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[RP] L'Alliance Fatum à Pontarlier

--Borl



    [La veille de la révolte]


    Prudent, il guettait au loin les murs de Pontarlier et les mouvements qu'ils abritaient. Ville faible au premier abord, elle avait toutefois su montrer par le passé plus de résistance que quiconque eut pu le prédire. Petite bourgades ou vastes cités, rares étaient celles qui pouvaient se vanter de savoir mobiliser plus de la moitié de leurs habitants en une seule journée. Ce soir non plus, les habitants et les défenseurs ne seraient pas dupes, et la tâche, à défaut d'être vraiment périlleuse, promettait de ne pas être aisée. Si les rapports internes évoquaient explicitement le recrutement actif de miliciens et maréchaux, il n'était nul besoin d'en prendre connaissance pour voir et entendre armes, armures et habitants que ces dernières contenaient trahir l'activité grandissante que l'arrivée d'étrangers provoquait.

    Il y avait une éternité que le brigand n'avait pas été autre chose qu'un étranger dans les lieux où il vivait. Une vie sur les routes, d'abord seul, puis aux côtés de ceux qui donnaient aux résidents un sérieux motif de le craindre davantage qu'un simple inconnu. De cela, il s'en était accoutumé avant de l'apprécier chaque jour davantage. Il le savait, tous ses compagnons n'avaient pas le même état d'esprit. Tandis que beaucoup préféraient la discrétion, l'humilité ou l'honneur, d'autres comme lui leur préféraient le tumulte, la renommée ou la richesse. Mais de cette différence ne ressortait rien d'autre que le sentiment de faire corps et d'appartenir à une même Alliance. Un sentiment animé par une affection et un objectif commun plus digne que le simple intérêt personnel, plus honorable que l'amour d'un Alpha, plus fine que le lien du sang, et surtout moins abjecte que la haine partagée. Cette haine qui sans aucune autre raison que la bêtise de ceux qui l'entretenaient, divisait des alliés naturels ou en créaient d'improbables parfois au sein même de ce qu'il convenait encore d'appeler à une époque : le métier.

    Voyageant de nuit, ils étaient arrivés le matin même, se posant en amont d'une colline avoisinant la ville. De là, le compagnon comme de nombreux autres put se reposer et observer les abords de leur prochaine cible, qui très vite avait deviné la nature pacifique de leurs intentions. La journée durant, il ressassait seul ou avec les siens les récentes réussites de l'Alliance Fatum en Franche-Comté et en Bourgogne. On lui apprit également nombreuses péripéties de l'Alliance Outre-Loire. Cette prise ne serait probablement pas aussi glorieuse que les autres, ni aussi dangereuse, mais elle se devait d'être faite, comme l'intermédiaire plaisant de leurs triomphales victoires. Deux de leurs amis venaient d'être lâchement rattrapés par les griffes de la justice nobiliaire. Démonstration devait être faite que rien ne les arrêterait.

    D'un bord comme de l'autre, les torches s'allumaient alors que la nuit tombait. Arrivées et envols de pigeons. Le silence, légèrement angoissant... Puis venu de l'un d'entre eux, le signal.



    "En avant !"


    Enfin...



RP relatif aux évènements de Fatum en FC. Ouvert à tous, JD de Pontarlier, Franc-Comtois, etc etc...
Aucune obligation d'une chronologie continue mais merci de rester dans le thème
Teuty
Bien joué

Teuty applaudit.

Vous ne voulez pas venir à Vesoul pour casser la gueule de ma stupide mairesse ? je vous aide même !
Cayenne
Apatride, sans attache, elle était une routière intellectuelle, elle suivait son groupe en lisant ses manuels, l’Etat, l’art de la guerre, la navigation, les langues. Discrète, elle ne parlait que très peu, mais elle était toujours là apportant sa force tranquille.


En avant !

Elle avança, elle fonça et s’arrêta …. Mais où sont les Pontissaliens et liennes ?? Une ville endormie, au bord de l’agonie. Puis elle pénétra tranquillement en mairie où il n’y avait rien à admirer, peut-être la rusticité des lieux était due à la rudesse du climat jurassien.

Un verre de vin à moitié vide posé sur la table qu’elle renifla en connaisseuse, un vin de paille légèrement oxydé d’avoir été laissé sans égard à l’air ambiant.

Pontarlier, une triste ville qu’ils animeraient sans aucun doute et recruteraient quelques jeunes ou moins jeunes qui en avaient assez de cette vie de moribond.
Tete_en_bois
il était jeune et plein d'avenir, goûtant de ci-de là les plaisirs au détour des chemins. Il s'était même faite une spécialité de réchauffer le lit des dames, disons d'un certain âge, si possible bien en chair et que leurs nombreuses années rendaient naïves quant à leurs charmes. En général, elles cuisinaient pas trop mal, et, sous leur matelas il trouvait toujours de quoi vivre sans se poser de questions jusqu'à la suivante.

La meilleure avait quand même été la CAC de Normandie. Celle là il s'en souvenait encore, ainsi que de ses largesses. Quel nom déjà ? Ah oui, Ciciaa ou un truc du genre. Il en rigolait encore.

Et puis un jour, il avait croisé une bande de joyeux drilles qui lui avaient ouvert d'autres horizons. Ça rapportait bien moins, car ils étaient si nombreux que les parts étaient maigres, mais ils s'amusaient bien plus. Et puis au moins, ils se retrouvaient à plusieurs dans les cachots lors des inévitables passages par la case prison. A se demander si certains duchés ne devaient pas creuser un sous sol supplémentaire de cachots pour caser tout le monde. Toujours en mouvement, cela lui convenait.

De temps en temps, au lieu de prendre la route, ils s'arrêtaient prendre une mairie. Jamais il ne les avait vu se tromper et en restait un peu ébahi. Ouais parce que c'est pas lui qui aurait réussi à compter les habitants, pour les diviser par le nombre de coqs ou d'ânes et les multiplier par le nombre de camarades et en déduire l'épaisseur de la porte des mairies. Donc il attendait son pigeon pour lui tout seul, avec un mot qui sentait bon, et il suivait le mouvement. Jamais un bleu ou un garde ne venait gâcher la fête.

A chaque mairie, il faisait une petite encoche sur son bâton de marche. Quand il reviendrait en Normandie, son receleur serait fier de lui. Il faudrait d'ailleurs bientôt qu'il aille le voir, et il était un peu ennuyé, parait que ledit receleur avait déménagé pour le Poitou. Mais il le retrouverait, sûr.

Ce matin là, assis tout seul sur les marches tandis que d'autres trimbalaient des caisses, il ajouta une encoche, en regardant les autochtones vaquer à leurs occupations comme si de rien n'était. Il se demandait qui, du duché précédent ou de celui-ci serait le plus rapide à le coller au cachot. Et il avait presque hâte, car après une nuit à bambocher aux frais du contribuable, il avait sommeil.
Lagol
En silence, l'épée dans le fourreau, la main sur le pommeau prêt à dégainer, Lagol était en première ligne. habitué au combat, calme et confiant, il attendait les ordres.

"En avant !"

Il fonça vers la ville tel un chien de chasse, dégaina l'épée à l'entrée de la ville et fonça vers la mairie.

Après des heures de déménagement, l'heure était venu pour Lagol d'aller se reposer ...
Elyass
Au détour du 29 et du 30 Mars 1463.

Et bientôt, le glas sonna encore. Il savoura tant bien que mal sa semaine à Genève, eut à peine le temps de s'ennuyer avant que la guerre ne l'appelle à nouveau. Cette douce mélodie des rêves brisés, métaux s’entrechoquant et rugissements de victoire. L'Argent et la gloire lorgnaient une fois de plus le vagabond qui ne pouvait se soustraire à cet appel. Comme le chien de guerre qu'il était, Morale et Remords s'étaient estompés lorsqu'on lui avait présenté Or et Pouvoir. Le pouvoir fatidique de disposer de la vie de son opposant, de redresser les tords, éponger sa haine en versant le sang à grand coups d'épée.

Il avait fermé son taudis crasseux à double tour, bien que peu inquiet de ce qu'on pourrait y subtiliser. Tant il n'y avait rien. Le blond avait une maison, un patrimoine entier à bâtir, pierre par pierre. Un nom à se faire, une raison de s’attarder d'avantage ici bas. Et il quittait sa tanière avec la ferme intention de s'enrichir au dépit des possessions de ceux qui n'en avaient pas besoin.

Une fine cotte de maille rougeâtre, marquée par le temps. Passée entièrement à la laine d'acier puis frotté de longues heures au vinaigre. Un havresac de cuir où il avait entassé quelques provision, un silex et ficelé un édredon de laine épaisse. Une paire de gantelets solides, utiles pour broyer du dentier, tranchante à la ceinture, il se trouvait paré à l'aventure.

L'Alliance prit à nouveau la route, empruntant les chemins peu fréquentés, prudemment, efficace tel des loups en chasse. Cette fois il n'était pas question de libération pacifique, il s'agissait juste de frapper fort, de montrer qu'ils pouvaient agir où ils veulent et quand ils veulent. Pontarlier ... cette ville, disait-on, avait offrert une étonnante résistance par le passé, Elyass s'en frotta les mains, alors qu'il en écoutait le récit, d'un compagnon au coin du feu. S'imaginant déjà, tailladant héroïquement au cœur de la mêlée. Il resta malgré tout persuadé que ce n'est pas la gloire qu'il allait quérir en Franche-Comté. Juste du sang de mouton et tant qu'a faire, de l'argent. Il n'y avait aucune gloire, ni belle cause à prendre une si petite bourgade.

Pas de sommation, pas de quartier pour les ennemis de l'Alliance. Contre toute attente, le raid furieux sur Pontarlier fût bref. Les brigands écrasèrent tout ceux qui se dressèrent entre eux et la mairie, brulèrent les bannières et blasons Franc-Comtois, le poste de douane, toute construction qui représentait l'autorité nobiliaire. Elyass, lui, dépité de la faible résistance et du sous effectif manifeste des défenses, se contenta de parcourir les habitations. Défonçant sans distinction quelques portes, glaive en main, à la recherche d'objets de valeur. Rare sont ceux qui s'opposèrent à son entreprise, pour ne pas dire personne. Il ne croisa guère que des vieillards, femmes et enfants inoffensifs, sanglotant dans un coin de leur taudis alors que le guerrier chargeait hâtivement son havresac des rares richesses qu'ils avaient.

Un Chandelier de bronze, une bouteille de piquette, des provisions supplémentaires et une poignée d'écus. Voilà ce qu'il tira de cette nuit là. Ils s'établirent dans la mairie, qui ressembla dès lors plus à une taverne beuglante des bas-fonds qu'autre chose. Encore tâchés du sang de leur victimes, alors que résonnaient les détonations stridentes d'une barre a mine frappant grands coups sur le cadenas du trésor communale. Ils trinquèrent bruyamment à cette nouvelle victoire aisée.
Margaud


[ C'est après la "non-bataille" qu'on fait le point ]

Pontarlier au matin du 30 mars 1463.

Comment est-il possible que je n'ai rien vu, et rien entendu??
Dubitative, Margaud tente de comprendre les derniers évènements.
Oui, comment tant de personnes ont-elles pu ouvrir les portes de la ville et surtout défoncer la porte de la mairie sans que personne ne voit ou n'entende.
Ce n'est pas l'excès d'alcool, elle ne boit pas quand elle est sur les remparts.
Ce n'est pas l'âge qui la rend sourde ou aveugle.


Mais où étaient les défenseurs?

Cela aussi semble incroyable. Les habitants, lassés ou égoïstes, préfèrent rester enfermés chez eux.

Dégoutée, Margaud calme sa colère et sa tristesse sur du vide!
Pontarlier, sans vie depuis si longtemps.
Pontarlier l'oubliée de par les conseillers du Comté dernièrement élus
Pontarlier l'oubliée de par ses habitants


Elle s'adosse contre la muraille, tant de questions sans réponse.

Comment réveiller des morts-vivants?
Faut trouver des motivations. Et ne pas sombrer.

Elle mâchonne un morceau de pain tout en réfléchissant ... à voix haute comme si elle espérait trouver des réponses en faisant ainsi.. le rêve est permis et pas encore imposable ni sujet à vol.
--Borl



    [Une nuit, après la révolte]


    Affalé et passif, il fixait le toit de la salle commune de la mairie nouvellement conquise. L'attaque, pourtant loin d'être gagnée d'avance, avait cette fois-ci été brève. Dès lors, les compagnons s'étaient installés dans les différents bâtiments publics de la ville devenus déserts. Malgré nombre de regards noirs et de tensions de taverne quotidiennes, aucun habitant ne mouftait. Chaque nuit, une poignée de compagnons s'affairaient à la défense sans pourtant que personne ne reprenne d'assaut la mairie tenue par l'Alliance Fatum, chacun sachant certainement l'issue que prendrait une telle opération. Il y avait néanmoins dans la progression de l'agacement et de la lassitude des villageois quelque chose de notable. Au fur et à mesure que s'écoulaient les jours, la "population" locale faisait entendre son impatience quant à la - semblait-il - vaine promesse d'une aide par leur duché. En attendant la concrétisation de cet engagement, les assaillants pour la plupart écoulaient des jours quasi-tranquilles et oisifs aux frais de leur hôte.

    Alors que les dernières rayons du soleil disparaissaient à l'horizon, Borl se tira de sa somnolence, non sans difficulté, conscient que l'heure approchait. Le point en hauteur aux abords de la mairie offrait un champ de vision confortable et avantageux pour quiconque avait à défendre ces lieux. Cette nuit là serait peut être différente des autres et l'attente promettait d'être longue. Le silence avant la brise, aurait-il dit... Fort heureusement, il avait cette fois-ci à qui parler pour patienter.



    « Paraitrait que l'armée de Dole va se ramener. T'en penses quoi ?

    - J'sais pas, surement des bruits de la part de quelques désespérés. Toute façon le temps qu'ils bougent c'est même pas dit qu'on soient pas déjà partis. En plus à l'Ouest y'aurait l....


    Crack

    - Voilà déjà peut être les révoltés du jour... »


    Il chargea son carquois et leva son arc...
Lagol
Une journée était passé après l'installation.

Le temps est long en ce village peu animé, pêcher, travailler dans les champs, patrouiller autour et dans le village, Lagol commence à prendre ses marques et à s'habituer au calme.

Lagol est un bandit. Ancien soldat, reconverti a une vie paisible de fermier, d'artisan puis de maire de village. Il a tout quitté du jour au lendemain pour défendre ses valeurs et ses idées, pour gagner gloire et argent, pour voyager et rencontrer des personnes d'origines diverses.

Le temps passe tout doucement, la vie continue malgré l'occupation et les habitants continuent leurs activités. Certains compagnons se permettent même de s'allonger et de faire des siestes devant la mairie. La taverne municipale se transforme en nouveau repaire, les fûts se vident à vue d'oeil. La consommation d'alcool est un sport officiel chez les bandits, tellement entrainé ces gaillards qu'il en faut des litres pour commencer à sentir les effets de nausée. Ils s'amusent mais restent attentifs.

Les compagnons continuent les entraînements: épée, arc, hache, ... Il faut rester en forme en cas de révoltes...

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