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Quand le Jok' écrit, on écoute...

Boulvay
Il est a Belley le Brun,au pied d'un mur,déjà,il n'a plus d'épouse,elle s'est tirée avec les clefs de la maison,la charrette et autre babioles,avec une sauvageonne qui a réussit son paris en bien moins de temps que le Joker le pensait.
Mais tout cela est du passé,revenir au stade ou le Jok était un bon chef de clan,au stade où,les fleures bleues et autres niaiseries ne lui bouchaient pas la vue,la où..son clan comptait plusieurs dizaines de personnes et qui n'en compte aujourd'hui moins d'une vingtaine.
Il est donc au pied de son mur,enfin celui qu'a construit Eliance....
Un mur,si on le regarde de l’extérieur de la ville est a l'endroit,sauf que...les marches pour accéder aux tours de guets sont eux aussi a l’extérieur de la ville,imaginez donc des remparts,aidant les ennemis a tirer sur les défenseurs...ça aide pas beaucoup surtout que c'est avec les écus du clan que ça se construit ses machins la..alors il rentre chez lui,sort la plume et l'encre que sa femme n'a pas prit et commence a écrire.


De Nous,Boulvay De Fragon,Baron de Grisay,Seigneur de la Foret Neuve,
A vous Eliance,dites la guimauve,l’ortie ou que sait je encore.
Belley le 25 février 1463.

Eliance,

Nous prenons la plume ce jour afin de vous annoncer notre mécontentement.
En effet,les remparts de la ville ne sont pas comme nous vous l'avions demandé.
Aussi,Nous vous serions gré de faire le nécessaire pour les remettre d'aplomb,dans les 4 jours sans quoi,nous ferrons mettre un contrat sur votre tête.
Etant bon joueur,nous vous laissons le droit de nous faire parvenir un présent afin de calmer notre colère.
Il va de soit que passer le délais de 4 jours que nous vous laissons,nous vous ferrons retrouver,emmener a notre salle des tortures en vous faisant subir mille supplices afin que vous compreniez où se trouve votre erreur et que nul ne peut provoquer le Joker impunément.

Avec tout notre respect,profitez en il n'est pas illimité.

BDFBGSFN


Voila une bonne chose de faites..coursier prenez ça s'il vous plait...
_________________
Eliance
Eliance est sur un chemin, dans la neige.
Mais ses inquiétudes ne se portent pas sur les orteils qu'elle risque de perdre à force de ne plus les sentir.
Sa principale source d'angoisse réside bien en l'effrayant Jok' et sa lettre.



Citation:

    Jok',

    Je vous prie de croire que j'ai tout tenté pour faire tourner ce mur avant mon départ, comme vous l'aviez demandé. En vain. Ces ouvriers sont des ânes. Je n'ai pu obtenir d'eux que la promesse de reprendre ce bout une fois le tout achevé.

    Je prends en considération votre respect, dont je ne soupçonnais pas même l'existence du moindre centimètre, ainsi que vos menaces que je sais ô combien sérieuses pour avoir vu votre lame de bien trop près un paquet de fois.

    Mais comme vous le savez, à moins que vous ayez perdu vos deux yeux et/ou vos esgourdes pendant les derniers tours du tournoi, je ne suis pas à Belley ces jours-ci. Vous vous souviendrez de la raison tout seul, j'en suis persuadée. Je me vois mal écrire aux ouvriers, ne sachant pas même leur doux patronyme et ne sachant pas si ces ânes sont doués de la capacité de lire. Par contre, vous pouvez aisément demander les clés du bureau à Mike. Je suis sûre qu'il se fera un plaisir de vous les offrir. Vous pourrez ainsi accéder aux plans et faire mettre le mur dans le sens qui vous conviendra et me montrer par la même occasion comment procéder, moi, pauvre Meringue ignare (j'insiste sur la meringue, la guimauve n'ayant pas le même goût). Après quoi, et si vous y parvenez, je puis vous garantir une vénération éternelle et inconditionnelle envers votre humble personne.

    Mais, puisque pour le moment, vous semblez tendu comme un coing, vous trouverez dans le paquet accompagnant cette lettre une part de galette des oies que nous avons trouvé en chemin hier, ainsi que quelques écus pareillement trouvés en chemin.

    Je vous prie de croire que je fais mon possible en tout et que le respect que je vous porte n'a d'égal que ma frayeur.

    Eliance


_________________
Boulvay
Une lettre reçu,une réponse renvoyée sur le champ.



De Nous,Boulvay De Fragon,Seigneur et maître de la Foret neuve,Baron reconnu de Grisay.
A vous,Biscuit trop cuit ou ramolli.
Belley,le 28 février 1463.

Eliance.

Premièrement,Nous n'aimons pas les galettes,d'autant plus que celle ci est passé de plusieurs semaines,cela étant considérée comme une atteinte a notre personne et nous ne passerons pas dessus.

Deuxièmement,Prenez nous encore une fois pour un homme sénile et nous viendrons nous même vous chercher pour vous découper en petits morceaux afin de nourrir les cochons de Bart et favoriser leurs engraissement.

Vous n’êtes pas a Belley,aussi veillez écrire un responsable ou a un de vos adjoint a l'urbanisme afin de faire le nécessaire pour réparer vos fautes.

Si vous ne parvenez pas a écrire a cause du froid,ramenez tout de suite vos miches ici.

Pour votre bien être,Nous vous informons de notre bonne humeur,en effet notre épouse ayant décidé de quitter la ville,belley ne sen porte que mieux.

En tant que chef du Clan du joker,je vous sommes de venir des votre arrivé a Belley,a mon domicile,j'y aurais fait cuire des cailles,ceci n'est pas une invitation mais un ordre.


BDFSFNBG


Pourquoi des cailles?voulait il la séduire ou ne savait il faire que ça en cuisine?
Demandez a mike,il aura sans doute une réponse a fournir...

_________________
Eliance
La marche est hâtive. La troupe est impatiente de regagner sa bourgade, alors elle fait fi de la fatigue, des douleurs pédestres. L'horizon est fait de repos et de promesse de chaleur, dans l'esprit de chacun. Le lendemain, ils seront rendus. Ils pourront regagner pénate, conjoint, baquet chaud, paillasse douillette. Mais pour l'heure, la pause est de rigueur, autour d'un feu et d'un lapin tué par Atro, dépecé par Eliance, grillé sur le feu allumé chargé, en plus de cuire le repas, de réchauffer les arpions et extrémités bleuies.

C'est là qu'un pigeon vient se larguer et apporter un pli à Eliance. La chose est dépliée, lue, encore lue. Le nez se fronce. Presque pas de menace, des propos relativement cordiaux et... des cailles. Les cailles, cette particularité qui a été expliquée longuement à Eliance comme étant une métaphore plutôt particulière. Caille = cul. Alors Eliance rougit, est mal à l'aise et replie la missive étrange. Elle devra en parler à Atro. Et puis fuir, aussi. Loin. Parce que si les cailles sont bien les cailles de la métaphore, ça craint.

Eliance ne répondra pas. Elle prétextera l'arrivée prochaine, ou la perte du pigeon. Peut-être même qu'elle se défilera à l'ordre avancé. Se planquer est une bonne idée, selon elle. Chez elle, avec son mari. Parce que bon... un repas de cailles, quoi ! Déjà qu'elle flippait du Jok', là, on atteint un sommet !
Et qui mieux qu'Atro pour se confier sur cette trouille bleue qui l'envahit soudain ? La lettre est jetée au feu, le séant quitte la neige.


Atrooo !

En langage Atroliance, c'est un appel à l'aide évident.

_________________
Eliance
    « Tu lui a écrit souvent ?
    - Euh... non... deux fois p't-être... ou trois.
    - [...] Tu devrais lui écrire. »

    Mike et Eliance, perchés dans l'arbre de la Cabane des mioches


L'idée n'enchante pas particulièrement la Meringue détrempée. En même temps, rien ne l'enchante vraiment depuis l'annonce de Diego de son désir de changer de femme. Quelle information ripe le plus dans le cerveau ménudiérien ? Qu'il la quitte ou qu'il soit déjà marié avec la Tarte ? Le résultat est le même : des torrents, des torrents et des torrents de larmes. Et puis, parce que pleurer, ça ne se fait pas vraiment devant les gens, Eliance cherche à s'occuper la journée.

Tout est prétexte pour l'éloigner de son cerveau en miettes. Le Jok' veut des recrues ? Elle recrute, faisant signer à tour de bras des papiers vierges auxquels elle annote plus tard « Je promets respect et obéissance au Jok' » ou « Bienvenue dans le clan du Joker ». Mais les signatures en main, elle s'ennuie déjà et sombre à nouveau relativement vite dans sa dépression et son désarroi. Alors Mike l'occupe en parlant projet. En parlant Jok'. Eliance met tout son sœur dans la discussion, s'enflammant un poil trop, parfois. Et c'est là, que Mike lui conseille d'écrire au Jok'. Pour lui faire part de ses idées et de son enthousiasme.

Après une seconde nuit à ne pas fermer l’œil et à s'apitoyer sur son sort, la Meringue décide dès l'aube que pour s'occuper, elle doit écrire au Jok'. D'un revers de manche, elle a essuyé ses joues rougies par le passage récurrent des larmes et, sans un bruit dans la maisonnée atromikienne endormie, elle s'est attablée avec mine de plomb et papier.

Écrire, elle sait faire. Mais écrire au Jok' demande une concentration particulière. L'homme n'aime pas les longues lettres. Elle se doit donc d'être brève et concise, en plus d'être précise.



Citation:

    Jok',

    J'ai parlé avec Mike. De vous. Du clan. De vos vacances.
    En général, on se requinque entre amis. Alors on vous laissera pas partir seul. Vos vacances, vous allez les faire ici. Avec nous.

    On a tout organisé. Vous restez chez vous à glander, je vous apporte de quoi manger deux fois par jour, je m'occupe de trouver des bras qui se chargeront de travailler dans votre échoppe et, comme vous voulez une nouvelle femme, on ira vous chercher des catins (brunes, selon les conseils de Mike).

    Et si vous voulez vous esquinter les pieds sur les chemins, ça attendra un peu. On ira tous ensemble. On doit pas se séparer. Pas maintenant.
    Vous avez dit qu'on est vos amis. Et les amis, ça abandonne pas. Rien. Jamais.

    On a aussi pensé à tout un tas de projets pour le clan. Il faudra qu'on vous en parle avec Mike. Vous allez aimer.

    Une Guimauve


Elle n'avouera pas que si elle refuse un nouveau départ, c'est parce qu'elle, Meringue détrempée, ne le supporterait pas. Elle n'avouera pas qu'elle a besoin de s'occuper et que tous ses amis sont nécessaires à cette tâche particulière. Elle n'avouera pas qu'un abandon de plus la jetterait au bord de sa falaise.
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