si vite. Continuant la poursuite il grogne.


j'ai pris une buche à cause d'un de ses comparses, Celui là va payer pour

Rapidement, armé de son crucifix d'une main et d'un coutelas de l'autre, il rattrape le suidé qui n'en peut mais.
Un coup de l'arme d'Aristote, un coup de celui du boucher...Quel est le plus efficace ? On ne sait mais le résultat est là.
Une boule de Noël avant l'heure et d'un genre nouveau, décore le chene le plus proche.

A l'aide d'Alvira et de Toto venu les rejoindre, Lily se remet sur pied car sa cheville par bonheur n'a pas été blessée.

Alvira et Acrisius revenu de sa mise à mort, s'écartent de quelques pas. Cette partie de la foret, bien loin de la lisière est forcément le repaire de plusieurs hardes car de nouveau les deux amis signalent des marques. Mais cette fois, elle semblent beaucoup plus petites que toutes celles précédemment signalées.

Alvira l'oeil aguerri calme tout le monde
:

Nan nan, repos vous pouvez souffler, on dirait plutot un chevreuil, regarder ca n'a rien avoir avec les autres traces.

En meme temps que son cher parrain se tracasse de son état, son regard devenu scrutateur par reflexe depuis ce début de matinée, tombe en arrêt sur un autre spécimen de cochon.

Pour le coup, il s'agit bien de l'espece convoitée :un peu plus petit que le précédent, on dirait qu'il s'agit d'un jeune.

Mais s'il est plus petit et plus jeune il est aussi plus vif.
Et sans demander son reste file à travers les bosquets.

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Wallerand
Vif, petit et léger, le sanglier l’était peut-être, mais rien ne semblait pouvoir arrêter les Gascons. Une fois en selle, ils se comportaient en centaures, épousant leurs montures jusqu’à l’instant fatal où, mettant pied à terre ou se penchant sur le gibier agonisant, ils portaient le dernier coup, celui qui tuait. Avec pitié, avec compassion, ou simplement parce qu’un animal blessé devait être achevé, dans la logique primitive et actuelle à la fois de la chasse. Jambes serrées autour des chevaux, main crispée sur les rênes, corps nerveusement penché d’un côté ou de l’autre pour aider le mouvement et conforter la vélocité des équins, chacun désormais se pliait au rythme effréné, dément, des galops successifs et répétés.

Le sanglier, donc, était vif, et contrastait en cela avec le bolide qui était venu s’écraser contre Lily avant de succomber sous les coups d’Acrisius et Alvira. Cette bête-là, plus massive, s’était montrée plus rentre-dedans, alors que celle que Toto avait aperçue prenait ses jambes à son cou. Fallait-il y voir un réflexe de survie d’un être sentant confusément que l’extinction de ses semblables avec lesquels il partageait territoire, eau et nourriture était proche ? La question resterait longtemps ouverte, mais la poursuite, elle, dura peu. Les chiens, aigris sans doute par leur échec à contenir la volte-face de leur précédente proie, se déchainaient, et le suidé perdit rapidement souffle. Le trépas fut rapide et sans grande douleur, le coup fatal porté par le Duc régnant, mais un problème se posa… En ces termes, posés par Wallerand :


Alvira ? Il te reste de la corde, ou ?...

Eh bien non, il n’en restait plus. Avoir prévu une telle quantité de liens était déjà un petit exploit, mais il apparaissait que même les miracles avaient une fin… Car des sacoches accrochées à sa selle, l’alors bourgmestre de Bayonne ne put rien tirer qui servirait à faire du sanglier mort l’ornement d’une guirlande mortuaire. La troupe se trouva donc un instant désemparée… Comment fixer à un arbre une dépouille molle, gluante et à peu près aussi maniable qu’un gros sac de blé aux deux tiers rempli ? Un long moment de cogitation s’avéra nécessaire, meublé de suppositions plus ou moins (et plutôt plus que moins) foireuses. La palme en revint à Wallerand, qui proposa dans un moment d’égarement d’utiliser une partie des cuirs des rênes et des selles pour sangler par les pattes la bête à un arbre. Un grand éclat de rire répondit à cette suggestion audacieuse mais fort mal-pratique pour la poursuite des opérations.

Il fut finalement convenu que le sanglier serait hissé sur une branche haute et fourchue, calé entre les deux bras de l’arbre et sécurisé par des branches de moindre taille prélevées çà et là. La mise en pratique se révéla délicate, car elle nécessitait la présence dans le chêne de deux personnes, deux autres devant soulever la dépouille pour aider les acrobates accrochés à leurs branches. De multiples pertes d’équilibre et un certain nombre de rires nerveux plus tard, le trophée trônait dans sa chape de verdure, dégouttant de sang, l’œil vide et la gueule grand ouverte. Acrisius et Alvira descendirent de l’arbre, et furent accueillis en héros par le restant de la troupe. Il fallait admettre que l’épisode s’était révélé délicat…

Les montures, pendant ce temps, avaient pu prendre un certain repos. Elles profitaient du répit offert par l’agitation des Bayonnais pour paître, paisiblement, et ainsi réduire les touffes d’herbes qui poussaient entre les broussailles. Toto avait été affecté à leur surveillance pour éviter qu’elles ne grignotent des plantes qui se seraient avérées toxiques pour elles et remplissait avec conscience ce rôle, tenant les brides mais laissant tout le mou nécessaire à la détente des équidés. Les pauvres avaient eu leur part de fatigue pour la journée… L’effort demandé avait été conséquent, et l’épuisement qui tendait à s’installer devenait sensible. Plus nerveux, les chevaux avaient les yeux qui se révulsaient au moindre bruit, des mouvements de tête désordonnés à la moindre contrariété. Oh, le calme rétabli sous les fûts des pins et des chênes leur apportait une détente visible, et les montures accueillirent leurs cavaliers respectifs avec un mouvement de bonne humeur. Cependant, la quiétude rétablie fut de courte durée, car un cri s’éleva bientôt. Toto, pointant un bras vers une ombre furtive, lança :


Là ! Encore un !

Les réflexes acquis au cours de cette déjà longue journée, du bond nécessaire pour se remettre en selle au geste de se coucher le long des encolures pour mieux épouser le mouvement des chevaux et éviter les obstacles, s’enclenchèrent sans plus de réflexion. Bientôt, le repas ayant été replié après le précédent massacre, chacun était lancé à la poursuite du sanglier qui s’était imprudemment dévoilé. La compagnie se lança au galop, les chiens s’étaient levés d’un bond pour talonner le suidé. Tout semblait se dérouler normalement, jusqu’à ce que…

Lily ! Avec moi, il y en a un là !

Cette fois, le cri émanait de la gorge de Wallerand. Sur leur gauche, une silhouette s’était détachée d’un buisson. La cavalcade avait sans doute effrayé la bête qui détalait désormais, la gueule béante et les yeux fous, et qui se jetait ainsi, pour ainsi dire, dans les jambes des chasseurs. N’écoutant qu’un instinct, le Beauharnais avait fait tourner bride à sa monture, et appelé à son aide la personne la plus proche, avec qui il avait déjà prouvé qu’un tandem redoutable – pour les sangliers – pouvait se former. Et à deux, ils talonnèrent ainsi une bête qui était laissée en paix par les canins éclaireurs des chasseurs, espérant en silence, mains crispées sur les épieux et sur les rênes, que leurs chevaux auraient encore la puissance nécessaire pour venir à bout de la résistance du gibier.
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Alvira
Que de mouvements et d'enchainements, les participants à la chasse se révélaient être bien meilleur que ce qu'ils auraient pu le penser. Cette dernière avait demandé des efforts à chacun d'eux, Alvira qui avait poursuivit et tué avec son ami Acrisius un sanglier se virent à grimper à un arbre, effort de plus qui finalement eut pour effet de déclencher des rires, sans corde, les solutions ne croulaient pas sous leur nez, et Wallerand en avait eut une bonne idée que voilà. La journée avait filé en un éclair, et la lueur du soleil déclinait en une couleur plus propice au repos et à la contemplation. Alvira respirait plus tranquillement, ses battements cardiaques redescendaient petit à petit, et son corps se délassait. Le regard perdu dans le vide, puis allant de l'un à l'autre était un peu lent, ses vêtements avaient séché alors l'a rafraichissant quand il le fallait et lui procurant douceur à présent. Elle étouffa un bâillement. *Boudiou, quelle affaire*. La Bayonnaise se mettait à rêvasser à sa masure confortable, assise sur sa banquette, un verre d'hypocras à la mains, sommeillant à moitié pour ne pas dire complètement. Son imaginaire fut accompagné d'un petit soupir d'aise alors qu'elle sursauta à peine finit en entendant Toto puis Wall' s'exclamer. *Waouh !! C'était reparti, et de plus belle pour la chasse*. Secouant la tête, elle observa la duo de choc partir comme des flèches, motivé dans leur but pour ramener une nouvelle carcasses. Bien vite elle les perdit de vue, et s'en retourna s'asseoir. Quelques bruits laissaient trahir que les fourré s'en trouvaient retourné par la poursuite, puis plus rien. Un instant d'inquiétude, de regarder son parrain et Acrisius se demandant si pour cette fois ça n'avait pas été le suidé qui avait eu les chasseurs.

Guère le temps de se pencher sur le sujet, qu'ils étaient parti à leur tour à la suite d'un sanglier, la rage de vaincre à nouveau les étreignait, l'animal toujours en ligne de mire ne faiblissait pas. Et c'est à nouveau une phase de fatigue qui s’enclenche mené par Acrisius et son alezan qui remontèrent sur le côté de la bête. Sur un sol plus dur en limite de bois, allant même jusqu'à les faire ressortir pour pénétrer d'un autre côté, l'animal déchainé passait dans des endroits étroits, les cavaliers devaient alors usé de leur équilibre le plus pointu pour se maintenir en course. Par la suite, Toto remonta l'animal vint le tuer d'un coup d'épée alors que ce dernier ne tenait plus la distance, fauché par la mort il s'écroula au sol heurta le cheval de son parrain qui s'écarta vivement mais ne le désarçonna point. Fierté aux trio de ramener une bête si vive et dur à abattre. Revenant près de leur point de départ et toujours sans nouvelle des deux autres elle se questionna, parlant à voix haute communiquant son stress.

Vous pensez qu'ils vont bien ?! Pas étrange qu'on ne voit plus rien et surtout qu'on entende rien ?!

La prévôt chassa par la suite cette hypothèse de sa tête, autant l'un que l'autre avaient démontré que la traque et la mise à mort des cochons sauvage devenait de plus en plus une maitrise pour eux. Il n'y avait donc là aucun soucis à se faire, et c'est ainsi, pour se soulager la vessie qu'elle conclue à son inquiétude. D'un signe de tête assez discrète, elle fila donc derrière des fourrés, s'éloignant de quelques bonne centaine de mètres pour uriner, sifflotant gaiement alors qu'elle reprenait un peu de poil de la bête. Et pour le coup c'est en pleine action qu'elle en vit justement des poils de bête. Pas de marcassin et non point un petit pécari, mais une belle bête plus large qu'elle, lui faisait fasse dans une position personnelle des plus cocasses et inconfortable...

*Euh... Je fais quoi là... Mammaaaannnn !!!*

Maman ?! Bêtasse qu'elle était, elle n'en avait jamais eu ses parents l'ayant abandonné à cause d'une trop grande fratrie, son esprit filait à une vitesse incroyable alors qu'elle tentait de mettre de l'ordre dans ces dernières. Faire les choses dans l'ordre, alors commençons par...

*Petit 1, remonte tes braies ma grande !!*

Mais pour le petit deux ?! Hein, fallait se poser des questions. Qu'était-elle censée faire ?! Les autres était bien trop loin pour arriver à temps s'il elle se mettait à hurlait comme une folle. Les braies furent remonter doucement, et comme elle le put. Lentement elle recula vers un arbre, se trouva acculé contre ce dernier puis se mit à réfléchir en regardant la distance qu'elle avait à parcourir. Si avec douceur, elle allait d'arbre en arbre peut-être que le sanglier ne chargerait pas. Priant pour cela, elle se cramponna à son idée et c'est donc à reculons qu'elle rebroussa chemin. L'animal regardait la scène éberlué, et la pisseuse mal tombé profitait de chaque instant pour s'éloigner un peu plus du sanglier. Provocation ou amusement celui-ci semblait soudainement se dire qu'il y avait de quoi se distraire un peu en bottant surement du fessard féminin. Grattant le sol, et démontrant une irritation, il se mit à avancer, et la jeune femme de se dire à cet instant que courir serait son dernier refuge. Prenant ses jambes à son cou, et déployant sa gorge elle hurla en direction de ses acolytes.

A moi ! A moiiii !! A MOI !!! AAAAA MMMOOOUUUUUUUAAAAAAAAAAAHHH... !!!!

Les braies rattaché à la hâte, tenait à ses hanches couvrait sa nudité des quelques minutes auparavant mais semblaient flotter au vent, comme dans un sursaut de survie, l'épouse Aymeric braillait tout son saoul cherchant une bonne âme pour l'aider. Et là, de voir des silhouettes se profiler, celle des deux chasseurs parti plus tôt, rentré apparemment bredouille mais vivant, à son appelle ils arrivèrent comme des balles, passant de chaque côté d'elle avec leur chevaux, faisant voler les cheveux d'Alvi' au passage, qui soulagé eut l'impression de poser une valise bien lourde. Revenant alors doucement près de son parrain et ami. Reprenant son souffle, elle vint détacher sa gourde à la selle de sa jument pour se désaltérer à grandes gorgées. A cet instant précis ce n'est pas d'eau dont elle rêvait, ni d'hypocras, mais d'un bon verre de gnôle pour lui remettre les idées à l'endroit.

Foutu bestiaux !!
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